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PHystorique- Les Portes du Temps
21 septembre 2021

Guillaume 1er seigneur de Parthenay vend l'île de Vix située dans le golfe des Pictons à Agnès Comtesse de Poitou et d'Anjou

1047 Guillaume 1er seigneur de Parthenay vend l'île de Vix située dans le golfe des Pictons à Agnès Comtesse de Poitou et d'Anjou, Duchesse d'Aquitaine

 La tutelle gênante, exercée par le duc d'Aquitaine à Parthenay, avait cessé avant l'année 1021.

Guillaume, libre de toute entrave, administrait ses domaines, saisissant avec avidité, comme tous les seigneurs de cette époque, toutes les occasions d'augmenter son indépendance et d'étendre les limites de sa baronnie.

La considération personnelle dont il jouissait et l'influence croissante de sa famille nous sont attestées par une bulle du pape Jean XIX du 1er mai 1031. L'intérêt, que ce souverain pontife portait au monastère de Saint-Jean-d'Angély, lui avait suggéré la pensée de s'adresser aux barons qu'il croyait susceptibles, par leurs richesses, leur puissance et leur voisinage, d'accorder aide et protection à l'abbaye.

C'est pourquoi son bref est adressé d'abord au duc d'Aquitaine, puis à Geoffroy, comte d'Angoulême, à Hélie, comte de Périgord, aux fils de Hugues de Lusignan et à Guillaume, seigneur de Parthenay.

Le pape met, pour ainsi dire, l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély sous leur protection, les invitant à prendre en mains la défense de ses droits et de ses biens (2).

Ce fait seul suffit pour nous montrer quelle place distinguée tenait le seigneur de Parthenay parmi les feudataires poitevins.

La guerre, qui éclata à cette époque entre le comte d'Anjou et le duc d'Aquitaine, lui offrait une trop belle occasion de jouer un rôle pour ne pas la saisir avec empressement.

Guillaume le Grand était mort en 1030, laissant Guillaume le Gros, son fils aîné, pour successeur dans le duché.

Agnès de Bourgogne, sa troisième femme et belle-mère du nouveau duc, épousa en secondes noces l'ambitieux Geoffroy Martel, comte d'Anjou.

Ce mariage fut funeste au Poitou;

 il engendra des discordes sanglantes entre les deux princes. Geoffroy Martel chercha des alliés parmi les vassaux de son ennemi : il en trouva sans peine.

A son appel, le vicomte de Thouars et Guillaume de Parthenay répondirent par un soulèvement contre leur suzerain.

Après bien des ravages exercés par les deux partis, Guillaume le Gros perdit la décisive bataille de Saint-Jouin-les-Marnes contre le comte d'Anjou (9 septembre 1034). Blessé et fait prisonnier dans cette néfaste journée, il ne recouvra la liberté que trois ans après, moyennant une rançon considérable.

Le duc d'Aquitaine humilié allait nécessairement reprendre les armes pour punir ses vassaux infidèles: dans cette crainte, Guillaume de Parthenay se prépara à la résistance, et, de concert avec Geoffroy Martel, construisit le château de Germon destiné à couvrir la frontière méridionale de la Gâtine (1037).

Cette précaution fut loin de lui être inutile, malgré la mort de Guillaume le Gros arrivée l'année suivante (1038).

Eudes, déjà duc de Gascogne du chef de sa mère, ayant été appelé par une partie des barons du Poitou à la succession du dernier duc d'Aquitaine, son frère consanguin, reprit hardiment les armes et résolut de le venger.

Tout l'effort de la guerre retomba sur le seigneur de Parthenay. Plein d'espérance dans la victoire, le nouveau comte de Poitou commença par mettre le siège devant le château de Germon.

Mais Guillaume de Parthenay, qui dirigeait en personne la défense, ne se laissa point intimider. Sa vigoureuse résistance fut couronnée de succès et contraignit les assaillants à une honteuse retraite.

Eudes vaincu, mais non découragé, se retira pour aller se faire tuer à l'attaque du château de Mauzé (mars 1039) (3).

Le sire de Parthenay sortait donc triomphant de la lutte, et son puissant allié le comte d'Anjou devenait, par suite de ces événements, arbitre souverain des destinées de l'Aquitaine. Satisfait d'un résultat qui, en abaissant momentanément la famille des comtes de Poitiers, augmentait l'influence morale de sa propre maison, Guillaume de Parthenay se rattacha de plus en plus à la fortune de l'heureux Geoffroy Martel.

Aussi libéral envers l'Église que brave et puissant, le comte d'Anjou avait fondé à Vendôme, conjointement avec sa femme Agnès, le monastère de la Trinité.-

La dédicace eut lieu en 1040. Ce fut une fête brillante et solennelle à laquelle le comte d'Anjou convia une multitude de prélats, d'abbés et de barons.

Guillaume de Parthenay ne pouvait manquer d'y assister. Beaucoup de seigneurs du Poitou s'y trouvèrent avec lui, notamment Hélie, sire de Vouvent, le vicomte d'Aunay, Guillaume Chabot, et d'autres encore (4).

 

Marais de Vix

Quelques années plus tard, en 1047, le sire de Parthenay assistait également à la dédicace de l'abbaye de Notre-Dame de Saintes, fondée par Geoffroy Martel et la comtesse Agnès.

C'est pendant son séjour dans cette ville, à l'occasion de cette solennité, que Guillaume de Parthenay vendit à la comtesse d'Anjou, l'île de Vix située dans les marais de la Sèvre du golfe des Pictons, non loin du château de Fontenay et de l'abbaye de Maillezais.

 Agnès ne faisait cette acquisition que pour en faire don à la nouvelle abbaye.

La charte rapportée au Gall. Crist. eccl. Santon. atteste qu'à cette époque, les marais, à prendre de Vix, en remontant la Sèvre, étaient en pleine culture.

Il paraît par cette charte, qu'Agnès, comtesse de Poitou, avait acheté de Guillaume, seigneur de Partenay, et ce, du consentement de son fils Guillaume, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, l'île de Vix, insulam quæ vocatur vicus ( Vic , en celtique ou gaulois, veut dire habitation terre habitée) in pago pictavensi sitam in maritimis aquae Sevriae , ( les marais de l'eau de la Sèvre) habentem sinistro haud multum castellum Fonteniaci , ad orientem monasierium sancti Petri Malleacensis perspicientem quam de illo supra dicto Wuilelmo sic integram emi , ut nihil penitùs in eâ remaneret quod pro rectum debitum quivis reclamare posset , totam scilicei ecclsium tum appenditiis , terram et œdificia et quae, indè exire debent consuetudines piscirias per omne maritimum (c'est-à-dire par tout le marais) circumquaque dedi Wuilelmo pro hâc insulâ mille et quinquaginta nummorum ….

La comtesse Agnès donna l'île de Vix à l'abbaye des Nonnains de Notre-Dame de Saintes, qu'elle avait fondée; et cette charte, datée de Saintes, 1047 , ind. 15 , sous le règne d'Henri, roi de France, est souscrite par Guillaume, comte de Poitou , duc d'Aquitaine; Agnès, comtesse, sa mère ; Isembert , évêque de Poitiers ; Arnulphe, évêque de Saintes; Guillaume de Partenay, Guillaume son fils, Josselin son frère , trésorier de St. -Hilaire ; Gelduin son frère, Simon son frère, Ebles son frère, Beatrix leur sœur , Hugues et Guillaume, neveux de Guillaume de Partenay ; Hugues, vicomte de Châtelleraud , Etienne Rufin , de Châtelleraud ; Jean de Chinon, Gelduin de Preuilli , Guillaume Bastard et Bouchard de Mortagne.

Et comme le sire de Parthenay voulait donner des preuves de générosité et de zèle religieux envers le monastère de Notre-Dame, il lui abandonna tout le prix de vente de l'île de Vix, et consacra au service de Dieu sa fille Béatrix encore enfant (5).

 

INCIPIUNT CARTE DE TERRA DE VIS. (1047.)

Notum sit omnibus sancte Dei ecclesie fidelibus (6), quod ego Agnes comitissa comparavi de Willelmo de Parteniaco, jussu et auctoritate filii mei Aquitanorum ducis Willelmi, insulam que vocatur Vicus, in pago Pictavensi sitam, in maritimis aque Sevrie, habentem sinistro latere haut (sic) multum longe castellum Fonteniaci, ad orientem vero monasterium Sancti Petri Malleacensis prospicientem, quam de illo supradicto Willelmo Parteniacensi sic integram emi, ut nichil penitus in ea remaneret, quod post rectum debitum quivis unquam reclamare posset, totam scilicet ecclesiam, cum suis appendiciis, terram totam et hedificia, et que inde exire debent consuetudines, piscarias per omne maritimum circumquaque.

Que l'on sache à tous les fidèles de la sainte église de Dieu (6) que moi, Agnès la comtesse, j'ai obtenu de Guillaume de Parthenay, par ordre et autorité de mon fils Guillaume, duc d'Aquitaine, une île appelée Vix, située dans le pays du  Poitou, dans les eaux maritimes de Sèvre, ayant sur le côté gauche ainsi un lot du château de Fontenay, face à l'est du monastère de Saint Pierre de Maillezais, que j'ai acheté du susdit Guillaume de Parthenay si intact , qu'il n'y restait rien que personne ne pût jamais réclamer après une juste dette, c'est-à-dire toute l'église, avec ses annexes, tout le terrain et les bâtiments, et les coutumes et pêcheries qui en devaient sortir, dans tout le monde la côte de la mer et ses environs.

Dedi quoque supranominato Willelmo pro hac insula mille et quingentos nummorum solidos, cum plurimis auxiliis que sibi alias feci.

J'ai aussi donné au susnommé Guillaume mille cinq cents pièces d'argent pour cette île, ainsi que beaucoup d'autres aides que je lui avais données ailleurs.

Hanc meam emptionem annuit meus filius Pictavinus comes Willelmus. Similiter annuerunt uxor hujus Willelmi Parteniacencis, Arengarda nomine, et filius ejus prior natu Willelmus, et frater ejus Goscelinus Sancti Hylarii thesaurarius (7), et Symon, et Geldoinus.

Mon fils Guillaume, comte de Poitiers, a approuvé mon achat. La femme de ce Guillaume de Parthenay, Arengarda de nom, et son fils premier-né Guillaume, et son frère Goscelin, trésorier de Saint-Hylaire, (7) et Symon et Geldoinus, hochèrent également la tête.

Horum pater, cum istis nominatis filiis, jurej urando fidutiam mihi dederunt, ne unquam in futurum hec mea emptio et eorum venditio per aliquem de suis heredibus reclamaretur.

Le père de ceux-ci, ainsi que ces fils nommés, m'ont prêté serment de confiance, qu'à l'avenir cet achat et leur vente ne seraient jamais contestés par aucun de ses héritiers.

 Et si quispiam sibi vendicare parentela, vel vi, vel alio quolibet modo vellet, se adjutores ad deliberandum fore, quibus modis possent, polliciti sunt.

Et si quelqu'un voulait réclamer sa filiation, soit par la force, soit par tout autre moyen, ils promettaient qu'ils seraient leurs assistants pour décider, par tous les moyens possibles.

Hanc insulam, sicut emeram, per supranominatorum auctoritatem concessi ecclesie quam apud Xanctonas civitatem in honore sancte Dei genitricis virginis Marie et omnium sanctorum Dei, humilis ejus ancilla, a novo fundavi, et sanctimonialibus in eadem omnipotenti Deo sub sancti Benedicti regula servientibus, pro redemptione anime mee et salvatione filiorum, et honoris, ut peccatorum veniam merear consequi.

Cette île, comme je l'avais achetée, je l'ai concédée par l'autorité du susnommé à l'église qui, à la ville de Saintes, en l'honneur de la sainte mère de Dieu, la vierge Marie, et de tous les saints de Dieu , son humble servante, j'ai fondé à nouveau, et aux saintes religieuses servant dans le même Dieu tout-puissant sous la règle du saint Benoît, pour la rédemption des âmes par moi-même et par le salut de mes enfants, et par mon honneur, que je puisse obtenir le pardon de mes péchés.

Tali autem tenore supradicte ecclesie contuli ecclesiam cum appendiciis et omnia ejus exenia, ut sit illi et suis sanctimonialibus cella in perpetuum.

Et sur cette teneur, j'ai apporté l'église avec ses dépendances et toutes ses nécessités à l'église susmentionnée, afin qu'elle soit une cellule pour lui et ses sectaires pour toujours.

Et si forte (quod absit) locus ille, qui est apud Xanctonas, omnino destrueretur, sic destine anime mee, ut ubicumque aufugeret abbatissa cum monachabus, ibi velatis et Deo dicatis, vel deveniret, vel hospitaretur, hujus emptionis mee redditionem vel expletum sibi et suis accipiat in vivendi usum.

Et si par hasard (qui est loin) ce lieu qui est à Saintes devait être entièrement détruit, ainsi soit le sort de mon âme, que partout où l'abbesse s'enfuit avec les religieuses, là voilée et vouée à Dieu, elle arriverait ou être diverti, l'abandon ou l'achèvement de cet achat qui est le mien et qu'il le prenne dans l'habitude de vivre.

Quod factum, ut stabile pocius videretur, domnus Willelmus et uxor ejus Arengarda filiam quam habebant parvulam, Deo et matri sue, et omnibus sanctis, ad sibi inibi serviendum obtulerunt, et de hac venditione donum super altare matris Domini miserunt. Nos quoque donum nostrum, ut decebat, confirmavimus, et fidelibus testibus hanc cartulam roborandam tradidimus.

Ce qui fut fait, afin qu'il paraisse plus stable, seigneur Guillaume et sa femme Arengarda offrirent leur petite fille, qu'ils avaient, à Dieu et à sa mère, et à tous les saints, pour les y servir, et de cette vente ils envoyé un don sur l'autel de la mère du Seigneur. Nous avons également confirmé notre don, comme il convenait, et remis à de fidèles témoins la confirmation de cette charte.

S. + Willelmi ducis Aquitanorum. S. + comitisse Agnetis. S. + Isemberti Pictavensis episcopi. S. + Arnulfi Sanctonensis episcopi S. + W. Parteniacencis. + S. filii ejus W. S. + Joscelini fratris ejus thesaurari Sancti Hylarii. S. + Symonis fratris ejus. S. + Geldoini fratris ejus. S. + Ebonelli fratris ejus. S. + Beatricis sororis eorum. S. + Hugonis et W. ne- potum eorum. S. Hugonis vicecomitis de Castro Airaldi. S. + Stephani de Castro Airaldi. S. + Johannis de Chinone. S. + Guidonis de Pruliaco. S. + W. Bastardi. S. + Bucardi de Mauritania.

S + Guillaume, duc d'Aquitaine. S. Comtesse Agnès, S. + Isembert, évêque de Poitiers S. + Arnulf de Saintes, évêque de S. + G. Parthenay. + St. son fils W. S. + Joscelin son frère trésorier de St. Hylaire. S. + Simon son frère. S. + Geldoin son frère. S. + Ebonelli son frère. S. + leur soeur Béatrice. S. + Hugh et W. leur petit-fils. St. Hugh, le seigneur de Châtellerault, Airald. S. + Étienne de Châtel Airauld. S. Jean de Chinon S. + Guy de Pruliaque S. + G. Bastardi. S. + Bucardi de Mauritanie.

His et aliis multis videntibus, actum est civitate Xanctonis, anno ab Incarnatione dominica M° XL°.

VII°. Indictione XV. Henrico rege Francorum, in Dei nomine feliciter. Amen. Et sciendum est, quod omnes episcopi, qui ad ecclesiam Beate Marie adfuerunt dedicare, excommunicaverunt illos qui donationes factas illi ecclesie dextruxerint, et eas qui postea date fuerint.

VII. Acte d'accusation 15 Henri, roi des Francs, au nom de Dieu. Amen. Et il faut savoir que tous les évêques qui sont venus dédier l'église à la Bienheureuse Marie, ont excommunié ceux qui avaient fait des dons à cette église, et ceux qui avaient été donnés par la suite.

Isti episcopi fuerunt, Archembaudus sancte Burdegalensis ecclesie archiepiscopus, Hugo sancte Bisonticencis ecclesie indignus archiepiscopus, Aimo sancte sedis Bituricencis archipresul, Arnulfus sancte Sanctonice ecclesie novus episcopus, Hugo Nivernensis ecclesie humilis episcopus, Willelmus Engolimensis ecclesie humilis sessor, Geraldus Petragoricorum episcopus, Pudicus sancte Nanmetice ecclesie episcopus , Jordanus sancte Lemovicensis ecclesie episcopus.

Ces évêques étaient Archembadus, l'archevêque de la sainte église de Bordeaux, Hugues, l'archevêque indigne de la sainte église de Bisonticen, Aimo, l'archiprêtre du saint-siège de Bordeaux, Arnulfus, le nouvel évêque de la sainte église de Saintes, Hugues , l'humble évêque de l'église de Nivern, Guillaume, l'humble siège de l'église d'Angoulême, Geraldus, l'évêque de Périgueux, et Pudicus, l'évêque de la sainte église de Nanmetic, l'évêque Jordanus, évêque de l'église de Saint-Limoge.

 

 

 

Les Prévôts de Vix à la fin du XIe siècle.

En 1047, Agnès de Bourgogne, veuve de Guillaume, duc d'Aquitaine, remariée à Geoffroy Martel, comte d'Anjou, fonda l'abbaye des religieuses de Notre-Dame-de-Saintes, dans un des faubourgs de cette ville.

Grâce à la puissante fondatrice, des dons considérables furent faits à cette maison et relevèrent bientôt à un haut degré de prospérité (8).

 Parmi ces dons il faut citer en première ligne celui de Vix en Bas-Poitou. Seize chartes du cartulaire de Notre-Dame donnent d'intéressants détails sur cette localité, mais la plus curieuse est bien la suivante (9), dont le récit naïf et circonstancié forme un tableau achevé des moeurs de cette époque reculée.

Du temps de la comtesse Agnès, dans un lieu appelé Vix, qu'elle donna au monastère de Notre-Dame-de-Saintes, il y avait un certain prévôt nommé Thibaud, qui, après la mort de la comtesse, usurpa injustement la moitié des redevances d'un habitant.

Ce qu'ayant appris Lethburge, alors abbesse de ce monastère (10), elle lui en disputa la possession en présence de plusieurs témoins, à savoir Guibert le prévôt, Thibaud Dorose, Arnaud Lenfant et Giraud le Peintre.

Thibaud étant mort, Raoul son fils lui succéda, qui continua cette injustice, à laquelle il en ajouta bien d'autres de son chef.

Dans la suite, après la mort de l'abbesse Lethburge, un homme de ce Raoul, nommé Josbert Gouin, se présenta devant l'abbesse suivante, Hersinde surnommée la Brune (11), se disant son paysan et demandant frauduleusement à tenir d'elle ce qu'il disait avoir eu de Lethburge, à savoir un quart de ses vignes en quoi il mentait, et il déclara qu'il ne lui ferait service pour cela que si elle y ajoutait quelque chose.

 Sur le moment l'abbesse lui donna un cheval et lui constitua une rente de deux setiers de méture. Mais ensuite ayant appris qu'il l'avait volée, elle le fit sommer à comparaître devant elle pour lui rendre satisfaction.

Le prévôt Raoul ayant appris que l'abbesse avait fait citer cet homme devant elle, lui en dénia et contredit le droit parce qu'il était son justiciable. Celle-ci voyant qu'elle ne pourrait obtenir elle-même justice de cet homme cita alors Raoul pour la lui rendre lui-même.

 C'est pourquoi Raoul vint à Saintes devant l'abbesse qui l'amena en jugement.

A ce jugement siégèrent Foucaud Airaud et plusieurs autres, dont la sentence fut que Raoul payât la totalité des amendes encourues pour ces faits, ce pourquoi il eut peine a trouver des garants tant la somme était considérable.

La-dessus les parties se séparèrent.

Sur ces entrefaites il advint qu'un autre homme de ce même Raoul, nommé Gouin, qui cultivait des terres en dehors de celle de Notre-Dame, dans celle du vicomte Savary (5) n'obéit pas au ban que Savary (12) avait fait publier pour tous les hommes de son domaine.

Une amende de 60 sous était la punition de ceux qui en pareil cas ne rejoignaient pas son armée.

C'est pourquoi le vicomte fit enlever les bœufs de cet homme. Celui-ci voulant défendre ses bœufs appela à son aide les hommes de la terre de Notre-Dame lesquels, après avoir pris les armes, marchèrent avec lui et reprirent les bœufs, non sans grande effusion de sang de part et d'autre, car plusieurs hommes de Notre-Dame furent blessés et un chevalier fut tué du côté des gens du vicomte (13).

Ce qu'ayant appris ce dernier, il fit piller la terre de Notre-Dame.

 Le susdit prévôt Raoul, pour effacer la faute de Gouin, dont il était le seigneur, donna satisfaction au vicomte en lui abandonnant le butin qu'il avait fait, les 60 sous d'amende pour le manquement au ban et une amende de 100 sous sur la terre de Notre-Dame, pour la mort du chevalier.

La nouvelle en arriva aux oreilles de l'abbesse qui envoya aussitôt prévenir Raoul d'avoir à lui faire droit du présent forfait, de la garantie de Josbert Gouin et des autres choses qu'il lui devait.

Raoul différa au moyen de subterfuges et finit par se faire moine, mais après avoir marié sa fille à un certain André de Trahant et lui avoir donné en mariage tout ce qu'il possédait justement ou injustement. L'abbesse envoya aussitôt de nouveaux émissaires à savoir la nonne Constance, Hugues Robelin et Audouin Francigene pour s'opposer à ce qu'il se fit moine, mais il n'en tint compte.

 

Plus tard, l'abbesse n'abandonnant point la poursuite de ses droits vint elle-mème à Vix et fit citer en jugement André, le mari de la fille de Raoul.

A ce jugement siégèrent le vicomte Savary, Guillaume fils de Pierre, Hugues fils d'Hamelin et plusieurs autres, dont la sentence fut qu'André ne pouvait conserver la prévôté de Notre-Dame à moins de donner à l'abbesse la satisfaction que Raoul lui devait.

 André s'en fut sans avoir rien payé, tant la somme était grande, et l'abbesse revint à Saintes mais bientôt se repentant de n'avoir pas donné satisfaction à l'abbesse, il vint aussi lui à Saintes, se présenta devant elle avec Ebon de Parthenay et Girard fils de Sebrand et là fit avec elle l'accord suivant c'est à savoir qu'il lui donnerait 500 sous et recevrait de nouveau son fief pour le tenir dans les conditions où le prévôt Thibaud l'avait tenu du temps de la comtesse Agnès et de l'abbesse Constance (14), il prêta ensuite serment de fidélité, Guibert de Taillebourg le tenant par la main, en présence du prêtre Hélie, d'Hugues Robelin, des nonnes Richilde, Aremburge et Amélie, et de plusieurs autres.

Mais à son retour, André, violant son serment de fidélité, reprit tout ce qu'il avait restitué.

 

A cette nouvelle l'abbesse partit de nouveau pour Vix et le fit citer.

Lequel obéissant à cette citation, Guibert de Taillebourg, Arnaud de Broue et Velo de Benon étant juges, il fut prononcé que, pour avoir repris ce qu'il avait restitué après avoir prêté serment de fidélité, il devait payer tout ce qui avait été dû tant par lui que par Raoul et perdre son fief.

Dans l'impossibilité de satisfaire à cette condamnation, il donna le gage de miséricorde et s'en remit à la discrétion absolue de l'abbesse mais celle-ci lui fit remise de tout, puisqu'elle lui rendit le four, le bourg, la métairie de l'habitant, la recette et la dîme des vignes nouvelles, et André lui donna ensuite un cheval et treize muids de vin.

Il fut convenu toutefois que s'il reprenait de nouveau ce qu'il avait restitué, l'abbesse lui ferait payer tout ce dont elle lui faisait remise.

 A la conclusion de cet accord assistèrent les nonnes Amélie, Hylarie, Dye et Girberge de Pont l'Abbé, Guillaume fils de Pierre, Hugues fils d'Hamelin, David de Baigne, Aimery de Mauléon, Guibert de Taillebourg, Arnaud de Broue et Velo de Benon.

 Du côté d'André furent témoins son frère Pierre, Hamelin de Benais et plusieurs autres.

 

 

 

Durant tout le cours du onzième siècle, la prospérité du pays de Gâtine s'accroît d'une manière notable : des défrichements s'opèrent par les mains des moines ; l'agriculture se développe, des bourgades nouvelles s'élèvent de tous côtés; l'industrie naissante des draps de Parthenay, source précieuse de richesse pour cette ville, prend une extension considérable ; les fabriques se multiplient et, dès cette époque reculée, leurs produits commencent à jouir au loin de cette réputation méritée qu'ils ont conservée pendant si longtemps dans les contrées, de l'ouest (15).

Les seigneurs de Parthenay encouragent ce mouvement de tous leurs efforts ; les églises qu'ils fondent partout deviennent autant de centres autour desquels ils attirent et réunissent des habitants auxquels ils accordent des franchises et des exemptions d'impôts.

Les petits vassaux de la Gâtine suivent cet exemple dans leurs domaines.

C'est ainsi que, du vivant de Guillaume de Parthenay, nous voyons un petit seigneur, nommé Simon, fonder l'église et le bourg de Saint-Lin. Peu de temps après l'achèvement des travaux, vers l'an 1044, ce même Simon et sa femme Marguerite, poussés par un de ces sentiments de piété si communs au moyen âge, donnent à l'abbaye de Saint-Maixent la moitié du nouveau bourg et de la nouvelle église.

La donation comprenait en outre des vignes situées près du château d'Hérisson, et deux viviers, l'un à Mazières, l'autre à Verruie (9).

Guillaume de Parthenay mourut vers l'an 1058.

Il avait épousé depuis fort longtemps Aremgarde, dont on ne pourrait préciser l'origine, mais qu'on a supposé avoir appartenu à la famille de Talmont.

Cette union fut féconde et donna six enfants au sire de Parthenay. Guillaume l'aîné précéda son père dans la tombe; les autres fils, Josselin ou Gosselin, Simon, Gelduin et Ebbon, furent successivement seigneurs de Parthenay.

Une fille, nommée Béatrix, était religieuse au couvent de Notre-Dame de Saintes.

 

14 août 1065— Charte d’un certain Dævertus, devenu moine de Maillezais, et sa femme devenue religieuse de Notre Dame de Saintes, concédèrent une maison de l’ile de Vix et d'autres biens, y compris des immeubles et des meubles, à sainte Marie.

 Car tandis que beaucoup désirent acquérir beaucoup de choses pour eux-mêmes, seul le pays céleste doit être désiré par-dessus tout par chacun.

Mais comment est-il possible d'arriver à ce dont nous parlons, personne ne doit le considérer et penser avec une intention ferme, mais surtout comment notre Seigneur et Rédempteur ordonne à tous ceux qui le suivent de se laisser eux-mêmes et tout ce qu'ils possèdent, là où il dit : À moins qu'un homme ne renonce à lui-même et à tout ce qu'il possède, il ne peut pas être mon disciple ; et encore : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive ; et ailleurs : Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et encore : Si quelqu'un m'a servi, mon partenaire qui est au ciel l'honorera.

C'est pourquoi moi-même, sous le nom de Daevertus, et ma femme sous le nom d'Hermengarde, je souhaite avec la même volonté nous abandonner nous-mêmes et tout ce que nous avons possédé jusqu'à présent, et adhérer à Dieu.

Donnons-nous donc mutuellement la liberté, afin que dans le monastère consacré en l'honneur du bienheureux Pierre prince des Apôtres, au lieu appelé Maillezais, sous la règle de saint Benoît, je me délivre, pour mes péchés et mes offenses, pour y servir Dieu pour toujours, c'est-à-dire en présence du seigneur Goderan de l'abbé et de tous les frères qui y habitent et qui servent Dieu sous la règle des saints bienheureux.

  De la même manière, comme ma femme le fait aussi au couvent consacré en l'honneur de Marie, la bienheureuse mère de Dieu, dans la de Saintes, je me présente devant le saint autel, en présence du seigneur abbé de Lethburg, et de tous sous la chasteté de mes parents, et je donne selon la possibilité de ma pauvreté, pour ma femme Hermengarde la mienne, à ce prêtre, une maison à Maillezais, sur le terrain qui appartenait à la vicomtesse Agnès, et ce terrain reste sans aucune coutume, et cinq coffres, et deux vases de vin, et deux lits de berceaux et coussins, et deux divans, c'est-à-dire des bancs, et une petite chaumière dans la ville appelée Vix, et un coin de prairie, et une autre moitié de vigne, sans compter toute plainte, à tous ceux qui voient et entendent.

Les témoignages de ceux qui ont vu cela et de ceux qui l'ont entendu : Raymond préfet de Lusignan, Benedictin préfet de Comte, Richard le serviteur du seigneur de l'abbé, Constantin le serviteur de Saint-Jean, qui, bien sûr, était serviteur en ces jours-là, dans l'île appelée Vix, Walter, curé de Blesis.

  Et que celui-ci demeure à jamais ferme, consacré de sa propre main sur le saint et sacré autel en l'honneur de Marie, la sainte mère de Dieu, XVIII. le premier jour de septembre, c'est-à-dire à la veille de l'Assomption de Dieu, Mère de Dieu, en donnant et en affirmant volontairement, je dépose un cadeau avec un demi-bâton de laurier et une livre de poivre, dans un sac en lin, qui me semble encore présent ici, comme je le dis.

Au temps du comte Guillaume, qui enleva la ville de Barbaste aux Sarrasins, sous le règne du roi Philippe, au 65ème millénaire. Acte d'accusation II. Parallèlement à V. Epacte XI,

 

CARTA DE DOMO DE MALLECH QUAM DEDIT BEATE MARIE DAEVERTUS CUM UXORE.

(1065. — 14 Août.)

Dum enim multi multa sibi cupiunt adquirere, sola tamen celestis patria ante omnia unicuique cupienda est. Quomodo autem ad illam, de qua loquimur, pervenire valeat unusquist[ue, considerare atque valida intentione cogitare debet, maxime vero qualiter Dominus ac redemptor noster omnes sequentes se, semetipsos et omnia que possident relinquere jubet, ubi ait : Nisi quis renunciaverit semetipsum et omnia que possidet. non potest meus esse discipulus ; et iterum : Si quis vult post me venire, abneget semetipsum, et tollat crucem suam, et sequatur me; et alio loco : Si quis michi ministrat, me sequatur; et iterum : Si quis michi ministraverit, honorificabit eum parter meus, qui est in celis.

Ideo autem ego ipse Daevertus nomine, et uxor mea Hermengardis nomine, pari voluntate volumus nos metipsos et omnia que hactenus possedimus relinquere, et Deo adherere.

Damus ergo invicem libertatem, ita ut in cenobio in honore beati Petri Apostolorum principis consecrato, loco qui dicitur Malleacencis, sub regula sancti Benedicti, me ipsum, pro peccatis et offentionibus meis, Deo serviturum ibidem in perpetuum tradam, scilicet in presentia domni Goderanni abbatis, et omnium fratrum ibidem degentium, sanctique Benedicti sub norma Deo servientium.

 Similiter autem, ut et uxor mea faciat in cenobio in honore beate Dei genitricis Marie consecrato, Sanctonice urbis, venio ante sanctum altare, in presentia domne abbatisse Lethburgis, et omnium sub castimonie jugo sibi parentium, et dono secundum possibilitatem paupertatis mee, pro uxore Hermengarde mea, huic cenobio , unam domum ad Malleacum, in solo quod fuit domne Agnetis comitisse, et illud solum absque ulla consuetudine permanet, et quinque archas, et duo vasa vini, et duos lectos de coxtis et coxinnis, et duo scanna, id est bancos, et unum clusellum in villa que dicitur Vix, et unum joingtum prati, et alium dimidium vinee, absque ulla calumpnia, cunctis videntibus et audientibus.

Signum testimoniorum videntium hoc atque audientium : Raimundus prepositus de Luziaco, Benedictus prepositus Come, Ricardus famulus domne abbatisse, Constantinus serviens de Sancto Johanne, qui scilicet erat serviens illis diebus in insula qui dicitur Vix, Walterius sacerdos, Blesis.

 Et ut hoc in perpetuum firmum per- maneat, manu propria super sanctum et sacrum altare in honore sancte Dei genitricis Marie consecratum, XVIIII. kalendas Septembris, id est in vigilia Assumptionis Dei genitricis, dando atque affirmando sponte, donum impono cum semipede ligni lauri, et unam libram piperis, in sacculo lineo, qui michi adhuc presens hic esse videtur, ut dico.

Tempore Willelmi comitis qui Barbastam civitatem Sarracenis abstulit, regnante Philipo rege, Millesimo LXV°. Indictione II. Concurrente V. Epacte XI,

 

 

 

 

(1100 - 1107).CARTA DE QUADAM GRANDI QUERELA, QUE FUIT INTER ABBATISSAM LETHBURGIM ET THEBBAUDUM.
LETTRE CONCERNANT UNE CERTAINE GRANDE PLAINTE QUI EXISTAIT ENTRE L'ABBESSE DE LETHBOURG ET THEBBAUD.


Lethburge, seconde abbesse, siégeait de 1066 à 1079.
L’abbesse Lethburge étoit déjà sur le siège abbatial de Saintes l'an 1066, comme il paroît par un titre du cartulaire, dans lequel il est dit qu'un nommé Dagbert, du consentement de sa femme, se consacra au service du monastère pour le reste de ses jours; ce titre est daté du tems du comte Guillaume qui prit la ville de Balbastro sur les Sarazins, indiction 4e, du concours 5c, épacte Ile, ce qui revient à l'an 1066, sous le règne du comte Guy Geoffroy, nommé autrement Guillaume VIII, duc d'Aquitaine et comte de Poitou, second fils de la comtesse Agnès. On ne sçait point le tems de la mort de cette abbesse.

Temporibus Agnetis comitisse, in villa que Vis dicitur, quam ipsa dedit Sancte Marie Xanctonensis cenobii, quidam habebatur prepositus, nomine Thebbaudus, qui, post mortem ejus, quedam injuste oçcupavit in proprios usus cujusdam ansterii, scilicet medietatem.
Sous le règne d'Agnès, dans la ville appelée Vis, qu'elle donna au couvent de Sainte-Marie de Saintes, il y avait un certain prêtre, nommé Thebbaudus, qui, après sa mort, s'appropria injustement quelque chose pour son propre usage, c'est-à-dire c'est-à-dire la moitié de la succession d'un certain ancêtre.


Quod audiens Lethburgis, que tunc temporis erat abbatissa ejusdem cenobii, pluribus audientibus testibus, Guibberto preposito scilicet, et Thebbaudo Doroso, et Arnaudo Infante, et Giraudo Pictore, illi calumpniata fuit.
A l'audience de Lethburgis, qui était alors l'abbesse du même couvent, elle fut accusée par plusieurs témoins d'audience, à savoir le supérieur Guibert, et Thebbaud Doroso, et Arnaud l'Infant, et Giraud le Pictor.


Hoc autem mortuo, successit filius ejus, nomine Radulfus, qui et eandem injusticiam patris tenuit, et huic injusticie plures per se alias addidit. Post-hec vero quidam homo ejusdem Radulfi, nomine Josbertus Goinus, post mortem abbatisse Lethburgis, venit ad successorem suam abbatissam, nomine Hersendem cognomen to Brunam, fingens se suum proprium villicum, et petens fraudulenter habere ab ipsa, quod mentitus fuerit se habuisse a predecessors sua, scilicet quartum vinearum suarum : et dixit, quod solummodo propter hoc nullum sibifaceret servitium, nisi daret additamentum.
Et quand il mourut, son fils, nommé Ralphus, lui succéda, et il maintint la même injustice de son père, et à cette injustice il en ajouta bien d'autres par lui-même. Après cela, un certain homme du même Ralph, nommé Josbertus Goinus, après la mort de l'abbesse Lethburg, est venu à son successeur, l'abbesse, dont le nom était Hersend, surnommé Brun, prétendant être son propre vicaire, et prétendant frauduleusement de l'avoir d'elle, parce qu'il avait menti qu'il l'avait de ses prédécesseurs, le sien propre, c'est-à-dire le quart de ses vignes : et il dit que pour cette seule raison il ne se rendrait aucun service, s'il ne donnait une addition.


Ipsa vero sibi dedit ad presens unum caballum, et per singulos annos duo sexteria mestive constituit. Post hec audiens abbatissa, quod ipse sibi furabatur, mandavit eum, ut veniret ante se ad jus.
Elle, cependant, s'est donné un cheval à l'heure actuelle, et pour chaque année, elle a établi deux sexters. Après cela, l'abbesse, apprenant qu'il la volait, lui ordonna de venir devant elle à la cour.


Quod audiens Radulfus prepositus, quod ille homo suus, per abbatissam scilicet, proprie mandaretur in jus, contradixit abbatisse ipsum ante se venire; quia proprius erat suus homo ille. Videns autem illa, quoniam per se justiciam habere de eo non posset, mandavit Radulfo, quod ipse sibi faceret.
Lorsque Ralphus, le préfet, apprit que cette personne à lui, à savoir, par l'abbesse, avait été dûment envoyée en justice, il contredit que l'abbé lui-même était venu avant lui; parce que cet homme était le sien. Mais elle, voyant qu'elle ne pouvait pas par elle-même avoir justice à son égard, ordonna à Ralph qu'il devait faire pour lui-même.


 Veniens itaque Radulfus Xanctonas ante abbatissam, secum ad judicium illum adduxit. Ad cujus judicium fuerunt judices Focaldus Airaldi et alii complures, secundum judicium quorum, pro forisfacto suo, dedit ipse magnitudinem vadimoniorum.
Puis Ralphus Xanctonas, venant devant l'abbesse, l'amena avec lui au jugement.

Au jugement de qui Focaldus Airaldi et plusieurs autres étaient les juges, selon le jugement desquels il a lui-même donné une grande caution pour ce qu'il avait perdu.


Quorum omnium Radulfus pre magnitudine vix fidejussor fuit. His ita factis, ambo discesserunt in respectu. In quo respectu contigit, quod quidam homo alius ejusdem Radulfi, nomine Goinus, arans extra terram Sancte Marie, in terra vicecomitis Savarici, bannum despexit quod Savaricus edixerat omnibus hominibus terre sue : quoniam si quis horum esset qui non in suo quodam exercitu iret; sexaginta solidos persolveret.
De tout cela, Ralphus n'était guère un garant devant sa grandeur. Après que ces choses eurent été faites, ils partirent tous les deux avec respect. A cet égard, il arriva qu'un certain autre homme du même Ralph, nommé Goinus, labourant hors du pays de Sainte-Marie, dans le pays du vicomte de Savaricus, ne tint pas compte de l'interdiction que Savaricus avait émise à tous les hommes de son pays. : car s'il y en avait parmi eux qui n'iraient pas dans sa propre armée; il paierait soixante solidi.


 Qua causa fecit predari boves istius, quos in sua terra invenit. Hic autem volens defendere suos boves, venit ad homines illius terre Sancte Marie, ut se adjuvarent. Qui secum obviam procedentes armati, abstulerunt boves non sine multo sanguine ex utraque parte, ita quod multi homines Sancte Marie plagati essent, et unus miles occisus ex vicecomitis hominibus. Istud audiens vicecomes, predatus est terram Sancte Marie.
Pour cette raison, il fit paître les bœufs de ceux qu'il trouva dans son pays. Maintenant, voulant défendre son bétail, il vint vers les gens de cette terre de Sainte-Marie, afin qu'ils puissent l'aider. Ceux qui, venant armés à sa rencontre, chassèrent les bœufs non sans beaucoup de sang des deux côtés, de sorte que beaucoup d'hommes de Sainte-Marie furent assiégés, et un soldat fut tué parmi les hommes du vicomte. Le vicomte entendant cela, a été dépouillé de la terre de Sainte-Marie.


Tunc Radulfus prepositus supradictus, senior Goini, volens paccare culpam ejus, satisfecit ex hac re vicecomiti, ita quod et sibi predam Sancte Marie, pro forisfacto banni, sexaginta solidorum condonaret, et pro morte militis, de eadem terra centum solidos emendaret.
Alors le susdit Ralphus, l'aîné de Goini, voulant expier sa culpabilité, satisfait le vicomte de cette affaire, afin qu'il pardonne aussi soixante solidi pour la déchéance de l'interdiction de Sainte-Marie, et pour la mort du chevalier, il ferait amende honorable pour la même terre avec cent solidi.


 Hujus rei cognitio postquam venit ad aures abbatisse, ilico transmisit illuc legatos monentes Radulfum, quod sibi faceret rectum de presenti forisfacto et de fidejussione Josberti Goini, et de aliis que ipse faciebat per se forisfactis. Qui dolis differens rectum, in hac dilatione fecit se monachum, ante tamen filiam suam cuidam Andree de Traenz tradens in conjugium, cum his omnibus possessionibus, quas possidebat sive juste sive injuste.
Lorsque la connaissance de cette affaire parvint aux oreilles de l'abbé, il y envoya immédiatement des ambassadeurs, exhortant Ralph de faire ce qu'il fallait pour lui concernant le cadeau confisqué et la caution de Josbert Goini, et d'autres confiscations qu'il avait faites par lui-même.
Lui, qui, par tromperie, s'est distingué du droit, s'est fait moine pendant ce délai, ayant auparavant donné sa fille en mariage à un certain Andrea de Traenz, ainsi que tous ces biens, qu'il possédait, soit à juste titre, soit à tort.


Tunc iterum legatos, videlicet Gonstanciam monacham, et Hugonem Robelinum, et Auduinum Francigenam, abbatissa illuc misit, qui interdicerent ipsum esse monachum. Ille vero propter hoc non dimisit. Postea autem abbatissa, non derelinquens forisfacti calumpniam, ipsamet illuc ivit, et Andream qui filiam habebat Radulfi ad jus mandavit.
Puis l'abbesse envoya encore des ambassadeurs, c'est-à-dire Gonstancia la nonne, Hugues Robelinus et Auduinus la Francigena, pour lui interdire d'être moine. Mais il ne l'a pas laissé partir à cause de cela. Plus tard, cependant, l'abbesse, n'abandonnant pas la plainte du forfait, s'y rendit elle-même et envoya Andrea, qui avait une fille, à la cour de Ralph.


Ad hoc judicium judices fuerunt Savaricus vicecomes, et Willelmus filius Petri, et Hugo filius Amelii, ceterique multi, qui judicaverunt nullo modo ilium habere posse preposituram Sancte Marie, nisi idem rectum faceret, quod Radulfus abbatisse fecisse debuerat, Ille vero, propter gravitatem judicii, nullo recto facto, discessit. Abbatissa itaque Sanctonas reversa est. Andreas autem penitens se non fecisse rectum abbatisse, Sanctonas perrexit, et venit ante eam, cum Ebone de Parteniaco et Girardo filio Seebrandi, et fecit placitum cum ea, ita quod ipse sibi convenit dare quingentos solidos ; et ipsa dedit feodum suum illi, sicut rectius habuerat Thebbaudus prepositus in vita comitisse Agnetis et abbatisse Constancie.
A ce jugement, les juges étaient Savaricus, le shérif, et Guillaume, fils de Pierre, et Hugues, fils d'Amelius, et beaucoup d'autres, qui ont jugé qu'il ne pouvait en aucune façon avoir le préfet de Sainte-Marie, à moins qu'il ne fasse de même bonne chose que Radulfus l'abbé aurait dû faire, sans rien faire de bien, il est parti.

L'abbesse retourna donc à Saintes. Mais Andrew, se repentant de n'avoir pas fait ce qu'il fallait pour l'abbé, se rendit à Saintes et se présenta devant elle, avec Eble de Partenay et Girard, fils de Seebrand, et passa un accord avec elle, de sorte qu'il accepta lui-même de donner ses cinq cents solides ; et elle lui donna ses honoraires, comme Thébbaude, le préfet, avait été de son vivant la comtesse d'Agnès et abbé de Constance.


Postea fecit sacramentum fidelitatis, Guibberto de Taleburgo eum per manum tenente, audientibus Helia sacerdote, et Hugone Robelino, et Richelde, et Aremburge, et Amelia monachabus, aliisque compluribus. Tunc revertens, fidelitate infracta, omnia que dimiserat, recuperavit.
Ensuite, il fit le sacrement de fidélité, Guibert de Taillebourg le tenant par la main, devant l'audience d'Hélie le prêtre, et d'Hugues de Robelin, et de Richelde, et d'Arembourg, et d'Amélie les religieuses, et plusieurs autres. Puis revenant, ininterrompu par sa fidélité, il récupéra tout ce qu'il avait abandonné.


 Iterum autem hoc audiens abbatissa, illuc ivit, et ut sibi faceret rectum Andream mandavit. Qui tunc veniens ad rectum, vVillelmo filio Petri, et Hugone filio Amelii, et David de Bagenis et Guibberto de Taleburgo, et Arnaldo de Broa, et Velone de Benao, judicantibus, quod omnia forisfacta que per se et fidejussors que Radulfus fecerat, emendare debebat, et feodum suum amittere, eo quod post fidelitatem recuperavit que dimiserat.
Et l'abbesse, entendant cela de nouveau, s'y rendit et envoya André pour faire ce qu'il fallait pour elle.

Qui donc venant à droite, Guillaume, fils de Pierre, et Hugues, fils d'Amelius, et David de Bagenis, et Guibert de Taillebourg, et Arnald de Broue, et Velone de Benon, jugeant que tous les forfaits qu'il avait faits par lui-même et par le fidéjusseur qu'avait fait Radulphe, et de perdre ses honoraires, parce qu'il s'était remis de la fidélité à laquelle il avait renoncé.


 Tunc non potuit rectum adimplere, dedit vadimonium suum in misericordia sua de omnibus que sibi placerent.
Puis il ne pouvait pas remplir le droit, il a donné sa caution dans sa miséricorde pour tout ce qui lui plaisait.
Abbatissa autem omnia ei condonavit, eo quod dimisit ipsi furnum, burgum, et medietaturam ansterii, et receptum et decimam novellarum vinearum : et postea idem Andreas dedit ei caballum, et tredecim modios vini. Istud placitum tali pacto frrmatum fuit, quod, si ampliusrecuperaret que dimittebat, quod abbatissa omnes j usticias suas quas ei condonabat, iterum acciperet.
Mais l'abbesse lui pardonna tout, puisqu'il lui remit le four, le bourg, et la moitié de la vigne, et la quittance et le dixième des jeunes vignes : et ensuite le même André lui donna un cheval et treize mesures de vin. Cet accord fut rompu par un accord tel, que s'il ne recouvrait plus ce qu'il avait lâché, que l'abbesse recevrait à nouveau toutes ses justices qu'elle lui avait pardonné.


Firmamentum autem istius placiti audierunt Amelia, et Hylaria, et Dia, et Girbergis de Pontelabio, monache; Guillelmus filius Petri, et Hugo filius Amelii, et David de Bagenis, et Aimericus de Maloleone, et Guibbertus de Taleburgo, et Arnaldus de Broa, et Velo de Benao. Ex parte vero Andree fuerunt testes, ipsius frater Petrus, et Amelius de Benaiz, et alii plures.


Amelia, et Hylaria, et Dia, et Girbergis de Pontelabio, une religieuse, ont entendu le soutien de ce plaidoyer; Guillaume, fils de Pierre, et Hugues, fils d'Amelius, et David de Bagenis, et Aimeri de Mauléon, et Guibertus de Taillebourg, et Arnald de Broue, et Velo de Benon.
De la part d'André, son frère Pierre, et Amelius de Benet, et bien d'autres, étaient témoins.

 

 

1107 Jugement par l’eau bouillante entre André de Trahento, préfet de Vix et Florence l’abbesse de Saintes

 André de Trahento, préfet de Vix, a commis une blessure à Sainte Marie, du fourneau de la ville, et du milieu d'Ansteria, et du retrait des vignes ; d'où les plaintes de l'abbesse et des religieuses ; et cette plainte, prolongée jusqu'au temps de l'abbesse florentine, fut ainsi résolue.

Et André, prévenu par sa maîtresse, l'abbesse Florence, vint au jour fixé avec ses amis répondre à la fois du fourneau et du métis que le tribunal de l'abbesse devait juger.

  Après que le récit des deux parties eut été fait, on jugea que, si André pouvait prouver son récit par la Sainte-Cène et la loi manifeste du jugement, il aurait à la fois le four et la terre.

  Lui, affirmant qu'il le ferait, accepta deux jugements, l'un pour le fourneau, l'autre pour le terrain, prononcés l'autre jour à Saintes devant la dame abbesse, et le même jour il lui rendrait justice pour les autres injures dont les dames se plaignaient.

Et quand ce jour fut arrivé, André se trouva devant l'abbesse avec Ameline de Benet et ses autres amis.

L'eau ayant donc été chauffée dans deux chaudrons dans l'église de Sainte-Marie, et préparée pour les hommes d'André, comme pour porter les jugements, André, voyant l'esprit de l'abbesse si déterminée à recevoir les jugements, eut peur et fit n'ose pas s'envoyer contre sa maîtresse en danger des jugements ; et se tenant devant elle en présence du seigneur Ramnulf l'évêque et de Pierre l'archidiacre et d'autres vénérables personnes canoniques et religieuses, il échoua et refusa les jugements, se jetant à la merci de l'abbesse et lui laissant le four et le atterrir.

L'abbesse, cependant, conservant tout le four pour elle et n'en laissant aucune partie à André, accorda à lui et à sa fiancée, aussi longtemps qu'ils vivraient, que, pendant que lui ou son fils resteraient dans le village, ils pourraient avoir la permission faire cuire son propre pain au four sans four ; de telle manière que ni son gendre, ni aucun autre héritier n'auraient plus cette licence.

La susdite demi-terre, que l'abbesse réclamait en totalité, c'est-à-dire le fermage et la coutume, elle s'accorda par un tel accord, qu'elle et son fils auraient la terre et toute la coutume, sauf le terrage et les dîmes, seulement tant qu'ils vivaient.

Mais si son fils avait une fiducie légitimement née de sa femme, la fiducie aurait la rupture de la terre, s'il voulait faire toute la coutume.

 Mais si son fils mourait sans confiance légitime, Sainte Marie aurait toutes ses terres sans aucune entrave ; ou si cet homme fidèle ne faisait pas la coutume d'André, le pays de Sainte-Marie serait également sans entrave. André laissa également derrière lui la recette des vignes, qu'il avait injustement reçues ; de sorte que ni lui ni son fiduciaire n'en ont eu d'autres reçus.

  Et tout cet accord, comme je l'ai dit, fut confirmé par la concession d'André, faite de sa propre bouche, et par la concession de la dame abbesse Florence dans le cloître de Sainte-Marie devant la salle capitulaire, où la congrégation du monastère s'était réunie, en présence de Seigneur Ramnulf l'évêque et Pierre l'archidiacre, debout près des chanoines de Saint-Pierre, Goscelino au professeur des écoles, Rainaud Chaisnelo, Guillaume Josberto ; Fulcaldus Airaldus, Constantine Crassus, Engelbert de Escoels, Aimeline de Benet et bien d'autres étaient également présents.

Et comme le fils d'André ne pouvait pas y venir, André consentit là à accorder à son fils tout l'accord qu'il avait fait à Vix.

Cela fait, André prêta allégeance à l'abbesse sur l'autel de Sainte-Marie, comme il l'avait juré auparavant à l'abbesse Arsende.

 

Florentia, mentionnée dans le texte de cette pièce, fut abbesse de Sainte-Marie de Saintes, de 1100 à 1119. Ramnulfe, évêque de Saintes et présent à l’épreuve du duel, mourut en 1107 au plus tard. La charte est donc d’une date qu’on peut limiter entre 1100 et 1107.

 Ramnulfe gouverna l’église de Saintes de 1083 à 1107.

Arsende Burne (1079-1100)

 

NOTITIA (INED.) WERPITIONIS AB ANDREA DE TRAHENTO ABBATISSÆ S, MARIAE SANTONENSIS FACTAE.

( Ex apographo, ibidem, sub ann. 1104 )

 Andreas de Trahento, prepositus de Vix a, faciebat injuriam sanctae Mariae, de furno villae , et de medietaria Ansterii, et de receptu vinearum; unde querebantur abbatissa et sanctimoniales; et haec querela protracta usque ad tempus domnse abbatissae Florentise, tali modo diffinita est.

Andreas siquidem, ammonitus a domina sua abbatissa Fiorentia, die constituta venit cum amicis suis responsurus et de furno et de medietaria quod curia abbatissae judicaret.

 Facta igitur narralione utriusque partis, judicatum est, quod, si Andreas posset probare sacramento et manifesta lege judicii narrationem suam, haberet et furnum et terram.

 Qui affirmans seid facturum , suscepit duo judicia, unum pro furno, alterum pro terra, alia die determinata apud Xanctonas ante domnam abbatissam, et ipso die facturus ei rectum de aliis injuriis , de quibus dominae querebantur.

Cumque dies ilia advenisset, fuit Andreas ante abbatissam cum Amelino de Benatio et cum aliis amicis suis.

Calefacta itaque aqua in duabus caldariis in ecclesia sanctae Mariae , et praeparatis hominibus Andreæ, quasi ad portanda judicia, Andreas videns animum abbatissae firmissimum ad judicia suscipienda, timuit, nec ausus est se mittere contra dominam suam in periculum judiciorum; et stans ante illam in praesentia domni Ramnulfi episcopi et Petri archidiaconi, ac aliarum venerabilium personarum tam canonicorum quam rnilitum, defecit, et recusavit judicia, mittens se in misericordia abbatissae, et relinquens illi furnum et terram.

Abbatissa vero retinens sibi furnum totum, nullam partem Andreæ relinquens, concessit illi et fdio suo, tantum dum viverent, ut, dum ipse vel filius suus in villa manerent, haberent licentiam coquendi panem suum proprium in furno sine fornagio; ita ut nec fdius filii sui, nec aliquis prorsus heredum illam licentiam ulterius haberent.

Terram etiam prefatae medietariae, quam abbatissa totam requirebat, scilicet rupturam et consuetudinem, tali pacto sibi concessit, ut ipse et filius suus terram haberent et totam consuetudinem, praeter terragium et decimam, tantum dum viverent.

Si vero filius suus haberet fdium legitime de uxore sua natum, haberet fdius rupturam terrae, si totam consuetudinem vellet facere.

Si vero filius suus sine legitimo fdio moreretur, haberet sancta Maria totam terram suam absque ullo impedimento ; aut si ille fdius fdii Andreae consuetudinem nollet facere, similiter esset terra sanctae Mariae sine impedimento. Reliquit quoque Andreas receptum novellarum vinearum, quem injuste accipiebat; ita ut nec ipse nec fdius suus ulterius receptum ilium haberet.

 Et totum hoc placitum, sicut praedictum est, firmatum est concessione Andreae facta proprio ore, et concessione similiter domnae abbatisse Florentise in claustro sanctae Mariae ante capitulum, ubi congregatio monasterii convenerat, in presentia domni Ramnulfi episcopi et Petri archidiaconi, astantibus canonicis sancti Petri, Goscelino magistro scolarum, Rainaudo Chaisnelo, Willelmo Josberto ; astantibus etiam militibus Fulcaldo Airaldo, Constantino Crasso, Engelberto de Escoels, Aimelino quoque de Benatio, et aliis plurimis.

Et quia filius Andreae illuc venire non poterat, concessit ibidem Andreas quod apud Vix faceret filiurn suum totum placitum concedere.

Quo facto, juravit Andreas super altare sanctae Marise fidelitatem abbatissae, sicut antea juraverat abbatissae Arsendi.

 

 

 


Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.

 

 

 

 

 

 ==> An Mil, siège du château de Mauzé de Guillaume le Bâtard, protégé par la Bretagne, avec des fossés et des pont-levis

 


 

Lacurie (abbé). Carte du Golfe des Santons, Pictons sous les Romains
Lacurie (abbé). " Carte du pays des Santons sous les Romains, dressée pour l'intelligence des Mémoires de la Société archéologique de Saintes, dressée par M. l'abbé Lacurie, secrétaire de la Société. " (S. d.) XIX e siècle Un savant ecclésiastique, M. l' abbé Lacurie, a envoyé au concours un mémoire manuscrit sur les Antiquités de Saintes.

 

(l) Hist. de la maison des Chasteigners, par André Duchêne, p. 8 et 9, éd. 1634.

(2) Dom Fonteneau, t. 62, p. 549.

(3) Chronique de Maillezais. — Hist. des comtes de Poitou , par Besly, p. 140, éd. 18l10. - Thibaudeau commet donc une erreur lorsqu'il prétend que le sire de Parthenay resta fidèle à Eudes (tome 1er, page T24).

(4) Dom Fonteneau, t. 80.

(5) Annales bénédictines, par dom Mabillon ,

(6) Evêque de Saintes en 1083.

(7) Archevêque de Bordeaux en 1059.

(8) Il y avait, dit-on, 120 religieuses au commencement du XIIe siècle. (Le Clergé de France par l'abbé du  Tems, t. II, p. 383).

(9) Cartulaires inédits de la Saintonge, publiés par l'abbé Grasilier, t.II, p. 146 et suiv.

(10). De 1066 à 1078 environ.

(11). De 1079 à 1099.

(12). Savary, fils du vicomte de Thouars, seigneur de Fontenay.

(13). Il paraît que ces paysans n'étaient pas de la race de ceux qu'une certaine école nous représente comme passant leur vie à battre les grenouilles dans tes étangs de leurs seigneurs.

(14) 1047 à 1061.

(15) Charte de 1076, dans laquelle un abbé de Saint-Jean-d'Augély donne pour l'amortissement d'un fief, quinque ulnas de panno , qui dicitar de Parteniaco. (Nol. SUT les Larch., par Marchegay.)

(16) Histoire de l'abbaye de Saint Maixent., par dom Chazal dans dom Fonteneau, t.36, 244, 245. Nous n’avons pu déterminer à quelle famille appartenait ce Simon. Peut-être était il le fils de Guillaume de Parthenay ?

 

 

 

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