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PHystorique- Les Portes du Temps
18 juillet 2022

Château de Fors, reconstruit par François Ier, étant duc d’Angoulême, pour Anne Poussard, sa maîtresse.

Château de Fors, reconstruit par François Ier, étant duc d’Angoulême, pour Anne Poussard, sa maîtresse

 Fors, canton de Prahecq (Deux-Sèvres). — Guarnarius Sancta Maria de Forrio, 1096, — Chastel de Forro, 1550.— Domaine royal en Poitou (Coll. Beauchet-Filleau, reg. 28, 39, 43).

Cette terre relevait du château de Niort et du château de Chizé pour les droits d’usage dans la forêt de Chizé.

Il y avait à Fors un prieuré de l'ordre de St-Benoit, de 3.000 livres de revenu dans la présentation de S. A. S. Monseigneur le due comme abbé de Bourdieu.

Le prieur de Fors devait nourrir les chiens et les veneurs de Poitiers quand ils chassaient dans la foret de Chizé.

Richard, duc d'Aquitaine qui, vers 1185 se montrait courtois pour les chapelains de Chizé, ne l'était guère pour le prieur de Fors; et parfois, il s'arrogeait le droit de loger ses veneurs et ses chiens dans les maisons du prieuré (Les comtes de Poitou, II, 282).

 

 

 

 

Les Seigneurs de Fors

 

 

1040-1049.- Geoffroy le Fort donne à la Trinité de Vendôme la ville de Chatellaillon. .

Duschene, manuscrit 22, 246.

Notum fieri volumus posteris nostris in hoc monasterio in honore Sancte Trinitatis constructo commorantibus, quod Gaufredus cognomine fortis dedit fratribus hujus loci villam Chatellonis, vicariam quoque et commendationem, sicut ipse tenebat ibi. Testes sunt Goffridus comes, Agnes comitissa, etc.

 

Fort (Pierre) vivait en 1051. Il avait épousé la fille de Borellus et était qualifié d'homme noble. Ils eurent pour enfants : 1° GUILLAUME, 2° HERVÉ, 3° AIMERY, qui vivaient vers 1050. (F.)

"Petri qui dictus est Fortis, pro cujus anima haec donatio est facta" Maxime, femme de Boson Boreau, donne à l’abbaye de Saint Maixent deux colliberts ayant appartenu à son premier mari, Pierre Fort, homme noble (D. Fonteneau, t. XV, p. 289)

 

Olona Circa 1095.

Temporibus domni Alexandri abbatis, Tetbaudus cognomine Bardoninus, veniens ad mortem, dedit S. Cruci medietatem decime de terra quam habebat in Olona, excepta terra que fuit Argaudi, scilicet de annona, de vino,de lana, de lino, de agnis, de porcellis, de vitulis et hoc per auctoramentum domini Pipini et filiorum suorum Arberti atque Giraudi; videntibus et audientibus : Giraldo de Niordo, Radulfo de Fort, Willelmo filio Hugonis.

Post mortem vero suam Arbertus filius ejus convenit aliam partem dare ut pro hoc sepeliretur honorifice. CXI. De quadam terra.

 

Olonne vers 1095

Du temps de l'abbé Alexandre, Bardoninus, qui mourut, donna à la Sainte Croix la moitié de la dîme de la terre qu'il possédait à Olonne, ​​à l'exception de la terre qui appartenait à Argaudi, à savoir, du blé, du vin , de laine, de lin, d'agneaux, de porcelets, des veaux, et ce par un étalage du seigneur Pépin, seigneur de Talmont et de ses fils Arbert et Giraud ; dans la vue et l'ouïe : Gérald de Niort, Raoul de Fort, Guillaume fils d'Hugues.

Mais après sa mort, son fils Arbert a accepté de donner une autre partie pour être enterré honorablement pour cela. CXI. D'un certain pays.

1110 De quadam vinea… Radulfo de Forte

 

1084 Arvei Fortis signataire dans l’acte de Géraud de Torcay pour un don d’un four situé dans l’enceinte du château de Lusignan à l’église de Notre Dame de Lusignan.

Fort (Hervé), archidiacre de Poitiers, souscrit dans des chartes de 1094, 1098. (Id.)

 

Richard For renonce aux oppositions qu'il faisait à l'exploitation des bois de Bourneau par les moines de Nouaillé. Après sa mort, ses fils confirment cette renonciation.

 

Guillaume le Fort fit don à l'abbaye de Montierneuf vers 1118 de la 3e partie de la dime de Crespec ? Il semblerait que ce Guillaume était de la famille Fort, près Niort, et qu'il fit, vers 1100, une donation à l'abbaye de Maillezais. (Id.)

Vers 1112 Richard Fort se désista des prétentions qu'il avait dans le bois de Bourneau, en faveur des religieux de Nouaillé. (D. F. 21, p. 509.)

 

 

Fort (Hervé) fit don à Montierneuf, en 1119, des moulins de Souston ? et de la terre des Puis. (D. F.) Il eut un fils PIERRE, qui en 1124 voulut s'emparer des moulins donnés par son père. (Id.)

 

1119  Hervé Fort donne à l'abbaye de Montierneuf les moulins situés sous l'étang de l'abbaye, à Poitiers, ainsi qu'une maison, et la terre de Pouzioux qu'il tenait en fief d'Hugues de Jérusalem.  (Hugues VI de Lusignan, dit le Diable ou de Jérusalem)


Le pape Calixte II menace Pierre, fils d'Hervé, d'excommunication s'il ne donne pas son consentement.

Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod ego Arveus Fortis, dono et concedo Deo et sancto Johanni Evangelistae Novi Monasterii et Marcho abbati fratribusque ejusdem monasterii, pro remedio animae meae et patris et matris meae, et filii mei Petri omniumque parentum meorum, molendina de substanno, et domum, et trellam, et hortos, et census eorumdem, et quicquid ibi jure possideo. Hoc autem factum est in capitulo et in aecclesia presente prefato Marcho abbate cum monachis suis, assistentibus etiam plurimis tam clericis quam laicis.
Qu'il soit connu de tous, futurs et présents, que moi, Arveus Fort, donne et accorde à Dieu et à saint Jean l'évangéliste du nouveau monastère et à Marc, l'abbé et les frères du même monastère, pour le remède de mon âme et celle de mon père et de ma mère, et de mon fils Pierre et de tous mes parents, les moulins de la substance, et la maison, et la ferme, et les jardins, et le recensement de ceux-ci, et tout ce que j'y possède de droit.
Et cela a été fait dans le chapitre et dans l'église, en présence dudit abbé Marc avec ses moines, et de nombreux clercs et laïcs également présents.

Quorum ob testimonium, quaedam hic nomina subscripta sunt: Arveus Aldeberti, Aldebertus, Frogerius clericus, Borrellus et Hugo frater eorum, Mainardus cementarius, Petrus de Magnacho, Aimarus Barbini, Rainaldus Grandel, Rorgo, Chalo. S. [croix] Arvei Fortis.
Hanc cartam ob confirmationem, ego Arveus propria manu posui super altare, ANNO AB INCARNATIONE DOMINI MCXVIIIImo.

Pour leur témoignage, certains noms sont ici inscrits : Arveus Aldeberti, Aldebertus, Frogerius le clerc, Borrellus et Hugh leur frère, Mainardus le cementarius, Petrus de Magnacho, Aimarus Barbini, Rainaldus Grandel, Rorgo, Chalo. Saint [croix] Arveus Fortis

Pour confirmation, j'Arveus plaça cette lettre sur l'autel de ma propre main, dans la 138e année de l'incarnation du Seigneur.

Dono etiam terram de Puteis quam in casamento habebam ab Hugone Hierusalem, cum pratis et vineis, cȩterisque appendiciis. [croix] S. Arvei archidiaconi. S. [croix] Calixti papȩ precipientis ut Petrus predicti Arvei filius, nisi justiciae consenserit, et patris elemosinam supradictam concesserit, secundo terciove commonitus, apostolica auctoritate anatematizetur.


Je donne aussi la terre de Putei que j'ai eue en mariage avec Hugues de Jérusalem, avec des prés et des vignes, et toutes les autres dépendances.

[croix] de saint Arveus l'archidiacre. S. [croix] Calixte, le pape précepteur comme Pierre, fils du susdit Arveus, à moins qu'il ne consente à la justice, et n'accorde l'aumône précitée de son père, sera anathématisé par autorité apostolique, après un deuxième ou un troisième avertissement.


L’église de Saint-Symphorien de Pouzioux (Pouzeoux) fut bâtie entre le XIIe et le XIIIe siècle, quand le petit village relevait déjà de la baronnie de Chauvigny en ce qui concerne la juridiction temporelle .

Noverint universi quod ego Petrus Galicher, presbiter, recognosco me tenere a reverendo patre domino episcopo Pictavensi ad homagium ligium et ad servicium viginti quinque solidorum monete currentis in mutacione domini et recta auxilia facienda videlicet decimam de Pozeoz [et] partem census de Segelons sitam in parrochia de Pozeouz

(Après 1119.) Guillaume Fort cité dans DE DONO COMITIS PICTAVENSIS SUPER DECIMA MAREMNIE. Guillaume VII dit « le Troubadour »

Fort (Gautier) est témoin d'une charte de Guillaume l'Archevêque en 1169 en faveur de l'abbaye de l'Absie. (Gâtine, Ledain, p. 84.)

Il avait été, en 1181, l'un des témoins d'une donation confirmée par Richard, Comte de Poitou, de la forêt de Sauves, que son père et ses prédécesseurs avaient léguée à l'abbaye de St-Maixent. (Id.)

 

Guillaume de Forz, comte d'Albemarle (comte d'Aumale 1150 mort en 1195) (latinisé en Willelmus de Fortibus) est un baron anglo-normand, Il accompagne Richard Cœur de Lion en croisade. Forz : de gueules, à la croix patlée de vair. Marié à Havoise d'Aumale (1155-1213), Dame d'Aumale.

Chizé 27 décembre 1181,  Guillaume Fors est cité dans une charte de Richard coeur de Lion ==>  Chizé Richard, comte de Poitou, confirme le don que son père Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et sa mère Aliénor d'Aquitaine ont fait à l'abbaye de Saint-Maixent

 L'an 1199, Guillaume de Fors, ou le Fort (le latin dit Fortis), sire de Vivonne, est desnommé témoin en un acte de Philippe (Pierre) Bertin seneschal de Poictou et de la Marche. (Besly)

 

En 1213 Don par Aimeri de Fors, du consentement de son frère Guillaume de Forz qui donne à l'abbaye de la Grâce-Dieu de Benon, en pure aumône, tout ce qu'il possède à Saint-Sauveur de Nuaillé, soit terrages, soit dîmes, et en plus les cifos et scultellas qu'il avait le droit de recevoir de son frère Guillaume, présent et consentant à cette libéralité.

 

Ego Americus de Forz notum facio presentibus et futuris quod, laude et assensu Willelmi fratris mei, dedi in elemosinam domui de Gratia-Dei, et fratribus ibidem Deo servientibus, pro remedio animæ meæ et animæ patris mei et antecessorum meorum, quicquid habebam apud Sanctum Salvatorem tam in terragiis et decimis, quâm in omni consuetudine et commodo, perpetuo possidenda.

 Condonavi etiam et liberè concessi, laudante predicto fratre meo, fratribus supradictis ciphos et scultellas, quas mihi annuatim debebant, et si quid aliud consuetudinarium ipsa domus Gratiæ-Dei mihi reddere tenebatur.

 Hujus rei testes sunt Aimericus prior Gratiæ Dei, Aimericus subprior, Robertus cellerarius, Willelmus frater meus, et Bertrannus milites; quod ut ratum permaneat, sigilli mei impressione roboravi. Actum anno gratiæ MCCXIII.

1218 Lettres d’Hugue de Rochefort, chevalier, confirmatives de plusieurs dons d’héritages qui avaient été faits à l’abbaye des Châtelliers par Hugues de Rochefort, son père, Pierre Fort (Petrus Fortis), Savari de Granzais et sa fille. Cartulaire de l'abbaye page 24.

 Guillaume Fort, de Vivonne, souscrit dans des titres de l'église de St-Hilaire de Poitiers en 1199.

 

1218 Lettres d’Hugue de Rochefort, chevalier, confirmatives de plusieurs dons d’héritages qui avaient été faits à l’abbaye des Châtelliers par Hugues de Rochefort, son père, Pierre Fort (Petrus Fortis), Savari de Granzais et sa fille. Cartulaire de l'abbaye page 24.

 

1220 Huic compositioni interfuerunt Hel[ias] de Forz, magister scholarum Xanct[onensium]….. Actum in domo nostra, Xanctonis. Anno gratie M°.CC°.XX°.

Helias de Forz, instituteur des écoles de Saintes, a participé à ce règlement.... Acté dans notre maison, Saintes

 

 

Alix,comtesse d'Eu, femme de Raoul d’Exoudun abandonna à saint Louis la terre de Fors qu'elle avait en gage pour 140 marcs d'argent. Trésor des chartes, Quittances, I, 5, J. 473.

- une lettre de Henri III, du 1er aout 1223 (Rotuli claus. 556, col.2) permet de croire que la terre de Fors se trouvait dans un des pays administrés par le sénéchal de Poitou et de Gascogne.

 

1225- 1232 GUILLAUME III, surnommé le Fort,  prieur de Xanton, fut Abbé de l’abbaye de Maillezais en 1220. Ils étaient l'un et l'autre bienfaiteurs de Benet. C'était, dit encore Dom Estiennot, une noble et ancienne famille du Poitou.

 

 

De son temps ce monastère fut pillé par Geoffroi de Lézignen (La Grand’Dent) , et par Guillaume de Valence (Chron. parois. de Luçon, t. 5, p. 26.)

Ce premier prétendait être reçu dans l'abbaye, et y être défrayé avec tout son train, même avec son équipage de chasse.

Les vexations qu’il exerça à ce sujet le firent excommunier par l'Abbé de Saint Jean d’Angély, et par Aimeri Tabater, Archidiacre d’Aunis.

 

En février 1234 (n. s.), Alix, veuve de Raoul d’Exoudun, comte d’Eu abandonna à saint Louis la terre de Fors qu'elle avait en gage pour 140 marcs d'argent (a).

 

 

1242-1243, Louis IX fit campagne en Poitou pour mater la révolte d'Hugues X de la Marche.

De nombreuses terres sont confisquées à ses partisans, le roi met son frère en place dans le comté.

- Alphonse, comte de Poitou, y établit des marchés en 1243.

Corbeil. 1243. Avril, après Pâques, du 12 au 30.

Litterae Eblonis de Rupeforti, militis, quibus se gratam habere declarat et acceptare assignationem villae de Fors sibi ab Alfonso comite Pictaviae factam in recompensationem jurium quae habebat super villam Exolduni,

Datum Corbolii, anno incarnationuis M° CC° XLIII, mense aprili.

Lettre d'Eble de Rochefort, soldat, dans laquelle il déclare être reconnaissant et accepte la cession d'une villa de Fors qui lui est faite par Alfonse, comte de Poitou, en compensation des droits qu'il avait sur le pays d' Exoudun.

Donné à Corbeil, l'an de l'Incarnation, au mois d'avril.

 

De Castellania Sancti Maxencii

Eblo de Ruppeforti, homo ligius de tribus liganciis de la Jarrie et de Taunaio et de Fors.

 

 

1243. Décembre. Eble de Rochefort promet de remettre sa forteresse de Torz, au roi de France et comte de Poitiers, à leur bon plaisir.

 

Eblo de Rupeforti fortericiam suam de Torz regi Franciae et  comiti Pictavensi, ad eorum beneplacitum, tradendam promittit.

Universis presentes litteras inspecturis vel audituris, Eblo de Rupeforti, miles,.salutem et dilectionem.

À tous ceux qui examineront ou entendront la présente lettre, Eble de Rochefort, soldat, salutations et amour.

Noverint universi quod ego, in presencia Ade Panetarii, ballivi domini comitis Pictavie in Pictavia, juravi domum meam de Torz et fortericiam domino régi Francie et suis heredibus pro necessitate sua tradere quocienscumque ab ipso domino rege vel suis heredibus vel suo mandato fuerim requisitus, salvo jure domini episcopi Engolismensis et meo et heredum dicte domus.

Qu'ils sachent tous que moi, en présence d'Adam Panetarius, bailli du seigneur comte de Poitou en Poitou, j'ai juré de livrer ma maison de Torz et de Forteresse au seigneur roi de France et à ses héritiers, aussi souvent qu'il sera nécessaire, à les délivrer autant de fois qu'il m'en aura été demandé par le seigneur roi lui-même ou ses héritiers ou sa commission, sans préjudice du droit du seigneur évêque d'Angoulême et de mes et mes héritiers de ladite maison.

Similiter juravi dictam domum de Torz domino Alfonso, filio regis Francie, comiti Pictavie, et suis heredibus pro necessitate sua tradere quocienscumque ab ipso domino comite Pictavie sive suis heredibus vel eorum certo mandato fuerim requisitus, salvo jure domini regis, domini episcopi Engolismensis et salvo jure meo et heredum domus superius nominate.

De même j'ai juré de livrer ladite maison de Torz au seigneur Alphonse, fils du roi de France, au comte de Poitou, et à ses héritiers, autant de fois qu'il sera nécessaire, de la livrer au seigneur comte de Poitou, ou à ses héritiers, ou à eux avec certitude nommer mon et mes héritiers à la maison ci-dessus.

In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi.

-Actum anno Domini M° CC° quadragësimo tertio mense decembri.

En témoignage de quoi j'ai renforcé la présente lettre par la protection de mon sceau.

- A agi l'an du Seigneur, le quarante-troisième mois de décembre

 

Traces de sceau pendant sur simple queue. Le sceau d'Eble de Rochefort n'a pas été retrouvé.

 

L’an 1249, Hugues de Vivonne est nommé arbitre de la part de Hugues le Brun IX, sire de Lezignem, sur la dispute d'entre luy et les chanoines de St Hilaire pour raison de la haute justice sur les bois de Rouillé : et il y a bien apparence qu'il ne vesquit pas long temps depuys car par un autre tiltre du jeudi après la purification Nostre Dame 1256, Guillaume de Fors chev. est qualifié sire de Vivonne et de Chastelacher, qualité qui fait soupçonner qu'il avoit espousé l'héritiére de Chastelacher F. de Gerfroy de Lezignem sire de Chastelacher. (Besly)

 

Hommages d'Alphonse, comte de Poitiers, frère de Saint-Louis. État du domaine royal en Poitou (1260)

C'est le fief que détient le seigneur d'Aiffre, au suzerain du seigneur comte de Poitiers, c'est-à-dire un fonds et deux parties de la ville d'Aiffre, avec leurs dépendances, à l'exception des six fonds qui se déplacent du fonds du seigneur Maingot de Melle et de la propriété du seigneur P. Theobald, de Château de Coudray, pour le tribut légal et 25 livres de plaidoyer, et pour la cavalerie et l'armée ; que l'honoraire est divisé par l'honoraire du Seigneur de Maire, d'une part, et par l'honoraire de Souché, d'autre part, et par l'honoraire de Vouillé, d'autre part, et par l'honoraire du seigneur Maingot de Melle, près de Gascougnole, et des fiefs de Prahecq, et des fiefs de Fors.

Hoc est feodum quod tenet dominus de Aifria, in ligencia domini comitis Pictaviensis, videlicet herbergamentum et duas partes ville de Aifria, cum pertinentiis, exceptis sex  herbergamentis que movent de feodo domini Maingoti de Metulo (1) et de feodo domini P. Theobaldi, castelani de Codrai (2), ad homagium ligium et ad xxv libras de placito, et ad equitationem, et exercitum; quod feodum dividitur a feodo domini de Maire, ex una parte, et a feodo de Souchec (3), ex altera, et a feodo de Volec (4), ex altera, et a feodo domini Maingoti de Metulo, apud Gascoignole (5), et a feodo de Praec (6), et a feodo de Forz (7).

De eodem feodo tenent heredes Radulphi Fochardi, in dicto feodo domini de Aifria, medietatem per totum, videlicet ab eodem domino, in garimento, parte ponente et capiente. Item, in parte quam tenet dominus de Ayfria, capit Hugo de Aifria medietatem et sorores sue, et a dicto domino tenent parte mittente.

Hoc est feodum quod tenet Guillelmus de Bochet, in ligencia domini comitis Pictaviensis, videlicet in dominio de Ayfria terciam partem, ad x libras de placito, et ad equitationem et exercitum, insimul cum domino de Aifria.

- De eodem feodo tenet Guillelmus Paen (8) de Praec, et P.

 

Guillelmus Fortis, miles, est homo planus ad rachatum altum et bassum, sine estagio.

Filius Viviani defuncti est homo ligius, ad rachatum altum etbassum, debens dimidium estagium in herbergamento de Bosco.

 

(1) Les Maingot, seigneurs de Melle ; (2) Probablement le Coudray Salbart, paroisse d'Échiré ;(3) Souché, paroisse ; (4) Vouillé, paroisse ;(5) Gascougnole, paroisse de Vouillé ; (6) Prahecq, paroisse ; (7) Fors, paroisse ;(8) Les Paen, seigneur de Chauray ; souvent nommés dans l'histoire de Niort, par suite d'un procès qu'ils soutinrent contre la commune au XVe siècle.

 

 

 

Puys l'an 1249, Hugues de Vivonne est nommé arbitre de la part de Hugues le Brun VIII, sire de Lezignem, sur la dispute d'entre luy et les chanoines de SI Hilaire pour raison de la haute justice sur les bois de Rouillé : et y ha bien apparence qu'il ne vesquit pas long temps du depuys ; car par un autre tiltre du jeudi après la purification Nostre Dame 1256, Guillaume de Fors chevr est qualifié sire de Vivonne et de Chastelacher, qualité qui fait soupçonner qu'il avoit espousé l'héritiére de Chastelacber F. de Gerfroy de Lezignem sire de Chastelacher.

Le registre des fiefs de Poictou dressé sous le comte Alphonse, enseigne qu'au mesme tems un Savari de Vivonne, Chevr, estoit sr de Bougovin (Bougouin) comme aussi le registre de l'evesché de Poictiers compilé par l'evesque Gaultier de Bruges, fait mention d'Aimeri et Hugues de Vivonne, vivant l'an 1246.

Ce qui donne assez à cognoistre que la maison de Vivonne avoit branche, et possible la ligne directe fondue en fille, épousée par un de la maison de Fors du nom de Guillaume.

 Et de fait, j'ay tiltre de l'an 1234 où l'aisné de Fors porte ce nom. Toutefois je ne vouderois que cette conjecture passast pour chose véritable, sans autre milleur garend; d'autant qu'on peut dire aveq plus d'apparence que le surnom de Fors venoit à ce Guillaume de par sa mère héritière de Fors, ou à cause que c'estoit le lieu de sa naissance, ou de sa nourriture et que le nom de Guillaume lui avoit esté Imposé à cause de son père qui tenoit le sien de la maison des vicomtes d'Aunay, tout ainsi que son ayeul celuy de Chalo : ces deux noms là de Chalo et de Guillaume y estant perpétuellement alternez, comme on peut veoir au registre des Chartes de l'abbaye de S' Jean d'Angeli.

Mais voicy qui justifie sans doute que la branche de l'aisné a finy une autrefois en fille, il y a environ deux cens ans, qui est depuys que la ville de Vivonne eut passé en la main des Barons de Mortemar, de la maison des Vicomtes de Rôchechouart.

 Il y a tiltre au thresor des Chartres, par lequel il se veoid que Renaud de Vivonne, sire de Tors, en l'an 1363, estoit Seigneur d'Esnande à cause de Catherine d'Ancenis sa femme : et qu'il avoit pour ayeul Savari de Vivonne seigneur de Tors: et là est fait mention d'un Hugues de Vivonne : ce sont trois degrés sans controverse.

 

==> 1257. Novembre - Guillaume Mengou, seigneur de Surgères, donne à Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, sa viguerie dans la ville de Saint-Jean-d'Angély en échange de ce que Guillaume de Fors tenait jadis en fief dudit Guillaume Mengou, et que le comte avait confisqué.

 

1264 Mathilde, la veuve de Guillaume Fortis, seigneur de Vivonne se remaria avec Aimeri IX de Rochechouart ==> En 1264 Aymeric IX de Rochechouart vient assiéger Géraud de Maulmont dans son château de Châlus-Chabrol.

 

Comptes et enquêtes d'Alphonse, comte de Poitou (1253-1269) De terra domini Guillelmi Forz circa Surgerias cum aliis terris ibidem affirmatis, pro ultimo tercio ultimi anni, XL. libr.

De la terre du seigneur Guillaume Forz dans le voisinage de Surgères avec d'autres terres déclarées au même endroit, pour le dernier tiers de l'année dernière, 40 livre

 

Les seigneurs de la branche de Vivonne jusqu’en 1494.

La seigneurie de Fors, tenue et mouvant de Niort, entra dans la maison de Vivonne, vers 1299, par le mariage d'Eschive de Rochefort, fille d'Ebles, seigneur de Thors, d’Oulmes et de Fors, avec Savary de Vivonne II du nom.

 

HUGUES de Vivonne  servit aux guerres de Poitou et de Guyenne, avec cinq écuyers depuis le 22 juin 1338 jusqu'au 15 août suivant, comme porte le compte de Jean le Mire, & eut le bail des enfants de son frère en 1349.

Femme , JEANNE de Montendre, dame de S. Gouard.
1. HUGUES de Vivonne II. du nom , seigneur de Fors, qui suit.
2. Savary de Vivonne, chanoine de S. Martin de Tours en 1377. & 1382.
3. N.. de Vivonne, mariée à Jean de Lugny, chevalier.

 

 

Septembre 1345 Vidimus et confirmation de l'établissement d'un marché à Fors, concédé par Alphonse de Poitiers en 1270.

  • B AN JJ. 68, n° 180, fol. 95
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 299-300

D'après a.

Jehan, ainsné filz et lieu tenant du roy de France, duc de Normandie et de Guyenne, conte de Poitou, d'Anjou et du Maine.

Savoir faisons à touz, presenz et avenir, nous avoir veu les lettres contenans la forme qui s'ensuit :

Alfons, fyuz du roy de France, coeins de Poitiers et de Tholose, à touz ceulz qui ces presentes lettres verront, salut en nostre Seigneur. Nous fesons à savoir à touz que nous avons donné et octroié à nostre amé et feal Johan de Nantuel, chevalier, seigneur de Torz, et à Hynde, sa fame, et aus heirs de ycelle Hynde, marchié à Forz (a), sauve nostre droiture et l'autruy.

Et en tesmoing de ceste chose, nous avons fait cez presentes lettres seeller de nostre seel.

 Ce fu fait en l'an de l'Incarnacion nostre Seigneur mil cc. et sexante diz, le mercredi prochain après la feste saint Jehan Baptiste (b).

Nous adecertes les dites lettres et toutes les choses contenues en ycelles aians aggreables, ycelles voulons, loons, approuvons, ratifions et de grace especial par ces lettres confermons.

Sauf en autres choses nostre droit et en toutes l'autruy. Et que ce soit ferme et estable à touz jours, nous avons fait mettre nostre seel à ces lettres.

Donné à Poytiers, l'an de grace mil ccc. xl. et cinq, ou mois de septembre.

Par monseigneur le duc, à vostre relacion. Clavel.

 

(a). La seigneurie de Fors, ainsi que celle de Thors, passa de la maison de Nanteuil dans celle de Rochefort, puis, vers 1300, dans celle de Vivonne, par le mariage d'Eschive de Rochefort avec Savary II de Vivonne, dont le fils puîné Hugues créa la branche des seigneurs de Fors et de Saint-Gouard.

 (b) Le 25 juin 1270.

- HUGUES de Vivonne II. du nom, seigneur de Fors et de S. Gouard
Femme, JEANNE de Gourville, dame de l'Estang, fille de Guy de Gourville, &
d'Hilaire Bouchard, fut mere de :

1. Ebles de Vivonne, seigneur de Fors, mort sans enfants en 1399.
2. GUY de Vivonne, seigneur de Fors, qui suit.
3. SAVARY de Vivonne, marié à Blanche de Montendre,
4. PERRETTE de Vivonne, mariée à Jean de Beaumont, seigneur de Glennay.

 

-          Guy de Vivonne, seigneur de Fors et de S. Gouard.

 

Avril 1402. Rémission accordée à Jean Fouquaut, de la Blotière, détenu dans les prisons du seigneur de Fors, pour vol d'un porc.

 

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l'umble supplicacion de Jehan Fouquaut, povres homs, laboureur de bras, prisonnières prisons du seigneur de Fors  en Poitou, contenant que comme, le premier jour du mois de janvier derrenierement passé, environ heure de jour couchié, ycellui suppliant, par indigence ou autrement par temptacion de l'annemi, print un porc, du priz de vint et cinq solz tournois ou environ, en un chemin qui est entre le dit lieu de Fors et Beauvoir, ou dit pays de Poitou, et ycellui porc tua et depuis le mist en une charette et mena en son hostel, au lieu de la Belotiere en la terre du dit lieu de Fors, et ycellui porc couvry de paille ou autres choses.

Et le lendemain que ce fu venu à la notice de la justice du dit lieu de Fors et de Jehan Baudin et Guillaume Nau, aus quelx le dit porc estoit, vindrent à l'ostel d'icellui suppliant aucuns des sergens du dit seigneur de Fors, avec les diz Baudin et Guillaume Nau les quelx sergens firent commandement audit suppliant qu'il leur monstrast et enseignast où estoit le dit porc.

Lequel suppliant respondi qu'il n'avoit aucunement prins ne tué le dit porc, ne ne savoit où il estoit.

 Et lors les diz sergens et autres dessuz diz sercherent l'ostel d'icellui suppliant et en ycellui trouverent le dit porc, que ycellui suppliant avoit miz par la manière que dit est, et ycellui porc firent mener au dit suppliant en sa charrette, et fu enmené au dit lieu de Fors, et un pou après fu prins ycellui suppliant et mené prisonnier au dit lieu de Fors, et a confessié le fait et cas dessus dit par devant les juges et officiers du dit lieu de Fors; les quelx ont depuis continuelment détenu et encores detiennent ycellui suppliant prisonnier, pour occasion du fait dessus dit, et est en voye de finer misérablement ses jours ès dictes prisons, et que pour le fait dessus dit les diz juges et officiers ne le vueillent pour ce griefment pugnir, dont il pourroit estre du tout destruit et désert, se nostre grace ne lui estoit sur ce impartie, en nous humblement implorant ycelle.

 Pour quoy nous, attendu ce que dit est, etc., et que restitucion fu et a esté faicte du dit porc par la manière que dit est, à ycellui suppliant, etc., avons quictié, remis et pardonne, etc.

Si donnons en mandement au seneschal de Xanctonge, gouverneur de la Rochelle et bailli de Touraine, et à tous noz autres justiciers, etc.

Donné à Paris, pu mois d'avril l'an de grace mil cccc. et deux, et de nostre règne le xxu".

Par le roy, à la relacion du conseil. Chaligaut. DCCCLXXXl

 

Le 25 janvier 1404, Guy de Vivonne, écuyer, avait rendu aveu à Jean duc de Berry et comte de Poitou, pour son château de Fors et pour un droit d'usage en la forêt de Chizé. (Grand-Gauthier, copie, R1° 2172, p. 980 et 981.)

 

Le 6 octobre 1405, Guillemette de Martreuil étant veuve et ayant bail et gouvernement de ses enfants mineurs, elle fit aveu à Niort pour le château et châtellenie de Fors, et le 6 décembre suivant, aveu et dénombrement pour la même terre.

 

I. GUY de Vivonne II. du nom, seigneur de Fors, qui suit.

2. HUGUETTE de Vivonne, mariée à Bertrand de la Roche, chevalier.

En 1420 Le duc jean V de Bretagne sortait des prisons de St jean d'Angely pour être conduit et détenu au château de Fors.

« La noblesse bretonne s’étant levée pour délivrer son souverain, les Penthièvre, en prévision de siège de Châteauceaux, jugèrent à propos d’en éloigner les captifs ; en conséquence ils furent menés à Vandrines, et illecq cuyda l’en trouver un carches à nou enferrer par le coul…..

Item, dudit lieu de Vendrines feusmes menez à Nuailly près la Rochelle, et de Nuailly à Thors, et de Thors à St Jehan d’Angelé, auquel lieu nous feusmes par deux moys ou environ ; et de St Jehan d’Angelé feusmes menez à un chastel appellé Fors, et d’ilecq au Couldray Salbart et piux à Bresseure, et de Bresseure à Cliçon »

Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne. T. 3 .page 47 / publiés avec notes et introduction, par René Blanchard

 

- Guy de Vivonne II. du nom, seigneur de Fors & de S. Gouard.
Femme, MARIE de Vivonne, parente de son mari, et mariée par dispense ;
était fille de Guillaume de Vivonne, seigneur de la Tour-Chabot, de Faye, d’Aubigné et de Catherine de Sainte Flaive.

Abbaye de Valence An 1437, 16 Avril. — Aveu de menus héritages rendu par Jean humble abbé du moutier et abbaye de Valence à noble et puissant seigneur messire Guy de Vivonne, chevalier, seigneur de Fors et de Brugeilhes à cause de sa terre et seigneurie de Brugeilhes à hommage lige et à 5 sous de devoir. (Original, abb. de Valence.) D. F. t. 81.

1. THOMAS de Vivonne, seigneur de Fors, qui suit.
2. ARTUS de Vivonne, seigneur de Mursay, dont la postérité sera rapportée après celle de son frère ainé.

 3. Jean de Vivonne, seigneur de Marigny, de Chousé, &c.

 

Abbaye de Valence 1480, 4 Juin. — Hommage rendu pour raison de l'hébergement de la Celle, ses appartenances et dépendances entre les mains de Pierre Lauvergnat licencié ex loix, seneschal de la terre et seigneurie de Cloué pour noble et puissant seigneur Artier de Vivousne, escuyer, seigneur de Fors et de Cloué, et à cause de sa terre de Cloué, par très révérend père en Dieu monseigneur l'évêque d'Evreux, abbé commendataire de l'abbaye de Valence….. Présent ad ce noble et puissant Morice de Vivousne, escuyer, frère de mondit seigneur. Donné et fait audit lieu de Cloué le 4 juin 1480. (Original, abb. de Valence.)

-          THOMAS de Vivonne, seigneur de Fors et de S. Gouard, fit hommage des terres de sa femme le 11 novembre 1451. et 25. septembre 1452.

Femme, DENISE Rabateau, dame d'Auzance, de Cloué et de Vernoux, fille de Jean Rabateau, président à mortier au parlement de Paris, et soeur de Jeanne Rabateau, femme de Bertrand l'Archevêque, seigneur de Soubize.

Thomas de Vivonne,  fit hommage des terres de sa femme le 11 novembre 1451, peu après la mort du président ; et, le 25 septembre de l'année suivante, il remplit à nouveau cette obligation (1).

 Aussi bien la terre d'Auzance et de Sigon (2)  qui lui avait été dévolue ne demeura pas longtemps en sa possession.

Dès le 10 novembre 1472, en effet, il la cédait à Jean Mérichon, écuyer, seigneur d'Uré, du Broil-Bertin et de Lagort en Aulnis, gouverneur et capitaine de la Rochelle, moyennant « 7 000 écus d'or, aujourd'hui ayant cours, chaque pièce valant 27 sols six deniers tournois de monnaie courante », sur lesquels l'acquéreur versa, le jour même de la vente, la somme de « deux mil neuf vingts ung écus 22 suis six deniers tournois » valant trois mille livres tournois.

Pour le reste des 7000 écus, c'est-à-dire « la somme de 4818 écus cinq sols tournois », Jean Mérichon consentait au vendeur et aux siens une rente de 420 écus d'or, amortissable au gré dudit Mérichon, et payable chaque année à Noël au château de Fors. (3)

 Neuf jours après son acquisition, Jean Mérichon obtenait de Louis XI, par des lettres adressées aux trésoriers de France, datées de l'Hermenault le 19 novembre 1472, don et remise de tout ce qui pouvait être dû au trésor pour les ventes et honneurs à l'occasion de cette transmission des « châtel, terre et seigneurie d'Auzance (4) ».

Ainsi, suivant le sort trop commun en pareil cas, la terre qui semble avoir été le séjour préféré de Jean Rabateau se détachait de son héritage.

Vingt ans s'étaient à peine écoulés, et cette maison des champs où il aimait chercher quelque repos après ses multiples labeurs passait aux mains d'un étranger.

Le 7 avril 1475, par un acte signé en l'abbaye de la Grâce-Dieu, la cession était définitivement accomplie; Artus de Vivonne, sgr de Fors, achevait alors l'œuvre de son père, en donnant à Jean Mérichon quittance et décharge d'une somme de 300 livres qui restait due sur le prix d'acquisition (5).

Thomas de Vivonne était donc décédé entre la date du 10 novembre 1472 et celle du 7 avril 1475; Denise, sa femme, lui survécut encore longtemps, puisque le partage de sa succession ne se fit que le 13 mars 1494 (6).

Ils avaient eu deux fils :

L'aîné, Artus, ne laissa qu'une fille, Catherine de Vivonne, dame de Fors, mariée à Jacques Poussart, chevalier, sénéchal du Poitou (7);

Le second, Guillaume, épousa Charlotte de Torrettes (8), et par lui se continue la descendance de Me Rabateau

-          ARTUS de Vivonne, seigneur de Fors, plaidait en 1476 contre Bertrand l'Archevêque son beau-frère, seigneur de Soubize, pour les terres de la Caillère et de la Jodouinière, qui avaient appartenu à Jeanne Rabateau, femme de Bertrand, morte sans enfants.

Artus de Vivonne, sgr de Saint-Gouard, reçut de son aïeul ou oncle Hélie de Torrettes, second président au parlement de Bordeaux, le châtau de Pisany, situé entre Marennes et Saintes, à l'occasion de l'alliance qu'il contracta avec Catherine de Bremond-Balanzac, le 10 janvier 1519.

De ce mariage naquit, vers l'année 1530, Jean de Vivonne

-           Jean de Vivonne, baron de Saint-Gouard, marquis de Pisany, qui, à l'âge de 57 ans, épousa la comtesse Julia Savelli, veuve du prince Ludovico Orsino, héritière courtisée d'une des plus nobles familles du patriciat romain. Ambassadeur en Espagne et à la cour de Rome, colonel général de la cavalerie légère italienne, conseiller du roi, capitaine du château de Saintes, sénéchal de Saintonge, il mourut à Saint-Maur-les-Fossés, gouverneur du père du grand Condé, le 7 octobre 1599.

L’historien de Thou disait, à propos des faits historiques auxquels ce personnage prit une part active : « Je ne connais pas de plus belle vie à écrire »

Le livre charmant du comte de Brémond d'Ars a révélé naguère les mérites publics et les vertus privées de ce personnage. Henri IV l'appelait au jour de son décès le « chevalier de la couronne »; mais surtout les lettres françaises lui sont à jamais redevables d'avoir donné le jour à la femme qu'elles admirent sous le nom de madame de Rambouillet.

C'est assurément pour nous une surprise de leur histoire que de retrouver dans les veines de la célèbre marquise quelques gouttes du sang de Me Rabateau.

Le culte des ancêtres, nous apprend l'aimable biographe de Jean de Vivonne, était en grand honneur à la maison de sa fille.

S'il est vrai qu'elle se plaisait tant au récit, de leurs destinées, ne dût-elle pas se montrer fière de cet aïeul qui, à cinq générations de distance, avait bien contribué au lustre de sa race? Et serait-il donc téméraire de penser que, dans la chambre bleue d'Arthénice, aux mille grâces du bel esprit succédait soudain l'évocation de la grande héroïne française, quand venait à être prononcé le nom sévère du président Rabateau?

 

 

Le comte d’Angoulême, auquel il avait rendu hommage pour sa terre de Lignières, dès 1475, lui accorda le droit de justice dans cette châtellenie, et il obtint de Charles VIII l’établissement de foires dans sa terre de Fors, située en Poitou.

 

Artus de Vivonne échangea ses terres de Fors pour celles de Meursay et de Venours, avec Guy Poussard par contrat du 13 mars 1494

 

S'ensuyvent les debooirs, amandes et compositions advenues et escheues en ladicte année au Roy no sire dict seigneur à cause de mondict office en la chastellenie de Lezignen.

Et premièrement :

De Dame Marguerite d'Amboise, vefve de feu messire Jehan de Rochechoart (9), leXXIIe jour de juillet oudict an mil IIIIC LXXVII, la somme de sept livres tournois pour le devoir deû au Roy nostre dict sire à cause de la terre et seigneurie de Bellefontaine et de Seez-en-Vivonne (10), que tient ladicte dame comme ayant le bail et gouvernement des enfans de sondict feu mary et d'elle, pour ce…….. VII 1. t.

De Artur de Vivonne (11), escuier, sieur de Cloué et de Venours, le XIIIe jour de septembre oudit an LXXVII, la somme de cinquante solz tournois, c'est assavoir XXV s. quil doit au Roy nostre dict seigneur pour ungs esperonz dorez appréciez à la dicte somme pour le devoir de l'ommage par lui naguaires fait de la terre et seigneurie de Venours  (12), et aultres XXV s. t. quil doit audict seigneur pour ungs autres espérons dorez appréciez à ladicte somme à cause de sa dicte terre de Cloué (13), lesquelles seigneuries de Venours et de Cloué lui sont puis naguaires advenues et escheûes, pour ce…. L s. t.

De Colas de Mallevau, escuier, le XIXe jour de septembre oudit an mil IIIIC LXXVII, la somme de trente solz tournois pour le devoir deu au Roy nostre dict sire à cause du fief de la Pausternère (14) à luy advenu et escheu de nouvel, pour ce — XXX s. t.

 

Les POUSSARD : 1494-1663.

 

 

En 1494, le châtelain est Guy Poussard, conseiller du roi, dont la fille Anne devient la 1ère maîtresse du comte d’Angoulême, le futur François 1er qui lui aurait fait bâtir un manoir de plaisance à l’emplacement du castel.

Il est qualifié de conseiller du roi par lettres données à Paris le 1 er juillet 1498.

Guy Poussard avait d’abord épousé Marguerite Bouchard d’Aubeterre, fille de François, sénéchal d’Angoumois, chambellan de Louis XI, et de Catherine Odart, dont il eut : 1° Charles Poussard, eut Fors, Saint-Trojan. ; 2e Louise Poussard, mariée à Jean, sieur d’Aigreville.

Guy Poussard contracta un second mariage avec Julienne de Polignac, dame de Brizambourg, qui lui donna un fils, nommé Charles, qui eut en partage les terres de Lignières et de Brizambourg. Julienne de Polignac était sa tutrice en 1505, et rendit comme telle un hommage de la châtellenie de Lignières.

 

Poussard branche branche Vigean

Avril 1310 Permission accordée à Laurent Poussart, clerc du roi, d'acquérir cent livres de rente annuelle en fiefs et arrière-fiefs, et de les tenir féodalement, bien qu'il ne fût pas noble.


•    B AN JJ. 45, n° 85, fol. 56
•    a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 13, p. 26-27
D'après a.


Philippus, Dei gratia, Francorum rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, quod nos dilecto magistro Laurencio, dicto Poussart, de Ruppella, clerico nostro, acquirendi in feodis seu retrofeodis nostris centum libras turonensium annui et perpetui redditus, et acquisitas, non obstante quod non sit nobilis genere, perpetuo ab illis à quibus teneri debebunt in feodum tenendi, tenore presencium, licenciam ex certa sciencia damus et concedimus, de gracia speciali. Salvo in aliis jure nostro et in omnibus jure quolibet alieno. Quod ut firmum permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. Actum Pissiaci, mense aprilis anno Domini m. ccc. decimo.

Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France. Nous faisons savoir à tous, présents et futurs, que notre bien-aimé maître Laurence, dit Poussart, (1) de la Rochelle, notre greffier, a reçu cent livres de tournées annuelles et perpétuelles dans nos honoraires ou arriérés, et acquis , bien qu'il ne soit pas de la race noble, perpétuellement de ceux à qui ils devront être tenus en fief, selon la teneur des présentes, nous donnons et accordons licence de certaines connaissances, par grâce spéciale. Sauf dans d'autres notre loi et dans toute la loi de n'importe quel autre. Afin que l'entreprise puisse continuer à l'avenir, nous avons apposé notre sceau sur la présente lettre. Acte de Pissiac, au mois d'avril de l'an du Seigneur m. ccc le dixième.

Bien qu'originaire de la Rochelle, ce personnage ne saurait être considéré comme tout à fait étranger au Poitou. Ses descendants s'établirent dans cette province et y possédèrent des fiefs importants, entre autres Fors et le Vigean, qui furent érigés en marquisat au mois de mai 1639.

 On trouvera plus loin les lettres d'anoblissement du même Laurent Poussart ou de son fils, octroyées par Itier de Magnac, capitaine souverain en Poitou, Saintonge et Limousin, le 8 septembre 1344, et confirmées par Jean, duc de Normandie, comte de Poitiers, en novembre 1345.

Le principal intérêt de ces deux actes, c'est qu'ils mettent fin aux controverses des généalogistes touchant l'origine de la famille Poussart.

 

Jean Poussard, chevalier, branche Vigean

La terre de Saint-Brice, après Jean de Lousme, fut possédée par Jean Poussard, chevalier, seigneur de Fors, conseiller du roi, suivant lettres données à Blois, le 27 mai 1505.

Le même fut panetier ordinaire du roi, chambellan et gentilhomme du duc d'Alençonet et rendit hommage de sa terre de Fors au roi le 23 juin 1515.

Il épousa cers 1510, Catherine Gasteuil, dame de Saint-Trojan, de laquelle il eut trois enfants, deux garçons, dont l'un fut chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, mort à la prise de Gerbes en Barbarie; une fille, qui fut dame de Lignères et épousa le vicomte Barthon de Montbas.

 Il vint mourir au château de Saint- Brice, le 10 septembre 1582, avec la réputation « de l'un des plus et mieux réputés gentils hommes de tout le pays. » [Journal de Michel le Riche.]

 

 

-          Charles Poussard , seigneur de Fors ; épousa Jeanne de la Rochandry, fille de Robert, sieur de Cléon, et de Jeanne de la Porte, de laquelle il eut 1° Pierre Poussard, qui est mentionné ci- après ; 2° Charles, mort sans alliance. Ils étaient, le 4 juin 1517, sous la tutelle de leur mère.

Pierre Poussard, chevalier, devint possesseur de Lignières, Brizambourg et Vervant. Il s’unit à Jeanne de Gontault, fille de Jean de Gontault-Biron et d’Anne de Bonneval, qu’il institua le 16 février 1561 un de ses exécuteurs testamentaires. Le châtelain de Lignières n’eut point d’enfants de son mariage.

Il paraît qu’il vivait en grand seigneur, avait de nombreux domestiques, un maître d’hôtel qui se qualifiait écuyer, un page, etc.

 

Après la mort de Pierre, la terre de Lignières passa à Charles Poussard de Fors, sieur de Saint-Brice et de Saint-Trojan, chef de la branche aînée.

Charles fut maître d’hôtel et pannetier du roi de France, puis du roi et de la reine de Navarre.

Il devint ensuite gouverneur de Dieppe et vice-amiral des côtes de Normandie.

Dès le 10 mai 1540, Charles Poussard était capitaine de Belesme, puis il fut nommé gouverneur de Dieppe et vice-amiral des côtes de Normandie.

Charles POUSSART, seigneur de Fors, échanson ordinaire du roi, procureur de Gaspard de COLIGNY, duc de Châtillon, amiral de France, pour en son nom, affermer les greffes de l'amirauté.

 Au mois de janvier 1545, il épousa Marguerite Girard, dame de Bazoges, qui lui donna six enfants, parmi lesquels on remarque : 1° Charles, fils aîné; 2° Paul, seigneur de Moric ; 3° Daniel Poussard, chevalier; Suzanne Poussard, dame de Saint-Trojan, mariée le 5 mai 1582, à Louis d’Ocoy de Couvrelles, chambellan du prince de Condé.

Daniel Poussard, son troisième fils, eut, en partage, la terre de Saint-Brice et une partie de celle de Bazoges ; il fut marié à Charlotte de Beaupoil, dont d’après d’Hozier, il eut Jacqueline, femme d’Alexandre Dexmier d’Olbreuse.

Ce fut sous la possession de Daniel Poussard, qu’eurent lieu dans son château les Conférences de St-Brice ==> 1586 Les Conférences de Saint-Brice (Charente) entre Henri IV et Catherine de Médicis

 

 

Charles Poussard l’aîné eut les terres de Fors, Bazauges et Lignières ; il fut élevé à la cour de Jeanne d’Albret, reine de Navarre, et devint ensuite gentilhomme de la chambre du roi Henri IV.

Il servit dans les guerres de son temps

Le 15 octobre  1559,  il est à Poitiers comme signataire pour rédiger et réformer la Coutume du Poitou en présence et de l’avis des trois états de la province.

En 1569 pendant la 3 éme guerre de Religion, Charles Poussard de Fors en était gouverneur de Cognac ; et ayant suivi le duc d’Alençon dans les Pays-Bas contre les Espagnols, il fut fait prisonnier lors de l’affaire d’Anvers, en 1583.

Dès le 26 octobre 1581, il avait épousé Esther de Pons, fille de François de Pons, baron de Mirambeau, et de Madeleine du Fou, qui lui apporta la terre du Vigean.

 

Le 3 mars 1582, le roi de Navarre et le prince de Condé se rendaient à Fors pour assister aux noces et espouzailles de Charles Poussard, élevé enfant d'honneur de Jeanne d'Albret, avec Esther de Pons, fille de François de Pons, baron de Mirambeau, mariage qui transmit aux Poussard le marquisat du Vigean.

 Les princes n'en partirent que le lendemain à 5 heures du soir.

Le Journal de Michel Le Riche note comme une chose mémorable que malgré la grande compagnie les princes avaient pour leur part, amené 300 chevaux, les pauvres gens d'alentour ne furent pas foulés, p. 353.

 

Il fut père de : 1° Henri, baron du Vigean; 2° François qui suit ; 3° Jean, possesseur d’Anguitard et de Moings; 4° Charles, dont il sera parlé ci- après; 5° Anne, mariée en 1605 à M. de la Forest de Vaudoré  puis en secondes noces le 28 mars 1610, Josué de Saint-Gelais, seigneur de Cherveux; 6° Jeanne, qui a épousé Gabriel de Saint-Germain.

 

Charles Poussard, chevalier, seigneur de Lignières, épousa, en 1630, Charlotte-Marguerite Acarie, fille de Louis Acarie du Bourdet et de Bélise de Cozes.

De cette union vinrent : 1° Charles-Joseph-François Poussard de Fors, devenu seigneur de Lignières et du Douhet; 2° Angélique-Louise, née le 10 septembre 1636, baptisée en l’église de Lignières à l’âge de six ans six mois et sept jours, le 27 décembre 1642.

Elle eut pour parrain M. Louis Acarie du Bourdet, sieur de Boisredon, et pour marraine dame Angélique de La Rochefoucauld, aussi du Bourdet, ses oncle et tante. Les registres de l’état-civil de Lignières ne remontent qu’au mois de janvier 1632. Il est regrettable, au point de vue de l’histoire locale, qu’ils n’aient pas été mieux conservés.

Néanmoins, avec ce qui existe, on peut continuer la filiation des possesseurs du château, documents généalogiques qu’on ne trouverait nulle part ailleurs. Ensuite on y voit que, le 7 mai 1636, messire François de Jussac, sieur de Saint-Preuil, qui, dix années auparavant, avait commandé une compagnie de 200 hommes au château de Cognac, fut parrain de François Acarie avec la dame de Lignières. Nicolas de Jussac, chevalier d’Ambleville, y fut également parrain en 1643, et le chevalier d’Albret le 26 avril 1657, avec la demoiselle de Lignières, alors âgée de vingt ans.

 

François, devenu marquis de Fors, seigneur du Vigean, conseiller du roi en ses conseils, et qui fit partie du ban de 1635.

François Poussard, sieur Du Vigean, de Fors, de Prahecq, de Bazoges et de La Guignardière, était un huguenot poitevin, dont la baronnie venait, en 1639, d'être érigée en marquisat; il avait épousé Anne de Neufbourg, fille du sieur de Sarcelles, ancien intendant du duc de Mayenne.

Petite noblesse, grande fortune. Le ménage a deux fils, dont l'un est tué à vingt ans au siège d'Arras, et deux filles. Quelque temps, la mère et les filles vivent dans le sillage de la duchesse d'Aiguillon; leur attitude subalterne n'empêche pas les mauvaises langues de gloser sur les relations de la duchesse et de Mme Du Vigean. C'est par la duchesse qu'elles connaissent la princesse de Condé, à qui, dès lors, elles appartiennent entièrement.

Factum pour Anne de Neufbourg, veuve de François Poussard de Fors, marquis de Vigean, contre Bernard de La Broue et autres, au sujet de l'assassinat du marquis de Vigean en 1663 lors d’un guet-apens près de Poitiers.

 

Anne Poussard, sa fille se maria le 16 octobre 1644 avec François-Alexandre d'Albret, sire de Pons, comte de Marennes.

Anne Poussard de Fors du Vigean, veuve, en 1648, d'Alexandre d'Albret de Pons, frère aîné du maréchal, épousa, en 1649, Armand-Jean de Vignerot, petit-neveu du cardinal.

«Madame de Richelieu, sans biens, sans beauté, sans jeunesse, et même sans beaucoup d'esprit, avait épousé par son savoir-faire, l'héritier du cardinal Richelieu, un homme revêtu des plus grandes dignités de l'état, parfaitement bien fait et qui pouvait être son fils. »

Quoique remariée, elle était demeurée dans une liaison intime avec le maréchal qui avait uni sa fille unique au fils unique du premier lit de sa belle-sœur. Mlle de Caylus dit du mari et de la femme « L'un et l'autre avoient du goût pour les gens d'esprit, et ils rassembloient chez eux, comme le maréchal d'Albret, ce qu'il y avoit de meilleur à Paris en hommes et en femmes. »

 

LE ROI A DU DAUGNON Ordre de donner au capitaine Saint-Germain toute l'aide nécessaire à sa mission relative à la succession du cardinal de Richelieu. — Bibliothèque nationale, Mss., f. fr., t. 4183. f 80, v 81. Copie.

A Paris le 28e febvrier 1651.

Monsieur le comte du Daugnon,

Ayant faict expédier ma commission au cappitaine Saint Germain (15), exempt des gardes de mon corps, pour s'employer à la conservation des chasteaux et autres lieux de la succession de feu mon cousin le cardinal de Richelieu et empescher qu'il ne se fasse aucun divertissement des revenus des dits biens au préjudice des arrestz de mon conseil et de ma cour du Parlement de Paris (16). J'ay bien voullu l'accompagner de cette lettre pour vous dire par l'advis de la Reyne régente, Madame ma mère, que vous ayez à donner au dit exempt toute l'ayde et l'assistance dont il aura besoin en l'estendue de vostre charge pour l'exécution de sa commission, en sorte qu'il s'en puisse acquitter selon la forme et teneur d'icelle. Vous asseurant que vous ferez chose qui me sera très agréable, et sur ce je prie, etc.

 

 

 

 

ARMOIRIES. — LA FAMILLE POUSSARD

Portait « d'azur à 3 soleils d'or. » — Les branches du Vigean, de Lignières, etc., qui descendaient d'Agnès d’Archiac, brisèrent leur écu, en souvenir de cette alliance, « d'un écu de gueules au pal de vair pose » en cœur. » — Vertot. — D'Hozier.

 

 

novembre 1565, f. febvrier 1565

AUMOSNERIE DE FORS

Arrest qui enjoint au prieur de Fors diocèse de Poictiers tous les jours de Caresme jusqu'au jeudy absolu en la manière accoustumée ainsy qu'il a esté fait par les predecesseurs et au regard de l'aumosne qui se faisoit par chacun jour de dimanche gras ordonne que laumosne se fera le mardy de la sepmaine précédente du dimanche gras et pour icelle sera baillé du pain et du lard. ou trois deniers au choix et option du prieur en présence des marguiliers de la parroisse de Fors.

 4 décembre 1565 fol. 125 R°

 

Il y eut « une aumônerie dans la présentation du seigneur de huict cent livres de revenu ».

C'est cette ancienne aumônerie de 800 livres de revenus qui fut maintenue comme hôpital et Maison Dieu par arrêt du 20 mars 1703 et réunie à l'aumônerie de Prahecq. Elle appartient à M. Maboul, maitre des requêtes en droit de marquisat, relevant du Roy à cause du château de Niort.

Quelques années plus tard cette aumônerie fut réunie à l'hôpital général (Niort), le 12 août 1726, alors que cette réunion aurait dû être faite depuis quelques années, l'Intendant général écrivit aux administrateurs de l'hôpital pour leur dire qu'il était étonné de voir que le prieuré de Fors n'était pas représenté sur les mémoires pour les aumônes, et de vouloir bien s'en occuper de suite.

Le prieuré de Fors devait payer comme aumône à l'hôpital trois tonneaux de fèves par an (H. Sup. 145).

 

BRANCHE DE CHAMPDENIERS ET DE FORS.

Guillaume Maboul, issu de Jacques Maboul et de Marie Dieulefit, né à Niort le 8 juin 1553, mort avant 1598, épousa:

1°N.

2° Françoise-Guitton.

Eut du premier mariage, Jacques Maboul, qui s'unit en premières noces à Jehanne Morin (contrat du 9 juillet 1595), et reçut en juillet 1598, de Françoise Guitton, veuve et seconde femme de son père (de laquelle il n'était pas issu) la somme de 166 écus d'or 2/3, représentés en partie par l'auberge du Chapeau-Rouge sise dans la grand'rue à Champdeniers et attenant à l'auberge de la Corne-de cerf (18).

En 1607, Jacques Maboul, sieur du Chapeau-Rouge habitait encore Champdeniers, en 1628, on le trouve à Gript, devenu veuf de Jehanne Morin, il s'était remarié à Louise Taschereau (l9).

De cette seconde femme étaient issus :

1° Louis Maboul, écuyer, sieur des Villesneuves (ou de Villeneuve) et de Trélans, sgr châtelain de Moritz-en Prahecq avant 1650, procureur en parlement, puis avocat au Conseil et reçu le 10 mai 1639, conseiller, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France, office dont il obtint ses lettres d'honneurs le 22 octobre 1668, demeurant rue Saint-Jacques, paroisse Saint-Benoist à Paris, inhumé dans l'église Saint-Benoist (Paris), le 14 décembre 1671 (20).

Il 'avait épousé en mai 1639, Louise Commeau, fille de Toussaint Commeau, procureur en parlement, et d'Anne Chaussepied (21).

 

Après la mort de son mari, Louise Commeau se rendit adjudicataire en 1685, aux requêtes du Palais, pour le prix de 96,000 livres, de la terre de Fors érigée en marquisat par les lettres patentes de mai 1639, enregistrées en parlement et à la chambre des comptes, le 30 août et le 31 décembre 1640, en faveur de François Poussard, marquis du Vigean, époux d'Anne de Neubourg, et saisie sur son fils François Poussard, époux de Charlotte d'Haussonville, en 1650 (22).

De la saisie à l'adjudication avait eu lieu une longue procédure au cours de laquelle François Poussard avait été assassiné, le 28 mars 1663, dans la forêt de Verrières, près Poitiers, ne laissant qu'un fils, Jean-Armand Poussard, dont la minorité ne permit sans doute pas de dégager le domaine de Fors, quoique cet enfant fût appelé à réaliser un jour 40,000 livres de rente en fonds de terre, valeur du temps. (Etat du Poitou sous Louis XIV. Rapport de Colbert de Croissy, p. 112.)

Cette procédure interminable ne fut sans doute pas étrangère à la donation que fit Louise Commeau, en 1686, du marquisat de Fors à Louis Maboul son fils, plus tard maître des requêtes.

Louise Commeau vivait encore en 1695, elle se retira chez sa fille Louise, à Alençon où probablement elle mourut (23).

Louis Maboul, secrétaire du roi, son mari, avait acquis le 19 décembre 1650 (24) de François Poussard, chevalier des ordres du roi, marquis de Fors et du Vigean, comte de Saint-Menou, baron de Chizé, Bazauge et de la châtelenie de Prahecq, demeurant en son hôtel, rue de Tournon à Paris, le seigneurie, moyenne et basse justice du bourg de Gript avec le droit de péage audit bourg et celui appelé le péage de Julles ou de la Corde.

La seigneurie de Gript relevait de Fors à hommage lige au devoir d'une paire d'éperons dorés à mutation de vassal, le fief commun de Gript, le fief Magneron et autres appartenant déjà à l’acquéreur durent être compris à l'avenir dans le même hommage et le même devoir aux termes de l'acte (25).

En outre Louis Maboul abandonnait au marquis de Fors la maison noble, terre et seigneurie de Montz en Prahecq qu'il avait acquise antérieurement, en partie avec les deniers de Louise Commeau, sa femme.

Louis Maboul, secrétaire du roi, laissa trois enfants dont nous parlerons en leur lieu.

3° Marie Maboul épouse René Maupetit de la Roche,  (26), dont les descendants étaient représentés en 1823 par les familles Maupetit, Deschamps, etc. 3° François Maboul apothicaire a Champdeniers, postérité inconnue.

4° Jacques Maboul, prieur de Saint-Martin-de-Pilly (27), probablement le même que Jacques Maboul, conseiller et aumônier du roi, chef, sgr et patron de Thuré, chanoine de l'église cathédrale d'Évreux (28). 21 février 1664. Jacques Maboul sieur du Chapeau-Rouge, eut encore un cinquième fils dont la mère ne nous est pas connue, nommé François Maboul comme l'apothicaire (29), il fut échevin (30) de Niort, conseiller du roi aux eaux et forêts en Poitou, lieutenant, juge magistrat en la maréchaussée au siège de Niort, prit le titre d'écuyer, de sieur de la Gabauge (paroisse du Beugnon), et du Colombier (paroisse de Champdeniers), et épousa Jeanne Coquereau, morte en 1662.

D'eux naquirent Louis .Maboul, écuyer, sieur de la Gabauge et du Chapeau-Rouge, conseiller du roi, président en l'élection et lieutenant criminel à Niort, mort sans enfants (avant le 23 août 1722) de Catherine Lévesque, veuve de Charles Clément, lieutenant particulier au siège de Saint-Maixent, qu'il avait épousée en 1673, âgée de 43 ans (31).

Et Pierre Maboul, écolier, mort en 1660, enterré dans l'église de Champdeniers.

De Louis Maboul, secrétaire du roi, mort à Paris en décembre 1671 et de Louise Commeau étaient issus 1° Louis Maboul, chevalier, marquis de Fors à la suite de la donation de sa mère en 1686, baron de Prabecq, sgr de Gript, etc., qui avait acheté la charge de procureur général des requêtes de l'hôtel, le 8 janvier 1672, pour 78,000 1. dont 38,000 1. comptant, de Nicolas-Joseph Foucault plus tard intendant du Poitou (1685-1689) (32), et avait épousé en octobre 1684 Anne-Marthe de Catheu (33) dont il devait se séparer de biens le 20.septembre 1692.

 Le marquis de Fors reçu le 23 janvier 1695 en l'omce de maître des requêtes de l'hôtel, vendit sa charge de procureur général des requêtes le 6 du même mois, fut commissaire aux grands jours de Bretagne et mourut dans l'une de ses terres le 24 décembre 1721, à l'âge de 77 ans. Son domicile habituel était à Paris, quai Malaquais.

Anne-Marthe de Catheu, sa veuve, mourut à Fors, âgée de plus de 91 ans et fut inhumée dans l'église de ce lieu, le 25 décembre 1753 (34).

Leurs six enfants sont mentionnés ci-après.

2° Jacques Maboul, né à Paris, entra dans les ordres. On le trouve peu après l'avènement de Mgr de la Poype à l'évêché de Poitiers en 1702, attaché à ce prélat à titre de grand vicaire; après s'être appliqué à la conversion des hérétiques du Poitou (35), il fut promu lui-même à l'évêché d'Alet en 1708 et mourut dans son diocèse le 21 mai 1723 (36).

Honoré de l'estime du Régent, il rédigea à sa prière deux mémoires contre les jansénistes dont l'un fut dédié à son protecteur et l'autre adressé aux évêques de France.

L’évêque d'Alet a surtout brillé dans les oraisons funèbres. S'il est resté bien au-dessous de Bossuet et même de Fléchier, on lui reconnaît un style plein de douceur, égal et châtié, une éloquence touchante et persuasive. On admire dans ses discours la noblesse des sentiments, la profondeur des pensées, la précision et la justesse de l'expression, la majesté des figures (37).

A la mort du grand roi, ce fut lui qui fut désigné pour faire l'oraison funèbre à Notre-Dame (38), tandis que Quinqueran de Beaujeu, évêque de Castres, prononçait celle de Saint-Denis (39).

On a encore de lui les oraisons funèbres des personnages suivants (40)

Charles Legoux de la Berchère, archevêque de Narbonne.

Princesse Louise Hollandine, Electorale Palatine. Marie-Françoise de Lezay-Lusignan, première prieure perpétuelle des religieuses de Notre-Dame de Saint-Sauveur de Puy-Berland en Poitou.

Grand dauphin fils de Louis XIV.

Duc et duchesse de Bourgogne.

Chancelier Michel Le Tellier.

3° Louise Maboul qui épousa en 1682 Pierre Hatte, chevalier, sgr des Mureaux, trésorier de France à Alençon, en procès avec son beau-frère le maître des requêtes, pour le paiement de la dot de sa femme en 1695. (Mémoire imprimé de ce procès cité par Ap. Briquet, généalogie Maboul.) Postérité inconnue.

D'après Ap. Briquet (41), six enfants naquirent de Louis Maboul, maître des requêtes, et d'Anne-Marthe de Catheu. 1° Louis-Marie Maboul, mort le 3 novembre 1694, paroisse de Saint-Sulpice à Paris, âgé de 7 ans et inhumé à l'Ave Maria.

2° Anne-Marthe-Louise Maboul mademoiselle de Fors mariée le 24 juin 1725 à Jean-Emmanuel de Crussol d'Uzès, comte d'Amboise d'Aubijoux, né le 25 janvier 1699, mort le 29 août 1735, morte elle-même à Paris le 17 août 1779 423) laissant un fils unique Anne-Emmanuel-François-Georges de Crussol, comte d'Uzès, d'Amboise d'Aubijoux, né le 30 mai 1726, successivement capitaine de grenadiers, président aux conseils du roi, lieutenant général de ses armées, député de la noblesse du Poitou aux états généraux qui périt sous la hache révolutionnaire le 23 thermidor an II (26 juillet 1794) ne laissant ni enfants, ni frères, ni neveux, après avoir hérité de toute la fortune des Maboul de Fors. (Il avait épousé le 13 mars 1747 Claude-Louise-Angélique Bersin, dont il eut Louis-Emmanuel de Crussol, né en 1749, mort en 1751) (43). 3° Suzanne-Anne Maboul, née le 14 et baptisée le 17 août 1694, morte quai Malaquais chez son père, âgée de 9 jours, le 23 et inhumée le 24 à l'Avé Maria.

4° Louis Maboul, né le 19 et baptisé le 21 septembre 1695, mort avant 1757.

5° Louis-François Maboul, marquis de Fors, avocat en parlement, pourvu de l'office d'avocat général aux requêtes de l'hôtel par provisions du 14 avril 1718; reçu le 10 mai, sur lettres de dispense d'âge et de parenté à cause de Louis Maboul son père, maître des requêtes, du 7 avril 1718 enregistrées le 6 mai. Reçu maître des requêtes le 24 février 1722, après la mort de son père, sur lettres de dispense d'âge et de service du 12 février 1722. Obtint du roi une pension de 4,000 livres en décembre 1737 (44), fut le seul enfant de la défunte qui assista à Fors, le 29 octobre 1755, à la bénédiction de la chapelle qu'il avait bâtie conformément aux volontés d'Anne-Marthe de Catheu sa mère (44), se trouva l'un des deux maîtres des requêtes adjoints en janvier 1726 à la prévôté du palais de Versailles pour instruire le procès du régicide Pierre Damiens (45), et mourut en août 1757 (46).

6° Marie-Valentine-Jacquette-Françoise Maboul–M"' de Prahecq célibataire en 1711 et en 1757.

 

 

 

 

emplacement du château de Fors

LE CHATEAU DE FORS.

Au moment où Louise Commeau abandonnait le marquisat de Fors au futur maître des requêtes (1686), l’abbé d’Estrades , prieur de Fors , reprenait contre lui les réclamations qu’il avait déjà produites avec les habitants de la paroisse lors de l’adjudication, et ce n’était peut-être pas sans raison que de Morillon, rapporteur de Louis Maboul, l’accusait d’être l’homme de paille de « M. du Vigian » alors parvenu à sa majorité et qui ne devait pas voir sans peine l’aliénation définitive de la belle terre que sa famille avait possédée pendant deux siècles.

 

Il existe à la bibliothèque de la ville de Niort un imprimé où sont formulés tous ces griefs, c’est le Mémoire de M. Maboul servant de réponse au factum de M. l'abbé d’Estrades, prieur de Fors (47).

Cette brochure jusqu’ici inutilisée est surtout intéressante par les renseignements qu’elle fournit sur le superbe château que François I er avait fait bâtir pour Anne Poussard, sa maîtresse, alors qu’il n’était que simple duc d’Angoulême.

 On y voit que le périmètre du château occupait l’emplacement de l’église, du prieuré et du cimetière de la paroisse de Fors, mais le plus curieux, c’est de voir d’Estrades joindre à la demande de ces terrains dont l’enclavement était reconnu de tous, celle fort inattendue d’une « ménagerie du prieuré ».

 On lui répondait avec beaucoup de raison « qu’il n’y en avait jamais eu d’autre que celle du chasteau basti par les libéralitez de François I er pour une bette personne qui l’a porté dans la maison de Poussar, sur laquelle la terre a esté vendue.

Il en reste plusieurs monuments et surtout une grande pompe qui fournissoit de l’eau à tous les endroitz de la ménagerie, mesme aux offices et cuisines du chasteau, c’est ainsi que s’explique la saisie réelle, l’enchère de quarantaine et le décret, il y a cent cinquante ans que le tout est dans l’état où on le voit…..

 « Cette avant-cour ne contient en bastiment et en estendue, dans toutes ses dimensions, qu’environ un arpent trois quartiers....

« M. l’abbé d’Estrades dit que la ménagerie du chasteau est sa métairie (1), une métairie n’a pas de pompes pour fournir de l’eau à des cuisines, des offices, des fontaines ; elle n’a pas vingt grandes loges pour toutes sortes d’animaux, avec des timbres et des abreuvoirs ausquels l’eau de cette pompe est distribuée par des tuyaux de plomb qui y sont encore.

« Une métairie n’a pas un colombier qui est encore regardé avec curiosité comme un ouvrage d’architecture singulier.

Ce colombier est double, il y en a un de pierre ouvragée qui est comme le centre d’un plus grand qui l’environne, qui a trente-six pieds de diamètre et par conséquent cent huit pieds de tour.

Une métairie est composée de petits bastiments rustiques, propres pour l’exploitation de quelques terres et il n’y a rien là que de grand, la fameuse sallemandre (49) qui est encore au haut de la pompe et au-dessus de la porte du colombier est un monument précieux qui ne convient pas à une petite cabane telle qu’une métairie,

Non talia ferunt insignia pauperes tabernæ.

« Tout cela serait, à la vérité, digne d’un maître plus élevé que n’est le sieur Maboul; mais M. l’abbé d’Estrades ne lui enlèvera pas pour cela et il ne fera pas passer un monument très magnifique pour une petite maison de paysan. »

Ce second procès soulevé par le prieur de Fors ne contenait pas moins de quinze chefs de demandes (50).

Celles qui restent à examiner ne fourniraient malheureusement aucun autre détail sur le château offert par François I er à la belle personne qui fut sa première maîtresse. Notons seulement que Maboul déclare remplir toutes les charges religieuses et charitables du prieuré qui se montent à plus de 500 1. par an. Ces charges incombaient-elles au seigneur de Fors par suite de l’occupation des anciennes dépendances du prieuré ?

 L'Etat de l’élection de Niort en 1716 (51) nous montre le château de Fors « comme en ruyne » quand le maître des requêtes le reçut en don de sa mère; en 1716 rien ne faisait défaut à son rétablissement. « On avoit suivi le même ordre d’architecture, sans y rien changer. »

« Il manquoit d’eau et n’étoit point boisé. »

On avait suppléé à ce défaut de verdure en faisant planter des avenues magnifiques et des allées do marronniers et de charmilles, aussi disait-on que ce château avait plus d’agréments que jamais.

Malheureusement une aile du côté du midi qui vint à tomber ne fut pas relevée, et après la mort de son mari, les embellissements obtenus â grands frais ne furent pas entretenus par Anne-Marthe de Catheu, elle aima mieux acheter et faire démolir un grand nombre de petites maisons qui encombraient ses jardins.

 En 1744 « le château quoique détruit en partie, le surplus sans réparations, avait encore un air de grandeur ».

La terre de Fors, relevant du château de Niort avec le titre de marquisat, avait des droits dans vingt paroisses.

Le prieuré de Notre-Dame de Fors, à la présentation du prince de Condé, avait l’abbé de Fortia pour titulaire et valait 6,000 l. de rente, sans le moindre revenu dans Fors où il était obligé d’entretenir un vicaire (52). Le seigneur n’avait donc plus â sa charge le service religieux à cette époque.

Après l’exécution de M. de Crussol, ses biens furent tout d’abord confisqués au profit de la République. Restitués à ses héritiers, conformément â la loi du 21 prairial an III, ils donnèrent lieu â un partage entre les deux lignes, le deuxième lot échut â la branche paternelle représentée : pour un quart par Marie-Louise-Victoire de Crussol, veuve de Henry-Charles de Senecterre, émigrée, dont la part passa â la nation ; pour une moitié par Jean-Armand Bessuéjouls de Roquelaure, ci-devant évêque de Senlis ; et pour le dernier quart â Madame Spinola.

En conséquence, quatre divisions furent faites dans ce second lot. La première et la quatrième tombèrent audit J.-A.-B. de Roquelaure. (14 prairial an VI.)

Le 7 prairial an XI, Mgr de Roquelaure, devenu archevêque de Malines, reconnaissait les droits à l’hérédité de plusieurs nouveaux prétendants (53). Vu la difficulté du partage on convînt de vendre à l’enchère, et Moriceau, notaire à Niort, fut chargé de cette opération.

 En conséquence, le château de Fors, les métairies de Lombreuil, de la Chamerie et les borderies en dépendant furent adjugés le 12 frimaire an XI à Cécile Berthelin de Montbrun , épouse non commune de Philippe-Xavier Brochard de la Rochebrochard, demeurant ordinairement commune d’Aiffres.

L’affiche rédigée à cette occasion (54) nous fait connaître l’état du château au commencement du siècle. On verra qu’il était encore intact â part l’aile écroulée.

« Le château de Fors est composé d’un corps de logis de cent piés de longueur et flanqué de trois grosses tours, une aile en retour aussi de cent piés de longueur : les murs de la façade ont environ 35 pieds de hauteur, ceux de l’aile 25, comptés du niveau des terres ; le tout couvert en ardoises, avec mansarde, orné de bas-reliefs et sculpture, de superbes greniers, double cave dont la première sert ordinairement de grenier souterrain , le tout circonscrit par d’anciennes douves, basse-cour en face (au levant) (55), le parterre ensuite symétriquement planté d’arbres toujours verds (56).

« Vis-à-vis, une superbe avenue composée d’une grande allée et deux allées latérales, elle a environ un kilomètre de long et elle est plantée d’à peu près cinq cents ormeaux : au bout est encore une plantation de mûriers (57).

« A l’entrée du château sont aussi doux cours, dans.la première desquelles sont les granges, écuries, toits, brûlerie ; dans la seconde un grand cellier et autres servitudes.

« Au dehors sont encore quelques arbres : le terrain planté en marronniers distribués en allées joignant lesdites cours et douves est clos de murs ; ils formaient l’ancienne enceinte du château.

De l’autre côté sont également deux allées latérales plantées en marronniers ; un petit pré à côté clos de murs à pierre sèche ; les jardins avec terrasse qui les sépare, la fruitière; le tout planté d’arbres d’utilité et d’agrément et pouvant contenir 6 hectares 70 centiares.

 « Tout cela est orné d’une garenne de 4 hectares au moins, suffisamment garnie de baliveaux. Ces différentes pièces entourent le château. «

 

— En 1769, l’église tombée en ruine, était remplacée par la chapelle de l’aumônerie ; l’aumônerie avait été fondée par le seigneur de Fors.

 

Nota. — Le château de Fors fut bâti par François I er au commencement du XVI e siècle.

 Il est d’une belle architecture et bien conservé. Il suffirait à l’établissement d’une manufacture considérable (58).

 

» Aujourd’hui le château de Fors n’est plus qu’une ruine informe située à une centaine de mètres à l’occident de la gare du chemin de fer de l’Etat.

Il ne reste aucune trace du magnifique colombier, de la pompe et de la ménagerie que ne signalent même déjà plus l’affiche et l’acte de vente de l’an XI.

 La basse-cour n’a gardé qu’un portail voûté sans caractère menacé d’une ruine prochaine.

Deux pans de mur, dont l’un fort étroit conserve une grande hauteur, indiquent seuls de loin l’emplacement de l’ancien château encore circonscrit par ses douves qui forment un plan carré.

Aucun débris de sculpture ne jonche le sol, à peine avons-nous rencontré dans une ferme située à l’ouest l’aiguille d’un clocheton en pierre dans le goût du XVI e siècle.

On nous apprend qu’il existe chez le propriétaire, M. Arnault-Braud, une tête sculptée (59).

Rien ne subsiste des anciennes plantations si ce n’est quelques cyprès bien en rapport avec la tristesse de ces lieux.

 Pendant longtemps les épaves du splendide mobilier de Fors ont fait la joie des collectionneurs. Un très beau bahut appartenant alors à feu M. Plasse, notre collègue, a figuré à l'Exposition de Niort en 1865.

Léo Desaivre.

 

 

En 1981, au Champ-Royal, des fouilles ont révélé les vestiges d’un vicus antique (petite localité) s’étendant sur 3 hectares avec villas, thermes, portiques et forum.

 

 

 

 

L'Écho de Jarnac . P- Delacroix.

L'Hôte de Jeanne d'Arc à Poitiers, maître Jean Rabateau, président au Parlement de Paris / Henri Daniel-Lacombe

Histoire Généalogique Et Chronologique De La Maison Royale De France, Des ... De Anselme (de Sainte Marie.)

Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis

Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres

Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tome troisième, Dabadie-Gautreau (Seconde éd. entièrement refondue, considérablement augmentée et publiée par H. Beauchet-Filleau et Paul Beauchet-Filleau avec le concours des RR. PP. H. et G. Beauchet-Filleau

 

 

 

 

 

 

 

 


 

(a). Trésor des chartes, Quittances, I, 5, J. 473. — Une lettre de Henri III, du 1er août 1223 (Rot. claus., 556, col. 2), permet de croire que la terre de Fors se trouvait dans un des pays administrés par le sénéchal de Poitou et de Gascogne.

Guillaume Fort, doyen de St-Hilaire-le-Grand, fonda un anniversaire dans son église, la 10 juil. 1233. (F.)

 

(1) P. Anselme, t. VlII, p. 769.

(2) Sigon, village près d'Auzance.

(3) V. le texte entier de cette vente dans les Archives historiques du Poitou t. VII, p. 366-70.

(4) Archives historiques du Poitou, p 370-72. Suit le texte de l'hommage fait au roi par Jean Mérichon, le 5 décembre 1472, de « son châtel et forteresse d'Auzance ».

(5) Archives historiques du Poitou, p. 370-72.

(6) Beauchet-Filleau, V Rabateau, t. n, p. 578.

(7) Id. V. Poussart, t. Il, p. 547.

(8) On voit en effet qu'il faut la rattacher directement aux Vivonne, et non aux Torrettes, comme paraît l'indiquer M. de Brémond d'Ars (Cf. Jean de Vivonne, p. 7, note 2).

(9). Marguerite d'Amboise épousa en 1457 Jean de Rochechouart-Mortemart ; elle testa en 1495, et fut enterrée aux Carmes de Vivonne (Moreri, t. IX, 1759, p. 255 ; A. H. P.,t.XLI, p. 139; de Vareilles, Le tombeau des Rochechouart [1925], p6

(10). Bellefontaine, commune de Marigny-Chémerault, canton de Vivonne, arrondissement de Poitiers. — Sais, commune et canton de Vivonne. Ces deux fiefs sont unis.

(11). Artus de Vivonne, mort après 1494, épousa Nicole de Chastillon (Filleau, t. II, p. 817).

(12). Venours, commune de Rouillé, canton de Lusignan.

(13). Cloué, canton de Lusignan.

(14). Les Pouternières, en la ville basse de Lusignan, L'aveu en question est aux Archives de la Vienne, C 402.

(15) MAZARIN A M. DE SAINT-GERMAIN Bibliothèque Mazarine, Mss., n" 2214/1719", f) 78. Copie.

27 juillet 1643.

 Monsieur, Je vous supplie de croire qu'en ce que je me suis employé en vostre faveur auprès de la Reyne, j'ay moins songé à acquérir quelque obligation sur vous, qu'à me satisfaire en la passion que j'ay de servir les personnes de mérite. Ce que j'ay fait neantmoins est si peu de chose qu'ii ne peut estre grand que par le ressentiment que vous en tesmoignez, et par la bonne volonté avec laquelle je l'ay l'ait. Je seray bien ayse que le temps me fasse naistre des occasions plus importantes, pour vous donner de plus fortes prouves de mon affection, il ne s'en présentera jamais ou je ne vous fasse connoistre par effet qu'il est impossible que vous estimant beaucoup, je ne sois aussi passionnément.

(16) Cette succession passa au jeune duc de Richelieu qui âgé de 18 à 20 ans, avait épousé, en 1649, Anne Poussard de Fors, veuve du comte d'Albret.

(17) Généalogie Rouget, communiquée a M. Pineau notaire à Champdeniers en 1826..

(18) Titres du Chapeau-Rouge communiques par M. Lucien Lagaye. C'est donc à tort que Ap. Briquet (généalogie Maboul) donne Jacques Maboul, maire, sgr-de Ribray, pour père de cet autre Jacques Maboul, dont n'était que le grand-père.

(19) Généalogie Maupetit, impr., communiquée par M"" Proust-Maupetit, ancienne institutrice à Champdeniers. Il y a toute créance à accorder à cette généalogie, qui fit preuve en justice, et qu'Ap. Briquet n'a pas plus connue que les titres du Chapeau-Rouge.

(20) Ap. Briquet, généalogie Maboul.

(21) Fille de Louis Chaussepied, procureur en parlement, mort avant 1630, et de Françoise Recoy ? sœur : 1er de Françoise Chaussepied. épouse de François Gohier, conseiller du roi à Angers, mariage de 1630 ; 2° de noble homme Pierre Chaussepied, Sr' de Puymartin, avocat en parlement; 3° de Michel Chaussepied, procureur en ladite cour de parlement; 4° et de N. Chaussepied, qui avait épousé Michel Courtain, procureur au grand conseil. (Note communiquée à Ap. Briquet.)

(22) Fors était passé à cette famille le 13 mars 1494. par échange de Guy Poussard avee Artus de Vivonne contre les terres de Meursay et de Venours. (Dict. de M. Beauchet-Filleau).

(23) Elle avait un frère, Pierre Commeau, époux de Marguerite Dellion, dont la postérité était représentée en 1823 par Pierre-Marie Commeau et Marguerite Hurteau Saint-Ossange, religieuse. (Généalogie Maupetit.)

 (24) Cette vente qui concorde avec la saisie de Fors en fait deviner la cause.

(25) Reçu Claude Arneaudeau, p. m. et Estienne Jousseaulme, notaires et tabellions royaux, à Niort, au logis des Trois Pigeons. Arch. des Deux-Sèvres, B 179.

(26) Ap. Briquet, généalogie Maboul.

(27) Ap. Briquet, généalogie Maboul.

(28) Parrain de Jeanne-Marie-Augustine Boujeu. Notes de M. Texier juge de paix..

(29) Notes de M. Texier. 1645, 62.

(30) N'est indiqué ni par l’Armorial Bonneau ni par Ap. Briquet. Il vivait encore le 9 juin 1662.

 

(31) A ce mariage assiste Pierre Coutineau, sr de Marcusson, conseiller du roi en l'élection de Saint-Maixent, cousin de l'époux. Généalogie Rouget. En 1733, Pierre du Meynet touche au lieu de Louis Maboul pour augmentation de gages, conformément à l'édit d'octobre 1693, 28 1. 1 s. 4 d. Compte des receveurs des tailles pour 1733. Gages attribués à différents officiers créés depuis 1688.

(32) En 1674, il y eut au sujet de cette vente un procès bientôt terminé par sentence arbitrale. Mém. de Foucault in Collection de doc, inéd. pour l’hist. fr., 16, 20, 21.

(33) Fille de François de Catheu et de Anne Lemoine, et petite-fille de Claude de Catheu et de Louise Passard. (Généalogie Maupetit.)

(34) Note communiquée à Ap. Briquet.

(35) Archives des Deux-Sèvres, D 1.

(36) Ch.-Louis Richard, Dict. universel, hist., dogm., canon., géogr. et chron..

(37) Lécuy. Biogr. Michaud.

(38) Journal de Mathieu Marais.

(39) Nous ne savons pourquoi le P. Le Long et la biographie Michaud ne disent rien de cette oraison funèbre dont il existe au moins deux éditions. Oraison funèbre de très  haut, très puissant et très excellent prince Louis XIV, roi de France et de Navarre prononcée à Paris dans l’église Notre-Dame par Mre J. Maboul. Paris, Fournier, 1715, in-4°, Cat.. Bibl. nat., et s. 1. n. d., in-12, Bibliothèque de la ville de Niort.

(40) Imprimées à part, in-4°, et réunies en un vol. in-12, sous le titre : Recueil des oraisons funèbres prononcées par Mgr Maboul, ancien évêque d'Alet, 1748..

(41) Généalogie Maboul.

(42) Arch. des Deux-Sèvres, B 221.

(42) Communication de notre collègue M. de Cumont, conseiller général des Deux-Sèvres.

(43) Ap. Briquet, généalogie Maboul.

(44) Note communiquée à Ap. Briquet.

(45) L'autre se nommait Villeneuve. Journal du marquis d'Argenson, ix, 384.

(46) La mort de M. de Maboul est effrayante. A huit heures, il a dit à son valet qu'il se trouvait bien faible à huit heures et demie il dit ma faiblesse augmente à neuf il était mort sans avoir été malade. Il a une sœur ainée qui s'appelle Madame la marquise de Crussol. M. Maboul a une autre sœur qui n'a point été mariée et qui, je crois, ne se mariera point. Il laisse plus de 40,009 livres de rente. C'est une perte pour le Conseil. Il avait bien du talent et de l'esprit; fort au fait de la librairie, M. le Chancelier l'aimait fort. Il avait le plus grand crédit sur M. Daguesseau. » Mémoire du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV.  Edition Dussieux et Sonné, t.xvi, 143. (Lettre du duc de Luynes datée de Saint-Ouen, le 14 août 1757.)

(47) S. 1. n. d., mais postérieur à 1685.

(48)Etat de l’Election de Niort en 1716. Mém. De la Soc. De statistique 3e série, III, 46.

 

 

(49) François I er avait donc pris cet emblème avant son accession au trône.

 (50) Le cinquième chef est relatif à un pré sis à Brenegoue et à cinquante- six journaux de terre adjugés au seigneur de Fors en 1594 par les commissaires du roi pour la vente des biens ecclésiastiques « pour la subvention accordée à Henri III qui n’a esté achevée que sous Henri IV ».

(51) Mém. de la Soc. de stat., 3 e série, ni, 46.

(52) Elut de 1744, I. c., 311-12.

(53) Nous avons déjà dit que ce partage, quoique suivi de vente, devait être attaqué dans la suite.

(54) Placard in-folio, Niort, E. Dépierris aîné, impr.-libr., rue du Peuple, n° 891.

(55) Acte de vente.

(56) Le parterre est devant le principal logement. (Acte de vente.)

(57) Le long de la garenne au couchant. (Ibid.)

(58) Communiqué obligeamment par notre collègue M. Louis Breuillac, notaire.

(59)Les ruines du château de Fors ont été achetées de la famille de la Rochebrochard d’Aiffres par M. Arnault, il y a quelques années.

 

 

 

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Commentaires
V
De superbes bâtiments !!!
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PHystorique- Les Portes du Temps
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