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PHystorique- Les Portes du Temps
2 octobre 2021

1458 Rémission par Charles VII octroyée à Pierre Berchou, de la Rochénard, coupable du meurtre d'un nommé Pierre Gazeau d’Usseau

Décembre 1458 Rémission par Charles VII octroyée à Pierre Berchou, de la Rochénard, coupable du meurtre d'un nommé Pierre Gazeau d’Usseau

Orthographes différentes au cours des siècles : La Roche-Aynardi en 1287, La Rochesnard en 1381, La Roche-Eynard en 1392 et la Roche-Esnard en 1688.

Situé sur l’ancienne voie romaine de Saintes à Angers.

 Cette voie passait par Étusson, Saint-Clémentin, Breuil-Chaussée, Clazay, Courlay et l'Absie, où elle croisait la route de Nantes à Rom.

Au sortir de la Gâtine, on la retrouve entre Saint-Laurs et Ardin.

Elle franchissait la Sèvre à Coulon, passait entre Sansais et le pont d'Épannes.

D'Épannes à la Rochenard, et de la Rochenard à Usseau, la chaussée est presque partout reconnaissable.

Entre Usseau et la Petite-Chaussée, elle formait autrefois la limite de l'Aunis et de la Saintonge.

Des fouilles archéologiques, effectuées le long de cette voie romaine, au lieu-dit la Pointe de Faugeroux ont mis au jour un enclos funéraire d’une trentaine de mètres de côté, des ossements humains et animaux, de nombreux tessons de céramique, de clous, de fragments de verre et des monnaies d’Auguste et Claude.

 

Décembre 1458.

Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receu l'umble supplicacion de Pierre Berchou, de la parroisse de Roche Esnart (1), ou pais de Xanctonge, aaigé de XXXV. ans ou environ, contenant que, ung certain jour entour la feste de Nostre [Dame] de septembre derrenier passé, il se partit de son hostel et s'en ala pour s'esbatre ou villaige d'Usseau, et comme il avoit acoustumé de porter ung espieu de chasse, il le porta et demoura oudit villaige d'Usseau jusques à basses vespres.

Et ce temps pendant qu'il y fut, ung nommé Jehan Gaseau (2) se transporta en l'ostel dudit suppliant et demanda une barrique en quoy avoit eu paravant du vin, qu'il avoit jà pieça vendu audit suppliant.

Auquel Jehan Gaseau les gens dudit suppliant disdrent qu'ilz ne congnoissoient sa barrique, mais que ledit suppliant retourneroit tantost et la lui bailleroit très voulentiers, et qu'il le voulsist attendre, dont il fut refusant, et dist qu'il l'emporteroit, et de fait en print une qui n'estoit pas audit suppliant, oultre le gré et voulenté des gens dudit suppliant, et en la prenant, rompit une seelle de cheval qui povoit valoir xxx. solz touxmois.

Et tantost après qu'il s'en fut alé, arriva ledit suppliant en sondit hostel, sondit espieu à son coul ; auquel ses gens dirent que ledit Gaseau emportoit une autre barrique que la sienne, et pour ce s'en ala ledit suppliant après ledit Gaseau, lequel il trouva en l'ostel de Pierre Gaseau, son frère.

Auquel Pierre il demanda où estoit Jehan Gaseau, son frère, en lui disant qu'il avoit prins chiez lui une barrique qui n'estoit pas sienne ne audit suppliant, ains appartenoit à ung autre, et aussi qu'il lui devoit deux solz six deniers ; à quoy ledit Pierre respondit qu'il n'avoit point veu sondit frère.

Et ledit suppliant lui dist qu'il l'avoit veu entrer chiez ledit Pierre, où ilz estoient.

 Et incontinant icellui Jehan Gaseau, sans ce que ledit suppliant dist autre chose, sinon qu'il avoit très mal fait de prendre ladicte barrique, sans son congié, sallit d'entre une porte et ung lit, et se print audit suppliant, et semblablement ledit Pierre Gaseau et sa mère, qui le mirent à terre et batirent très fort d'un sien cousteau qu'ilz lui ostèrent ; et après ce, en soy defendant, se eschappa d'eulx et s'en retourna en sondit hostel, et en courant apparceut la jument dudit Jehan Gaseau,'et après dist à lui mesmes qu'il avoit mal fait qu'il ne l'avoit prinse, pour la retenir jusques à ce qu'il eust eu son espieu et son cousteau, que les dessusdiz lui avoient ostez ; et de fait lui estant encores esmeu et en la chaulde, print une javeline bien hastivement et se mist à chemin pour aler quérir et prendre ladicte jument, et en y alant, rencontra en son chemin lesdiz Jehan et Pierre Gaseau, frères, qui derechief le assallirent avant qu'il les apperceust, l'un d'eulx tenant ledit espieu et cousteau dudit suppliant, et l'autre une fourche ferrée, et là s'entrebatirent tellement que ledit suppliant tint par la robe ledit Jehan Gaseau avec sadicte javeline contre ung mur, et adonc ledit Pierre saisit ledit suppliant au corps et dist :

« Je le tiens, le ribault, aide moy ».

 Pour quoy icellui suppliant, doubtant qu'ilz le tuassent, tira sa dague et en frappa ledit Pierre Gaseau qui le tenoit, ne scet par quel endroit, pour ce qu'il estoit bien ung heure de nuyt, et après le lascha et s'en ala ledit suppliant en son hostel. Lequel Pierre Gaseau, au moien de ladicte bleceure, par deffault d'estre bien habillé et gouverné ou autrement, seize ou dix sept jours après est alé de vie à trespassement.

A l'occasion duquel cas ainsi avenu, ledit suppliant, doubtant rigueur de justice, s'est absenté du pais et doubte aussi que aucuns defaulx n'aient à l'encontre de lui esté donnez, et au moien d'iceulx banny du païs ; pour quoy il n'y oseroit plus retourner, se nostre grace et misericorde ne lui estoient sur ce imparties et par nous rappellé ; humblement requerant que, attendu que ledit Jehan Gaseau, frère dudit deffunct, au moien duquel ledit cas est avenu, avoit prins et emporté de l'ostel dudit suppliant et par force ladicte barrique qui n'estoit pas sienne, que lesdiz deffunct et Jehan Gaseau lui ostèrent, en l'ostel d'icellui deffunct, ses dictz espieu et cousteau, aussi qu'ilz le assallirent oudit chemin, comme dit est, avant qu'il les apparceust, etc., et par ce furent agresseurs, qu'il estoit seul contre eulx deulx et fut meu de frapper ledit Pierre, pour ce qu'il l'avoit saisi au corps, afin qu'il le laissast et qu'il ne feust entre ses mains tué ou villené de son corps, nous lui vueillons sur ce impartir nosdictes grace et miséricorde, et le rappeller.

Pour quoy nous, considerans les services qu'il nous a faiz ou fait de noz guerres à l'encontre de noz anciens ennemis et adversaires les Anglois, audit suppliant ou cas dessus dit avons remis, quicté et pardonné, etc., et avons revoqué et revoquons tous bans, appeaulx, proclamacions et evocacions de defaulx, s'aucuns en avoient pour ce contre lui esté donnez, etc.

Si donnons en mandement, par ces presentes, au seneschal de Xanctonge et à tous noz autres justiciers, etc.

 Donné à Tours, ou mois de décembre l'an de grace mil CCCC. cinquante huit, et de nostre règne le XXXVIIe.

Ainsi signé : Par le roy, à la relacion du conseil. A. Rolant. — Visa. Contentor. Duban.

 

 

Seigneurs de La Rochenard - Granzay

HÉLIE ou HÉLYES, sgr de La Rochenard. Famille noble et ancienne des environs de Mauzé-sur-le-Mignon (D.-S.), dont on trouve la trace au commencement du XIV e siècle. Elle s’est divisée en deux branches, toutes les deux éteintes au commencement du XVIII e siècle.

Hélie (N.), qui vivait à la fin du XIII e siècle, eut pour enfants : 1° Jean, paroissien de Granzay (D.-S.), servit avec un écuver au mandement du roi du 23 mars 1350. (Bib. Nat. Gaigmères). Il est cité, le mardi avant la fête de St-Michel 1362, dans le testament de Pierre de la Leigne, de la Roche Esnard (aujourd’hui La Rochénard, D.-S.), par lequel celui-ci donna son héritage à Jean de la Leigne, son petit- fils, fils de Jean, son fils, et si Dieu disposait de ce dernier, il veut que Jean Hélyes soit son héritier.

 Ce testament fut passé à 'a date ci-dessus, sous le scel de Frontenay-l’Abattu (aujourd hui Frontenay-Rohan-Rohan, D.-S.), par Boivin. (Orig. comm. par la Mise de Maus- sabré). Jean de la Leigne étant décédé, Jean Hélie hérita des biens de Pierre de la Leigne et fit lui même son testament le dimanche après la Conception de la bienheureuse Vierge Marie 1366. Dans cet acte, il demande que son corps soit inhumé dans l’église de Loa ?, avec ses parents, réclame des messes dans les églises de Chizé (D.-S.), de Granzay, de Frontenay, de Mauzé et de la Rochénard ; il demande que toute sa terre de Lens (St-Symphorien, D.-S.) qui lui venait de Jean de la Leigne soit donnée à l'autel de Ste-Catherine de la Rochénard pour le salut de son âme et de celles de ses parents.

Il donna à Clémence, sa fille naturelle et de Jeanne Chouelle, l’hébergement du Breuil, donna à son frère Guillaume tout ce qu’il avait et pourrait avoir des biens lui venant de Pierre de la Leigne, ainsi qu’à son frère Aimery et au fils de celui-ci, son neveü, légua 10 livres au curé de Granzay, 100 livres à la fabrique de cette église, 50 livres au curé de la Rochénard, 100 livres au prieur de St-Pierre de Mauzé et nomma comme exécuteur testamentaire ses frères Aimery et Guillaume, ainsi que Pierre Hélie, son neveu, et enfin pria le vénérable archidiacre d’Aunis de vouloir bien apposer son scel sur son testament (Id., Id.) ; 2° Guillaume, que noils venons de voir citer dans le testament de son frère Jean, prit part à la défense de la ville et du château de Cognac et donna quittance de ses gages le 26 juin 1376.

 

Hélie siegneurs de la Rochénard

Son sceau porte 5 fusées en fasce coupées en chef et en pointe par une jumelle à la bordure engrélée dans un double trilobé. (Bull. Saint, et Aunis. 1886, p. 306) ; 3° Aimery, qui suit.

2. Hélie (Aimery), Ec., cité dans le testament de son frère Jean, eut, d’après cet acte, au moins un fils, Pierre, qui suit.

3. Hélie (Pierre), cité dans le testament de son oncle Jean, était décédé ayant 1374 et eut au moins :

-          1° Aimery, qui suit ;

-           2° Jeanne, née vers 1344, Dame de Granzay et de Ferrières, se maria deux fois : d’abord à Jean de Montalembert, Ec., sgr de Saveilles, veuf de Jeanne de Barrière, puis à Hugues du Puy du Fou, et obtint, en 1424, des lettres royaux, étant âgée de 80 ans environ. Elle avait apporté à Jean de Montalembert les terres de Granzay et de Ferrières. (Bibl. Nat. Fonds Franç. 32.271. Montalembert, p. 102) ;

-          3° Aigline, mariée, avant le lundi avant la fête de la Madeleine 1374, à Jean Raiolle, comme on le voit par une transaction passée ce jour-là, sous le scel de Frontenay-l’Abattu, entre elle et son frère Aimery, au sujet d’une somme de 20 livres de rente que leur feu père avait promis de lui donner lors de son mariage et qui ne lui avait pas été payée. (Orig. de Mme de Maussabré).

 

4. Hélie (Aimery), Ec., sgr de Faugery (Frontenay-Rohan-Rohan, D.-S.), se rendit au mandement du roi du 23 mars 1359, avec deux écuyers. (Bibl. Nat. Gaignières). Il transigea, le 5 fév. 1360, devant Pierre Poussait ?, garde du scel à Frontenay-l’Abattu, avec Marguerite Raïolle, veuve d’Aimery Désiré (peut-être Aziré), au sujet des terres de Faugeré (Faugers) et de Jazenuil ?, en présence, entre autres, de Guillaume Hélie, Ec., dont le degré de parenté n’est pas indiqué. (Orig. Mme de Maussabré).

 

 Marié à Philippe Girard, Aimery était décédé avant le 11 janv. 1387, ayant eu :

-          1° Mériot ou Aimery, qui suit ;

-          2° Jean, Ec., il promit, avec son frère aîné, à sa sœur Gratine, lors de son mariage avec Jean de Montalembert, le 11 janv. 1387, de lui donner tout ce qui devait lui appartenir de la succession de leurs père et mère, soit 25 'livres de rente.

Le 15 juin de la même année, il assista, comme écuyer, à la revue de Jean de Montalembert, chevalier bachelier, passée à Poitiers. (Orig. en notre cabinet). Le mardi avant la fête de St- Jean-Baptiste 1390, il reçut quelques héritages de Jeanne Boysse, veuve d’Aimery Senné, pour les bons et loyaux services qii’il lui a rendus et qu’il promet lui rendre encore à l’avenir. (Orig. Mme de Maussabré). Il vivait encore en 1400 et dut mourir sans postérité ; 3° Gratine, que nous venons de citer, mariée, le 11 janv. 1387 (Perrin, garde-scel à Frontenay-l’Abattu), à Jean de Montalembert ; 4° Perrette, qui épousa, le 8 janv. 1400, Pierre de Béchillon, Ec., sgr d’Epannes, en présence de ses deux frères, Aimery et Jean. Aimery, l’aîné, s’engagea à la vêtir suivant son état, à faire les noces suivant son plaisir et à lui remettre tant pour sa dot que poür sa part de la succession de ses père et mère, 100 écus d’or au coin du roi, le titre d’une rente annuelle de 25 livres et en outre deux lits à son choix. Les 100 écus furent payés le 26 janv., suivant quittance de Pierre de Béchillon. (Gén. Béchillon). Perrette était décédée avant 1410, date du second mariage du dit Béchillon. (Id.).

 

5. Hélie (Mériot ou Aimery), Ec., sgr de la Rochénard et de Faugery, assista, comme témoin, le 2 août 1378, au contrat de mariage de Jacques Poussard avec Catherine de Vivonne (Dom Font. Chât. du Vigean) ; il servit comme homme d’armes dans la compagnie de Regnaud de Vivonne, sgr de Thiors, en 1385. (Montres et revues). Le même jour que sa sœur Gratine, le 11 janv. 1387 (Jean Perrin, not. à Frontenay-1’Abattu), il épousa Géliotte ou Julienne de Montalembert, fille de Jean, sgr du dit lieu et de Saveilles, et de Jeanne de Barrière, sa première femme ; il décéda avant le 15 mars 1411, laissant: 1° Jean, qui suit; 2° Panice ou Pantée, mariée à Jean de Cleré, Ec., sgr du Fretet.

Son père, par son testament et pour son mariage lui attribuait une somme de 100 livres tournois une fois payée, mais par suite d’accords avec son frère, cette somme, après la mort de leur père, fut réduite à 50 livres, dont elle et son mari donnèrent quittance à leur frère et beau-frère, le 15 mars 1411, devant Jean Blanc, garde du scel établi aux contrats de St-Jean d’Angely. (Orig. Mme de Maussabré).

6. Hélie (Jean), Chev., sgr de la Rochénard et de Faugery, reçut, le 15 avril 1416, aveu de Catherine Aubert, veuve de Jean Desmier, Ec., sgr de Villefoilet et d’Olbreuse, pour le Petit Fief, paroisse de la Rochénard. (Gén. Desmier).

Il avait épousé Margot ou Marguerite de Montalembert, demi-sœur de sa mère et fille de Jean, Chev., sgr du dit lieu et de Saveille, et de Jeanne Hélie, sa seconde femme. Le 15 avril 1414, par acte passé sous le scel de Frontenay- l’Abattu, les deux époux se firent donation mutuelle de toits leurs bien, meubles et des acquêts qu’ils avaient fait ensemble. (Orig. Mme de Maussabré).

Jean fit son testament le 18 avril 1423, en la ville de Niort devant Berland, par lequel, entre autres choses, il demandait que son corps soit inhumé dans la chapelle de l’église de Granzay, en laquelle sont enterrés ses prédécesseurs. Il instituait son fils Guillaume, qui suit, comme son héritier, donnait au prieur, curé et fabrique de Granzay deux écus une fois payés, à chacun le tiers des dits deux écus, un écu au curé de la Rochénard, ainsi qu’à la fabrique du dit lieu léguait aux frères mineurs de Niort pour lui faire un service de 30 messes et pour conduire son corps en dehors de la ville de Niort, 4 écus une fois payé. Il voulait ensuite qu’il soit donné, pour Dieu et aumône, la somme de 10 écus tant «  à pauvres pucelles que à pauvres ternes estant en gésine », laissant à son fils «  une sainture ferrée d’argent et une robe de soye ferrée d’escureux », ratifia certaine donation par lui faite autrefois à sa très chère et amée femme et compagne Marguerite de Montalembert de ses meubles et acquêts, et enfin désigna comme exécuteurs testamentaires et aumôniers la dite Marguerite de Montalembert, sa femme, Mériot de Montalembert, son frère, Thibault de la Roche, Guillaume Hélie, son fils, Pierre Béchillon, Guillaume Ravat et Jean de la Ferche ?, écuyers. (Id., Id.).

7. Hélie (Guillaume), Chev., sgr de la Rochénard, cité dans le testament de son père, épousa Brunissente du Retail et décéda avant le 15 fév. 1438, date du contrat de mariage de Jacques, son fils, qui suit. 8. Hélie (Jacques), Ec., sgr de la Rochénard, épousa, par contrat du 15 fév. 1438 (F. Peyriot et Indré, sous le scel de Niort), Catherine de Nuchèze, fille de feu Pierre, Ec., et de Jeanne de Vivonne.

 On voit, dans cet acte, que Guillaume Hélie, père de Jacques était décédé et que Jeanne Voysine (Voisin), ayeule paternelle de Catherine de Nuchèze, promit de donner, chaque année, sa vie durant, pareille et semblable valeur que ladite Voysine a donné à Jeanne de Nuchèze, sœur germaine de Catherine, à cause de son mariage avec Jean de Chabanais, Ec. Il y est dit, en outre, que Jacques Hélie et Catherine de Nuchèze demeureront dans l’hôtel de ladite Voysine tant que bon semblera aux parties. (Orig. Mme de Maussabré).

De ce mariage naquirent : 1° Jean, qui suit ; 2° Jeanne, mariée le 19 fév. 1482, à Gauvin du Chilleau, Ec., sgr du dit lieu ; 3° Marie, qui épousa d’abord, vers 1460, Louis Cresson, Ec., sgr de la Cressonnière, capitaine du château de Buron, puis Nicolas Girard, Ec., sgr du Plessis-Bastard, qui vivait en 1491. (Cab. de d’Hozier, 187, doss. 4.759).

 9. Hélie (Jean), Chev., sgr de la Rochénard et de Faugery, figura, pour Geoffroy du Retail, dans le compte de Jean Desnoues, prêtre, pour l’année 1484. (Bibl. Nat. Nouv. Acquis. Franç. 6.807). Il est cité parmi les gentilshommes soumis au ban et arrière-ban dont la montre fut faite à la Rochelle, le 22 avril 1503, par Guillaume Joubert ; on y voit que Jean de la Rochénard doit servir personnellement, qu’il lui est enjoint de servir le roi comme « il a « accoustumé qui est d’estat d’archer, veu son  aage y envoyera pour lui homme suffisant ». (Arch. Saint, et Aunis. VI, p. 145).

Marié à Marie de Vaux, fille de Regnaud, Chev., et de Georgine du Puy du Fou, il en eut : 1° Bertrand, qui suit ; 2° Hardouin, mort sans enfant.

10. Hélie (Bertrand), Chev., sgr de la Rochénard et de Faugery, gentilhomme de la Chambre de François I er , reçut l’hommage de Joachim Desmier, Ec., sgr d’Olbreuse, le 21 janv. 1520, pour une partie du Petit-Fief, et contribua au paiement de la rançon de François I er , en 1529, suivant son revenu qu’il déclara être de 70 livres. (Gén. Desmier et Mém. Stat. D.-S. 1860, p. 62).

Il figure parmi les témoins d’un acte de création de tutelle, le 23 fév. 1531, pour Jeanne du Fouilloux, fille mineure d’Antoine, sgr du dit lieu, et de Marie de Nuchèze. (Cab. Titres, 32.292). Il fit aveu de l’hébergement de Miseré (Chaunav, Vien.), au château de Civray, le 30 sept. 1537 (Arch, Nat. R 1x  249), fit dénombrement de sa terre de Faugery à René de Rohan, le 19 mars 1539 (Carrés de d’Hozier 336, p. 88), et est cité dans line déclaration du 17 juin 1540, faite par Claude de Rochechouart, Bon de Mauzé, à François de la Trémoille, Cte de Benon, à cause de son fief de la Rochénard. (Aveux de Mauzé. Nouv. Acquis. Franç. 253).

 Bertrand Hélie avait épousé, le 30 juil. 1523, Claude de Brémond (filleule de Mme Claude de France, qui lui donna 1.000 écus d’or au soleil à cette occasion), fille de Jean, Chev., sgr de Balansac, et de Marguerite de la Madeleine, et était décédé avant le 25 juin 1542, date où, par devant Jean Roy, sénéchal de Frontenay, Claude de Brémond fut nommée tutrice de ses enfants (Arch. Nat. M. 434, doss. Morlet) : 1° Marie, âgée de 16 à 17 ans en 1542, épousa Artus Grand, Ec., sgr de la Laigne, et est dite avoir possédé le fief de Villeneuve (St-Symphorien, D.-S.), dans l’aveu de St-Symphor.ien rendu à René Gillier, Chev., par Jeanne de Chambon, en 1644. (Aveux de Mauzé, p. 135-138). C’est peut-être elle qui se remaria à Louis Horric Chev., sgr de la Courade (voir aux noms isolés) ; 2° René, qui suit ; 3° Jacques, rapporté § II ; 4° Marguerite, âgée de 9 à 10 ans en 1542, épousa, le 20 fév. 1550, François de Frondebœuf, Ec., sgr de la Chaume et de Boisdairé. Elle était veuve le 26 juil. 1595 et transigeait avec Charles Darrot, sgr de la Poupelinière (Arch. Barre. I, p. 61) ; 5° Catherine, âgée de 8 à 9 ans en 1542, se maria, le 30 juin 1549, à François de Villedon, Ec., sgr du dit lieu, et devait être décédée en 1584 (P.O. 3.006) ; 6° Pentecôte, âgée de 5 ou 6 ans en 1542, épousa, le 10 janv. alias le 10 fév. 1563 (Mullot et Ber- thault, not. à Niort), Jacques de Béchillon, Bon d'Irleau, puis devenue veuve, se remaria, avant 1571, à Arthur Fouchier, Ec., sgr de Tesson, dont elle était veuve en 1594. (Gén. Béchillon et F'ouchier).

11. Hélie (René), Chev., sgr de la Rochénard, de Faugery et de la Maillolière (Blanzay, Vien.), du chef de sa femme, gentilhomme de la chambre du roi, chevalier de son ordre, était âgé de 15 à 16 ans en 1542. Il rendit aveu de la Rochénard à Claude de Rochechouart, Bon de Mauzé, le 20 juin 1543. (Aveux de Mauzé, p. 245).

Lieutenant de la compagnie de 50 lances fournies des ordonnances du roi, sous la conduite de M. de la Trémoille, René donna quittance d’un quartier de ses gages, le 3 oct. 1565. (P.O. 1.503, doss. 33.065). Il fit offre d’hommage pour l’hébergement du Four des Pierres, le 5 fév. 1656, par Michel Vallays, procureur en la cour de Poitiers (Arch. Nat. R 1 197, St-Maixent) ; et le 9 avril de la même année, qualifié de sgr de la Rivière, il donna procuration, au nom de ses enfants, à Etienne Béraud, pour rendre hommage au sgr de la Sauvagère du fief des Landes (Chantecorps, D.-S-), qui lui venait de feu Anne de Chabanais, sa femme. (Arch. Barre. II, p. 186).

 Il rendit enfin aveu au sgr de Maillezais d’un fief paroisse d’Ardin (D.-S.), à cause de Gabrielle Prévost, son épouse, le 25 juil. 1568. (Dom. Font. Chât. de Thouars).

René (Hélie), qui, avec un certain nombre de protestants, avait été condamné à mort par le parlement de Bordeaux, le 2 avril 1569 (Haag. France Protestante), servit dans la 3 e guerre religieuse sous les ordres de l’amiral de Coligny.

A la St-Barthélemy, il se jeta dans la Rochelle, refusa d’en sortir, accepta le commandement d’un vaisseau et prit part à une expédition contre l’Ile de Ré. Il fit partie du conseil de guerre et fut choisi comme négociateur lors des pourparlers avec le duc d’Anjou. Ceux-ci n’ayant pas abouti, il suivit La Noue et rentra dans le camp catholique. (Bibl. de la Rochelle. Notes Jourdan).

Dans des lettres du 6 juil. 1561, il prend la qualité de chevalier de l’ordre du roi et, d’après le Vte de Chabot (Les chevaliers de St-Michel du Poitou, p. 153) il avait été admis dans cet ordre tout au commencement du règne de Charles IX, vraisemblablement par une nomination particulière.

René Hélie s’était marié deux fois : d’abord, le 9 nov. 1547, à Anne de Chabanais, fille de Jean, Chev., sgr de Comporté et de la Maillolière (Blanzay, Vien.), et de Florence de St- Georges, qui, outre la Maillolière lui apporta le fief de la Brousse ; puis, avant le 25 juil. 1568, Gabrielle Prévost du Chastelier-Portault, et eut du premier lit : 1° Pierre, qui suit ; 2° Judith, présente au temple de Chef- Boutonne, le 11 sept. 1594, épousa, le 26 déc. 1596 (Estourneau, not. à Chinon), François de Lestang, Ec., sgr de Ry ; 3° Elisabeth, mariée, avant le 29 mars 1605, à Eléazar de la Primaudaye, sgr de la Barrée, qui, à cause d’elle, tenait la maison des Goulland dans la terre de Bressuire. (Dossiers Bleus. 545, doss. 14. 270 et Dom Font).

12. Hélie (Pierre), Chev., sgr de la Rochénard de Faugery, du Chatelier et de la Maillolière, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, fit hommage à Civray pour la Maillolière. le 20 juil. 1584 (Arch. Vien. C. Hommages). Il avait épousé, le 23 fév. de la même année, Suzanne Prévost, fille d’Antoine, Ec., sgr du Chastelier- Portault, et de Marguerite Fumée des Roches, qui lui donna : 1° Jean, qui suit ; 2° Jeanne- Marie, mariée, le 20 sept. 1602 (Boussav, not. de la Bnie de Frontenay-l’Abattu), à René de Nossay, Chev., sgr des Forges ; elle donna, en qualité d’aïeule et tutrice de Seguin d’Authon (sa fille Judith épousa, le 22 janv. 1621, Jean d’Authon), procuration, le 3 juin 1630. pour faire hommage à Taillebourg de la terre et sgie d’Authon (Arch. Saint, et Aunis. XXIX, p. 247) ; 3° Anne, mariée, le 15 juin 1629 (An- drieux, not.), à Antonin de Verteuil, Bon de Feuillas et de St-Clément ; elle fut marraine à Ste-Gemme-la-Plaine (Vend.), les 26 mars 1634 et 30 juil. 1636 (Rég.).

13. Hélie (Jean), dit le Cte de la Rochénard, Chev., sgr du dit lieu, de Faugery, de la Maillolière, de Pressigny, la Bassée, etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier de son ordre, capitaine lieutenant de la compagnie du sr des Roches-Baritault, fit hommage à la Bnie de Mauzé, le 10 oct. 1640 et rendit aveu de la Rochénard à René Gillier le 15 mars 1641.

 Il avait épousé, le 5 fév. 1628 (Monnaye, not. à Orléans). Jeanne-Marguerite de Rochechouart, fille de René, Chev., sgr de Montpipeau, et de Jeanne de Beauxoncles, qui lui apporta la majeure partie de la terre d’Ardilleux (D.-S.).

Le Cte de la Rochénard mourut en 1642, ayant eu : 1° Gaspard, Chev., sgr de la Rochénard, décédé avant le 1 er déc. 1655 ; 2° Antonin, qui suit ; 3° Jean, chevalier de l’ordre de St-Jean de Jérusalem ; 4° Aimée, mariée avant le l 181- déc. 1655, à Gédéon de Guéribalde, Ec., sgr du Breuil-Soulard, près d’Orléans ; 5° Louise, religieuse du monastère de N.-D. des Anges, à Blois, qui reçut de son frère Antoine, agissant pour son frère aîné, Antonin, la somme de 6.700 livres pour sa dot, le 11 août 1659 (P.O. 1502) ; 6° Antoine, prieur et abbé de Fontblanche (Exoudum, D.- S.), étant aux droits de son frère Antonin, vendit la métairie et moulin de Montairault (Frontenay-l’Abattu) à Gabriel d’Aitz de Mesmy, le 11 août 1659, et ensuite donna les 6.700 livres de dot à sa sœur Louise. Antoine fit une fondation de 66 livres en faveur des religieux de Civray, rente qui fut payée le 20 fév. 1702 par Louis de la Broue, Chev-, sgr de Vareilles, son héritier.

 Il avait été assassiné par le sgr de Coulon avant le 20 sept. 1676 (Note de M. Bobe) ; 7° Gabrielle-Aimerie, mariée, le 31 mai 1657, à François de la Broue, Chev., sgr de Vareilles. Elle avait transigé, le 17 mai de cette même année, avec son frère Antonin au sujet du partage des successions de leurs père et mère, de Gaspard, leur frère aîné, de Marguerite, leur sœur, et de N. Hélie, mort sans avoir été nommé.

On voit par cette transaction que Gabrielle-Aimerie était demeurée assez longtemps dans la maison d’Aimerie de Rochechouart, Mise de Ruffec, que le total lui revenant dans les successions sus-dites se montait à 300 livres de revenu, que la Mise de Ruffec lui avait donné 3.300 livres qui devaient lui être payées par Jean-Léonor de Rochechouart de Mortemart, Chev., sgr de Montpipeau, neveu de la Mise de Ruffec, et oncle maternel de Gabrielle-Aimerie, moyennant quoi Antonin Hélie s’engagea à constituer en dot à sa sœur la somme de 25.000 livres tournois ; cet acte passé devant Berthineau et Johanne, not. à Poitiers. (Arch. Vien. En 542).

Gabrielle-Aimerie, étant veuve et demeurant au château de Vareilles, céda, le 20 sept. 1676, à Antoine Sallard, sgr de Laleu, tous ses droits contre le sgr de Coulon pour l’homicide commis par lui en la personne d’Antoine, abbé de la Rochénard, son frère, pour réparation de ce crime. (Note de M. Bobe). Elle mourut le 20 avril 1679 et fut inhumée dans la chapelle de Vareilles, après être arrivée grâce à son énergie à faire réhabiliter la mémoire de son mari injustement condamné à mort (Gén. de la Broue) ; 8° Marguerite, religieuse professe au monastère de Civrav, décédée avant le 1 er déc. 1655.

14. — Hélie (Antonin), Cte de la Rochénard, Chev., sgr du dit lieu, de Faugery, de Pressigny, de la Maillolière, de la Brousse, etc..., vendit, le ler déc. 1655, à Jacques Turpin, Chev., sgr de Jouhé, les 7/9 de la terre d’Ar dilleux, tant en son nom qu’en celui de ses frères et sœurs, Jean, Antoine, Gabrielle-Aimerie, Louise et Gédéon de Guerlbalde et Aimée Hélie, son épouse (Chartier des Ousches, près Melle). Il transigea, le 17 nov. 1657, avec sa sœur Gabrielle-Aimerie au sujet des successions de leurs père et mère, frères et sœurs, et habitait, le 28 août 1658, la terre de la Maillolière et y faisait une vente. Il épousa, en cette même année, Louise Marguerite Croizet ou Crochet et mourut en 1663. Sa veuve et son frère Antoine Hélie, prieur de Fontblanche, vendirent, le 8 mai 1664, le fief de la Brousse- Comporté à Jacques de Langlade, Bon de Sommière (Aff. du Poitou, 1781, p. 83).

La dite dame, étant tutrice de leur fille, avait constitué, le 10 nov. 1663, une rente au profit des religieuses de Civray. Elle se remaria plus tard à Jean de la Barre, Chev., sgr de Nouan, et en était veuve avant le 10 nov. 1672 ; elle fit hommage au roi, à cause de son château de Civray, le 22 avril 1676, pour la Maillolère. (Arch. Nat. P. 433).

Elle eut au moins de son mariage avec Antonin Hélie une fille : Louise- Antonine, qui fit hommage de la Maillolière le 3 déc. 1688.

Résidant à l’abbaye de Fontevrault, le 3 août 1716, elle fit don de la Maillolière à Louis de la Broue qui, à son tour, en faisait hommage le 8 juil. 1722. (Arch. Vien C. Hommages).

En 1688, en sa qualité d’unique héritière d’Antonin Hélie de la Rochénard, qui l’était lui-même d’Antoine, son frère, prieur de Fontblanche, elle fut appelée devant le parlement, en la personne de son tuteur, François de Nossay, pour être procédé par eux aux réparations du dit prieuré qui tombait en ruines. Marguerite Crochet, comme veuve d’Antonin, était comprise dans cette poursuite. (Arch. D.-S. H. 346). Louise-Antonine dut mourir sans alliance.

 

Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tome quatrième, Gauvain-Herb

 

 

 Avril 1451- Olivier de Coetivy, grand sénéchal de Guyenne en visite au château de Fontenay le Comte<==

Le chemin chevalet voie romaine de l’Autize à Xanton (fines Santonum frontière Picton Santon) <==

 

 


 1. Pierre Berchou appartenait probablement à la même famille que Gilles et Jean Berchou ou Bréchou, seigneurs de Puitsec près Fontenay-le-Comte, dont il a été question dans nos tomes V, p. 413, et VII, p. 156 et 284.

Le Dictionnaire des familles du Poitou mentionne Jean Berchou, écuyer, sr de la Rochénart, qui rendit, à cause de Jeanne de Viron, sa femme, aveu du fief de Prissé, le 3 juillet 1381, à Mme de Surgères, dame de Dampierre-sur-Boutonne. (Nouv. édit,, t. I, p. 456.)

(2)    Un Jean Gazeau, de Pissot, était, le 3 janvier 1452 n. s., procureur du comte de Richemont, seigneur de Parthenay, à Mervent, et reçut en cette qualité les aveux des fiefs relevant de cette seigneurie. (Arch.nat., R1*204, fol. 2.)

Dans le même registre sont transcrits un aveu d'Antoine Gazeau, pour son hébergement de Saint-Thomas, avec le village de Peyrusse dans la même mouvance, daté du 25 février 1428 n. s., et un autre de Coline Gazeau, veuve de Pierre Machon, du 10 novembre 1446 (fôl. 7 et.43 v°J. Une famille noble de ce nom était possessionnée. dans la même région.

Elle était représentée à cette époque par Jean Gazeau, sr de Champdoré, qui avait été reconnu noble et déclaré tel par sentence-des élus de" Poitou ; en date du 6 octobre 1446. Son fils, Yvon Gazeau, fut châtelain de Chizé. (D'Hozier, Armoriai général, in-fol. t.II, p. 457, et Beauchet-Filleau, Dict. des familles du Poitou, 1re édit., t.II,. p. .148-.).

Citons encore un Jean Gazeau, métayer, à Saint-Christophe-sur-Roc, de Floridas Linard, gentilhomme demeurant à Champdeniers, qui, l'an 1438, fut taxé à la somme de trente sols par Pierre de Tuillières, conseiller au Parlement, « commissaire enquêteur et réformateur sur le fait de plusieurs exemptions, fautes et abuz faiz par-aucuns des habitans du pays de Poictou ». (Bibl. nat., ms. fr. 24160, fol. 7.)

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