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PHystorique- Les Portes du Temps
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15 mars 2023

1202 Maurice de Montaigu fait d'importantes donations du prieuré de Commequiers pour le salut de son âme

Il y avait à Commequiers un prieuré bénédictin dépendant de Marmoutier.

Vers l'annee 1080, n° 1, fut vendue à Marmoutier, moyennant 8 livres, l'église de St Pierre de Cristol, Christolium, par Herbert Ranuce. A sa mort, son fils Guillaume prétend la vente faite à condition de lui prêter un cheval, pour ses courses dans les châteaux du voisinage, plus du bled et de 1'argent moyennant caution. II ne renonce à cette réclamation qu'en recevant des moines la somme de 15 sous.

Un siècle plus tard, n° 5, on retrouve le nom de Cristol dans la charte par laquelle les religieux tourangeaux sont charges de célébrer le service divin dans la léproserie de Mahone.

 Partout ailleurs, notre prieuré est nommé par les chartes Commequiers (Kimikiers, Kimicherii, Quemeiquers, Quemiquerii, de Commiqueriis, et même Quid Mihi Quaeris.)

Ce nom, dit M. Marchegay (Emul. V, 1854) laisse soupçonner que les premiers habitants de cette paroisse avaient l'habitude de faire répéter les questions qui leur étaient adressées, ou parce qu'ils ne comprenaient pas, ou parce qu'ils feignaient de ne pas comprendre. » — Cf., dans la même collection, Annuaire de 1867, p. 221; dans Poitou et Vendée, tome I, article de B. Fillon (1862), avec une eau-forte de M. de Rochebrune.

Cette modification défectueuse du nom ancien fait que 1'ordre alphabétique n'est pas le même, en français et en latin, pour le prieuré qui compte 10 chartes, la plus récente de 1'annee 1291.

Ce dernier nom est seul employé, des 1105, dans les chartes épiscopales confirmant à Marmoutier les deux églises qui avaient pour patron St Pierre, l'une servant, il est probable, à la paroisse et l'autre au prieuré.

Ainsi une dénomination qui parait contemporaine de 1'etablissement du christianisme dans notre pays a été remplacée, au XIIe siècle, soit par le nom latinisé d'une ancienne colonie kymrique, soit par une locution, probablement très usitée entre les rivières du Ligneron et de la Vie, qui serait devenue une sorte de surnom pour les habitants.

Vers 1145, la moitié des offrandes de l'église de St Pierre de Commequiers fut abandonnée, n° 2, par l'évêque de Poitiers aux moines de Tours, lorsqu'il leur accorda le droit de présentation à 1'église de Notre-Dame de Monts.

En 1185, n° 3 et 4, un traité fait par ceux-ci avec le doyen de Poitiers et le chapelain de St Nicolas, près Commequiers, régla la célébration du culte dans 1'eglise de St Pierre et le partage de ses offrandes.

 Par la charte 6, le seigneur féodal Maurice de Montaigu fait d'importantes donations, en 1202, pour le Salut de son âme ainsi que de celles de ses parents, et aussi pour qu'on ajoutât trois moines à ceux du prieuré et deux lépreux à eux recueillis dans la ladrerie de Marmoutier.

 

Carta eiusdem, de rebus quas dedit ea conditione ut tre monachi adde rentur in prioratu de Quemiquers, ut ibidem anniversarium suum et parentch scorum celebraretur et ut deo leprosi apud Majus monasterium Tenerentur.

Notum sit tam presentibus quam posteris quod ego Mauricius, Montis Aculi dominus, Dei amore et pro salute anime mee, pro animabus etiam patris et matris mee Briencii et Agathe, Urvodii avi mei, Heloise uxoris mee, Herberti, Hugonis avunculorum meorum et Gunnodis avuncule mee, filiorum quoque et filiarum mearum Herberti, Girardi, Pulereisodis et Kateline et sonoris mee Pulereisodis, pro antecessoribus meis et pro posteritate mea, filiis meis Mauricio et Briencio benignum assensum prebentibus, dedi in perpetum et concessi abbati beati Martini Majoris Monasterii et monachis in ecclesia sancti Petri de Quemiqueriis Deo servientibus redditum quendam, videlicet : X. sextarios siliginis apud Solandea singulis annis reddentos in Assumptione beate Marie ; unum sextarium de fabis in maresio de Piro ; XL. Solidos de censu de Riperia Solancii reddendos in festo sancti Michaelis per manum Stephani furnerii et servientis mei qui ei successerit ; IV. Modios vini meir de cua mea ; omne linum castellarie de Quemiqueriis de dominico meo ; omnem lanam ; decimam arictum meorum ; decimam agnorum meorum de maresio Piri, de Solandea, de Riperia et de Capra Pendua, pisum de Coldreto, excepta decima quam monachi Belli Fontis capiebant uin parte mea.

Donavi etiam eisdem monachis tenementum Giraudi Jaurel integre et perpetuo possidendum, et quendam hominem apud Quemiquers, nomine Michaelem Quetier.

Quitavi etiam monachis integre erallia que sunt ante ecclesiam sancti Petri, et dedi eis quodamm pratum in Piri.

Sciendum etiam quod, omnibus diebus quibus apud Quemiquers fuero, unam scutellam de cibo mea habebunt monachi in perpetuum.

Donavi etiam eis salinas que sunt in maresio de Sehuc.

Confirmavi etiam eis quicquid apud Mongiam, apud Minoteriam, apud Bloeriam et quicquid in tota terra mea ; de dono antecessorum meorum et meo, tenent.

Hec omnia ideirco donavi ut tribus monachis qui in dono sancti Petri, de antiqua consuetudine, erant tres alli adderentur quorum unus ad altare capelle, quam super patrem meum edificare rpior se promisit, missam pro defunctis, omnibus diebus, cantabit pro animabus patris et matris mee et pro mea, antecessorum quoque et successorum meorum et pro cunctis fidelibus.

Abbas vero et conventus Majoris Monasterii duos leprosos in abbatia perpetuo futuro, pro me et pro successoribus et antecessoribus meis, concesserunt ; et quod pro me, cum obiero, tantum per omnia facient quntum pro suo monacho faciunt.

Similiter facient pro Mauricio et Briancio filiis meis.

Ut igitur donationis et concessionis mee tenor perpetuam obtineat firmitatem, prensentes litteras inde fieri et sigilli mei impressione feci confirmari, ad memomoriam posterorum.

Actum et publice apud Quemiquers, in ecclesia sancti Petri, in die sancti Severini.

Et presens carta, propriis manibus meis, super altare sancti Petri ablata, anno verbi incarnati MCCI.

Testibus his : Gaufredo priore ejusdem demus, Rainaldo priore de Branno, Guischardo, Ugone monachis ; Petro Faguelin, Rainaldo Pressee, Willelmo Solima, Symone de Coldreto, Oliverio Gorde, Gaufredo de Sancto Vitali et Petro filio ejus, Rollando milite, Andrea de Portellon, Stephano Faguelin, Gaufredo Faguelin et pluribus aliis.

 

Au n° 7, le prieur de Commequiers fait un échange avec les lépreux de Mahone, en 1202; aux n° 8 et 9, il reçoit en don une vigne et un bois, enfin en 1291, nouveau style, a raison de 40 sous, il obtient 1'amortissement de ses nouveaux acquêts de la part du roi de France, devenu comte de Poitou par la mort de son grand-oncle Alphonse, frère de St Louis.

Du prieuré dépendait, avec l'église de 1'Ile de Monts, celle de St Christophe dite anciennement de Chèvre Pendue et aujourd'hui du Ligneron, ruisseau qui traverse le bourg.

 Nous croyons que M. de Sourdeval s'est trompe en confondant cette église de St Christophe avec St Pierre de Christol, dont le nom a disparu sous celui de Commequiers.

Il résulte de nos chartes que la baronnie de Montaigu a été momentanément soumise aux seigneurs de Commequiers.

 

C'est à ce prieuré, à gauche de l'église, que logea, le 6 mai 1305, Bertrand de Got, le futur pape Clément V.

« Le 209 porte que ledit seigneur seroit alle au prieure Quinegueres mouvant de ladite abbaye de Malmostier couche en ycelluy avecq son train et faict les aultres actes apartenantz à sa visite le sixiesme mai 1305. »

==> Visite pastorale dans le Poitou de Bertrand de Got (CLÉMENT V) du 17 MAI 1304 au 22 juin 1305

L'église actuelle est moderne et s’élève à l’emplacement de l’ancien prieuré créé par les moines bénédictins de Marmoutier près de Tours, qui assurèrent le service paroissial jusqu’au début du 18ème siècle, époque où ils furent remplacés par le clergé séculier.

La base du clocher date du 14ème siècle. La nef et le transept nord ont été reconstruits en 1870.

L’église de Commequiers ne fut pas incendiée à la Révolution, mais ses biens furent confisqués et dilapidés en grande partie. Dans son état actuel, elle a conservé la tour massive de son clocher, reposant sur des assises millénaires.
Elle fut restaurée en 1969, présentant un aspect enrichi par les beaux vitraux qui ont été alors posés. On y remarque, à droite de l’autel, un Christ en croix du 17ème siècle ainsi que, au-dessus du baptistère, un Saint-Benoît, huile sur toile du 18ème siècle.

 

Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée)  publiés par Paul Marchegay,...

 

 

1174 Brient de Montaigu, seigneur de Commequiers; Chartes de Fondations pour L'Aumônerie-Hôpital de MONTAIGU (BAS-POITOU)<==

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