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PHystorique- Les Portes du Temps
21 juin 2022

Les seigneurs des Essarts de Vivonne à la famille de Brosse

Les seigneurs des Essarts de Vivonne à la famille de Brosse

Pendant tout le XIVe siècle, les Vivonne furent seigneurs des Essarts.

Voici quels furent, dans cette illustre famille, les titulaires de la baronnie, d'après le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.

 

SAVARY II DE VIVONNE, (Fils de Savari I et Mahaut Chabot), chevalier, épousa, vers 1299, Eschive de Rochefort, fille d'Eble et d'Aénor Chabot (1247 - 1303), et celle-ci étant devenue, par la mort de son frère Eble, héritière universelle de son père, porta toutes ses possessions à son époux, pour les, transmettre ensuite à ses enfants.

Savary III de Vivonne (ca 1300-1367)

 

deux gisants y ont été découverts ; ce pourrait être Savary III de Vivonne et Huguette ou Catherine de Vivonne (sa petite fille ou son arrière petite fille). Vous pouvez découvrir ces gisants à l'intérieur de l'église Saint Paulin Saint Liphard de Rom

 

==> Savary III de Vivonne, Seigneur de Thors, conseiller du roi Philippe de Valois et capitaine souverain des provinces de Poitou

 Il avait épousé, avant 1328, Mahaut de Clisson, qualifiée dame des Essarts, veuve de Guy de Beauçay, seigneur de Chéneché, fille d'Olivier de Clisson et d'Isabeau de Craon, dont il eut Savary. Mais celui-ci précéda son père dans la tombe, en 1351.

 

Savary IV de Vivonne (1323-1351)

La seigneurie de La Châtaigneraie et de Nallier entre dans la famille de Vivonne par le mariage de Marie Chasteigner Dame de Pouillé et dame de Châtaigneraye (1323- 1407) avec Savary IV de Vivonne.

Marie Chasteignier épousa en 2e noces Aimar d'Archiac.

Le titre et les droits de la baronnie des Essarts passèrent, dès lors, à RENAUT (ou Regnault) DE VIVONNE, son neveu.

==> Juin 1330 Confirmation d'un accord conclu entre Hugues II, vicomte de Thouars, et l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély touchant l'ost réclamé par le premier sur les habitants d'Esnandes

 

. Renaud 1e de Vivonne (1340-av 1371)

Renaud de Vivonne, fils de Savary IV et de Marie Chasteigner

Son père étant mort jeune en 1351, il succéda à son aïeul Savary III décédé vers le mois de septembre 1367, et aux seigneuries de Thors, des Essarts, de Faye et d’Aubigny.

REGNAULT DE VIVONNE, seigneur de Thors, des Essarts, Faye, Aubigny, fut sénéchal du Poitou, en 1353, et en exerça les fonctions avec tant d'intégrité qu'il mérita le surnom de bon sénéchal.

Il fut aussi lieutenant du roi en Poitou, Saintonge et Aunis; gagna la bataille d'Aunay sur les Anglais, se trouva à celle de Chizé, et reçut le duc de Berry, lorsque ce prince vint prendre possession de son comté de Poitou.....

Son scel était d'hermines à un chef de (gueule).

 Marié, en 1353, à Catherine d'Ancenis, fille de Geoffroy, seigneur d'Ancenis, et d'Isabeau d'Avaugour, il en eut plusieurs enfants dont le premier, Savary, a immortalisé le nom des Vivonne.

 

 

Savary V de Vivonne (1355-1396)

SAVARY V DE VIVONNE, seigneur de Thors, des Essarts, d'Esnandes... fut, en effet, l'un des plus braves chevaliers de son temps.

 Quand Sigismond de Hongrie fit appel aux seigneurs français pour arrêter la marche du sultan des Turcs ottomans, Bajazet (L'Éclair), qui, dans sa haine contre les chrétiens, avait juré de faire manger l'avoine à son cheval sur l'autel de Saint-Pierre de Rome, le baron des Essarts, Savary de Vivonne, n'hésita pas un instant à s'enrôler dans cette nouvelle croisade.

On sait comment la chevalerie française commandée par Jean de Nevers, duc de Bourgogne (surnommé Jean sans peur) se lança dans une charge folle à la désastreuse journée de Nicopolis, en 1396, et se fit tailler en pièces par les terribles janissaires du sultan.

Savary de Vivonne resta sur le champ de bataille.

 

Il avait épousé en 1380, Jeanne d’Apremont, fille et héritière de Gallois d’Apremont, seigneur de Rié, d’Aizenay, de Rénac et du Poiroux, laquelle après la mort de son mari prit une seconde alliance avec Jehan de Harpedanne, seigneur de Montendre, chambellan du Roi, ayant eu de son premier mari, 1. Renault de Vivonne, seigneur de Thors, de Rié, etc, mort vers 1410, sans laisser de postérité de Catherine de la Haye ; 2.  ce fut une fille, ISABEAU, qui hérita, en dernier lieu, de toutes les terres de son père et les porta, par mariage, à son époux, Charles de Blois, dit de Bretagne, seigneur d'Avaugour, etc.

Mais les quatre enfants de Savary de Vivonne étaient encore sous la tutelle de Regnault de Vivonne, leur oncle, en 1398.

Le chartrier de Thouars contient, en effet, deux aveux rendus par lui, comme baron des Essarts, l'un le 8 novembre 1396, et l'autre le 22 janvier 1398 (1).

 

Renaud II de Vivonne (1365-v1410)

Renaud de Vivonne, seigneur de Thors, Poiroux, Aizenay, etc., était le fils aîné de Savary, sire de Thors, tué à la bataille de Nicopolis (1396), et de Jeanne d’Aspremont, dame d’Aizenay, et par conséquent le petit-fils de Renaud de Vivonne, sénéchal de Poitou, mort vers la fin de décembre 1392. (Voy. notre tome V, p. 269 n. et 419 n.) ==> LISTE DES BAILLIS ET DES SÉNÉCHAUX. LISTE DES GRANDS SÉNÉCHAUX DU POITOU.

Mineur, ainsi que ses deux frères, Savary et Jean, et sa sœur Isabelle, au moment du décès de leur père, il fut longtemps sous la tutelle de son oncle, Renaud de Vivonne, seigneur des Essarts, Aubigny et Faye.

 Le 6 novembre 1409, Bernard, abbé de Sainte-Croix de Talmont, lui rendit aveu, à cause de son château d’Aizenay, de plusieurs héritages appartenant à l’abbaye de Talmont. (Dom Fonteneau, t. XXVI, p. 49.)

Le sire de Thors était en procès, le 25 novembre 1410, contre Jean Harpedenne, au sujet de la terre et baronnie de Regnac, sur laquelle l’un et l’autre avaient des prétentions. (Idem, t. XVII, p. 523.)

Le 2 janvier 1414, il fit hommage au vicomte de Thouars de sa terre de la Fougereuse, qu’il possédait du chef de sa femme Catherine de La Haye. Il l’avait épousée en 1409 et n’en eut point d’enfants.

Les trois frères d’ailleurs moururent jeunes et sans postérité, si bien que leur sœur, Isabelle, hérita de toutes les terres de Savary V et de leur mère Jeanne d’Aspremont, et les porta à Charles de Blois, dit de Bretagne, seigneur d’Avaugour, son époux.

Le 1er mars 1421 n.s., Catherine de La Haye, alors veuve de Renaud de Vivonne, sire de Thors, poursuivait au Parlement de Poitiers sa belle-sœur Isabelle, femme du sr d’Avaugour, et lui réclamait certains revenus sur les terres de la Châtaigneraie et de Mortagne-sur-Sèvre, comme faisant partie de son douaire, suivant le testament de son mari. (X1a 9190, fol. 142.)

 

Dans les premières années du XVe siècle, d'après ce que nous avons dit plus haut, la baronnie des Essarts était passée de la famille des Vivonne à celle des PENTHIÈVRE, dite de Bretagne.

En 1420, cette seigneurie appartenait à MARGUERITE DE PENTHIÈVRE, la célèbre fille d'Olivier de Clisson.

Outrée de n'avoir pu réussir dans son entreprise sur la couronne de Bretagne à laquelle elle avait des droits, cette femme cruelle et ambitieuse recourut à tous les moyens en son pouvoir pour satisfaire à la fois sa soif de vengeance et d'ambition. C'est dans ce but qu'elle tendit un affreux guet-apens à Jean V, duc de Bretagne, encore enfant, et à son frère Richard, en les attirant à une prétendue fête dans son château de Champtoceaux.

Puis, pour dépister ceux qui auraient pu lui demander compte de la disparition des jeunes princes, elle les fit conduire nuitamment de prison en prison, à Clisson, à Palluau et aux Essarts.==> 1420 Le complot de Margot la Boiteuse (Marguerite) de Clisson pour emprisonner Jean V, duc de Bretagne

Bouchet, dans ses Annales d’ Aquitaine, dit qu'ils furent mis au secret en ce lieu pendant quelques jours. Mais les Penthièvre furent bientôt punis de leur trahison.

Le duc de Bretagne, une fois rendu à la liberté, en exécution des mesures prises pour venger cet attentat, envoya une armée en Poitou qui détruisit Champtoceaux, en passant, et s'empara des châteaux de Palluau et des Essarts qui furent momentanément confisqués.

A cette époque de notre histoire, la présence des gens de guerre était un fléau pour les provinces qu'ils occupaient.

Le Poitou, en particulier, était infesté de malfaiteurs qui rançonnaient les campagnes et s'y livraient à toutes sortes de désordres. Et, dans le Bas-Poitou, on signalait principalement les châteaux des Essarts et de Palluau, comme de véritables repaires de brigands.

Le duc de Bretagne les occupait de force, et ses gens en faisaient l'entrepôt de leur butin.

Le roi Charles VII ne voulut pas laisser se prolonger plus longtemps cet état de choses; il fit donc une descente en Poitou.

Mais le duc de Bretagne n'attendit point l'arrivée du roi. En habile politique, il s'avança au-devant de lui jusqu'à Saumur, pour lui offrir ses hommages, ayant eu soin préalablement de rendre à leurs anciens maîtres les châteaux de Palluau et des Essarts qu'il détenait injustement.

Ainsi, à la seule présence du roi, tout rentra momentanément dans l’ordre (2).

 

Les De Brosse.

 

Par son mariage avec Nicole de Blois ou de Châtillon (3), en juin 1437, Jean II de Brosse devint comte de Penthièvre et rentra dans tous leurs droits sur la baronnie des Essarts.

Il en jouissait en juillet 1453, comme en fait foi le document suivant que nous extrayons des manuscrits de Dom Fonteneau.

« 20 juillet 1453. — Baillette faite par religieuse et honneste personne, frère Étienne de Portes, prieur du prieuré des Essarts, membre dépendant de l'égl... cathéd... de N...-D... de Luçon, d'une place joignant et contiguë au chœur de l'église de Saint-Pierre des Essarts, pour l'agrandissement de cette église ; baillette confirmée par le T. R. P. en Dieu et seigneur Mgr André, par la grâce de Dieu évêque et seigneur de Luçon (4), et les religieux conventuels et chapitre dudit Luçon, en la court du scel establi en la ville et châtellerie des Essarts, pour le noble et tout puissant seigneur Mgr le comte de Penthièvre, seigneur de Sainte-Sévère, de Boussac et dudit lieu des Essarts » (5).

Il rentra en possession des terres de Palluau, Châteaumur, dès la fin de l'année 1453, comme en fait foi l'aveu qu'ils rendirent, le 8 novembre 1453, où nous lisons :

« Sachent tous que de très puissant et notre très honoré seigneur et cousin Monseigneur le vicomte de Thouars, et à cause de sa dicte vicomté, Nous Jehan de Brosse, conte (sic) de Penthièvre, viconte de Budiers, seigneur de Sainte-Sévère, de Boussac et de Paluyau, tenons et reconnaissons tenir, à cause de notre très chère et très amée compaigne et espouse Nicole de Bretaigne, à foy et hommage-lige sans ligence, garde ne usage baiser et serment de féaulté en tel cas appartenant et à droit de rachapt quant le cas y  advient, selon la coustume du païs, notre baronnie, chastel et chastellenie et appartenances du dict lieu de Paluyau... » (5b).

Cette pièce est le premier acte public où nous trouvons Palluau qualifié de baronnie.

 Nous notons le fait, mais sans pouvoir donner l'origine de ce titre qui apparaît ici pour la première fois dans l'histoire.

 

Le même Jean de Brosse, comte de Penthièvre, rendait aveu à la vicomté de Thouars pour sa baronnie des Essarts, le 26 novembre 1453 (6).

Louis XI lui donna, en 1467, le commandement du ban et arrière-ban du Poitou.

Par lettres du 26 avril 1469, il fut nommé chambellan et conseiller du roi et fait chevalier par Dunois.

Ce ne fut pas pour lui un vain titre, car il prit Bergerac et Castillon et suivit le parti du Dauphin, lors de la guerre dite du Bien public.

Ce prince lui ayant fait prêter serment de le servir envers et contre Monseigneur Charles, son frère, les ducs de Bourgogne et de Bretagne, ce dernier se saisit par représailles de son comté de Penthièvre, que Jean de Brosse tenait du chef de sa femme, et qui fut perdu dès lors, pour lui et ses descendants.

Marié, le 15 mai 1468, à Louise DE LAVAL, fille de Guy, Cte de Laval, et de Isabeau de Bretagne, il en eut : 1° RENÉ, qui suit ; 2° MADELEINE, mariée d'abord à Jean de Savoie, Cte de Genève, puis à François de Bretagne, Cte de Vertus, Bon d'Avaugour, fils naturel du duc François ; 3° ISABEAU, fut la troisième femme de Jean IV, sire de Rieux, maréchal de Bretagne ; 4° CATHERINE, mariée à Jean, Bon de Pont et de Rostrenen.

 

Mentionnons ici, en passant, l'impôt de guerre levé dans tout le royaume par le roi Louis XI, au moment où il se préparait à envahir la Bourgogne, pour recueillir la succession de Charles le Téméraire.

C'était en 1479. Les Essarts furent imposés de 21 livres; Boulogne, de 5 livres 5 sols; Sainte-Cécile,-de 12 livres 5 sols; La Merlatière, de 5 livres 5 sols; Dompierre, de 5 livres 5 sols; les Chapelets (aujourd'hui La Ferrière), de 5 livres 5 sols; Sainte- Catherine-de-l'Ayrière (aujourd'hui réunie à La Ferrière), de 5 livres 5 sols ; Saint-Martin-des-Noyers, de 12 livres 5 sols; la Grève (Saint-Martin-des-Noyers), de 17 sols 6 deniers; Aubigny, de 12 livres 5 sols; ce qui fait environ 86 livres 17 sols 6 deniers pour toute la baronnie des Essarts.

==> Le fort de Fouras détruit avant 1351, le donjon est reconstruit par Jean II de Brosse, Maréchal de France, vers 1480.

Jean de Bretagne vivait encore en 1497. Le 3 février de cette année, il rend aveu à la vicomté de Thouars pour sa baronnie des Essarts.

Le Roi, en raison de sa félonie, avait confisqué les sgries qu'il possédait en Poitou et les avait données à l'amiral Chabot, seigneur d’Aspremont ; mais il les rendit plus tard à ses enfants.

René avait épousé, à Poitiers, le 13 août 1504, Jeanne DE LA CLITE DE COMMINES, fille unique de Philippe, seigneur d'Argenton (célèbre historien), et de Hélène de Chambes, ensuite Françoise DE MAILLÉ, et en 3es noces Jeanne DE COMPEYS. (Le Laboureur dit Jeanne DE GRUFFY, noble de la Savoie).

Du premier lit sont issus : 1° FRANÇOIS, mort jeune ; 2° JEAN, qui suit ; 3° CHARLOTTE, femme de François de Luxembourg, Cte de Martigues ; du troisième : 4° FRANÇOISE, Dame de Palluau, Pouzauges, etc., qui fut la seconde femme de Claude Gouffier, duc de Roannez (23 oct. 1545), et mourut en couches le 26 nov. 1558.

 

 

JEAN DE BROSSE, quatrième du nom, dit de Bretagne, comte de Penthièvre, hérita de la baronnie des Essarts, de Châteaumur, Palluau Bournezeau, Rié, Poiroux, etc.

Jean de Brosse, époux de la célèbre maîtresse de François Ier, Anne de Pisseleu.

Confisqué sur son père René de Brosse, qui avait accompagné et même devancé Bourbon dans sa trahison, Champtoceaux (7) fut restitué à Jean de Brosse en vertu du traité de Cambrai.

 Il était encore mineur, lorsqu'il recouvra ses biens et fut marié à Anne de Pisseleu qui, suivant son propre témoignage, dans son testament n'accepta jamais de remplir près de lui le rôle d'épouse.

Obligé de suivre la cour, il y était toujours craintif. Il recherchait la protection du Dauphin, le futur Henri II.

Retenu par les charges nombreuses qu'il remplit avec honneur et habileté, soit près de la personne du roi, soit dans les armées, soit dans le gouvernement des provinces, du Bourbonnais puis de la Bretagne, il fut aussi peu que possible seigneur de Champtoceaux.

 

Il habitait de préférence Lamballe en Bretagne, les Essarts en Poitou, Boussac en Berry.

La grande entreprise de sa vie fut de réparer les ruines de sa maison, ruines causées par la trahison de son père, mais surtout par l'odieuse entreprise de son arrière grand'mère Marguerite de Clisson sur la personne du duc de Bretagne Jean V.

Il avait en horreur cette fille vindicative de l'illustre connétable qui, pour assurer à ses propres enfants la couronne ducale, n'avait pas craint de proposer à son père de détruire l'héritier de la Bretagne confié à ses soins; chassée avec indignation par son père, elle avait, vingt ans après, imposé à ses fils l'indigne guet-à-pens de la Divatte sur la personne de Jean V.

 

Pour tous ces motifs, le duc d'Ethampes avait en horreur son aïeule : « Je me souviens, raconte à ce sujet Bertrand d'Argentré, assez de fois avoir veu Messire Jean de Bretagne, comte de Penthièvre et duc d'Ethampes, entrant en l'église des Cordeliers de Guingamp, où il y avait quelque pourtraicture de cette femme, faire couvrir ce pourtrait d'un rideau, ne pouvant comporter de le voir, du regret qu'elle luy causait, pour ce qui estoit advenu par elle, lequel le tenoit encore en peine et travail pour recouvrer les terres qui estoient en mains estrangères, confisquées par la prise du duc à Chantoceaux (8). »

 Or, mieux encore que le portrait de Guingamp, les ruines amoncelées par les Bretons sur la montagnette de Champtoceaux, « où ils avaient abbatu et arrasé ensemble toutes les maisons, églises et autres édifices, tellement qu'il n'y était demeuré closture, logis ne habitation qu'elle ne fut ruée jusque à la pleine terre (9) », lui rappelaient le souvenir de la grande fortaiture de son ancêtre.

Aussi vint-il rarement à Champtoceaux. Il y possédait cependant un pied à terre, où son successeur, le connétable Anne de Montmorency, donna deux fois l'hospitalité à la cour de Charles IX, en octobre 1565 et en avril 1570 (10).

Un autre motif l'en éloignait encore : le souvenir de sa femme, Anne de Pisseleu, et de ses parents.

 Non loin de là, à Clisson, demeurait un de ses cousins et son beau-frère, François d'Avaugour, marié à la soeur de sa femme Charlotte de Pisseleu. Or, il l’abhorrait. Forcé par sa femme qui le menaçait sans cesse du courroux royal, il avait, sous François Ier, abandonné à M. et à Mme de Clisson de beaux droits sur le comté de Penthièvre.

Mais sous le règne d'Henri II, il s'empressa de faire annuler judiciairement les transactions arrachées à sa faiblesse.

On vit alors ce scandaleux spectacle : le roi de France comparaître devant le Parlement pour témoigner des mauvais traitements que son père, par égard pour sa maîtresse, infligeait au malheureux duc d'Éthampes (11).

Il est difficile de dire en quels termes les du Bellay vécurent avec ce descendant morose de Charles de Blois, d'Olivier de Clisson et de l'historien Commynes.

 Joachim du Bellay n'a pas prononcé son nom une seule fois dans ses OEuvres, lui qui eut cependant à coeur de présenter ses voeux poétiques à tous les puissants de la cour royale (12).

Jean de Brosse était un prodigue. Il était ainsi appelé à s'entendre avec cet autre prodigue que fut le frère de Joachim. Il lui vendit pour 3.500 livres la moitié de la magnifique forêt du Parc, où jadis, au Xe siècle, Renaud de Thuringe aimait à poursuivre « les ours, les sangliers « et les cerfs (13) ». Elle s'étendait non seulement en Drain et Saint-Sauveur de Landemont, mais jusqu'aux portes de Montfaucon.

Bientôt trouvant dans un autre voisin un acquéreur plus riche, il la lui racheta, pour la revendre à Jean du Coing, tuteur d'Hardy Pantin de la Hamelinière, au prix de 5.200 livres. Jean du Coing s'engagea à rembourser au seigneur de Lire les 3.500 livres qu'il avait versées (14).

Pareille disposition n'indique pas une grande bienveillance de la part du sire de Champtoceaux à l'égard de son vassal de Lire.

Nous trouvons une seconde indication de la même tendance, dans le fait que Jean de Brosse n'hésita pas à vendre, en 1558, la seigneurie même de Champtoceaux au plus grand adversaire des du Bellay, au connétable de Montmorency.

L'opposition que le duc d'Ethampes nourrissait à l'endroit des seigneurs de la Turmelière ne passa point à ses héritiers et en particulier à son brillant neveu, Sébastien de Luxembourg, le chevalier sans peur des chroniques du XVIe siècle.

Catherine du Bellay fit de bonne heure partie de la maison de Marie de Beaucaire, femme du seigneur de Martigues (Sébastien de Luxembourg).

En 1562, elle paraît, ainsi que sa cousine, Jeanne du Breil du Doré, à la conférence contradictoire que le théologal de Nantes, Jacques Dupré, donna dans l'enceinte du château de Nantes, contre le ministre protestant de Nantes, Bachelard, et celui de Vieillevigne, Philippe de Saint-Hilaire.

 A cette lutte théologique imitée de celle de Vassy, l'élite de la société nantaise assista, groupée autour du gouverneur de Bretagne, Jean de Brosse, de son neveu et de la femme de celui-ci (15).

Une affection particulière unissait cette dernière à Catherine du Bellay.

31 janvier 1540 des Essarts

Jean IV de Brosse, dit Bretagne, comte de Penthièvre (16), Au même.

Envoi d'un gentilhomme pour mettre fin à leur procès concernant Bournezeau.

A MONSr MON COUSIN MONSr  DE LA TREMOYLLE

. Monsr' mon cousin, je vous envoye le sr de Bois Fichet pour entendre de vous vostre intention pour l'affaire de Bourneveau (17), pour quoy il estoit allé aultresfois vers vous.

Et pour ce que m'avez escript par luy que estiés d'accord que par vostre conseil y feust veu, pour amyablement vuyder cela, je vouldrois bien, parce que tost partiray d'icy, que ce pendant voulsissiés y adviser, à ce que quelque chose y feust faicte pour y mectre nn à quoy seray bien prest de ma part [après] avoir sçeu vostre response.

A tant je prie Nostre Seigneur, Mons' mon cousin, vous donner bonne vye et longue.

Des Essars (18), ce dernier jour de janvier.

Le plus que tout vostre bon cousin,

JEHAN DE BRETAYGNE.

Orig. signé.

 

Celui-ci nous est connu dans l'histoire comme un viveur et un prodigue. Ses revenus ne suffisant pas à payer ses folles dépenses, il aliéna pour cela plusieurs de ses terres.

Jean de Brosse, pressé d'argent, passait sa vie à vendre en détail ses anciens et ses nouveaux domaines.

 Le 5 sep­tembre 1551, il vendit à dame Marie Maroys, veuve Da­niau, d'Apremont, les terres de la forêt de Saint-Maixent, vulgairement appelées les Bois taillis Achard, avec une clause de réméré, à laquelle il renonce quatre mois après.

Le 1er janvier 1552, il échangea contre la baronnie de l’Aigle (Normandie) la terre de Saint Gilles-sur-Vie avec le baron d'Apremont Philippe Chabot de Brion (v. 1492-1543)

L'origine de cette nouvelle famille de seigneurs de Saint-Gilles était fort humble : d'honnêtes gens enrichis à la longue par la culture de la terre ou dans les minces charges de notaires ou d'officiers de justice de la baronnie.

Les papiers de la Fabrique de Saint-Gilles mentionnent, en 1464, un Jean Daniau, clerc à Apremont, c'est-à-dire homme instruit un peu plus que les autres, père de Guillaume ou ancêtre sans doute.

 Dans l'acte de vente, Guillaume est qualifié de Maître, titre dû à cette époque à l'obtention de certains grades universitaires ou à l'in­fluence d'une fortune marquante.

Jean de Brosse lui vendit en deux fois, à un an d'inter­valle, la seigneurie de Saint-Gilles, d'abord;  le 1 er jan­vier 1552, les droit de seigneurie, propriété et possession en la terre, seigneurie et châtelaine de Saint-Gilles, pour la tenir à droicts de moyenne et basse juridiction sous l'hommage de la baronnie d'Apremont, moyennant 1200 livres tournois.

Ensuite, le 6 novembre 1553, les droits de châtel, châtellenie, haute justice, moyennant 225 livres tournois.

Pour 1425 livres, Guillaume Daniau put donc jouir de tous les droits de seiqneur de Saint-Gilles sans en pou­voir prendre le titre, car l'anoblissement n'était attaché qu'à l'achat d'un franc-fief.

 

Nous trouvons PIERRE DE VIEILLE-CHAISE, époux de Catherine Le Riche, en possession de la seigneurie des Essarts qu'il transmit à son fils ÉTIENNE DE VIEILLE-CHAISE. Ce dernier portait ce titre en 1559.

Mais, heureusement pour lui et les siens, Jean de Brosse avait vendu en se réservant la faculté de rachat ou de réméré. Or, le retrait lignager de la seigneurie des Essarts ne fut opéré que par SÉBASTIEN DE LUXEMBOURG, son neveu et héritier, qui lui succéda en 1564 (19).

Jean IV de Brosse mourut sans postérité le 27 janvier 1564, ayant été chevalier de l'ordre du roi,gouverneur de Bourbonnais puis de Bretagne.

 

SÉBASTIEN DE LUXEMBOURG, seigneur des Essarts et de Rié, fut surnommé le Chevalier sans peur, et donna des preuves fréquentes de son courage sous les règnes de Henri II, François II et Charles IX.

Il se trouva, en particulier, aux sièges de Metz et de Thérouanne, en 1552 et 1553 ; à ceux de Calais et de Guines, en 1558 ; fit une expédition en Écosse qui lui valut le grade de colonel-général de l'infanterie.

Enfin, après s'être signalé à la bataille de Dreux et aux sièges de Rouen et d'Orléans, il mourut d'une blessure qu'il reçut au siège de Saint-Jean-d'Angély, le 19 novembre 1569.

C'était au dernier assaut. Il était penché sur la culasse d'un canon qu'il voulait pointer lui-même, quand une balle d'arquebuse faisant ricochet sur la pièce le frappa à la tête et l'étendit sans vie au pied de l'affût. « Ainsi périt, dit Lestoile {Journal de Charles IX), ce grand chef de guerre qui entamait tous les combats difficiles et à qui rien n'était dur et hasardeux. »

Il avait épousé MARIE DE BEAUCAIRE, fille de Jean de Beaucaire, seigneur de Puyguillon, sénéchal du Poitou, qui lui survécut jusqu'en i6i3, et fut, pendant quarante-quatre ans, dame titulaire de Rié et des Essarts.

Elle paraît avoir résidé au château des Essarts depuis la mort de son mari.

 

Sébastien de Luxembourg en avait eu deux enfants:

Jeanne, morte à l'âge de deux ans au château des Essarts, et Marie qui resta seule héritière des immenses domaines de Luxembourg et de Penthièvre.

Marie de Luxembourg, dame des Essarts et de Rié, fut, par les soins de Henri III et de la reine Louise de Lorraine, mariée au frère de celle-ci, PHILIPPE-EMMANUEL DE LORRAINE, DUC DE MERCŒUR.

Et c'est ce dernier qui fit aveu à Thouars pour la baronnie des Essarts, le 3 juillet 1581 et le 16 avril 1598. Ils n'eurent qu'une fille, Marie de Lorraine, qui épousa, en 1609, CÉSAR DE VENDÔME, issu de Henri IV et de Gabrielle d'Estrées.

 

Marie Bécaudelle, martyre des Essarts

Avant de poursuivre la nomenclature des seigneurs des Essarts, depuis le commencement du XVIIe siècle jusqu'à nos jours, il nous faut ouvrir ici une parenthèse pour enregistrer quelques faits importants de l'histoire de cette localité pendant le cours du XVIe siècle.

Si nous en croyons le P. Arcère {Histoire de La Rochelle), le calvinisme s'était répandu dans le bocage bas- poitevin, dès l'année 1534.

Il s'y introduisit par le ministère d'une fille du peuple nommée Marie Becaudelle ou Belaudelle (pour Becaudeau ou Belaudeau), autrement Gaborite, née aux Essarts.

C'est « L'Histoire des martyrs persécutés et mis à mort pour la vérité de l'Évangile », de Jean Crespin (publié en 1582), qui nous l'apprend.

Vers 1530, une jeune fille pauvre parcourait les sentiers et les chemins creux du bocage poitevin ; elle venait de quitter son lieu natal, Les Essarts, et se dirigeait vers les rivages de l’Aunis, vers La Rochelle, afin d’y chercher une modeste place de servante. Son nom était Marie Becaudelle.

Dans sa naïve ignorance, elle se doutait bien peu que ce nom obscur deviendrait célèbre, qu’il serait conservé dans les annales des grands historiens de son époque. Est-ce qu’elle pouvait pressentir que chacun de ses pas la rapprochait de la lumière spirituelle que suivraient bientôt le martyre et l’éternelle gloire ? Savait-elle donc seulement qu’il y eût une Allemagne, un empereur Charles-Quint, un Martin Luther? Sa foi, peut-être déjà sincère, était à coup sûr voilée par les ténèbres romaines.

Dans ce Bas-Poitou, qui devait un jour donner tant de nobles défenseurs à la cause de l’Evangile, aucune lumière n’était alors allumée ; l’humble paysanne allait la première y faire briller des lueurs victorieuses, celles de son bûcher.

Arrivée à La Rochelle, Marie Becaudelle se plaça chez des maîtres qui lisaient l’Evangile et des écrits de Luther, apportés, pense-t-on, des négociants revenus du Brabant dans la capitale de l’Aunis ; car c’est ainsi que, de l’avis général, la Réforme y fut introduite.

La jeune poitevine reçut la doctrine évangélique et se consacra au Sauveur qu’elle apprenait à connaître dans toute la plénitude de sa grâce et de son salut.

Elle revint auprès de sa famille. Certains historiens ont pensé qu’elle fuyait ainsi la persécution.

 Le Père Arcère, moine érudit, nous semble voir avec plus de justesse la cause de ce retour au pays, en écrivant qu’ « elle sortit de La Rochelle, pour aller porter dans sa patrie le nouveau symbole ».

La fermeté courageuse dont elle allait faire preuve, rend probable qu’un tel motif la ramena vers son Bocage.

Peu après son retour aux Essarts, Marie entendit prêcher un cordelier, disent les uns, d’autres disent un franciscain ; elle observa qu’il s’éloignait de la parole de Dieu et lui fit en particulier quelques remarques, lui citant des textes de l’Ecriture, combattant les principes émis dans son discours.

Le moine fut irrité de cette hardiesse d’une pauvre servante et humilié de ne pouvoir réfuter les arguments qu’elle lui opposait. Il trama un plan de vengeance contre elle, ayant résolu de la perdre.

Pour atteindre son but, il la provoqua devant des témoins à une discussion religieuse et l’amena ainsi à répéter ce qu’elle lui avait déjà dit.

Marie, avec une sainte fermeté, osa, dit Crespin « lui mettre au-devant le jugement du Seigneur, s’il persévérait à faire outrage à l’Evangile du Fils de Dieu. »

Le moine alors put saisir sa proie.

La jeune fille fut arrêtée et transférée à Fontenay-le-Comte.

Elle eut pour juge André Tiracaut, savant jurisconsulte, qui siégeait comme premier lieutenant. Il était ami de Rabelais dont les audaces anti-romaines avaient fait grand bruit et causé grand scandale à Fontenay.

 Le soupçon de connivence avec Rabelais planait sur Tiracaut, et l’homme qui pouvait se plaire aux récits de Gargantua, reconquit une réputation de piété, en condamnant au bûcher l'humble disciple de Jésus-Christ, qui protestait contre Rome, non point par des bouffonneries, mais par les textes de l’Evangile.

Condamnation confirmée par arrêt du Parlement de Paris ».

En récompense de son zèle dévot, Tiracaut fut appelé au Parlement de Paris, en 1541, par François Ier.

Marie Becaudelle fut ramenée aux Essarts.

Un historien écrit : «  Elle entendit prononcer sa sentence, sans manifester la moindre crainte. Heureuse et fière de souffrir pour le saint nom de Dieu, elle contempla d’un oeil tranquille le bûcher qui allait dévorer sa jeunesse, y monta avec une modeste assurance et étonna ses juges qui ne connaissaient pas la source où elle puisait la force qui la rendait victorieuse de la mort. »

Crespin dit qu’ « elle souffrit le martyre en telle vertu qu’elle fut en admiration l’an 1534. »

Le Père Arcère écrit : « Marie vit tranquillement le bûcher s’allumer pour elle et mourut avec constance ».

Puis il ajoute cette réflexion : «  On souffre tout pour la religion, parcequ’on ne souffre jamais moins que quand on souffre pour elle ».

Les cendres de la jeune servante furent une semence féconde sur le sol du Bocage Poitevin ; la Réforme y fit de rapides progrès chez toutes les classes de la Société, pénétrant même dans les couvents.

 

Cette exécution n'arrêta point les progrès du protestantisme dans la contrée. Henri IV, alors simple roi de Navarre, qui, en se portant au secours de la ville de Montaigu assiégée par les ligueurs, en 1588, vint aux Essarts et passa une nuit au château, contribua sans doute par sa présence à gagner au nouveau culte de nombreux adeptes.

C'est là, dit l'auteur des Chroniques Fontenaisiennes, qu'il apprit la délivrance de cette ville et la retraite du duc de Mercœur, chef des ligueurs, qu'il poursuivit jusqu'aux portes de Nantes (20).

Heureusement, une fondation religieuse faite aux Essarts par la duchesse de Mercœur y réagit avantageusement contre les influences néfastes de la Réforme.

Voici un extrait des dispositions prises par la pieuse duchesse relativement à cet objet :

« Considérant aussy que le dict lieu des Essarts est environné de toutes parts et meslé d'hérétiques et de libertins, qui ont beaucoup gasté, corrompu et dépravé la piété, dévotion, religion catholique et les mœurs des habitants de la dite baronnie des Essarts ;

« La dicte dame, Marie de Luxembourg, par contrat en date du 14 juillet 1621, a donné et donne à la Congrégation des prêtres de l'Oratoire la somme de HUICT MILLE LIVRES TOURNOIS, faisant le principal de 500 livres de rente, à condition et charge expresses de faire, tous les ans, à perpétuité, trois missions eiz la dicte ville et baronnie des Essarts... et, pendant icelles, prescher, catéchiser, confesser pour l'édification et salut des habitants de la dicte baronnie des Essarts... » (21).

 

 

 

Paysages et monuments du Poitou / photographiés par Jules Robuchon.... [Tome XII], [Vendée]

Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers).

 

 

 

==> Château des Essarts – Complainte Véridique du Compère Guillery, Capitaine des voleurs du Bas-Poitou

 

 

 


 

(1) Les fiefs de la vicomté de Thouars, d'après l'inventaire inédit de Jean-Frédéric Poisson, p. 16. Clouzot, Niort.

(2) Ch. Merland, Biographies vendéennes, t. V, p. 284-285.

(3) Fille unique de Charles, baron d'Avaugour et de Isabeau de Vivonne, petite-fille de Jean de Bretagne, comte de Penthièvre et de Marguerite de Clisson.

(4) André de La Roche, quatorzième év0quc de Luçon (de 1451 à 1461).

(5) Dom Fontencau, t. LXIV, p. 571).

(5b) Chartrier de Thouars. — La maison de Brosse est très ancienne. On trouve des seigneurs de ce nom au commencement du XIIe siècle. Elle eut des armes parlantes et porta « d'azur à 3 brosses d'or, liées de gueules. » Le frère de Hugues II de Brosse, Roger de Brosse, qui a été la souche des seigneurs de Boussac et de Sainte-Sévère, dont il est ici question, eut la gloire d'accompagner saint Louis à la septième croisade, en 1248, puis à la huitième, au siège de Tunis, en 1270 (P. Anselme. Hist, gén., t. V).

(6) Les fiefs de la vicomté de Thouars, d'après l'inventaire inédit de Jeall-Fréddric Poisson, p. 16.

(7)Catalogue des actes de François Ier. Tome 5

Lettres portant vente par le roi et sa mère à Philippe Chabot, seigneur de Brion, des quatre cinquièmes de la terre et châtellenie de Châteauneuf-sur-Charente. Saint Germain en Laye, septembre 1520.

Il fut d'abord donné au mois de novembre 1526 par François Ier à Philippe Chabot de Brion qui reçut en outre dans le partage des biens de René de Brosse, les Essarts, Palluau. Arch. Nat. P. 2304, p. 1315.

Don à Philippe Chabot, sr de Brion, amiral de France, gouverneur de Bourgogne, des revenus à titre viager de la châtellenie dé Rouvres, près Dijon, tels qu'en jouissait le comte Ludovic de Belgiojoso, avant sa trahison.  Saint-Germain-en-Laye, 12 novembre 1526

(8) B. d'Argentré : Hist. de Bretaigne, p. 722.

(9) Alain Bouchard : Chronique de Bretaigne, fol. 158. Édition des Bibliophiles' bretons.

(10) De Bellevue : Les deux voyages en Bretagne du roi Charles IX, p. 4, 9. Saint-Brieuc, 1911, in-8°.

(11) Morice. Preuves de l’Hist. de Bretagne, III, fol. 1163. La déposition du Roi est du 12 juin 1556.

Le duc d'Ethampes détestait si vivement les parents de sa femme qu'il n'hésita pas à servir de parrain à la Chateigneraie dans son fameux duel contre Jarnac.

 Or Jarnac était son propre beau-frère, il avait épousé Louise de Pisseleu, soeur de l'ancienne maîtresse royale. On ne peut vraiment pousser plus loin la rancune et les haines de famille.

(12) Le 6 octobre 1508, lors de la révision des Coutumes d'Anjou, René de Brosse, seigneur de Champtoceaux, et Jean du Bellay de Lire, se firent représenter par le même procureur à l'assemblée de la noblesse : Charles Guillemin.

Fr. Mingon : Commentaires sur la Coutume d'Anjou. In-fol. 1528, fol. 284.

(13) Merlet : Chronique de Nantes, p. 122-123. Paris, Picard, in-8.

(14)Cet acte de vente est du 20 avril 1551. Jean de Brosse y figure par son procureur, René Petit, son maître d'hôtel.

Dès le 26 décembre 1550, par acte passé à Montsoreau, Jean du Coing avait acheté pour son pupille un premier quartier de bois dans la .même forêt.

Arch. du Maine-et-Loire. H. Dossiers du prieuré de Saint-Jean de Champtoceaux. Fonds de Marmoutiers.

René Petit, maître-d'hôtel du duc d'Ethampes, était un ancien serviteur de son père et l'avait suivi dans sa trahison aux côtés du Connétable de Bourbon.

(15) Jacques du Pré : Conférence avec les ministres de Nantes en Bretagne.

(16)Pour rentrer en faveur et recouvrer les terres et seigneuries continuées sur son père René, comte de Penthièvre, il avait épousé, le 25 août 1532, à Nantes, Anne de Pisseleu, maîtresse de François Ier.

(17)Bournezeau en Bas-Poitou (Vendée), chef-lieu d'une baronnie qui fut longtemps indivise entre les La Trémoïlle et les Penthièvre.

En 1521, le susdit René avait vendu, avec faculté de réméré, sa moitié à René de Montauzier, sgr de la Charoulière, sur lequel François, seigneur de La Trémoïlle, propriétaire de l'autre moitié, en avait opéré le retrait à raison de 5,000 livres. Remis en possession des droits de son père, Jean IV voulut exercer le reméré. Il y renonça en vertu de la transaction qui suivit notre lettre.

(18) Les Essarts, aussi en Bas-Poitou et même département, dont le château offre de splendides vestiges d'une reconstruction remontant au milieu du XVIe siècle.

 (19) A cette date (27 mai 1564) recueillons le nom de Jehan de Vienne, prestre, prévôt de la prévôté des Essarts, chanoine prébende de l'église cathédrale de Luçon. (Aveu rendu par lui. — Dom Fonteneau.)

(20) Chroniques Fontenaisiennes, p. 427.

(21) R. P. Ingold, Archives de l'évêché de Luçon.

 

 

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