Notice Historique sur le château Baronnial des évêques de Poitiers à Chauvigny et les fouilles archéologiques

Les mentions les plus anciennes de l'existence du « Château de Chauvigny » se trouvent dans des chartes remontant aux environs de l'an Mil, 992 (1) et 1025 (2). A la lecture du deuxième de ces documents il apparait que le château appartenait déjà à l'évêque de Poitiers, dont il pourrait bien être l'œuvre.

Il est cependant probable que la seigneurie appartint à l'origine, à une famille portant le nom de Chauvigny, dont on retrouve diverses branches en Poitou et en Berry à partir du XIIe siècle (3).

L'une d'elles, la branche de Châteauroux descend d'André 1er de Chauvigny qui devint Seigneur de Déols et Châteauroux par son mariage avec Denyse de Déols en 1189 et s'illustra au cours de la 3e croisade (4).

Un de ses faits d'armes serait à l'origine de la devise de ses descendants « Chauvigny, Chevaliers pleuvent » (5).

Cette famille s'est éteinte en 1502 (6).

Le château baronnial a des origines très anciennes, et sa construction est attribuée à Isembert Ier ou à Isembert II, seigneur de Chauvigny au XIe siècle.

Aucun document ne permet de préciser de quelle manière la seigneurie et le château de Chauvigny sont passés dans le temporel de l'évêché de Poitiers. La plupart des historiens de Chauvigny, dont Charles Tranchant, considèrent comme vraisemblable que l'évêque Isembert 1er appartenait à la famille de Chauvigny, et que lui- même ou son neveu et successeur Isembert II a fait don de la seigneurie à l'évêché (7).

 

 De 1019 à 1789, 59 évêques de Poitiers ont été titulaires de la seigneurie de Chauvigny.

Parmi eux figurent : Saint-Pierre II (1087-1115) mort à Chauvigny où il avait été exilé par le Comte de Poitou Guillaume VII dont il avait condamné la liaison avec Maubergonne, vicomtesse de Châtellerault (8).

Louis Ier d'Orléans (1391-1394) prince de sang royal.

Ithier de Martreuil ou de Mareuil (1394-1405), constructeur de la partie du château dénommée le « Château Neuf ».

Le Château baronnial faisait partie d'un ensemble fortifié qui occupait tout l'éperon séparant la Vallée de la Vienne de celle du Talbat, et qui comprenait quatre autres châteaux : désignés habituellement par le nom des familles qui ont possédé le fief : Harcourt (9) — Montléon (10) — Gouzon (11) — et Flins (12)

Il se compose actuellement de deux parties bien distinctes : la partie haute, le donjon long de 16 mètres sur près de 19 de large, flanqué de contreforts et de tours à deux de ses angles. On y entre par une porte étroite, en plein cintre, qui donne accès dans l'étage inférieur, éclairé seulement par d'étroites meurtrières. A l'étage supérieur, qui servait de logement aux châtelains, apparaissent de grandes baies cintrées.

Le logis et les remparts, qui constituent l'autre partie, la partie basse du château baronnial, sont d'une époque moins ancienne. Ils datent de l'épiscopat d'Ithier de Martreuil (1394-1405) dont les armes (de sable fretté d'or) sont sculptées sur la paroi intérieure du grand pan de mur, qui se dresse à quelques mètres en avant du donjon. En haut de cette muraille, apparaissent encore quelques arcades de la voûte ogivale de la chapelle du château dédiée à saint Michel.

Une motte qui parait avoir été fortifiée à une certaine époque, faisait pendant au château de Gouzon (13).

L'ensemble était complété par une enceinte commune, entourant la Ville Haute et percée de 4 portes.

Une autre enceinte rattachée en 2 points à la précédente protégeait la Ville Basse.

Aucun de ces ouvrages ne se signale par sa puissance ou son importance particulière.

Cependant leur répartition symétrique sur la colline et leur judicieuse adaptation au terrain (14), l'étendue de la « Cité » forte de la Ville Haute, enfin sa situation géographique à un carrefour de voies importantes, ne manquaient pas de donner à Chauvigny une incontestable valeur militaire.

Ce fait est d'ailleurs attesté par le rôle qu'elle a joué au cours de l'histoire.

(Spectacle Fauconnerie Géants du Ciel)

 Au cours de la guerre de Cent Ans :

 — En 1356 elle héberge le roi Jean II le Bon et son armée à la veille de la bataille de Poitiers-Maupertuis (15).

En 1369 Jacques d'Audelée, Sénéchal du Poitou pour les Anglais et Guichard d'Angle, maréchal de Guyenne, prennent la Ville et la brûlent (16).

En 1372 Duguesclin et le duc Jean de Berry assiègent les châteaux et paraissent les avoir pris sans combat (17).

En 1412 - les troupes du duc de Clarence ruinent la Ville (18).

En 1427 - le château Baronnial, à demi ruiné, est occupé et mis en état de défense par des Ecossais à la solde du Roi (19).

 

L'évêque de Poitiers Guillaume V échange le château d'Harcourt de Chauvigny à Charles d'Anjou, vicomte de Châtellerault.

Chauvigny constituait le plus important fief épiscopal, et sa possession seule aurait suffi à mettre les évêques de Poitiers au range des grands seigneurs de la province. Mais sur le promontoire commandant le passage pas moins de quatre châteaux s'étaient accrochés dès le haut moyen âge : Le château épiscopal, château d'Harcourt, château de Mauléon, château de Gouzon.

 

Après un peu plus d'un siècle d'accalmie, les Guerres de Religion surviennent : occupé par les Huguenots, le château baronnial est pris par les troupes du Roi, commandées par le Maréchal de Saint-André (20) ; puis repris par Coligny en 1569. L'armée protestante brûle le château et pille l'église Saint-Pierre (21).

Pendant les guerres de la Ligue, Georges de Villequier prend la Ville pour les Ligueurs mais ne peut prendre le château malgré plusieurs attaques et un siège de trois semaines (22).

Enfin, pendant les campagnes de la Fronde le château de Chauvigny ; pris par le marquis de la Roche Posay en 1652, est repris peu après par le duc de Roannez, Gouverneur du Poitou (23).

Les opérations militaires qui accompagnèrent la retraite des armées et la libération du pays en 1944 n'intéressèrent pas le château.

Seules quelques maisons de la Ville-Haute eurent à souffrir d'un bombardement par l'artillerie Allemande.

Ainsi se termine l'histoire militaire de Chauvigny et spécialement du château Baronnial.

PLAN DU CHATEAU BARONNIAL DE CHAUVIGNY DRESSE PAR PIERRE SAILHAN

Le château baronnial, pris et brûlé à plusieurs reprises, au cours des guerres du moyen âge et du XVIe siècle, fut abandonné par les évêques de Poitiers à la fin du XVIIe siècle, et le 7 juillet 1708, un arrêt du Parlement de Paris dispensa l'évêque de Poitiers d'entretenir cette construction, « laquelle était en très mauvais état, et presque en ruine ».

Vendu en 1793 comme bien national le château servit de carrière à l'usage des habitants de Chauvigny. Racheté en 1843 par l'Etat, sur l'initiative d'un archéologue distingué, l'abbé Aubert, il fut donné en garde à la Société des Antiquaires de l'Ouest. Depuis 1877 le service des Monuments historiques y a fait effectuer à diverses reprises des travaux de réparation et de consolidation.

 

CHAPITRE II

LES FOUILLES

A l'exception de quelques sondages pratiqués sans méthode et avec de faibles moyens par l'abbé Auber en 1839, il ne semble pas que des fouilles aient été faites au château de Chauvigny avant 1957.

Cette année- là la Société de recherches archéologiques du Pays Chauvinois présidée par Monsieur Toulat, Maire de Chauvigny et animée par une équipe dynamique et passionnée obtint du Secrétariat d'Etat aux Arts et Lettres l'autorisation, qu'elle avait sollicitée, de procéder à des fouilles au château baronnial (24).

A) But recherché : Le but qu'elle se proposait était primitivement :

— de dégager un escalier situé à la base du grand pan de muraille du château neuf.

— de rechercher les niveaux primitifs des cours et des bâtiments.

— de sonder l'intérieur du donjon, dont la partie pleine paraissait susceptible de recéler des étages inconnus.

Dès que les travaux eurent acquis un certain développement, l'idée se fit jour, et s'imposa de plus en plus, que seul un dégagement complet des cours et des bâtiments de la masse énorme de déblais qui les recouvraient serait susceptible de restituer au château sa configuration, ou tout au moins son plan primitif et que les fouilles ne seraient vraiment intéressantes que si ce déblaiement était poussé jusqu'au bout.

C'est donc vers cet objectif beaucoup plus vaste que le premier qu'ont tendu et que tendent encore les campagnes de fouilles successives.

B) Moyens utilisés : Les moyens dont disposait la Société étaient au début les suivants :

 — une équipe de 15 à 20 personnes, fouilleurs bénévoles ; qui acceptaient de consacrer à ce travail leurs heures de loisirs.

— du petit outillage acheté par la Société et du matériel de terrassement (Voies et wagonnets) prêté par les Ponts et Chaussées ; enfin, dès qu'il se fut avéré que les fouilles ne pouvaient être poursuivies sans une évacuation méthodique des déblais, la Municipalité de Chauvigny a accepté de prendre à sa charge cette évacuation sous réserve qu'un tri sommaire des déblais soit effectué de manière à permettre leur utilisation : les matériaux pierreux étant destinés aux chemins et les matériaux terreux à des remblaiements.

Telles étaient les conditions d'exécution des fouilles au cours des années 1957 et 1958.

Cependant l'effectif des ouvriers bénévoles s'étant progressivement amenuisé, et l'envergure du travail à accomplir s'étant considérablement accrue, il devenait évident, à la fin de 1958 que la Société livrée à ses seuls moyens ne pouvait y faire face.

C'est alors qu'est intervenu la Municipalité de Chauvigny, présidée par Monsieur Toulat assisté de Monsieur Abrioux, maire adjoint chargé de la voirie dont le dévouement envers notre Société et l'attachement à son œuvre se sont manifestés avec autant de constance que d'efficacité.

En acceptant de prélever dans les déblais du château tous les matériaux pierreux et toutes les terres de remblai nécessaires à l'exécution de ses travaux de voirie et de cours d'école en 1959 et 1960, la Ville a permis aux fouilles de franchir un pas décisif.

Peut- être a-t-elle grevé ses travaux d'édilité de quelques frais ou délais supplémentaires comme conséquence des soins particuliers et de la minutie que nécessitent toutes les fouilles ; mais n'a- t-elle pas, du même coup, enrichi considérablement le patrimoine archéologique de la Cité ?

Aussi pensons- nous que cette alliance de la technique utilitaire et de la recherche désintéressée a été particulièrement féconde.

 

 C) Phases des fouilles — découvertes faites :

 

 

PREMIÈRE CAMPAGNE — (2 février au 30 juin 1957) (25).

Deux périodes doivent être distinguées au cours de cette campagne :

— a) Pendant les premières semaines, des sondages et des déblaiements limités ont été entrepris aux endroits jugés les plus intéressants : — escalier du château neuf : Dégagé jusqu'à sa base où la porte d'entrée de sa tourelle a été découverte.

Son seuil définissait, pour la première fois, l'ancien niveau de la cour. L'escalier n'a aucun prolongement vers le bas.

- escalier du bastion Sud dégagé jusqu'à sa base : la tourelle qui le renferme est percée de deux ouvertures, une porte et une fenêtre, dont l'existence prouvent que le bastion était primitivement vide de terre et que son vrai sol est situé en moyenne 3 m au-dessous du niveau actuel.

— citerne. La citerne, remplie de gravats jusqu'en haut, a été dégagée sur une hauteur de 1,20 m. Elle à la forme d'un cylindre vertical couvert par une coupole sphérique. Un enduit intérieur très soigné analogue aux enduits romains (chaux grasse et tuileau) recouvre sa paroi. Le déblaiement n'a pas été achevé.

— intérieur du donjon — Des sondages ont été effectués en trois points : — à l'entrée, dont le seuil a été dégagé — dans l'angle Nord- Ouest et contre la face Sud.

L'un d'eux a été poussé jusqu'à la profondeur de 3,50 m.

Leurs résultats paraissent prouver que le donjon ne renferme pas d'étages inférieurs mais seulement du remblai mis en place dès sa construction. Un dallage en carreaux de terre cuite existait au niveau de l'entrée.

 

— b) Pendant les mois suivants, le déblaiement systématique dont l'intérêt était apparu, a été entrepris.

Le chantier, réorganisé en conséquence, a comporté un ou plusieurs points de fouille, des voies Decauville servant au transport des déblais et des ouvrages de chargement : goulottes ou estacades en charpente, permettant de transborder ces déblais des wagonnets dans les camions servant à leur évacuation.

Les parties déblayées ont été les suivantes :

— Parties Ouest du Château Neuf : Les deux entrées, entrée charretière et poterne à piétons ont été découvertes, avec leur herse, un petit poste de garde, pourvu d'une cheminée et la porte intérieure également munie d'une herse.

— Grand cour Sud- Ouest. Partant de la poterne existant dans la courtine Sud et qui a été démurée, les fouilles ont dégagé ;

— un mur Nord Sud reliant le donjon à l'enceinte ;

— un mur Est Ouest en retour d'équerre sur le précédent et fermant au Nord le bastion Sud ;

 — un escalier, en partie voûté reliant la grande cour au bastion Sud (dont nous avons vu que le niveau était primitivement plus bas de 3 m que le niveau actuel) ;

— enfin un bâtiment rectangulaire accolé à la courtine Sud et renfermant 2 fours.

— Tours du flanc Est. L'une de ces tours renferme un puits, rempli de déblais jusqu'en haut.

Profitant d'un passage en partie naturel percé dans les roches escarpées qui forment le soubassement du château du côté de la route de la Puye ; les fouilleurs sont parvenus jusqu'à ce puits.

Au prix de travaux de sape dangereux et pénibles ils en ont commencé le déblaiement.

Pendant cette campagne un levé de plan a été exécuté dans l'ensemble du château. Il a permis de dresser un plan à l'échelle de 1/100 sur lequel toutes les parties découvertes ont été reportées (26).

 

DEUXÈME CAMPAGNE — (1er Juillet 1957 - 31 décembre 1958) (27).

Pendant cette campagne, les fouilles ont été poursuivies par les membres de la Société, ouvriers bénévoles, en nombre plus réduit que lors de la première campagne.

Leur travail n'en a pas été moins assidu. Il a été souvent pénible et parfois dangereux (notamment dans le puits). Nous pensons aussi qu'il a été fructueux.

A la fin de 1957, un emprunt de déblais fait au château par la Ville de Chauvigny pour la construction d'une rue nouvelle a permis de donner aux terrassements une grande impulsion.

Les fouilles et déblaiements ont donnés les résultats suivants :

— Tour de l'escalier du château-neuf

 Un sondage poussé jusqu'à près de 3 m de profondeur à la base de cette tour, a révélé que, en fondations, sa forme était cylindrique (alors qu'elle est hexagonale en élévation). A deux mètres les maçonneries reposent sur le terrain naturel. Aucun étage souterrain n'existe en cet endroit.

— Deuxième cour (Au Sud du donjon)

Dans cette cour, partiellement pavée, ont été trouvées les bases de divers murs. Il semble qu'une écurie y était construite.

— Puits et souterrain

Le déblaiement de la tour creuse contenant le puits, a été poussé jusqu'à 21 m en contrebas du sol de la cour. Quoique inachevé il est interrompu depuis lors.

Il a permis de dégager l'une des extrémités d'un souterrain creusé dans le roc et long de 30 m environ.

De tracé capricieux, ce souterrain parait avoir utilisé au moins pour partie, une grotte naturelle.

Cependant sur 11 m de longueur sa galerie large et haute de plus de 2 m a été incontestablement taillée ou retaillée de main d'homme.

Son autre extrémité, située sous le mur qui ferme au Nord, le bastion Sud, était obstruée par une masse énorme de déblais qui en recouvraient l'entrée sur une épaisseur de 4 m.

Pour l'atteindre il a fallu ouvrir dans les déblais du bastion une tranchée évasée qui le traverse d'Est en Ouest. Ce travail considérable achevé, l'escalier qui donne accès au souterrain a été retrouvé et dégagé.

On peut se demander quels rôles jouait ce souterrain profondément caché dans le sol.

Nous en voyons plusieurs :

Tout d'abord les proportions assez vastes de sa première partie, la fraicheur qui y règne et l'absence d'humidité conviennent parfaitement à une réserve pour les vivres.

Ensuite, le fait qu'il conduisait au puits, permettait à la garnison assiégée de se ravitailler en eau à l'abri des vues et des coups de l'ennemi.

Enfin, il n'est pas impossible qu'il ait joué le rôle « d'issue de secours » du château.

En effet, sur toute sa hauteur, le puits qui est tantôt maçonné, tantôt creusé dans le rocher, comporte intérieurement des cavités disposées par deux à intervalles réguliers et aptes à recevoir des pièces de bois formant une sorte d'échelle. Par ce moyen on pouvait descendre jusqu'à la galerie naturelle qui débouche nous l'avons vu, route de la Puye.

L'ensemble formé par le souterrain, le puits ainsi aménagé et les grottes inférieures, formait donc un système de communications permettant aux occupants du château de le quitter en cas de nécessité.

L'issue à la partie basse était sans doute plus discrète qu'elle l'est aujourd'hui ; les travaux de construction de la route de la Puye ont en effet considérablement modifié les bases du château de ce côté.

 

TROISIÈME CAMPAGNE — (1er janvier 1959 — 30 juin 1960) (28).

Cette campagne doit être divisée en trois périodes :

a) La première qui occupe le premier trimestre 1959.

b) La deuxième s'étend de Mai 1959 à Janvier 1960.

c) La troisième a duré de Février à Avril 1960.

a) Au cours de la première période, du personnel communal a exploité la masse de déblais pierreux qui recouvraient sur près de 2 m d'épaisseur la première cour (à l'Ouest et au Sud- Ouest du donjon) et la partie Est du château neuf. Ces divers secteurs ont été complètement dégagés.

b) Pendant la deuxième période les fouilleurs bénévoles ont partiellement déblayés, à l'intérieur, l'angle Nord-Ouest de la petite enceinte, y aménageant progressivement un passage ascendant destiné à relier les parties basses du château aux parties hautes (petite enceinte et donjon).

c) Pendant la troisième période, la Ville a fait reprendre le déblaiement des cours et de toutes les parties situées au Sud et à l'Est du donjon, puis celui du fossé Nord du château.

Les matériaux produits ont été utilisés dans les cours du nouveau collège de filles.

d) Enfin, après l'achèvement de ces travaux et jusqu'au 30 juin 1960 les terrassements ont été continués sur une petite échelle dans la petite enceinte par les fouilleurs bénévoles.

Les principaux résultats de ces travaux sont les suivants :

— Première cour. Un bâtiment en appentis, de construction sans doute assez tardive (29) et contenant un four existait contre la muraille occidentale du donjon.

- Château neuf. Le dégagement complet de la moitié Est du Château neuf et du fossé qui le défendait est sans aucun doute le résultat essentiel de cette troisième campagne de fouilles.

En effet, ces ouvrages, recouverts par plusieurs mètres de terre et de pierraille étaient complètement inconnus. En outre leur agencement et la beauté des maçonneries leur confèrent un grand intérêt.

D'Ouest en Est, en partant du corps de garde, le rez-de-chaussée comportait :

— une première salle consacrée à la défense et pourvue de deux meurtrières frontales, très protégées (30).

- un passage étroit et coudé pourvu de 2 portes, conduisant à l'intérieur d'une tour carrée.

— La tour carrée renfermait elle-même deux locaux : — une casemate équipée d'une meurtrière frontale et d'une autre flanquante.

— et un réduit qui a pu être, tardivement utilisé comme fosse de latrines, mais a eu sans doute primitivement une autre destination : servir d'accès à une poterne donnant sur le fossé.

Les façades dont les parements sont à peu près intacts sur 4 à m de hauteur depuis le fond du fossé, sont exécutés en maçonnerie de moyen appareil.

Elles sont très belles et font vivement regretter la disparition des 4 étages aujourd'hui détruits.

Dans un angle rentrant un fourneau de mine a dégradé la maçonnerie sur plusieurs mètres carrés sans parvenir semble-t-il à faire brèche.

— Fossé. La partie du fossé qui longe le château neuf a été complètement dégagée ;

Profonde d'abord de 4 à 5 m, elle est bordée : au Sud par les murailles du château, dont la base est en talus ; au Nord par un mur de contrescarpe, sur lequel venaient prendre appui les 2 ponts-levis.

Au droit de la tour carrée le fond, rocheux, se relève de 2 m.

Plus loin, le long de la petite enceinte, le fossé s'élargit, et parait comporter, à 3 m du pied de la muraille, un nouvel escarpement qui n'est pas encore dégagé.

— Petite enceinte. La porte ancienne, existant au Nord à mi-hauteur de la muraille, a été démurée. Elle a une disposition analogue à celle du donjon à laquelle, d'ailleurs, elle répond.

— Bâtiment Sud-Est. Au Sud-Est du donjon, entre celui-ci et les cours d'une part, l'enceinte d'autre part, ont été retrouvées les substructions d'un vaste bâtiment qui devait être partiellement adossé au donjon et comporter plusieurs étages. Son style permet de penser qu'il est contemporain du château Neuf. Ce pourrait être un casernement (31).

 

QUATRIÈME CAMPAGNE (1er juillet 1960 au 30 septembre 1963) (32).

Au cours de cette longue période les fouilles et déblaiements ont été exécutés simultanément par des équipes de fouilleurs bénévoles notamment des membres de la Maison des Jeunes et par le personnel de la Ville :

— Le déblaiement général de la petite enceinte jusqu'au niveau du seuil de la porte soit sur une hauteur moyenne de 2,50 m a été réalisé dans sa totalité.

— La fouille d'une tourelle carrée existant à l'intérieur de cette enceinte, contre la muraille Nord a été commencée.

— Le déblaiement, jusqu'au niveau du seuil d'entrée de l'intérieur du donjon a été réalisé sur la moitié de sa surface.

— Enfin la fouille de la cuisine

— boulangerie du château a été commencée.

Les principaux résultats sont les suivants :

Cuisine-Boulangerie.

Ce bâtiment avait été précédemment déblayé jusqu'au niveau de la grande cour. Mais deux escaliers prouvaient que le sol de ce local avait d'abord été placé beaucoup plus bas. C'est ce sol primitif que nous avons recherché et dégagé.

Sa cote précise nous a été fournie par un reste de carrelage en terre cuite rouge, trouvé en place dans l'angle Sud-Est du local, devant le grand four. Au- dessus de ce niveau on rencontre de bas en haut : une couche de cendres contenant du torchis calciné témoin probable de l'incendie de 1569 puis de nombreux carreaux de terre cuite de 11 à 13 cm de côté, carrés, triangulaires ou en losange dont certains sont ornés de lignes droites, et qui paraissent être tombés d'un niveau supérieur.

Ces restes permettent de penser qu'il existait, au-dessus de la cuisine, un étage dont le sol était carrelé sur une couche de torchis.

La tranche supérieure de déblais épaisse de plus de 1 m renfermait de nombreuses briques, très cuites, de 4,5 cm d'épaisseur avec beaucoup de mortier ; et des blocs taillés de pierre calcaire tendre, ayant uniformément 15 cm d'épaisseur. Les particularités de taille et des traces de suie nous font émettre l'hypothèse que ces matériaux provenaient de la hotte et du fumeau de la grande cheminée des cuisines.

De nombreux débris étaient mêlés aux déblais :

— tessons de poteries, soit brute, soit émaillée de couleur verte.

— fragments de verre dont un cul de bouteille, et du verre très fin portant des traces de décor.

— objets en fer : verrou — clous — crochets — os d'animaux.

— fragment de tuile romaine à rebord.

Petite enceinte.

Aucune construction nouvelle n'y a été découverte ; mais le déblaiement réalisé a dégagé sur une hauteur supplémentaire de 2,50 m les murs du donjon et de l'enceinte.

Trois squelettes humains, dont un enterré la face contre terre, ont été découverts à 50 cm de profondeur seulement, près de la courtine Est. Les ossements ont été enterrés de nouveau dans la même cour. Il s'agit peut-être des restes de soldats tués au cours des Guerres de Religion.

La petite enceinte contient, vers le milieu de la courtine Nord, une sorte de tourelle carrée accolée au parement intérieur de la muraille. Cette construction de maçonnerie grossière à l'extérieur est plus soignée à l'intérieur. La cavité qu'elle enferme a la forme d'un carré de 2,70 m de côté. Elle est divisée en deux compartiments par une cloison de maçonnerie construite dans le sens Est-Ouest.

Nous avons fouillé le compartiment Sud jusqu'à la base des murs

— soit sur une profondeur de 4,15 m et le compartiment Nord seulement sur 1,50 m de profondeur.

La nature des déblais trouvés à la base fait supposer qu'il s'agit de latrines.

Une découverte intéressante y a été faite : un vase quadrilobé en terre cuite blanche-émaillée de vert à l'intérieur, de proportions fort élégantes ; qui pourrait dater du XVIe siècle.

Donjon Le déblaiement a été poussé, rappelons- le, jusqu'au niveau du seuil de l'entrée.

Une surface carrelée, de 6 m2 environ, a été dégagée du côté Est.

Les carreaux en terre cuite rouge ont de 18 à 22 cm de côté.

Ce carrelage, établi 30 cm au - dessus du niveau du seuil, repose sur une couche de cendres contenant des tessons de poterie noire elle-même superposée à une couche de mortier de chaux grasse discontinue.

Un massif de maçonnerie, de forme ronde, ayant 0,80 m de diamètre a été trouvé à 3,50 m du mur Est et à 10,40 m du mur Nord.

Il s'agit à n'en pas douter, de la base d'un des poteaux qui devaient soutenir les poutres du plancher du 1er étage ; la largeur étant trop grande pour être franchie d'une seule portée.

Au centre du donjon, les couches sont mélangées, indice d'une fouille antérieure à la nôtre : ce sont les traces du sondage entrepris il y a un siècle par l'abbé Auber.

 

CINQUIÈME CAMPAGNE (commencée le 1ER octobre 1963).

Nous mentionnerons brièvement les travaux de cette campagne car ils ne sont pas terminés et n'ont pas encore fait l'objet d'un rapport officiel.

Au cours de l'année 1964, les fouilleurs bénévoles de la Société Archéologique ayant porté leur principal effort sur le site gallo-romain de Chalonges, l'activité a été réduite et très intermittente au château baronnial. Elle y a repris de façon plus suivie à partir de novembre 1964.

Le travail a porté exclusivement sur les cuisines, dont le déblaiement jusqu'au sol primitif est maintenant presque terminé (Fin février 1965).

Signalons toutefois que la Ville de Chauvigny vient de faire mettre en place à l'extrémité du bastion Sud une goulotte qui permettra au personnel municipal de déblayer la totalité de la surface de ce bastion. Ces travaux viennent de commencer.

La fouille des cuisines a fourni de nombreux débris de même nature que ceux que nous avons décrits en relatant la campagne précédente : tessons de poterie — verre — objets en fer dont deux clefs.

Elle a surtout été marquée par une découverte de tout premier ordre, faite le 22 novembre 1963 par M. Passoni : un mortier en bronze, de 0,27 m de hauteur, 0,32 m de diamètre, pourvu de 2 anses et pesant 40 kg.

Il est orné sur ses flancs de 2 cartouches rectangulaires en bas- relief : l'un représentant le Christ, les mains liées, entouré des attributs de la Passion ; l'autre une Vierge à l'enfant dont la robe a un drapé très harmonieux ; Des petits blasons à fleurs de lis garnissent le pourtour.

Cette pièce splendide, qui parait dater de la fin du XVe siècle a été mise au Musée de Chauvigny où elle est très admirée.

Depuis 8 ans ; 5000 m3 de pierres, de terres et de gravats ont été fouillés et évacués de l'enceinte du château.

Rappelons que cet énorme travail a été effectués sans aucun débours pour l'Administration des Beaux- Arts, pour la Société Archéologique ni pour la Ville : la main-d'œuvre étant soit bénévole soit fournie par du personnel communal — et le transport assuré par la Ville - en vue de l'utilisation des matériaux dans des chantiers communaux.

PLAN DU CHATEAU BARONNIAL DE CHAUVIGNY DRESSE PAR PIERRE SAILHAN

 

CHAPITRE III

ESSAI DE RESTITUTION DU CHATEAU

Le plan du château nous étant maintenant connu avec une précision satisfaisante, il est naturel d'essayer de restituer ce bel ouvrage aux trois époques correspondant aux principales étapes de sa construction.

 

PREMIÈRE ÉPOQUE — XIe XIIe siècle (33).

Notice Historique sur le château Baronnial des évêques de Poitiers à Chauvigny et les fouilles archéologiques (1)

Les parties les plus anciennes : donjon, petite enceinte Nord et l'enceinte quadrangulaire située au Sud du donjon ne sont probablement pas contemporaines.

On peut cependant considérer que leur édification a du se faire, à des époques rapprochées et que toutes trois existaient à la fin du XIIe siècle.

Des détails de construction prouvent, en tout cas qu'elles sont antérieures aux autres parties du château notamment à la grande enceinte.

Nous pouvons donc restituer le château de la manière suivante, à la fin du XIIe siècle :

— au centre le donjon, tel que nous le voyons actuellement mais sans les tourelles rondes qui surmontent les angles.

Il est probablement crénelé et couvert d'une toiture à 4 pentes.

— au Nord la petite enceinte moins haute (de 3 m environ) que de nos jours, en ce qui concerne sa partie Nord. Elle était crénelée (34).

L'unique porte du château y était pratiquée à 4 m de hauteur au- dessus du fossé ; on devait y accéder par un pont mobile ou facilement démontable.

— au Sud l'enceinte quadrangulaire, probablement crénelée qui assurait la protection avancée du donjon et la surveillance de la grande route Poitiers Bourges.

 

DEUXIÈME ÉPOQUE — XIIIe siècle (?)

Notice Historique sur le château Baronnial des évêques de Poitiers à Chauvigny et les fouilles archéologiques (2)

 Les masses principales de la construction primitive subsistent, mais le château s'agrandit considérablement par la construction de la grande enceinte à l'Est et à l'Ouest du donjon et par celle du bastion Sud.

De cette époque date sans doute l'aménagement du souterrain.

Le château comprend alors :

— Le donjon, peut-être déjà pourvu de ses tourelles d'angle ;

— la petite enceinte Nord et sa porte ;

— la grande enceinte (qui englobe désormais la petite enceinte Sud) et le bastion Sud. Elle est probablement crénelée.

Il est possible qu'une deuxième porte existe dans la grande enceinte au droit de l'angle Nord Est du donjon.

La poterne de la courtine Sud doit exister.

 

 

TROISIÈME ÉPOQUE — Vers 1.400

Notice Historique sur le château Baronnial des évêques de Poitiers à Chauvigny et les fouilles archéologiques (3)

La grande campagne de construction d'Ythier de Martreuil transforme profondément le château.

Les constructions antérieures subsistent ; mais certaines sont remaniées : telle la petite enceinte qui est surélevée.

D'autres changent de caractère : tel le donjon qui empâté par des constructions adventices, et abandonné en tant que logement perd quelque peu de son intérêt.

Des bâtiments nouveaux, vastes et élevés s'édifient : le château neuf, tout d'abord, qui comporte désormais la seule entrée du château. le bâtiment accolé au Sud Est du donjon et que nous croyons être un casernement, enfin les communs, accolés à la courtine Sud de la grande enceinte.

A l'issue de cette campagne, le château est à son apogée.

Il comprend désormais :

— Le donjon, toujours puissant mais semble-t-il quelque peu délaissé.

— La petite enceinte, dont la porte a été murée.

— La grande enceinte et le bastion Sud,

— Le château neuf dont la masse puissante mais élégante rivalise de hauteur avec le donjon.

— Le casernement à l'Est du donjon,

 — Enfin les communs (cuisine, boulangerie, écuries) construits le long de la courtine Sud et dans la cour au Sud du donjon.

Malgré les mutilations et les amputations que les siècles vont lui faire subir désormais, ce fier monument a de nos jours encore, une allure imposante.

Les efforts déployés par notre Société n'auront pas été tout à fait vains s'ils ont contribués à la faire mieux aimer des Chauvinois et de quelques autres personnes amies de l'Histoire.

Ils seraient pleinement récompensés s'ils aboutissaient à attirer sur lui la bienveillante attention de l'administration des Beaux-Arts et si des travaux de restauration limités, mais indispensables étaient entrepris à bref délai (35).

Nous ne pouvons que renouveller ici le pressant appel que nous avons déjà lancé.

 

 

par Pierre SAILHAN Ingénieur T.P.E. Président de la Société de recherches archéologiques du Pays Chauvinois

 Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers

 

 

 

 

RECHERCHES SUR LES SITES DE CHATEAUX ET DE LIEUX FORTIFIÉS EN HAUT-POITOU AU MOYEN AGE  <==.... ....==> La mémoire des temps passés - Histoire des châteaux de la cité médiévale de Chauvigny.

 

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(1) Le « Castellum » de Chauvigny est évoqué dans un acte de 992-1014 publié par le P. de Monsabert, Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 dans les archives historiques du Poitou T. XLIX page 131, cité par M. René Crozet « Chauvigny et ses Monuments » page 3, note 1.


992-1014, février  Robert, noble homme, donne au monastère de Nouaillé, dont Constantin est abbé, son alleu à Dugeiacum, à moins de trois milles du château de Chauvigny.

 


Mundi terminum adpropinquante, ruinis crebescentibus, iam certa signa manif estantur. Dum in hoc seculo unusquisque homo proprio vacat arbitrio, oportet ei ut de rébus sibi adquisitis taliter agere valeat qualiter in futuro aeternae vitae mereatur percipere.
La fin du monde approche, les ruines augmentent et certains signes sont déjà manifestes. Alors qu'à cette époque chaque homme est libre de son propre gré, il est nécessaire qu'il soit capable de gérer les choses qu'il a acquises de manière à percevoir comment il méritera la vie éternelle à l'avenir.


Quapropter ego Rothbertus, vir nobilis, tractavi de Dei timore et aeterna retributione, qualiter iustis premia et iniustis supplicia sunt repromissa, illis tamen maxime qui aeternam vitam de propriis emunt praediis, et corde tenus mihi pius Dominus in ultima die magni iudicii veniam tribuere dignetur.
C'est pourquoi moi, Rothbert, un homme noble, j'ai traité de la crainte de Dieu et du châtiment éternel, comment des récompenses sont promises aux justes et des punitions aux injustes, mais surtout à ceux qui achètent la vie éternelle de leurs propres biens, et avec un cœur fermé le pieux Seigneur a daigné m'accorder son pardon au dernier jour du grand jugement.


 Idcirco alodem meum indominicatum qui est situs in pago Pictavo, in loco qui dicitur Dugeiaco, etest infra castello Calviniaco très miliarios.
A ce propos, ma forteresse indomptable, qui est située dans le village de Poitou, au lieu-dit Dugeiaco, est à trois milles au-dessous du château chauvigny.


Et est circumcinctus ipse alodus de uno fronte terra arabile de eiusdem alodo,et alodo Athoni, et de uno latus alodus Dagbranni filio Launoni et via vetera, et de alio fronte vel latus terra de ipso alodo.
Et l'alleu lui-même est entouré d'un côté par la terre arable du même alleu, et l'alleu d'Athoni, et d'un côté l'alleu de Dagbranni fils de Launon et l'ancienne route, et de l'autre front ou côté la terre de l'alleu lui-même.


 Sic est circumcinctus et divisus per bodinas fixas et loca designata. Hanc rem nominatam trado, dono in elemosina et in oblacione perpétua, una pro remedium anime meae seu pro genitore meo vel genetrice mea hac fratribus mei Ingelrandi videlicet et Launoni, necnon et Guigoni atque Ysemberti, ad coenobium sanctae Dei genetricis Mariae, cuius vocabulum est Nobiliacus, qui est constructus in honore beati Hylarii et Sancti Iuniani confessoribus Christi ubi preesse dinoscitur Gonstantinus abba, sub cuius regimine monachi Deo servire studént.
Ainsi, il est entouré et divisé par des corsages fixes et des places désignées. Je donne cette chose nommée, je la donne en aumône et en offrande perpétuelle, une pour le remède de mon âme ou pour mon père ou mon père, à mes frères Ingelrandi et Launoni, ainsi qu'à Guigon et Ysemberti, au couvent de la sainte mère de Dieu Marie, dont le nom est Nouaillé, qui a été construit en l'honneur des bienheureux Hilaire et Saint Junien, les confesseurs du Christ, où l'abbé Constantin est connu pour présider, sous le règne duquel les moines s'efforcent de servir Dieu.


Illud aetiam mihi et patri meo Gozffredo placuit nobis inserere ut si aliqua intromissa persona fueril, qui contra hanc donationem que per hanc cessionis epistolam de mea potestate trado in vestram dominatione ad habendum, nemine contradicente, et ullam calumniam promovere voluerit, si non se correxerit aut a sua mala voluntate non declinaverit, inprimis iram Dei omnipotentis incurrat sanctae semper virginis Mariae, nec non et beatorum confessorum Hylarii atque almi domni nostri Iuniani seu omnium sanctorum et a consorcio eorum sit segregatus et in penalibus flammis gehenne ignis diu cruciatus permaneat ; tantum autem solidos ducentos de auro componat, et quod petit minime vindicet.
À ce moment-là, il m'a plu, à moi et à mon père Gozfredo, d'interposer, que s'il y avait une personne intruse, qui, contrairement à cette donation que par cette lettre de cession je remets à votre domination, ne contredisant personne, et souhaitant avance aucune calomnie, s'il ne se corrige pas ou s'il ne s'est pas détourné de sa mauvaise volonté, il encourt d'abord la colère de Dieu tout-puissant sur la sainte toujours vierge Marie, ni sur le bienheureux confesseur Hilaire et l'aumônier de notre seigneur Junien, ou sur tous les saints, et puisse-t-il être séparé de leur confédération et longtemps tourmenté dans les flammes pénales du feu de l'enfer ; mais il ne composera que deux cents solides d'or, et il ne réclamera rien de ce qu'il demandera.


Hec autem cessio epistolam, Deo auxiliante, omni tempore inconvulsa valeat perdurare cum stipulatione subnixa. Manibus propriis subter firmavimus et post nos nobilium virorum ad corroborandum tradidimus..


Signum Rothberti qui hanc donationem fecit. S. Gozffredi fratri suo. S. (blanc).
Data in mense Febroario régnante Rotberto rege, Guarnaldus scripsit.


Et cette lettre de cession, avec l'aide de Dieu, peut à tout moment être en mesure de continuer sans être dérangée avec une stipulation soutenue par elle.
De nos propres mains, nous les avons sécurisés en bas, et avons envoyé derrière nous des hommes nobles pour les renforcer.



Signé Robert qui a fait ce don. S. Gozfredi à son frère. S. (blanc).

Daté du mois de février sous le règne du roi Robert, écrit Guarnald.



Constantin n'était pas encore abbé de Nouaillé en décembre 991 (infra,n° 76) Il mourut en 1014. (Chron. de S. Maixent, dans Marchegay et Mabille. Chroniques des Eglises d'Anjou, p. 388).

(2) Un acte de 1025 environ, du cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers et publié par L. Redet en 1874 dans le T. III des Archives historiques du Poitou, cité également par M. René Crozet, op. cit., fait mention de la fondation de l'église du St-Sépulcre de Chauvigny (actuellement Notre Dame) par l'évêque Isembert Ier, « in convalle castri sui Calviniaci ».

(2b) 1077 ou 1078 Geoffroy de Chauvigny mentionné dans la Notice du refus de Pierre Samuel d'accepter un duel judiciaire dans un différend avec Ucbert ou Humberl, abbé de Noaillé.


Petrus Samuel quando placitum fecit cum abbate Ucberto et eius homo fuit, misit ei abba conveniéntiam qualiter omnem rectum faceret ei ex omnibus quecumque voluisset quod iudices veridici iudicassent.
Lorsque Pierre Samuel a conclu un accord avec l'abbé Ucbert et était son homme, l'abbé lui a envoyé un accord sur la façon dont il devrait faire toutes les bonnes choses pour lui parmi toutes, tout ce qu'il voulait que les juges jugent honnêtement.


Accepit ergo abbas cum eo terminum quod aberet iudices congregatos, et ad terminum fuit ipse Petrus cum suis (b) hominibus, et audierunt ea quod judicatum fuit.
L'abbé prit donc avec lui la frontière où se trouvaient les juges assemblés, et Pierre lui-même était à la frontière avec ses hommes, et ils entendirent ce qui avait été jugé.


Fuit ergo ad iudicium Arbertus Truault, Àdemarus vicarius, Goffredus de Calviniaco, Garnerius Cornevino, Ugo de Pictavis prepositus, Aimericus Lacailla, Woffredus, Isembertus de Cos, Stabulus lauedavene, Woffredus de Istriaco, et iudicaverunt bellum ut esset, et remansit in Petrone et fratre eius Woscelino qui cum eo illic aderat.
Arbertus Truault, Àdemarus le vicaire, Geoffroy de Chauvigny, Garnerius Cornevinus, Hugues de Poitiers préfet, Aimericus Lacailla, Woffredus, Isembertus de Cos, Stabulus Lauedavene, Woffredus de Istriaco étaient donc présents au procès son frère Joscelin, qui s'y trouvait avec lui .


Ut ergo vidit abbas quod homines veridicos et tam potentes nolebant credere de ea quod iudicabant, voluit eis dare fiducias ut hoc quod comes aut sui hommes, sive episcopus aut sui hommes iudicassent, ea fecisset ; proterea quod abatia illorum est et ipsi eam debent providere ; et tune dixerunt. Petrus et Wosceli nus quod non erant ausi pergere Pictavis ad curtem comiti sive episcopi.
Alors, quand l'abbé vit que des hommes véridiques et si puissants ne voulaient pas croire ce qu'ils jugeaient, il voulut leur donner l'assurance que le fait que le comte ou ses hommes avaient jugé, que ce soit l'évêque ou ses hommes, avait fait; De plus, c'est leur abbaye et ils doivent eux-mêmes y pourvoir ; et puis ils ont dit Pierre et Joscelin savaient qu'ils n'osaient pas aller à la cour du comte ou de l'évêque des Poitiers.


Abbas vero dixit eis quod ipse eos duxisset incolomes et sanos et homines eorum cum eis, et si lex iudicata fuisset, ipse abbas eos et homines suos eorumque bellatorem fecisset aspicere ut nullum malum eis non evenisset, et dixit cui idem Arbertum Truault et Ademarum vicarium et Ugonem prepositum et insuper fuit denominatum ubi esset bellum, et dixerunt quod in illa insula ubi Ugo Ierusalem fecit suum bellum illic esset, ita ut non aberet nisi duos bellatores cum custodibus supradictos, et,hec omniaque auditis, voluit abbas facere et monachi qui tunc presentes aderant, id est, Arembertus, et. Bertrannus, prior monasterii, Ricardus, prepositus, Willelmus pictor, Aimericus de Liziniaco et Willelmus qui ec scripsit et omnia remansit in Pétrone Samuele et fratre eius Woscelino, et supra hec omnia fecit eis abbas omnes rectos quecumque requisierunt, ipsi vero duos fratres nullum rectum ei fecerurit sed perrexerunt sine ullo respecto quod abbas eis dedisset, et avunculus eorum Arbertus Truault multum eis blasphemavit quod ita sine respecto ullo quod abbas eis dedisset pergebant.
Mais l'abbé leur dit que lui-même les avait ramenés sains et saufs, et leurs hommes avec eux, et si la loi avait été jugée, il aurait lui-même fait veiller l'abbé sur eux, sur ses hommes et sur leur guerrier, afin qu'aucun mal ne leur arrive. Hugues était préfet, et de plus il était nommé où la guerre aurait lieu, et ils disaient que sur cette île où Hugues fit Jérusalem sa guerre était là, de sorte qu'il n'y avait que deux guerriers avec les susdits gardes qui étaient absents, c'est-à-dire Arembertus, et Bertrannus, le prieur du monastère, Richard, le préfet, Guillaume le peintre, Aimeri de Lusignan, et Guillaume qui aussi écrivit et laissa tout à Pierre Samuel et son frère Joscelin, et surtout cela l'abbé leur fit toutes les bonnes choses ce qu'ils demandaient, mais les deux frères eux-mêmes n'avaient aucun droit sur lui, lui oui, mais ils continuaient sans aucun respect que l'abbé leur avait donné, et leur oncle Albertus Truault les blasphémait beaucoup parce qu'ils continuaient sans aucun respect que le l'abbé leur avait donné.

Dum in hac vita labenti brevi nos, tempore mansuros esse cognoscimus, et magni iuditii diem quj, ut in evangelio legitur, sicut fur ex inproviso venerit, adpropinquare nulli sit inco, gnitum, in quo, ut sacre, scripture paginis declaratur, Ihesus Christus rex regumet dominus dominantium unicuique secundum opera que gessit, bonis scilicet perpetuant vitam, impiis vero aeterna supplitia reddet.
Alors que dans cette vie éphémère, nous savons que nous resterons dans le temps, et le jour du grand jugement, qui, comme nous le lisons dans l'évangile, comme un voleur qui vient à l'improviste, ne devrait s'approcher de personne. les princes régneront sur chacun selon les oeuvres qu'il aura faites, c'est-à-dire que le bon prolongera la vie, mais il donnera un châtiment éternel aux méchants.


Oportet nos, sicut sanctorum patrum ortantur exempla, de his temporalibus hac transitoriis bonis Deo servientibus, et maxime illis qui sub regula sancti Benedicti monasteriis vivunt, mente devota ministrare, quatinus ipsis pro peccatis nostris exorantibus ante conspectumi tanti iudicis adstare securi, et ad cçlestes nuptias cum bons operis lampade ingredi valeamus.
Il nous est nécessaire, à mesure que les exemples des saints pères se présentent, de servir Dieu avec ces biens temporels et transitoires, et spécialement à ceux qui vivent sous la règle de saint Benoît dans les monastères, avec un esprit dévot, afin que ils peuvent être sûrs de se tenir devant la vue d'un juge tel qu'ils plaident pour nos péchés, et aux noces célestes lorsque nous pourrons entrer dans les bons de la lampe de travail.


Quapropter ego Raginaldut Gastinel et uxormea Aldeardis et filiinostri Wido et Ugo es alii omnes, pro redemptione delictorum nostrorum, donamu Deo et sancte Marie sanctoque confessori Christi Iuniano, nec non venerabili viro Bertrando abbati ceterisque fratribus loc illius, pratum quod est in villa que Unciacus vocatur ante ecclesiam sancti Mauricii (c) et tendit usque ad castanei viam.
Par conséquent, moi, Raginaldut Gastinel, et ma femme Aldeardis, et nos fils Wido et Hugues, et tous les autres, pour le rachat de nos crimes, donnent à Dieu et à sainte Marie et au saint confesseur du Christ Junien, et aussi au vénérable époux Bertrand, l'abbé, et les autres frères de ce lieu, le pré qui est au bourg appelé Unciacus en face de l'église Saint-Maurice (c) et s'étend jusqu'au chemin des châtaigniers.


Donamus quoque (d) terram illam que est supra fontem ante fores ipsius ecclesie necnon ex altera parte ecclesie terram illam in quo domum meam habebam.
Si quis igitur filiorum vel parentum nostrorum seu qualiscumque persona surrexerit, et kartam istam infringere voluerit, iram Dei omnipotentis incurrat, insuper c auri libras cornponat.
 Et ut hec carta firma permaneat, manu propria firmavimus et aliis ut firmarent rogavimus.
S. Bosoni vicecomitis (e). S. Stephani Rufo. S. Stefani Sicco. S. Adraldi Espaut. S. Geraldi de Prados. S. Maingodi Gunduini. S. Aimerici Monial. S. Unberti de Pranzai. S. Raginaldi de Liziniaco.


Data in mense aprili, régnante rege Philippo et Gaufredo Àquitanie (f) arcem tenente, Hisemberto (g) quoque sedis ecclesie Pictavensis regente.


Donnons aussi (d) ce terrain qui est au-dessus de la fontaine devant les portes de l'église elle-même, ainsi que de l'autre côté de l'église ce terrain sur lequel j'avais ma maison.

Si donc l'un de nos enfants ou parents, ou toute personne de quelque nature que ce soit, se lève et veut enfreindre cette charte, il encourt la colère de Dieu Tout-Puissant, et en plus il sera puni de 3 livres d'or.
 Et pour que cette charte reste ferme, nous l'avons signée de notre propre main, et avons demandé à d'autres de la signer.

S. Vicomte Boson (e). S. Étienne Rufus S. Stefani Sicco. S. Adraldi Espaut. S. Geraldi de Prados Saint Maingodi Gunduini. Nunial de Saint Americi. S. Unberti de Pranzai S. Raginaldi de Lusignan.



Donné au mois d'avril, au roi régnant Philippe et Geoffroy d'Aquitaine (f) tenant le château, Isembert (g) régnant également le siège de l'église de Pictaven.



(a). la note au n° 127., . .
(b). Ces lettres en italique sont aujourd'hui rongées dans l'original, mais D. Fonteneau les a lues.
(c). Saint-Maurice de Puymilleroux, commune de Dangé-Saint-Romain (Butte de Puymilleroux sur laquelle était construit un château fort aujourd'hui démoli)
Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, t. IX, 2e série, année 1901-1902-1903. (Poitiers, 1904 ; in 8°, 760p.)
Le fort du Peu Millerou (Puymilleroux), és frontières de Guienne (1371), p. 681-694 et pl.- le P. de La Croix : Inventaire des objets offerts ou acquis pour les musées de la Société, année 1903, p. 719-32
(d) Par une faute du scribe, le mot quoque est répété deux fois, à la fin d'une ligne et au commencement de la ligne suivante.
(e). Boson II, vicomte de Châtellerault, au moins de 1070 à 1088. D. Chamarri, Chronologie historique des Vicomtes de Châtellerault, dans. Mém. de la Soc. des Antiq. de l'Ouest, 1er série, t. XXXV, 1870-71, pp. 98-102..
(f). Guy-Geoffroy-Guillaume (1058-1086).
(g). Isembert II, évêque de Poitiers (1047-1086).

(3) Cf. Ch. TRANCHANT. Notice sommaire sur Chauvigny de Poitou et ses monuments — 1884, page 9.

(4) Ch. TRANCHANT, op. cit page 10 et sqs.

(5) Cette devise a été reprise par la Ville de Chauvigny, avec les armes des Chauvigny-Châteauroux : d'argent à la fasce fuselée de gueules, au lambel de sable de 6 pendants.

(6) Ch. TRANCHANT, op. cit. page 13.

(7) Ch. TRANCHANT, op. cit. page 14.

(8) Ch. TRANCHANT, op. cit. page 18.

(9) Le fief appartenait de longue date aux vicomtes de Châtellerault. Par suite du mariage de Jeanne de Châtellerault avec Jean II d'Harcourt, et du décès du Vicomte de Châtellerault Jean, mort sans postérité en 1275, il passa à la famille d'Harcourt. Il y resta jusqu'en 1447, date de son acquisition par l'évêque de Poitiers, Guillaume de Charpagnes (TRANCHANT, op. cit. page 48 et sqs).

(10) Après avoir appartenu à l'ancienne famille des Oger (Otgérii) ce château passa au XIIIe siècle aux Montléon, famille originaire d'Auzouer en Touraine. (TRANCHANT, op. cit. page 67 et 68). Il fut racheté en 1295 par l'évêque de Poitiers Gauthier de Bruges.

(11) Ce château parait avoir été apporté on dot à Guy II de Gouzon descendant d'une famille du Bourbonnais, par Blanche de Beaumont, héritière des premiers possesseurs (R. CROZET, op. cit. page 19). Il fut acquit en 1337 par l'évêque de Poitiers Fort d'Aux.

(12) La Tour de Flins a dû être originairement un manoir urbain des Seigneurs du grand ou du petit Flin, Commune de Bonnes (TRANCHANT, op. cit. page 140).

(13) Le logis ou manoir de la Motte dépendait de la Chatellenie d'Harcourt (TRANCHANT, op. cit. pages 64 et 65).

(14) L'accès de la Ville-Haute, interdit par des escarpements renforcés de remparts sur ses faces Est et Ouest, était facile du côté Nord, où la colline est de plain- pied avec le plateau.

Ce passage a été fortifié de la manière suivante : — en avant, une première ligne de remparts qui barrait la colline d'Ouest en Est : il n'en subsiste qu'une tour, la tour des Gardemauds à son extrémité orientale.

— puis un ouvrage isolé : le petit château de Flins, point fort du flanc oriental.

— puis 4 ouvrages disposés à peu près symétriquement par rapport à la crête et s'appuyant les uns sur les remparts Est les autres sur les remparts Ouest : Gouzon et la Motte Harcourt et Montléon - enfin, à la pointe, le Château Baronnial dont le bastion Sud surplombe directement la route de Poitiers à Bourges.

(15) Chroniques de Froissart citées par TRANCHANT, op. cit. page 35.

(16) Ibid., page 36.

(17) Cf. Cuvelier « chronique de Bertrand Duguesclin et chronique de Froissart, citées par TRANCHAND, op. cit. page 36 et 37.

(18) Ibid., page 38.

(19) R. CROZET : Chauvigny et ses Monuments, page 5.

(20) TRANCHANT, op. cit, page 38.

(21) Ibid, page 39. - - -

(22) Ibid, page 40.

(23) Ch. TRANCHANT, loc. cit. page 41.

(24) Autorisation en date du 25 - janvier 1957, délivrée par le Directeur Général de l'Architecture.

(25) Cette première campagne fait l'objet du premier rapport officiel présenté par la Société Archéologique du Pays Chauvinois sous la signature de MM. TOULAT, Président : J. CHIVAILLE et P. SAILHAN, Vice-Présidents, rapport ronéotypé en 1957.

(26) Plan du château baronnial de Chauvigny dressé par P. SAILHAN, Ire édition, 1957.

(27) Cette campagne fait l'objet d'un second rapport officiel présenté par la Société sous la signature de M.M. TOULAT, CHIVAILLE et SAILHAN et paru en 1959.

Une deuxième édition du plan, mise à jour, a été faite en même temps.

(28) Cette campagne fait l'objet d'un troisième rapport officiel présenté par la Société sous la signature de M. SAILHAN et paru en 1960. Une troisième édition du plan avait été faite en 1960. La quatrième édition mise à jour au 30 juin 1960 parait en 1961.

(29) Elle fait probablement suite aux incendies résultant du siège de 1569, qui avaient notamment détruit le bâtiment des fours.

(30) Nous faisons remarquer dans notre 3e rapport de fouilles (p. 7) que l'embrasure est percée dans un mur épais de 70 cm. La protection recherchée et obtenue de cette manière contre les coups d'embrasure a une contre- partie : le tir ne peut être que frontal.

(31) Le château neuf, très peu développé, ne devait guère contenir, au- dessus des parties défensives, que les appartements de l'évêque-baron, la Chapelle et la Salle Capitulaire.

Cf. Procès-verbal de Visite de 1687 cité dans le 3e rapport de fouilles pages 10 et 11.

Il fallait donc loger la garnison dans un autre bâtiment.

(32) Cette campagne fait l'objet du quatrième rapport officiel de fouilles présenté par la Société sous la signature de M. SAILHAN et paru en 1964. Une cinquième édition du plan, mise à jour au 30 septembre 1963 est parue en 1964.

(33) M. CROZET, loc. cit. page 11, estime que le donjon de Chauvigny pourrait remonter au XI siècle.

Ch. TRANCHANT, loc. cit. page 18, pense qu'il pourrait être l'œuvre d'Isembert Ier (premier tiers du XIe siècle).

(34) Les créneaux sont encore visibles, noyés dans la maçonnerie, environ 3 m. au-dessous du sommet actuel des courtines Nord.

 

(35) Dans les 4 rapports de fouilles précités nous avons souligné la précarité de l'état de certaines parties du château, notamment des maçonneries récemment découvertes qu'il conviendrait de mettre hors d'eau avant que les intempéries ne les ruinent.