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PHystorique- Les Portes du Temps
4 août 2022

Françoise d’Amboise duchesse de Bretagne, née le 9 mai 1427 à Thouars, fille de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars

Françoise d’Amboise duchesse de Bretagne, née le 9 mai 1427 à Thouars, fille de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars

Françoise d’Amboise duchesse de Bretagne, née le 9 mai 1427 à Thouars, morte en 1485 ; elle était fille de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars.

Elevée à la cour de Bretagne, elle fut mariée à quinze ans à Pierre, comte de Guingamp ; fils du duc de Bretagne Jean V, dit le sage.

Le 24 février 1469, Louis, dernier vicomte de la maison d'Amboise, mourait à Thouars dans son château.

Louis XI, aussitôt informé de cet événement si impatiemment attendu, écrivit à Jacques de Beaumont pour lui ordonner de se rendre à Thouars sans retard, de s'emparer du château et d'en fermer l'entrée à Nicole de Chambes-Montsoreau (1), dernière femme du vicomte, aussi bien qu'aux gens de la Trémouille et à tous leurs adhérents.

 

Il le nommait, en même temps, gouverneur et administrateur de la vicomté.

 Le seigneur de Bressuire, qui, sur les-recommandations du roi, épiait les derniers moments de la victime, s'était déjà transporté à Thouars, à la tête de vingt-cinq gentilshommes, quatre ou cinq jours avant le décès du vicomte.

Après avoir fait procéder aux cérémonies des funérailles, il fit dresser inventaire des meubles et des titres par deux notaires, prit possession de par le roi de la vicomté de Thouars, et y institua des officiers (2).

 

Après la prise de possession de la vicomté de Thouars (mars 1469), le roi conféra au seigneur de Bressuire l'importante charge de lieutenant général en Poitou, Saintonge et Aunis (3).

Ainsi c'étaient les dépouilles du malheureux Louis d'Amboise, jadis revêtu des mêmes fonctions (4), qui servaient de récompense à l'affidé de son spoliateur.

Louis XI avait tout à gagner à ce changement, car le nouveau lieutenant général, dont le savoir- faire s'était suffisamment révélé, allait être entre ses mains un serviteur beaucoup plus utile que son faible prédécesseur.

C'est vraisemblablement à cette époque qu'il lui adressa une lettre paraissant se rapporter aux négociations alors pendantes entre lui et le prince Charles pour faire accepter à ce dernier le duché de Guyenne en échange de la Champagne et de la Brie :

« MONSIEUR DE BRESSUIRE, »

Vous savez comme j'ai à cœur la matière pour laquelle j'ai envoyé devers vous mon bel oncle du Mayne (Charles, comte du Maine), et pour ce je vous prie que vous y besoigniez, le mieux que vous pourrez, et tellement qu'avant votre parlement la chose soit conclue; et en quelque estat que la chose soit, escrivez avant icelui votre partement à mon frère le connétable (Saint-Pol), que la chose est faite, et envoyez homme propre, et vous prie bien qu'il n'y ait faute.

» Donné au Pont-de-Cé, le 16 jour de juillet.

» Signé : Louis. »

 

 

==> Coulonges-les-Royaux, 14 septembre 1469 - Récit de l’entrevue de Louis XI et de sa réconciliation avec son frère.

 

Au mois d'avril 1470, le seigneur de Bressuire se rendit à Thouars auprès du roi. Il était présent, avec le marquis du Pont (Nicolas, petit-fils du roi René), à l'acte par lequel Louis XI permit à Jean d'Appel voisin de fortifier son château de Thiors (5).

Durant l'été de la même année, on le retrouve à son château de Chiché, dont il faisait reconstruire la porte (6).

 

==>Le 10 avril 1470, Louis XI accorde à Jean d'Appelvoisin la permission de fortifier son château de Thiors

 

La réconciliation du roi avec son frère le duc de Guyenne fut de courte durée.

Celui-ci, aussi ambitieux que faible, s'était laissé entraîner de nouveau par les suggestions du duc de Bourgogne, qui lui avait fait espérer la main de sa fille.

 

Il prenait une attitude hostile, et rassemblait les troupes de ses nouveaux États.

Louis XI, en proie aux plus vives inquiétudes, ne négligeait rien pour déjouer les trames de ses ennemis. Il écrivit au seigneur de Bressuire, son lieutenant général, de se tenir prêt à la résistance :

 « MONSIEUR DE BRESSUIRE,

 J'ai esté averti que les forces de mon beau- frère de Guyenne s'apprestent pour entrer en nos pais, que Dieu ne veuille. Mais quand ainsi seroit, je vous prie qu'en toute diligence vous fassiez la résistance possible, en attendant de vos nouvelles pour y donner la provision, si je ne vais à vous. »

Donné à Vendosme ce 11 jour d'octobre (1471).

» Signé : LOUIS. »

 

Le roi songea même à prendre l'offensive et à se rendre maître de la Rochelle, qui faisait partie de l'apanage de son frère.

 

Des ordres furent donnés à Jacques de Beaumont et au sénéchal de Poitou pour rassembler des troupes sur les frontières de l'Aunis (1472) (7).

 

Avant d'aller rejoindre son lieutenant, il le chargea d'acquérir en son nom l'hôtel de Jean Mérichon, fils d'un ancien maire de la Rochelle et actuellement sénéchal de cette ville.

« MONSIEUR DE BRESSUIRE, 

Je vous prie que vous sachiez de Mérichon s'il voudroit vendre son hostel de la Rochelle, car je le voudrois bien avoir pour moi ou aucuns des miens, pour estre plus près d'eux et leur voisin, et les faire tenir du pied. Je ne veux point de ses terres ny autres choses, mais seulement ledit hostel ; et y besognez si secrètement qu'il ne s'en aperçoive point qu'il vienne de moi, ny que je le veuille avoir. Adieu.

» Au Plessis du Parc, le 20 jour de mai (1472).

» Monsieur de Bressuire, de ce que je vous escris, je vous prie qu'il soit si secrètement qu'il n'en soit nulles nouvelles.

» Signé : Louis. »

 

 L'acquisition n'eut point lieu; mais Louis XI, étant entré sans résistance dans la Rochelle le 24 mai 1472, n'en descendit pas moins à l'hôtel de Mérichon.

 La mort du duc de Guyenne, arrivée peu de jours après le 24 mai, et qu'on attribua sans preuves décisives à un crime, le délivra d'un grand souci. Toutefois le péril, loin d'avoir disparu, semblait grandir encore.

 

 

 

Arrestation lors d’une partie de Chasse de Louis d'Amboise, Vicomte de Thouars, prince de Talmont pour lèse-majesté  <==.... ....==> Description du château de Thouars dans l’inventaire de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars

==> 1472 siège de Champtocé par les troupes royales suivi du démantèlement des fortifications

 

 

 

 


 

(1). Le 14 décembre 1471, Nicole de Chambes et Charles de Guyenne sont en leur château de Saint Sever en Aquitaine. On leur sert des pommes empoisonnées. Nicole de Chambes meurt quelques heures plus tard dans d’atroces souffrances.

Quant à Charles de Guyenne, pris de fortes fièvres et de convulsions, il mettra cinq mois à s’éteindre.

Alexandre Dumas s’est très librement inspiré de cette histoire pour écrire « La Dame de Montsoreau » qu’il transpose à une autre époque avec d’autres protagonistes. Nicole de Chambes était effectivement affilié à la famille de Montsoreau par son père.

(2) Dom Fonteneau, t. XXVI.

(3) Brantôme, loc. cit. — L'époque de la nomination de Jacques de Beaumont n'est pas déterminée, mais elle doit dater nécessairement de 1469.

(4) Dict. hist. des familles de l'ancien Poitou, t. Ier, p. 5 l.— Il avait été nommé le 9 février 1462, après la donation de ses terres au roi.

 (5) Titre du château de Thiors.

(6) Archives de Saint-Loup, registre des comptes.

 (7) Histoire de la Rochelle, par le P. Arcère, t. I, p. 285.

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