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PHystorique- Les Portes du Temps
20 octobre 2019

Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque

Les seigneurs de Surgères - Maingot De Geules fréttés de vair

 

SURGÈRES AU XIIe SIÈCLE

Au début du XIIe siècle, Pierre-Guillaume Maingot, sire de Surgères, batailla contre les Anglais sous les ordres de Savary de Mauléon. Il trouva la mort dans un combat en l'année III.

Il avait pour cri de guerre cette belle devise : « Fier fils, ne faulx pas à ton pays ».

Pierre Maingot était très lié avec le duc d'Aquitaine, Guillaume.

Au retour d'une expédition malheureuse en Palestine, qui lui avait coûté 50.000 combattants, Guillaume d'Aquitaine avait versé de grands biens à l'Aulmônerie de Saint-Gilles de Surgères.==> L'AUMONERIE DE SAINT-GILLES DE SURGÊRES (1105-1447)

Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque (1)

Son héritier, Richard, Cœur de Lion, duc d'Aquitaine et plus tard roi d'Angleterre, était l'ami de Guillaume Maingot III, sire de Surgères. Il lui concéda pour sa baronnie le droit de basse justice, qui consistait à entendre et à juger les causes de seconde importance.

Le 15 juin 1147 à Metz, ville impériale, l'armée de Louis VII le Jeune, roi de France — dont 300 chevaliers est rassemblée pour la deuxième croisade; en route, ils sont progressivement rejoints par des dizaines de milliers de pèlerins. Aliénor est présente.

La présence d'Aliénor dans l'expédition revêt un caractère politique, destiné à faciliter la participation militaire de plusieurs de ses vassaux, comme Gui de Thouars, Hugues VII de Lusignan, Saldebreuil de Sanzay, qu'Aliénor appelait son connétable80, et Geoffroy de Rancon, ainsi que la contribution financière des églises et des bourgeois d'Aquitaine.

 

 

1147 Maingot de la Mothe, partant pour la croisade, et sa femme Oren­garde donnent au prieuré de Saint-Germain d'Isernay la terre de la Pierrière, la moitié du moulin de Grant-Vau et la dîme d'Iser­nay

(D. FONTENEAU, t. XV,  d'après le cartul., p. 328).

Maingot de la Mothe possédait une certaine terre à Pierrière, qu'il donna à Dieu et au bienheureux Germain, ainsi qu'une partie d'un certain moulin ; c'est-à-dire de Grant-Vau, et avec chaque dîme d'Isernay, accordée à sa femme Orengarde, et cela sur l'autel de Saint-Germain, présentez Pierre l'abbé et Guillaume de Marcay à cette époque antérieure, Tetmerius également en charge et Guillaume le moine tenait à cette époque cette église ou obédience.

 Quant aux laïcs qui virent cela, Rainald était un clerc, et un autre Rainald s'appelait Engenaddus.

A ce don il ajouta aussi sa terre, qui était Tetbaut Mauhant, qui est dans la Ribaria, pour l'âme de son père et pour la sécurité de sa sœur unique.

Ce don a été fait alors qu'il se rendait lui-même à Jérusalem

 Maingotus de Mota habebat terram quamdam de Petraria, quam dedit Deo et beato Germano cum parte aliqua cujusdam molendini; illius videlicet de Grant-Vau, et cum omni décima de Ysernai, concedente uxore sua Orengarde, et hoc super altare sancti Germani, presente Petro abbate et Villelmo de Marciaco tunc temporis priore, Tetmerio quoque preposito et Guillelmo monacho eo tempore ecclesinm illam seu obedientiam tenente.

 Laici vero qui hoc videruut, Rainaldus clericus fuit et alius Rainaldus cognomento Engenaddus. Huic dono addidit et terram suam, que fuit Tetbaut Mauhant, que est in ribaria, pro anima patris sui et pro salute unimae sure. Hoc donum factum est quaudo ipse perrexerit in Jeru­salem.

 Richard, Cœur de Lion fit don, comme son grand-père, à l'hospice de Saint-Gilles, de terres franches de tous droits, et d'un clos, appelé Strumarie. Il ratifia les donations antérieures faites à Saint-Gilles par ses ancêtres.

 

==> La vie d’Aliénor d’Aquitaine, la croisade part au printemps 1147.

 

Richard, Cœur de Lion fit don, comme son grand-père, à l'hospice de Saint-Gilles, de terres franches de tous droits, et d'un clos, appelé Strumarie. Il ratifia les donations antérieures faites à Saint-Gilles par ses ancêtres.

Guillaume Maingot était généreux. Il donna plusieurs domaines à l'abbaye de Saint-Léonard de La Rochelle.

Guillaume fonda avec sa femme et son frère en 1171, un hôpital à Surgeres, qu'il donna aux prieur et religieux de saint Gilles de Surgeres.

GUILLAUME Maingot, III du nom, sire de Surgeres Seigneur de Dampierre, est qualifié sénéchal de Poitou dans des lettres de Richard, fils du roi d'Angleterre, de l’an 1177.

Richard, duc d'Aquitaine, devint roi d'Angleterre en 1189.

 

Il épousa Berthe, fille de Geoffroy de Rancon, seigneur de Taillebourg, dont il eut :

 1. Simon Maingot, nommé dans un rolle des chevaliers banerets du comte de Poitou, qui épousa Thomasse et dont la postérité est inconnue ;

2. GUILLAUME IV du nom ;

3. Hugues de Surgeres, qui fut vicomte de Chatellerault, par son mariage avec Aénor, fille de Guillaume vicomte de Chatelleraut.Hugues de Surgères qui mourut au siège d'Acre l'an 1190 et ne laissa qu'une fille, Clémence, mariée à Geoffroy II de Lusigan, comte de la Marche.,

4. Geoffroy de Surgeres, qui prit le nom de GRANGES, et a fait la branche des seigneurs de GRANGES

 

==> Généalogie des seigneurs de SURGERES, de la FLOCELIERE, GRANGES et du PUYCHENIN.

 

SURGÈRES AU XIIIe SIÈCLE

 

Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque (2)

 

L'attachement de Guillaume Maingot III, pour Richard Cœur de Lion, semble avoir été le mobile du passage du sire de Surgères dans le camp des partisans du roi d'Angleterre.

 

 

Charroux. Lendemain de I'Ascension, 23 mai 1186 - Don du bois Morsel fait à l'abbaye de Charroux par Guillaume IV Maingot et Geoffroi, son frère.

A) Original chirographe (A 0 CD E). Arch. Vienne, H. Cbarro (Pièces antérieures au XIIe s., n° 1.)

B) D. Fonteneau, IV, 243, 245, d'après A.

Nous souhaitons faire comprendre au présent et à l'avenir que Guillaume Maengot et Geoffroy son frère ont donné à l'église de Saint Sauveur de Charroux la forêt de Bosco Morsello et le terrain adjacent à ladite forêt, en soulagement de leurs pétitionnaires et de leurs parents, conservant cependant la somme de seize solides de pièces d'Engolism, Pictaven ou Lemovice.

Mais ce recensement doit être payé annuellement, à la veille de la Pentecôte, à ce messager que ledit Guillaume ou son frère et leurs successeurs doivent envoyer à l'abbé ou cellérier de la même église.

Cette forêt et cette terre leur appartenaient par droit héréditaire de leur mère à qui elle fut donnée en mariage. Lesdits Guillaume et son frère promirent donc qu'ils feraient une garantie légale contre tous ceux qui élèveraient quelque plainte contre cette donation.

En effet, Aimericus de Turre, de la domination duquel provenaient cette forêt et ces terres, et son fils Joseerandus acceptèrent cette donation et promirent de donner la garantie due.

Cette donation a été faite au chapitre de Charroux le vendredi après l'Ascension du Seigneur, l'année de l'Incarnation du Seigneur mil cent quatre-vingt-six, épacte 28, Philippe régnant en Gaule et Henri en Angleterre, et Richard en Poitou.

Les témoins de cette donation sont : Aimericus de Turre et son fils Joscerundus, Maengotus, Bocardes, Aimericus Joscerandus les chavalires, Vivian Pesed le clerc, Benedictus, Johannes, Bernardus, Aubertus, Roselinus, Bertrandus, Marbaudus et Rannulfus Marbaudus, et plusieurs autres.

Cette donation a été faite en présence de Guillaume l'abbé et d'Aymon le prieur et de Guillaume le sous-prieur et d'Alexandre l'aumônier et de Guillaume le chambellan.

 

Manifestum fieri volumus presentihus atque futuris qu Willelmus Maengot et Gaufridus frater ejus in remissio peecatorurn suorum et parentum suorum dederunt eccle­siae sancti Salvatoris Karroffensis nemus de Bosco Morsello et terram que adjacet predicto nemori, retenta tamen sibi ceusa sexdecim solidorum Engolismensis vel Pictavensis vel Lemovicensis monete.

 Ista vero censa annuatim in vi­gilia Pentecosten reddenda est illi nuncio quem predictus Willelmus vel frater ejus et successores eorum missuri sunt abbati vel cellerario ejusdem ecclesie.

Hoc nemus et hec terra eis contingebat hereditario jure ex matre sua cui donatum fuit in matrimonio. Predictus itaque Willelmus et frater promiserunt se facturos legitimam garentiam contra omnes qui huic donationi vellent aliquam movere querelam.

· Aimericus siquidem de Turre de cujus dominio hoc nemus et bec terra procedebat, et filius illius Joseerandus hanc donacionem concesserunt se facere debitam garen­tiam promiserunt.

Haec donatio facta fuit in Karrofensi capitulo instanti die veneris post Ascensionem Domini, anno ab Incarna­tione Domini millesimo centesimo octogesimo sexto, epacta 28, Philippe in Gallia regnante, et Henrico in Anglia, et Richardo in Pictavia principante.

Hujus donationis testes sunt : Aimericus de Turre et filius ejus Ioscerundus, Maengotus, Bocardes, Aimericus Ioscerandus milites, Vi­vianus Pesed clericus, Benedictus, Johannes, Bernardus, Aubertus, Roselinus, Bertrandus, Marbaudus et Rannulfus Marbaudus, et alii quamplures.

Haec donatio in presentia dompni Wiilelmi Abbatis et Aymonis prioris et Willelmi subprioris et Alexandri elemosinarii, et Willelmi camerarii focta fuit.

 

Guillaume Pierre Maingot IV, sire de Surgères, dans les premières années du XIIIe siècle, se reconnaît comme vassal du roi d'Angleterre, Henri III. Il reçoit en 1199 une donation d'Aliénor d’Aquitaine, reine d'Angleterre, duchesse de Normandie.

On trouve, la signature de Maingot IV de Surgères au bas d'un acte relatant une trêve intervenue, en 1207, entre, le roi Philippe-Auguste et Jean sans Terre, roi d'Angleterre. Cette signature figure parmi les noms des signataires anglais.

D'ailleurs, plus tard, le sire de Surgères recevait une lettre du roi d'Angleterre, Henri III, qui le remerciait de ses bons et loyaux services envers ses aïeuls. Il lui exprimait le désir de le voir les lui conserver à lui-même.

Ayant porté atteinte aux droits des Templiers de La Rochelle, il fut excommunié par l'évêque de Saintes.

 

1217 Quittance et abandon de la rente de cent sols sur le prieuré de Puyravault, fait par Guillaume Maingot.

 


Universis. …Willelmus Maengotus junior,salutem.
Dans le monde entier. ...Guillaume Maingeau junior, salutations.

Cum vir nobilis et strenuus dominus Wilelmus Maengotus, pater meus, pro bono pacis, consuetudines quas in prioratu de Podio Revelli, et in hominibus ejus se habere dicebat, pro C. solidis Pictavensibus, me volente, dimisisset, postmodum vir nobilis, Domino inspirante, sue et predecessorum, et heredum suorum volens providere saluti, pro salute animarum domini Willelmi, patris sui, avi mei, et domine Berte, matris sue, ave mee, et domini Hugonis de Surgeriis, fratris sui, patrui mei, et domine Bartholomee, uxoris sue, matris mee, et pro anime sue proprie redemptione dictos C. solidos, et omnes consuetudines, exactiones, etc., dimisit et donavit ecclesie Vindocinensi, et prioratui de Podio Revelli, et ego approbavi.
Lorsque le noble et vaillant seigneur Guillaume Maingot, mon père, pour le bien de la paix, les coutumes qu'il disait avoir au prieuré de Puy Raveau et parmi ses hommes, pour 100 sols du Poitou, m'avaient volontairement libéré, après le homme noble, inspirant le Seigneur, souhaitant assurer la sécurité de ses prédécesseurs et héritiers, pour la sécurité des âmes de seigneur Guillaume, son père, mon grand-père et Dame Berthe, sa mère, ma grand-mère et le seigneur Hugh de Surgères , son frère, mon oncle, et seigneur Bartholomew, sa propre femme, celle de ma mère, et pour le bon rachat de son âme, lesdits 100 sols, et toutes les coutumes, exactions, etc., il a libéré et donné à l'église de Vendôme et au prieuré de Puy Raveau, et j'ai approuvé.

 Acta est hec concessio mea apud Surgerias, in auta nobilis viri domini Willelmi Maengoti, patris mei, anno MCCXVII, praesentibus Renaldo, priore Sancti Aniani; Petro Nievil, priore Sancte Marie de Surgeriis; Ugone, priore de Podio Revelli; Petro de Niolio, et Willelmo Hysemberto, militibus, et aliis.
Cette concession mienne a été faite à Surgères, en présence de Renald, prieur de Sancti Anianus, en présence du noble seigneur Guillaume Maingot, mon père, en l'an 1277; Pierre Nievil, anciennement de St. Mary de Surgères; Hugues, prieur de Puy Raveau; Pierre de Nieul et Guillaume Hysembert, soldats et autres

 

sceau de Guillaume Mangot, dit le jeune


Sceau en cire verte sur lacs de soie rouge et blanche.

 Le sceau est également rond à l'écu armorié, fretté, chargé de vair et en chef un lambel de cinq pendants.

C'est le sceau de Guillaume Mangot, dit le jeune, comme l'indique la légende :
 SIGILLVM WILLERMI. MAINGOT.


Il pendait sur lacs de soie rouge et blanche au bas de la charte LXXVIII de notre cartulaire il a été reproduit avec le n° 6 qui suit par Vialart, prieur de Montournais, dans son livre si rare Histoire généalogique de la maison de Surgères (Paris, Chardon, 1717) lui-même les avait empruntés au précieux manuscrit de Gaignières, fol. 31 (1-217, charte LXXVIII, page 123).

 
==> Sainte Trinité Puyravault, Podium rebelli, prieuré donné à l’abbaye de Vendôme

 

Son frère, Geoffroy de Surgères, se rendit coupable de meurtre sur la personne d'un de ses frères, Simon Maingot.

Des circonstances atténuantes, dont parle Louis Vialart, lui valurent du roi de France, Philippe-Auguste, une condamnation indulgente : il perdit le nom de Surgères et fut obligé de prendre celui des Granges pour lui et ses descendants.

 Louis Vialart, quatre siècles après, fait remarquer à son élève, issu de la lignée de Geofroy Maingot des Granges, le déshonneur que la sentence méritée par son ancêtre jette sur sa maison.

En 1221, un acte notarié nous révèle les noms des notables de la région surgérienne : Aléard de Charcogné, le chevalier Girard de Marencennes, le prieur de Saint-Gilles, le prieur de Notre-Dame de Surgères, Guillaume IV, sire de Surgères.

A cette même époque, Guillaume Maingot cède les droits de pâturage qu'il a, sur les marais d'Aigrefeuille, aux religieux d'Argenton.

Guillaume Maingot épouse Berthomée d'Allemagne. Il eut trois fils et deux filles. Guillaume Maingot le cinquième du nom, Geoffroy de Surgères mort avant 1221, Hugues de Surgères, chevalier, sire d'Azay, qui accorda 15 sois de rente aux religieuses d'Argentan pour entretenir une lampe allumée devant le tombeau de son père.

Ses deux filles s'appellent Berthe de Surgères et Létice.

Guillaume Maingot V, appelé « Le Jeune », mourut avant 1239.

Sa veuve Sibile fut tutrice de ses trois enfants : Guillaume Maingot VI, Hugues de Surgères, chevalier, et Geoffroy de Surgères.

 

Sibile, en 1243, fit hommage au comte de Poitou, pour son fief de Tonnay-Boutonne, de 200 livres.

Guillaume Maingot VI, sire de Surgères et de Dampierre, écuyer en 1240, promit au comte de Poitou de lui livrer son château, s'il en était requis, et de n'en pas faire une nouvelle forteresse. Il épousa une dame Alix.

 

Avril 1247 Hommage rendu par Guillaume Maingot à Alfonse, comte de Poitiers.

Original scellé
Homagium a Guillelmo Mangoti Alfonso, comiti Pictavensi, præstitum.


Ego Guillelmus Mangoti, dominus Surgeriarum, notum facio universis tam presentibus quam futuris, quod ego karissimo domino meo Alfonso, comiti Pictavensi, feci quatuor homagia ligia contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori : de Surgeriis et centum marchis argenti in prepositura Rupelle, de centum libris Turonensium in eadem prepositura, et de hoc quod habeo apud Talneium, supra Vulturnam, et de hoc quod habeo apud Dannipetram; et idem dominus meus comes me recepit in hominem ligium, salvo jure suo et alieno, de omnibus supradictis.

Moi, Guillaume Maingot, seigneur de Surgères, fais savoir à tous les présents et futurs, que j'ai rendu à mon très cher seigneur Alfonse, comte de Poitiers, quatre hommages contre tous les hommes et femmes qui peuvent vivre et mourir : des Surgères et cent marcs d'argent à la charge de la Rochelle, de cent livres de Tournois dans le même dépôt, et de celui que j'ai à Taunay sur Charente, et de celui que j'ai à Dannipetra; et le même seigneur, mon comte, m'a reçu comme homme de lige, sauf son droit et celui d'un autre, en ce qui concerne tout ce qui précède.


Ego vero et heredes mei tenemur dictum castrum reddere et tradere predicto domino meo et suis heredibus, vel eorum certo mandato, ad vim magnam vel parvam, quociens ab ipso vel suis heredibus, vel eorum certo noncio patentes eorum litteras deferente, fuerimus requisiti.
Mais moi et mes héritiers sommes tenus de retourner et de livrer ledit château à mon susdit seigneur et à ses héritiers, ou par leur ordre sûr, par force grande ou petite, chaque fois que nous serons requis par lui ou ses héritiers, ou par leurs messagers sûrs, portant leurs lettres ouvertes.

Preterea ego vel heredes mei fortericiam novam construere vel antiquam fortericiam inforciare non poterimus, sine ipsius domini mei vel heredum suorum licencia speciali.
De plus, ni moi ni mes héritiers ne pourrons construire un nouveau fort, ou renforcer un ancien fort, sans la licence spéciale de mon seigneur ou de ses héritiers.

Et similiter heredes mei tenentur dicto domino comiti et suis heredibus homagia facere et omnia supradicta fideliter observare..
Et de même mes héritiers sont tenus de rendre hommage audit seigneurl et à ses héritiers, et d'observer fidèlement tout ce qui précède.
 
Et hec omnia supradicta promisi et juravi, super sacrosancta, me fideliter servaturum. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. –




Actum anno Domini M° CC° quadragesimo septimo, mense aprilis.

Et j'ai promis et juré, très sacrément, que j'observerais fidèlement toutes les choses susmentionnées.
Afin qu'elle demeure saine et ferme, j'ai fortifié la présente lettre de la protection de mon sceau. –


Fait la quarante-septième année du Seigneur, au mois d'avril.

Scellé sur double queue du sceau en cire verte de Guillaume Maingot, seigneur de Surgères (Charente-
Inférieure), décrit dans l'Inventaire sous le n°2664.

 

1257. Novembre - Guillaume Mengou, seigneur de Surgères, donne à Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, sa viguerie dans la ville de Saint-Jean-d'Angély en échange de ce que Guillaume de Fors tenait jadis en fief dudit Guillaume Mengou, et que le comte avait confisqué.


Ge, Guillaumes Mengou, chevaliers, sires de Surgeres, fas à savoir à touz ceaus qui cestes presentes lettres verront et oiront que ge ballie, livre et ottreie à noble homme et mon tres chier segnieur, Alfonz, fiuz le roi de France, conte de Poitiers et de Tholose, la vigerie que ge avoie en la vile mon segnieur Saint Jehan d'Angeli, en eschange pour les choses que il m'a balliées, les queles Guillaumes de Fors, chevaliers de Leiron, out ça en arrere en ma segniorie et en mes fiez, fusent en terres, en homaneges, et en cens, et en rantes, fiez et rerefiez, et en plusors autres choses, le qeus devant dites choses, por le meffait dou dit Guillaume de Fors, li devanz diz cuens tenoit en sa main comme les soes choses propres, et demainnes, et forfaites vers lui durablement, por ce que li diz Guillaumes de Fors, avoit esté encontre lui en la guerre qui fu ça en arrere entre le roi de France, son frere, et lui, d'une part, et le roi de Angleterre, d'autre, ob totes les choses que li diz Guillaumes atendoit à avoir de la mort Denyse, famme fue Guillaume de Lespaut, chevalier, movenz de mon fié, à tenir, et à avoir et à esploitier durablement à lui, et à ses heirs et à ses successors, et ge, et mi heir et mi successeur sommes tenu à garir et à deffendre au devant dit mon segnieur le conte, et à ses heirs et à ses successeurs la devant dite vigerie contre totes genz durablement, en tele maniere que, se aucuns poiet mostrer que il eust droit en la devant dite vigerie en tout ou en partie, ge, et mi heir et mi successeur seriom tenu à retorer au devant dit conte ce que cil enportereit de cele devant dite vigerie.

Mes bien est veritez que li devanz diz cuens a bien excepté de cestui bail et retenu à son eus les homenages de Hugue de Paire, chevalier, et de Hemeri Vandier, et de Marchou ( ?) et de Gautier de la Guors.

 Et, en garantie de ceste chose, ge en ai donné au devant dit conte et au suens cestes presentes lettres saelées et confermées de mon saiau, sauve tote autrui droiture.

- Ce fu fait l'an de l'incarnation Jhesu Crist mil deus cenz et cinquante et sept, ou mais de novembre.

Traces de sceau pendant sur double queue. - Le sceau de Guillaume Maingot, chevalier, seigneur de Surgères, est décrit dans l' sous le n° 2665. Inventaire

 Château de Fors, reconstruit par François Ier, étant duc d’Angoulême, pour Anne Poussard, sa maîtresse.<==

 

 

Devenu veuf, il se remaria avec Sédille de Chevreuse. Celle-ci, quelques années après, signe : dame de Chevreuse, veuve de monseigneur Guillaume Maingot, sire de Surgères, chevalier.

Guillaume Maingot VI eut trois enfants : Guillaume Maingot le septième du nom, Hugues de Surgères qui fonda la branche de la Flocelière, et Létice de Surgères qui épousa le chevalier Béchet, puis de Marcillac, sire d'Aneville. ==> Les premiers seigneurs de la FLOCELIÈRE.

Guillaume Maingot VII signe, en 1277, un accord avec Chabot Pierre de Genouillé. Le nom de sa femme est inconnu.

Il eut trois fils : Guillaume Maingot le huitième du nom.

Hugues, de Surgères, dit Valet en 1287, qui épousa Alix de Parthenay en 1273. Celle-ci tombée veuve fut tutrice de ses enfants. Et Guiart de Surgères, mort sans enfants en 1301. En 1234, le prieur de Saint-Gilles échange une propriété avec l'abbé de Moutierneuf de Poitiers.

L'administration française au XIIIe siècle.

La baronnie de Surgères dépend alors, au point de vue administratif et politique, du comté de Benon. Elle envoie ses députés au Parlement de Saintonge.

Le comté de Benon comprend quatre baronnies : celles de Pauléon, de Mauzé, de Nuaillé et de Surgères.

Au Parlement de Saintonge, la première place appartient à l'évêque de Saintes, la seconde à l'Abbé de Saint-Jean- d'Angély, la troisième au sire de Chastel-Aillon, la quatrième au vicomte d'Aulnay, la cinquième au sire de Surgères. Par ordre de préséance venaient ensuite les députés sires de Matha, d'Archiac, de Barbezieux, de Montlieu, de Montguyon, de Jonzac, de Tonnay-Charente, etc.

Le Parlement de Saintonge était le Conseil général d'alors avec des pouvoirs plus étendus. L'institution a duré sept siècles. La chose demeure, le nom a changé.

La baronnie de Surgères se subdivisait en 22 paroisses.

Elle était l'une des plus grandes baronnies de France.

Les Maingot, sires de Surgères, au XIIIe siècle, marchent de pair avec toutes les grandes familles du pays: les Thouars, les Lusignan, les Parthenay, les Chastel-Aillon, c'est-à-dire avec tous les grands seigneurs de la Saintonge et du Poitou.

Ils prennent part à toutes les expéditions militaires.

 

SURGÈRES AU XIVe SIÈCLE

Guillaume Maingot, VIII servit dans la guerre des Flandres en 1304. Sa suite se composait d'un chevalier et de sept écuyers. Il guerroya sous le commandement du sénéchal de Saintonge. Il reçut pour gages de sa compagnie et de lui-même 195 livres.

Guillaume Maingot VIII se maria deux fois : avec Jeanne de Preuilly d'abord, et avec Thomasse d'Albret ensuite dont il eut un fils Guillaume et une fille Jeanne de Surgères.

Jeanne épousa en 1330 Jean Ier, sire de Parthenay.

Guillaume Maingot IX, le dernier du nom, sire de Surgères et de Dampierre, servit son pays sous les ordres du capitaine souverain de Saintonge et de Poitou, Savary de Vivane.

 Privilèges accordés par le seigneur de Surgères. Manuscrit 273 de Venddme, f. XCVIII vo, a.

1333, 6 décembre - Accord avec le seigneur de Surgères. Manuscrit 5.419, f. 47; Vialart, Histoire de la maison de Surgères, page 62 ]

 Sachent tous…. comme contens fust entre nous Guillaume Mango, seigneur de Surgières, chevalier, d'une partie, et nous frère Johan, humble abé dou moustier de Vendosme et le couvent dudit moustier de l'autre, sur plusieurs demandes, s'accordent. ….Sellé de leur sceaux 6 décembre M CCC XXXIII.  

 Le sceau de l'abbé Jean est bien dessiné par Gaignières: celui du chevalier est moins soigné celui de l'abbaye de Vendôme est à peine indiqué, il était rond et portait un agneau pascal.

 

Sceau de Guillaume Mangot seigneur de Surgères

Le Sceau de Guillaume Mangot, dessiné d'une manière informe par Gaignières.

Le chevalier galope à droite, monté sur un cheval houssé des armes de l'écu qu'il tient de la main gauche, tandis qu'il élève l'épée de la main droite. L'écu est simplement fretté, sans surcharge d'aucune pièce.

 

Il emmena avec lui, en 1337, un chevalier et cinq écuyers. Il reçut 40 livres de gages.

Surgères en 1323 fut déclarée ville.

Guillaume Maingot IX épousa Jeanne de Chabanais et de Confolens. Il mourut sans laisser d'héritier. La postérité masculine des Maingot s'éteignait en 1342. Sa veuve se remaria avec Miles de Thouars.

Sa sœur, Jeanne de Surgères, mariée au sire de Parthenay, devint dame de Surgères et de Dampierre.

Il est probable que Jeanne de Surgères, héritière des Maingot, ne vint pas habiter le château de Surgères. Elle n'avait pas d'enfant. Elle devait peu après devenir veuve.

En 1346, le Comte de Derby, avec ses Anglais, s'empare de Surgères.

En 1353, les milices de La Rochelle chassent de Surgères, les Anglais qui y reviennent après le désastre de Poitiers

La chronique de Bertrand du Guesclin nous relate la campagne au cours de laquelle ce grand homme qui ne connut jamais d'échec, quand il commanda en chef, reprit Surgères.

Pour la deuxième fois, Du Guesclin assiégeait Tolède, au coeur de l'Espagne, lorsque Charles VI le rappela en France. Sa merveilleuse campagne s'ouvre par la bataille de Pont-Vallain pour se terminer à la victoire de Chizé.

Après la prise de Benon, où se distingue le chevalier Saintongeais Imbert de Cugnières, et où Olivier de Clisson traite les Anglais sans miséricorde, Du Guesclin s'empare de Surgères (1371).

En 1570, Pluviaut et ses calvinistes s'emparent à leur tour de Surgères.

 

Le château a vu passer Richard d'Angleterre, Louis XI, François Ier, Henri II.

Aux Maingot succèdent les Clermont d'Hauteville, puis les Fonsèque. A cette dernière famille appartient Hélène de Fonsèque, fille d'honneur de Catherine de Médicis, dont la beauté et les vertus, sont louées par les contemporains. Ronsard éperdument épris d'elle lui a consacré le sonnet si connu :

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz, chantant mes vers en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

La savante Revue de Saintonge, nous dit qu'on ne sait point ce que devint Hélène de Surgères. Mais l'historien de Surgères rapporte le témoignage d'Arcère, qui a retrouvé le tombeau d'Hélène de Fonsèque dans l'église de Surgères.

En 1600 Surgères passe aux La Rochefoucault Montendre.

Pendant le siège de La Rochelle, le duc d'Orléans, Louis XIII, Richelieu, viennent à Surgères.

En 1748 la baronnie de Surgères fut érigée en marquisat pour Françoise de Granges.

 À la Révolution de 1789, la vie de cette petite bourgade passa de l'état féodal à celui de la domination d'une bourgeoisie rurale qui s'appropria, comme partout en France, à bon prix les terres des ducs de La Rochefoucauld-Doudeauville, derniers seigneurs de Surgères.

Lors de la Constituante où le département de la Charente-Inférieure fut créé en 1790, Surgères fut désigné comme chef-lieu de canton et était situé dans l'ancien district de Rochefort qui devint arrondissement de Rochefort en 1800 lors de la réforme de la carte administrative par Napoléon Ier.

Napoléon passe en 1808 à Surgères. En 1815, il visite l'église.

En 1832, les La Rochefoucault vendent Surgères au Baron Couppée. La veuve du Baron Couppée vend le château à la ville en 1856.

 

 

La porte Renaissance

Un grand mur partageais autrefois l’enceinte du château en deux cours : au nord la partie réservée aux bâtiments seigneuriaux, et au sud le prieuré et des annexes domestiques.

La porte est le seul vestige de ce mur qui séparait les deux cours. Elle a sans doute été préservée pour sa qualité architecturale. Elle était cependant plus simple à l’origine, avec une grande porte cochère (pour les carrosses) et une seule petite porte piétonne. Une seconde a été créée au XIXe siècle.

Le décor sculpté est tout à fait remarquable et s’inscrit dans le style de la Renaissance.

Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque (1)

Observez le détail du fronton porté par des colonnes imitant les constructions antiques : on y voit des crânes d’animaux (bucranes) alternant des rosaces. L’ensemble peut être daté du XVIe siècle et rappelle l’importance des seigneurs de Fonsèque qui possèdent le château à cette époque.

La partie supérieure semble avoir été modifiée plus tardivement : peut- être par des seigneurs de la Rochefoucauld, qui font reconstruire les logis au XVIIIe siècle. Leurs armoiries peintes sont encore visibles au-dessus de la porte piétonne.

Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque (3)

Notez à l’arrière la grande tour coiffée d’une toiture conique. Cette tour n’était pas isolée comme aujourd’hui, mais adossée à un bâtiment rectangulaire qui a été détruit.Les Seigneurs de Surgères, Aliénor et Richard d’Aquitaine - la porte Renaissance du château et la tour d’Hélène de Fonséque (2)

Il s’agit de la tour Hélène, qui porte le nom d’Hélène de Fonséque. Jeune fille d’honneur de la cour de Catherine de Médicis, elle est surtout connue pour avoir inspiré le poète Ronsard.

 

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères. <==

La forêt de Chizé au Moyen-Age ; 1086 mort de Guy-Geoffroy-Guillaume VIII d'Aquitaine <==

 

 


 

 

La vie d'Aliénor d'Aquitaine
Depuis deux siècles, on appelait habituellement Éléonore cette princesse que les historiens antérieurs nommaient Aliénor (autrement dit Alia Aenor, "l'autre Aénor", puisque Aénor est le prénom de sa mère.), Aanor, Alienordis, Aenordis, Alernoia, Helienordis; on trouve ces différents noms dans les Tables de dom Bouquet, de Duchesne, de Martène.....

 

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PHystorique- Les Portes du Temps
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