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PHystorique- Les Portes du Temps
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8 novembre 2022

Avril 1622 Louis XIII à Challans et au château d’Apremont- Décès d’Arnaud gouverneur du fort Louis de La Rochelle à Fontenay

Avril 1622 Louis XIII à Challans et au château d’Apremont- Décès d’Arnaud gouverneur du fort Louis de La Rochelle le 17 septembre 1624 au château de Terre Neuve de Fontenay

Au cours de son expédition contre les protestants dans le marais de Riez, au mois d’avril 1622

Dès le 15, le roi Louis XIII se porta de Challans vers les Habites, au-devant de M. de la Rochefoucauld qui avait couché à Aspremont avec ses troupes. Ils firent leur jonction sur une lande entre les Habites (1) et Commequiers.

 Le roi resta deux jours pleins à Aspremont à se reposer de ses fatigues et à faire reposer son armée qu'il y passa en revue. Un Te Deum d'actions de grâces fut chanté dans l'église, du lieu.

 Le journal de son médecin Hérouard relate scrupuleusement, et heure par heure, tout l'emploi du temps de son jeune souverain pendant les journées du 17 et du 18 avril.

 

Son passage dans ces deux localités nous est attesté par deux documents qui m’ont paru mériter de figurer au musée de nos curiosités historiques.

Voici d’abord, en ce qui concerne Challans, un extrait textuel des registres paroissiaux, sous la signature de Germain Regnaudineau, alors curé de la paroisse :

« Ce jourd’hui treizième jour d’avril 1622, Monsieur de Soubise prit l’île de Riez, environ les huit heures du matin et y entra ce même jour avec son armée, composée de bien cinq à six mille hommes, tant de cavalerie qu’infanterie, et à l’abord y fut un grand nombre de soldats et nombre d’habitants, jusqu’à 12 ou 15 mille desdits habitants, tant audit Riez que de Mons, dès marais qu’autres lieux.

 » Le jeudi quatorzième jour du mois d’avril 1622 le Roi Louis XIII vint de Legé, loger dans cette ville de Challans et y arriva, environ les 2 à 3 heures après midi, avec toute son armée, assisté de M gr le Prince, Mgr de Soissons, Mgr le cardinal de Retz Mgr l’archevêque de Reims, Mgr de Vendôme, M le comte de Saint-Paul, M, le comte de Chambert et toute sa cour, avec tous ses régiments d’infanterie et de cavalerie.

Le logis de sa Majesté fut chez Massé-Grousseau, sieur de la Coursondière, celui de M le Prince fut chez M me de Logerie, et celui de M. de Soissons fut celui des héritiers défunt Pleurnin, devant la halle, au bout vers le minage, et le Roi, avec toute sa cour, coucha dans cette ville la nuit du jeudi 14 venant au vendredi 15 dudit mois où ledit vendredi le Roi entendit la sainte messe dans l'église de ce lieu de Challans environ les 3 heures après minuit.

Et le même jour de vendredi, le Roi ayant entendu la sainte messe monta à cheval et s’en alla avec sa cornette blanche devant Riez, et M. le Prince s’en alla dans les Mons, par les chaussées de Commequiers, et de Riez s’en retourna auxdits Monts où il y coucha la nuit dudit vendredi venant au samedi 16.

 Et ledit jour de samedi étant venu, le Roi commanda de mettre en rang son armée, pensant que M de Soubise étoit encore dans Riez, mais il s’étoit déjà sauvé à la nage lui et sa cavalerie, devant Saint-Gilles.

De sorte que le Roi étant arrivé l’infanterie dudit Soubise fut trouvée dans des bateaux et dans des maisons de Croix-de-Vie, Saint-Gilles et Riez, et par là autour ; laquelle fut défaite par les gens du Roi et les paysans qui les désarmèrent et les dépouillèrent de leurs vêtements et puis après les tuèrent cruellement, dont il fut mis à mort jusqu’au nombre de deux mille cinq cents de compte fait ; cent vingt-deux que la mer a engloutis, et de prins un nombre de 680 de compte fait, qui furent menés prisonniers à l’aumônerie à Nantes, pour être mis aux galères. »

Les gens du Roi aboient en grande dévotion, croyant fermement que ledit sieur de Soubise rendroit combat. La raison est que moi Germain Regnaudineau fut, depuis le jeudi 14, à 7 heures après midi, jusqu’au samedi 16, jour et nuit à confesser et communier.

Entre autres entendu en confession M. de Soissons et les proches de sa personne, le fils de M. le garde-sceau, M. le comte cie Saint-Paul et tous ses gens, et un grand nombre de seigneurs et gentilshommes. »

Et, le samedi 16, après la défaite de cette infanterie huguenote, le Roi prit son chemin pour aller à Apremont où il a couché la nuit du samedi venant au dimanche, et audit lieu d’Apremont fut arrêté au conseil, par Sa Majesté, le passement par la Garnache.

» Le jour de M. Saint-Marc 25 d’avril 1622, commandement fut fait à trente hommes des environs et proches paroisses de la Garnache, de par le Roi, de venir passer et démolir ladite Garnache lesquels furent l’espace de deux moix pour la démolir, et le 10 juillet audit an, la grande tour pont du château fut fait tomber par terre.

 

Ce fut Toulongeon, premier capitaine du régiment d’Estissac, qui fut chargé de démolir le château de la Garnache.

Le document concernant le séjour au château d’Apremont n’est pas moins intéressant.

C’est un extrait d’un manuscrit rédigé par le premier médecin de Louis XIII, le fameux Jean Hérouard, qui avait eu successivement la confiance de Charles IX, de Henri III et de Henri IV. Ce manuscrit, tout entier de la main de l’auteur, est conservé à la Bibliothèque nationale et porte comme titre : Ludovicotropie ou Journal de toutes les actions et de la santé de Louis, dauphin de France, qui fut ensuite Louis XIII, depuis le moment de sa naissance (29 septembre 1601) jusqu'au 29 janvier 1628.

 

Voici comment, d’après la Ludovicotropie, le roi Louis XIII, arrivé au château d'Apremont, passa la journée du 18 avril 1622 :

«  Le lundy XVIII (avril). — Esveillé à huit heures après minuit, doulcement ; pouls plein, égal, pausé ; chaleur doulce ; levé, bon visage, guay …. peigné, vestu, prie Dieu : a huit heures 3/4, déjuné : potage confict, blanchy et jus de citron 14 ; beu du vin clairet fort trempé.

Va à la messe ; au Conseil. A onze eures, disné : bouts d'asperges en salade 14, olives 8, bouts d’asperges sur un chapon bouilly 18 ; taillarins sur un potage de veau 12 ; la mouelle d’ung os potage en cabirotage 12 ; la chair de deux côtelettes de mouton en carbonade ; deux couvercles de pasté d’assiette, d’un levraut en pasté froid 10 ; gelée 12, ligues 4, cerises confites 12, guînes sèches 12, pain peu, beu du vin clairet fort trempé ; dragées de fenouil la petite queuillerée ;

va en sa chambre, au Conseil, se va promener, revient à cinq heures et demie au Conseil.

 » A sept heures, soupe : bouts d’asperges sur un chapon bouilly, bouillon de mouton bouilly 8, pain trempé dedans 30 ; veau bouilly, la mouelle d’ung os, les yeux, les aureilles d’ung chevreau bouilly, d’ung œuf mollet dessus 6, ris de veau ou gisiers de pigeonneau en brochette 10 ; beu du vin clairet fort trempé ; gelée 12, fleur d’aurange dans une petite tarte 18, crème sucrée 18, cerises confites 12, guines sèches 12, pain peu, dragée de fenouil la petite queuillerée, va en sa chambre... Mis au lit, prie Dieu ; entretenu jusqu’à dix heures, s’endort jusqu’à sept heures après minuit.

» Si le bon roi Louis XIII consommait « pain peu » et ne buvait sobrement que du « vin clairet fort trempé », on voit cependant que ses menus ne manquaient point d'un certain confortable. La « petite queuillerée » de fenouil aidant, cela lui permettait — sans parler de la cérémonie matinale dont j’ai cru devoir remplacer le compte-rendu par quelques points... discrets — d’aller deux fois par jour « en sa chambre » où le zélé médecin constatait avec satisfaction - ici encore le pointillé m’a paru suffisamment suggestif—que tout se passait le plus régulièrement du monde.

 Aussi le Roi était-il « guay » et, « mis au lict » à 10 heures, dormait-il paisiblement « jusqu’à sept heures après minuit».

 Le 19, le roi partait d'Aspremont, à cheval, sur les 8 heures, et arrivait à 10 heures à Aizenay, où il fut reçu chez M. de la Noullière, etc. (2).

 - Quant au baron d'Aspremont, Philippe de la Trémoille, il continua à guerroyer contre les protestants et les Rochellais, arma même en guerre quelques vaisseaux, à cet effet, et fit démolir plusieurs temples en bas Poitou. (3)

 

 

Eglise Saint Martin d’Apremont

Construite en 1902 par l’architecte Ballereau, elle remplace l’ancienne église dans laquelle s’est agenouillé Louis XIII, en 1622.

Son clocher mesure 23m. de haut. A l’intérieur, un vitrail représentant Saint-Martin, date du XVIe siècle.

Sur la croix Hosannière, du XIVe siècle, de 400 cm de haut, un servant de messe tenant un pupitre servant à poser l’Evangile, une Vierge de Piété et une croix de Malte sont sculptés.

Le porche, à droite de l’Eglise, du XVe siècle, est un vestige de l’ancienne église. En granit, elle prend la forme d’un arc brisé mouluré.

 

Louis XIII passa par la Roche-sur-Yon, Sainte-Hermine, le 22 avril 1622, par Fontenay-le-Comte, et y descendit chez le gouverneur.

 

Le 22 avril 1622 à Niort, Louis XIII érige le comté de La Rochefoucauld et dépendances en duché-pairie, en faveur de François V, comte de La Rochefoucauld. (Enregistrées au Parlement de Paris le 4 septembre 1631.)

 

Le roi Louis XIII fait étape à Chizé, Saint-Jean-d'Angély, Saintes, où il reste deux jours.

 

 

Saintes Louis XIII May 1622 au conte de Soisson

 

Mon cousin, le sieur Arnauld se va rendre près de vous pour me servir en la charge de mestre de camp au régiment de Champagne.

Comme, en lui permettant d’entrer en cette charge, j’ai témoigné l’estime que je fais de son courage, je vous prie qu’en l’exercice il reçoive de vous le traitement dont je suis assuré qu’il se rendre digne pas ses actions, et qu’en l’accueil que vous lui ferez, il se puisse louer de l’avantage qu’ont près de vous ceux qui me servent bien. Ce que m’assurant que vous ferez, je vous prie Dieu, etc…

 

Cette lettre peut se placer au mois de mai 1622, car le brevet de mestre de camp fut signé le 1er mai, à Saintes (Cab. Des titres, dossier Arnauld), et le conte de Soissons avait alors huit compagnies du régiment de Champagne dans l’armée qu’il formait pour le siège de La Rochelle.

 

 Saujon et arrive à Royan qui est prise le 4 mai.

 

 

 

 

Fort Louis La Rochelle construit à partir 1622

Construction du fort Louis près de la Rochelle.

Le Roi fit construire un fort près de la Rochelle, où le régiment de Champagne demeura longtemps en garnison sous les ordres de Pierre Arnauld, qui était Maître de Camp (4), puis il alla dans l'Ile de Ré avec son armée, commandée par Monsieur le Prince.

Ce fut le comte de Soissons qui présida à la construction de ce fort, que l'on appela le Fort-Louis.

 Le célèbre ingénieur Pompée Targon en avait tracé le plan (1622).

Le 21 septembre 1622, le comte de Soissons adressa une lettre au corps de ville de Niort pour l'obliger à contribuer à l'approvisionnement du fort Louis, qu'il venait de faire construire devant La Rochelle.

« Vous mandons et enjoignons, écrivait-il, que vous ayés a fournir, envoyer et faire amener promptement pour la part de votre ville les vivres, ustanciles et choses concernant le dit avictuaillement, à quoi vous avés été taxés et mentionnés à l'extrait dudit département général cy sous notre contre scel attaché et le tout faire délivrer en espèces dans le dixième jour d'octobre prochain, en ce lieu de Laleu

« La ville de Niort doit porter et avancer pour sa part : Quinze tonneaux de bled et farine, par moitié ; vingt et un tonneaux et demi de vin ; douze milliers pesant de chair salée, les deux tiers chair de boeuf et l'autre tiers chair de pourceau ; dix-sept boisseaux de fèves et dix-sept boisseaux de pois, mesures de Saintes ; deux cent livres de fromage d'Auvergne, de Normandie et d'Holande ; six boisseaux de sel, deux bariques de vinaigre ; une barique d'huile de noix, partie à manger et le surplus à brler au corps de garde ; seize livres d'huile d'olives, soixante-huit livres de chandelle ; soixante-huit paillasses chacune de grandeur et largeur pour coucher trois personnes ; soixante-huit couvertes aussi de grandeur et largeur pour servir à trois personnes ; seize paires de linceuls neuf, huit vingt linceuls pour penser les malades blessés.

Fait au camp de Laleu, près La Rochelle, le vingt et un jour de septembre 1622.

Signé LOUI DE BOURBON, et plus bas BRESSON. » (A. H. V. — D. F.)

 

 

 

 

 

 

A MONSIEUR DUPUY, ADVOCAT EN PARLEMENT, RUE DES POICTEVINS, AU LOGIS DU PRÉSIDENT DE THOU, A PARIS.

Monsieur, j'ay escrit à Poictiers à fin de retirer du roulier ordinaire le pacquet ou est le livre de l'inventaire dont je vous avois prié. Incontinent que je l'auray reçeu, je ne manqueray de vous en bailler advis, et faire diligence de le vous renvoyer seurement.

Cependant je ne sçaurois assez vous remercier de cette vostre insigne courtoisie entre les autres faveurs qu'il vous a pieu me faire, et qu'ainsi vous continuez et augmentez tous les jours. Lorsque j'auray reçeu la .vostre qui accompagne le pacquet, je satisferay à chaque point d'icelle, et n'obmettray aucune occasion de témoigner que je suys véritablement, Monsieur, vostre très humble et obéissant serviteur.

BESLY.

De Fontenay, ce XXIII septembre 1624.

Je vous supplie donner à Mr de Loménie le mémoire cy enclos et l'assurer de mon très humble service en cette occasion et toutes autres.

Je croy que vous aurez sçeu comme le pauvre M. Arnaud gouverneur du fort Louys, décéda le 17 de ce mois à Terreneufve où il estoit venu changer d'air.

Il sera malaisé qu'un plus vigilant et prudent serviteur du Roy succède en sa charge.

 

 

 

Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France Vol. 10 (1873), pp. 228-258, 270

Paysages et monuments du Poitou / photographiés par Jules Robuchon

Le Réveil populaire : organe de la 2e circonscription de Fontenay-le-Comte : journal politique, indépendant, littéraire, commercial, agricole et industriel ["puis" journal politique indépendant]

 

 

 

1622 Louis XIII et la défaite de Soubise - Prise du Château de la Chaume - tour d'Arundel (bataille de l'île de Rié)  <==.... ....==> Louis XIII – Marie de Médicis - Richelieu devient Cardinal - Place aux Porches à Fontenay le comte (Time Travel 1622)

 

 


 

(1)   La Commanderie des Habites (paroisse d'Aspremont) appartenait aux religieux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (qu'il ne faut pas confondre avec les Templiers).

 Elle se composait d'un logis et d'une métairie. La Commanderie de Lande-Blanche (paroisse de Belleville) fut réunie à celle des Habites, après la suppression de l'ordre du Temple.

(2) Manuscrit d'Hérouard, t. VI, p. 38.

 (3) Philippe DE LA TRÉMOÏLLE, marquis de Royan, comte d'Olonne, baron d'Apremont et de Commequiers, seigneur de Pleslo, etc., sénéchal de Poitou, et gouverneur du château de Poitiers, naquit en 1596.

Il servit le roi Louis XIII contre les Rochelais, en 1621 et 1625, à la tête d'une compagnie d'hommes d'armes qu'il avait levée parmi ses vassaux.

 Lors de la rupture de la paix avec l'Espagne, en 1635, il conduisit en Picardie l'arrière-ban de la noblesse de Poitou. Il eut ensuite à s'opposer aux entreprises des religionnaires du Bas-Poitou, dont il fit démolir plusieurs temples. Il mourut le 8 août 1670. (3)

Il avait épousé 1°. en 1622, Madeleine CHAMPROND, morte au mois de novembre 1641, fille unique de Michel Champrond, chevalier, seigneur de Hanches, président aux enquêtes du parlement de Paris; 2°. le 11 juin 1647, Judith MARTIN, fille d'Ambroise Mar-
tin, avocat-général au parlement de Rennes, morte sans enfants
au mois de mars 1676.

 C’est à lui que sont dédiées les Rivières de France ou descriptions géographique et historique du cours et débordement des fleuves, rivières, fontaines... qui arrousent les provinces de France, par Louis Coulon, prêtre, historien des pages (Paris, Clousier, 1644). Il est question de notre personnage à l'article de la rivière de Vie « qui passe au pied du superbe chasteau d'Aspremont autant élevé sur son rocher que la vertu de son maître se porte au-dessus du commun. » (Ire partie, p. 403.)

(4). Pierre Arnauld, fils d'Antoine Arnauld et d'Anne Forget, frère du conseiller d'État Isaac Arnauld, fut, comme lui, un des secrétaires de Sully;

Pierre Arnauld du Fort, après être entré aux finances, les quitta pour l'armée et fut capitaine de carabiniers, puis en 1616 mestre de camp général il s'occupait de l'armement et des fortifications, il faisait régner sur ses soldats la plus grande discipline.

  Pendant les troubles du gouvernement du duc de Luynes, il fut blessé à l'attaque du château de Caen, et en 1621, au cours de la révolte des protestants conduits par Rohan et Soubise, il prit part, en 1621. au siège de Montauban et, en 1622, à celui de Montpellier.

 Maréchal de camp en 1621, il était nommé, l'année suivante, commandant du régiment de Champagne et gouverneur du Fort-Louis, près La Rochelle, d'où son surnom.

 Le traité de Montpellier de 1622 avait stipulé la destruction du Fort-Louis, Pierre Arnauld, au lieu de le détruire, le renforça, ce qui provoqua des plaintes des Rochelois au roi Louis XIII, qui ordonna à Arnauld de s'exécuter, sans doute parce qu'il avait une contre-lettre lui ordonnant de ne tenir aucun compte de celle qui avait été envoyée par le roi à La Rochelle.

 Aux nouvelles plaintes de cette ville, il répondit en 1623 par un réquisitoire qui fut imprimé et dans lequel il faisait prévoir de prochaines révoltes de cette ville protestante et montrait la nécessité de renforcer pour cette éventualité Fort-Louis, ce dont le félicita Richelieu dans ses Mémoires.

 Il mourut sans alliance le 17 septembre 1624 au château de Terre Neuve de Fontenay le Comte. Il fut remplacé dans son gouvernement par le célèbre Toiras.

 16 octobre 1624 – Inventaire dressé après le décès de défunt Messire Pierre ARNAULD, chevalier seigneur de la Motte, mestre de camp du régiment de Champagne et gouverneur du Fort Louis devant la Rochelle, à la requête de noble homme Louis ARNAULD, conseiller secrétaire du Roi, contrôleur général des restes, exécuteur du testament et ordonnance de dernière volonté du défunt.

  Les légataires dudit défunts sont assignés à comparaître en l’hôtel dudit Me Louis ARNAULD, assis rue de Montmartre, pour assister à cet inventaire, sur quoi serait survenue damoiselle Marie ARNAULD l’aînée, femme autorisée par justice au refus de noble homme Me Émilien PERROT, conseiller du Roi au siège général des eaux et forêts de France, et damoiselle Marie ARNAULD la jeune, veuve de noble homme Hilaire LHOSTE, sieur de Montfermeil, conseiller et secrétaire du Roi, sœurs et légataires dudit défunt, et en présence de Me George Lefebvre, avocat en parlement et premier substitut de Monsieur le procureur du Roi au Châtelet de Paris, pour l’absence de damoiselle Catherine MARION, veuve de noble homme Me Antoine ARNAULD, avocat en parlement, tutrice de ses enfants, Messire Robert ARNAULD, sieur d’Andilly, conseiller du Roi en son conseil d’état, Messire Paul DE TOURNEMINE, chevalier sieur de Campsillon (44420 Mesquer) et dame Esther ARNAULD sa femme, Me Jean ARAGON, avocat en parlement, tuteur des enfants de feu Me David ARNAULD, et dame Jeanne ARNAULD, tous légataires dudit défunt, défaillants et assignés. Ledit Me Louis ARNAULD a déclaré qu’il y a eu un inventaire fait incontinent après le décès dudit défunt en l’hôtel noble de Terre-Neuve près Fontenay-le-Comte en Poitou, où ledit défunt est décédé, et encore un autre de ce qui était audit défunt audit Fort Louis.

 

 

 

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