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PHystorique- Les Portes du Temps
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15 février 2019

1203 Aliénor d’Aquitaine la concession des priviléges de Franche-commune de Niort

Poitou - Aliénor d’Aquitaine la concession des priviléges de franche-commune

La Mairie de la Ville de Niort a dû prendre naissance aussitôt après la concession des priviléges de franche-commune, accordés à cette cité par la reine ALIÉNOR, duchesse d'Aquitaine.

 

Niort est une ville de commune. Les Plantagenets, pour gagner les bourgeois à leur cause, et les engager à défendre la place contre les incursions des barons poitevins, leur ont accordé de très bonne heure des privilèges.

 

Lorsque Jean-Sans-Terre, en 1199, a signé la charte d’établissement de la commune (a), il n’a fait, très probablement, que confirmer une concession antérieure de Henri II. Mais Niort n’a pas de charte particulière. La commune est régie par la célèbre charte des Etablissements de Rouen, que les Plantagenets prodiguaient avec une libéralité intéressée à toutes les bonnes villes de leurs domaines.

 

Vers 1199, cette princesse avait donné aux habitants de Niort une charte de Bourgeoisie, en vertu de laquelle ils étaient libres, mais sous le gouvernement d'un Prévôt; c'est-à-dire que cet état .différait encore peu de celui dans lequel les avait laissés la domination romaine. ==> Les blasons du Donjon de Niort (1204 charte de bourgeoisie d'Aliénor d'Aquitaine - Ville de Niort)

 

La Charte de franche-commune, au contraire, tout en conservant à la ville de Niort ses libertés et ses usages, conférait à ses habitants le droit de tenir des assemblées publiques pour le gouvernement de leur ville, et de mettre à leur tête, un magistrat exerçant la juridiction civile et criminelle.

Il y a donc tout lieu de croire que c'est à cette époque qu'on a commencé à élire un maire de Niort ; et l'opinion que nous émettons sur ce point, a d'autant plus de probabilité, que les priviléges de commune qui avaient été accordés d'abord à cette ville-par sa souveraine héréditaire Aliénor d'Aquitaine , lui furent ensuite successivement confirmés par les rois de France: Philippe-Auguste (1204 et 1222), Louis IX (1230), et Philippe III (1271).

 

Le titre de concession de la franche-commune accordée à la ville de Niort n’est signé que par la reine, il est daté de Fontevraud, l’année même de la mort d’Aliénor, en 1203.

Voici le texte de cette charte, qui confirmait ou concédait les précieuses franchises municipales qui ont contribué à la prospérité de la cité niortaise :

 

TITRE DE CONCESSION DE LA REINE ALIENOR, DUCHESSE D’AQUITAINE, REPUDIEE PAR LOUIS LE JEUNE , ROY DE France , ET DEPUIS MARIEE AU ROY D’ANGLETERRE.

Alienor, Dei gratiâ, Regina Angliae, Duchissa Normandie et Aquitaniae, Comitiza Andegaviae, Universis ad quas praesens seriptura pervenerit salutem in salutis auctore ;

Noverit Universitas vestra, quod Nos concessimus, quod Durgeuse, nostri de Niorto faciant et habeabt Communiam in Villa sua de Niorto, cum imnibus libertatibus et liberis consuetudinibus suis ad Communiam suam pertinentibus, salvo jure Ecclesiae Dei et nostro : et ut haec nostra concessio robur habeat irrevocabile. Sigilli nostri applicatione communivimus.

His testibus Radulpho de Faya, Ranulpho Jocellino Caêllanis nostris, Capicerie de Calviniaco, Magistro Richardo Gerico nostro, et Galfrido Glerico nostro de Camera, et multis aliis.

Actum anne ab Incarnatione Domini millesimo ducentesimo tertio, Regnantibus Philippo Rege Francorum, et Joanne Rege Angliae.

 

 

ALIENOR, par la grâce de Dieu, reine d'Angleterre, duchesse de Normandie et d'Aquitaine, comtesse d'Anjou, à tous ceux auxquels la présente écriture est parvenue, salutations de l'auteur du salut ;

Sachez tous que Nous avons accordé que nos Bourgeois de Niort fassent et aient une Commune dans leur Ville de Niort, avec toutes leurs libertés et libres coutumes propres à leur Commune, sauf la loi de l'Église de Dieu et la nôtre : et que cette notre concession pouvant avoir force irrévocable, nous avons partagé notre demande de sceau.

Par ces témoins, Radulpho de Faya, Ranulpho Jocellinus nos Chapelains, Chevecier de Chauvigny, Maître Richard notre Clerc, et Galfrid notre Clerc de la Chambre, et bien d'autres.

Acté l'an mil deux cent trois de l'Incarnation du Seigneur, sous les règnes de Philippe, roi de France, et de Jean, roi d'Angleterre.

 

 

L’acte d’Aliénor fut accueilli avec une profonde reconnaissance par les Niortais, qui, pour consacrer ce souvenir, payaient une rente municipale en faveur de la cure de Saint-André. Un historien rapporte que le portrait de cette reine est resté placé dans une salle de l’hôtel de ville jusqu’en 1789.

Histoire de la ville de Niort depuis son origine jusqu'en 1789 . par L. Favre

 

Aliénor meurt (31 mars ou 1er avril 1204) et est inhumée dans l'abbaye de Fontevraud.

 

1204 Aout Poitiers Philippe Auguste permet à ses bourgeois de Niort de jouir de leur commune suivant les coutumes de la commune de Rouen insérées dans son registre.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen Philippus Dei gratia Francorum rex.

Noverint universi presentes pariter et futuri quod nos concedimus burgensibus nostris de Nyorto, in eadem villa commorantibus, ut communiam suam habeant ad puncta et consuetudines communie Rothomagensis que continentur in registro nostro.

Quod ut perpetum robur obtincat, sigilli nostri auctoritate etregii nominis karacterre inferius annotato presentem paginam, salvo jure nostro et ecclasiarum nostrarum, confirmamus.

Actum Pictavis, anno incarnati Verbi millesimo ducentesimo quarto, regni nostri vicesimo quiton, astantibus in palacio nostro quorum nomina supposita sunt et signa.

Dapifero nullo. Signum Guidonis buticularii, Signum Mathei camerarii, Signum Droconi constabularii.

Data vacante cancellaria per maum fratis Garini.

 

 ==> 1204 Aout Conquête du Poitou de Philippe-Auguste sur Jean Sant Terre, roi d’Angleterre Châtellerault Chauvigny <==

 

ENSUITE LA CONFIRMATION DE LA COMMUNAUTÉ, PAR LES ROYS SAINT LOUIS, PHILIPPES LE BEL SON FILS.

 

PHILIPPUS, Dei gratia , Francorum Rex, notum facimus universis tam praesentibus quam futuris, quod Nos Litteras

inclitæ recordationis carissimi Domini et Genitoris nostri PHILIPPI quondam Francorum Regis vidimus in haec verba.

PHILIPPUS , Dei gratia , Francorum Rex, notum facimus universis tam praesentibus quam futuris, quod Nos Litteras inditae recordationis praecarissimi Domini et Genitoris nostri LUDOVICI Regis Francorum vidimus in haec verba.

 

LUDOVICUS, Dei gratia, Francorum Rex, universis ad quos Litterae praesentes pervenerint salutem , notum facimus quod Nos concessimus dilectis et fidelibus Burgensibus nostris Niorti, ut habeant Communiam cum libertatibus ad Communiam pertinentibus apud Niortum, et usus suos , et liberas consuetudines suas, et libertates, ac donationes quas habuerunt et tenuerunt temporibus HENRICI et RICHARDI quondam Regum Angliae; Concessimus etiam eis quod eos extra manum nostram et Haeredum nostrorum, vel Fratrum nostrorum non ponemus nisi de voluntate ipsorum , quod ut ratum maneat in perpetuum praesentem cartam Sigilli nostri autoritate fecimus consignari.

Actum apud Sanctum Maxentium Anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo mense Julio.

 

Nos autem dictis nostris Burgensibus de Niorto, omnia et singula supra dicta, prout eis juste, rationabiliter, et pacificè hactenus usi sunt, autoritate Regia confirmamus. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum , praesentibus Litteris nostris fecimus apponi Sigillum.

Actum apud Fonteneium Anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo mense Martio.

 

Nos vero dictis nostris Burgensibus de Niorto, omnia et singula supra dicta, prout eis juste, rationabiliter, et pacificè hactenus usi sunt, autoritate Regia confirmamus, salvo in omnibus aliis jure nostro, et jure quolibet alieno; quod ut firmum et stabile perseveret, praesentes Litteras fecimus communiri.

Actum Angolismis Anno Domini millesimo ducentesimo octogesimo quinto mense Martio.

 

CHARLES , par la grace de Dieu, Roy de France ; Savoir faisons à tous presens et advenir, Nous avoir veu les lectres en forme de Chartre en laqes de soye et cyre vert à simple queue attachées à l'une d'icelles, et pareillement en double queue confermées , données et octroyées par feu nostre trèschier seigneur et père que Dieu absolve : A noz chiers et bien amez les maire, eschevins, conseillers et pers de nostre ville de Nyort en Poictou, l'une après l'autre en ces presentes inserées et contenans la forme qui s'ensuit.

LUDOVICUS , Dei gratia, Francorum Rex, notum facimus universis prsesentibus et futuris nos Litteras carissimi Domini et Progenitoris nostri in cered viridi sigillo suo sigillatas benedilectis et fidelibus nostris Majoribus, Burgensihus et Communce Villæ nostrae de Niorto in Comitatu nostro Pictaviensi concessas vidisse , formam quae sequitur continentes.

CAROLUS, Dei gratia, Francorum rex , notum facimus universis praesentibus pariter et futuris nos vidisse Litteras carissimorum Progenitorum nostrorum PHILIPPI et LUDOVICI inclitae memorise Regum Franciae , Majoribus, Burgensibus et Communae Villæ de Niorto in Comitatu nostro Pictaviensi concessas tenore subsequertium.

In Nomine Sanctae et Individuae Trinitatis, Amen. PHILIPPUS, Dei gratia, Francorum Rex, noverint universi praesentes pariter et futuri, quod nos concedimus Burgensibus nostris de Niorto in eadem Villâ commorantibus, ut Communiam suam habeant ad puncta et consuetudines Communiae Rotomagensis quae continentur in Registro nostro, quod ut perpetuum robur obtineat, Sigilli nostri autoritate, et Regii nominis caractere inferius annotato praesentem paginam salvo jure nostro, et Ecclesiarum nostrarum confirmamus. Actum Pictaviae Anno Incarnati Verbi millesimo ducentesimo quarto , Regni nostri vigesimo quinto; astantibus in Palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa, DAPIFERO nullo : S. GUIDONIS buticularii, S. MATHEI camerarii, S. DRACONIS constabularii; data vacante Cancellaria per manum Fratris GARINI.

LUDOVICUS, Dei gratia, Francorum Rex, Universis ad quos Litterae praesentes pervenerint salutem; notum facimus quòd Nos concessimus dilectis et fidelibus Burgensihus nostris Niorti, ut habeant Communiam cum libertatibus ad Communiam pertinentibus apud Niortum, et usus suos et liberas consuetudines suas et liberlates ac donationes quas habuerant et tenebant temporibus HENRICI et RICHARDI quondam Regum Anglise; Concessimus etiam eis quod et extra manum nostram , vel Fratrum nostrorum non ponemus nisi de voluntate ipsorum; quod ut ratum maneat in perpetuum praesentem cartam Sigilli nostri autoritate fecimus consignari.

Actum apud sanctum Maxentium Anno Domini millesimo ducentesimo trigesimo mense Julio.

 

Quas quidem Litteras superiusinsertas et inscriptas, et omnia et singula in eis contenta ratas et gratas, ratamus et gratas habemus ipsas, et ipsas laudamus et approbamus, et autoritate nostra Regia et plena potestate confirmamus per praesentes; si et in quantum Majores, Burgenses et Habitatores de Niorto Privilegiis, Franchisiis , et libertatibus de quibus in praedictis Litteris fit mentio hactenus debite usi sunt; harum tenore præsentium, mandamus Seneschallo Pictaviensi caeterisque Justitiariis et Officiariis nostris praesentibus et futuris, aut eorum loca tenentibus , quatenus Majores , Burgenses, Habitatores et communiam dictae Villæ Niorti praesentibus approbationibus , ratificationibus , confirmationibus et gratia uti et gaudere, faciant, et patientur nullam molestiam sibi in contrarium inferentes saluo tamen in aliis jure nostro, et in omnibus aliis quolibet alieno; quod ut stabile sit et perseveret iis praesentibus nostrum Sigillum in absentia Magni ordinarium duximus apponendum.

 Datum apud Turonenses die vicesima prima mensis Augusti, Anno Domini millesimo quadringentesimo trigesimo quarto, Regni nostri duodecimo , sic signatum per Regem, Episcopus Magalonnensis Duce de Tremis et aliis praesentibus. J. GILIER visa contentor LE CHALIGANT.

 

QUAS quidem Litteras supra scriptas et omnia in eisdem contenta ratas, et gratas , ratamur et gratas habemus eas, et laudamus, et approbamus, autoritateque nostra Regia et plenâ potestate confirmamus per praesentes , volentes, et concedentes eisdem Majoribus, Burgensibus et Habitatoribus praedictae villæ nostrae de Niorto praesentibus et futuris quatenus Privilegiis , Franchisiis, Praerogativis, et libertatibus de quibus in praedictis Litteris supra scriptis fit mentio , et aliis quibuscumque sibi per Praedecessores nostros concessis utentes et fruentes pacifice, ac in ipsis conservavimus nunc et in perpetuum, prout et quemadmodum hactenus debite usi sunt de gratia speciali; per Praesentes, Seneschallo nostro Pictaviensi caeterisque Justitiariis, et Officiariis nostris praesentihus et futuris, aut eorum loca tenentibus, seu commissis mandamus quatenus in praedictos Majores , Burgenses et alios Habitatores praedictae Villas nostrae de Niorto nostris Praesentibus , ratificatione, confirmatione, concessione , et gratia uti et gaudere faciant, et permittant, nullam molestiam, sive impedimentum in contrarium inferentes , patientes quomodo quod si illatum foret istud ad statum pristinum et debitum reducant seu reduci faciant indilate; quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret nostrum Praesentibus jussimus apponi Sigillum, nostro tamen in cæteris, et alienis in omnibus juribus semper salvis.

 Datum Ambosiae in mense Novembris, Anno Domini millesimo quadringentesimo sexagesimo primo, Regni vero nostri primo. Sic signatum, Sur le reply, per Regem Dominum Du LAU et DE BAUGY , et aliis praesentibus LE PREVOST, visa contentor, CHALIGANT, et au dos Registrata.

Thresor des titres justificatifs des privileges et immunitez, droits et revenus de la ville de Nyort

 

 

 

Itinéraire d’Aliénor d’Aquitaine après les funérailles de Richard Cœur de Lion à Fontevraud par Alfred Richard<==

 
 
 
 
==> Etude des Chartes Communales de Poitiers et les Etablissements De Rouen d’Aliénor d’Aquitaine.
==> Histoire du droit en France - Conflits et justice
 
 
 
==> Les Seigneurs du Poitou, le Servage et affranchissement de collibert (Château Montreuil Bonnin proche de Poitiers)
L'Organisation administrative du Comté de Poitou au Xe siècle et l'avènement des Châtelains et des Châtellenies <==
 

Niort l’ancien castellum incendié en 1104 et reconstruction du Donjon Poitevin Plantagenêt.<==.... ....==> FORTIFICATION ANCIENNES ENCEINTES DE LA VILLE DE NIORT

==>1172-1173-1178 Le Mans - Henri II et Richard confirment les franchises et coutumes des bourgeois de La Rochelle.

 ==>Les blasons du Donjon de Niort (1204 charte de bourgeoisie d'Aliénor d'Aquitaine - Ville de Niort)

==> ARMORIAL DES MAIRES DE NIORT après la concession des privilèges de franche-commune par la reine ALIÉNOR, duchesse d'Aquitaine

==> 1204, septembre. Devant Chinon, Philippe Auguste déclare à quelles conditions il a inféodé tous les revenus de Niort et tout ce qu’il possédait dans cette ville et dans ses dépendances à Guillaume le Queux, à qui il a également confié la garde de la forteresse de Niort.

Les gens de la commune de Niort doivent l’ost et chevauchée au roi, partout où il lui plaira de les conduire

 ==> Le Sénéchal du Poitou, par sentence du 12 avril 1448, entérine les Lettres-patentes de Charles VII, du 4 juin 1443 maintient les Maire, Bourgeois et Echevins de Niort, dans les droits franchises et privilèges dont ils jouissaient de temps immémorial, les condamne à 20 écus d'amende, pour s'être emparé, sans la permission du roi, de la place où ils avaient fait construire la maison de l'échevinage, et, en outre, les condamne au devoir envers le roi, d'une paire de gants évaluée 5 sous tournois.

 

 

 


 

(a)    31 aout 1199. Les plus anciennes franchises furent concédées à la ville par Henri II et Richard Cœur de Lion, si l’on en croit une charte de Jean-Sans-terre en 1205 : » Et postea concessimus eis omnes libertates et liberas consuetudines quas rex H. (Henri II) pater noster et rex Ric. ‘Richard Cœur de Lion) Frater noster et regina Alienor (Aliénor d’Aquitaine) mater nostra eis concesserunt » Rotuli Chart., p. 161. Giry. Etablissements de Rouen, pp.238-268.

 

 

Aliénor d'Aquitaine - Origine et le dernier des Plantagenêts

Vous savez tous que Geoffroy, fils de Foulques d'Anjou et père de Henri Il, était surnommé le Bel. Geoffroy le Bel était bel homme en effet. Pourquoi l'appela-t-on Plantagenêt ? Parce qu'un jour qu'il guerroyait aux environs de Durtal, il mit une branche de genêt fleuri à sa coiffure.
 

 

 
 
 
 
 
 
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