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12 octobre 2019

Bourneau ; Sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort – découverte de la Chapelle funéraire des Puy du Fou

Les Puy du Fou, seigneur du château de Bourneau

A l'époque féodale, Bourneau localisé en Bas-Poitou était un fief dépendant de la seigneurie de Vouvant – Mervent. La commune de Bourneau est exceptionnellement riche en lieux-dits archéologiques.

Il suffit, pour s'en convaincre, de citer les tènements de Château-Gaillard, de la Bastille, du Châtelier, du Champ du Camp, de la Chaussée, du Grand-Chemin, du Champ de la Garne, de la Pierre, du Champ de la Fée, qui ne laissent aucun doute sur l'occupation de cette contrée aux époques celtique et gallo-romaine.

(Bourneau statue Louis-Marie Grignion de Montfort Rue du Petit Moulin, 85200 Bourneau - Visite Virtuelle)

La seigneurie et fief du Bourneau ou  Borgnoyea de l’ancienne dorme Bornellum, de « born » qui veux dire source.

Burgus novellus (Bourg nouveau , Duchesne) ; Ecclesia de Bournaldo (Pouillé Lacunie) ; Villa de Burgo novo, 1260 (Duchesne) ; Bornoya, 1383 ; Bornoyea, Bourgnoyea, Bornogea, 1402 ; Bournoya, Bourdnoyea, 1404 ; Borc noya, 1437 ; Bournouiou, 1446 ; Bourgnea, 1464 (aveux, Arch. Vie)

 

 

Avril 1059 Archembaud, abbé de Saint-Maixent et archevêque de Bordeaux, obtient du comte Guy-Geoffroy un terrain dans la forêt de Vou­vant, pour y fonder une église et remplacer celle de Sainte-Rade­gonde que les habitants de cette paroisse avaient abandonnée.

En faisant de l'affection de la dévotion humaine un guide suprême, la compassion de la bonté divine est vue par les yeux incassables de notre esprit, et l'inconfort d'une vaine sécurité est chassé ; car c'est en donnant son assentiment, voire plutôt en travaillant, que le sens de la corne attribué à la raison devient capable de raison, ce qui est sans doute fait par Dieu, car il est convenu en commun que le genre humain surpasse les animaux, et cherche le fondateur avec un esprit haletant, à la fois par la volonté et l'action terrestre, comme s'il fuyait un précipice, sinon ils ne le seraient en aucune façon le Seigneur ne serait son dirigeant s'il n'était pas pourvu de la capacité de réussir.

Car nous l'aimons selon l'alliance, si nous contrevenons par négligence à ses préceptes, puisqu'il est écrit que : La charité parfaite engendre un vase, et la crainte du Seigneur le commencement de la sagesse.

L'Écriture dit aussi : Celui qui craint Dieu ne néglige rien, et au contraire, comme il ne néglige rien ; ainsi il méprise toutes choses, dédaignant les commandements du Tout-Puissant en n'y obéissant pas ; c'est pourquoi, en aimant au-delà des moyens terrestres, l'amour du Créateur semble peu à peu se refroidir aux yeux du Créateur, ainsi dit l'Écriture : Là où l'iniquité abonde , la charité se refroidit aussi.

Très souvent donc, par le mouvement de roulement de l'âme, qui manque pendant un certain temps aux yeux de l'homme, une dispensation divine réussit d'une manière merveilleuse à amener devant l'esprit la ligne, le véritable pari du Sauveur, qui dit : Au restant il recevra au centuple, à lui en plus il accordera à l'âme la vie éternelle.

 Et c'est ainsi que ceux que le vieil ennemi tente d'enlever, et qu'il cherche comme alliés de sa trahison, le rejettent et le réprimandent à leur tour de toute la volonté de leur cœur, et ne ressemblent pas à celui qui versa autrefois sa coupe pestilentielle de l'innocent ; plus il est proche, plus l'envie s'excite et s'empresse de faire rage (1), il faut donc que chacun, tant qu'il est libre, s'efforce de travailler pour lui-même.

C'est pourquoi nous disons cela parce qu'il y avait une certaine église en l'honneur de saint Radegonde, avec sa paroisse à saint Maixent ; mais à l'est tous les habitants de l'église furent brûlés par le mélange de la terre ; car les paysans, quittant l'église, venaient vivre dans la forêt de Vouvant, ne voulant plus y retourner ; Archibald, l'archevêque, voyant cela, qui exerçait le gouvernement du même monastère, demanda qu'on lui donne le comte de la même forêt où l'église devait être construite ; qui, ne refusant pas sa demande, lui donna un morceau de la même forêt : et l'église y fut construite en l'honneur de saint Maixent, lui-même donnant le feu vert.

Mais le comte lui-même confirma cette charte et la plaça de sa propre main sur l'autel de saint Maixent.

 Et pour qu'il reste impassible, il dit que si quelqu'un y portait atteinte, il encourrait la colère du Tout-Puissant et l'anathème, et il serait immédiatement exclu de l'association du christianisme et obligé de payer mille dollars. solides.

Signatures du comte Guy, qui a confirmé le banc, S. de l’archevêque Archibald. S. Isembert Évêque de Poitiers. S. Foulque, comte d'Angoulême. Boîte masculine de S. Ademari. S. Guillaume de Rocha. S. Pierre fils de Mainart. S. Guillaume de la Tour. S. Guillaume de Ramnulf. S. Tetbald Brabori. Forestier de S. Jeldoini.

Daté du mois d'avril, de l'année de l'Incarnation du Seigneur mil cinquante-quatre, sous le règne d'Henri, roi de France.

 

 

(D. FONTENEAU, t. XV, p. 295. d'après l'original. Cette pièce se trouvait aussi dans le cartul., p. 125). · ·

1. D. Fonteneau avait omis tout ce préambule, que nous resti­tuons d'après D. Chazal, Obronicon, cap, 36.

(2). Il n'existe pas dans l'enceinte de la forêt de Vouvant d'église placée sous le vocable de saint Maixent. Quelques écrivains, trom­pés par une similitude de nom, ont cru que l'église dont il est ici question était celle de Saint-Maixent de Beugné, commune du can­ton de Coulonges (Deux-Sèvres). Deux raisons péremptoires s'oppo­sent à cette attribution: d'abord l'église de Saint-Maixent de Beugné n'a jamais dépendu de l'abbaye de Saint-Maixent, ainsi qu'il résulte des pouillés et particulièrement de la bulle du pape Pascal Il, du 17 avril 1110, que nous reproduisons plus bas; en outre elle est placée hors des limites de la forêt de Vouvent, dont elle est distante de plus de deux lieues. Pour une raison ou pour une autre, le patron de l'église construite par l'abbé Archembaud ne tarda pas à être changé. En effet, la bulle de Pascal II, après avoir énuméré les églises que l'abbaye possédait d'ancienneté dans diverses localités sises entre Fontenay et la Caillère, en indique une qu'elle désigne simplement par son vocable ecclésiastique: ecclesia sancti Johan­nis Euvangelistae. Cette église était donc placée dans un lieu encore innommé; pour retrouver ce nom, nous avons recouru aux pouillés, et le rapprochement des mentions qu'ils fournissent nous a permis de reconnaître exactement quel était aujourd'hui l'em­placement de cette église de Saint-Jean l'évangeliste ; dans celui de l'évêque Gauthier de Bruges (commencement du XIVe siècle) on trouve: ecclesia de Burgo-Novo, patronatum habet idem abbas (Sancti Maxentii); puis dans celui d'Alliot de 1625: cura sancti Johannis de Burgo-Novo, abbas Sancti Maxentii  (patromis).

Une aggloméra­tion, un bourg neuf, s'était donc formé autour de l'église de Saint­-Jean ; c'est aujourd'hui Bourneau, Burgus Novus, commune du canton de l'Herrnenault (Vendée), placée sur les reins de la forêt de Vouvent, à une lieue de Sainte-Radegonde, toutes indications qui sont parfaitement d'accord avec celles fournies par notre charte.

 

Un lieu de culte est attesté dès 992 à Marsais-Sainte-Radégonde, 85570, dédié à saint Pierre et à saint Paul.

 

 

Rectore summo disponente affectum devotionis humanae, cernitur irrefragabilibus oculis nostre mentis compassio divinae bonitatis, pelliturque incomoditas vanae securitatis ; ipso enim assensum praebente, imo potius opérante efficitur capax ratione sensus hornini attributus, quod a Deo fieri non dubium est, quia constat in communa humanum genus animalia praecellere atque anhelo spiritu conditorem quaerere, voluntate simul et actione terrena, ac si precipitium fugere, alioquin sunt nullo modo sibi rectorem fore Dominum nisi supleverit facultas bene agendi.

Namque pacto eum diligimus, si praeceptis ejus negligende contraimus cum enim scriptum sit quod: Perfecta caritas mittit tinorem et Initium sapientiae timor Domini, qualiter eum diligere prohatur qui post tergum rejicit hujus sapientiœ jugum.

Item dicit Scriptura : Nihil negligere eum qui cognoscitur timere Deum, et e contrario sicut is nihil negligit; ita praetermittit cuncta parvipendens Omnipotentis imperia non obsequendo, amando ergo supra modum terrena paulatim videtur oculis frigescere amor conditoris, sic dicit Scriptura : Ubi abundavit iniquitas refrigescet et caritas.

Saepissime ergo volvendo animi motu quae ante oculos homirium ad tempus deest eorpori, fit miro modo divina dispensatione ut deducatur coram mentis aciem, sponsio vera Salvatoris dicentis : Reliquenti centuplum recipere ad ipsum insuper animea vitam largiturum aeternam.

 Hoc ideirco fit ut eosdem quos antiquus hostis conatur rapere, quos socios adfiscat suae perfidiae, illi versa vice hunc eumdem respuant et comtemnant omni animi voluntate, et non sicut illum esse qui olim innocenti sua pestifera propinavit viro pocula, ille etenim quanto majus videt finem saeculi apropinquare eo magis evordescit invidia et festinat saevire (1), quare necesse est ut unusquisque dum vacat, laborare pro se studeat.

Ideo hoc dicimus quia erat sancto Maxentio quendam ecclesiam honore sanctae Radegundis cum parroechia sua ; sed oriente permixtione terre fogati sunt omnes habitatores ecclesiae ; rustici enim relinquintes ecclesiam, venerunt habitare in silva Volvensis, nolentes illuc amplius redire; quod cernens Archimbaldus archiepiscopus, qui ejusdem monasterii regimen tenebat, peciit comitem dari sibi ex eadem silva , ubi fabricaretur ecclesia ; qui ejus peticioni non renuens, ei junctum silve ejusdem dedit : et ecclesia illic fabricata est in honore sancti Maxencii, ipso annuente.

Ipse autem comes hanc cartulam firmavit et manu propria super aram sancti Maxencii posuit.

 Et ut inconvulsa permaneret, dixit et si quis eam infringere vellet, iram omnipotentis incurreret, et anathema, et a consorcio tocius christianitatis seclusus solidos mille coactus redderet.

 Signum Widoni comitis qui banc firmavit, S. archiepiscopi Archembaldi. S. Isemberti episcopi. S. Fulconi comitis Engolismensis. S. Ademari Male Capsa. S. Willelmi de Rocha. S. Petri filii Mainart. S. Willelmi de Turre. S. Willelmi Ramnulfi. S. Tetbaldi Brabori. S. Jeldoini Forester.

Data mensis aprilis, anno ah Incarnatione Domini millesimo LVIIII, regnante Henrico Francorum rege.

 

Foulques Taillefer (comte en 1048 - meurt c.1087) est le huitième comte d'Angloulême, et sire d'Archiac et de Bouteville.

 

 

 

1091-1115  et fin XIe ou première partie du XIIe siècle.

Richard For renonce aux oppositions qu'il faisait à l'exploitation des bois de Bourneau par les moines de Nouaillé. Après sa mort, ses fils confirment cette renonciation.

A. Original, Arch. Vienne, H. Nouaillé, n° 130, à la suite du texte publié sous le n° 136 ci-dessus.

B. Copie du XVIIIe siècle, D. Fonteneau, t. XXL; p, 509, d'après A, qui se trouvait alors dans les archives de l'abbé de Nouaillé, layette 11.

 

Noverint tam présentes quam futuri quod ego Richardus For dimitto et finio contrarietatem illam omnino quam faciebam monachis Nobliacensibus in Bornea, et concedo ut abeant et accipiant ad tocius abbacie usus necessarios, videlicet ad calefaciendum et ad edificandum, sine aliqua condiccione, concedentibus filiis meis Forbandi, Aimeric Guendun, Petrum Richart, in manu Gaufredi abbatis, videntibus his.

Quum omnia que memorie commendata sunt scripto firmari oportet, scribi in scripto, firmari facio ego Petrus Richardi quod ego dono pro salute anime mee et parentum meorum ecclesie Nobiliacensi et eius servitoribus in Bornea quod pater meus eidem. ecclesie dédit ; quod in vita patris mei concessi et fratribus meis For et Aimeric Guendun, testibus his.

 

 

  En 1260, Olive de Cerizay, épouse de Jean Chasteigner, déclare que, pour récompenser son mari des grands frais qu'il avait employés à la réparation et à l'entretien de ses héritages, elle lui donne sa ville nommée vulgairement Bourneau.

Le mariage de Jacquette de la Ramée, dame de Bourneau à Saint Michel le Cloucq, avec Jean du Puy du Fou, en 1439, fit passer la terre de Bourneau dans cette dernière famille. Elle paraît y être restée jusqu'au XVIIIe siècle.

Un procès engagé, en 1774, entre le curé et le seigneur de Bourneau, à l'occasion du payement des dixmes, nous apprend que ce dernier était alors M. de la Haye de la Duberie (1). L'issue du procès porté en Conseil d'État n'ayant pas été favorable à M. de la Haye, il vendit par dépit la terre de Bourneau à M. de Saint-Denis.

Comme le prouvent non seulement la date de 1445 gravée sur l'un de ses piliers, mais encore le très curieux portail, l'église de Bourneau a été construite au XVe siècle.

 Saccagée par les protestants pendant les guerres de religion, elle fut relevée au XVIIe siècle, ainsi qu'en témoigne l'inscription suivante, placée à l'intérieur, au-dessus de la petite porte méridionale :

CETTE ÉGLISE A ESTÉ RÉTABLIE PAR LES ORDRES DE MONSEIGNEUR FOUCAULT CONer DU ROY EN SES CONSEILS, M re DES REQUESTES ORDINAIRES DE SON HOTEL, INTENDANT DE LA JUSTICE, POLICE ET FINANCES DU POITOU ET PAR LES SOINS DE Mre JEAN COURTIN, CONSer DU ROY JUGE MAGISTRAT CIVIL ET CRIMINEL AU SIÈGE ROYAL DE FONTENAY-LE-COMTE COMMRE SUBDÉLÉGUÉ DE MONDLT SEIGr L'INTENDANT. CE 19e JOUR DU MOIS DE DÉCEMBRE 1686.

 

 En 1886, M. le curé de Bourneau, désireux d'apporter de nouveaux embellissements à son intéressante église, avait résolu de faire ouvrir une grande baie à meneaux du XVe siècle dans le mur de la nef, du côté de l'évangile.

Bourneau ; Sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort – découverte de la Chapelle funéraire des Puy du Fou

Quelle ne fut pas la surprise des ouvriers chargés de ce travail, lorsqu'après avoir fait tomber la couche épaisse de plâtre jaune sur laquelle on avait simulé des refends de grand appareil, ils aperçurent l'archivolte d'un grand plein cintre de près de quatre mètres de diamètre, décoré des plus exquis motifs de la Renaissance, et donnant accès dans une chapelle funéraire consacrée à Marie du Puy du Fou, propriétaire du château de Bourneau, vers 1530.

La gracieuse image de la défunte est représentée sur l'un des remarquables chapiteaux à volutes qui supportent cette archivolte.

L'autre chapiteau présente, à travers de nombreux décors d'une irréprochable facture, un génie ailé tenant en main l'écusson losangé des Puy du Fou.

 

Avant les Puy du Fou, l’aveu pour le fief et seigneurie de Bourneau, était rendu en 1382 par Jean de La Ramée et ceci encore en 1428. A cette date, l’aveu est fait par Louis de la Ramée, probablement son fils, et seigneur de « Bourgnoyea ».

Mais l’aveu suivant, le 28 mars 1460, est fait par Jean 1er du Puy du Fou dit alors chevalier, seigneur de Bourneau. Mais, Jean décédé, c’est pourquoi le 30 novembre 1463, l’aveu est fait par Jacquette de La Ramée, sa veuve et ceci jusqu’à ce que ce soit son fils, Pierre du Puy du Fou, qui le 3 février 1472, rend déclaration pour le fief et seigneurie du Bourneau.

 

Les Puy du Fou, seigneur du château de Bourneau

 

Les seigneurs du Puy-du-Fou appartiennent à une ancienne maison actuellement éteinte dont la filiation remontait au XIIe siècle.



Elle se divisa au XIVe siècle en deux grandes lignes.

La ligne aînée qui donna un chambellan du roi se divisa elle-même en deux branches, celle des seigneurs du Puy du Fou et de Faymorau, barons de Combronde, puis marquis de Combronde en 1637, éteinte à la fin du XVIIe siècle, et celle des seigneurs de la Sevrie, du Portau et de la Barre, également éteinte.


La deuxième ligne donna les seigneurs de St-Georges, d'Amaillou, barons de Bourneau.

  Renaud du Puy du Fou, seigneur du Puy du Fou, épouse avant 1197 Adelis de Thouars.

Il serait le premier Puy du Fou connu.

Un premier château fort du Puy du Fou, en pierres fut construit par Renaud du Puy du Fou, au XIIe siècle. Il a été bâtit sur une petite colline (la fameuse « colline aux hêtres » du latin podium « hauteur, colline » et fagus « hêtre » à l'origine du nom de Puy du Fou).

Il a au moins deux fils; Philippe continue la lignée du Puy-du-Fou; son frère Renaud épouse Eustachie de Monbail et serait donc seigneur de Monbail.

 Dans la lignée du Puy-du-Fou, Jehan devient seigneur de Bourneau  en épousant Jacquette de la Ramée.

 

 Son fils Pierre du Puy du Fou, seigneur du Vernay, épouse Aliénor de Juch,  dame  de Chavagnes-les-Redoux et des Touches en 1469, sans postérité.

 

 (Le château du Landreau sert d’hebergement à Catherine du Puy du Fou, pendant la restauration du château du Puy du Fou)

François II du Puy du Fou est capitaine  de Nantes et épouse en 1527 la fille du gouverneur, Catherine de Montmorency-Laval, et  lance la reconstruction de son château en 1547, il a été attribué aux architectes manceaux Jean Masneret et René Guitton, la construction de l'édifice associe deux matériaux inattendus la brique et le granit.

Il a succédé à un autre édifice qui lui faisait face dans le bois au-delà de l'étang où ont été pratiquées des fouilles archéologiques.

 

(Médiévales du Château de Bourneau)



La famille du Puy du Fou s'éteignit au milieu du 17e siècle.

Le Château du Boisniard a été bâti en 1407 par le Chevalier Jehan du Puy du Fou et sa famille

 

 

Chapelle funéraire des Puy du Fou début du XVIe siècle

Avant sa découverte fortuite en septembre 1886 grâce au comte de Jenoville, cette chapelle funéraire était jusqu’alors murée. C’était ici la sépulture de Bonaventure du Puy du Fou, épouse de Guillaume Gouffier, amiral de France et constructeur du château Renaissance de Bonnivet.

Edifiée peu avant 1525, cette chapelle adopte un répertoire décoratif qui rappelle l’Antiquité : chute d’ornements, feuilles d’acanthe, rosaces et médaillons dont celui de Samson luttant contre le lion.

Le bénitier, remonté sur le mur Ouest, adopte le même vocabulaire et n’est pas sans rappeler les lucarnes du château de Bonnivet.

Des armoiries, dont celles des Puy du Fou, meublent l’arc, le bénitier et l’ensemble des belles clefs de voûtes.

 

 

Vitrail et statue du père de Montfort XIXe siècle

Ce vitrail et cette statue du père de Montfort rappellent son passage dans la région, où il prêcha plusieurs missions à Mervent, Vouvant et Fontenay le Comte. Né en 1673 à Montfort sur Meu, en Bretagne, cet infatigable pèlerin donne un souffle nouveau à la réforme catholique et ouvre la voie à la reconstruction religieuse de la Vendée du XIXe siècle. Ses missions, ses processions et ses cantiques résonnent encore dans le cœur des milliers de fidèles rassemblés dans de nombreuses paroisses de l’Ouest de la France. Jeune prêtre, il est épris de l’amour et de la sagesse pour délaissés de la société.

En 1703, Montfort crée une congrégation de femmes consacrées à la Sagesse, qu’il confie à Marie-Louise Trichet.

En 1715, il établit un ermitage en forêt de Mervent, où il séjourne à plusieurs reprises, prêchant plusieurs missions. C’est dans une grotte de la forêt que la Vierge lui serait apparue. Louis-Marie Grignion de Montfort meurt le 28 avril 1716 à Saint Laurent sur Sèvres, là où aujourd’hui est élevée la basilique qui porte son nom.

 On trouve aussi le château de Bourneau château qui est la réplique du château d'Azay-le-Rideau.  (Il est depuis 2018 la propriété d'un couple trentenaire, Jean-Baptiste et Erin Gois)

Bourneau château qui est la réplique du château d'Azay-le-Rideau

Mme Edmond Moller, née de Fontaines, propriétaire du château de Bourneau, a eu la pieuse pensée de conserver intact ce délicieux spécimen de notre architecture poitevine de la Renaissance, et elle a confié le soin de la restauration de ce curieux enfeu à M. Métivier, ornemaniste et sculpteur distingué de Fontenay, qui s'est acquitté de cette délicate besogne avec un réel talent.

En même temps, il a exécuté, sur les dessins de M. O. de Rochebrune, un grand autel qui fait également honneur au maître graveur de Terre-Neuve et à l'artiste qui s'est fait son interprète.

Enfin on a placé dans le mur de droite le joli bénitier également restauré.

Derrière l'église, au centre d'un riant paysage qu'abrite contre les vents du nord un rideau de chênes séculaires, s'élève le beau château moderne de M. Môller, construit en 1869-70 sur les plans de M. Charier, architecte à Fontenay).

 

De l'ancienne gentilhommière, sur les ruines de laquelle ce château a été bâti, il n'existe plus aucun vestige.

M. Marchegay a publié, dans l'Annuaire de la Société d'Émulation (3), les lettres patentes par lesquelles le roi Louis XI accorde à Jacquette de la Ramée, dame de Bourneau, veuve de Jehan du Puy du Fou, la permission de « clore et fortifier ledit hôtel et place de Bourneau de murs, tours, fossés, portes et canaux. »

 

 

BOURSEGUIN. — Village faisant partie de la commune de Bourneau et renommé pour ses tuileries dont l'ancienne origine est consacrée par les registres paroissiaux. Dès le XVIIe siècle, il y existait, paraît-il, une corporation de chaulniers et de tuiliers, dont les intérêts étaient régis par une sénéchaussée particulière.

LA VAUDIEU. — La maison de la Vaudieu,  dépendait de l'abbaye de Nieul, ainsi qu'il ressort d'une déclaration faite par Pierre Guillon, abbé de ce monastère, en date du 29 octobre 1492. Plus tard, un prieuré y fut fondé par les seigneurs du petit château de Vouvent, « à charge par les moines de l'Absie d'y donner l'aumône trois fois par semaine. » Benjamin-Jacques-Jean-Armand Palliot en était fermier en 1775.

C'est ce qui explique sans doute la présence à Vouvent, dans la propriété de Mme Palliot du Plessis, d'un assez joli bas-relief qu'on nous a dit venir de la chapelle de la Vaudieu. Les restes de cette chapelle, renferment un intéressant tombeau du XIVe siècle.

 

D'autres manoirs existaient sur le territoire de cette commune : la Simonière, qui a fait place à une jolie construction moderne habitée par M. Charles de Tinguy, la Chabossière, la Foye, la Jaubretière, la Bastille et- Germon, perdu au fond d'une pittoresque gorge arrosée par le ruisseau du Fougeray qui traverse la vallée de Baguenard.

 

 

 

 

Histoires de Vendée : Le Château de Bourneau

1000 mètres carrés à restaurer

Le château n'est pas classé mais le lieu, avec son domaine de 16 hectares, est classé notamment parce que l'église du village, qui date du XIe siècle, est classée. Pour l'instant, les jeunes propriétaires font les travaux tout seuls. L'intérieur est en lino et moquette sur les murs, vestige de l'époque où le domaine était une maison de retraite. Il y a 1000 mètres carrés à restaurer. Ils vont faire appel à des artisans et le faire petit à petit.

 

 

 

Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancellerie de France. 11 / publiés par Paul Guérin,...

 https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/journees-du-patrimoine-un-couple-achete-un-chateau-a-30-ans-et-le-restaure-en-vendee-1568960027

 Paysages et monuments du Poitou / photographiés par Jules Robuchon.... Tome XI

 

 

 Louis-Marie Grignion de Montfort en dates <==.... ....==> Château de Bourneau d’Edmond Möller - Raymond de Fontaines et Arsène Charier architecte de la ville de Fontenay le Comte

==> 1887 Une visite au Puy du Fou


 

(1) Anciens registres paroissiaux de Bourneau communiques par M. Raymond de Fontaines.

(2) Ces détails sont empruntés à la savante notice publiée récemment par M. O. de Rochebrune dans la Galette des Beaux-Arts. (La Chapelle funéraire de l'église de Bourneau, no du 1er avril 1890 p. 327 et suiv.)

(3) Année 1867, p. 241 et suiv.

(4) Paysages et Monuments du Poitou, art. Vouvent.

 


 

 

Janvier 1465, Permission de fortifier Bourneau près Fontenay-le-Comte, accordée à Jacquette de La Ramée, veuve de Jean du Puy-du-Fou, chevalier, dame du lieu.

(JJ. 199, n° 492, fol. 310 v°.)

 

Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l'umble supplicacion de Jaquete de La Ramée, dame de Bourneau, veufve de feu Jehan du Puy du Fou (1), en son vivant chevalier, contenant que ledit lieu et place de Bourneau est assiz ou pays de Poictou près Fontenay le Conte, pays marchissant et en frontière de la mer, et à ceste cause est souventes foiz fort foullé et endommagé par gens d'armes et autres passans, retournans et sejournans par ledit pays, et pour ce feroit ladicte suppliant, affin de y garder et sauver soy et ses biens et ceulx de ses hommes, subgetz et pays d'environ, volentiers clourre et fortiffier lesdiz hostel et place de Bourneau, qui sont à ce faire bien avantageux, se sur ce il nous plaisoit leur donner noz congié et licence, humblement requerant que, attendu ce que dit est, que…….(2)

 les moiens soubz nous dudit hostel est d'accord que icelluy hostel et place soit close et fortifiée et que ce sera le prouflit de nous, desdiz habitans et dudit pays d'environ, nous lui vueillons sur ce pourveoir de nostre grace et octroyer nos diz congié [et licence]. Pour ce est il [que nous] à icelle suppliante, ses hoirs, successeurs et ayans cause ou cas dessus dit, avons donné et octroyé, donnons et octroyons de grace special, par ces presentes, puissance et auctorité, congié et licence de clorre et faire clorre et fortiffier lesdiz hostel et place de Bourneau de murs, tours, foussez, portes, carneaulx et autrement ainsi que bon lui semblera, pourveu toutes voyes que ce ne nous tourne à préjudice ne au pays d'environ, et que, nonobstant ladicte fortifficacion, les habitans dudit lieu facent le guet où ilz sont tenuz le faire et ainsi qu'ilz ont acoustumé.

Si donnons en mandement, par ces presentes, au seneschal de Poictou et à tous noz autres justiciers et officiers, ou à leurs lieuxtenans, et à chacun d'eulx, que, se appeliez les nobles dudit pays d'environ et autres gens en ce congnoissans, qui pour ce feront à appeller, il leur appert de ce que dit est, ilz facent, seuffrent et laissent ladicte suppliante, ses hoirs, successeurs et ayans cause joir et user plainement et paisiblement de noz presens grace, congié et licence, sans sur ce lui faire ou donner, ne souffrir estre fait ou donné, ores ne pour le temps avenir, aucun destourbier ou empeschementau contraire, nonobstant quelzconques ordonnances,mandemens ou deffences à ce contraires. Et affin, etc. Sauf, etc.

Donné à Chinon, ou mois de janvier l'an de grace mil IIIIe LXIIII, et de nostre règne le quatriesme.

 

 

  1. La famille de La Ramée était établie dans cette partie du Poitou au milieu du XIVe siècle nous avons publié, dans un précédent volume, le don que fit Charles V à André de La Ramée, écuyer, de la terre et seigneurie d'Ardenne, non loin de Fontenay-le-Comte, en récompense des services qu'il avait rendus au roi comme compagnon d'armes d'Olivier de Clisson et de Jean de Bueil, par lettres du 12 août 1372. (Arch. hist. du Poitou, t. XIX, p. 129.) Yvonnet Sauvage, seigneur du Plessis-Guerry et de la Salle-de-Fenioux, avait épousé, avant 1430, une Marguerite de La Ramée. (Id., t. XXIV, p. 364, note.)

Les deux frères Jean et Louis de La Ramée étaient en procès au Parlement de Poitiers contre Jacques Boussart, appelant des juges commis à connaître des causes des sujets de la vicomté de Thouars, qui l'avaient condamné à payer aux demandeurs les arrérages d'une rente de blé et à rendre à Louis un « harnais d'armes w. La cour confirma la sentence de première instance, le 4 avril 1425. (Arch. nat., X 9190, fol. 335 v.)

Louis de La Ramée, le même sans doute, qualifié écuyer, seigneur de Bourneau, rendit au comte de Richemont, seigneur de Parthenay, le 29 mai 1428, aveu de l'hôtel et hébergement dudit Bourneau, mouvant de Mervent, tenu à foi et hommage lige et au devoir de rachat, quand le cas y advient. (Arch. nat., R1er 204, fol. 47 v°.) Jacquette de La Ramée était très probablement sa fille.

Quant à Jean du Puy-du-Fou, mari de celle-ci, il est assez difficile de déterminer ce qui se rapporte particulièrement à lui dans les textes de l'époque, car il y eut, vivant au même temps, deux personnages de la même famille au moins qui portaient le même prénom.

Peut-être est-ce le nôtre dont il est question dans un acte émanant de Louis d'Amboise, vicomte de Thouars, en juillet 1438, comme devant à celui-ci trente réaux de la ferme du rachat de la terre de Saint-Vincent-de-Jard. (Cartulaire d’Orbestier, publié par M. de La Boutetière, Arch. hist. du Poitou, t. V), p. 466 et suiv.)

Il est qualifié chevalier, capitaine de Surgères, dans une quittance de trente livres à lui ordonnées par le roi, datée du 8 avril 1443. Charles VII lui fit don aussi de quatre cents livres, pour avoir aidé à recouvrer la place forte de la Roquette en Guyenne, occupée par les Anglais il en donna quittance le 22 juin 1451. (Bibt. nat., ms. fr. 28.888, pièces 18 et 19.)

Nous ne parlerons pas ici de deux procès criminels qui se rapportent certainement à l'autre Jean du Puy-du-Fou, dont la femme se nommait Jeanne des Serqueux, Dame de la Sévrie.

Un fils de Jean du Puy-du-Fou et de Jacquette de La Ramée, Pierre du Puy du Fou, écuyer, seigneur de Bourneau, avait épousé Aliénor de Juch et vivait encore le 19 mai 1492, date d'un paiement de cent vingt livres qui lui fut fait par le receveur des tailles de Poitou, pour sa pension de cette année (Bibl. nat id pièces 20 et 22.)

  1. Sic. Le scribe parait avoir omis en cet endroit tout un membre de phrase.

 

 

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