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PHystorique- Les Portes du Temps
20 mai 2023

Golfe de la Sèvre des Pictons, Les seigneurs d’Esnandes - son église Saint-Martin fortifiée

 

Juin 1330 Confirmation d'un accord conclu entre Hugues II, vicomte de Thouars, et l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély touchant l'ost réclamé par le premier sur les habitants d'Esnandes

Le golfe de la Sèvre des Pictons, ou lac des deux Corbeaux, s'enfonçait profondément dans les terres, jusqu'auprès de la place qu'occupe actuellement la ville de Niort.

 Il recevait les ruisseaux des alentours, parmi lesquels le Separis ne devait avoir que peu d'importance, bien que depuis il ait donné naissance à la Sèvre Niortaise.

Tous ces bas-fonds ne se sont desséchés que fort tard, et ca n'est même qu'après les neuvième au douzième siècles que la mer s'en est retirée tout-à fait pour les constituer à l'état de marécages. - - -

M. Lacurie a appliqué au golfe de Sèvre le récit d'Artémidore, et pense que c'est le lacus duorum Corvorum des anciens auteurs. « Deux corbeaux à l'aile droite blanche, habitaient les îles de ce petit archipel, dit Artémidore.

Là, se rendaient les Santons qui avaient quelque différend à vider. Les deux adversaires plaçaient chacun, dans un lieu apparent, un gâteau de même forme. Les corbeaux juges de la querelle mangeaient le gâteau de celui qui avait raison. »

 Strabon traite de fable ce récit d'Artémidore, mais il est certain que c'était un trait de mœurs gouloises, et que cette coutume superstitieuse est même restée en Irlande, où tous les jours on consulte certains corbeaux, vivant isolés dans tels ou tels cantons ; était-ce au golfe de Marans que les Gaulois avaient appliqué le nom lac des deux Corbeaux ?

C'est que là vivaient les corbeaux aux îles blanches que les Gaulois venaient consulter de fort loin.

On sait que le corbeau chez les Celtes était un oiseau symbolique rappelant la légende de la belle Dahu, et que c'est dans son corps qu'avaient été renfermées les âmes du roi Gaalon et de sa fille, suivant les idées galloises, tandis que la corneille était le symbole du veuvage.

On conçoit qu'il a fallu bien des années pour que la mer se retirât des côtes ainsi morcelée, ou bien que les bas-fonds s'élevassent par suite d'une rupture de l'écorce du globe sous ce parallèle.

Des marais saumâtres ont pris place dans ces canaux déclives, puis sont venus des marais d'eaux douces par le gonflement de la rivière qui s'est formé dans la portion la plus creuse du terrain ; des ruisseaux ont sillonné les parties ravinées, et les prairies sont venues successivement s'établir entre des points où l'on ne pouvait aborder qu'avec des embarcations.

 Les bestiaux paissent aujourd'hui, là où la quille des navires traçait son éphémère sillon.

 Sur tout le littoral des arrondissements de La Rochelle et de Rochefort, la géologie vient en aide aux vieilles chartes, et l'une et l'autre se corroborent mutuellement.

 

Le hameau d Esnandes occupe le bord de la mer et n'a pas changé de position sous ce rapport.

« Esnenda Esnanda, ecclesia parochialis sancti Martini de Esnandâ »

tels sont les noms donnés à cette localité dans le moyen-âge et recueillis par Massiou, Lesson et M. Lacurie et comme Esnandes est placé à la naissance de la basse falaise qui borne au midi le Lacus duorum corvorum  restitué avec tant de savoir et d'évidence par M. Lacurie dans sa Notice et sa Notice du pays des Santones (1844 et 1851), il n'est pas improbable que son histoire remonte au-delà des dates que je trouve citées par les auteurs que j'ai sous les yeux.

 Mais, sans parler du nom de la localité qui dérive « évidemment, selon Lesson d'Es ou Esus, le Mars des Gaulois, la première date que je rencontre est de 1035 suivant les uns, de 1046 suivant les autres, époque de l'établissement des Bouchots par l'Irlandais Walton.

 

Une charte ancienne mentionne sa petite baie appelée Conch, en patois local :

quod jam dudum esterium apud Esnandam, quod dicitur conca.

Cette petite baie la sait face à l'île de Charron, et existait encore intacte au douzième siècle, mais depuis lors, elle s'est remplie de sable vaseux.

 De bonne heures on dut songer à fortifier les abords du village où les pirates pouvaient descendre impunément.

On ne trouva rien de mieux que de bâtir un solide édifice, servant de citadelle et de temple aux prières a dressées à Dieu.

 

 

– 1029 : Une ancienne église en bois ou de construction médiocre fut sans doute détruite par les invasions normandes, qui débarquèrent sur nos côtes, l’église en ruine, est donnée aux moines de l’Abbaye de Saint-Jean-d’Angély. ==> Nous étions Vikings... l'histoire des Vikings dans le Poitou

Août 1029. - Don de l'église de Saint-Martin d'Esnandes et ses dé­pendances par Raimond, avec la confirmation de ses enfants, Raimond et Raingardis, de Gautier, viguier, et autres.

- Cart. orig., fol. 123, recto. - A. mss. 128, fol. 95. - C. t. LXII, p. 547. .

Carta Raimundi, de eclesia quam dedit Sancte Joanni.

La charte de Raymond, concernant l'église qu'il donna à Saint-Jean.

 lgitur ego, in Dei nomine, Raymondus (1), tractavi, de Dei timore et œterna retributione, ut mihi pius Dominus, in die magni judicii die, veniam relaxare dignetur.

C'est pourquoi moi, au nom de Dieu, Raymond (1), j'ai parlé de la crainte de Dieu et du châtiment éternel, afin que le pieux Seigneur, au jour du grand jugement, daigne m'accorder le pardon.

 Idcirco dono medietatem unius eclesiae, cum decimam et censum ad eam pertinentem, ad monasterium Sancti Joannis Baptiste quae vocatur Angiriacus (2), quam dedit mihi filius meus, Raimun­dus (3), et filia mea, Raingardis; qua evenit (4) illis ex patre (5) rnatris illorum.

C'est pourquoi je donne la moitié d'une église, ainsi que la dîme et le recensement y afférent, au monastère de Saint-Jean-Baptiste, qui s'appelle Angéry (2), que mon fils, Raymond (3), et ma fille, Raingardis, m'a donné; ce qui leur est arrivé (4) de leur père (5) et de leur mère.

 Est autem praenominata ecclesia in pago Al­nience (6), in honnore Sancti Martini, constructa super litore (7) maris, sita ad porturn qui vocatur Esnenda.

Or il y a l'église susdite dans le pays d’Aunis (6), en l'honneur de Saint Martin, bâtie sur le rivage (7) de la mer, située au port appelé Esnendes.

 Hoc autem vo­lumus insere (8), ut, si nos ipsi aut ullus de heredibus nostris aut aliqua persona, qui hanc donationem inquietare praesumpserit, inprimis iram Dei omnipotentis incurrat, et insuper mille solidos componat. S. Raimundi et filii sui, Raimundi, et filiae suae, Raingardis (9) qui hanc donationem firmaverunt et firmare rogaverunt. S. Vualterii (10), vicarii. S. Gausselini (11). S. Ainnonis (12). S. Gaufredi (13).

Maintenant, nous insérons ce volume (8), de sorte que si nous-mêmes ou l'un de nos héritiers ou toute personne qui ose troubler cette donation, encourons d'abord la colère de Dieu Tout-Puissant, et en plus il fera mille solides. St. Raymond et son fils, Raymond, et sa fille, Raingardis (9) qui ont confirmé et demandé de confirmer ce don. S. Vualterii (10), vicaire. Saint Gausselini (11). S.Ainnon (12). Saint Geoffroy (13).

 

 Data mense au­gusto, anno secundo régnante Heinrico, rege.

Daté du mois d'août de la deuxième année du règne du roi Henri.

 

  1. A. C. Raymundus. C. Raimundus. - 2. A. C. Ingiriacus. - 3. C. Raiemundus. - 4. A. venit. - 5. C. parte. - 6. A. Alniense. - 7. A. C. supra littore. - 8. A. C. inserere. - 9. A. C. Raingardi. - 10. A. C. Walterii. - 11. A. C. Gauscelini, - 12. A. C. Ainonis. - 13. A. Gausfredi. C. Gaufredi.

 

 

Vers 1034.. - Notice relatant le don fait par David de Romagné à l'abbaye, sous l'obédience d'Esnandes, de terres et autres biens situés en divers lieux.

- Cert, orig., fol. 124, recto.- A. mss., 128, fol. IOI. - C. t. LXIII, p. 149;

Carta David de Romaniaco.

David de Romaniaco, moriens, reliquit Deo et Sancto Joanni, in obedientia de Esnenda, unam modiatam terrae et plus et dimidium junctum de pratis, cum marisco quod est circa ipsum, et tertiam partem tuschae (1) quae vocatur Celia.

Hanc autem donationern fecit, in manu Arnaldi, monachi, videntibus et annuentibus fratribus suis Aimerico Tetbaldo et Geraldo (2) de Celia. Testibus bis, Vitale, presbitero, et Cons­tantino de Romaniaco. S. David, monachi.

(1). A. au lieu de tuschae : excluse que dicitur in clausam et suam par­tem tuschae. C. donne cleuse au lieu de cleussm, - 2. A. Gerardo.

 

 

Vers 1041. - Don fait au castrum de Nuaillé, d’une partie de l'église d'Esnandes, par Hugues de Nuaillé, sa femme, Alboïn de Billiaco, sa femme, et leurs enfants. –

 Cart. oriq., folio 123, verso. - .A. mss. 12.8, fol. 95. - C. t. LXII, p. 563.

Carta de eclesia Esnendis (1).

Charte de l’église d’Esnandes.

Helias Nulliacensis et uxor ejus dederunt Sancte Joanni illam partem eclesiœ quœ sibi competebat; qua est in villa Esnende, causa societatis et salute (2) animarum suarum.

Hélias de Nuaillé et sa femme donnèrent à saint Jean la partie de l'église qui leur appartenait ; qui est dans la ville d'Esnende, pour le bien de la société et la sécurité (2) de leurs âmes.

Fe­cimus autem hoc donum in castro Nulliacensi, publie, pre­sentibus nostris, qui sunt Gosbertus (3) et Josbertus.

Et nous avons fait ce don dans le château de Nuaillé, publiquement, à nos présents, qui sont Gosbertus (3) et Josbertus.

  Alboinus de Biliaco (4) dedit Sancto Joanni, et uxor sua et filii sui, partem eclesiae quae est in villa Esnende, quae sibi videbitur (5) competere, pro salute animarum suarum et societate Sancti Joannis et monachorum.

Alboinus de Biliacus (4) a donné à Saint-Jean, et sa femme et ses enfants, une partie de l'église qui est dans la ville d'Esnende, qu'il sera jugé approprié (5) pour le salut de leurs âmes et de la société de Saint-Jean et des moines.

  1. A. Esnandis. - 2. C. salutis. - 3. A. C. Gausbertus. - 4. A. C. Billiaco. - 5. C. videbatur.

 

==> Vers 1098.-Don d'une partie de l'église d'Esnandes, par Guillaume, dit Osmond, du consentement de sa femme et de divers. Ce don eut lieu dans l'église de Saint-Homard, sans doute Saint-Romuald de Châ­telaillon.

 

L’église d'Esnandes fut donc bâtie au douzième siècle; mais dans le quatorzième, on restaura ses moyens de défense et on la rendit formidable.

 Elle porte, comme toutes les basiliques d'une origine reculée, le nom de Saint-Martin.

 En 1105, elle était le siège d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoit, à la présentation de l'abbaye de Saint Jean-d Angély et une seigneurie dépendante de la maison de Taillebourg ( Lesson ).

 

 

En 1137, Guillaume, Duc d'Aquitaine, père d'Eleonor, donna à L'Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, les moulins, les pêcheries et les maisons de la conche d'Esnandes

En 1137, Guillaume X, Duc d'Aquitaine, père d'Eleonor, donna à L'Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, les moulins, les pêcheries et les maisons de la conche d'Esnandes, le cartulaire mentionne la présence des flots de la mer devant le village :

CONCHA. Charta Willelmi Aquitanorum Ducis c. ann. 1137. apud Sammarthanos in Abbatibus Angeriac. :

    Dono et concedo... quidquid in Concha de Esnenda habebam, cum omni libertate et sine aliqua mala consuetudine. Hæc enim Concha tenet a cruce, quæ est in via usque ad portum Savarici, et in eadem Concha molendina, piscatorias, vel aliud quodlibet ædificium, etc. (1)

Nescio an utrobique Comba legi debeat. Vide Comba 2. Vasconibus, locus declivis.

Ce mot conche signifie encore aujourd'hui en Saintonge un enfoncement formé par deux pointes de terre.

c'est-à-dire, des environs de ce Bourg, courbés en arc, et qui descendent vers la mer par une pente douce.

C’est dans le même sens qu’il faut prendre ce que le Moine Hermentaire dit du port Herio, Noirmoutiers , ad nostrae Insulae portum qui conca dicitur (2). ==> en 835, les pirates du nord vinrent par deux fois sur l'île d' Her. (Abbatia Sancti Philiberti. Noirmoutier-en-l'Île, Vendée)

 

(1) Gall. Christ T. 2 p. 471

(2) Collect. de D. Bouquet, T. 6, p. 308

 L’Abbaye de la Grâce-Dieu de Benon ( Guillaume X d'Aquitaine, Bernard de Clairvaux) <==.... ....==> L’Abbaye de la Grâce-Dieu de Benon ( Guillaume X d'Aquitaine, Bernard de Clairvaux) , il part aussitôt après, avec une suite peu nombreuse, pour faire le pélerinage de Saint-Jacques en Galice, l'an 1137

 

 

On retrouve la même Conche dans une concession faite en 1338, par Seguin, Prieur de l’isle d’Aix. Concham & Chanalem quam hahebamus in portu novo prope boscum Floridum.

 

 

En 1269, Hugues II seigneur de Parthenay et de Taillebourg, l’échangea avec Geoffroy d’Ancenis, et Eléonore, sa femme, contre la huitième partie des droits qu’ils prétendaient avoir sur la Terre de Taillebourg et la Vicomté d’Aunay.

 

 

Esnandes, Henenda. Ost réclamé par Hugues, vicomte de Thouars.

Juin 1330 Confirmation d'un accord conclu entre Hugues II, vicomte de Thouars, et l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély touchant l'ost réclamé par le premier sur les habitants d'Esnandes

(JJ. 66, n° 147, fol. 56 V).

 

Philippus, Dei gratia, Francorum rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse littéras, formam que sequitur continentes :

Philippe, par la grâce de Dieu, roi des Francs. Nous faisons savoir à tous, présents et futurs, que nous avons vu les lettres ci-dessous, contenant la forme suivante :

 

 Universis presentes litteras inspecturis, Hugo, vicecomes Thoarcensis salutem imperpetuum (1).

A toutes les lettres d'inspection présentes, Hugues, Vicomte de Thoarc, salutations éternelles (1).

Noverit universitas vestra quod, cum nos peteremus exercitum ab hominibus abbatis et conventus Sancti Johannis Angeliacensis apud Nenendam (2) commorantibus, et super modo faciendi exercitum esset inter nos contencio et predictum abbatem et conventum, tandem mediante amicorum utriusque partis consilio talis inter nos transactio intervenit quod per manum prioris de Henende persolvent annuatim predicti homines nobis vel mandato nostro, in crastino Nativitatis sancti Johannis Baptiste, decem libras talis monete qualis ad costumas et census reddetur in Ruppella, et nos ad petendas predictas deeem libras mandatum nostrum apud Henendem tenemur destinare ad priorem.

Faites savoir à votre univers que lorsque nous avons demandé une armée aux hommes de l'abbé et du couvent de Saint-Jean d'Angély résidant à Esnandes (2), et qu'il y a eu une dispute entre nous et ledit abbé et couvent sur la manière de faire une armée, enfin, par l'intermédiaire des amis des deux parties, une telle transaction est venue entre nous que par la main du prieur d’Esnandes, les hommes susmentionnés nous paieront annuellement, ou par notre ordre, le lendemain de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, dix livres en argent qui seront payées à la Rochelle pour les douanes et le recensement, et nous sommes obligés d'attribuer lesdites livres à notre commandement à Esnandes au premier .

 

Nos vero pro istis decem libris dictos homines ab omni exercitu quictavimus et constituimus imperpetuum liberos et immunes, ita eciam quod ultra decem libras nomine exercitus cujusquam ad predictos homines vel ad res ipsorum manus extendere non possemus.

Mais nous, pour ces dix livres, avons enlevé lesdits hommes de toute l'armée, et les avons rendus libres et immunisés à jamais, de sorte que nous ne pouvions pas mettre la main sur lesdits hommes ou leurs biens au-delà de dix livres au nom de l'armée.

 Si vero contingeret nos contra predictos homines querelam habere, per priorem de Henenda reciperemus justiciam de ipsis, nisi questio ad nostram curiam, racione nostri feodi, pertineret.

Mais s'il arrivait que nous ayons une plainte contre les susdits hommes, nous en recevrions justice par l'intermédiaire de l'ancien de Esnandes, à moins que la question ne concerne notre cour, à raison de nos honoraires.

 Et si fortè predicti homines super feodo nostro injuriosi nobis existerent, nos pignora non acciperemus nec per violenciam caperemus vel saisinam faceremus in ea parte ville de Henende, que ad abbatem et conventum Angeliacensem noscitur pertinere, vel eorum dominio, nec eciam personis vel rebus ibidem contentis, violenciam inferemus, set ad feodum nostrum recursum solummodo haberemus.

Et si par hasard les hommes susdits devaient exister pour nous nuire sur nos honoraires, nous n'accepterions pas de gages, ni ne prendrions par violence, ni ne ferions la saisie de cette partie de la ville d'Esnandes, qui est connue pour appartenir à l'abbé et au couvent d'Angély, ni à leur empire, ni aux personnes ou aux choses qui y sont renfermées, nous porterions violence, mais nous n'aurions recours qu'à nos honoraires.

  Et ne contra hec à nobis vel successoribus nostris aliquid in posterum actemptetur, sepedictis abbati et conventui presentem cartulam dedimus, sigilli nostri munimine roboratam. Actum apud Rochellam, anno gracie millesimo ccc. vicesimo octavo, quinta feria post dominicam qua cantatur Jubilate (3).

Et pour que rien contre cela ne soit tenté par nous ou par nos successeurs à l'avenir, nous avons donné la présente charte à l'abbé et au couvent, renforcée par la protection de notre sceau.

Fait à La Rochelle, l'an de grâce mil CCC. le vingt-huitième, le jeudi après le dimanche où l'on chante Jubilate (3).

 

Quas quidem litteras in Parlamento nostro videri, legi et publicari fecimus et pro publicatis eas habuimus, presentibus religiosorum predictorum Sancti Johannis Angeliacensis ac domini d'Ancenys (4), quem, ut dicitur, tangunt littere predicte, procuratoribus.

 Et ad perpetuam rei memoriam, hiis presentibus sigillum nostrum duximus apponendum.

Datum Parisius, in Parlamento nostro, anno Domini millesimo ccc. trieesimo, mensejunii.

Per cameram. Hangest.

En effet, nous avons fait voir, lire et publier ces lettres dans notre Parlement, et nous les avons considérées comme publiées, en présence des prélats religieux de saint Jean d'Angély et de seigneur d'Ancenys (4), qui, comme il est dit, touchez à la susdite lettre, les procureurs.

 Et pour un mémorial perpétuel de l'affaire, nous avons décidé d'apposer notre sceau sur ces présents.

Donné à Paris, en notre Parlement, l'an du Seigneur mil cent cent le treize, le mois de juin.

A travers la caméra. Il pend.

 

 

En 1337, le prieuré d’Esnandes était possédé par Guillaume d’Aigrefeuille, abbé de Saint Jean d’Angély, qui devint, dans la suite, archevêque de Sarragosse, puis cardinal.

En 1364, l’abbé de Saint Jean d’Angély envisage de transformer l’église en forteresse pour servir de refuge à la population et résister à l’invasion d’ennemis.

La seigneurie passa ensuite dans la maison de Vivonne, par un mariage ; Savary de Vivonne, seigneur de Thors, des Essarts

SAVARY DE VIVONNE, seigneur de Thors, des Essarts, d'Esnandes... fut, en effet, l'un des plus braves chevaliers de son temps.

En 1470 la terre fut érigée en comté et appartenait au duc de Penthièvre.

En 1535, François Joubert, chevalier seigneur de La Roche-Barangère, possédait Esnandes ; après lui, on trouve, en 1538, Seguin Gentils ; en 1555, Pierre Gentils ; en 1636, Abraham Gentils. Jean de Monberon, ayant épousé la fille de ce dernier, devint seigneur d’Esnandes ; François, son fils, l’était, en 1775.

 

Généalogie des seigneurs d’Esnandes

— Gentil (Seguin I er ), Chev., sgr d’Esnandes, d’Enfernant et de la Fond (Char.-Inf.), cité pour les sgries Margot et de Morvin, le 14 juin 1450, dans la déclaration faite à François de la Trémoïlle par Claude de Rochechouart, Baron de Mauzé (Aveux de Mauzé, Bibl. Nat. Nouv. acq. franç. 253),

 Il fut nommé maire de la Rochelle en 1493 et échevin l’année suivante.

Il jouissait d’une grande considération et fut député par ses concitoyens pour aller à Paris en 1504 afin d’obtenir la mainlevée des deniers communs saisis à la requête du procureur du roi et de la reine douairière, et obtint satisfaction.

Il fut encore envoyé en 1514 avec Joubert, sr de Laurière, lieutenant général de la Rochelle, vers François 1er pour lui rendre le. serment de fidélité. Le roi confirma verbalement les privilèges de la ville et pour récompenser lesdits Joubert et Gentil, les nomma chevaliers.

Gentil resta à Paris pour l’obtention des lettres patentes de la confirmation des privilège de la Rochelle. Ces lettres lui furent remises datées du mois de mars de cette année. (Hist. de la Rochelle par Barbot de la Trésorière.)

Seguin fit hommage de la baillie de Rochefort appelée Fronsac, en Aunis, le 21 août 1523 (Arch. Nat. PP. 45).

Il donna procuration a son fils Etienne le 20 avril 1531 pour montrer le contrat d’acquisition de la châtellenie d'Esnandes, en faire hommage et rendre aveu au seigneur de Taillebourg. (Arch. Hist. de Saintonge, XXIX, p. 368.)

 Il avait épousé Marguerite Avril, et était décédé avant le 15 déc. 1530 ? date du partage de sa succession entre ses enfants parmi lesquels sont cités : 1° Etienne, qui suit ; 2° Pierre, rapporté au § II ; 3° Françoise.

 2. — Gentil (Etienne), Ec., sgr de la Fond (Cougnes, Char.-Inf.), Fronsac, rendit foi et hommage au sgr de Taillebourg pour Seguin Gentil, son père, le 21 avril 1531, en raison de la terre et sgrie d’Esnandes. (Arch. Hist. Saint., XXIV, p. 368.)

Il partagea avec son frère et sa sœur le 15 déc. 1530 ? (Hérault, not. à la Rochelle) les successions de leurs père et mère, et était décédé avant le 18 avril 1617, date du partage fait entre ses enfants qu’il avait eus de Gabrielle Pineau, sa femme, et qui sont : 1° Etienne, qui suit ; 2° Jean, Ec., sgr de Fief-Joslain, épousa Suzanne de Pontard, qui était veuve et tutrice de leurs enfants mineurs (non nommés) le 10 mai 1641, lorsqu’elle fit faire par procureur aveu à la Baronnie de Mauzé pour la 4 e partie des îles de Margot et Morvin et de la châtellenie de la Jarrie en partie. (Bibl. Nat. Nouv. acquis. Aveux de Mauzé, 253.)

 

 3. — Gentil (Etienne), Ec., sgr de la Fond, Fronsac, partagea avec son frère la succession d’Etienne, leur père, le 18 javril 1617 (Gagnerie, not.),et eut pour sa part la sgrie de la Fond.

Il épousa le 17 août 1620 (Pelletreau, not.) Marguerite de la Chambre, fille de Charles, sgr de Belleville-la-Comtesse, la Mothe de Thomeille, etc., et devait hommage au roi pour sa terre de Fronsac en 1633.

 Il eut au moins pour enfant Seguin, qui suit.

 4. — Gentil (Seguin II e ), Ec., sgr de la Fond, Thomeille (Arces, Char.-Inf.), de la Forêt, épousa le 3 mai 1638 (Cousseau, not.) Françoise Texereau, fille de Abraham, Ec., sgr de la Guerenne, et de Françoise Franchard, fut maintenu dans sa noblesse à N.-D. de Cougnes le 1er sept. 1667 par M. Barentin, et par Colbert du Terron le 28 mars 1669.

Il était décédé avant le 22 mai 1685, date du partage de sa succession entre ses enfants qui sont : 1° Seguin, qui suit ; 2° autre Seguin, Chev., sgr de Thomeille ; 3° Françoise, alors veuve de Henry Seguin de Mirande, Ec., sgr de Ste -Gemme, et qui était elle-même décédée en 1701.

 

5. — Gentil (Seguin III e ), Chev., sgr de la Fond, Thomeille, Varzay, Brassaud, St-Christophe (Rétaux, Char.-Inf.j, etc., épousa le 2 oct. 1675 (Jarry, not. en Aunis) Marie Pannetier, fille de Louis, et de Suzanne Gay, partagea avec son frère et sa sœur les biens de leur père le 22 mai 1685 (Berton, not. en Saintonge), et comparut en 1691 à l’arrière-ban de Saintonge, déclarant posséder un revenu de 700 livres.

Il fut maintenu dans sa noblesse par M. Begon le 29 oct. 1699 et eut pour enfants : 1° Seguin, qui suit ; 2° Marie, mariée le 3 avril, aliàs août 1704 (Arnault, not. à Saintes) à Charles de Brilhac, Chev., sgr de Fenioux ; 3° Marie- Anne, qui épousa le 15 avril 1709, à S l -Maur de Saintes, Alexandre de Brétinauld, Chev., Bon de St-Surin.

6. — Gentil (Seguin IV e ), Chev., sgr de Brassaud, de la Fond, de Restaud, de St-Christophe, de Varzay, de Rasnade, etc., épousa le 23 janv. 1710 Henriette Michel de la Lande, fille de Henri, Ec., sgr de la Lande, conseiller en la cour des aides de Bordeaux, et de Marie-Anne Rabateau, et décéda en 1753, laissant pour enfants : 1° Marie-Henriette, mariée le 14 avril 1736 à Gabriel de la Laurencie, Chev., sgr de l’Elfort, veuve en 1750 ; 2° Marie-Anne-Françoise, épousa le 12 mai 1742 (Bargignac, not.), par dispense du pape, son cousin germain, Henri Brétinauld, Chev., sgr Baron de St -Surin ; 3° Elisabeth-Angélique, sans alliance ; 4° Jean, jésuite ; 5° Eustelle, épouse de Gabriel- Esaü Lemousin, Chev., Bon de Nieuil ; 6° Anne, mariée à Charles-Henri de Beaumont, Chev., sgr d’Echillais, enseigne de vaisseau.

 

§ II. — Branche d’ESNANDES.

2.— Gentil (Pierre), Ec., sgr d’Esnandes et de l’Aubressay (St -Xandre, Char.-Inf.), fils puîné de Seguin, et de Marguerite Avril (1 er deg., § I er ), fut maire de la Rochelle en 1531.

 Le 22 juin 1545, le sénéchal de Taillebourg rendit une sentence ordonnant de surseoir a la saisie féodale de la terre et sgrie d’Esnandes sur Pierre Gentil, héritier de Seguin, son père, et d’Etienne, son frère, et lui intimant l’ordre de fournir ses titres et contrats. (Arch. Hist. Saint., XXIX, p. 368.)

 Pierre avait épousé Françoise Chateigner, qui vendit en 1539 une pièce de terre appelée « les Chasteigners», sise près de St-James de Boisfleury. Il était pair de la Rochelle en 1568 et mourut cette même année, ayant eu au moins un fils, Pierre, qui suit.

3. — Gentil (Pierre), Ec., sgr d’Esnandes, rendit aveu h Taillebourg les 17 déc. 1555 et 1er déc. 1578 pour la sgrie d’Esnandes, toutes ses appartenances et dépendances, au devoir d’une maille d’or du prix de 20 sols. (Arch. Hist. Saint., XXIX, p. 368.)

Il avait épousé Marie du Lyon, et était décédé en 1598, car à cette date sa veuve était tutrice de ses petits- enfants. Il avait eu au moins Hector, qui suit.

4. Gentil (Hector), Ec., sgr d’Esnandes, des Touches, Chavagne-en-Pareds (Vend.), épousa Marie Bouchet, fille unique de René, Ec., sgr de Chavagne- en-Pareds et des Touches, qui lui apporta ces deux séries, et était décédé en 1598, date où sa mère est tutrice de ses enfants mineurs.

Sa veuve se remaria à Pierre de Furgon, Ec., sgr de St-Christophe.

Les enfants d’Hector furent : 1° Abraham, Ec., sgr d’Esnandes, de Chavagne et des Touches, rendit aveu de la sgrie de Chavagne les 10 janv. et 13 mars 1603 par l’entremise de son aïeule Marie du Lyon, De d’Esnandes, à la duchesse de Longueville, Catherine de Gonzague de Clèves. (Arch. Nat. Q 1 1591.)

Il reçut aveu de la sgrie de Chef-de-Bois, psse de Chavagne, le 13 juil. 1629, donna sa procuration le 18 juin 1630 pour rendre à Taillebourg aveu et dénombrement de sa terre et sgrie d’Esnandes, et devait hommage au roi en 1633 à cause des droits qu’il possédait au bailliage d’Aunis. (Arch. Hist. Saint., XXIX, p. 369, et VI, p. 161.)

 Abraham épousa d’abord Marie Guiton, puis, d’après la généalogie de la famille de Béjarry, Suzanne du Breuil, veuve de Samuel Béjarry, Ec., sgr de la Louerie, et fille de Louis, sgr du Doré, et de Françoise Lepetit de Yauguyon.

D’après le cabinet de d’Hozier (119), ce serait Marguerite de Pontlevoy, veuve de François de Béjarry, Chev., sgr de la Roche-Gueffier, et fille de Louis, Chev. sgr de la Mothe, et de Françoise de Brac.

Quoi qu’il en soit, Abraham eut du 1 er lit au moins une fille, Marie, qui se maria le 26 mai 1633 à Jean de Montberon, Chev., sgr de Beauregard. 2° Hector, qui suit. 5. — Gentil (Hector), Ec., sgr des Touches, épousa d’abord Anne Cornuau, puis Marguerite de Béjarry, fille de François, Chev., sgr de la Roche-Gueffier, et de Marguerite de Pontlevoy, et était décédé avant le 1 er sept. 1667, date où sa veuve fut maintenue noble à Chavagne par M. Barentin.

Il avait eu du 1er lit : 1° Hector, qui suit ; du second : 2° 4 filles.

L’aînée, Charlotte, épousa Josué Robineau, Ec., sgr de la Chauvinière. Elle fut arrêtée a Paimbœuf avec son mari et une trentaine de protestants, au moment où ils s’embarquaient pour l'Angleterre. (Soc. Emul. Vend. 1856, p. 295.) Elle avait fait son testament vers 1723 au détriment de Marguerite Gentil, veuve de Gabriel de la Pastelière, en faveur de plusieurs membres de la famille de Réjarry. (Arch. Vend. B. 24.) La seconde mourut jeune ; la 3 e et la 4 e passèrent en Angleterre pour cause de religion. 6. — Gentil (Hector), Ec., sgr des Touches, fut maintenu en sa noblesse par M. Barentin le 1 er sept. 1667 ; il épousa le 2 déc. de cette même année (Main- vieille et Girard, not. de la Bne de Mouchamps) Renée Amproux, fille de Samuel, sgr de la Haye, et de Marguerite Roussenet, et était décédé dès 1698. Renée fut maintenue comme veuve de noble à Fontenay-le- Comte, le 22 juil. 1715, par M. Quentin de Richebourg. Nous pensons qu’ils eurent pour enfant Marguerite, épouse de Gabriel de la Pastelière, Ec., sgr dudit lieu.

 

L'église Saint-Martin d'Esnandes, classée monument historique depuis 1840

 

L'église était du XIIe siècle (Massiou, Lacurie ), et, vu la précocité de l'introduction de l'ogive en Saintonge, je la rapporterais plus volontiers aux années qui suivirent de plus ou moins près la donation de Guillaume X, qu'à la date de 1200 qui lui est assignée par Lesson; car cet auteur confond la période romane de transition avec la période ogivale primitive.

 De cette construction première il ne reste que la façade occidentale, et pas même dans toute sa hauteur.

Cette église remarquable et fort curieuse a été décrite bien des fois, soit par des touristes, soit par les historiens de la Saintonge.

 C'est un vaste vaisseau rectangle, dont les douves tout comblées, ayant des murs épais, un parapet en saillie avec machicoulis sur le pourtour, un clocher carré s'élevant sur la plate- forme et percé de baies ogivales.

Deux culs-de-lampes, ayant autrefois des tourelles, occupent les angles de la façade, des guérites en applique avec meurtrière surplombent sur le chevet et sur les côtés : un parapet de ronde est garni de larges crénaux.

Le côté du midi à des meurtrières et deux embrassures évidées où l'on plaçait sans doute des coulevrines.

 Certes, ce système défensif date du quatorzième siècle, mais il a dû succéder à des fortifications plus anciennes car tout dans l'édification de l'église atteste la réunion des deux destinations religieuse et militaire.

La façade a conservé du douzième siècle une ordonnance romano ogivale, ayant un portail à trois voussures central et deux simulés sur les côtés, et séparés de celui du milieu par deux groupes de colonnes accolées.

 Les chapiteaux de ces colonnes se trouvent supporter une plinthe sur laquelle sont des signes zodiacaux effacés, moins ceux du sagittaire et du scorpion, et au-dessus une fenêtre à plein cintre bouchée.

Les trois voussures ogivales du grand cintre sont brodées de palmeites ou de marguerites, et leurs retombées appuient sur des colonnes à chapiteaux historiés, deux statues occupaient le tympan des portails simulés des côté, et leur base reposait sur une frise couverte de feuillages gracieusement enlacés. Les voussures en sont plates et listes, et deux colonnettes accolées aux deux angles occupent les côtés.

Lesson et M. Lacurie disent qu'au XIIIe siècle il y eut quelques réparations faites sur les côtés; que le chœur, à filets primastiques est du XVe et que l'abside paraît avoir été remplacée au XVIe par un chevet droit.

Je ne pense point que les choses se soient passées ainsi.

 

Je n'ai rien vu qui fasse soupçonner un travail du XIIIe siècle sur les côtés et moins encore du XVIe au chevet.

 Le vaisseau de l'église est tout d'une pièce. L'absence de chapiteaux, les colonnettes relevées d'une baguette plate les moulures prismatiques maigres de la voûte et leurs clés pendantes avec peu de saillie et d'ornements, fixent, pour notre Sud-Ouest, la date de toute la construction à la 2e moitié du XIVe siècle, et son ornementation intérieure au commencement du XVe.

Ainsi, elle est d'un demi-siècle au moins, d'un siècle au plus postérieure à Beaumont.

Les restaurations du mur Nord sont datées sur le monument même, des XVIIIe et XIXe. siècles.

L'ocutus du mur Sud et la petite fenêtre du clocher peuvent avoir été ouverts au XVIe mais ce n'est point à cette dernière époque qu'on a remplacé par un chevet droit l'ancienne abside qui devait exister comme dans presque tous les plans romans, puisque le chevet ne porte pas de traces de remaniements, puisque sa forme et ses accessoires sont ceux des chevets militaires du XIVe siècle puisqu'enfin la présence de l'abside romane aurait porté un préjudice notable à la force défensive d'un édifice qu'on mit alors tant de soins à fortifier.

 C'est donc au XIVe siècle que l'abside primitive doit avoir disparu, pour mettre l'ensemble dans l'état où nous le voyons aujourd'hui.

En 1562 et 1567 l’église est pillée par les protestants.

En 1623, le corps de la ville de La Rochelle ordonne la démolition de tout édifice à caractère militaire.

Les créneaux sont détruits sous les ordres du capitaine DOUSSET.

En 1628, à la fin du siège de La rochelle, il ne reste que les 4 murs.

Un an après, on reconstruit les piliers (1629 et 1630 ; voir les piliers dans le chœur)

Les travaux durent jusqu’en 1706, date de la pose de la dernière voute.

En 1633, le clocher est rétabli, les voutes détruites sont remplacées par une charpente en bois. La façade Sud est allongée de 4 mètres pour asseoir les machicoulis plus solidement. A gauche, une poterne s’ouvre avec une fente pour le passage de la herse. Le mur de chemisade avait été réparé en 1740 par les soins de Mr de Laribaudière, curé d’Esnandes et de Mr Maudet François, fabriqueur.

Entre 1880 et 1886, une campagne de restauration est menée par les architectes Lich et Massiou sur les plans de Ballu.

Le projet prévu est abandonné, on ne peut que se féliciter de cet abandon. La restauration commença par l’extérieur de l’église, le côté Nord d’abord qui pressait plus.

Les restaurateurs rétablissent deux des anciennes fenêtres de l’église. Sur la façade Ouest, une partie des modillons et métopes que nous voyons ne sont pas anciens ; ils ont été taillés lors de la restauration de 1880. L’arc polylobe date de 1885.

Sur la plateforme s’élève une tour carrée à fenêtre, couronnée d’un parapet ayant deux panthères accroupies.

Un chemin de ronde contourne le toit à deux égouts. Un large fossés servait de ceinture à l’édifice. Le mobilier est de 1777. Il existe un puits à l’intérieur et, dans la sacristie, le départ de plusieurs souterrains.

 

L'église d'Esnandes était placée en sentinelle avancée devant le bourg dont elle défendait les approches.

Mais la mer s'est retirée successivement du rivage ; les maisons ont suivi son mouvement d'abandon en progressant vers elle, de manière que l'église aujourd’hui se trouve en arrière.

Sur ses rivages tapissés d'une couche assez épaisse de vase lorsque la mer découvre, sont les pêcheries de moules des habitants, pêcheries qui nourrissent la population et sont pour elle une source lucrative de commerce.

Les moules d Esnande et de Charron sont très-estimées et les meilleures que l'on connaisse.

C'est encore avec l'Acon celte qu'on va les pêcher.

 

 

 

 

L'Écho du monde savant : journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques

L'Aunis & la Saintonge maritimes / par B. Girard

Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.

Bulletin monumental / publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques ; et dirigé par M. de Caumont

 

 

 

Lacus Duorum Corvorum, la légende du Marais Poitevin <==

Résumé historique des origines et de la formation du Marais Poitevin - L'histoire de la mer à Niort, dans l'antiquité romaine <==

AUNIS (Pays du Pagus Alnisus, Alienensis, Alniensis). <==

Les anciennes voies de communications dans le Marais Poitevin <==

Patrimoine, Recherches critiques sur Trois Architectes Poitevin de la fin du XIe siècle.  <==

L’Abbaye de la Grâce-Dieu de Benon ( Guillaume X d'Aquitaine, Bernard de Clairvaux) <==

ESNANDES - La mytiliculture (la culture des moules) dans la baie de l'aiguillon. <==

Janvier 1310 Constitution du douaire de sa femme, Blanche de Brabant faite par Jehan 1er de Thouars, 27e Vicomte de Thouars <==

Les seigneurs des Essarts de Vivonne à la famille de Brosse <==

Fronsac - Cardinal Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac <==

 

 

 

 


 

(1). Hugues II de Thouars, seigneur de Pouzauges, Tiffauges et de Mauléon, troisième fils de Guy II, vicomte de Thouars, et de Marguerite de Brienne, épousa en secondes noces Jeanne de Bauçay, et mourut en 1334, suivant Besly.

Un acte du cartulaire de Saint-Laon de Thouars, du mercredi après Jubilale (20 avril) 1334, nous apprend qu'à cette date son fief était en rachat par suite de son décès, qui doit être fixé au 11 mars précédent (Soc. de Statist. des Deux-Sèvres, 1875, p. 91).

Le P. Anselme ne lui donne pas, à tort, comme on le voit, le titre de vicomte (Hist. généal., t. IV, p. i89 et 196).

(2). Sic, pour Henendam, comme dans la suite de cet acte; c'est Esnandes.

(3). Le 29 avril  1328.

(4). Geoffroy II d'Ancenis, seigneur d'Ancenis, d'Esnandes et de Martigné-Briand (Voy. A. du Chesne, Hist. de la maison des Chasteigners, p. 34).

 II obtint, en juin 1331, une sentence contre les religieux de Saint-Jean-d'Angely relativement à la justice d'Esnandes (JJ. 69, fol. 41).

Après sa mort cette terre passa à sa fille cadette, Catherine, femme de Regnault de Vivonne, comme le prouve un accord passé le 10 mars 1363, devant Jean Mignot, portant le scel establi à Saint-Maixent pour monseigneur le prince d'Acquitaine et de Gales, entre les dits conjoints et Guillaume, sire de Rochefort et d'Ancenis. stipulant au nom de sa femme, Jeanne, fille ainée de Geoffroy d'Ancenis (Arch. Nat. J. 183, pièce n° 165).

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