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PHystorique- Les Portes du Temps
12 août 2021

Le roi de France Philippe II Auguste reprend la forteresse de Chinon aux mains des Plantagenêt

Le roi de France Philippe II Auguste reprend la forteresse de Chinon aux mains des Plantagenêt

En août 1204, après avoir reçu les hommages des seigneurs du Poitou à Poitiers, le Roi revint sur ses pas, et au commencement de l'automne il mit le siège devant Loches et Chinon.

Puis que li rois fu retornez en France, il ne fist pas moult lonc sejor, ainz fist ses oz rapareillier et entra en la duchée d'Aquitaine droit à la feste saint Lorent. (10 aout 1204)

La cité de Poitiers prist et reçut en sa segnorie les chastiaus et les viles de tot le pais entor (1)

 Si li firent li baron de la terre homage et feauté come à leur lige seigneur. Mais pour ce que li yvers aprochoit, il se retraist en France et lessa en pais jusques au noviau tens La Rochelle, Loches et Chinon; si lessa le siege entor Chinon et Loches jusques atant que il retornast (2)

En automne 1204, les opérations de l’armée française devant la forteresse, défendue par Hubert de Burgh, mènent rapidement à la prise du Castel Rousset (2a) l'une des principales défenses de Chinon mais n'avait pas fait tomber cette place.

Philippe vint passer l'hiver à Paris laissant à Guillaume des Roches la direction des opérations du siège de Chinon.

 

1204, septembre. Devant Chinon.

 

 Philippe Auguste déclare à quelles conditions il a inféodé tous les revenus de Niort et tout ce qu’il possédait dans cette ville et dans ses dépendances à Guillaume le Queux, à qui il a également confié la garde de la forteresse de Niort.

Les gens de la commune de Niort doivent l’ost et chevauchée au roi, partout où il lui plaira de les conduire.(a)

 

 

C. GUILLELMI COCI DE NIORCII DONO.

Notum, etc., quod nos Guillelmo Coco et heredibus ipsius donavimus omnes redditus Niorcii et quicquid habebamus in Niorcio, in pertinenciis ejus, in feodum et hominagium ligium.

On sait, etc., que nous avons donné à William Coco et à ses héritiers tous les loyers de Niorcius et tout ce que nous avions à Niorcius, dans ses dépendances, moyennant une redevance de lige et d'hominage.

Et idem Guillelmus nobis exinde fecit hominagium ligium contra omnes homines et heredes illius similiter nobis et heredibus nostris facient hominagium ligium contra omnes homines.

Ita tamen quod ipse G. et heredes sui nobis et heredibus nostris exinde reddent annuatim ducentas et quater viginti libras monete civitatis Pictavensis, que sunt nostre proprie quite scilicet cxL. libras predicte monete ad purificationem beate Marie, et alias CXL. libras ad Pascha, et x. libras pro elemosina regis Ricardi illis tamen quibus elemosina reddi debet.

Et le même Guillaume depuis ce temps-là nous a rendu hommage à tous les hommes, et ses héritiers rendront hommage à tous les hommes de la même manière à nous et à nos héritiers.

Ainsi, cependant, que G. lui-même, et ses héritiers, et nos héritiers rendront désormais annuellement deux cent vingt-quatre livres de monnaie de la ville de Poitiers, qui sont bien les nôtres. de ladite pièce pour la purification de la Bienheureuse Marie, et 140 livres ailleurs. livres à la Pâque, et x. une livre pour l'aumône du roi Richard à ceux à qui l'aumône doit être payée.

Reddent autem idem G. et heredes sui senescallo Pictavie, pro singulis L. libris quas nobis vel heredibus nostris ipse vel heredes sui reddent de suo proprio, unam marcam argenti ad pondus turonense.

Et ils donneront le même G. et ses héritiers à l'intendant de Poitou, pour chacun des livres de Lucius, que lui ou ses héritiers nous donneront ou à nos héritiers, un marc d'argent au poids d'un tonne.

 Idem vero G. et heredes sui nobis et heredibus nostris exinde facient taie servicium quale feodum débet.

Et le même G. et ses héritiers à nous et nos héritiers rendront dorénavant tel service que les honoraires qu'il doit.

 De communia Niorcii sic erit quod nos gentes tocius communie Niorcii poterimus ducere, vel senescallus noster de mandato nostro, in exercitum et equitacionem, per submonicionem G. Coci, quando nos, vel senescallus naster ex parte nostra, eandem communiam summonuerimus; eteam ducere poterimus ubicumque voluerimus.

Des communes de Niorcius, ce sera pour que nous puissions conduire les peuples de toute la communauté niorcienne, ou notre intendant, de notre mandat, à notre armée et à notre cavalerie, par la sommation de G. Coci, lorsque nous, ou notre intendant, de notre côté, convoquera le même commun ; nous pourrons mener où nous voudrons.

 Preterea nos et heredes nostri habemus demandam nostram in tota communia Niorcii et G. Cocus demandam illam levabit per manum senescalli Pictavie ad opus nostrum. Sciendum insuper quod sepedictus G. et heredes sui totam fortericiam Niorcii, quam nos eidem commisimus custodiendam, nobis et heredibus nostris, vel certo mandato nostro qui litteras nostras patentes super hoc attulerit et cui credi debeat, tenentur reddere ad magnam vim et ad parvam, quoscienscumque eandem fortericiam requisierimus et heredes nostri.

De plus, nous et nos héritiers avons notre demande dans toute la communauté de Niorcio et G. Coci, il fera monter cette demande par la main de l'intendant du Poitou pour nos travaux. Il faut aussi savoir que G. et ses héritiers, le reclus Niorcius, que nous avons confié pour en prendre soin, sont liés à nous et à nos héritiers ; nous chercherons la même fortericia et nos héritiers.

 

Actum ante Chinonem, anno gratie M° CC -quarto, mense septembri.

1203 Aliénor d’Aquitaine la concession des priviléges de Franche-commune de Niort <==

 

 

Après un siège de neuf mois les forteresses de Loches et Chinon tombent le 23 juin 1205

Après Pasques 1205 il revient sur le théâtre de  la guerre, s'empare de Lochesdont il obtient la remise à la faveur d'une paix trompeuse.

 

Mais voyant que les guerriers de grand renom qui défendaient le château de Chinon contre Guillaume des Roches, ne pouvaient être amenés à se rendre, ni par les armes, ni par des propositions de paix, ni à prix d'argent, ni par promesses, il revient dans cette ville, y réunit toute son armée, disséminée sur divers points, fait préparer des machines de toutes sortes, dont quelques-unes étaient d'invention toute nouvelle, et il commence l'attaque de la citadelle de Chinon.

Les assiégés reconnaissent qu'ils ne peuvent résister longtemps : aussi livrent- ils aux flammes leurs provisions en vivres et en armes ainsi que leurs chevaux, renversent les murs sur leurs ennemis et font une sortie dans laquelle ils combattent héroïquement, jusqu'à la mort.

 

Puis que Ii yvers fu trespassez et la sollempnité de Pasques (4) venue, en l'an de l'Incarnation MCCIIII (5), li rois semonst les princes et les plus granz maistres de tot le pooir de France (6), et assembla maint millier de serjant à pié et d'aubalestiers à cheval et grant nombre de chevaliers.

 

Devant les envoi a pour conduire et pour garder la garnison et les viandes de l'ost.

Après, mut li rois, il et ses oz a grant apareillement de perrieres et de mangoniaus (7) et de totes manieres de tormenz.

Devant le chastel de Loches vint et fist ses engins drecier, puis fist le chastel asalir par grant vertu et le prist à la parfin,

Si furent prises VIxx  persones, que chevaliers que serjanz qui laienz estoient en garnison.

Et quant il ot le chastel bien garni, il le dona Droue de Mello (8) qui en entra en son homage; puis se parti li oz d'ileuc et s'en ala droit au chastel de Chinon.

Entor fist son ost logier et ses engins drecier; lors commença li asauz et li paleteiz forz et aspres.

En poi de tens après fu pris et grant plenté de chevaliers, d'aubalestiers et d'autres serjanz à pié, preuz et hardiz et bons defendeors; à Compigne furent envoie en prison (9).

 En France retorna li rois entor la feste saint Jehan Baptistre (10), après ce que il ot ces il chastiaus pris et bien garniz.

 

Philippe-Auguste entreprend, alors, un réaménagement des défenses et y concentre de nombreuses machines de guerre.

 

La prise de ces deux places fortes délivrait l'Anjou et la Touraine, mais le Roi Jean restait toujours maître de La Rochelle.

 

 

8 juillet 1205 Philippe Auguste reçoit  des reliques de l’empereur de Constantinople

Coment li rois entra en Poitou et en Anjou à force d'armes, et coment il aporta en l'eglise Saint Denis les precieuses reliques.

 

 En l'an de l'Incarnation M CC et V, dona Ii rois Phelippes à l'eglise de Saint Denis en France (11), en aliance d'amor et de charité, precieuses reliques que li empereres Baudoins avoit prises par grant reverence en Costantinoble, en la chapele des empereors qui est apelée Bouche de lyon (12).

C'est asavoir : du fust de la vraie croiz un pié de lonc, et de gros tant come uns hons puet clorre en son poing quant il a le pouce joint au premier doi ; des cheveus Nostre Seigneur que il ot en s'enfance ; une des espines de la sainte corone ; une des costes et une des denz saint Phelippe l'apostre; des drapiaus en quoi Nostre Sires fu envelopez en la crèche, quant il fu nez; du roige vestement que il ot afublé le jor de sa digne passion. La croiz fu mise en un vaissel d'or, noble et riche, aorné de riches pierres precieuses, fait en croiz selonc la forme et la quantité du saintuaire, et les autres reliques furent mises en un riche vaissel d'or (13).

 Toz ces saintuères bailla li rois Phelippes à l'abbé Henri (14), à Paris, de ses propres mains en vin yde de jugnet (15), et li abbés, qui à grant joie et à grant liéce de cuer les reçut, les aporta jusques au Lendit en chantant et en glorifiant Nostre Seigneur (16).

A l'encontre vint li covenz nuz piez, par grant devotion, revestuz de chapes de soie, et la procession du clergié et du pople. Si portèrent les precieuses reliques à grant reverence en l'eglise là où eles sont gardées dignement et aourées, à la gloire et à la loenge de Celui qui vit et regne, de cui li regnes est permanahles sanz fin.

Incidence. —

 En cele année (18) fu éclipsé de soleil particulers en la Vme heure du jor (17), devant la premiere kalende de marz (18).

Ou mois qui après vint, morut la roine Ade (20), la mere au roi Phelippe, en la cité de Paris.

Portez fu Ii cors de lui en l'abaïe de Pontegni (21) en Borgoigne et ensepouturée delez le conte Tyebaut de Blois et de Troies (22) son pere, qui cele abaïe avoit fondée.

En cele année, ou mois de jugnet, fut malades une pieces du tens mesires Looys, li fiuz le roi Phelippe, en la cité d'Orliens, mais il recovra santé par la misericorde Nostre Seigneur. (23)

 

Le roi Jean sans Terre débarqua le 9 juillet 1206 à la Rochelle (24) avec des forces importantes le vicomte de Thouars, Savari de Mauléon.

Li rois Phelippes oi dire que Ii rois Jehans d'Angleterre estoit arivez à La Rochele en Poitou a grant ost, ses oz assembla tantost.

En ce que il trespassoit pour aler droit au chastel de Chinon, il garni la cité de Poitiers, Loudun et Mirabel (25) et toz les autres chastiaus de cele marche.

Quant il ot partot mis soufisant garnison degenz et de viandes, il s'en retorna en France (26).

Tantost après, li rois Jehans qui sot que il s'en fu partiz du pais prist et destruist la cité d'Angiers. En ce point, brisa li vieuzcuens (27) de Thouarz la feuté que il avoit faite au roi Phelippe et s'all au roi Jehan.

 

 

Trèves de Thouars

 Quant li rois Phelippes oï ces noveles, il retorna hastivement a grant ost en la contée de Poitiers et ordena ses batailles pour combatre au roi Jehan qui estoit ou chastel de Thouarz.

Toute la terre le visconte gasta et destruist.

 A la parfin, donerent Ii dui roi trives dès la feste de Toz Sains en II anz (28), atant s'en retorna chascuns en sa contrée.

 — En cele année, lui si granz cretine (29) et si granz habundance d'iaues ou mois de décembre, que nus hons de ce tens n'avoit ainques veues ne oï parler de si granz, de quoi il avint que l'abundance et la redor de ces cretines rompirent m des arches de petit pont de Paris et craventerent plusors mesons et firent moult de domages en pluseurs lieus. Et pour ceste raison, li covenz de Saint Denis, li clergiez et li pople firent procession en jeunes et en oresons, et firent beneïçon seur les iaues du saint clou et de la sainte corone, du braz saint Syméon et du fust de la vraie croiz. Tantost après la beneïçon, les iaues se commencierent à retraire et à revenir à leur point.

Après 1205, Philippe Auguste s’est empressé d’entreprendre un réaménagement drastique de la forteresse pour lui donner une forte capacité défensive. Le donjon est devenu le symbole du nouveau pouvoir.

 Peut- être entre 1223 et 1240, l’enceinte du fort du Coudray a été renforcée par la tour de Boisy, une des premières constructions royales Capétiennes à présenter des archères à niche.

De 1205 à 1370, la forteresse, sous la domination immédiate des monarques français, sert de base d’opérations aux armées royales.

Société française d'archéologie

 

 

 

1204 Aout Poitiers Philippe Auguste permet à ses bourgeois de Niort de jouir de leur commune suivant les coutumes de la commune de Rouen insérées dans son registre.<==

==> Octobre 1206, Trêve de Thouars entre le roi de France Philippe-Auguste et Jean sans Terre assistés des seigneurs du Poitou

==> La fouille du fort Saint-Georges à Chinon (visite Virtuelle et historique)

 

 


 

(1). Philippe-Auguste profita du différend qui s'était élevé entre le Poitou et la Guyenne pour faire la conquête du Poitou et de la Touraine (R. de Coggeshale, Chronicon anglicanum, p. 146. Cf. Gaston Dubois, Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, dans Bibl. de l'Ecole des chartes, t. XXXIV, p. 540-541).

(2). Le royal ms. 16 G VI, fol. 364, du Brit. Mus. corrige ainsi cette dernière phrase : « Loches et Chinon il asseiga et y mist gens devant en siege qui y furent jusques atant qu'il retornast de France où il se tint tout l'iver durant. »

(2a). La citadelle de Chinon (fort Saint- Georges) dont le nom est écrit tantôt Russet ou Drusseth (Chron. Turonense dans D. Brial, XVIII, 297 B. — Chron. S. Albini Andegavensis dans les Chroniques des églises d'Anjou publiées par Marchegay et Mabille, p. 53 et 54), tantôt Roufet ou Rousel, devait s'appeler en réalité Château-Roussel (Hist. des ducs de Norm., p. 103).

(a) Malgré la note qu'il avait mise au bas de la p. 195, M. Delisle n'a pas publié cet acte dans l'appendice à son Catalogue. C'est grâce aux collations que notre confrère A. Tuetey a faites à Rome en 1876, et qu'il nous a obligeamment communiquées, que nous pouvons publier le meilleur texte de ce document.

on retrouve Guillaume Le Queux à Niort en 1224 == > Juillet- Aout 1224 - Prise de Saint-Maixent, Niort, Saint Jean-d’Angely et La Rochelle (Louis VIII – Savary de Mauléon)

Les descendants de Guillaume Le Queux s'établirent à La Rochelle et y remplirent, au XVe et au XVIe siècle, les premières charges municipales.

Adam Le Queux, conseiller d'État, fut employé, par Charles VII, à diverses négociations en Espagne et en Écosse. Olivier Le Queux fut,  au siècle suivant, appelé, à plusieurs reprises, à la tête de la commune de La Rochelle.

Du fils de celui-ci sont sortis les seigneurs de Saint-Hilaire, en Soubise, qui se signalèrent comme partisans de Henri de Rohan, leur suzerain, pendant les guerres religieuses du commencement du xvne siècle.

 C'est à partir de ce siècle que le nom patronymique de cette famille, qui était anciennement Le Queux, devint de Queux, avec l'addition du nom de leur terre de Saint-Hilaire.

 Les de Queux de Saint-Hilaire fournirent à la marine royale plusieurs officiers distingués. L'un d'eux, Jacques de Queux, s'allia à la nièce du célèbre Abraham Duquesne.

Notice sur le marquis de Queux de Saint-Hilaire, suivie des discours prononcés à ses obsèques et d'autres hommages rendus à sa mémoire / D. Bikélas

(3) Chinon, assiégé depuis l'année précédente par Guillaume des Roches, tomba aux mains des Français le 23 juin 1205 suivant R. de Coggeshall, le 24 suivant le Chron. Turonense.

Hubert du Bourg, qui défendait la ville, fut grièvement blessé avant d'être fait prisonnier. (R. de Coggeshall, 154. Chron. Turonense dans D. Brial, XVIII, 297 B.)

Hubert de Burgh, 1er comte de Kent (ch. 1170 - avant le 5 mai 1243) était justicier d'Angleterre et d'Irlande et l'un des hommes les plus influents d'Angleterre pendant les règnes du roi Jean (1199-1216) et de son fils et successeur du roi Henri III (1216-1272).

Hubert de Burgh, en 1203 obtient la garde du château de Chinon.

La Magna Carta le mentionne comme l'un de ceux qui conseillent au roi de signer la charte, et il est l'un des 25 garants de son exécution.

Rigord, Chron. §§ 143, H4. Guillaume !e Breton, Chron. §§ 133, 134; Philippidos, VIII, 380 et suiv. Matth. Paris, Historia Anglorum, t. I!, p. 103 Chronica Majora, t. II, p. 490. Raoul de Coggeshall, Rec. des Hist. de France, t. XVIII, p. 102 B. C'est sans doute à Chinon que fut fait prisonnier Robert de Turnham, et il est probable qu'il défendait cette place avec Hubert du Bourg. Loches était défendu par Girard d'Athies qui fut fait aussi prisonnier.

Après la conquête, la garde de Chinon fut donnée à Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. [Hist. des ducs de Norm., 103.)

(4). Rigord, Gesta Philippi Augusti, § 144.

(5). Il faut lire 1205 au lieu de 1204, comme le répète Primat d'après Rigord.

(6). On a dans le latin : « Rex vocavit milites, duces et magistratus virtulis Francorum. »

(7)    Comme l'indique suffisamment son nom, la perrière était destinée à lancer des pierres. Il en était de même du mangonneau et de la plupart des autres machines, qui lançaient aussi des traits et bien d'autres choses, par exemple des corps humains morts ou vifs, en totalité ou en partie. Le fait se reproduisit plus d'une fois pendant les croisades

Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet.

(8). Philippe-Auguste, par un acte daté de Beaulieu entre le 10 et le 30 avril 1205, à la demande de Gui de Dampierre et de Dreu de Mello, son connétable, donne à Dreu de Mello, fils dudit connétable, les châteaux et châtellenies de Loches et de Châtillon-sur-Indre (Rec. des Rist. des Gaules et de la France, t. XVII, p. 59, note a. Cf. Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 929).

(9). Le royal ms. 16 G VI, fol. 364, ajoute en note: « Puis fist le roy les tours et les murs du chastel qui de ses engins avoient esté craventez, réédifier plus fort que devant D, traduisant ainsi la phrase suivante de Rigord : « Predictum vero castrum fortius reedificari fecit. »

(10). On peut cependant constater que Philippe-Auguste était encore à Chinon au mois de juillet 1205 (Delisle, op. cit., n° 946 a).

(11). Bigord, Gesta Philippi Augusti, § 145.

 

(12). C'est la chapelle de Bucoléon à Constantinople.

(13). Voir l'indication des reliques offertes par Philippe-Auguste à l'abbaye de Saint-Denis et la description des reliquaires qui les contenaient, dans D. Félibien, Hist. de l'abbaye de Saint-Denys en France, p. 536-537.

(14). Henri Troon, qui fut abbé de Saint-Denis depuis l'année 1204 jusqu'à sa mort survenue le 22 octobre 1221 (D. Félibien, op. cit., p. 215-221).

(15). On a dans Rigord : « vii idus junii ».

(16). « Lequel, par singulière devocion, fondoit tout son cuer en larmes » (royal ms. 16 G VI, fol. 364 vo, en note).

(17). Rigord, Gesta Philippi Augusti, § 146.

(18). 1206. Latin : « Anno Domini M CC VI. »

(19). En 1206 l'éclipsé de soleil eut lieu le 11 mars. Ce fut en 1207 qu'elle se produisit le 28 février.

(20). Adèle, Alix ou Alice de Champagne, née vers 1140 et morte le 4 juin 1206 à Paris, est reine des Francs par son mariage avec Louis VII de France et mère de Philippe-Auguste. Elle est fille du comte de Champagne et de Blois Thibaut IV et de Mathilde de Carinthie.  (A. Cartellieri, Philipp II August, t. IV, 2e partie, p. 252).

(21). Pontigny, Yonne, arr. d'Auxerre, cant. de Lignv-le-Châtel.

(22). Thibaut II, comte de Blois et de Champagne, mourut au commencement de janvier 1152, probablement le 10, à Lagny, et fut enterré dans l'église abbatiale de cette ville (D'Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, t. II, p. 398-399).

(23). Rigord, Gesta Philippi Augusti, § 147.

(24) Rigord, Chron. § 147. Guill. le Breton., Chron. §§ 138, 139.

25. Mirabel, auj. Mirebeau, Vienne, arr. de Poitiers, ch.-l. de cant.

26. « Et vint en la cité de Paris » (royal ms. 16 G VI, fol. 364 v°, en note), ce qui est conforme au latin : « Parisius rediit ».

27. Latin : « vicecomes », Aimeri VII, vicomte de Thouars.

28. La trêve devait commencer non à la Toussaint, mais au 13 octobre 1206 : « a die veneris proxima ante festum sancti Lucae evangelistae nuper praeteritum, duraturae usque ad duos annos proximos sequentes » (voir le texte de la convention conclue à Thouars le 26 octobre dans : Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XVII, p. 60).

29. Cretine, inondation.

 

 

 

 

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