Plan du bourg et fort de la Chaume et des Sables d'Olonne

Soubise, chef des Protestants, après sa capitulation à St-Jean d'Angély (1621), obtint le pardon royal en promettant paix et fidélité.

Mais, pour des causes diverses, les Rochelais reprirent bientôt les hostilités et « l'armée le Soubise » s'apprêta à mettre le siège devant Les Sables-d'Olonne pour enlever au Gouvernement une sérieuse base navale.

Au mois de février 1622, notre ville fut donc investie. Elle n'était défendue que par les habitants et par un certain nombre de gentilshommes réfugiés.

Grâce sans doute à des intelligences dans la place, la ville ne put résister longtemps et il fallut songer à la reddition. C'est pour cette capitulation que l'on prêta au chef des Huguenots de honteuses exigences : « ...on lui livrerait les plus belles filles de la ville à discrétion pour lui et ses favoris, et 100.000 écus... (1) »

Mais Thibaudeau (2), historien du Poitou, rapporte, d'après le témoignage de Baile, que « ce récit est une médisance qui a tout l'air d'une calomnie ». Nous devons donc considérer que le chef, rebelle à son roi, si dur qu'il ait été vis à vis de notre vaillante cité, ne mérite pas tout de même la tâche d'infamie que lui décernèrent les haines de l'époque.

La ville des Sables-d'Olonne capitula donc, en payant au vainqueur 20.000 écus et en lui livrant 3 vaisseaux et 80 canons.

Toutefois, on peut reprocher à Soubise de n'avoir pas empêché le sac de la ville.

C'est au cours de ces heures funestes que fut incendiée, en particulier, l'église paroissiale dont il ne resta plus que la façade (3), et que furent enfouis, dans des jardins, des dépôts de monnaies mis à jour, il y a quelques années (4).

Le château de la Chaume suivit la mauvaise fortune des Sables et 900 huguenots s'abritèrent derrière ses murailles.

Le Comte de la Rochefoucault, gouverneur du Poitou, réunit la noblesse de ia province pour arrêter les incursions et le brigandage des Calvinistes entre Loire et Garonne et, particulièrement sur toute la côte bas-poitevine de Noirmoutier à Luçon.

Il faut croire que Louis XIII jugea le danger menaçant car il se décida lui-même à commander les troupes. Il avait à peine 20 ans.

 

Quittant Paris le 20 mars 1622 (5) avec une nombreuse escorte de princes, de seigneurs, de hauts dignitaires de l'Eglise, il arriva à Nantes le 10 avril.

Depuis la veille, Soubise, arrêté dans sa marche vers la Loire, s'organisait dans le pays de Monts et de Riez, à cette époque encore des îles.

Un récit de l'époque que nous avons trouvé à la Bibliothèque Nationale narre ainsi qu'il suit les événements...

 

II. — NARRATION VÉRITABLE DE TOUT CE QUI S'EST PASSÉ DE PLUS MÉMORABLE depuis le douzième avril que le roi partit de sa ville de Nantes tant à la déffaicte de l'armée du sieur de Soubise qu'à la prise dit Chasteau de la Chaume dans les Sables-d'Olonne (6).

...Ceux qui se sont eslevez contre son authorité (le Roi Louis XIII) par rebellion et orgueil, se sont enfin inclinez à ses pieds avec humilité et repentance. Ce qui s'échappe de luy, le recherche ; et ce qui ne le recherche le perd ; pour ce qu'il peut ce qu'il veut et est, où il est important qu'il soit. Son désir n'a point d'obstacles et la tardivité n endort les généreuses actions où la vigilance est requise. Sa ville de Nantes en peut bien parler, d'où sur un avis qui lui fut donné, il partit le douzième d'avril dernier pour suivre ce qui le fuyoit et s'approcher de ce qui s'éloignoit.

C'estoit le sieur de Soubise qui avec une armée de cinq à six mille hommes de pied et de six cents chevaux, avec sept pièces de canon appréhendoit l'abord de sa Majesté. Elle advance, il recule ; et le quatorziesme du dit mois elle logea à trois lieues près de son ennemy et dona le rendez-vous général a toute son armée a laquelle se joignirent les troupes de M. le Comte de la Rochefoucault entre Apremont et Comminquiers (7).

Le sieur de Soubise le sçait et geigne pays.

Le Roy loge en un bourg nommé Chalans. Monseigneur le Prince de Condé faict ce qui est digne de son rang et joignit les troupes du Roy et l'advertit que les forces ennemies estoient entrées en l'Isle de Rié et que Monsieur le Maréchal de Vitry s'estoit logé dans le bourg de Périé (8).

Le roi désire de s'y transporter et le faict. Il veut voir tout et estre à tout. Il passe sur une digue qui a presque deux lieues et demie de long et environ quatre pieds de large entre deux eaux avec son armée qui se campa sur le bord des marests en attendant que la mer qui estoit haute se baissast pour lui donner entrer dedans l'isle de Rié.

Sur la my-nuict elle se retira et S.M. fit passer la cavalerie qui n'avoit que le hazard pour guide. Cela estant, elle-mesme passa à la teste de la compagnie de gens d'armes bien que l'eau fut encore de hauteur perilleuse et eut on dit que la fortune estoit la servante de son courage...

Son infanterie tenta ce qui estoit difficile à tenter et avec une courageuse allegresse elle se fit voye à travers les ondes qui luy touchoient iusques a la ceinture. Les capitaines de la Bergerie, d'Escars, de Bure, de Chatilié et autres n'en estoient esloignez.

Le Pont d'Arou (9) rompu par les ennemis est fortifié. Le Régiment de Navarre se loge dedans les retranchements pour empêcher les ennemis de sortir. Sa Majesté range son armée en bataille.

Au poinct du jour, Monsieur le Prince a commandement de la faire marcher au bourg de la Croix de Rié (10). Il est bien attaqué et deffendu de mesme. M. le Prince commença l'attaque avec heureux succez. La cause du Roy luy est un grand esguillon. Les Carabins suivis par le sieur de Baliteau avec les Chevaux-Légers du Roy, soustinrent la Compagnie de la Royne, mère du Roy qui donnoit à la main gauche. M. de Vendosme et M. le Comte de Soissons s'y comportèrent en toutes sortes de prouesses, L'infanterie qui suivoit chargea si brusquement et hardiment les ennemis, qu'après quelque résistance il leur fut impossible d'eschapper à la mort; la plus grande partie furent tuez, les autres blessez, et les autres prins prisonniers.

Les deux mille qui s'estoient embarquez pour se sauver à La Rochelle, ont esté mal traictez nonobstant qu'ils criassent : « Vive le Roy! »

La chaleur des soldats en tua une grande partie et print le reste prisonniers.

Le butin fut grand, et le sieur de Soubise avec quelque cavalerie prit la fuite.

 

 

III. — PRISE DU CHATEAU DE LA CHAUME

Le Comte de la Rochefoucault, par le commandement de Sa Majesté, ayant attaqué quelques ponts et prins iceux, deffit une grande partie de 400 des ennemis qui les auroient voulu deffendre.

Puis entrant dedans le bourg de Saint Hilaire (11), il fit passer par le fil de l'espée ceux qui s'y estoient retirez.

De là, il fut investir le Chasteau de la Chaume dedans les Sables-d'Olonne qui se rendit après quelque résistance. Tous ses beaux exploits militaires ont esté executez en huict jours.

La perte qu'y ont receu les Rebelles tant en leurs personnes qu'en leur attirail de guerre est incroyable. MM. les Princes de Condé, Comtes de Soissons, de Vendosme, les Ducs de Frosac et du Reths, Comte de la Rochefoucault, de Bassompierre, de Schomberg, de Vitry, de Praslin, Zamet, Marillac et infinis autres Seigneurs ont acquis de la réputation en l'assistance qu'ils ont faicte à sa majesté très Auguste... »

 

III. — PRISE DU CHATEAU DE LA CHAUME— ÉPISODE DE FORAN

à s'arrêtant le narrateur, nous voilà contraint de puiser à d'autres sources pour savoir ce qu'il advint. C'est ainsi qu'on remarque, en recherchant des précisions, que l'Histoire est souvent une suite de fantaisies qui compliquent la tâche des curieux lorsqu'elle ne les déroute pas... et tout cela, parce que des chroniqueurs ont conté d'une plume légère... Errare humanum est !

Nous emprunterons de nouveau Thibaudeau (12) en soulignant les passages que nous croyons devoir commenter :

« Le fort de la Chaume, où plus de 900 des ennemis s'étaient retirés, se rendit au Roi à la première sommation (13). Ce fort avait été bâti par les rebelles sur une langue de terre qui s'avançait dans la mer ; ce qui le rendait d'un difficile accès : le Roi en donna le gouvernement à Théolangeon, premier capitaine du régiment d'Estissac »

« On vit paraître dans ce même temps 30 vaisseaux qui venaient de la Rochelle au secours de l'armée de Soubise, et pour l'embarquer, dans le cas où elle serait pressée par celle du Roi : La flotte, ne sachant pas la défaite de cette armée s'approcha du fort ; les royalistes firent monter sur une tour celui qui y commandait auparavant pour les rebelles et un ministre qu'on y avait retenu, et on les obligea, le poignard sur la gorge, de crier à la flotte d'avancer au port. »

« Les vaisseaux envoyèrent 20 hommes dans trois chaloupes qui entrèrent dans le port ; ils furent aussitôt désarmés et retenus au fort : leurs compagnons, ne les voyant point revenir, mirent encore une chaloupe en mer avec 6 hommes commandés par un nommé Foran (14) de l'Ile de Ré, homme hardi et courageux ; il fut également saisi et arrêté on le fit remonter sur la chaloupe avec 6 hommes du fort, qui prirent les habits des six autres qui étaient venus de la flotte, et on remit la chaloupe eu mer pour s'approcher à quelque distance, et obliger Foran de crier à la flotte d'avancer : mais cet homme ne fut pas plutôt à portée d'être entendu, que malgré les menaces de ceux qui l'accompagnaient et le poignard qu'ils lui tenaient sur la gorge il ne cessa de crier : Trahison ! Trahison ! jusqu'à son dernier soupir ; ce qui empêcha la flotte d'approcher (15) »

...Quoi qu'il en soit, le fort de la Chaume fut donc repris le 18 avril 1622 et la flotte rochelaise jeta l'ancre dans la rade le même jour, quelques heures seulement après la reddition (16).

Devant l'absence de preuves plus formelles, nous tiendrons pour véritable le texte de Thibaudeau, en osant toutefois espérer pour Foran l'heureux dénouement, juste récompense de l'acte héroïque raconté par Mourain de Sourdeval.

 

Tour d'Arundel

A lire à la lettre L'Historien du Poitou, il semblerait que ce furent les protestants qui construisirent le fort de la Chaume... que nous dénommons aujourd'hui Tour d'Arundel.

Non, et l'article de notre distingué Président ne laisse aucun doute sur ce sujet (17) mais ce fut Soubise qui comprit toute la valeur de cette base Olonnaise et qui la transforma en un centre de résistance.

Ce fort, Cerbère des Sables-d'Olonne, toujours dévoués au Roi malgré la tutelle huguenote, protégeait cette base navale d'attaque ou de repli et se dressait comme une vigilante sentinelle d'extrême avant-garde, pour La Rochelle, dans l'Olonnais et le Talmondais.

Donc, si Soubise utilisa le donjon chaumois, s'il en accrut les défenses avancées, il ne négligea point, s'il lui fut possible, la tour en pleine mer, en avant de toute côte et dont le nom mystérieux indique sûrement la véritable Tor d'Olona des anciens portulans.

Le dessin que nous reproduisons montre toute l'importance des fortifications de Soubise dont les levées portaient sur 120 toises dans la direction approximative N S, et sur 50 toises d'Est en Ouest.

Que faut il entendre maintenant par « langue de terre »? A notre avis, c'est simplement la presqu'île chaumoise resserrée entre la mer Océane et le large golfe olonnais (18) et dont l'accès à vrai dire n'était difficile que par l'est, c'est-à-dire du côté des Sables : là, il eût fallu traverser, sous le feu du fort et des batteries isolées, le chenal d'entrée, le fond du port, les marais. A basse mer, difficile passage à cause des vases ; à haute mer, traversée dangereuse...

Mais pour une troupe arrivant par Sauveterre et les dunes, l'approche était fatigante mais facile... Les terrains sablonneux, coupés, enfoncés, abritaient la troupe attaquante ; puis, les bois qui couvraient à cette époque le terrain du cimetière Saint-Nicolas jusqu'à la hauteur de la Grande Roulière (19) et à la pointe de Malrostie cachaient les mouvements.

Aussi, Boulineau nous apprend-il que les troupes royales prirent position à quelques toisrs de la Tour, au Village Neuf.

 

IV. — LES GOUVERNEURS DES SABLES

Dès cette époque, Richelieu décida la perte des Protestants ; et dans sa lutte directe contre la Rochelle, il choisira pour centre d'embarquement, pour base de la flotte royale, le port des Sables-d'Olonne. Les chantiers de constructions lanceront des barques et des transports ; les charpentiers élèveront la digue...

Aussi nous ne comprenons guère ceux qui affirment que Richelieu ordonna la démolition du Château de la Chaume. Ce geste du grand Cardinal n'eût-il pas été illogique ?

Le gouvernement royal songea si peu à cette démolition qu'il y établit, dès sa reprise en 1622, un gouverneur. Et nous connaissons pendant un siècle (1622-1725) ces gouverneurs (20).  

En 1622, Théolangeon, le premier ; en 1633, Tollet de Beauchamps se rend célébré en enlevant sa femme. Un François Tollet, sieur de Beauchamp, escuyer, fils ou petit fils du précédent, marié à Anne Thibaudeau loue, comme gouverneur... les fours Banaux, afferme le droit d'entrée dans la ville en 1677.

De 1690 environ à 1724, 2 membres de la famille de Lézardière de Poiroux sont encore gouverneurs du Château.

D'ailleurs, la position stratégique de notre cité ne laissa plus indifférente la monarchie absolue. Nous en trouvons traces dans maints rapports, accompagnés de cartes et de plans, de projets de fortifications et d'établissement de batteries...

La Royauté pourtant laissera à peu près sans défense notre ville et lors du bombardement de 1696, 4 mortiers seuls tenteront de répondre à la flotte anglo batave... mais ils éclateront à la première décharge... L'argent manquait et le gouvernement toujours à cours paraît au plus urgent sur nos frontières terrestres...

 

V. — SUITE DU VOYAGE DE LOUIS XIII ET CONCLUSIONS

Ainsi Louis XIII avec un courage téméraire avait en quelques jours, en quelques heures même, réduit à merci, presque sans combat, l'insurrection huguenote (21).

La Renommée porta aux quatre coins de l'Europe son brillant succès et Malherbe put écrire

Prends ta foudre, Louis, et va comme un Lion

Porter le dernier coup à la dernière tête

De la Rebellion...

Pompeux, ces vers, soit ! mais pour une fois le Poète dit vrai !

 

La rébellion était finie en Vendée, et, vraiment, Louis XIII pouvait faire chanter un Te Deum à Apremont.

 

La Monarchie, le catholicisme étaient sauvés.

Soubise, général du cercle de Bretagne et de Poitou, un instant victorieux et maître de notre Vendée, faillit changer le cours de notre histoire ; par lui, le Bas Poitou se faisait protestant, et de quels espoirs n'allait pas s'abreuver le parti huguenot ! Le Le Midi, le Centre. l'Ouest, tous les pays de la Loire à la Méditerranée et aux Pyrénées allaient adopter la Réforme ; la France coupée en deux tronçons, formant une royauté au nord, une république au sud...

Rêves, rêves, noyés dans les marais de Riez !

Pour Soubise vaincu, une fois de plus il fut prouvé que la Roche Tarpéïenne est près du Capitole. Chez nos populations superstitieuses, il laissa un triste souvenir : le lâche, le diable, le génie malfaisant !... (22)

Mérite-t-il vraiment cette indignité ? Non, car après tout il était brave ; il l'avait montré dès l'âge de 17 ans, mais pourquoi cette fuite sans combat, pourquoi laisse-t-il écraser sa troupe en l'abandonnant alors qu'il disposait d'autant d'hommes que Louis XIII, avec, en plus, de l'artillerie ?

 

Plan du fort de la Chaume des Sables d'Olonne

 

PLAN DU FORT DE LA CHAUME (date présumée 1669)

Service Hydrographique de -la Marine - Portefeuille 54, Division 3, Pièce 2

— légende -

A. Bourg de La Chaume

B. Bourg des Sables

C. Vieux château où loge le Gouverneur

D. Fortifications ruinées que Monsieur de Soubise avoit faictes l'an 1622

E. Ânse

F. Chemin du Prieuré de Saint-Nicolas à La Chaume

G. Entrée du havre comme elle est présentement aux basses mers des grandes marées

H. Ligne des mesmes basses marées

 

Le remords fut probablement la cause principale de sa triste attitude... Il était parjure !... Puis, ses rêves de gloire s'arrêtèrent-ils à temps pour lui laisser comprendre qu'en amplifiant la rébellion c'était plonger la France entière dans une lutte fratricide, c'était peut-être redonner aux anglais l'espoir d'une nouvelle guerre de cent ans... Nous ne savons, mais au moment où il s'approchait de Nantes, il écrivait à son frère, le duc Henri de Rohan :

« Si je n'ai affaire qu'à M. de la Rochefoucauld je le battrai ; si j'ai en face le comte de la Rochefoucauld et le duc d'Epernon, je combattrai ; mais si le Roi vient en personne, je ne combattrai pas ».

Il tint parole, alors que le 12 avril, avant de s'engager dans le marais, il pouvait battre la Rochefoucauld avec des forces doubles ; et dans les conseils de guerre qu'il présida, ses irrésolutions, amenées par cette volonté obstinée de ne pas se battre, conduisirent aux galères ou aux « Enfers » ses fidèles soldats !

Il fuya dans les dunes de la Garenne, et rentra à la Rochelle avec 25 cavaliers. La malice populaire vengea les martyrs protestants en publiant cette satire que nous ne pouvons malheureusement publier in-extenso.

« Aussitost que la nouvelle de la mémorable expédition de Riez fust arrivée à la Rochelle, les députés de l'Assemblée, tout réjouis, furent d'opinion que M. de Soubise. revenant ainsi victorieux, devait être reçu magnifiquement, et récompensé par des arcs triomphaux pour en laisser une glorieuse mémoire à la postérité. Mais le mal estoit que le dict sieur de Soubise, diligent capitaine en ses retraîtes, ne leur laisseoit pas le loisir d'y travailler suffisamment. Il seroit donc plus expédient..., d'accomoder la simple porte d'entrée avec des devises et inscriptions à la gloire du vainqueur... M. du Moulin,... proposa ce passage tiré d'un psaume de David :

Mare vidit et Fugit (23)

Cette admirable citation concilia en effet tous les suffrages. Mais on n'eut pas le temps de la graver, car M. de Soubise venait à si grande hâte qu'on le rencontra déjà avancé entre le tape-cul et le pont-levis. Il avait un appétit extraordinaire pour avoir fait un jeûne de plus de 24 heures. Il pria M. du Moulin d'être court en sa harangue. Le ministre se contenta donc de le remercier de ses bons devoirs à l'augmentation de la cause et de ce que, par son moyen, les églises réformées avaient de quoi allonger le nombre de leurs martyrs, ne s'en étant fait un si grand nombre à la fois depuis la journée de Moncontour (24)...

. Les femmes, ayant pris part à l'allégresse commune, en voulurent aussi témoigner leur sentiment... Une qui avoit le bec le mieux affilé pour porter la parole, fit, au nom de la bande, un compliment propre à se conjouir, avec ce grand chef d'armée de ses valeureux exploits et de son retour si prompt. « Vous soyez, Monsieur, le bienvenu, et votre compagnie qui est si petite, nous est bien plus agréable que si elle estoit plus nombreuse ; car... nous n'aurions su comment les nourrir. Il vaut bien mieux qu ils soient restés pour faire des momiès de leurs corps dans les sables de Riez et d'Olonne, ou qu'ils soient allés ronger le biscuit du Roi dans ses galères que d'être venus affamer notre ville... Reste à vous remercier de nous avoir si honnestement déchargées d'un grand nombre de fâcheux maris, autant inutiles au ménage qu'insupportables en leurs humeurs : Nous en estions lasses depuis longtemps.

Nous avions l'intention de vous faire un présent de fruits bien choisis ; mais ne s'estant pas trouvé un seul bon chrétien dans cette ville, nous sommes réduites à vous offrir un panier de poires d'angoisse, qui sont fruits du mois d 'avril, cueillis naguère dans l'île de Riez... »

 

 

 

Plan de Lisle de Perié et de Rié avec la Représentation de l'armée du Roy, 1622

 

Plan de l'Isle de Périé et de Rié avec la Représentation de l'Armée du Roy (1622)

Table des noms, lieux et autres choses qui sont à remarquer tant en l’lsle de Périé que de Rié et ses environs

(Le chiffre donne l'adresse pour le trouver)

1. L'Isle de Rié.

2. Le bourg de Rié où Monsieur de Soubise avoit deux mille hommes de pied et 400 chevaux

3. Les retranchements des ennemis falots autour du bourg de Rié.

4. Ponts et Chaussées rompus par les ennemis.

5. Trois canons que les ennemis avoient braquez en divers endroits.

6. Le bourg de la Croix de Rié, où le sieur de Soubise avoit 2.000 hommes de pied.

7. Le hâvre où estoient 22 vaisseaux, où on trouva embarquez 2.000 hommes.

8. De l'autre costé de ceste rivière est le bourg de Sainct Gilles, vis à vis du mesme chiffre

9. Le bourg de Sainct Hilaire, où l'ennemy avoit logé 2.000 hommes de pied.

10. Le pont d 'Aron prins et fortifié par le Roy qua l’ennemi avoit rompu ou estoit logé le régiment de Navarre.

11. La chaussée par laquelle le Roy entra en l'Isle de Périé.

12. Une partie du bourg de Périé.

13. Le bourg de St-Jean-de-Monts.

14. Les marests et canaux avec les maisons.

15. Le rendez-vous général où se trouva l'armée du Roy.

 

Plan de Lisle de Perié et de Rié avec la Représentation de l'armée du Roy, 1622 b

C. — L'ordre en l'armée du Roy, à la deffaicte du sieur de Soubise

Voyez le cartouche réserver à costé de ceste carte, où par les nombres 16, 15, 17,18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26  sont représentez les bataillons des régiments de Sa Majesté, afin d’avoir plus d’espace de faire voir au spectateur là où est le nombre 15, la bataille que donna le Roy, où le dit sieur de Soubise fut deffaict.

16. Le Régiment des Gardes en 5 bataillons.

17. Le Régiment des Suisses en 2 bataillons

18. Le Régiment de Navarre en 3 bataillons.

19. Le Régiment de Normandie en 2 bataillons.

20. La Compagnie des Gens d'armes du Roy.

21. La Compagnie des Chevaux-Légers du Roy.

22. La Compagnie de Monsieur de Guise

23. La Compagnie de la Royne. mère du Roy.

24. La Compagnie de la Roche Baliteau.

25. Une compagnie de plusieurs seigneurs et autres où commandoit Monsieur de Vendosme.

26. Les Carabins du Roy.

27. Le bourg de Soulan où Monsieur le Comte de la Rochefoucault avoit logé son régiment et celui de Monsieur de Stessac.

28. Le Faubourg de Rié où estoit logé le régiment de Bure et de Chastelié.

A Paris, chez Nicolas de MATHONIÈRE, rue Montorgueil, à la borne du Daim

 

 

LES TOURS D'ARUNDEL

Tour d'Arundel

Bien que son origine date d'une époque reculée, la Ville des Sables a conservé si peu de vestiges apparents du passé, et les documents écrits sont si rares à son sujet, si dispersés aussi, que longtemps son ancienneté a été discutée.

En effet, que reste-t-il des âges écoulés ? Quelques chartes échappées aux guerres de Religion et de la Révolution, et, les ruines d'un château-fort à La Chaume, ruines actuellement surmontées d'un phare.

Encore, ces intéressants débris sont-ils gratifiés d'un nom qui dérive plus de la légende que de la vérité historique, semble-t-il : la tour d'Arundel !

Certes, cette appellation a droit de cité aujourd'hui, et nombre de Sablais affirmeront avec conviction que la tour du phare et ses fortifications sont dues à un certain comte d'Arundel, gouverneur du Poitou au XIIe siècle pour Henri II, roi d'Angleterre, et son épouse, Eléonore d'Aquitaine.

Cela fait bien dans le paysage et satisfait l'amour propre local ainsi que la curiosité des touristes. Malheureusement, aucun document connu n'apporte la moindre justification à une dénomination très populaire assurément, mais, en réalité erronée.

Effectivement, d'après ce que nous savons, il ressort que ce nom d'Arundel n'a été appliqué au monument chaumois que depuis l'ère moderne, probablement, par suite d'une confusion avec une autre tour fortifiée depuis longtemps disparue.

Des lettres de rémission, accordées par Louis XI, en novembre 1472, à Pierre Héron, Jacob Meschin, Colas Douxet, Jehan et Denis Jousse- met, Vincent Hillaireau, Pierre Bouhier et Jehan Michonneau, tous habitants de la Chaume ou des environs de cette localité, condamnés à mort pour s'être emparés, à main armée, de la Tour d'Olonne, le 22 mai de l'année précédente, présentaient un problème géographique qu’il importait de résoudre.

 Il s'agissait de savoir quelle était cette Tour d'Olonne, mentionnée dans le document en question, dont l'original a été conservé.

Un magnifique portulan, ou recueil de cartes nautiques, exécuté en 1467 par Gratioso Benincasa, géographe célèbre d'Ancône, mis dernièrement à notre disposition, donne le mot de l'énigme.

Sur la carte consacrée aux côtes de France se voit, entre Marant (Marans) et San Gilli (St-Gilles), un port, à côté duquel est la Torre d'Olona, qui ne peut être que celui de la Chaume, dont le passage était défendu par la Tour de l’Arondelle (Hirondelle), nom que les chroniqueurs des Sables ont défiguré, depuis, afin de donner quelque vraisemblance à une légende, dans laquelle figure un certain comte d'Arundel, prétendu gouverneur du Poitou pour Henri Plantagenet, roi d'Angleterre.

Déjà, dans la Carte catalane, dressée entre 1375 et 1378, il est fait mention de la Tor d'Elona (située sur la côte près d'un port, au nord de Maranta), désignation bien évidemment identique à celle de Torre d'Olona, employée cent ans plus tard.

Il ne saurait donc y avoir de doute à cet égard. La Tour d'Olonne des XIVe et XVe siècles ne fait qu'un avec celle de l'Hirondelle, qu'on a si étrangement rafistolée de nos jours, pour égayer les archéologues en villégiature.

Quant au fait qui a motivé l'octroi des lettres de rémission de Louis XI, il se rapporte aux troubles qui suivirent la mort de Louis d'Amboise, vicomte de Thouars, et précédèrent le don à Philippe de Commynes d'une bonne partie de la riche succession de ce triste caudataire de la grande féodalité française.

Si l'on se rapporte aux mémoires manuscrits de l'armateur André Collinet, (25) mémoires qui relatent véritablement une bonne partie de ce que nous connaissons sur le passé de notre port vendéen, il se voyait au XVIIIe siècle, les débris d'une tour importante sur les rochers de La Chaume, à une centaine de mètres du fort Saint-Nicolas.

Quelques débris subsistaient encore d'après lui, en 1705.

C'est cette tour qui portait le nom d'Arundel ou d'Arbondel, suivant les textes, tandis que celle de la Chaume, était jadis le Château.

Deux documents indiscutables qui se trouvent à Paris, au Service Hydrographique de la Marine, où je les ai fait photographier, corroborent cet avis.

Voici d'abord une vue-croquis, à la plume, de la baie des Sables en 1695 :

Cette reproduction partielle d'un dessin plus étendu, d'ailleurs assez incorrect, et exécuté par un Commis des Classes appelé Milet, en vue de l'établissement de batteries d'artillerie pour la défense de la Ville, montre sous la lettre indicative C une construction ruinée désignée «Tour d'Ebondelle », et, sous la lettre D le «Château de la Chaume». (26)

LES TOURS D'ARUNDEL (2)

La seconde reproduction est celle du « plan du fort de la Chaume et partie des Sables-d'Olonne » par l'Ingénieur royal Poulet de Brévannes, reproduction limitée à la région qui nous occupe, la pointe Saint-Nicolas.

Sur les rochers, à la distance exacte indiquée par Collinet, figure le tracé d'un édifice déjà ruiné en partie, mais mesurant encore vingt mètres sur quinze et environ soixante-quinze mètres de circonférence. Sa forme est celle d'une double tour avec entrée vers le Nord, mais on n'aperçoit pas trace de la chaussée avec pont qui reliait l'édifice à la terre ferme, d'après une tradition rapportée par Collinet, et, qui devait suivre la ligne du brise-lames actuel :

Il résulte de tout ceci que nous avons bien, d'un côté, sur les rochers avancés dans l'Océan de la pointe Saint-Nicolas, la vraie tour d'Arundel, et, de l'autre, comme gardien du port, le Château de La Chaume qui hérita du nom d'Arundel quand l'antique donjon de la mer fut détruit.

Mais quels furent l'origine et le rôle de la tour d'Arundel et du Château de la Chaume ?

Cette recherche nous est ici interdite faute d'espace. Ceux que la question intéresserait, n'auront qu'à se reporter à notre étude «La Tour d'Olonne », publiée dans la Revue du Bas-Poitou (3e fascicule de 1928).

Quant à la provenance du nom Arundel, Abondelle, Arbondel, etc., il est hasardeux de se prononcer.

Certains postes romains sont connus sous une désignation de ce genre. On peut remonter à une racine plus antique à consonance gauloise, ou s'en tenir au vieux terme de fortification « Aronde ».

Après le siège de la Rochelle, Louis XIII donna l’ordre de détruire tous les châteaux qui pouvaient servir de refuge aux protestants.

Le château de la Chaume ou d'Arundel fut démantelé et il n'en reste que les débris qui subsistent encore aujourd'hui. (27).

 

La tour était de figure ronde, avait dix mètres de diamètre et les murs cinq pieds d'épaisseur ; aussi elle n'avait été que peu endommagée.

 Au commencement du siècle dernier, elle était encore très-élevée; mais en 1706, des particuliers, qui avaient besoin de pierres pour faire des empiétements ou levées de marais salants, firent battre ce monument à coups de canon pour en détacher les pierres qui leur étaient nécessaires.

En 1729, de semblables besoins firent recommencer ce petit bombardement, ce qui fait qu'il ne resta plus que deux pans de murs.

Plus tard, on fit enlever le reste de ces ruines pour construire, à cet emplacement, le phare de la Chaume.

Ce phare, de troisième ordre, est à feu fixe d'une portée de quinze milles.

On peut le visiter tous les jours : on y remarque une salle assez bien décorée, et, du haut des créneaux, on jouit d'une très-belle vue. A l'aide d'une longue-vue, que le garde met de bonne volonté à la disposition des visiteurs, on distingue très-nettement le phare des Barges, et par les temps clairs, l'Ile-de Ré.

Les ruines que l'on voit à côté du phare, sont les restes du château d'Arundel.

Deux feux de port, l'un à la Chaume, l'autre à l'extrémité de la jetée, signalent l'entrée du chenal.

De la plage, pendant la nuit, on aperçoit le feu du phare des Baleines au nord de l’ile-de-Ré, et, accidentellement, le deuxième phare de cette même île.

 

 

Échos du bocage vendéen : fragments d'histoire, de science, d'art et de littérature

 Bulletin de la société Olona Olona (Les Sables-d'Olonne, Vendée)

 Article de M. Benjamin Fillon, inséré dans l’Indicateur, journal de la Vendée, du 11 août 1872.

HENRI COLINS. Bulletin de la société Olona

Le vrai guide des baigneurs et des étrangers aux Sables-d'Olonne : contenant tout ce que les étrangers peuvent désirer connaître, tant sur les Sables que sur les environs par un Sablais 1874

 

 

 

 

....==> Avril 1622 Louis XIII à Challans et au château d’Apremont- Décès d’Arnaud gouverneur du fort Louis de La Rochelle à Fontenay le Comte

 

 ==> Le château de Chastellier-Barlot sur la commune de Le Poiré-sur-Velluire

==> Bombardement de la flotte anglo-batave et attaque de la ville des Sables d'Olonne en 1696

 


 

1388 - Les Anglais de Richard, comte d'Arundel débarquent à Noirmoutier, Marans et attaquent la Rochelle -

On trouve dans l'histoire des guerres entre la France et l'Angleterre que, de 1387 à 1388, Richard, comte d'Arundel, a commandé les troupes anglaises débarquées en Poitou. Il est probable que c'est de cette époque que date la Tour d'Arundel au pied de laquelle on voit encore les débris d'un château qui servait à défendre l'entrée du port.

 

Octobre 1472. Louis XI fait don à Philippe de Commynes, des terres de Talmont, Olonne, Curzon, Château-Gontier et autres. 

Après le rétablissement de la paix, Louis XI conduisit son conseiller Comines dans ses nouveaux domaines du Talmondais et d'Olonne, dépouilles du malheureux vicomte de Thouars. Toutes les réclamations des la Trémouille furent inutiles pour le moment.

 

Richelieu Siège de La Rochelle (1627-1628) Siège de La Rochelle dans le journal d'un contemporain - 

(Puy du Fou / Herbiers : Richelieu Siège de La Rochelle 1627-1628 tableau-de-henri-paul-Motte) Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII et commandé par le cardinal de Richelieu, principal ministre du roi, commence le 10 septembre 1627 et se termine par la capitulation de la cité protestante, le 28 octobre 1628.

 

(1) Histoire de la Rébellion.

(2) Thibaudeau — Histoire du Poitou — Nouvelle édition de imu, tome 6, page 250.

(3) Aujourd'hui classée monument historique.

(4) 1925 — Mars et août, rue des Ecoliers. Nous y reviendrons.

(5) Le 22 mars, disent certains auteurs.

(6) Bibliothèque Nationale — Cartes de France — Ge D D. 627.

(7) Commequiers.

(8) Le Perrier.

(9) Pont d roue.

(10) Croix-de-Vie.

(11) Saint-Hilaire-de-Riez.

(12) Thibaudeau op. cité. p. 256.

(13) Boulineau dit qu'aa contraire, le Duc de La Rochefoucault et du Châttellier-Barlot, se cantonnèrent à la Chaume, élevèrent une batterie de 10 canons au Village Neuf, battirent furieusement le « Château d'Arundel » et firent donner l'assaut à mer basse... (Boulineau. Recueil. 1789).

(14) Nous avons lu quelque part que ce héros se nommait Favas. Ce doit être nettement une erreur, produite par confusion avec un autre chef protestant de ce nom et compagnon, autant que nos souvenirs puissent être exacts, de La Noue, dit Bras-de-Fer.

Marcel Petiteau, dans ses Ephémérides.— jeudi 18 avril 1889; — copie, en partie, Ch. Mourain de Sourdeval, mais fait tenir le poignard par le Duc lui-même..., ce qui est un peu osé

Ch. Mourain de Sourdeval, dans une remarquable étude, (Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée — 1860 pages 97-130) écrit que le capitaine Foreau reçut une blessure 3 l'épaule des nombreuses arquebusades qui lui étaient adressées, en tentant de gagner à la nage le premier navire, mais qu'il fut recueilli, emmené à la Rochelle et sauvé !

(15) Bouliaeau, l'historiographe de la Chaume, raconte différemment cet épisode héroïque... (op. cité p. 31).

«... Un jour avant cette défaite, vingt capitaines de l'escadre des prétendus, Réformés, ignorant la victoire de l'auguste Louis XIII sur 1’armée de Soubise, mirent pied à terre à La Chaume, mais du Châtelier-Barlot, avec son régiment du Poitou, leur apprit, par une décharge de coups de fusils, qu'il fit lâcher par ses soldats, qu'ils se trompaient.

Foran. vice-amiral. quoi qu'une balle lui eut traversé l'épaule, se précipita du haut en bas des rochers dans la mer, criant à pleine tête trahison ; ce qui sauva les autres capitaines ses camarades, et par un courage et intrépidité inconcevables se sauva à bord des canots ou chaloupes à la nage, et fut mourir quelques jours après de sa blessure à l'isle de Ré... »

(16) Certains auteurs disent la veille; c'est impossible et l'épisode de Foran serait un non sens.

(17) M. Colins — Les Tours d'Arundel — Bulletin de la Société Olona. Tome 1. N 2 — 1929.

(18) On peut encore comprendre la petite presqu'île qui portait la Tour mentionnée par les cartes à l'extrême pointe Saint-Nicolas, mais la suite du texte de Thibaudeau — nomination d'un gouverneur — nous fait pencher pour l’opinion ci-dessus énoncée,

(19) Le village de la Grande Roulière sur la carte Masse, est actuellement le village de l’Aubraye. Masse, a bien porté l'Aubraye, mais à tort à la hauteur de Sauveterre. Cette erreur de position ne peut être imputée qu'au copiste et non au célèbre ingénieur.

De la limite précitée en remontant vers le nord, c'est-à-dire, là où croît de nos jours la Forêt d'Olonne, Masse ne porte que des dunes mamelonnées et nues.

Actuellement, l'état des lieux est contraire à celui de 1700.

(20) Dans les actes officiels ce gouverneur énumère ses titres et sa fonction « François Tollet, escuyer, sieur de Beauchamps, commandant pour le Roy au Chasteau de la Chaume, les Sables d'Ollonne, Saint-Gilles-sur-Vie, Croix-de-Vie, et Costes de Poictou... » (ferme de 2 fours banaux du 17 mars 1677).

(21) L'armée royale perdit 25 hommes ; il y eut 3.000 protestants tués ou prisonniers.

(22) Quelques monuments mégalithiques sont appelés « pierres de Soubise - ou « pierres ou Diable ». Ex. : dolmen de Saint-Nicolas-de-Brem.

(23) Il vit la mer et s'enfuit.

(24) En 1569.

(25) André Collinet, d'une famille d'armateurs, armateur lui-même à la Chaume, né en 1729, mort en 1816, était très lettré et correspondait avec les savants de l'époque, le Père Arcère, Réaumur, Buffon, etc. Ses mémoires sont très intéressants.

LES TOURS D'ARUNDEL (1)

(26) C. Débris de la tour d'Ebondelle. - A. Eglise Saint-Nicolas. - D. Château de la Chaume et fanal du Havre. - F. Entrée du Havre. - H. La parée des Sables où l'ennemy pourrait descendre avec des bateaux plats. - L. Port de la Chaume. - 1. Batterie de 10 canons de 18. - 3. Batterie de 3 de 8 à couvert dans une anse. - 6. Batterie de 2 pièces de 8.

(27). Ce château venait d'être le théâtre d'une aventure romanesque qui avait causé une grande agitation aux Sables, Le gouverneur, M. de Grandchamp, officier des chevaux-légers de Louis XIII avait enlevé dans la ville des Sables une jeune et charmante personne, fille d'un receveur des finances nommé Cardin. Ce rapt excita vivement la colère des Sablais qui prirent les armes, accoururent à la Chaume et rirent feu sur le château. L'affaire sa termina comme dans un roman par un mariage entre le gouverneur et la belle sablaise.