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PHystorique- Les Portes du Temps
13 mars 2020

Guerre de Cent-ans dans le Bas-Poitou, prise de Fontenay le Comte par Bertrand du Guesclin (Time Travel 12 Oct 1372)

Guerre de Cent-ans dans le Bas-Poitou, prise de Fontenay le Comte par Bertrand du Guesclin (Time Travel 12 Oct 1372)

Les Anglais, sous la conduite de Chandos, n’y entrèrent qu'à la fin de septembre 1361, après que les habitants eurent reçu des lettres du Roi, données à Vincennes, le 12 d'août (1).

 A partir de cette époque, tous les actes furent intitulés au nom d'Edouard III, et le scel de la châtellenie porta écartelé de France et d'Angleterre.

L'année suivante l'Aquitaine ayant été érigée en principauté en faveur du Prince-Noir, tout le Poitou fit partie de ce nouveau gouvernement.

Nous ne savons presque rien de la domination anglaise dans notre ville, plusieurs actes nous apprennent cependant que Jean de Harpedanne lui fut donné pour gouverneur.

Cet homme remarquable, issu d'une famille anglaise (originaire du Devonshire) établie en Saintonge, s'était, par son rare mérite, élevé aux dignités de sénéchal de Saintonge, de commandant dans une grande partie du Poitou et de connétable d'Angleterre.

 Il épousa Jeanne de Clisson, dame de Belleville et de Montaigu, fille de l'illustre Olivier de Clisson, l'ami de Du Guesclin (2).

Lorsque les Anglais furent chassés de presque toute la France, il passa au service de Charles VI, qui le fit chambellan, capitaine-général de Périgord, et enfin capitaine de ses gendarmes, en 1388. Il mourut le 14 juin 1406.

 (Paysages et monuments du Poitou - Église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte, sa crypte et son clocher)

Tandis que Harpedanne était gouverneur de Fontenay, il eut un fils, auquel on donna, sur les fonds baptismaux de Notre-Dame, le même nom que son père. Il marcha sur les traces de ce dernier et remplit plusieurs charges importantes. Sa fortune ne lui fit pas oublier la ville où il avait reçu le jour, et il fit à Notre-Dame des dons considérables, à la condition d'y célébrer une messe le samedi de chaque semaine, entre soulail levant et heure de prime, dit la charte de fondation (3).

Dans cet acte, il prend les titres de seigneur de Belleville, de Montaigu, de l'hôtel de la Chopine (4) et de la forêt Niseau (5). Mais revenons à notre sujet.

La garnison anglaise de Fontenay était souvent inquiétée par l'approche de quelques partis français : afin de la protéger contre un coup de main, le gouverneur fit publier, le 14 novembre 1369, l'avis suivant :

«  Jehan de Harpedanne, chevalier, sénéchal de Xaintonge , Chastellain et capitaine du chastel, ville et chastellenie de Fontenay, pour le prince d'Aquitaine et de Galles….. baillons es manans et habitans de Fontenay, pour foire le guet à la dite ville, les habitans des paroisses de Puissec, Saint-Mars des Preys , Chaix, Montreuil, Doix, le Gué-de-Veluire, Sainte-Ragond-la- Vineuse , Sergné , Saint-Maurice des Nohes, Nostre-Dame de Coussaye, Denans, Bonneuil, et Fontaines, pour faire le guet à la dite ville, garde, repparements de dohes, et aulcuns charroys et aulcunes choses nécessaires à la dite ville, sans estre subjets au chatel de la dite ville, avecques le prouffit des deff. (6). »

Cette même année, les Anglais eurent à déplorer la perte de l'un de leurs meilleurs généraux. James Audley, sénéchal de Poitou, termina sa carrière à Fontenay.

C'était, dit Froissart, « un moult saige et vaillant chevalier. » Il sortait d'une illustre maison d'Angleterre.

Ayant donné, à la fatale journée de Poitiers, les preuves du plus grand courage, le Prince Noir le déclara le chevalier le plus brave de son armée et le nomma, un peu plus tard, grand sénéchal de Poitou. A la nouvelle de sa mort, il pleura son ancien compagnon d'armes, fit transporter son corps à Poitiers et enterrer magnifiquement dans la cathédrale.

Août 1372, Les trois villes de La Rochelle, Saint-Jean d'Angély et Saintes, redevenues françaises, assuraient l'entière soumission de l'Aunis et de la Saintonge.

 Après une halte devant Cognac, Du Guesclin se dirigea vers le Bas- Poitou, où Niort et Fontenay-le-Comte étaient encore occupés par de fortes garnisons anglaises.

Ce serait par suite le 16 ou le 17 septembre que Marans aurait ouvert ses portes à Bertrand Du Guesclin.

En passant à Aunay, le 2 octobre, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, surnom de Philippe II de Bourgogne reçut la soumission de cette ville; mais jugeant Niort trop bien défendu, le connétable ne crut pas prudent d'en commencer le siège.

 Cette résolution était d'autant plus sage que le capitaine anglais, Gauthier Spridlington, sortit de la ville à la tête de trois mille hommes, poursuivit les Français et leur offrit le combat, « entre marés, en lieu fort» dit Cabaret d'Orville, « et demourèrent un jour et une nuit François et Anglois, les ungs devant les autres. » (7)

Du Guesclin ne voulut pas exposer les résultats de la campagne aux chances d'une rencontre, et continua sa marche sur Fontenay le Comte, place alors très-forte et très considérable.

Le gouverneur Jean de Harpedanne, l'un des plus grands capitaines de son temps, en était alors absent ; il avait laissé la ville en garde à sa femme, qui avait assemblé auprès d'elle tout ce qu'elle avait pu trouver d'Anglais ou de troupes de leur parti. Cette vaillante dame était déterminée à se défendre, et son exemple inspirait du courage à tout son monde.

 

 DU GUESCLIN SEIGNEUR DE FONTENAY-LE-COMTE

Du Guesclin, maître déjà de presque toute la province, arriva, le 9 octobre 1372, devant « le chastel de Fontenay-le-Comte.

Le connétable fit investir la ville, et s'étant présenté devant la porte, il fit appeler le gouverneur. La dame parut au haut de la muraille, belle, jeune et armée de toutes pièces. Du Guesclin, surpris des grâces de cette héroïne, écouta avec respect le discours qu'elle lui tint :

«  C'est ici, pour vous, lui dit-elle, illustre connétable, une guerre d'un genre nouveau. Vous avez jusqu'à présent triomphé de nombre de vaillants hommes, dont le devoir était de vous résister, et vous allez essayer vos forces pour vaincre une femme que la faiblesse ordinaire à son sexe devrait faire trembler en vous voyant l'épée à la main. Elle n'ignore point que vous réunissez dans votre personne le mérite des plus fameux héros dont l'histoire a conservé le souvenir; les grandes actions qui vous ont acquis l'estime et l'admiration de toute l‘Europe, lui prouvent assez qu'avec la valeur et la modération des Alexandre et des Scipion, vous possédez encore les talents guerriers et la fortune des César. Mais quels que soient ces avantages dont vous brillez, loin de m'effrayer, ils ne servent au contraire qu'à m'inspirer le désir de résister courageusement aux efforts d'un guerrier tel que vous; peut-être, si la fortune seconde ma résolution, aurai-je la gloire de venger, par votre défaite, le sang que vous avez fait couler. Si vous n'étiez qu'un général ordinaire, je pourrais ne point ambitionner l'honneur de vous combattre; mais votre valeur anime la mienne, et vos exemples sont si beaux, que vos ennemis doivent se faire un mérite de les imiter. »

Le connétable lui répondit qu'il n'avait jamais eu, et n'aurait jamais un avantage plus glorieux, que de combattre une si belle et si vaillante ennemie ; que tous les triomphes qu'il avait remportés jusque-là sur les plus braves hommes du monde, ne lui étaient point si flatteurs; mais que la justice de la cause pour laquelle il combattait , lui donnait lieu d'espérer un succès tout autre que celui dont elle se flattait; qu'en la priant de lui remettre sa ville de Fontenay, il ne lui demandait que la restitution d'une place qui appartenait au roi de France, et sur laquelle les Anglais n'avaient d'autre titre de possession que la violence.

Il finit en la conjurant de ne pas exposer aux malheurs de la guerre une personne aussi précieuse qu'elle, et en lui promettant de sa part tous les avantages qu'elle désirerait. La dame lui répondit avec fermeté :

«  Je ne veux d'autre avantage que celui de conserver ma place; il y va de ma gloire, et je me couvrirais d'un opprobre éternel si j'en sortais; il n'y a aucune condition qui puisse m'y résoudre; faites donc votre devoir, brave du Guesclin, et soyez assuré que je vais faire le mien. »

Le connétable la quitta avec un regret infini de se voir obligé de traiter en ennemie une femme si estimable. Il disposa toutes choses pour l'assaut, qui fut si bien soutenu par les assiégés, que les Français ne purent jamais gagner le haut des murailles.

Le connétable ne fut pas fâché de cette résistance ; il souhaitait avoir la place sans la forcer , pour ne pas exposer une si belle et si vaillante amazone à la fureur et à l'insolence du soldat, qui ne l'aurait pas plus épargnée, elle et toutes les dames de sa cour, que les moindres de la ville, de sorte qu'il se contentait d'affaiblir les ennemis.

Enfin les Anglais remontrèrent à la gouvernante qu'elle avait fait une assez belle défense; qu'elle voyait assez qu'elle ne pouvait conserver sa place, et qu'au moins elle devait épargner le sang de ses troupes, les réserver pour de meilleures occasions, se sauver elle et ses enfants, des malheurs d'un assaut; que son mari lui en saurait bon gré, n'ayant rien de plus précieux au monde.

La dame se rendant à ces raisons , envoya un héraut au connétable, et lui fit dire que, puisque c'était le sort de l'Angleterre de céder partout à sa valeur, elle était prête à courir la fortune des autres, et à lui rendre sa place; qu'elle ne lui envoyait point d'articles de capitulation, persuadée qu'un aussi généreux capitaine se ferait un devoir de la traiter en femme de sa qualité , et que sa résistance même rendait plus digne de son estime.

 Du Guesclin lui répondit qu'elle sortirait avec tout ce qu'elle voudrait emporter, elle et les personnes qui lui appartenaient, et qu'on les conduirait en toute sûreté à Bordeaux, ou à tel autre endroit qu'elle désignerait. Ces conditions furent acceptées, et la gouvernante sortit avec ses troupes, auxquelles du Guesclin dit :

Vous devez bien remercier cette dame des conditions si douces que je vous ai accordées à sa seule considération. »

Finalement tout ceux de dedans, qui le voulurent ainsi, en partirent par composition, avec la dite dame sous le sauf conduit du connestable, et se retrahirent à Thouars, et les Français urent la saisine du chastel et de la ville et s'y rafraîchirent (8). »

 — Quelques personnes ont composé une longue histoire sur ce siège, et prêté à la dame de Harpedanne un beau discours qu'elle avait débité, du haut de ses murailles, au héros français. Par malheur ce n'est qu'une fable fabriquée pour le besoin d'un passage de roman, et que l'on doit repousser, aussi bien que le récit de dom Plancher, où l'on fait prendre Fontenay par le duc de Bourgogne, Philippe-le-Hardi, frère du roi Charles V.  (9)

 

 

Novembre 1372 Lettres données en faveur d Agnès Forget, veuve du sr Mercereau, de Fontenay-le-Comte. Ses biens saisis, après la réduction de cette ville, parce qu'elle avait épousé en secondes noces un Anglais nommé Henry Abbot, lui sont restitués, avec permission de résider dans le royaume.

  • B AN JJ. 103, n° 254, fol. 128 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 19, p. 159-162

 

Charles, par la grace de Dieu roy de France. 

Savoir faisons à tous, presens et avenir, de la partie de Agnès Forgete, née de la Ferté Milon, [nous avoir esté exposé] que comme jà pieça Clement Forget, jadis son oncle, l'eust menée en la ville de Fontenay le Conte en Poitou, et là [p. 160] fust mariée à un homme appellé Mercereau, qui estoit du dit païs, et furent ensemble par aucun temps, depuis lequel ycellui Mercereau soit alez de vie à trespassement, et après ce la dicte exposant estant vefve fust mariée à un anglois appellé Hienrry Abbot, qui fust pris de nos gens à la prise du chastel du dit Fontenay, et ne le vit puis ycelle exposant, du quel englois elle a un filz de l'aage d'environ huit ans ;

et soit ainssi que, pour la bonne et vraie amour que les habitans de la dicte [ville] de Fontenay avoient et ont à nous et à nostre très chier et amé frere le duc de Berry, conte de Poitiers, ycelle ville soit naguerres mise en l'obeissance de nous et de nostre dit frere, le quel a donné à nostre amé et feal connestable de France la dicte ville et chastellerie de Fontenay, et aussi a donné à ses gens et autres tous les biens meubles et heritages que tenoient les Anglois et leurs femmes qui demouroient en ycelle ville de Fontenay, par vertu des quels dons tous les biens meubles et heritaiges de la dicte exposante ont esté pris, occupés, donnez et distribuez, aussi bien ceulx de son chief comme autres et telement que il ne li est rien demouré dont elle et son dit [filz] puissent vivre, et pour ce soit en aventure de querir son pain et d'estre mendient par le païs, se par nous ne li est pourveu.

Si nous a fait humblement supplier que, comme elle soit povre femme, née de nostre royaume et fust mariée au dit englois, comme dit est, et aussi que ses biens empeschez et donnés elle avoit, tenoit et possidoit de son cousté, avant le mariage d'elle et du dit anglois, lui voullons sur ce eslargir nostre grace et li octroier que elle et son dit filz puissent doresenavant demourer et converser paisiblement là où bon leur semblera en nostre royaume, comme nos vraiz subgiez et obeissans.

Nous, ces choses considerées, aiens de la dicte exposant pitié et compassion, enclinans à sa supplicacion, li avons octroié de grace especial et de nostre auctorité royal, ou cas dessus dit, que elle ait et tiegne les heritages, maisons, terres, prés, vignes et autres heritages que elle avoit, possidoit et tenoit de son chief et cousté, avant le mariage de elle et du dit anglois ; les quels heritaiges nous avons donnez à la dicte exposante de nostre dicte grace, et donnons par ces presentes, à tenir, joir et possider perpetuelment à tous jours mais par elle, ses hoirs, successeurs et ceulx qui de elle ont ou auront cause, sans contredit, difficulté ou empeschement, non contrestant quelconques dons fais par nous, par nostre dit frere ou par autres, d'iceulx heritaiges, à autres personnes, les quels nous rappellons et mettons au nient.

 Et en ampliant nostre dicte grace, nous plaist et voulons que la dicte exposant et son dit filz viegnent en nostre dit royaume, là où bon lui semblera, demourer et converser, comme nos bons et vraiz subgiez et obeissans, et non autrement.

Et nous par ces mesmes lettres donnons en mandement au seneschal de Poitou et à tous nos autres justiciers et officiers, presens et avenir, à leurs lieux tenans et à chascun d'eulx, si comme à lui appartendra, que de nostre presente grace facent, seuffrent et laissent joir et user paisiblement la dicte Agnès, exposant, ses hoirs, successeurs et qui de elle ont ou auront cause, contre la teneur de la quelle nostre grace ne les travaillent, molestent ou empeschent par quelque maniere que ce soit, ores ne ou temps à venir, et se ès diz heritages avoit arrest ou empeschement, nous voulons estre ostez sans difficulté, et nous mesmes en ce cas les en ostons par ces presentes.

Et pour ce que ce soit chose ferme et estable à tousjours mais, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit, et l'autrui en toutes.

Donné à Paris, l'an de grace mil trois cens lxxii. et le ixe de nostre regne, ou mois de novembre.

Par le roy, en ses requestes. Baudoin. — A Boistel.

 

 

24 décembre 1372 Mandement de Charles V accordant à Bertrand du Guesclin la somme de trois mille francs d'or, à prendre sur les recettes des çhâtellenies de Montreuil-Bonnin, Niort et Fontenay, pour la solde des gens de guerre sous ses ordres.

MANDEMENT de Chartes, roy de France, à Guillaume Marquet, comis à la recepte des aydes ordonnez pour le faict de la guerre en Poictou, bailler à messire Bertran la somme de IIj mil francz pour l'entretenement et gaiges de gens d'armes, à prendre sur les receptes des chastellenies de Monstruel, Niort et Fontenai le Conte. Donné le dict mandement le XXIVe jour de décembre l'an mil IIj LXXIj et seellé d'un seel en cire vert à laz de soye rouge et vert.

 

 Du Guesclin, en prenant notre ville, l'enleva pour toujours à l'occupation des Anglais. Ils n'y rentrèrent plus.

Leur passage n'est signalé par aucun monument, et nous placerons encore au nombre des contes populaires la prétendue construction, par eux, de la flèche de Notre-Dame. Le plus léger examen fait juger que ce monument ne remonte qu'aux dernières années du XVe siècle.

Charles V, en récompense de ses services, le combla de faveurs et lui donna Fontenay (10).

 

 

12 mai 1373 Lettres de. Charles V donnant Fontenay-le-Comte à Bertrand du Guesclin, comme gage de la somme de onze mille francs d'or.

 

MANDEMENT de Charles, roy de France, disant que pour accomplissement du poiement de la somme de xxj mil francz, il se fust obligié à messire Bertran du Guerctin luy bailler en garde plusieurs chasteaux et forteresses en Poictou, tenux en. son obéissance; celle de x mil francs acquitée, il veult que le dict messire Bertran ait, par manière de gaige, la ville et chasteau de Fontenay le Conte, jusques à poiement de la somme de xj mil restant.

Donné le xiij de may l'an mil iij Lxxnj, et seetté en cire vert à laz de saye rouge et vert.

Le texte entier de cette pièce et de la précédente n'ayant pas été retrouvé jusqu'ici, ces extraits fournissent, en attendant mieux, des renseignements précis, qu'il importe de recueillir.

 

Duguesclin se signala par la remise d'une partie des redevances féodales, et par la diminution de l'impôt perçu sur les vins et les blés à leur entrée dans le port (19 avril 1376).  A cette date, Boutou Guiffin, seigneur Château de la Beaugisière à Saint-Michel-le-Cloucq servait encore dans l'armée du Prince de Galles le 30 octobre 1376. - Beauchet Filleau; page 436.

 

La chastellenie ne resta que trois ans entre ses mains; il la vendit, le 1er décembre 1377, au duc Jean de Berry, (11) avec celle de Montreuil-Bonnin, moyennant 2,000 livres de rente viagère, pour la première; 1,000 pour la seconde, et 25,000 livres d'or.

Jean de Berry était un prince éclairé, ami des arts et des lettres (12). Il fit beaucoup pour son nouveau domaine.

 

 

La première charte que nous rencontrons, est une remise de contributions accordée, le 16 août 1378 (13), aux habitants, à l'occasion de la réparation de l'une des voûtes de Notre-Dame. Dès ce temps sans doute, l'église romane, qui existait avant le monument actuel, menaçait ruine et ne répondait plus aux besoins de la nombreuse population.

 Bâtie au XIe siècle, comme l'indique la belle crypte que l'on vient de rouvrir dernièrement, elle était beaucoup trop petite, et ne pouvait contenir tous les fidèles. C'est ce qui engagea à la reconstruire sur un plan plus vaste, et à ne conserver aucune partie du vaisseau primitif.

Jean augmenta aussi les privilèges de Fontenay ; il vint même souvent le visiter (14) ; mais le plus grand bienfait qu'il lui accorda, fut la permission de recreuser le port, encombré par les vases de la Vendée, et celle de percevoir à cet effet, pendant 4 ans, le droit d'aides sur les ports du Gué et du Payré de Veluire , du bot de l'Anglée, du passage de Moreilles avec la Pichonnière et autres ports, sis sur la rivière de Vendée et dans l'île de Maillezais, à la charge de payer 200 livres par an aux habitants de Niort, et 100 autres livres pour les réparations du château de la même ville (août 1410).

Ces beaux privilèges n'eurent pas d'effet : à peine les travaux étaient-ils commencés, que la ville se vit tout enlever, et perdre pour toujours, sans doute, l'espoir de rendre à son port sa première importance.

 

 

Janvier 1373 Restitution à Agnès Forget, veuve en premières noces de Jean Mercereau, de Fontenay-le-Comte, de la moitié des biens meubles et héritages confisqués sur elle et sur Henry Abbot, Anglais, son second mari.

  • B AN JJ. 104, n° 7, fol. 7 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 19, p. 282-286

D'après a.

Charles, par la grace de Dieu roy de France.

Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l'umble supplicacion de Agnès Forgete, femme Henry Abbot, anglois, contenant que, comme de la ville de la Ferté Milon, là où elle fu née, feu Climent Forgete, son oncle, l'eust menée à Fontenay le Conte en Poitou, là où il demouroit, et l'eust illec mariée à feu Jehan Mercereau, après le trespassement du quel, nostre très chier seigneur et pere, que Dieux absoille, eust bailliée aus Anglois la duchié de Guienne et fait mettre en leur obeissance, et tantost après ce que yceulx Anglois orent prinse la possession du dit duchié et de la dicte ville de Fontenay estant en ycellui, le dit Henry trouva la dicte Agnès vefve, qui par la simplece d'elle l'espousa ; et ont eu durant le mariage un bel filz, qui peut avoir d'aage environ huit ans ; pour l'amour du quel filz et pour pourveoir à sa vie et sustance ou temps avenir, les dis conjoins ont fait pluseurs petiz acquests, et il soit ainsi que il a pleu à nostre Seigneur Jhesu Crist que la dicte ville de Fontenay, après et avec pluseurs autres, soit revenue et retournée à nostre obéissance, et l'aient les habitans d'icelle rendue aimablement à nostre très chier et feal frere le duc de Berry (15), nostre lieutenant ès dictes parties, pour nous et en nostre nom ; le quel nostre frere et lieutenant a donné à nostre amé et feal conseillier le connestable de France, la dicte ville et chastellenie (16), et aussi a donné à ses gens et autres tous les biens meubles et heritaiges que tenoient les Anglois et leurs femmes, demourans en la dicte ville de Fontenay, par vertu et soubz umbre duquel don, Pierre Maigni (17), breton, a prins, saisis et arrestés, et appliqués à ses usaiges tous les heritaiges des dis conjoins, et d'iceulx s'est bouté en possession et saisine, en boutant hors la dicte Agnès et son dit petit filz, povres et mis hors de tous leurs biens meubles et heritaiges, en telle maniere que riens ne leur est demouré, qui est contre raison, consideré que le dit Henry, depuis le mariage d'entre eulx, a esté bon et loyal marchant, en entencion de demourer avec sa femme et son enfant, comme [bon] et loyal marchant, combien que ou dit chastel de Fontenay il fut prins des François et mis à deux cens frans de rançon, et que la dicte Agnès est vraie françoise de nativité et a tousdis esté en cuer et conscience et encores est.

Neantmoins le dit Maingni, breton, et autres ont tant mis à povreté la dicte Agnès et son petit filz que elle est venue avec son dit filz demourer à Paris, et y demeure en aventure de querir son pain, elle et son dit filz, se de nostre grace ne li est pourveu.

Si nous a humblement supplié, comme elle soit née de nostre royaume et ait tousdiz esté et soit bonne françoise en cuer, comme dit est, et fust mariée au dit Henry par sa simplece, et ne doit avoir forfait ne perdre la moitié des dis conquests et son dit enfant l'autre moitié, attendu que elle ne scet ou le dit Henry est quant à present, nous lui vueillions rendre les diz heritages ainsi acquestez comme dit est, et donner, se mestiers est, pour la vie d'elle et de son dit filz soustenir.

Nous, ces choses considerées, aians pitié et compassion de la dicte Agnès, à ycelle avons octroyé et octroions par ces presentes, de certaine science, grace especial, nostre auctorité et puissance royal, ou cas dessus dit, que elle ait, tiengne et posside toute la moitié des biens qui furent à elle et son dit mary (18), se aucuns en sont en estre (sic) ;

c'est assavoir de tous les heritages, terres, maisons, prés, vignes, cens, rentes et autres possessions quelconques, conquis et acquestés par le dit Henry et elle, depuis le mariage d'entr'eulx, les quelz nous lui avons donnez et donnons par ces presentes, de nostre dicte certaine science et grace especial, à tenir, joir, user et exploiter perpetuelment, sens rappel par elle, ses hoirs, successeurs et aians cause d'elle, sens contredit, difficulté ou empeschement aucun, non obstant quelconques dons, fais par nous, nostre dit frere ou autres, d'iceulx biens meubles et heritages au dit Maingni ou autres personnes quelconques ; les quelx nous rappellons, adnullons et mettons du tout au neant.

Si donnons en mandement au seneschal de Poitou et à tous les autres justiciers de nostre royaume, ou à leurs lieux tenans, presens et avenir, et à chascun d'eulx, si comme à lui appartendra, que la dicte Agnès facent et laissent joir et user paisiblement de nostre dicte grace, ses hoirs, successeurs et aians cause, et contre la teneur d'icelle ne les contraingnent ou molestent, ou sueffrent estre contrains ou molestez en aucune maniere, en corps ne en biens. Et se aucuns d'iceulx biens estoient prins ou occuppez par quelque personne que ce soit, nous voulons et commandons les diz occuppemens estre ostez, et nous par ces presentes les en ostons à plain.

Et que ce soit ferme chose et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes lettres. Sauf en autres choses nostre droit et en toutes l'autrui.

Donné à Meleun, l'an de grace mil trois cens soixante et douze, et de nostre regne le neufviesme, ou mois de janvier.

Chanac. Par le roy en ses requestes. R. de Beaufou.

 

 

Recherches historiques et archéologiques sur Fontenay, par Benjamin Fillon,...

Histoire de Bertrand Duguesclin extraite de Guyard de Berville

http://corpus.enc.sorbonne.fr/actesroyauxdupoitou/tome4/0527

 

 

 

 

Le Château féodal de CLÉREMBAUD, de Saint Pompain - Bertrand du Guesclin à la conquête Bas-Poitou <==.... ....==> Guerre de cent ans Mortagne sur Sèvre en Poitou ; Quand du Guesclin bouta les Anglais hors de la région du Puy du Fou

==> A la Mardigrelle 1412, salé Saute Bourguignon- Sac de Fontenay-le-Comte, par les Bourguignons sous la conduite du sire Heilly

 

 

 

 

 

 


 

Jeanne de Clisson épouse Jean Harpedanne Sénéchal de Saintonge.

Seule héritière, Jeanne de Belleville, dame de Belleville, de Montaigu, de Palluau, de Châteaumur, de Beauvoir-sur-Mer, de Thouarsais, de Noirmoutiers, de l’Isle d’Yeu, de la Garnache et de Pont-Callec vit son époux Olivier IV de Clisson décapité sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois pour trahison.

Les biens du couple sont confisqués par le roi de France, toutefois la seigneurie de Belleville échoit à leur fille Jeanne de Clisson, sœur d’Olivier V de Clisson, qui est nommée dame de Belleville à sa naissance.

Cette dernière épouse, après septembre 1361, Jean 1er Harpedanne, seigneur de Raine dans le Devonshire, de Montendre, de Fontenay-le-Comte (1361), et vicomte d’Aunay. Il a environ 31 ans.

Jean de Harpedanne est un chevalier originaire du Devonshire en Angleterre, lieutenant de Jean Chandos. Il devint Sénéchal de Saintonge. Le couple s’établit ensuite au Poitou lors de l’occupation qui suivit le Traité de Brétigny. 

1 Jean avait donné à Édouard III d'autres lettres, datées du xxvne jour de juillet 1361, par lesquelles il lui abandonnait de nouveau le Poitou.

(Voy. Rymer, tom. vi, p. 331.) — Ces lettres qui ordonnent aux habitants de Fontenay d'en  bons et loyaux sujets du roi d'Angleterre

2 Notes communiquées par mon ami, M. Beauchet-Filleau.

3 Archives de Bourbon-Vendée.

4 Cet hôtel de la Chopine, était situé hors de la ville, près la porte Saint-Michel, sur l'emplacement occupé par les maisons qui avoisinent la route de la Châtaigneraie. - Il était passé dans la maison de Harpedanne, par les Brandin, ancienne famille de Fontenay.

5 Le fils de Jean II de Harpedanne, nommé aussi Jean, épousa Marguerite de France, dite de Valois, fille naturelle de Charles VI et d'Odette de Champdivers. — Elle avait été légitimée par Charles VII, en janvier 1427.

6 Ext. de l'Inventaire des titres de M.-D. — On remarquera que presque tous ces noms sont écrits comme les habitants des campagnes les prononcent aujourd'hui. - Notre-Dame de Coussay est l'ancien nom de la paroisse du Poiré, et Bonneuil un village situé près de Denans.

7 Chronique du bon duc Loys de Bourbon, édition Chazaud, p. 36 et 37.

8 Extrait de Froissart, ch. cccxi. — Du Guesclin avait été fait connétable le 2 octobre 1370.

9 Voici l'extrait de dom Plancher, Histoire de Bourgogne, tom. III, p. 38.

« Le 9 octobre 1372, le duc Philippe de Bourgogne arriva devant Fontenay-le-Comte : la ville ne lui put résister qu'un jour : ceux qui s'étaient retirés dans le château pour le défendre, et qui prétendaient obliger de là le duc à abandonner cette ville, où il était entré, furent contraints eux-mêmes de céder, dès le lendemain, leur fort au vainqueur. »

Le duc Philippe était en effet quelque temps avant à La Rochelle avec Du Guesclin, les ducs de Berry et de Bourbon; mais, comme le dit positivement Froissart, ce ne fut pas lui qui prit Fontenay.

10 Un Mémoire présenté par l'élection de Fontenay contre le gouverneur de la ville, M. de la Coudraye (In-4°, 1768, dix-neuf pages.), prétend que l'élection fut établie par Charles V, en 1373, lorsqu'il créa des élus en titre d'office, dans les principales villes de ses États. Je pense que c'est une erreur, quant à l'élection de Fontenay, parce qu'alors il n'y avait que des individus Elus, pour la répartition des impôts, et dont la charge expirait aussitôt le mandat rempli. - Henri II est le véritable créateur de l'élection.

11 Lors de cette vente, Du Guesclin manda à Pierre Maigny, son capitaine et châtelain de Fontenay, de donner la saisine et possession réelle an duc de Rerrv. (Note de M. de la Fontenelle.)

12 Voy. In Bibl. Hist. du Poitou, par Dreux du Radier. tom. I, n. 376.

13 Inv. des titres de N.-D.

14 Voy. D Fonteneau tom. xx, p. 181.

(15). Suivant Froissart, Fontenay-le-Comte n'aurait été pris qu'après un siège de plusieurs jours par les ducs de Berry, de Bourgogne et de Bourbon et le connétable Du Guesclin.

Revenant de Surgères, où ils étaient entrés sans coup férir, ils « chevauchierent, dit-il, devant un moult fort lieu et bien gardé, nommé Fontenay-le-Conte. où la femme de monsigneur Jean de Harpedane — (la seconde, c'est-à-dire Catherine Sénéchal), fille de Guy Sénéchal, seigneur de Mortemer (ci-dessus, p. 58, note) ;

Jean de Harpedenne avait épousé en premières noces Jeanne de Clisson, sœur d'Olivier IV de Clisson, le compagnon d'armes de Du Guesclin, mais ce ne fut pas elle, comme le suppose à tort M. Benjamin Fillon (Jean Chandos, Fontenay, 1856, p. 31), qui dirigea la défense de Fontenay-le-Comte)

— se tenoit et avoech lui pluiseurs bons compagnons, qui ne furent à che commenchement noient effraé de tenir la forterece contre les François... Si assegierent la ville et le chastel par bonne ordenance, et puis ordenerent enghien et les assirent par maniere en advisant comment il les poroient conquerre. Si y firent pluiseurs assaus... escarmuces et grans apertises d'armes, et y ot moult de gens blechiés ; car priés tous les jours y avoit aucuns fais d'armes, et souvent par ii ou par iii estours. »

Si ceux de Fontenay avaient pu espérer d'être secourus, ils eussent bien tenu trois ou quatre mois, car la place était forte, et ils avaient de tout à foison.

Enfin, menacés d'être tous passés au fil de l'épée, s'ils se laissaient prendre de force, et ne voyant « confors de nul costé, » ils traitèrent avec le connétable et obtinrent de se retirer avec leurs armes à Thouars, où se tenaient tous les chevaliers de Poitou qui servaient le roi d'Angleterre.

Les Français entrèrent alors à Fontenay et y établirent capitaine un chevalier nommé Renaud de Lazy, puis ils retournèrent à Poitiers. ( Edit. S. Luce, t. VIII, p. xlix-l, 88, 89, 309.)

Evidemment Froissart tenait ses renseignements de quelque personnage intéressé à exagérer la défense des Anglais en cette circonstance.

Nous voyons ici que la ville se rendit amiablement, ce qui exclut toute idée de résistance sérieuse, et en ce qui concerne la prétendue sortie de la garnison se dirigeant avec ses armes sur Thouars, on peut opposer à cette affirmation le fait mentionné dans des lettres de novembre 1372 (ci-dessus, p. 160) et répété plus bas, qu'Henry Abbot demeura parmi les prisonniers anglais faits lors de l'entrée des Français dans Fontenay.

Cabaret d'Orville, dans sa Chronique du bon duc Loys de Bourbon, nous paraît plus près de la vérité, lorsqu'il rapporte que l'armée des ducs arrivant près de la ville, on leur annonça qu'une partie de la garnison « estoit issue pour aller gaigner sur François,» et qu'ils se hâtèrent pour trouver la place dépourvue, ce qui arriva.

Ce chroniqueur parle bien d'un assaut, mais sans résistance et qui amena immédiatement la prise de cette place. (Edit. Chazaud, pour la Société de l'hist. de France, 1876, in-8°, p. 37.)


L'itinéraire de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, pendant sa campagne de Poitou, nous permet de fixer la prise de Fontenay-le-Comte au 9 octobre 1372.

On y trouve ces renseignements courts, mais précis et authentiques, que les ducs étaient devant Niort les 7 et 8 octobre, qu'ils couchèrent à Prahecq le 8 et furent à Fontenay le samedi 9.

Ce jour, les habitants de la ville capitulèrent, mais le château résista et ne fut pris de vive force que le lendemain dimanche. (Ernest Petit, Campagne de Philippe le Hardi en 1372, p. 11)

Ces dates absolument certaines nous font toucher du doigt les erreurs de la chronologie de Froissart. Il rapporte à tort, comme nous l'avons vu, à la Saint-Michel (29 septembre) la capitulation de Thouars, et, par une contradiction flagrante, il fait évacuer sur cette ville encore occupée par les chevaliers fidèles au prince de Galles la garnison anglaise de Fontenay-le-Comte, dont la prise n'eut lieu que les 9 et 10 octobre.

(16). Il a été question ci-dessus de la donation de Fontenay-le-Comte à Du Guesclin.

 Deux documents signalés dans le tome Ier des Archives historiques du Poitou, p. 124 et 125, se rapportent à ce fait.

Le premier est un mandement de Charles V, du 24 décembre 1372, accordant au connétable une somme de 3.000 francs d'or à prendre sur les recettes des châtellenies de Fontenay-le-Comte, Niort et Montreuil-Bonnin, pour la solde des gens de guerre sous ses ordres.

Le second est un acte du même roi, du 12 mai 1373, « disant que, pour accomplissement du poiement de la somme de xxi. mil francz, il se fust obligié à messire Bertran Du Guesclin luy bailler en gardes plusieurs chasteaux et forteresces en Poitou, tenuz en son obeissance ; celle de x. mil francz acquitée, il veult que le dict messire Bertran aict par manière de gage la ville et chasteau de Fontenay le Conte jusques au poiement de la somme de xi mil restant. »

Le connétable jouissant dès le mois de novembre 1372 de Fontenay, comme on l'a vu, cet acte n'est qu'une confirmation de l'engagement à lui fait par le roi, après la réduction de cette ville. (Voir ci-dessus, p. 160 et note 4.)

(17). Sur Pierre ou Perrot Maigny, voir la note de la p. 277 ci-dessus.

(18). Les lettres de novembre 1372 (n° DXXVII, p. 159) restituaient à Agnès Forget les biens qu'elle possédait en propre avant son second mariage. Elles ne furent peut-être pas expédiées, car on remarque sur le registre de nombreuses ratures et surcharges. Si on doit considérer celles-ci comme la rédaction définitive, on remarquera qu'elles apportaient une restriction au don fait par le connétable à son écuyer Pierre Maingny, don confirmé cependant par le roi dans les lettres qui précèdent.

 

 

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