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PHystorique- Les Portes du Temps
29 juin 2022

Mars 1487 Charles VIII confisque tous les domaines du comte de Dunois et fit démanteler les fortifications de Parthenay

Mars 1487 Charles VIII confisque tous les domaines du comte de Dunois et fit démanteler les fortifications de Parthenay par le maréchal de Gié

François Ier d'Orléans, de la maison capétienne Orléans-Longueville, (1447–1491), est pair de France, comte de Dunois, de Longueville, et de Tancarville, baron de Varenguebec, vicomte de Melun, seigneur de Parthenay, de Beaugency, de Château-Renault, gouverneur du Dauphiné et de Normandie, connétable et chambellan de Normandie.

Fils aîné du célèbre Jean de Dunois (Jean bâtard d'Orléans) et de Marie d'Harcourt (branche des seigneurs de Montgomery, Abbeville, Melun, Tancarville, Parthenay, Châtelaillon), il fut aussi le père du premier duc de Longueville, et tige de la maison d'Orléans-Longueville. Chambellan de France, il fut également chargé des offices de chambellan de Normandie (attaché au titre de comte de Tancarville) et de Connétable de Normandie (attaché au titre de baron de Varenguebec).

Louis XI avait négocié le mariage de François d'Orléans avec Agnès de Savoie, sa belle-sœur, au commencement de l'année 1466.

Cette union procura au nouveau seigneur de Parthenay une brillante position à la cour de France. Lui et ses descendants y furent toujours considérés comme des princes du sang.

Le roi, en considération de la parenté qui les unissait, lui fit remise, par lettres du 30 novembre 1468, de tous les droits de rachat de ses baronnies de Gâtine, auxquels la mort de Dunois, son père, avait donné ouverture au profit de la couronne.

C'était un vrai cadeau de joyeux avènement (1).

François d'Orléans fit exécuter au château de Parthenay, durant l'année 1474, diverses réparations d'une certaine importance, qui indiquaient l'intention d'y aller résider.

L'enduit de la galerie touchant d'un côté au portail et de l'autre à la chambre de Bourgogne fut refait. Le tillis de la dite chambre ainsi appelée parce qu'elle fut habitée par Marguerite de Bourgogne, première femme de Richemont, fut réparé, ainsi que celui de la galerie. On construisit des galeries neuves. On refit certains pertuis en la grande salle. On pratiqua une fenêtre en pierre de taille au-dessous de la vis de bois, vers le puits. On recépa deux piliers devant la chapelle. On releva une portion de muraille écroulée près de la porte du château. Les couvertures de la chambre de Bourgogne, de la chambre sur la chapelle, de la salle, des galeries neuves, de la chambre de la duchesse, de la chambre de la poterne et de la cuisine, furent refaites à neuf. On posa neuf fenêtres neuves dont deux dans la chambre de Bourgogne et deux lucarnes en bois dans la salle.

 Le seigneur de Parthenay renouvela en même temps une partie du mobilier de son château.

Des menuisiers de la ville furent chargés de faire une douzaine d'escabelles neuves, payées 37 sols 6 deniers, cinq chaliz, deux dressoirs avec les marches, et de réparer un vieux dressoir, un grand coffre avec sa ferrure pour mettre la vaisselle d'argent, un banc à deux fenêtres, une table avec ses tréteaux, une celle à quatre pieds, etc (2).

Un homme célèbre, alors tout-puissant, Philippe de Comines, seigneur d'Argenton, devint possesseur, en 1473, des seigneuries de Lergondeau ou L'Hérigondeau, le Beugnon, Pressigny et Gourgé, qui relevaient de la baronnie de Parthenay, par suite de la mort de Jean de Chambes, sire de Monsoreau, héritier lui-même de la famille d'Argenton.

Le comte de Dunois n'exigea pas de lui le payement du rachat auquel il avait droit, comme seigneur dominant (3).

Comines possédait également, en vertu du même titre, la châtellenie des Mottes-Coppox ou Couppoux, paroisse de la Chapelle Saint-Laurent, canton de Moncoutant qui ne relevait point de Parthenay.

La vieille enceinte du château des Mottes-Coppox, avec sa porte qui remonte à la fin du XIIe ou au commencement du XIIIe siècle, existe encore.

 

En 1475, on découvrit, non loin de là, dans le bois de la Mothe-Brisson, cent vingt-trois pièces d'argent, qui pourraient bien être romaines et se rattacher à l'existence du camp voisin des Chastelliers (4).

Au mois d'avril 1475, le roi nomma François d'Orléans son lieutenant général en Poitou, Touraine, Maine et Anjou (5).

François Ier d'Orléans, de la maison capétienne Orléans-Longueville, (1447–1491),

1477 Traite de Paix et Alliance perpétuelle entre LOUIS XI, Roi de France, et la Seigneurie de VENISE, du neuvième janvier 1477, auquel est aussi comprise la Seigneurie et Communauté de FLORENCE.

Frederic Léonard. Tom. I. pag. 210.

 

Louis, par la grâce de Dieu Roi de France : à tous ceux qui ces présentes, etc.

Premièrement. Que bonne Paix , vraie, et loiale amitié et bienveillance est dés à prêtent Traitée, faite , conclue, appointée, et sera dorenavant perpétuellement entretenuë et gardée entre Nous, & nos successeurs Rois de France , nôtre Roiaume, & tous nos Païs, Terres, Seigneuries, & sujets, érans & qui seront en nôtre obeïssance : & les Duc & Seigneurie de VENISE, & toutes leurs Terres, Païs, Seigneuries & sujets, en quelques lieux ou regions que lesdites Terres & Seigneuries soient, tant de nôtre part que de la leur.

Item. Que Nous, nosdits Pa'is, Terres. Seigneuries , & sujets d'une part ; lesdits de Venise, & leurs Païs, Terres, Seigneuries, & sujets d'autre, seront & demeureront dorénavant perpetuellement les uns avec les autres, comme bons amis & bienveillans, en mettant au neant , & quitant toutes prises, courtes, & autres choses, qui par violence & forme d'hostilité auraient été faites, soit par Terre, par Mer, ou autrement , par les Sujets des uns sur les autres, & les tenant & reputant comme non avenuës, sans que jamais à cause d'icelles, soit ne puisse estre faite quelque question , pétition , ni demande d'une part ni d'autre, de tout le tems passé jusques aujourd'hui.

 En quoi toutefois nous n'entendont aucunement comprendre les choses, qui à cause de Marchandise, dé prests & dépofis, ou autrement, feraient dues par contrats ou promesses faites de franc & libéral consentement, & sans violence precedente ; desquelles choses l'on pourra faire question par Justice, selon la nature & qualité des matieres.

Item. Que dorénavant tous nosdits sujets, tant de nôtredit Roiaume, que de quelconque autre Païs, Terres, & Seigneuries qu'ils soient à eux obeïssans, avec toutes les nefs, gallées, & autres navires armez & desarmez, danrées, Marchandises, & biens quelconques , tant de nôtre part que de la leur, pourront aller, venir, marchander, & naviger seurement par Terre & par Mer, foit en Ponant, en Levant, ou ailleurs, en quelque Païs, Terre, Région, ou Nation que ce foit, sans que par Nous, nos sujets & obeïssans, ausdits de Venise, ni à leurs sujets, ni par lesdits de Venise, ou leurs sujets & obeïssans, aux nôtres, soit fait guerre, hostilité , empêchement ou détourbier, ni porté aucun detriment, prejudice ou dommage.

Item. Lesdits Duc & Seigneurie de Venise ne donneront dorenavant quelque secours , faveur , support, ni aide contre nous, à aucuns de nos ennemis , adversaires, rebelles, & désobeïssans, quels qu'ils soient, ni à quelque Roi, Prince, Princesse, Seigneur, Seigneurie, Païs, ou Nation que ce foit, en quelconque querelle, ni pour quelque cause que ce soit ou puisse estre, sans personne, Païs, ou Nation quelconque excepter , tant par Mer que par Terre , & tant à ceux qui nous feroient guerre, comme à ceux ausquels nous la ferions, à quelque cause ou occasion que ce fut; reservé toutefois & demeurant sans préjudice l'Alliance que à present lesdits de Venise ont avec le Duc de Milan , & la Seigneurie de FLORENCE, à la conservation & désense de leur Etat feulement.

 Et pareillement Nous de nôtre part, ne donnerons quelque secours , faveur , support & aide contre lesdits de Venise, a aucuns de leurs ennemis, rebelles & desobeïssans, pour quelque occasion que ce soit.

Item. Et en ce present Traite nous avons aussi de nôtre part expressément reservé & reservons toutes les amitiez , confédérations, & alliances nous avons avec la Seigneurie & Communauté de Florence, ausquelles nous ne voulons &. n'entendons en quelque maniere prejudicier ni déroger; mais voulons & entendons icelles entretenir & garder , nonobstant ce present Traité, & sans que par icelui y foit en quelque manière, ni en quelque partie déroge.

Aprés lesquelles choses ainsi Traitées, conclues. appointées, & à nous bien au long dites & raportées, le Sieur Dominique Gradenigo, pour & au nom desdits de Venise, nous a requis & lait requerir, qu'il nous plût les avoir agreables, & sur ce ocroier nos lettres en forme dûë , offrant par vertu du pouvoir à lui donné en bailler ses lettres, & en outre dedans le quinzième jour du mois de Mai prochainement venant, nous rendre ou envoier lettres patentes desdits Duc & Seigneurie de Venise , en forme due & autentique , confirmatoires desdites choses, promettant &foi obligeant icelles tenir, garder, & accomplir.

Savoir faisons que pour consideration du grand désir & assedion , que lesdits Duc & Seigneurie de Venise démontrent avoir à la pacification des différences qui font entre eux & nous, & d'avoir nôtre amour & bienveillance , reduisant à memoire les anciennes amitiez qu'ils ont eû avec nostres-chretiens progeniteurs, desirant de nôtre part les avoir pour nos bons, vrais, & speciaux amis.

 Nous sur ce bien & duëment acertenez & avertis, icelles Paix, amitié, & bienveillance entre Nous & nos successeurs Rois de France, nos Roiaumes, Païs, Terres, Seigneuries, & sujets; & lesdits Duc & Seigneurie de Venise, leurs Païs, Terres, Seigneuries, & sujets, & toutes les autres choses Traitées, conclues, & apointées avec ledit Dominique Gradenigo, ainsi, & par la forme & maniere qu'elles font ci-dessus exprimées & déclarées, avons pour Nous, & nos successeurs Rois de France, ratifié, confirmé, & approuvé, & par la teneur de ces presèntes ratifions, confirmons, & approuvons, promettant en bonne foi & parole de Roi, icelles tenir, garder, & observer de point en point, tout ainsi , & par la forme que ci-dessus est contenu , sans jamais faire ni venir à l'encontre , pourvu toutefois que lesdits Duc & Seigneurie de Venise, & leurs successeurs, les garderont, observeront, & entretiendront entièrement de leur part.

Et pource que de cesdites presentes l'on pourra avoir afaire en plusieurs & divers lieux, nous voulons qu'au vidimus d'icelles fait sous scel roial, foi soit ajoutée comme à ce prêsent original.

En témoin de ce nous avons fait mettre nôtre scel à cesdites presentes.

 Donné au Plessis du Parc-les-Tours, le neuvieme jour de Janvier, l'an de grace mille quatre-cens soixante-dix-sept, & de nôtre Regne le dix-septieme.

Signées sur le repli : par le Roi en son Conseil, auquel Monseigneur le Cardinal de Foix, vous les Archevêques de Vienne & de Sens, les Evêques d'Alby, d'Agen, d'Agde, le Comte de Dunois, le Protonotaire de Cluny , les Sires de Bressuyre, & de Saint-Pierre, Grand - Senechal de Normandie ; d'Argenton , Senechal de Poitou; Maistre Adam Fumée, Maistre des Requestes ordinaire de  l’Hôtel, Raoul Pichon , Jean Pellieu , Conseiller en Parlement ; Aubert le Viste, Correcteur en Chancellerie , & plusieurs autres étoient.

D'Isoine scellé sur double queue du grand Icel de cire jaune.

 

 

==> Décembre 1477- Lettres Patentes donnant au Maréchal de Gié la Ville et la Terre de Fontenay le Comte - Pavillon d’Octroi

Comme il concevait toujours des craintes du côté de la Bretagne, il lui manda, le 7 janvier 1481, de se transporter dans sa ville de Parthenay pour en faire réparer les fortifications (6).  

Le 4 novembre 1481, François d'Orléans recevait dans le château de cette ville l'hommage de Jean de la Chapellerie, écuyer, seigneur de Rouilly et de la Thibaudière (7).

Le 28 janvier 1482, se trouvant encore à Parthenay, il décida que les sergents de toutes ses baronnies de Gâtine toucheraient dorénavant le quart des amendes jusqu'à 60 sols, au lieu du cinquième (8).

On se rappelle les lettres royales de 1441, qui avaient rétabli le siège de Saint-Maixent en lui attribuant comme précédemment le ressort du bailliage de Gâtine.

Depuis cette époque, ce ressort si disputé avait été distrait de Saint-Maixent et attribué à Niort.

 

Louis XI, par ses lettres du 8 juillet 1482, le rendit au siège de Saint-Maixent.

Mais, cédant aux instances des habitants de Niort, il déclara bientôt, le 7 février 1483, que le bailliage de Gâtine ressortirait de nouveau du siège de Niort.  Cet état de choses maintenu en 1505, fut encore changé sous François Ier, et le ressort de Parthenay fut définitivement attribué au siège de Poitiers (9).

 

Parthenay Porte fortifiée Saint Jacques

22 février 1483 Lettres patentes données à la requête et en faveur du comte de Dunois, déclarant que désormais ses terres et seigneuries de Parthenay, de Vouvant de Mervent, la Gatine et leurs habitants ressortiront par devant le sénéchal de Poitou ou son lieutenant, à son siège de Poitiers.

  • B AN JJ. 210, n° 44, fol. 26
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 41, p. 572-578

D'après a.

 

Loys, etc. A tous ceulx que ces presentes lettres verront, salut. La supplicacion de nostre amé et feal cousin, le conte de Dunois (10), avons receue, contenant que, jaçoit ce qu’il tiengne et ait acoustumé de tenir, et ses predecesseurs, les baronnies, terres et seigneuries de Partenay, Vouvant Merevant et autres, leurs appartenances et deppendences de nostre conté de Poictou et tour de Maubergion, assise en nostre ville de Poictiers, et par ce en feussent et soient lui et ses hommes, subgectz directement en juridicion et ressorts et que d’ancienneté il eust acoustumé de y ressortir, et que aussi en nostre ville de Poictiers y eust une cours et siège ordinaire seullement et non ailleurs, auquel lieu lui et ses subgectz avoient et eussent acoustumé obéir ès causes dont par previlleiges estoit donné et commis la congnoissance de lui et desdiz subgectz et autres vassaulx et subgectz dudit païs ; que, ce neantmoins par aucun temps, durant le vivant de nostre très cher et très amé oncle le duc de Berry (11), qui tenoit nostre ville de Saint Maixent, il avoit fait ressortir, en droit d’assise seullement, lui et ses subgectz desdictes terres audit Saint Maixent.

 

 Et depuis, après qu’il fut decedé et que les terres de Saint Maixent, Melle, Civray et Chisé furent baillées en appanage à nostre très cher et très amé oncle le feu conte du Maine (12), nostre seigneur et père avoit remis ledit ressort d’assises desdictes terres en la ville de Nyort, en laquelle ilz ont obey ; et depuis nostre avenement avons créé ung sieige ordinaire au sieige de Nyort, au moien duquel ilz ont fait obeir nostredit cousin et sesdiz subgetz non seullement ondit ressort d’assise mais en juridicion ordinaire, telz qu’ilz avoient acoustumé obeir à nostre sieige de Poictiers ; et soit nostre très cher et très amé cousin le roy de Secille, filz de nostredit oncle (13), puis peu de temps ença allé de vie à trespas, au moien duquel et pour ce que lesdictes terres nous sont retournées de plain droit, à la requeste desdiz habitants de Saint Maixent, qui nous ont fait remonstrer lesdictes terres avoir ressorti en droit d’assise audit Saint Maixent paravant que audit Nyort, et lesdictes choses estre retournées en leur nature, eussions ordonné sieige audit Saint Meixant, comme il estoit paravant, et que lesdictes terres de Partenay, Vouvant et Merevant et ressort de Gastine y ressortiroient tout ainsi qu’elles avoient acoustumé ressortir du temps de nostre dit feu oncle duc de Berry, et mandé à nostre seneschal de Poictou ou son lieutenant expedier lesdictes assises tout ainsi qu’on avoit acoustumé faire ondit temps ; lesquelz habitans aient presenté leurs lettres à nostredit seneschal, lequel, sans oyr ne appeller ledit exposant nostre cousin, leur a donné ses lettres executoires, au moien desquelles lettres et executoire Jehan Gastineau, soy disant nostre sergent, s’est transporté en ladicte ville de Partenay et signiffié ladicte assignacion desdictes assises à certain jour audit Saint Maixent, et que le ressort desdictes terres y estoit assigné, duquel octroy desdictes lettres executoires et signifficacions faictes par ledit Gastineau, nostredit cousin exposant ou procureur pour lui ait appellé à nous et à nostredicte court de Parlement (14), et son appel bien et deuement relevé et fait faire les adjournemens [et] inthimacions en tel cas appartenans ; aussi se soient opposez les maire, bourgeois et eschevins de nostredicte ville de Nyort, pour et afin que lesdictes terres de nostredit cousin et ressort d’icelle ne feussent mises en nostre dicte ville de Saint Maixent ; sur laquelle opposicion est et a esté tant procedé par devant nostredit seneschal ou son lieutenant que les parties aient esté appointées à escripre à fin de memoire et à en fournir à certain jour, et que ce pendant l’obéissance et ressort desdictes terres surcerroit, dont n’a esté appellé ne reclamé.

 Et depuis, lesdiz maire et eschevins dudit Nyort se soient tirez par devers nous et aient de nous obtenu autres lettres, par lesquelles aians ordonné et mandé audit seneschal de Poictou ou son lieutenant ondit sieige de Nyort et autres noz juges ressortir lesdictes terres dessusdictes audit Nyort, tout ainsi qu’ilz eussent fait ou peu faire paravant les lettres par nous données à ceulx dudit Saint Maixent ; au moien de quoy sont et se meuvent entre ceulx dudit Saint Maixent et de Nyort plusieurs procès et differans.

Et combien que, comme dit est, nostredit cousin ait bonne cause et matière d’appel, neantmoins il doubte que s’il le poursuivoit en nostredicte court, au moien de la grant multitude des causes qui y sont, le ressort et juridicion de sesdictes terres pourroit longuement estre retardé et empesché, et aussi au moien des questions et procès qui sont ja meuz et introduiz pour occasion de ce entre lesdictz habitans dudit Nyort et de Saint Maixent, qui seroit en grant detriment de lui, sa juridicion et de ses subgectz, et retardement de leursdiz procès et en grant fatigacion d’eulx d’estre tenuz obeir en nostre court ordinaire audit lieu de Nyort, et en ressort et droit d’assise audit [Saint] Maixent qui sont devers lieux et diverses jurisdicions, et dont souventesfoiz pour occasion de mesme matière se pourroient asseoir divers procès et ensuir diverses sentences, au grant interest et dommaige de nostredit cousin et de sesdiz subgectz, consideré mesmement la pocité du conseil, qui est en chacune desdictes villes, par quoy voulentiers obeiroit en juridicion ordinaire et aussi ressortiroit en nostredicte court et siège de Poictiers, tant pour le bon et notable conseil qui y afflue, que aussi que noz officiers y sont manans, demourans et residens, que lesdictes terres sont tenues de nous à cause de nostredicte tour de Maubergeon assise en nostredicte ville de Poictiers, par quoy la matière y est subgecte et disposée naturellement et directement selon la nature des fiefz, si nostre plaisir estoit sondit appel mettre au neant et ce dont a esté appellé sans amende, et ordonner sesdictes terres ressortir tant en ordinaire que droit d’assise à nostredit siège de Poictiers, ainsi que d’ancienneté et selon la nature du fief elles avoient acoustumé et sont tenues ressortir, requerant nostre provision surce.

Pour quoy nous, ces choses considerées, voulans remettre les choses à quoy naturellement elles sont disposées et selon que raisonnablement elles sont tenues et doivent ressortir, et autres consideracions à ce nous mouvans, ladicte appellacion dessusdicte ainsi faicte par nostredit cousin, ensemblement ce dont a esté appellé avons mis et mettons du tout au neant, de grace especial, sans amende ; et neant[moins], par cesdictes presentes, avons, de nostre certaine science, grace especial, plaine puissance et auctorité royal, et par l’advis et deliberacion de plusieurs de nostre sang et autres gens de nostre grant conseil, ordonné et declairé, ordonnons et declairons, par ces presentes, que lesdictes terres, baronnies et seigneuries de Partenay, Vouvant et Merevant et ressort de Gastine et les deppendances d’icelles ressortiront doresenavant par devant nostre seneschal de Poictou ou son lieutenant à nostredit siège de Poictiers et obeyront à sadicte court ordinaire et siège de Poictiers tout ainsi qu’elles eussent fait ou peu faire paravant qu’elle eussent et aient ressorti par quelque temps que ce fut, audit Sainct Maixent et Nyort, et ce nonobstant la creacion faicte dudit siège ordinaire audit Nyort et quelzconques lettres de declairacion à eulx et à chacun d’eulx sur ce données, lesquelles quant ad ce nous avons revocquées, cassées et adnullées, revocquons, cassons et adnullons et sans ce qu’ilz s’en puissent aider à l’encontre de nostredit cousin ne sesdiz subgectz, et lesquelles nous ne lui voulons nuyre ne prejudicier touchant la decision desdictes causes et ressort de lui et de sesdiz subgectz.

Si donnons en mandement à noz amez et feaulx conseillers les gens qui tiennent ou qui tiendront nostre court de Parlement à Paris, aux seneschal de Poictou, conservateur des previlleiges royaulx de l’Université dudit Poictiers ou à leurs lieuxtenans, commis ou acesseurs, que de nostre presente ordonnance et declairacion ilz facent joïr nostredit cousin et sesdiz hommes et subgetz, sans souffrir sesdictes terres ressortir ne sesdiz subgetz obeir, en assise ou ordinaire, ausdiz Nyort ne Sainct Maixent, et de contraindre les juges, greffiers et autres officiers dudit Nyort à mettre les procès qu’ilz ont en droit par devers eulx, par devant vous, seneschal, ou vostre lieutenant à vostredit siège, qui seroient d’entre les parties …(15) dudit ressort, pour en estre par vous decidé, et lesquelz, en tant que mestier seroit, en avons evocquez et evocquons, ensemble tous les autres procès dudit ressort, et aussi les reffusans de ce faire, touchant ladicte matière et les deppendances, à vous obeir et tous autres par toutes voyes deues et raisonnables.

Car ainsi, etc., nonobstant opposicions ou appellacions quelzconques faictes ou à faire, et lettres impetrées ou à impetrer à ce contraires, par lesquelles ne voulons estre differé.

En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre seel à cesdictes presentes.

Donné au Plesseys du Parc, le xxiiiie jour de fevrier l’an de grace mil cccc. quatre vings et deux, et de nostre regne le xxiie.

Ainsi signé : Par le roy, le conte de Clermont, l’arcevesque de Nerbonne, l’evesque de Chalon, le gouverneur de Bourgongne, les sires de Sainct Pierre, d’Estellant et de L’Isle, Me Philippe Bairdot (16) et autres presens. Amys. — Visa. Contentor. de Villechartre.

 

 

 

La mort de Louis XI le 30 août 1483, Château de Plessis-lez-Tours, La Riche devint le signal d'une réaction féodale.

Le duc d'Orléans, qui voulait enlever la régence à Anne de Beaujeu, se mit à la tête des mécontents. Ce qui le rendait surtout redoutable, c'est qu'il avait pour conseiller intime le comte de Dunois, esprit intrigant et rusé diplomate, qui exerça une grande influence sur les événements de cette époque.

François d’Orléans, comte de Dunois, fut nommé du conseil des dix Princes de sang, établi en 1484, dans le commencement de la majorité du jeune Roy Charles VIII.

Ils ne tardèrent pas à se brouiller avec Anne de France, sœur ainée du Roy, à qui son père avait confié le gouvernement du Royaume, par son testament, tant que le Roi ne serait pas en état de tenir seul les rênes.

Cette Dame, que l’on nommait la Dame de Beaujeu, à cause de son mari Pierre de Bourbon, Seigneur de Beaujeu, se soutint contre la mauvaise humeur ou plutôt la jalousie des Princes, aidée, entre autres, de René, Duc de Lorraine, mal voulu de François, Comte de Dunois, parce qu’il avait répudié Jeanne de Harcour, cousine germaine de ce Comte, quoiqu’ils eussent vécu ensemble depuis 1471 jusques en 1485.

Ce favori poursuivit le Duc d’Orléans, chef des mécontents, qui s’était retiré à Beaugency appartenant au Comte de Dunois.

 

 

 Comme il n’y était pas en force, il laissa le Duc de Lorraine devant et vint se réfugier à Châteaudun. Là, par l’entremise du Comte, il ménagea un accommodement avec la Cour, pendant que le Connétable, avec sa troupe, s’était approché à Patay après s’être séparé du Duc de Lorraine, lorsqu’ils avaient pris Beaugency.

 Le raccommodement suspendit l’action des armées, mais il ne fut pas de durée.

 Le Comte de Dunois avait gagné au parti orléanais jusques au Duc de Bourbon, beau-frère de la Gouvernante, qui n’en eut pas moins le dessus. Elle fit la loi aux confédérés.

Le Comte de Dunois, par rapport à sa fine politique, redoutable à la Gouvernante, fut le plus maltraité et obligé de s'exiler à Ast en Italie, à la suite du traité de Beaugency en 1485, le seigneur de Parthenay ne tarda pas à obtenir de la cour la permission de résider en Dauphiné.

Arrêt du parlement de Paris qui attend les ordres du roi pour procéder contre le premier prince du sang (Louis XII) et autres, en armes à Beaugency (17).

Paris, 16 septembre 1485. (Registres manusc. du parlem., Preuves, p. 492.)

Sur les lettres escrites par le roy à la cour, par lesquelles il a fait sçavoir que, pour obvier aux assemblées des gens en armes qui sont à Baugency et ès-environs , iceluy seigneur avoit, par délibération de son conseil, envoyé audit lieu de Baugency, ou est le duc d'Orléans, les sieurs de Dunois et de Narbonne avec luy et autres , pour icelle faire sçavoir et signifier par Normandie hérault qu'ils se départissent , et depuis par Montjoye , roy d'armes.

Mais lesdits Normandie et Montjoye, n'avoient pu exécuter leurs charges et mandemens , et qui pis est avoient les dessusdits , comme on disoit , fait prendre François de Pontbrians, capitaine de Loches, Louys Marapsin et Rigault d'Oreille, que ledit seigneur avoit envoyé à Tours, et a mandé ledit seigneur à la Cour que, sur ce, elle avisast ce qu'il seroit besoin de faire, pour garder l'authorité et souveraineté dudit seigneur, et que sur ce ladite Cour avertist ledit seigneur.

La matière mise en délibération , a esté conclu que l'on escriroit lettres audit seigneur , par lesquelles la Cour le remercioit; que si son bon plaisir est, il plust decerner lettres patentes adressantes aux baillifs, et juges royaux de son royaume ; pour faire procéder contre les délinquans, par prinse de corps, adjournemens personnels en la Cour de céans et autrement , sous peine de confiscation de corps et de biens; et aussi que, si bon plaisir est que aucuns des présidens et conseillers de la Cour voisent devers luy, ils seront prests d'y aller pour le servir; lesquelles parties ont été expédiées par le greffier criminel.

 Du fond de sa retraite, il entretint une correspondance active avec le duc d'Orléans, et parvint à organiser contre la régente un vaste complot dans lequel il fit entrer le duc de Bretagne, le duc de Lorraine, Maximilien d'Autriche, le comte d'Angoulême, le sire d'Albret, le gouverneur de la Guienne et autres grands personnages.

On était alors au mois de novembre 1486.

Quand Dunois crut que le moment favorable pour agir était arrivé, il quitta secrètement le Dauphiné et se rendit dans sa ville de Parthenay.

Son projet était de soutenir, contre toutes les forces du royaume, les droits de la princesse Anne, fille aînée du duc de Bretagne. Il ne répondit aux menaces de Madame, qu'en amassant des munitions dans Parthenay, et en cherchant à s'y fortifier.

Le duc d'Orléans, qui songeait à faire annuler son mariage avec la sœur de Madame, et à demander la main de la princesse qu'on voulait dépouiller, se tenait à Blois, prêt à se rendre en Bretagne, dès que le moment favorable de se déclarer serait venu.

Les conjurés comptaient sur le soulèvement de la Guienne.

Au lieu de céder à l’invitation du roi qui l'appelait auprès de lui, le duc d'Orléans passe en Bretagne au mois de janvier 1487.

La régente ne tarda pas à être instruite de tous les détails de la conspiration, dans laquelle figuraient des officiers du roi et des conseillers d'état. De la cour, ils mandaient aux princes tout ce qui s'y passait.

Un homme, porteur de leurs dépêches pour le duc d'Orléans, partit d'Amboise en janvier, et crois bien, dit Jaligny, que le porteur des dites lettres, fit sous- main savoir son message, afin d'être trouvé chargé dicelles lettres.

Madame de Beaujeu et le jeune roi Charles VIII, qui se trouvaient à Amboise, furent très-mécontents lorsqu'ils apprirent la fuite du comte de Dunois.

Sa présence à Parthenay, ville voisine des marches de Bretagne, leur inspirait de justes alarmes.

 En effet, Dunois déployait la plus grande activité ; il faisait réparer les fortifications de sa ville, ramassait des vivres en abondance et levait des gens de guerre. Le roi lui ordonna de sortir de cette place en lui laissant la faculté de se retirer dans son comté de Longueville en Normandie.

Mais Dunois répondit que Parthenay était sa propriété, et qu'il y resterait malgré ses ordres.

Cette attitude insolente et la fuite du duc d'Orléans en Bretagne éclairèrent la cour sur l'imminence du danger.

Aussitôt Madame fait arrêter le seigneur de Culant, Ph. de Comines, Geoffroy de Pompadour, évêque de Périgueux et grand aumônier du roi, Georges d'Amboise, évêque de Montauban, et Bussi d'Amboise son frère. (18)

Le 9 février 1487, Charles VIII, accompagné de madame de Beaujeu, partit de Tours à la tête l'amiral Graville et des forces imposantes et se dirigea vers la Guienne pour soumettre les rebelles de cette province.

 

Dunois, qui d'abord avait craint une attaque, continua ses préparatifs de défense dans Parthenay, et envoya des courriers aux ducs de Bretagne et de Lorraine pour leur demander des secours et les engager à faire diversion pendant que le roi était occupé en Guienne.

 

Mais, contre toute attente, l'expédition de Charles VIII fut aussi heureuse que rapide.

 Ce fut au mois de février 1487, que Charles VIII vint à Châtellerault, se rendant à Poitiers où le 17 février, il fit sa première entrée comme roi de France et fut magnifiquement reçu (G. DE JALIGNY, Histoire de Charles VIII, édition Godefroy, p. 20 ; — Documents pour servir à l'Histoire de Saint-Hilaire, tome II, p. 170.)

L'amiral y était encore le 20, et de là il adressait à du Bouchage la lettre que nous venons de citer et dont la fin est consacrée au récit de la campagne :

« Des nouvelles de par deçà nous en tyrons en Guyenne. Le cappitaine Odet s'estoit mis dedans Xaintes ; nous avions envoyé cinquante hommes d'armes et deux cens archiers faire le logis du roy ; mais incontinent qu'il a esté de ce adverty il est desemparé dudit lieu et s'en est allé dedans Pons avecques les gens qui estoient avecques lui audit lieu qui sont environ soixante lances. Mais je croy que incontinent que le roy en approchera, ilz en desempareront ci aussi bien qu'ilz ont fait dedans Xaintes.

Les barons de Bretaigne sont bons pour le Roy. Monsr de Dunoys est dedans Partenay ».

Graville avait bien préjugé que la résistance de Lescun serait peu sérieuse ; il se maintint dans Blaye quelques jours seulement et rendit ensuite toutes ses places de Guyenne.

Le roi fit son entrée dans Bordeaux le 9 mars.

 Tandis que le gouvernement de la province était remis aux mains de M. de Beaujeu, l'amirauté était réunie à celle de France et donnée à Graville.

Comme le dit Jaligny, il « avoit la principale charge des affaires du royaume »

 Vers le milieu du mois de mars 1487, l'armée royale quittait Bordeaux.

Ils passèrent par Saint-Jean-d'Angely (20 mars) et arrivait vers le 23 du même mois, devant les murs de Parthenay, sous le commandement du maréchal de Gié et de Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier.

Informé de son approche, Dunois, qui comprenait l'inutilité de la résistance contre un ennemi supérieur en nombre et des moyens d'attaque plus puissants que ses moyens de défense, avait abandonné Parthenay et s'était enfui à Nantes, auprès des ducs de Bretagne et d'Orléans, laissant le commandement de la place au sire de Joyeuse.

En vain le maréchal de Gié se mit à sa poursuite, il ne put l'atteindre et revint sur ses pas.

Le sire de Joyeuse, auquel avait été confiée la défense de Parthenay, avait sous ses ordres un certain capitaine Teffault. Tous deux s'étaient vantés de résister aux forces du roi, prétendant avoir assez d'artillerie et de munitions pour tenir durant dix ans.

Mais ils ne tardèrent pas à changer de langage.

 

Le roi, qui suivait ses troupes de près, passa par Chizé, séjourna à Niort entre le 24 et le 27 mars 1487

Les préoccupations politiques de l'amiral ne l'empêchaient pas de songer au mobilier d'une petite maison « neufve qui est encore très mal « extancillée pour ce qu'elle n'est pas achevée ».

Il avait remarqué, à Niort, dans les chambres occupées par Etienne de Vesc et Duplessis-Bourré, deux belles tapisseries que ce dernier avait fait acheter par « ce macquignon le Byernoys ».

 Sans plus se gêner, il prie Duplessis de lui en céder une au prix coûtant. « Je scay bien qu'elle vault mieulx, mais je seray assez hardy pour prendre autant sur vous en esperance que une autre foiz, quant vous aurez envye d'avoir quelque chose qui sera chez moy qu'il vaudra mieulx que cela , vous en pourrez faire autant, et sy vous estes contant que je l'aye, je vous prye, envoyez la moy par inventoire ».

 La lettre tourne aux comptes de ménage ; Bourré avait vendu à l'amiral une ou deux pipes du vin qu'il récoltait sans doute dans ses propriétés d'Anjou : « quant et mon vin à Orleans en une pippe ou deux « bien nettes et foncées et je vous feray porter vostre argent en vostre maison »

 

De Niort, par Saint-Antoine de la Lande, il les rejoignit devant Parthenay le 28 mars.(30 mars-3 avril)

Le sire de Joyeuse n'osa pas résister, et d'ailleurs, les habitants ayant refusé, dit Aubert, de s'associer à la révolte, il n'attendait pour capituler que l'arrivée du monarque auquel seul il voulait se rendre.

Le jour même, il lui remit la ville et le château de Parthenay, après avoir obtenu de sa générosité le pardon de la garnison et la liberté de se retirer les bagnes sauves.

 

Charles VIII confisqua tous les domaines du comte de Dunois et fit démanteler les fortifications de Parthenay par le maréchal de Gié (19).

Parthenay, 30 mars 1487. Annonce de la capitulation de Parthenay aux habitants de Reims

(Copie. Arch. mun. de Reims, Registre des conclusions du conseil, t. III. Publ. dans Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu, p. 270.)

De par le roy.

Trés chiers et bien amez, vous avez esté assez advertiz comme le seigneur de Dunois et autres ses adherans se sont par cy devant efforcez et efforcent de mettre pluseurs troubles et divisions en nostre royaume contre nostre auctorité et à la grant foule et charge de nostre peuple et subgects.

Et combien que par plusieurs foiz, tant par lettres que par aultres douces et amyables voyes, nous les ayons exhortez et fait amonester d'eulx retirer et delaisser telles mauvaises façons de faire, ilz ne s'en sont vouluz deporter, ayns ont tousjours de plus en plus continué et perseveré, dont trés fort nous a despleu et desplaict, car telles resistances ne puent estre fetes qu'il ne conviengne faire grant assemblée de gens de guerre : et vous savez que s'est tousjours à la grant foule de nostredict peuple, et est la chose au monde que plus nous tient au cueur, et en avons tousjours desiré et desirons le soulagement, aussi à la charge de noz finances.

Pour lesquelles causes, dimenche derrenier, nous estans en nostre ville de Nyort, envoyasmes à Partenay  nostre trés cher et trés amé cousin le conte de Montpensier (20) et nostre cousin le sire de Gyé, mareschal de France, et en leur compaignie de noz capitaines et gens de guerre, lesquelz à leur arrivée trouverent dedans Partenay le sire de Joyeuse (21) et certain nombre de gens de guerre, tant de noz subgectz que aultres qui leur tirerent plusieurs coups d'artillerie et sortirent en armes en grant nombre à l'encontre d'eulx pour les grever s'ilz eussent peu, et de fait se fortiffierent dedens aucunes maisons des faulxbourgs dudict Partenay pour les bruller, affin de mieulx venir à leur mauvaise fin et dampnée entreprinse.

 Maiz iceulx noz cousins capitaines et nosdicts gens de guerre boutterent en maniere qu'ilz furent contraincts eulx retirer bien tost en ladicte ville; et depuis, tant d'artillerie que de traict d'arbalestres, ont tué et blessé de nosdictes gens de guerre.

 Et, le jour ensuivant, y ala nostre trés chier et trés amé oncle le duc de Bourbon, connestable de France, lequel leur fit faire commandement de par nous de mettre icelle ville et place en noz mains et la luy baillier pour nous, ce qu'ilz ne voulurent faire.

 Et, à ceste cause, y sommes venuz en personne et fait amener nostre artillerie, dont ilz ont esté si pressez qu'ilz ont esté contraincts eulx rendre à nostre voulenté.

Et estions bien deliberez d'en faire griefve pugnition à l'exemple de tous aultres noz rebelles et desobeyssans : toutes voies, pour ce que nostre tante de Dunois (22) est venue devers nous et aussi devers nostredict oncle le connestable, pour nous supplier et requerir que nostre plaisir fut les en laisser aler leurs vies et bagues sauves, tant à la requeste de nostredicte tante, laquelle savons estre trés desplaisant des choses que ledict seigneur de Dunois son mari fait, que aussy de nostredict oncle le connestable qui nous en a pryé pour amour d'elle, avons esté contens que ledict de Joyeuse et gens de guerre estans aveques luy s'en soient allez, c'est assavoir les gens et serviteurs domestiques de nostre frere d'Orleans et dudict seigneur de Dunoys devers eulx, et sont en nombre environ xly hommes telz quelz; et le seurplus, moyennant le serment qu'ilz nous ont fait, s'en vont en leurs lieux et maisons, et leur avons fait bailler conduicte.

Et est entré en ladicte ville nostredict oncle, avecques tel nombre de noz gensdarmes qu'il nous a pleu. Desquelles choses vous voulons bien advertir comme ceulx que savons desirer le bien et prosperité de nous, noz affaires et de nostredict royaume.

 Et au seurplus, esperons partir d'icy en bref si bien acompaignez de noz bons et loyaulx parens, seigneurs et serviteurs, pour tirer ailleurs en nostredict royaume où nous saurons que besoing sera donner provision, tellement que ceulx qui y ont voulu et veullent entreprendre sur nous et nostre auctorité ne viendront pas au dessus de ce qu'ilz cuidoyent faire.

 Et vous prions que de vostre part vous y employez et nous servez ainsi que tousjours avez fait et que en vous nous en avons nostre parfaite et entiere confidence. Donné à Partenay, le penultieme jour de mars.

CHARLES.

PARENT (23)

Et sur le doz avoit escript : A noz trés chiers et bien amez les gens d'eglise, nobles, bourgois, manans et habitans de nostre ville de Reims.

Parthenay fut démantelé (24), mais en considération de la comtesse de Dunois, Agnès de Savoie, qui était sa tante, il accorda à celle-ci, à titre de pension, la jouissance des revenus des seigneuries de Parthenay, Vouvent, Mervent, Secondigny, Béceleuf et Coudray-Salbart, à la charge toutefois d'entretenir et de payer ceux auxquels il voulait confier la garde de ces diverses places.

Cette décision fut prise par le roi le 3 avril 1487, à Parthenay, au milieu des membres de son conseil, les comtes de Clermont, de Montpensier, de Vendôme, le sire de Graville, amiral de France, les sires de la Trimouille, de Curton, de l'Isle, de Grimault, d'Escars et Jean Bourré, trésorier de France (25).

Charles VIII quitta Parthenay le 5 ou le 6 avril.

 Mais avant son départ il voulut pourvoir à la sûreté du pays qu'il venait de soumettre.

Le 7 avril, arrivé à sa première étape, à Saint-Loup, il confia la garde de Parthenay, Vouvent, Mervent, Coudray-Salbart, à Jacques de Beaumont, sire de Bressuire, lui donnant pouvoir de placer dans ces châteaux forts tels gens notables que bon lui semblerait.

Jacques de Beaumont, un des serviteurs les plus habiles et les plus dociles de la politique de Louis XI, présentait toutes les garanties désirables pour l'accomplissement de ce mandat

On ignore quels gens il plaça immédiatement à Parthenay.  Mais en juillet 1489 on y mit en garnison, ainsi qu'au château de Mervent, des gentilshommes de l'arrière-ban de Poitou, pendant que beaucoup de ceux originaires des châtellenies de Gâtine étaient placés dans les places voisines de la Bretagne.

Cependant le comte de Dunois, réfugié à la cour de Bretagne, soutenait avec ardeur la cause des princes révoltés. Il prit une part très-active à la défense de Nantes contre l'armée royale.

 

Peu de temps après, le 6 mai 1487,  le roi déchargea la comtesse de l’obligation fort lourde parce qu'elle était indéterminée, en lui imposant pour frais de garde le payement d'une rente de 2,500 livre .

 

Dunois est déclaré coupable de lèse-majesté en janvier 1488

Arrest contre François Comte de Dunois, par lequel il est declaré criminel de leze-Maiesté, & comme tel avoir confisqué ses corps &go biens, sans preindice du droit de substitution pretendu par ses enfans en la Comté de Longueville Seigneurie de Parthenay.

23. May 1488.

Veu la Cour les quatre defauts obtenus par le Procureur General du Roy, demandeur à l'encontre de François Comte de Dunois, défendeur & defaillant, adiourné à comparoir en personne en ladite Cour
par Ordonnance d'icelle, sur peine de bannissement de ce Royaume, de confiscation de corps & de biens , estre atteint & convaincu des cas, crimes, rebellions & desobeïssances à luy imposez, pour respondre audit de mandeur à celles fins & conclusions que contre luy il voudroit prendre et
eslire, pour raison de ce que, par information contre luy faite, & autrement deuëment, il est trouué chargé d'auoir fait, conspiré & machiné plusieurs seditions, factions, rebellions & desobeïssances contre le Roy nostredic Sire à port & puissance d'armes , & fait assemblées de Gens de guerre, fait & conduit plusieurs mauvaises & damnées entreprises contre l'autorité du Roy & le bien du Royaume , & encore de present persevere en aperte rebellion & desobeissance, la demande & profit contre luy fait & baillé en escrit par ledit demandeur, les informadons sur ce faites par Ordonnance de ladite Cour les Requestes baillées à icelle Cour tant par Dame Agnes de Savoye femme dudit Comte de Dunois, comme par Agnes, Charles, & Louis ieunes enfans , afin de conserver à ladite Dame Agnes son droit de douaire, & que prouision luy foit faite pour la vie , entretenement & nourriture d'elle & de ses enfans, & de conserver ausdits Agnes , Charles & Louis, le droit de retour par eux pretendu en la Comté de Longueuille, & en la Seigneurie de Parthenay ; les protestations faites par Dame Jeanne de Harcourt , fille & heritiere du feu Comte de Tancarville, Charles Coire de Tonnerre Messire Charles de Beaumont, Chevalier, Seigneur de Bressure, & le Comte de Roussy, pour raison de certains droits par eux pretendus sur les biens dudit defaillant, les appointemens de la cause, & tour consideré : Dit a esté que la Cour a declaré & declare lesdits defauts estre bien & devëment obtenus, & que au moyen d'iceux & autrement icelle Cour a adiugé & adiuge audit Procureur General du Roy demandeur, tel profit; c'est à sçavoir que ledit François Comte de Dunois défendeur est privé, forclos & debouté de toutes juftifications & défenses, renu & repuré atteint 80 convaincu des cas, crimes , factions, apertes rebellions & desobeissances à luy imposées ; & mesmement le declare ladite Cour criminel de lezeMajesté, & comme tel avoir forfait & confisqué corps & biens envers le Roy , sans prejudice routesfois des droits pretendus par ladite Dame Agnes de Savoye pour son douaire, & par lesdits Agnes, Charles & Louis ses enfans, pour cause de retour & autrement sur lesdits biens, touchant lesquels droits ledit Procureur General du Roy ouy, sera fait & ordonné droit ainsi que de raison.

 Et cependant la provision faite par ladite Cour à ladite Dame Agnes le douziesme lanuier dernier passé, tiendra & sortira son effet jusques à ce que par ladite Cour autrement en soit ordonné, sans prejudice aussi des droits pretendus sur ladite Terre & Seigneurie de Parthenay par ladite Dame Jeanne de Harcourt, fille & heritiere du feu Comte de Tancarville , par Charles Comte de Tonnerre, Sieur de Saint Aignan, par Messire Jacques de Beaumont Chevalier, Sieur de Bressure, à cause de deux cens liures de rente & de plusieurs arrerages, & Comte de Rously, pour raison de douze mille escus d'or , & des procez pendans en ladite Cour, pour raison des droits & choses dessusdites ; & au Procureur General du Roy ses défenses au contraire.

Prononcé le vingt-troisiesme May mil quatre cens quatre-vingts & hụit.
Signé, De Liure.

 

 

 

Juillet 1488 La Guerre folle du siège de Fougères par l'armée du roi de France, commandée par Louis II de la Trémoille
En août 1483, Charles VIII, âgé de treize ans, succédait à Louis XI sons la tutelle de sa soeur aînée Anne de France, femme de Pierre de Bonrbon-Beaujeu. Les États-généraux de 1484 ne conférèrent pas à celle-ci le titre officiel de Régente du royaume ; elle n'en prit pas moins toute l'autorité, suivant en cela les dernières volontés du roi leur père.

 

Ce fut lui qui reçut la mission de conduire une ambassade auprès de Charles VIII à Angers, pour demander la conclusion d'un traité que la victoire des troupes royales à Saint-Aubin-du-Cormier avait rendu nécessaire (1488).

Mais l'acte le plus important de sa vie, celui qui, sans contredit, lui fait le plus d'honneur, c'est la négociation du mariage d'Anne de Bretagne avec le roi Charles VIII.

Pour arriver à ce résultat si heureux pour la France, il eut à surmonter les plus grands obstacles : ce fut le triomphe de son habileté.

La cour de Rennes envoya à Tours Dunois, Philippe de Montauban, l'abbé de Paimpont, le sire de la Bouvardière et deux notables bourgeois de Rennes»

Avec eux arrivèrent les plénipotentiaires de Maximilien et ceux des Flamands. Le roi, en qualité de médiateur et de suzerain du comté de Flandre, décida que les Flamands rendraient au roi des Romains la tutelle de son fils et lui paieraient une amende pour sa captivité.

Les Bretons, qui d'abord avaient espéré conclure un traité spécial et élevé de hautes prétentions, se résignèrent à accepter simplement le traité de Francfort.

Le roi accorda une nouvelle rémission à Lescun, Dunois et Alain d'Albret.

La paix semblait rétablie, et la situation de la Bretagne améliorée ; il n'en était rien. Les Flamands refusèrent de se soumettre et continuèrent la guerre.

En Bretagne, la duchesse renvoya l'armée anglaise. Mais ne pouvant rembourser Henri VII de ses dépenses, ce prince garda Morlaix et Concarneau en gage, ce qui autorisait Charles VIII à poursuivre les hostilités.

D'ailleurs, le maréchal de Rieux ne reconnaissait pas le traité de Francfort, et continuait la guerre. Il avait même envoyé une ambassade à Tours, afin d'entraver les négociations. Le gouvernement français avait donc d'excellentes raisons pour se croire dégagé de ses promesses.

La Bretagne ne pouvait être sauvée qu'au prix d'une réconciliation entre les deux cours de Rennes et de Nantes. Or, leurs relations étaient plus hostiles que jamais. Le maréchal chassa une garnison allemande que la duchesse voulait établir à Guérande. Lescun entreprit d'assiéger La Chèze, où se trouvait une garnison flamande. La duchesse envoya des troupes contre lui. Les deux gouvernements rivaux accablaient les paysans de réquisitions et de taxes de guerre ou souldais. Cependant le traité de Francfort avait fortifié la cour de Rennes. Le gouvernement de la duchesse était reconnu du roi de France, du roi d Espagne et du roi des Romains, fin octobre, la cour de Rennes ouvrit des négociations avec le maréchal de Rieux.

Le 6 janvier 1490, Dunois et le prince d'Orange allèrent à Nantes discuter un accommodement.

 

 

1490, 27 février. La Duchesse Anne vend ses bijoux pour soutenir la Guerre

Anne etc. a touz etc, salut. Comme par avant ces heures ayons pryé et donné charge iv nostre cousin le conte de Dunoys de retirer et recouvrer des mains de Guillaume de Susplenville et touz autres les bagues cy après déclairées, savoir :

une grosse poincte de dyamant à pluseurs carroz tirant sur le jaune, enchâssée en ung chaton d'or, et une fleur-de-Marie pendant eu une petite chaisnecte, pesant ensemble une once ung gros et demi.

Item ung cueur de dyamant plat dessus et desoubz à pluseurs faces, enchâssé en ung chaton d'or en une fleur-de-Marie, pesant sept gros ung denier. Item une seye d'or où a troys dyamans en escusson et l'un à fese, ung gros ruhy au milieu, et sept petites tablettes de diamant, et quatre perles pendantes, une grosse perle ronde a ung petit perthuys qui fut à Jehan de Beaune, lesquelles avoient esté baillées en gaige et pour seurté de certaines sommes de finances et nostre cher et bien ame Jehan Boudet qui les avoit baillées audit de Suplenville, Savoir faisons que nous, considerans les grans affaires et charges que présentement avons, nu moyen de quoy nous est requis avoir et recouprer présentement finances, à plain nous confions ès sens et bonne loiaulté envers nous de nostredit cousin de Dunays et de ses conduicte et dilligence, à icelui avons donné et donnons par ces presentes planiere puissance et auctorité de engaiger ou vendre les dictes bagues a telles sommes et pour tel prins que mieulx à nostre proufllt il regardera et congnoestra ostre à faire, tout ainsi que nous mesmes faire le pourrions : promectant et promectons avoir ferme et agréable ce que par nostredit cousin on sera fait, sans jamais en faire revocacion ne aller au contraire. En tesmoign de ce nous avons signé ces présentes de nostre main et fait sceller de nostre scel,

Donné en nostre ville de Rennes, le XXVIIe jour de fevrier l'an mil IIIIe IIIIc neuff.

Ainsi signé, Anne. Par la Duchesse, de son commandement, (signé) G, deForestz.

 Scellé à Rennes, le derroin jour de février (1490).

 

La paix ne fut définitivement conclue que le 9 août 1499. Le maréchal se soumit, mais refusa toute lettre de grâce et fit ratifier tous ses actes.

Pour le dédommager de la ruine de ses châteaux, brûlés par les Français, la duchesse lui promit 100,000 écus d'or payables en dix ans.

 

Armoirie Orléans-Longueville

 

Malheureusement il n'eut pas le temps d'en jouir. La mort l'enleva subitement le 25 novembre 1491, quelques jours avant la célébration du mariage qu'il avait préparé.

Pour prix de cet immense service, le roi lui avait rendu tous ses biens.

François d'Orléans, comte de Dunois, seigneur de Parthenay, laissait trois fils: François II d'Orléans, qui hérita de ses domaines ; Jean, cardinal et évêque d'Orléans, né à Parthenay en 1492, après la mort de son père, et Louis d'Orléans, qui recueillit plus tard tout l'héritage de la famille (26).

Sa veuve, Agnès de Savoie, ne mourut qu'en 1508.

François d'Orléans modifie les armes de son père Jean de Dunois en transformant la barre d'argent (signe de bâtardise déjà modifié de sable en argent après sa légitimation) en bande d'argent

 

 

 

 

 La Gâtine historique et monumentale / par M. Bélisaire Ledain

Notice biographique sur Louis Malet de Graville, amiral de France (144 ?-1516) / par P.-M. Perret

Choix de documents inédits sur le règne de la duchesse Anne en Bretagne / publiés par Arthur de La Borderie

 

 

Revenons à la troupe royale, elle est à Thouars du 10-24 avril

le 15 avril 1487 - Charles VIII fête Pâques à Thouars

 

En 1471, François II, dernier duc de Bretagne, épouse Marguerite de Foix dans la chapelle Saint-Antoine, château de Clisson <==.... ....==> 1487 De Saumur Charles VIII arrive aux Ponts-de-Cé pour La Procession du Sacre à Angers

 

==> 1577 Chapelle des Cordeliers, Jacques du Fouilloux et Jacqueline de Rohan-Gyé, marquise de Routhelin, dame de Parthenay

==> Les pérégrinations du reliquaire d’Or du Cœur d'Anne de Bretagne.

 


 

(1). Arch. nation., O. 19704.

 (2). Idem, 0. 19706.

(3) Arch. nation., 0. 19698.

(4). Compte de 4475 rendu à Comines par le receveur d'Argenton et de la Motte-Coppox.  Arch. du château de la Rochefaton.

(5) Arch. munic. de Poitiers, rég. 7, p. 164.

(6) Arch. nation., O. 19704. —

(7). Arch. du château de la Bretonnière de Chalandray.

(8). Arch. nation., O. 49706.

(9). Dom Fonteneau, t. XX, p. 257, t. XVI, p. 351, t. XX, p. 299. — Hist. du Poitou, par Thibaudeau, t. II, p. 50, 51.

(10) Sur les possessions poitevines de François d’Orléans, comte de Dunoi, voy. ci-dessus (MDLV) et Arch. hist. du Poitou, t. XXXV, p. 73. [L.C.]

(11) Jean, duc de Berri, dernier comte de Poitiers (1340-1416), arrière-grand-oncle de Louis XI. [L.C.]

(12) La donation de Saint-Maixent, Melle, Chizé, Civray et Sainte-Néomaye à Charles d’Anjou Cte du Maine eut lieu en février 1443, par lettres patentes publiées, avec une notice sur Charles d’Anjou, au t. XXX, des Arch. hist. du Poitou, p. 146. [L.C.]

(13) Sur Charles II d’Anjou, comte du Maine, duc de Calabre, roi de Sicile à la mort du roi René, voy. ci-dessus (MDLXII). [L.C.]

(14) Il ne m’a pas été possible de trouver trace de cette affaire dans les registres du Parlement. Les historiens poitevins, Thibaudeau, Hist. du Poitou, t. II (1840, p. 50), et Ledain, Hist. de Parthenay (1858), p. 243 et 255, nous apprennent, d’après les documents relevés par D. Fonteneau, que les lettres du roi transférant au siège de Niort la connaissance des affaires de Parthenay remontaient au 27 juin 1441, et celles en faveur de Saint-Maixent au 8 juillet 1482. Les lettres patentes publiées ici ne terminèrent pas entièrement la lutte, mais l’avantage resta en définitive aux Poitevins. [L.C.]

(15) Quatre ou cinq mots en blanc.

(16) Pierre de Bourbon, comte de Clermont, François Hallé, archevêque de Narbonne, André Poupet, évêque de Châlons, et Guillaume Picard, sieur d’Estelan, ont dé à été l’objet de notices au cours de ce volume.

Le gouverneur de Bourgogne était alors Jean de Beaudicourt, qui avait succédé à Charles d’Amboise. (Mouget, La Chartreuse de Dijon, t. II (1901), p. 191, et Vaesen, Lettres de Louis XI, t. V, p. 169-170) — Jean Blosset seigneur de Saint-Pierre, paraît déjà dans un acte de 1474 (Arch. hist. du Poitou, t. XXXVIII, p. 454) ; il fut grand sénéchal de Normandie. (Vaesen, Lettres de Louis XI, t. V, p. 23.) — Philippe Baudot, conseiller au Parlement de Paris, reçu le 6 mars 1480 (Aubert, Le Parlement de Paris, t. I, p. 76), remplacé en 1506 (ibid., p. 62). [L.C.]

(17) Il y a un autre arrêt du 19 septembre, en réponse à une communication du resor une attaque contre ses gens.

Le roi ! c'était alors madame de Beaujeu sa soeur qui gouvernait en son nom

(18) Philippe de Commines fut enfermé au château de Loches, où il passa huit mois dans la fameuse cage de fer inventée et habitée par le cardinal Balue. « Plusieurs depuis l'ont maudit, écrit Commines, et moi aussi, qui en ai tâté, sous le roi de présent, huit mois. » ==> Charles VII et Louis XI – Les prisonniers d’État – les Cages de Fer (1424-1478).

Quant aux évêques, le légat, au bout de deux ans de sollicitations, obtint enfin qu'ils fussent mis en liberté. C'est ce même George d'Amboise, devenu cardinal, qui se rendit depuis si célèbre par son ministère sous Louis XII.

 

(19) Pierre de Rohan-Gié (1451-1513)

Armoirie : Dessinée - écartelé aux A et D contre-écartelé, aux 1 et 4 de gueules aux chaînes d'or passées en orle, en croix et en sautoir (Navarre) ; aux 2 et 3 d'azur à trois fleurs-de-lis d'or, à la bande componée d'argent et de gueules (Évreux moderne) ; aux 2 et 3 de gueules à neuf macles d'or (Rohan) ; sur le tout d'argent à la guivre d'azur, couronnée d'or et engoulant un enfant de gueules (Milan-Visconti)

 

Pierre de Rohan-Gié (1451-1513) - (rênes et base de la terrasse) - Armoirie : Peinte - macles semées (Rohan)

Devise : Un bâton et une coquille de pèlerin.

Statue équestre représentant un chevalier en cotte d'armes et bonnet, tenant un bâton de commandement, et montant un cheval armé en guerre.

Armes : écartelé contre-écartelé de Navarre et d'Évreux pour le 1er et 4' ; à neuf macles pour les 2° et 3" qui est Rohan. Sur le tout de Milan, qui est une gouivre engoulant un enfant. Tiré du château du Verger. Aquarelle. — [Statue de Pierre de Rohan, dit le maréchal de Gié, † 1513.] Fol. 96,

 

Pierre de Rohan, second fils de Louis de Rohan-Guémené et de Marie de Montauban, d’une branche cadette de la maison de Rohan (son frère aîné Louis de Guémené a joué également un rôle important dans les événements de cette époque) naquit en 1451 au château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-les-Anges  (canton de Craon, Mayenne) ;

Privé de son père, empoisonné en 1457 par sa femme, il fut élevé en France à partir de 1461 par son aïeul maternel Jean de Montauban, amiral de France.

Il était cousin du vicomte Jean de Rohan, chef de la maison, et du sire Alain d’Albret, fils de Catherine de Rohan ; par sa mère, Marie de Montauban, petite- fille de Ronne Visconti, il était parent du roi Louis XII.

Il devint sire de Gié, petite seigneurie de Champagne qui valait 600 livres de revenu ;

Il fut créé maréchal de France à 25 ans, le 11 octobre 1476.

Il épousa, à Nantes, le 20 janvier 1476, l’une des plus riches héritières de Bretagne, Françoise de Penhoët, qui avait 300.000 livres de rente. Il paraît l’avoir sincèrement aimée.

 Pendant quarante-deux ans, il vécut dans l’intimité des rois Louis XI, Charles VIII et Louis XII, et leur rendit d’éminents services.

Il possédait en Bretagne le château de la Motte-Glain ; il acheta, le 9 mars 1482, le domaine du Verger, près de Baugé (Maine-et-Loire), et y construisit un château princier où il passa dans la retraite les sept dernières années de sa vie. (Il ne reste que quatre belles tours de l’enceinte.)

— En 1503, le maréchal devenu veuf voulut épouser la fille aînée du duc de Nemours, qui venait d’être tué à l’ennemi le 28 avril 1503, laissant son immense fortune à deux jeunes filles : Marguerite et Charlotte d’Armagnac.

 Le maréchal, âgé de 52 ans, épousa l’aînée — également convoitée par le sire d’Albret — le 15 juin 1503. Elle lui faisait donation de tous ses biens meubles et par contrat il relevait le titre de duc de Nemours qu’il porta depuis.

Sa jeune femme mourut cinq mois après, le 15 novembre 1503; ce qui ne l’empêcha pas de marier son fils aîné Charles, en janvier 1504, avec sa belle-sœur, Charlotte d’Armagnac, qui mourut elle-même le 12 août 1504.

De sa première femme, le maréchal avait eu trois fils : Charles qui servit brillamment sous Louis XII et François I er, François qui devint archevêque de Lyon, et Pierre qui fut l’auteur de la branche des vicomtes et ducs de Rohan.

Pierre de Rohan, sire de Gié, maréchal de France et duc de Nemours, mourut à Paris, à l’hôtel des Tournelles  le 22 avril 1513, à l’âge de 62 ans, et fut inhumé dans un magnifique tombeau de l’église Sainte-Croix du Verger aujourd’hui détruite.

 

 

 (20)       Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, gouverneur de Paris et de l’Ile de France, 1494 ; vice-roi de Naples ; mort à Pouzzoles le 5 octobre 1496. Il épousa Claire de Gonzague.

(21)        Louis, seigneur de Joyeuse et de Champigny, conseiller et chambellan du duc d’Orléans et lieutenant général des 100 lances de sa compagnie, 2 septembre 1485 (Bibl. Nat. Pièces orig. Vil.1595, doss. Joyeuse)

(22). Agnès de Savoie, fille de Louis, duc de Savoie, et seur de la reine Charlotte, mère de Charles VIII.

(23). Une lettre, conçue en des termes presque semblables et adressée par le roi au duc Jean-Galéas, en date de Thouars, 9 avril 1487, est aux archives de Milan.

(24). Jaligny. — Varillas. Ces historiens prétendent que les murailles de Parthenay furent entièrement rasées en 1487. Ils auraient dû dire qu'elles furent seulement démantelées, car les nombreux restes qui subsistent encore sont bien antérieurs au XVe siècle. —

 

1202-1203, Jean sans Terre aide financièrement Hugues Parthenay Larchevêque qui renforce le château et remparts de la ville
En 1202-1203, Jean sans Terre aide financièrement Hugues I Parthenay-Larchevêque qui renforce le château de Parthenay et entoure la ville de remparts plus puissants avec en particulier la Porte Saint Jacques. Il fait aussi construire le château du Coudray-Salbart.

 

(25). Arch. nation., K. 73, n° 40.

(26). Hist. généal. de la maison de France, etc., par le P. Anselme, t. I,

 

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