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PHystorique- Les Portes du Temps
4 septembre 2018

Liste des comtes et ducs d'Anjou - monument René d'Anjou - Angers

Liste des comtes et ducs d'Anjou monument René d'Anjou - Angers (1)

La première maison des comtes héréditaires d'Anjou, fondée en 886 par Foulque le Roux, s'est éteinte dans la personne de Geoffroi Martel, né le 14 octobre 1006. Après la mort de ce prince arrivée en 1060, le comté d'Anjou passa dans la famille des vicomtes d'Orléans ou de Gâtinais, par suite du mariage de Geoffroi de Châteaulandon avec Ermengarde d'Anjou, fille de Foulque Nerra.

Les historiens ont peu insisté sur ce fait. On croit que les Plantagenets sont originaires d'Anjou et remontent au temps de Charles le Chauve. La faute en est aux Gesta consulum Andegavorum et surtout au fragment historique, attribué à Foulque Rechin, qui ne font que mentionner, sans y insister, ce changement de dynastie.

C'est à peine si le faux Rechin nous révèle le nom de son père, tant il a hâte de raconter l'histoire de ses ancêtres maternels, pour lesquels il n'a pas assez d'éloges. Nos anciens historiens, qui aimaient souvent la besogne toute faite, ont suivi son exemple, et pour quelques-uns d'entre eux Henri II Plantagenêt et Richard Cœur de Lion descendent d'Ingelger, regardé comme le premier comte d'Anjou.

Il nous a paru curieux de rechercher cette origine, à dessein laissée dans l'ombre, de la famille des vicomtes d'Orléans qui a donné naissance aux Plantagenets. Malheureusement les documents, qui pourraient nous en instruire, sont rares et leurs renseignements insuffisants.

La famille des vicomtes d'Orléans ou de Gâtinais apparaît dans l'histoire en même temps que celle de Foulque le Roux. Dans cette charte déjà citée par laquelle le comte Eudes rend en 886 aux religieux de Marmoutier les biens qu'ils possédaient en Italie, on voit figurer parmi les témoins, en même temps que Foulque le Roux, Atton, vicomte de Tours et Guarnegaud, vicomte de Blois, un Aubri, Albericus, qui est probablement le premier ancêtre connu des Plantagenets.

Il est vrai qu'on ne possède pas d'autre renseignement sur ce personnage et que, pour descendre de lui à Geoffroi de Châteaulandon, père de Foulque Rechin, nous ne pouvons- nous appuyer que sur ce fait, que la vicomté d'Orléans a été possédée alternativement par un Aubri et par un Geoffroi, ce qui fait supposer qu'ils appartenaient à la même famille.

En effet, au mois de mai 942, Hugue le Grand était au lieu-dit Fontanæ, près d'Orléans, il y ratifia la donation faite aux religieux de Saint-Julien par un de ses fidèles, nommé Robert, de l'église de St-Martin de Chanceaux, située en Touraine. La charte, qui contient cette confirmation, fut signée du marquis Hugue et de ses principaux fidèles, parmi lesquels figure, à côté de Foulque le Bon, comte d'Anjou, de Thibaut, vicomte de Tours, de Geoffroi, vicomte du Mans, de Bernard, comte de Senlis, Geoffroi, vicomte d'Orléans, que nous supposons fils d'Aubri mentionné plus haut.

En 957, ce premier vicomte était remplacé par un autre du nom d'Aubri, qui signa en 966 la charte par laquelle Geoffroi Grisegonelle remplaça par des moines les chanoines de St Aubin d'Angers. Il n'est pas douteux que cet Aubri ne soit le fils du vicomte Geoffroi qui vivait en 942, mais entre lui et Geoffroi de Châteaulandon, mari d'Ermengarde, il a dû exister un troisième vicomte, qui n'a pas laissé de traces dans l'histoire ou du moins

sur lequel on ne possède aucun renseignement. S'appelait-il Aubri comme son père ou Geoffroi comme son grand-père? La seule réponse qui puisse être faite à cette question est le témoignage de Ménage, qui, dans son Histoire de Sablé, s'exprime ainsi : « Geoffroi de Châteaulandon, père de Foulque Rechin, ce qui est connu de peu de personnes, était fils de Geoffroi, comte (sic) de Gâtinais et de Béatrix, fille d'Albéric II, comte de Mâcon. »

Quoi qu'il ne faille pas toujours ajouter foi aux assertions de Ménage, quand elles ne sont pas contrôlées par les textes, celle-ci a pu être puisée dans un document qui ne nous est pas parvenu.

Elle a du moins le mérite de s'accorder avec les données historiques fournies par d'autres sources, et elle permet de combler la lacune qui existe entre le vicomte Aubri cité en 966 et Geoffroi, mari d'Ermengarde, qui dut naître vers l'an 1000, puisqu'il était marié en 1035 ou 1038 au plus tard (1). Ce Geoffroi, comte de Gâtinais, comme l'appelle Ménage, grand-père de Foulque Rechin, est peut-être le comte Geoffroi mentionné dans un diplôme de Hugues Capet comme ayant fait une donation à l'église d'Orléans du temps de l'évêque Arnoult, c'est-à-dire peu de temps auparavant.

Il peut cependant rester quelque incertitudé sur le nom même du père de Geoffroi le Barbu et de Foulque Rechin. Le fragment historique qui porte le nom de ce dernier les dit fils de Geoffroi de Châteaulandon ;

mais Orderic Vital et une chronique abrégée des comtes d'Anjou (2) prétendent que Foulque Rechin était fils d'Aubri, vicomte de Gâtinais ; si on admet que la chronique attribuée à Foulque Rechin est un ouvrage apocryphe, elle ne peut inspirer plus de confiance qu'Orderic Vital, et alors il restera incertain de savoir si le mari d'Ermengarde s'appelait Aubri ou s'il s'appelait Geoffroi.

Nous terminerons cette notice en donnant la liste des comtes d'Anjou depuis la mort de Geoffroi Martel jusqu'à l'époque où cette province a été réunie à la couronne.

 

COMTES ET DUCS D'ANJOU - Vème - IXème siècles

  • Paul, comte d'Angers (v. 471).
  • Florus (543).
  • Théodulf (585).
  • Saint Lézin (v. 587-592), évêque d'Angers (v. 592).
  • Rainfroi (719-725), ancien maire du palais de Neustrie.
  • Gaidulfe de Ravenne (v. 755).
  • Milon, père de Roland, duc de la marche de Bretagne.
  • Roland, duc de la marche de Bretagne.
  • Auturlf (786), sénéchal de Charlemagne.
  • Rorgon.
  • Gairard (847), abbé de Saint-Serge.
  • Lambert (846-850).
  • Eudes (851).

Robertiens

  • Robert le Fort (?-853, puis 862-865), puis 866). comte d'Anjou et de Tours, marquis de Neustrie
  • Hugues l'Abbé (866-886).
  • Eudes (886-888) roi des Francs, fils de Robert le Fort.  

INGELGÉRIENS - (Première maison d'Anjou)

  • Ingelger, vicomte d'Angers en 880
  • Foulque 1er le Roux- fils d'Ingelger (av. 929-941 / 942), comte.
  • Foulque II le Bon- fils du précédent (941 / 942-v. 960).
  • Geoffroi 1er Grisegonelle - fils du précédent (v. 960-987).
  • Foulque III Nerra  - fils du précédent (987-1040).
  • Geoffroi II Martel  - fils du précédent  (1040-1060).

Plantagenêts

 

Liste des comtes et ducs d'Anjou monument René d'Anjou - Angers

Capétiens directs - (Deuxième maison d'Anjou ou Première maison apanagée)
  • Jean de France 1219-1232, fils de Louis VIII le Lion, roi de France
  • Charles 1er d'Anjou (1246-1285), comte de Provence et roi de Sicile en 1266, puis de Naples, fils de Louis VIII le Lion et Blanche de Castille.
  • Charles II le Boiteux (1285-1290), roi de Naples, fils du précédent. En 1290, il donne l'Anjou en dot à sa fille qui épouse Charles de Valois.

 

Maison de Valois

  • Charles de Valois (1290-1325), fils de Philippe III, roi de France.
  • Philippe de Valois (1325-1328), fils du précédent. Devient roi de France (Philippe VI) en 1328 et rattache l'Anjou au domaine royal.
  • Jean le Bon (1331-1350), fils du précédent, devient roi de France à la mort de son père.
  • Louis 1er d'Anjou (1351-1360), ensuite duc.

En 1360, l'Anjou est érigé en duché.

Liste des comtes et ducs d'Anjou monument René d'Anjou - Angers (2)

  • Louis 1er d'Anjou (1360-1384), roi de Naples en 1382.
  • Louis II d'Anjou (1384-1417), roi de Naples en 1389.
  • Louis III d'Anjou (1417-1434).
  • René d'Anjou (1434-1480), roi de Naples en 1435.......

==> Monument au roi René – Sculpture DAVID Pierre Jean - Château d' Angers

==> Time Travel – Dumnacus, Le Pont de Cé - de la dernière guerre des Gaules à aujourd’hui.

 

ORIGINE DES PLANTAGENETS - Château-Landon dans le Comté du Gâtinais <==

Ducs d' Aquitaine et Comtes de Poitou et plus <==.... ....==> Chronologie des ROIS, COMTES, DUCS, etc. qui ont gouverné La TOURAINE

 


 

COMTE, du latin comes - Histoire du titre

Ce titre était donné, dès le temps de la république romaine, aux tribuns, préfets et scribes qui accompagnaient les proconsuls, les propréteurs envoyés dans les provinces. Ils formaient ce qu'on appelait la cohors de ces magistrats. Auguste appelait de même tous les officiers de la maison impériale choisis dans les familles sénatoriales.

 

(1) Foulque, le plus jeune de ses fils naquit en 1043 d'après l'ouvrage qui lui est attribué.

Chroniques des comtes d'Anjou / recueillies et publiées... par MM. Marchegay et Salmon

(2) Voy. dans ce volume la chronique abrégée attribuée à tort à Thomas de Loches ou de Parcé, p. 333.

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