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PHystorique- Les Portes du Temps
6 juin 2020

Chauvigny sur Vienne et les Chauvigny de Chateauroux. Acte d’hommage d’Hardouin X de Maillé, seigneur de la Tour. 2 aout 1503.

Chauvigny sur Vienne et les Chauvigny de Chateauroux. Acte d’hommage d’Hardouin X de Maillé, seigneur de la Tour. 2 aout 1503.

1188. Privilège accordé par Richard Cœur de lion, comte de Poitiers, à Geoffroy Berland de louer des magasins aux marchands de draps qui viennent à Poitiers pour la foire de carême

Confirmation du privilège accordé, l'an 1188, par Richard Cœur de Lion, comte de Poitiers, à Geoffroy Berland et à ses héritiers, privativement à tous autres, de louer des magasins aux marchands de draps qui viennent s'installer à Poitiers pour la foire du carême. (JJ. 61, n" 310, fol. 135 v). ==> BRANCHE DES SEIGNEURS DES HALLES. 

Avril 1323.

Karolus, Dei gratia Francorum et Navarre rex.

Notum facimus nos infrascriptas vidisse litteras in hec verba:

Richardus, comes Pictavensis, filius regis Anglie, senescallis, prepositis, ballivis suis et omnibus has litteras videntibus, salutem et amorem.

Charles, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.

Nous reconnaissons avoir vu les lettres suivantes dans les mots suivants :

Richard, comte de Poitiers, fils du roi d'Angleterre, à ses aînés, préfets, baillis, et à tous ceux qui verront ces lettres, salutations et amour.

 Notum sit omnibus, tam presentibus quam futuris, quod ego dedi et concessi Galfrido Berllandi (2) et heredibus suis quod omnes mercatores, qui ad feriam de Pictavi, que est in quadragesima, venerint, vendant pannos de Francia et de Flandria, omnes pannos laneos, et varium, et grisum et eenbelinos, et pannos siricos in domibus suis et in pertinenciis domorum, nec alibi sint ausi vendere hec supradicta, et ipse et heredes sui et omnes illi qui domos predictas habebunt et possidebunt, locent illas et porticus domorum mercatoribus, et accipiant indè precium, quantum habere poterunt.

Qu'il soit connu de tous, présents et futurs, que j'ai donné et accordé à Galfrid Berland (2) et à ses héritiers que tous les marchands qui viennent à la fête de Pictavi, qui est dans les années quarante, vendent des draps de France et de Flandre, tous les draps de laine, et panaché, et gris, et lin, et draps de soie dans leurs maisons et dans les dépendances des maisons, et qu'ils n'osent pas vendre ce qui précède ailleurs, et lui et ses héritiers, et tous ceux qui auront et posséder les maisons susmentionnées, qu'elles soient vendues, ainsi que les porches des maisons, aux marchands, et qu'ils en reçoivent le prix qu'ils peuvent se permettre.

  Testes hujus rei sunt : Andreas de Calvigniaco, Reginaldus Barnoini, Giraldus Chotart, tunc prepositus de Pictavi, magister Philippus de Chemillé, Soronetus, tunc prepositus de Mosterolio, Americus de Scamera, Savaricus Ysemberti, Willelmus Barraudi, Michaël Berllandi, Radulphus Acuchardi.

Les témoins de cette affaire sont : Andrés de Chauvigny, Reginald Barnoini, Giraldus Chotart, alors préfet de Poitiers, Maître Philippus de Chemillé, Soronetus, alors préfet de Montreuil Bonnin, Americus de Scamera, Savaricus Ysemberti, Willelmus Barraudi, Michaël Berllandi, Radulphus Acuchardi.

 Hoc actum fuit anno ab Incarnatione Domini millesimo c. LXXXViij (3). Gregorio papa existente, Philippo, rege Francorum, Henrico, rege Anglorum, regnantibus.

Nos vero donacionem, concessionem et omnia et singula predicta rata habentes et grata, ea volumus, laudamus, approbamus et auctoritate nostra regia, tenore presentium, confirmamus.

 Nostro et alieno in omnibus jure salvo. In cujus rei testimonium, nostrum presentibus litteris fecimus apponi sigillum.

 Actum Parisius, anno Domini millesimo ccc. vicesimo tercio, mense aprilis (4)

Per dominum regem, ad relacionem domini Alfonsi de Hispania, Feauz.

Cet acte a eu lieu dans la millième année de l'Incarnation du Seigneur c. 887 (3). Grégoire étant pape, Philippe, roi des Francs, et Henri, roi des Anglais, régnant.

 Nous, cependant, ayant approuvé et approuvé la donation, la concession, et tous les détails ci-dessus, nous les louerons, les approuverons et les confirmerons par notre autorité royale, selon la présente teneur.

  Dans tous nos droits et ceux des autres, nous sommes en sécurité. En foi de quoi nous avons apposé notre sceau sur la présente lettre.

  Acte de Paris, en l'an du Seigneur mil trois cent le vingt-trois avril (4)

Par le seigneur roi, à la relation de seigneur Alphonse d'Espagne, Feauz.

 

(A.  du Chesne, Hist. géna. de la maison des Chasteigners, Paris, 1634, in-fol., p. 476, 477, et Beauchet-Filleau, Dict. généal. du Poitou. )

 

 ==>Septembre 1330 Philippe VI de Valois - Confirmation du privilège accordé par Richard Cœur-de-lion, comte de Poitiers, en 1188, à Geoffroi Berland et à ses héritiers, de louer aux marchands de draps qui viennent à la foire de Poitiers en carême.

 

En 1189, à Salisbury, Richard Cœur de Lion mariait à l'un de ses plus vaillants compagnons d'armes, André de Chauvigny, sa pupille Denise de Déols, fille de Raoul, seigneur de Déols et de Châteauroux. Mariage célébré à Salisbury dans le Wiltshire en 1189 par Gilbert, évêque de Rochester, en présence de la reine Aliénor d'Aquitaine, tante d'André.

 

Ainsi commença la seconde maison de Châteauroux dont on connaît l'éclat. André 1er l'époux de Denise de Déols, à sa grande place dans les annales du pays et son histoire est célèbre jusqu'à toucher à la légende.

 L'alliance qu'il contracta sous les auspices du roi d'Angleterre indique à elle seule une grande situation antérieure, et cependant, si l'on cherche au- delà ce qu'était sa famille, on ne trouve absolument aucune indication précise.

Indre, et du Berry aquitain tout entier.

C'est en effet l'année où la mort de Richard Coeur-de-Lion (6 avril) vient mettre fin pour un temps à cette longue lutte des rois de France et d'Angleterre, qui avait marqué les dernières années du XIIe siècle, et dont l'origine remontait au fatal divorce de Louis VII et d'Ëléonore de Guyenne (1152).

En 1187 et 1188, Philippe-Auguste était venu en Bas-Berry, et s'était emparé d'un grand nombre de places fortes, entre autres Issoudun, Châteauroux, le Châtelet, Culan, la Roche-GuilIebaud, etc. (5).

Peut-être assiégea-t-il aussi Sainte-Sévère, qui relevait du duché d'Aquitaine, ou, comme on disait déjà, du duché de Guyenne.

En tous cas, en 1196 (n. st.), un traité conclu entre le roi de France et Richard avait reconnu à ce dernier la suzeraineté sur les fiefs mouvants du duché d'Aquitaine; Roger VI Palesteau avait continué par suite à être le vassal direct de la vieille reine Éléonore.

Mais le 20 août 1199, Ëléonore transporta tous ses droits de suzeraineté « sur le fief de Sainte-Sévère, et tous les hommages simples et liges dudit fief à son très cher ami et cousin André de Chauvigny lequel venait d'épouser l'héritière unique des princes de Déols, et de commencer la série des seigneurs de Châteauroux, successeurs de ces princes.

 

Le Vaudreuil. 1199. Aliénor d’Aquitaine, reine d'Angleterre, fait don de la totalité des fiefs de Sainte Sévére à André de Chauvigny, son parent

 


 Alienor, Anglioe regina, totum feodum de Sancta Severa Andreoe de Calvigniaco, consanguineo suo, in donum confert
Alienor, Dei gratia regina Anglie, ducissa Normannie, Aquitanie, comitissa Andegavie, archiepiscopis, episcopis, comitibus, vicecomitibus, baronibus, et omnibus presens scriptum inspecturis, tam presentibus quam futuris, salutem.

Aliénor, par la grâce de Dieu reine d'Angleterre, duchesse de Normandie et d'Aquitaine, comtesse d'Anjou, aux archevêques, évêques, comtes, vicomtes, barons, et à tous ceux qui verront l'écriture présente, future comme présente, salut.

  - Noveritis nos dedisse et concessisse, et hac presenti carta nostra confirmasse, karissimo amico et consanguineo nostro Andree de Calvigniaco et heredibus suis totum feodum de Sancta Severa, et homagia, et ligiamenta predicti feodi, et quicquid ibidem habebamus. –

Vous devez savoir que nous avons donné et concédé, et confirmé notre charte actuelle, à notre plus cher ami et parent, André de Chauvigny, et à ses héritiers, la totalité des fiefs de Sainte Sévère, et l'hommage et les obligations desdits fiefs, et tout ce que nous avions là-bas. –

 Quare volumus et firmiter precipimus ut idem Andreas et heredes sui predictum feodum, cum homagiis et ligiamentis, habeat et in perpetuum possideat libere, integre, plenarie, honorifice, cum omnibus pertinentiis suis.

C'est pourquoi nous voulons et ordonnons fermement que le même André et ses héritiers aient et posséderont à jamais les fiefs susmentionnés, avec hommage et obligations, librement, en entier, entierement, les fiefs avec toutes ses dépendances.

- Et ut ista donatio nostra firma et illibata futuris temporibus perseveret, eam sigilli nostri munimine et testium subscriptione roboravimus. Hiis testibus : Roberto comite Legrecestie, Baduwino comite de Albamarla, Girardo de Fornivalle, Willelmo de Stagno, Galfrido de Cella, Willelmo Marescallo comite de Penbroc, Hugone de Fontenellis, Wilhelmo Torpin, Helia de Sancta Severa, qui presens erat et coram omnibus homagium fecit predicto Andree. –

Et pour que ce don qui est le nôtre puisse rester ferme et inaltéré dans les temps futurs, nous l'avons renforcé avec la protection de notre sceau et la signature des témoins.

 Par ces témoins : Robert, comte de Leicester, Baldwin, comte d'Aumale, Gérard de Fourneval, Guillaume d'Estain, Godefroy de Celle, Guillaume Maréchal, comte de Pembroke, Hugues de Fontenelle, Guillaume Torpin, Elias de Sainte Sévère, qui était présent et a rendu hommage audit André avant tout le monde.

Data apud Vallem-Rodolii per manum Rogeri capellani nostri, anno Verbi incarnati millesimo centesimo nonagesimo nono.

Daté au Vaudreuil de la main de Roger, notre aumônier, en l'an 1199 de l'incarnation du Verbe.

 

Scellé, en cire blanche sur cordelettes de fil de couleurs variées, du sceau d'Éléonore d'Aquitaine, reine douairière d'Angleterre. (Voy. l' , n° 10006.) Inventaire des Sceaux

 

 

 L'acte de donation fut passé à Vaudreuil, devant de nombreux témoins parmi lesquels se trouvait Hélie Palesteau, dit Hélie de Sainte-Sévère.

 Hélie s'avança aussitôt vers André de Chauvigny, et lui fit hommage en présence de tous (6).

Quant à Roger VI Palesteau, la reine Éléonore lui manda elle même de se mettre en règle, et de faire lui aussi hommage de Sainte-Sévère à son nouveau suzerain (7).

André de Chauvigny devait, bien entendu, reporter au duc de Guyenne, c'est-à-dire au roi d'Angleterre, les hommages qu'il recevait.

Mais sur ce dernier point, l'état de choses créé par l'acte de 1199 fut promptement modifié.

En l'an 1200, en effet, Jean-sans-Terre fit avec Philippe-Auguste un nouveau traité (23 mai), qui modifiait celui de 1196, et assurait tous les fiefs anglais du Berry au roi de France (8).

Par suite de ce traité, André de Chauvigny devenait vassal du roi de France, mais restait suzerain de Sainte-Sévère.

 Sainte-Sévère forma donc, en définitive, à partir de l'an 1200, et pour plus d'un siècle, une châtellenie mouvant en plein fief de la seigneurie de Châteauroux, et en arrière-fief du domaine royal.

Ils devaient former la dot de Blanche de Castille, fille d'Alphonse VIII et d'Éléonore d'Angleterre qui elle-même était fille d'Henri II Plantagenet : et par conséquent sœur de Richard et de Jean.

 Le mariage de Blanche, fille de ce dernier, avec le jeune Louis, fils de Philippe-Auguste, était une des conditions du traité.

Nous avons donné, disait Jean Sans-Terre, en mariage à Louis, fils du roi de France, avec la fille du roi de Castille, notre nièce, le fief d'Issoudun, le fief de Graçay, ainsi que les liefs du Berry qu'André de Chauvigny tenait du roi d'Angleterre.

Et le roi de France restera ainsi saisi de tous ces fiefs jusqu'à ce que le mariage soit consommé, et quoiqu'il advienne dudit mariage avant qu'il se fasse, le roi de France les retiendra pendant toute sa vie, et ils retourneront à nous et à nos héritiers, si ledit seigneur Louis n'a pas d'héritier issu de notre dite nièce.

« Dedimus autem in maritagium Ludovico filio régis Frariciae cuin filia regis Castellæ, nepte nostra, feodum Exolduni et Grascei, et feoda Bituresii, sicut Andreas de Calviniaco ea tcnebat de rege Angliae, et de omnibus ii erit dominus rex Francorum saisitus usquedum matrimonium pruîdictum sit consummatum ; et quidquid contingat de matrimonio priusquam factum fuerit dominus rex Franciae tenebit praedicta feoda tota vita sua, et post decessum suum redibunt prædicla feoda ad nos et hœredes nostros, si prœdictus Ludovicus hieredem nonhabuerit de praedicta nepte nostra (9). »

Blanche de Castille eut, comme on sait, dix enfants, et le roi d'Angleterre fut amplement dispensé de reprendre le fief d'Issoudun.

Par lettre écrite des Andelys, le 23 mai 1200, Jean-sansTerre annonce à André de Chauvigny que le traité de paix conclu avec Philippe-Auguste attribue à ce dernier les fiefs du Berry que ledit André tenait du roi d'Angleterre (10).

Louis, fils de Philippe-Auguste, né le 5 novembre 1187, était âgé de treize ans et mineur, lorsque le 23 mai 1200, il épousa Blanche de Castille.

 

 

 

–        A quelques heures de Châteauroux se trouve la petite ville de Chauvigny-sur-Vienne, pleine de souvenirs féodaux, et naturellement on a dû penser que de son antique château seigneurial étaient sortis les ancêtres d'André (11) mais, depuis longtemps déjà, en 1189, le château seigneurial de Chauvigny était en la possession des évêques de Poitiers, qu'on y trouve installés dès le commencement du XI° siècle (12).

Des savants se sont demandé s'il ne fallait pas aller chercher ailleurs le berceau de la seconde maison de Châteauroux (13).

Les localités du nom de Chauvigny ne manquent pas en France dans le travail si étendu et pourtant encore bien incomplet qu'a rédigé l'Administration des Postes on en a relève (14), en dehors de Chauvigny-sur-Vienne, jusqu'à sept (15), sans compter trois localités de nom presque semblable (16), mais rien ne donne à penser qu'André 1er fût originaire d'un de ces pays un document qui existe aux Archives nationales (17) et qui nous est tombé sous la main au moment où nous faisions quelques recherches relatives à Chauvigny-sur-Vienne y rattache, au contraire, d'une manière précise, les Chauvigny de Châteauroux.

Voici ce document. A raison de la lumière qu'il apporte dans une question intéressant l'histoire du Poitou comme celle du Berri, il trouvera utilement sa place parmi les textes publics par la Société.

 

Loys, par la grace de Dieu, Roy de France, a noz amez et feaulx les gens de noz comptes et trésoriers à Paris, au seneschal de Poictou ou a son lieutenant, a noz procureur, receveur et cler des fiefz en ladite seneschaucée et a tous noz antres justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenants, salut et dileclion.

 Savoir vous faisons que nostre cher et bien amé Hardoyn seigneur de la Tour en Anjou, chevalier, héritier en partie en ligne paternel de feu. André seigneur de Chauvigni et de Chasteauroux, en son vivant viconte de Brosse et seigneur de la Chastre au viconte, nous a, ce jourd'huy, fait, es mains de nostre amé et féal chancellier, les foy et hommaige lige que il nous estoit tenu faire desdits viconté de Brosse, la Chastre au viconté et Saint Benoist du Sault et du droit seigneurial et féodal sur la terre et seigneurie de Chauvigni que tient nostre amé et feal conseiller l'évesque de Poictier et autres choses que tient en ladite viconté et païs de Poictou et, lesquelz sont tenuz et mouvans de nous a cause de nostre conté de Poictou auxquetz foy et honmage nous l'avons receu sauf nostre droit et l'aultruy.

Si vous mandons et a chascun de vous, si comme à luy appartiendra, que, pour faulte desdits foy et honmage non faictz, vous ne faictes, mectez ou donnez ne souffrez estre faict, mis ou donné audit Hardoyn seigneur de la Tour, en ses dites seigneuries et choses dessus dites tenues de nous ne autres ses biens, aucun arrest, destourbier ou empeschement en aucune manière, lequel si fait, mis ou donné luy avoit esté ou estoit, le mectez ou faites mectre incontinent et sans delay a plaine délivrance, pourveu que dedans le temps deu, il baillera son adveu et dénombrement desdites choses tenues de nous en nostre chambre des comptes et fera et paiera les autres droiz et devoirs pour ceu deuz si faictz et paiez ne les a.

Donné à Mascon, le deuzieme jour d'aoust l'an mil cinq cent et troys, et de notre règne le sixième.

Par le Roy à vostre relacion,

 

CHAIGNOLLES.

 

 

 

Nous nous bornons, conformément aux habitudes de la Société, à publier ce texte comme élément d'étude en laissant tout développement de côté: nous donnerons seulement comme appendice quelques détails nécessaires pour le faire comprendre.

 

 Le dernier baron de Châteauroux de la famille de Chauvigny, André IV, était mort le 4 janvier 1502 sans laisser de postérité de son double mariage avec Anne d'Orléans, fille de François d'Orléans, comte de Dunois et de Longueville, et avec Louise de Bourbon fille de Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier.

Il avait, par son testament, institué Louise de Bourbon seule et universelle héritière en la chargeant d'acquitter divers legs à des parents, notamment à Hardouin de la Tour mentionné dans l’acte du 2 août 1503.

Louise de Bourbon se remaria le 21 mars 1508 à Louis de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon (1473-1520) fils de Jean VIII de Bourbon, comte de Vendôme et d'Isabelle de Beauvau, dame de La Roche-sur-Yon. ==> Liste des seigneurs de la Roche sur Yon - Abbaye des Fontenelles

Les héritiers naturels d'André IV lui intentèrent un procès au sujet du testament.

 A l'instigation du roi Louis XII, eut lieu d'abord à Maçon, dès 1503, un arrangement provisoire qui attribua aux héritiers naturels une partie des biens le procès se continua et fut terminé seulement en 1510 par une seconde transaction ayant cette fois un caractère définitif. C'est par suite des accords provisoires intervenus avec le prince et la princesse de la Roche-sur-Yon qu'Hardouin de la Tour eut à faire hommage au Roi pour divers fiefs et droits seigneuriaux provenant de la famille de Chauvigny.

 Hardouin de la Tour, ainsi que l'indique l'acte du 2 août 1503, était parent d'André IV de Chauvigny par la ligne paternelle. Il était son cousin germain.

Hardouin IX de Maillé, baron de Maillé. seigneur de Rochecorbon, de la Haye, de Montils-Iès-Tours et de Beauçay, conseiller et chambellan du roi Louis XI, sénéchal de Saintonge, capitaine de Mantes, avait épousé, le 26 novembre 1458, Antoinette de Chauvigny, fille ainée et quatrième enfant de Guy III de Chauvigny, baron de Châteauroux, vicomte de Brosse, et de Catherine de Laval sa première femme. Un frère d'Antoinette, François de Chauvigny, était le père d'André IV.

Hardouin X de Maillé baron de Frontenay-l'Abattu, Saintonge, seigneur de Benais et de la Forêt-d'Etampes, troisième fils d'Hardouin IX et d'Antoinette de Chauvigny, épousa, le 30 juillet 1494, Françoise de la Tour, fille de Louis, seigneur de la Tour (18) et de Clairvaux, et de Marie Catherine Gaudin. Il était stipulé dans le contrat de mariage qu'à défaut d'enfant mâle dans la famille de la Tour, Hardouin de Maillé prendrait le nom et les armes de la famille. En 1501, après la mort de François de Maillé, frère aîné de Hardouin, le roi François Ier releva Hardouin et ses descendants de cette obligation. C’est pour ce motif que nous le voyons dénommé dans l'acte du 2 août 1503. «  Hardoyn seigneur de la Tour-Landry  (20). »

Charles TRANCHANT.

 

 

 

Histoire de Sainte-Sévère-en-Berry / par Emile Chénon,...

Oeuvres de A. de Longpérier,.... Tome 5 / réunies et mises en ordre par G. Schlumberger,...

 

 

==> Sainte Sévère en Berry sous Jean sans Terre- Hugues X de Lusignan

Notice Historique sur le château Baronnial des évêques de Poitiers à Chauvigny et les fouilles archéologiques.<==....

....==> Terre de la Mothe-Achard, la Maurière, Falleron, Froidefont, etc, dans la succession d’André de Chauvigny.

....==> En 1517, Querelle dans le Marais Poitevin entre les seigneurs de Benet, et les habitants concernant les droits d'usage

 

 


 

(1). M. Rédet a publié ces lettres, d'après un vidimus de 1361 conservé aux archives de la Vienne, à la suite de son mémoire sur les Halles et les foires de Poitiers. (Mém. de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1845.)

(2). Hilaire Berland, sans doute le fils de ce Geoffroy, fut maire de Poitiers durant six années, de 1216 à 1221.

 Un autre Hilaire l'était également en 1256. Leurs armoiries, si l'on en croit le manuscrit de la Bibl. nat. plusieurs fois cité déjà (Fr. 20,084), étaient d'azur semé d'étoiles d'or aux deux meWans adossés d'argent.

Les descendants de Geoffroy Berland furent pendant longtemps seigneurs du fief des Halles de Poitiers.

L'un d'eux, Herbert IL fonda par acte du 14 août 1345 le couvent des Augustins de Poitiers. Il était fils de Herbert I, qui obtint cette confirmation du privilège de ses ancêtres

 (3). Il faut sans doute lire 1187, car le pape Grégoire VIII mourut le 17 décembre 1187 et fut remplacé par Clément III qui occupa le siège apostolique pendant trois ans.

(4). Ces lettres ont été de nouveau confirmées par le roi Philippe de Valois au mois de septembre 1330 (JJ. 66, n° 747, fol. 311), et par le roi Jean en 1361.

 (5) Cfr. De Raynal, op.., t. II, p. 73 et suiv.

(6) Recueil des hist. des Gaules, t. XVIII, p.80 : «  Noveritis nos dedisse….. carissimo amico et consangnineo nostro Andreae de Calviniaco et haeredibus suis, totum féodum de S. Severa, et homagia et ligiamenta praedicti feodi et quicqnid ibidem habebamus…. His testibus..... Helia de Sancta Severa, qui praesens erat et coram omnibus homagium fecit praedicto Andreae. » Cfr De Raynal, op. cit., t.II, p. 101.102, t. IV, p. 543 et comte F. de Maussabré, loc. cit., p. 235.

 (7)   La Thaumassière, op. cit. , T II, p.402 ; comte F. de Maussabré, ibid.

(8)   Receuil des hist. Des Gaules, t. XVIII, p.88 :  « Dedit Johannes….feodum Exolduni, item feodum Grasceii et feoda Bituresii, sicut Andreas de Calviniaco et tenebat de rege Angliae. » Cfr. De Raynal, ibid, t. II, p.100-102.

 (9)   Dom Brial. Rec. des histor. de France, t. XVII. 1818, p. 51. — Voy. La , Thaumassière, hist. du Berry, 1689, p. 354, et Raynal, hist, du Berry, t. III. p. 100 et suiv.

 (10) Léop. Delisle, Calai, des actes de Philippe-Auyliste, 1856, p. 143, n° 615.

 (11). Fauconneau Dufresne, Hist. de déols et de Châteauroux (Châteauroux, 1873), t. 1er, p. 223. « André de Chauvigny dont le château de famille s'élevait sur les bords de la Vienne ». C'est la tradition générale.

(12). «  Isembertus sanctae Pictaviensis erclesiae episcopus construxit ceclesiam in bonorem sancti Sepuleri Domini nostri in convalle castri sui Calviniaci ….» Charte datée du règne du roi Robert (1019-1027), Besly, Evesque de Poitiers p. 52 et Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien, publié par M Rédet dans les Archives Hist. du Poitou, t. 3, p. 136.

(13). M. Anatole de Barthélémy énonçait encore récemment ces doutes en rendant compte, dans la .Bibli. de l’Ecole des Chartes (année 1874, p. 396 et suiv.), de l'Histoire de Déols et Châteauroux.  M. Fauconneau-Dufresne.

(14). Dictionnaire de l'Administration des Postes, édit. de 1859.

(15). Hameau de la commune de Givarlais (Allier. arr. de Montluçon. cant. d'Hérisson). Hameau de la commune de Courçay (Indre-et-Loire, arr. de Tours, cant. de Bléré). Commune, arrond. de Vendôme, cant. de Droué. Hameau de la commune de Saint-Remy la Varenne (Maine et-Loire, arr. d'Angers, cant. Des-Ponts-de-Cé). Hameau de la coin. d'Athée (Mayenne, arr.de Château-Gonthiers, cant. de Craon). Hameau de la comm. de Pacé (Orne, arr. et cant. d'Alençon). Château de la comm. de Luzarches (Seine-et-Oise, arr. de Poutoise, cant. De Luzarches).

(16). Chauvigné-  Commune d'Ille-et-Vilaine (arr. de Fougères, cant. d'Antrain).– Hameau de la comm de Mozé (Maine et-Loire, arr.d’Angers, cant. des Ponts-de-Cé). Hameau de la comm. de Chemiré-le-Gaudin (Sarthe, arr. du Mans. cant. de la Suze).

(17). Section Administrative. Chambre des comptes de Paris. Languedoc, anciens aveux  

(18). La Tour-Landry, ancienne province d'Anjou dép. de Maine-et-Loire, arr. de Cholet, cant. de Chemillé.

(19). Plus tard, le roi François Ier autorisa Hardouin X à joindre les deux noms de Maillé et de la Tour-Landry, ainsi que les armes des deux familles.

(20) Les détails abondent dans les historiens au sujet des maisons de Chauvigny et de Maillé

 

 

 

 

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