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PHystorique- Les Portes du Temps
27 août 2019

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères.

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères

Le château de Surgères a été fondé à l'époque des invasions Normandes. Dans son état actuel, il conserve une vaste enceinte elliptique.

C'est à Hugues et Pétronille Maingot, seigneurs de Surgères au nom du comte de Poitiers, que l'on attribue traditionnellement la fondation de l'église Notre-Dame

Située à l'intérieur de l'enceinte féodale qui lui fait écrin, l'église Notre-Dame s'impose par l'ampleur de sa façade de 23 mètres de longueur. Cet étonnant frontispice est constitué de lignes horizontales, marquées par deux corniches qui se prolongent jusque sur les contreforts constitués de faisceaux de colonnes impressionnants.

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères

L'église romane du 12e siècle comportait à l'origine une abside en hémicycle, un choeur, un transept et une nef couverte en berceau. Une crypte a été creusée sous le choeur.  

 

Le 28 juillet 1840, au cours de l'un de ses premiers voyages archéologiques, Prosper Mérimée écrivait à Louis Vitet : « Bien que blasé, j'ai trouvé à m'extasier devant l'église de Surgères. Ma foi, je ne connais rien de plus beau que sa façade. Le sculpteur qui l'a faite était un passé maître.

Il y a sept arcades au rez-de- chaussée, toutes travaillées avec un fini prodigieux... Les arcades sont séparées par des colonnes qui portent des chapiteaux byzantins historiés pour la plupart et d'une conservation parfaite. Il y en a deux qui m'ont paru tellement bien sculptés que je les soupçonne d'être romains...

A l'étage supérieur il n'y a que six arcades, bizarrerie que je ne m'explique pas. L'une a été convertie en une grande fenêtre gothique, mais cette fenêtre est entre deux colonnes romanes, et le défaut de symétrie ne tient pas à un envahissement de sa part sur deux arcades anciennes.

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères

Dans des niches de chaque côté de cette fenêtre sont deux cavaliers encore assez bien conservés. L'un tient un faucon sur le poing, et son cheval écrase un homme ou un enfant comme le cavalier de Parthenay le Vieux. L'autre cavalier avait aussi un faucon qui a disparu, mais il n'a jamais écrasé personne (1). »

Et quelques années plus tard il chargeait Viollet-le-Duc de « faire une élévation de la façade », élévation que nous avons encore, et où se voient, non seulement la fenêtre gothique que les travaux de restauration ont depuis fait disparaître, mais les deux hauts-reliefs extrêmement dégradés qui sont placés de part et d'autre du portail, juste au-dessous des cavaliers (2).

Plus d'un siècle auparavant, en 1717, Claude Masse s'était lui aussi arrêté crayon en main devant cette façade, et il nous en a laissé une image fort précieuse où de ces deux hauts-reliefs l'un, celui de gauche, nous est donné pour une figure assise, l'autre celui de droite, pour un cavalier analogue à ceux de l'étage supérieur (3).

Un de ses mémoires confirme cette indication puisque, après avoir signalé « un très grand nombre de figures hiéroglyphiques ou animaux terrestres, marins, reptiles et amphibies, mais en partie ruinés de vieillesse, aussi bien que les figures équestres », il ajoute : « On en voit les fragments de trois. Il paraît qu'il y en a eu plusieurs autres (4). »

 Enfin dans un autre- mémoire il mentionne « quatre figures à cheval qu'on tient être Charlemagne et un duc d'Aquitaine » (5)..

Ce sont les diverses questions soulevées par les quatre sculptures qui aujourd'hui encore encadrent le portail et la fenêtre centrale que nous voudrions signaler.

Du personnage assis qui est à notre main gauche il y a peu à dire. Bien que sauvagement martelé il a conservé ses lignes générales, amples et nobles, un peu lourdes, qui rappellent de très près les apôtres assis de Poitiers et les trois saints également assis qui ornent la façade de Chalais (Charente).

La place d'honneur occupée par lui permet d'y reconnaître selon toute vraisemblance un Christ bénissant.

On sait que la façade nord de Talmont-sur-Gironde en possède un, placé exactement de même et dont le vis-à-vis a disparu.

Le motif qui lui fait face est plus abîmé encore, la main des hommes et la mauvaise qualité de la pierre ayant contribué à le ruiner. Il en reste assez cependant pour nous montrer que Claude Masse se trompait quand il reconnaissait en lui un cavalier. On discerne facilement une masse vivante dont la partie gauche se cambre et se redresse à la façon de l'avant train d'un animal, mais une masse à demi collée au sol et qui ne peut provenir d'un cheval. L'erreur commise par Masse, erreur excusable et qui nous montre à quel point ce relief était déjà dégradé de son temps, est due à la présence d'un homme qui semble enjamber la bête et se pencher sur elle ; on devine encore, surtout en se reportant à des photographies un peu anciennes, car la pierre s'use un peu plus chaque jour, la jambe gauche et le mouvement général du corps.

Ce n'est qu'un piéton luttant avec un monstre, un Samson déchirant la gueule du lion (6) qui appartient au même groupe que maintes sculptures poitevines représentant le même sujet : Parthenay, Parthenay-le-Vieux, Saint-Jouin, Vouvant.

Rappelons à cette occasion que, malgré sa fréquence dans l'ouest, c'est là un sujet qui n'a rien de spécifiquement poitevin — on le rencontre à Moissac, Arles, Cunault, Mauriac, Nivelles,- sur des croix irlandaises (7), sur des façades espagnoles (8).., — et que la thèse qui jadis voulait en attacher l'image à certains épisodes historiques auxquels auraient été mêlés les seigneurs de Parthenay, ne peut plus guère être retenue. Tout au plus est-il possible d'admettre que certains de ces seigneurs, en présence d'un thème qui était alors commun à la chrétienté tout entière, qui était en somme tombé dans le domaine public, auraient peut- être un jour aimé y voir une allusion indirecte aux traditions de leur famille. Encore est-ce bien douteux. Ceux de leurs sceaux où reparaît le même sujet placent l'homme face à la bête, et diffèrent ainsi de façon absolue de toutes les sculptures qui nous restent (9).

Si les événements historiques avaient joué un rôle quelconque en pareille matière, on comprendrait mal que le sceau tout au moins ne se soit pas conformé au type classique de ces sculptures.

La présence de Sainson en face du Christ, dont, comme chacun sait, il était tenu pour une préfigure, s'explique ici d'elle-même, et se trouve conforme au caractère essentiellement religieux de l'iconographie romane.

Restent les cavaliers.

Ils sont deux, chose qui ne se rencontre sur aucune autre façade, si ce n'est à Angoulême ; mais ceux d'Angoulême sont modernes l'un et l'autre, et l'ignorance où nous sommes de leur état primitif empêche vraiment d'en faire état.

 Par surcroît, il n'est pas impossible qu'ils aient été trois. Quand Masse nous parle de quatre cavaliers, c'est-à-dire de trois, compte tenu de l'erreur commise par lui au sujet de Samson, il ne les a point tous vus, son dessin nous le prouve, mais il nous transmet une tradition recueillie par lui.

 Or la présence en haut et à gauche de la façade de cette grande arcade que Mérimée trouvait « bizarre » paraît de nature à confirmer cette tradition.

Bien d'autres églises du même style, Chateauneuf, Airvault, Civray, Sainte-Croix-de-Bordeaux, Matha, possèdent ou ont possédé une arcade placée de même et de largeur anormale qui s'explique uniquement par le fait qu'elle sert de cadre à un cavalier de grande taille.

La nôtre, il est vrai, est percée d'une fenêtre éclairant le collatéral nord ; mais la date de cette fenêtre, dépourvue de toute moulure et complètement refaite en 1880, est incertaine. Comme elle ne se trouve ni au milieu de l'arcade, ni dans l'axe du collatéral, il n'est pas impossible qu'elle ait été percée après la destruction du cavalier auquel cet arcade avait été primitivement destinée, et cela dans le seul but de donner un pendant à la fenêtre romane qui éclaire le collatéral sud. Il ne faut pas oublier, en effet, que la façade de Chateauneuf comporte, à sa gauche, une grande arcade avec cavalier, à sa droite, une fenêtre unique ; telle peut très bien avoir été la disposition originelle de celle de Surgères.

Deux longues légendes gravées qui entouraient notre arcade auraient aidé peut-être à résoudre le problème. Mais il n'en restait que de faibles vestiges lors des travaux de restauration, il en reste moins encore aujourd'hui, et il n'est point certain que l'on parvienne jamais à en connaître le sens.

Même maintenus au chiffre de deux nos cavaliers sont malaisés à comprendre.

Il n'est pas besoin de rappeler ici comment la théorie qui voyait dans les figures équestres de l'ouest l'image de quelque personnage historique, fondateur ou bienfaiteur de l'église où il était representé, théorie que l'on appelait pour cette raison la « thèse baronniale », s'est vue, après de longues et ardentes controverses, définitivement écartée.

Une série de traditions locales, et, chose plus sérieuse, une série de documents anciens — inscription de Poitiers, inscription de Riez, texte du XIIe relatif à Saintes, texte du XIIIe relatif à Limoges — ont permis d'affirmer que ce cavalier représentait l'empereur Constantin vainqueur du paganisme, et il a été de plus démontré que ceux qui nous ont ainsi laissé son image s'étaient inspirés du Marc-Aurèle du Latran en qui ils avaient cru reconnaître le premier empereur chrétien (10).

 Sur ce point encore le caractère avant tout religieux de l'iconographie romane, le fait que son répertoire de formes est un répertoire général, œcuménique, dans lequel les circonstances locales et les allusions historiques n'ont point de place, sont aujourd'hui choses admises.

Il reste seulement qu'avec le cavalier ce répertoire semble bien s'être enrichi d'un thème né dans l'Ouest, comme tendent à le montrer et la fréquence de celui-ci en Aquitaine, et le fait que dans les autres régions — sur le bas-relief de Caen, sur le chapiteau d'Autun, celui d'Arles, celui de Palestine récemment entré au Louvre — il continue, d'instinct et sans raison apparente, à se diriger vers la droite, en souvenir de l'attitude qu'il lui avait fallu prendre quand il occupait la première place à la partie gauche de nos façades.

Si les deux cavaliers de Surgères étaient identiques l'un à l'autre, leur dualité serait, semble-t’il, assez vite expliquée. Il suffirait, en effet, d'invoquer la théorie de la multiplication ornementale, de rappeler comment les artistes poitevins et saintongeais, obéissant avant tout à des préoccupations décoratives, ont bien souvent méconnu le nombre exact des personnages représentés par eux, augmentant celui des rois de l'Apocalypse ou réduisant celui des vertus et des vierges folles, et de supposer que l'un d'entre eux aurait pu dédoubler un jour l'effigie de l'empereur lui-même, sans autre raison que de disposer de part et d'autre de la fenêtre centrale deux cavaliers se faisant face. Mais ils ne le sont point.

 Celui de droite est du type constantinien classique, et Mérimée voyait très juste en le comparant à celui de Parthenay-le-Vieux.

L'autre est assez bien conservé pour que l'on puisse affirmer avec force vraisemblance qu'il « n'a jamais écrasé personne » ; sa main droite brisée était placée bas, au niveau des rênes, et certainement elle n'a jamais tenu ni faucon, ni épée. A la différence du premier, on ne peut lui attribuer aucun geste de triomphe, de victoire sur un ennemi quelconque. Admettre que nous ayons ici un Constantin dédoublé est chose impossible.

Il paraît non moins difficile d'y voir, comme certains l'avaient fait jadis, les deux fondateurs de cette église, l'un laïc, Hugues, sire de Surgères, l'autre clerc, Geoffroi, abbé de Vendôme (11).

Ce serait revenir à la théorie baronniale, et l'on comprendrait assez mal comment, au milieu de tant de fondateurs d'églises et d'abbayes, deux seulement auraient mérité pareil honneur.

D'ailleurs l'acte qui les mentionne l'un et l'autre est de 1097, et la façade qui semble avoir été construite après le corps de l'église est, comme suffit à le prouver le style de ses sculptures, certainement bien postérieure à cette date.

Une autre explication doit exister.

Même en admettant, et je le fais volontiers, l'hypothèse d'un Constantin de haute taille qui aurait occupé la grande arcade de gauche aujourd'hui vide, il n'est nullement interdit de reconnaître une seconde effigie de celui-ci dans le cavalier au nain qui est à notre droite.

Rappelons à titre d'exemple que sur la façade d'Angoulême chacun des apôtres est représenté deux fois.

Mais alors, pour expliquer comment, contrairement à tous les usages, cette seconde image aurait renoncé à la place d'honneur et se serait contentée du côté droit de la façade, ce qui la fait se diriger vers la gauche, pour concilier la position qu'elle occupe ainsi avec la hiérarchie des emplacements telle que la comprenaient les artistes du XIIe siècle, il devient nécessaire de voir dans celui qui lui fait face un personnage de rang nettement supérieur au sien.

Le souvenir du Christ de Notre-Dame de la Coudre, aujourd'hui en Amérique, qui entre à Jérusalem monté sur un âne, se présente à l'esprit. Et cela d'autant plus qu'il se dirige vers la droite comme celui qui nous occupe (12), et devait être placé de même façon que lui à gauche d'une fenêtre centrale (13). On se demande si nous n'aurions pas ici un Christ triomphant, monté non plus sur un âne, mais sur un cheval. On ne peut toutefois que formuler cette hypothèse, et sans risquer une affirmation, faute de pouvoir citer, je crois, aucun exemple de Christ équestre.

Toute question de signification mise à part, ces deux cavaliers présentent un haut intérêt en raison de leur état de conservation qui est très supérieur à celui de beaucoup d'autres.

Si nombreuse qu'aient été jadis les effigies équestres, il faut avouer que nous les connaissons assez mal, le plus grand nombre d'entre elles ayant été abattues ou du moins martelées jusqu'à en devenir méconnaissables.

Il est possible cependant de discerner en elles deux tendances générales. La première en fait non pas un bas-relief, c'est-à-dire un simple morceau de mur sculpté, mais presque un travail de ronde-bosse qui semble ne s'appuyer à rien derrière lui et dont tout le poids paraît porter sur sa propre base comme le ferait celui d'une statue véritable.

 L'exemple le meilleur en est Chateauneuf, où le cheval est un grand coursier plein de noblesse, une bête de parade à l'encolure cambrée, au poitrail porté en avant, chez qui ne se retrouve aucune des diverses déformations ornementales si souvent acceptées par les sculpteurs aquitains.

Pour ces diverses qualités, qui au XIIe siècle ne sont point communes, il est permis de reconnaître en lui sinon le souvenir direct du Constantin de Rome, au moins peut-être celui de quelque statue gallo-romaine que l'artiste aurait eue sous les yeux.

On devine, ou plutôt on croit deviner les mêmes caractéristiques chez d'autres aujourd'hui ruinés, celui de Benêt (Vendée), dont le profil martelé demeure visible, celui de Bordeaux dont l'image nous a été conservée par Venuti.

On ne sait trop s'il faut faire de même devant les fragments de Matha, de Civray. d'Aubeterre, devant l'aspect que présentaient ceux de Melle avant le passage des restaurateurs.

Sur d'autres au contraire le relief s'atténue et toute tendance à la ronde-bosse disparaît. Nous n'avons plus qu'une sculpture appuyée à la masse du mur et qui ne pourrait aucunement se comprendre sans cet appui.

 Tels sont le cavalier au galop de Saint- Jouin-des-Marnes. et aussi celui de Parthenay-le-Vieux, lequel va modestement, d'un petit trop allongé, plus soucieux d'atteindre le but que de se donner des airs vainqueurs.

A Surgères le travail en haut-relief se détache nettement sur le fond du mur, et le souvenir d'une œuvre en ronde-bosse reparaît de façon non moins nette qu'à Chateauneuf, mais sous une forme qui n'est pas tout à fait la même.

 Chacun des groupes est inséré dans une arcade et obéit au désir de l'occuper tout entière, sans cependant se voir gêné le moins du monde par le rôle décoratif qui lui est assigné. Les chevaux, non dépourvus de fierté, sont calmes et même pesants. Si l'une des pattes se lève, c'est moins dans un mouvement de marche que pour piaffer sur place. D'autres sur qui porte tout le poids du corps sont immobiles comme des colonnes. La queue tombe droit vers le sol et accentue encore cette impression d'immobilité, que ne parvient pas même à effacer le vent qui déploie largement et rejette en arrière le manteau du cavalier.

Sans avoir l'aisance et la liberté d'allure du cavalier de Chateauneuf, sans atteindre tout à fait au même degré de noblesse que celui-ci, ce n'en sont pas moins des oeuvres heureusement conçues, saines, bien équilibrées, et dont les lignes calmes et paisibles ne sont pas dépourvues d'une réelle majesté.

Elles sont de celles qui font honneur à la sculpture du XIIe, et elles nous permettent d'apprécier celle-ci sous l'un de ses aspects les moins connus.

TONY SAUVEL.

 

 

 

 

 

A l'intérieur de l'église le Docteur J. Texier nous relate la construction de cet édifice, confiée aux moines de l'abbaye de Vendôme, entre 1070 et 1080.

Trois nefs sont séparées par des piliers rectangulaires aux angles abattus et sont composées de quatre travées qui, depuis les XVe – XVIe siècles, remplacent les six travées de style roman d'origine correspondant aux fenêtres latérales.

Parmi les chapiteaux, on remarque des musiciens, des sirènes, un dromadaire comme à Ouïmes, des éléphants comme à Aulnay. La source d'inspiration vient toujours de l'Orient lumineux.

A l'intérieur, l'église a beaucoup souffert.

Durant la guerre de Cent ans, le clocher ainsi que la nef sont détruits. Les piles actuelles datent du 15e siècle. La nef est à nouveau saccagée vers 1472 et une nouvelle charpente est construite à la fin du 16e siècle. Le transept fut modifié après la guerre de cent ans. En 1570, l'édifice fut incendié par les Huguenots. Les piles, les colonnes et les voûtes s'écroulèrent. Il n'y a donc pas à tenir compte des piliers quadrangulaires dus à des réparations trop hâtives et maladroites. Mais il reste à admirer l'abside avec l'harmonieuse disposition de ses fenêtres et la richesse de leur décoration.

 A la Révolution, saccage du caveau des seigneurs de Surgère qui se trouvait sous la crypte. L’ancien tombeau des seigneurs de Surgères est remarquable par son pilier central, son autel du XIIe siècle, ses peintures murales.

La cloche fut refondue en 1787.

L'église Notre-Dame est classée au titre des monuments historiques en 1862.

En 1899 la foudre ébranle le clocher qui est reconstruit plus haut qu'à l'origine.

 

 

Bulletin / Société d'archéologie de Saint-Jean d'Angély et de sa région

Revue de Saintonge & d'Aunis : bulletin de la Société des archives historiques

 

 

 

Le château médiéval de Surgères (Visite Historique dans le Temps) <==


 

 

L’église Notre Dame, construite dans la vaste enceinte du château de Surgères

(Mélusine protrectrice de la famille Lusignan)

L'église Saint-Pierre de Surgères.

Au -delà de la Gère, sur la paroisse Saint-Pierre, située à 200 mètres du château, fut construite une église, peu de temps après celle que les Maingot firent élever à l'intérieur de leur château.

L'église Saint-Pierre était une église collégiale et séculière.

Elle comptait un prieur et huit chanoines.

Le titre d'archiprêtre de Surgères était attaché à cette église, et non pas à celle du château.

On trouve au bas d'un acte daté de 1159 la signature de l'archiprêtre de Surgères accompagnée de son sceau : « Ego, Willelmus, canonicus et archipresbyter de Surgeris ».

L'archiprêtré s'étendait sur les paroisses des doyennés de Surgères, d'Aigrefeuille, la partie nord du doyenné de Loulay, sur Saint-Félix, Dœuil, Migré, Vrigné, Coivert, Croix-Comtesse, Villeneuve, Muron, Saint-Christophe, Anais, Réaux, Priaire, Torigny, Prissé.

La division écclésiastique était calquée sur la division civile. Le langage, le costume, jusqu'en ces dernières années, la physionomie locale de cette région étaient demeurés identiques. C'est aujourd'hui encore un groupe de 30.000 âmes, mais qui tend à perdre son originalité.

L'église Saint-Pierre fut démolie en 1840.

Une nouvelle route traversa l'ancien cimetière attenant à l'église. Il reste, toute proche, une petite maison basse que la tradition locale dit avoir été la demeure de l'ancien prieur de Saint-Pierre.

 

 

(1) Lettres de Prosper Mérimée à Louis Vitet, publiées par M. Parturier, 1934, p. 23.

(2) Lettres, p. 104. Ce dessin de Viollet-le-Duc est conservé au Musée de sculpture comparée.

(3) Claude Masse, Recueil des plans de Poitou et d'Aunis, fol. 31. (Bibl. de la section technique du génie, n° 131, H). Ce dessin très exact pour l'ensemble comporte trois erreurs de détails : le groupe de Samson et du lion est remplacé par un cavalier ; la fenêtre de gauche est placée au centre de la grande arcade de gauche, alors qu'elle devait être dans la partie la plus à droite de cette arcade ; enfin le cordon sculpté qui sépare les deux étages ne contourne- pas le groupe de colonnes qui est à main droite de la façade.

(4) Claude Masse, Mémoire des lieux les plus remarquables qui sont en la province de Saintonge, p. 270 (id., n° 136, H).

(5) Claude Masse, Recueil de deux mémoires sur les côtes du Bas-Poitou, p. 236 v (id., n° 135, H).

(6) Une brochure anonyme (Surgères dans le passé), publiée à La Rochelle en 1927, déclare y voir « le roi Salomon assis sur un lion, symbolisant la justice appuyée sur la force. »

(7) Fr. Henry. La sculpture irlandaise, 1932, 11, pl. 82.

(8) A. Kingsley Porter. Romanesque sculpture of the pilgrinage roads, VI. pI. 773.

(9) Fr. Eygun, Bull. archéologique, 1927, p. 387.

(10) Arbellot, Mémoires sur les statues équestres, 1886. Emile Mâle, L'art religieux du XII. siècle, 1924, p. 248.

(11) Bourricaud, Recueil de la commission des arts et monuments historiques de la Charente-Inférieure, 1886, p. 417.

(12) M. Emile Mâle, op. cit., p. 75, a signalé que, sauf sur de rares manuscrits syriens, le Christ entrant à Jérusalem se dirige toujours de gauche à droite.

(13) André Michel, Monuments Piot. XXII, 1918. La répartition des sculptures de Parthenay sur la façade semble avoir été la suivante : le Christ à gauche, au-dessus du cavalier ; les bergers à droite, au-dessus de Samson ; les quatre rois placés deux à deux de part et autre d'une fenêtre centrale.

 

 

 

 

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