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PHystorique- Les Portes du Temps
28 avril 2022

Le 10 avril 1470, Louis XI accorde à Jean d'Appelvoisin la permission de fortifier son château de Thiors

 Le 10 avril 1470, accordant à Jean d'Appelvoisin la permission de fortifier Thiors

Historique :
Les propriétaires de la seigneurie sont connus depuis le 15e siècle. Dans un document pour l’histoire de Saint-Hilaire, on note l’existence de Thorz en 1172 (doc. Pour l’histoire. St Hilaire. I, 182) ; puis en 1332 Tiors (chartrier de Thouars). Les archives de Saint-Loup mentionnent Thiors en 1384 dont la seigneurie relevait de Thouars ; Thiors relev de Thouars (arch. De Thiors).- Chapelle Sainte Anne au château de Thiors, dont la presentation est faite par Jeanne David, dame de Thiors, 1638 (tit. Orig. Sur les famil. Poit. Catal. Impr. Par Clouzot)- Théors, 1666 (arc. D.-S. E. 815)- Ste Anne de Thiors (pouillé 1782)

Le premier propriétaire connu est Louis de la Chapellerie qui obtint Thiors par son mariage avec la fille de Raymond Colin de Thiors. Il en fit l’aveu au château de Thouars, le 14 janvier 1420.

Ultérieurement le château de Thiors fut possédé pendant de nombreuses années par la famille poitevine d’origine napolitaine Palavicini, qui se transforma en Pelvoisin puis Appelvoisin, et qui vint en France à la fin du XIIIe siècle.

 

Appelvoisin (Mathurin ou Mathelin d'), sgr de Thiors, troisième fils de Guillaume IIe d'Appelvoisin et d'ide de Montfaulcon, rapportés au 3e degré du § Ier, transigea, le 16 déc. 1444, avec Guillaume de Champdefain, obtint, en 1459, une lettre de rémission pour le meurtre d'Hector Rousseau, homme de guerre, qui commettait des excès en Poitou. (Arch. Nat.)

 Il avait épousé, en 1406, Jeanne DE MEULLES, dame de Pompoy, fille de Jean, sgr de Thiors, et de Françoise du Chillou, et était mort avant le 16 déc. 1445, époque à laquelle sa veuve rendit, en cette qualité, aveu au Vicomte de Thouars de sa terre de Thiors. (D. F.)

Mathurin eut pour enfants : 1° JEAN, qui suit ;

2° FRANÇOIS, abbé de l'Absie, de 1472 à 1482 ;

3° MARGUERITE, mariée, vers 1442, à Pierre de Parthenay, Ec., sgr du Retail ;

4° CATHERINE, mariée, par acte du 15 oct. 1449, à Nicolas des Nouhes ;

5° JACQUES, prieur de Marcillé, et peut-être

6° GUILLAUME, Chev. de Rhodes en 1467 ;

7° GUICHARD, Chev., sr de la Roche de Gençay, devint sgr de Vendée à cause de Nicolle ou Colette VOUSSARD, fille de feu Louis, Ec., de la Cessonnière ; il rendit aveu à l'abbaye de Valence, pour sa terre de la Dousse, les 15 avril 1501 et 11 mars 1503 ; ils eurent pour enfants: BRIAND, Ec., sgr de la Roche et de Vendée, qui rend aveu de la même terre les 15 janv. 1521 et 15 janv. 1524, à cause de sa mère (0.); il mourut vers 1520, et GUILLAUME, Ec., sgr de la Roche, qui testa en 1536; il épousa Anastasie DE LA BÉRAUDIÈRE, fille de Mathurin, Chev., sgr d'Ursay, et de Marguerite de Confolens, dont il eut RENÉE, De de la Roche de Gençay, mariée à Claude de Villequier, sgr Bon de Villequier, cap. de 50 hommes d'armes. (P. A. 9. )

 

5. — Jean d’Appelvoisin, Chev., sgr de Thiors, de la Jobetière et d'Appelvoisin, etc., conseiller et chambellan du roi Louis XI.

Dans les notices que l'on trouvera ci-dessous, relatives à quelques seigneurs du Poitou, connus particulièrement pour avoir été parmi les serviteurs les plus dévoués de Louis XI, comme Louis de Beaumont, seigneur  de la Forét-sur-Sèvre, Jacques de Beaumont, sire de Bressuire, Yves du Fou (celui-ci devenu poitevin par son premier mariage et ses possessions), Jean d'Appelvoisin, Pierre de Combarel, seigneur de l'Isle-Jourdain, Louis de Belleville, s' de Montaigu etc.,

 

Le 14 juillet 1457, Bernard d'Appelvoisin, abbé de l'Absie, étant au château de Thiors, en présence de Jean Tribert, notaire à Thouars, de Jean d'Appelvoisin, seigneur de Thiors, et d'autres, reçoit de Pierre Lartizien, nouvellement élu abbé de la Sie-en-Brignon, le serment de fidélité « qu'il estoit « tenu de luy faire, comme à son père abbé, tel qu'il estoit « de coustume d'ancienneté.

 

14 juillet 1457

Serment de Pierre Lartizien, abbé de Brignon, prêté entre les mains de B. d’Appelvoisin, abbé de l’Absie en Gâtine

A tous, Jehan Tribert, notaire, à Thouars.

En ma présence révérend père en Dieu frère Pierre Lartizien, abbé de Brignon, se transporta au lieu de Thiors, par devers révérend père en Dieu frère B. d'Appelvoisin, abbé de l'Absye-en-Gastine, lequel révérend, en ma présence, aussi de nobles mre Jehan d'Appelvoisin, chevalier, sr de la Jobetière et de Thiors, Pierre d'Appelvoisin, son frère, Jehan de la Petitière,

 dit et déclaira qu'il estoit assez informé comme iceluy frère Pierre Lartizien avoit esté eleu et confirmé abbé de Brignon, après le décès de Jehan de Vernon, dernier abbé, et qu'il estoit content de le recevoir au serment de fidélité qu'il estoit tenu de luy faire comme à son père abbé, tel qu'il estoit de coustume d'ancienneté.

 Et lors ledit Pierre s'approcha dudit révérend et luy fit la foy et serment.

Le 14 juillet 1457.

 

 

 

Le 10 avril 1470, accordant à Jean d'Appelvoisin la permission de fortifier Thiors, dont il était seigneur, de Louis XI déclare que tout récemment il a été très bien reçu audit lieu et que le château de Thiors lui a paru d'ailleurs si plaisant et agréable comme site qu'il se propose d'y faire dorénavant sa demeure, quand il viendra dans le pays 3.

Lettres accordant à Jean d'Appelvoisin, chevalier, la permission de fortifier son lieu et seigneurie de Thiors, avec droit de moyenne et basse justice audit lieu et autres lui appartenant en la châtellenie de Thouars.

(JJ. 196, no 255, fol. 1S5 vo.) Avril 1470 (avant le 23).

Loys, par la grace de Dieu roy de France.

Savoir faisons à tous, presens et avenir, que pour consideracion des grans et recommandables services que nostre amé et feal conseiller et chambekan, Jehan d'Appellevoisin, chevalier, seigneur de Thiors et de la Jobetière (1),et les siens ont de tous temps faiz à nous et à la couronne de France, tant ou fait des guerres à l'encontre de noz anciens ennemis et adverssayres les Angloys et autres, que autrement en plusieurs manières, et mesmement en faveur d'aucuns singuliers services et gratuitez par luy presentement à nous faiz, nous estans audit lieu de Thiors, et aussi pour ce que, entre les autres de ces marches, nous avons trouvé à nous très plaisant et agreable ledit lieu de Thiors, lequel a ceste cause avons retenu et ordonné pour nous demourer doresenavant, quant nous viendrons èsdictes marches, desirans par ce le bien, augmentacion et fortifficacion d'icelluy lieu, à icelluy nostre conseiller, qui sur ce nous a très humblement supplié et requis, avons, pour ces causes et autres à ce nous mouvans, donné et octroié, donnons et octroions par ces presentes, de nostre grace especial, plaine puissance et auctorité royal, congié et licence qu'il puisse et luy loise, quant bon luy semblera, fayre clourre et fortiffier ledit lieu de Thiors et icelluy mettre en estat de forteresse, tant de murs, tours, foussez, carneaux, barbecannes, pontz leveis, archières, canonnières que autres chouses quelxconques appartenans à elousture et fortifficacion de place.

 Et de nostre plus ample grace, luy avons donné et octroié, donnons et octroyons, par cesdictes presentes, sur tous ses hommes et subgiez qu'il a tant en sadicte seigneurie de Thiors tenue et mouvant de la ville et seigneurie de Thouars, que en la chastellenie dudit Thouars, moyenne et basse justice, avecq les droiz, prerogatives, preeminances et autres chouses appartenans à l'exercice d'icelle, et que, pour ce fayre, nostre dit conseiller puisse fayre et ordonner telx officiers et en tel nombre qu'il appartiendra, pour d'icelle justice moyenne et basse joyr et user doresenavant, tant par nostredit conseiller que par ses heritiers et successeurs, seigneurs dudit lieu de Thiors, tout ainsi et en la forme et manière que les autres ayans semblable moyenne et basse justice en ladicte viconté et seigneurie de Thouars ont acoustumé joyr et user.

Si donnons en mandement, par ces mesmes presentes, à noz amez et feaulx conseillers les gens tenans ou qui tiendront noz Parlemens, gens de noz comptes, tresoriers, au senneschal de Poietou et à tous noz autres justiciers et officiers, ou à leurs lieutenans, presens et advenir, et à chacun d'eulx, si comme à luy appartiendra, que de nostre present don et octroy ilz facent, seuffrent et laissent nostre dit conseiller et sesdiz heritiers et successeurs, seigneurs dudit lieu de Thiors, joyr et user plainement et paisiblement, sans en ce leur mettre ou donner, ne souffrir estre fait ou donné, ores ne pour le temps avenir, aucun ennuy, destourbier ou empeschement au contrayre, ainçoys, se fait, mis ou donné leur estoit en aucune manière, si le repparent et remettent, ou facent repparer et remettre, chacun en droit soy, tantoust et sans delay, au premier estat et deu. Et amn que ce soit chouse ferme et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre scel à cesdictes presentes.

Sauf nostre droit [en autres choses] et l'autruy en toutes. Donné ou moys d'avrit l'an de grace mil IIIIe soixante et neuf avant Pasques  (2), et de nostre règne le neufiesme.

Ainsi signé Par le roy, le marquis du Pont(3), le sire de Berssuyre (4) et autres presens.

J. Leclerc. -Visa. Contenter. Rolant.

 

De même, le sire de la Forét avait fait édifier à Missé, l'une de ses nombreuses seigneuries, un pavillon servant de résidence de chasse au roi, qui s'en montrait fort satisfait.

Tout près de là, Louis de Beaumont possédait des moulins, que, par lettres de septembre 1473, Louis XI affranchit de toutes tailles et impositions, exemptant en même temps le meunier de guet et de garde.

C'est dans ces lettres qu'il est question de ce pavillon, où le roi dit avoir logé déjà et être dans l'intention d'habiter encore à l'avenir, ce que « pourront aussi faire noz successeurs roys de France, ajoute-t-il.

Donc Louis XI payait largement, on peut dire sans mesure, les services rendus ou ceux qu'il espérait en revanche, il exigeait l'obéissance la plus absolue.

Au moindre manquement, même sur un soupçon mal fondé et sans attendre une justification possible, il réprimandait en termes durs et parfois outrageants des serviteurs qui avaient donné les plus grandes preuves de zèle et d'empressement à le satisfaire, ceux qu'en de rares moments de bonne humeur il traitait avec une familiarité qu'on aurait pu croire amicale.

Yvon du Fou en fit souvent l'expérience. Une fois il lui reproche sévèrement d'avoir fait appel à son indulgence en faveur du sire d'Archiac, compromis dans les menées du duc de Guyenne.

Cependant du Fou lui annonçait en même temps (mai 1472) que la ville de Cognac avait capitulé et qu'il tiendrait prisonnier ledit d'Archiac, capitaine de la place, jusqu'au bon plaisir du roi. Une autre fois, à propos d'une somme de 800 fr. pour la ville d'Ancenis qu'il ne voulait pas recevoir sous sa responsabilité, Louis lui écrit « Je n'entends point cecy ny pourquoy vous me jouez cette finesse et tenez vous seur que je congnois bien que les manières n'en vallent riens, ne je n'en suis pas content avec. Si je pers cette place, il est bien cler que ce sera par vous, etc. » (30 octobre 1472)

 

le 21 janv. 1455, il reçut de Guillaume de Puyguyon, Ec., sgr dudit lieu, l'hommage du Petit-Peilvezin. (D. F.)

Le 14 juillet 1457, Bernard d'Appelvoisin, abbé de l'Absie, étant au château de Thiors, en présence de Jean Tribert, notaire à Thouars, de Jean d'Appelvoisin, seigneur de Thiors, et d'autres, reçoit de Pierre Lartizien, nouvellement élu abbé de la Sie-en-Brignon, le serment de fidélité « qu'il estoit « tenu de luy faire, comme à son père abbé, tel qu'il estoit « de coustume d'ancienneté.

En 1477 (par l'intermédiaire de Jean Martinet, écuyer, seigneur de « la Jobretère », son chargé de procuration), noble homme Jean d'Appelvoisin, chevalier, seigneur de Thiors et de « la Jobetière », rend hommage, « pour raison de son hostel de Saint-Géneroux » et de diverses « chouses assises près ledit lieu », à « Artus de Velort, escuier, seigneur de Meulles et de la Chapelle-Berloin », à cause de son « hostel de Meulles »  

 

Le 3 août 1491, il fit aveu de son hôtel de Tourtenay au Vte de Thouars. Sa veuve et son fils fournissent au ban de 1488 deux brigandiniers. (Doc. inéd. 190.)

Il avait épousé d'abord en 1439 Marie DOBÉ, fille d'Amaury et de Catherine du Bouchet, puis Renée Boux DU TEIL, qui était veuve dès 1486, et dont il eut: 1° HARDY, qui suit; 2° GUILLAUME, chef de la branche de la Bodinatière, § IV ; 3° MARIE, qui épousa, en 1490, Jean la Roche.

 

 

6. — Hardy d’Appelvoisin, seigneur de Thiors.

Hardy d'Appelvoisin acquiert de Guillaume Rimbault et annexe à Thiors « la seigneurie, fief et dépendance de Sauve, assise en la paroisse de Saint-Géneroux et illec environ » et mouvant de la seigneurie de Belleville-en-Thouarsais

Au ban de 1488, il fut taxé à deux brigandiniers, servait à celui réuni le 17 juillet 1489 en homme d'armes avec deux archers, et fut désigné pour la garde de Pailleron. (Doc. inédits, 75, 80.)

Au ban de 1491, il prenait le titre de sgr de la Joubertie, et y comparut assisté d'un homme d'armes et d'un archer. Il se trouva en même équipage au ban de 1492, et n'existait plus en 1524.

Il fut marié, en 1497, à Hélène D'APPELVOISIN, sa cousine, héritière d'Appelvoisin, fille de René, sgr d'Appelvoisin, et de Bonne Chaudrier, dont il eut : 1° RENÉ, Chev., sgr d'Appelvoisin, de Thiors et de Loge-Fougereuse, rendit hommage de cette châtellenie au château de Thouars, le 24 mai 1527 ; 2° FRANÇOIS, qui suit ; 3° ANDRÉE, mariée, par contrat du 27 avril 1524, avec Louis de Granges, en présence de René, son frère; 4° JOACHINE, mariée à André Rouault, Ec., sgr du Landreau, par contrat du 9 janv. 1528, dans lequel son nom est ainsi établi : « Dlle Joachine de Pelvoisin, fille de feu noble et « puissant Hardy de Pelvoisin et de Dlle Hélène de « Pelvoisin, dame dudit lieu, etc. » ; 5° JOSÉPHINE, mariée à Pierre de la Cour ; 6° ANTOINE, Ec., sgr de Bois-Chapeleau, marié à Renée GIRARD, qui épousa ensuite Jean de Granges, Ec. , sr de Montfermier. Il paraît avoir eu 2 filles mariées, l'une à Michel Brisson, sr de Léraudière, l'autre à Pierre Rousseau, sr de la Place.

Il épousa, le 8 juin 1530, Louise DE PUYGUYON, fille de René, sénéchal d'Agenois, et de Marthe de Conygham, qui était sa veuve le 4 oct. 1532. Ils n'eurent point d'enfants. (Lettres de Besly. A. H. P. 9.)

En 1535 et 1545, le seigneur de Thiors est René d'Appelvoisin, qui en même temps que sa « seigneurie de Saint-Géneroux » possède celle de « la Jobetière » et de « Pellevoysin »

 

7. — François d’Appel voisin, Chev , sgr d'Appelvoisin, de Thiors et de Loge-Fougereuse, Chevalier des ordres du Roi et chambellan de François II.

Il épousa, le 24 avril 1542, Françoise TIERCELIN, fille et unique héritière de Charles, sgr de la Roche-du-Maine, Chev. de l'ordre du Roi et gentilhomme de sa chambre, et d'Anne de Turpin-Crissé.

En 1546, il obtint de ce monarque, l'autorisation de fortifier sa terre de Loge-Fougereuse, que le Vte de Thouars avait en sa faveur érigée en baronnie le 2 mars de la même année. (Arch. Nat.)

Il rendit, en 1550, hommage et dénombrement au sgr de Thouars, pour sa terre et maison forte de Thiors, et fut exempté par lettres patentes du Roi de se trouver au ban de 1557,

Charles Tiercelin, l'un des plus grands capitaines du XVIe siècle, fit son gendre lieutenant de sa compagnie d'ordonnance, et, le 30 avril 1551, il substitua tous ses biens dans la famille d'Appelvoisin pour passer successivement de mâle en mâle par ordre de primogéniture, et à la charge de prendre le nom et les armes de Tiercelin.

En 1560, ces mêmes fiefs sont aux mains de François d'Appelvoisin, que nous retrouvons également en 1565.

Du mariage de François d'Appelvoisin avec Françoise Tiercelin naquirent: 1° CHARLES, qui suit; 2° ANTOINE, tige de la branche de la Châtaigneraye en Touraine; 3° JACQUELINE, mariée à Michel de Jalesme ; 4° CLAUDE, religieuse.

 

8— Charles-Tiercelin d'Appelvoisin, Chev. de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de : chambre, sgr dudit lieu d'Appelvoisin, Baron de Loge-Fougereuse, de la Roche-du-Maine, Chistré, etc.

Il rendit aveu au sgr de Thouars de sa terre de Thiors, le 10 juin 1554.

 Il avait épousé, le 22 mars 1581, d'Argent DE CHASTILLON, fille de Claude, sgr Baron d' Argenton-Château, et de Renée Sanglier. Elle était veuve en 1600.

Ils eurent pour enfants : 1° CHARLES, qui suit ; 2° CLAUDE, Bon du Fou, qui rendit en 1601 aveu et dénombrement au duché de Thouars pour sa terre Thiors. On croit qu'il est mort sans lignée ; 3° FRANÇOISE dame de Chistré et de Chenaul, mariée deux fois : 1° à Jacques de Beaumont, sgr de la Jarrie, dont elle n'eut point d'enfants; 2° à René de St-Offange, sgr de la Frapinière.

En 1608, la « maison de Thiors » appartient à haute et puissante dame Claude de Châtillon, veuve de Charles Thiercelin d'Appelvoisin, en son vivant chevalier de l'Ordre du roi, seigneur de la Roche-du-Maine, de Chitré, de Pellevoisin et de Thiors.

Thiors revint à Françoise la cadette qui le vendit à Jean Rogier, le « chastel dudit Thiors » changeait momentanément de famille.

Jean Rogier, sieur d’Iray, entra au printemps 1617 au service de Henri de La Trémoille comme premier secrétaire, dix ans plus tard celui-ci le choisit pour être l’intendant général de ses terres.

1630 Aveu rendu par Jean Rogier, écuyer, sieur d’Iray, à Henri, duc de la Trémouille et de Thouars, pour la terre et seigneurie de Thiors.

1630 Procès soutenu par Henri, duc de la Trémouille, au sujet de Thiors et de Saint Généroux

Son épouse Jeanne David présente en 1638 un chapelain pour la chapelle Sainte-Anne de Thiors.

Jeanne Herbert maria sa troisième fille, Eléonore, le 24 novembre 1657 à Jean Rogier, un des fils cadets de Jean Rogier, sieur d’Irais et de Thiors, qui avait été l’intendant des La Trémouille, duc de Thouars dans les années 1620-1640.

 

En 1650, les d'Appelvoisin sont de nouveau en possession de la « seigneurie de Thiors en Saint-Géneroux ».

9-  A cette date, « haut et puissant messire Charles de Tiercellin d’Apelvoizin, chevallier de l'Ordre du Roy et gentilhomme ordinaire de sa chambre, baron de Loge-Fougereuse, seigneur dudit lieu de Pelvoizin, Chistré, Le Foux, Candé et de la Roche-du-Maine et aultres places, demeurant ordinairement en son chasteau de Candé, paroisse dudit Candé [en] Xscaintonge, estant de présant en sa maison noble de Thiors en Sainct-Géneroux » arrondit son domaine par l'acquisition de diverses terres

Il fut marié le 17 nov. 1615, à Saintes, avec Catherine DUPRÉ fille de Claude, Ec., sr de Candé, conseiller du Roi et de Geneviève Razin;

Il en eut : 1° CHARLES, qui suit; 2° CLAUDE, Bon du Fou ; 3° Louis, Chev., sgr de Candé et de la Roche-du-Maine, marié, le 22 juin 1675, à Marie DE MARCONNAY, fille de feu Isaac, Chev., sgr de Curzav etc., et de Marie de Brilhac (Rullier, notre royal à Poitiers) ; 4° FRANÇOIS abbé ; 5° MARIE, 6° LOUISE, décédées jeunes , et sans doute 7° MARIE- RENÉE, dont nous rapportons l'épitaphe gravée sur une tombe plate dans la chapelle de l'abb. de Ste-Croix de Poitiers : « Cygît sœur Marie-Renée de Palvoisin, dite de la « Roche-Dumaine, en son vivant Dlle et fille d'honneur « de la reine ; laquelle a voulu mourir religieuse de « l'Ordre de St-Benoist, ayant fait les vœux de la règle « et vêtu son habit environ demi-heure auparavant son « décés, et est morte en iceluy dans lequel elle a été « enterrée. Décédée le 21 février 1652. Priez Dieu pour « son âme. »

 

10. — Charles-Tiercelin d'Appelvoisin, Mis de la Roche-du-Maine, du Fou, Chistré, et gentilhomme de la chambre du Roi, est ainsi qualifié dans une sentence arbitrale du 12 avril 1668, intervenue au sujet d'une discussion élevée entre lui, Claude d'Appelvoisin, Chev., Baron du Fou; Louis, Chev., sgr de Candé, ses frères germains, et messire Henri-Charles Turpin, Chev., Cte de Vihiers, etc., à raison d'un hommage que ce dernier réclamait d'eux.

Voici ce que disait de lui et de sa famille l'intendant du Poitou, Colbert, dans son rapport au Roi, 1664:

 « Le sgr Mis de la Roche-du-Maine, qui porte le nom de Tiercelin d'Appelvoisin, est sgr du Fou qui vaut sept mil livres de rente, entre Poitiers et Chastelleraud, et de la terre de la Brosse; plus de la terre noble de la Tour, en la paroisse de Neufville, élection de Poictiers, qui vaut deux mil livres. Les terres de Chitray et de Bellefoy lui appartiennent. Il a des cadets qui ne sont point mariés non plus que luy. Ils ont tous servy avec honneur. Ils sont un peu contraires au recouvrement des tailles. Il y a 30,000  livres de rente en cette maison. »

 Il mourut en 1694. Il avait épousé, le 26 mai 1673, Marie-Anne DE MAILLÉ-CARMAN, fille de Donatien, Mis de Carman, et de Mauricette de Pleuc, dont il eut CHARLES-BERNARD-DONATIEN, qui suit.

 

11. — Tiercelin d'Appelvoisin (Charles-Bernard-Donatien), Chev., Mis de la Roche-du-Maine, sgr d'Appelvoisin, Baron de Loge-Fougereuse, Chistré, du Fou, Candé, etc.,

Né en 1616, épousa: 1° par contrat du 5 fév. 1707, Marie-Anne GUITON DE MAULÉVRIER, fille d'Auguste, Chev., sgr d'Aigonnay, et de Jacquette d'Ocoy ; 2° le 13 septembre 1714, Diane PRÉVOST-SANSAC DE TOUCHIMBERT. fille de Casimir, Chev., sgr de Lislaud, Londigny, etc., veuve en premières noces de Simon Dreux, Ec., sgr d'Aigne.

Du premier lit naquirent: 1° CHARLES-AUGUSTE, qui suit; 2° MARIEANNE-CHARLOTTE, mariée, le 20 septembre 1734, à Jean-Joseph Mis de Nesmond ; 3° MARIE-ANNE-THÉRÈSE, décédée sans postérité, le 24 janv. 1745 (St-Cybard, à Poitiers).

 

12.Tiercelin d'Appelvoisin (Charles-Auguste), Chev., Mis de la Roche-du-Maine, épousa, le 25 nov. 1739, à St-Cybard de Poitiers, Marie-Susanne DE BOURDEILLE, fille de Henri, Mis de Bourdeille, et de Marie-Susanne Prévost-Sansac de Touchimbert, dont il eut : 1° CHARLES-GABRIEL-RENÉ, qui suit, et probablement plusieurs filles.

On lit dans une Biographie imprimée à Leipsig en 1806 la mention suivante, qui doit se rapporter à l'une de ces dernières : « Appelvoisin de la Roche-du-Maine (GABRIELLE-CHARLOTTE) , noble, née à Poitiers, âgée de 54 ans, domiciliée à Villeneuve-la-Montagne, condamnée à mort comme contre-révolutionnaire, le 17 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. »

 

13.Tiercelin d'Appelvoisin (Charles-Gabriel-René), Mis de la Roche-du-Marne, commandait à Reims, lors du sacre de Louis XVI, la compagnie des chevau-légers de la garde du Roi.

D'abord chevalier de St-Louis, il fut élevé au grade de brigadier de cavalerie en 1780, puis de maréchal de camp; il jouissait, au moment de la Révolution, d'une pension de 7,500 liv. (Et. des pensions, 1, 114.)

Il faisait, en 1787, partie de l'assemblée provinciale du Poitou, et assista en 1789 à l'assemblée des nobles de cette province, où il fut nommé premier suppléant de l'ordre aux Etats généraux.

 Victime des fureurs révolutionnaires, il fut guillotiné à Paris, en 1793.

 Il avait eu d'Adélaïde-Louise-Félicité CHASPOUX DE VERNEUIL, fille du Mis de Verneuil et de N. d'Harville, qu'il avait épousée le 7 janv. 1766, ou 29 avril 1764,  cinq enfants : 1° CHARLES-LOUIS-HENRI, mort au château du Fou, le 10 juin 1777, âgé d'environ dix ans.

 C'est en lui que s'est éteinte la branche aînée d'Appelvoisin, substituée aux biens, noms et armes de Tiercelin de la Roche-du-Maine; 2° CHARLOTTE-JEANNE-FÉLICITÉ-ELISABETH, mariée, en 1795, à François-Gabriel-Thibault de la Brousse, Mis de Verteillac ; 3° N., mariée, en 1795, à N. de la Borne, Cte de St-Sernin ; 4° et 5° N. et N., filles mortes sans alliance.

 

En 1782, cette chapelle existait encore.

Au XIXe siècle, M. Guérin, succédant à la tête de la commune de Luzay à M. Poignand de Lorgère, s’installe au château de Thiors. Son fils Jean Jacques, également maire de Luzay, en fit don à ses enfants et mourut en 1869.

 

Armoiries Appelvoisin

Blason de la famille d’Appelvoisin. De gueules à la herse d’or de 3 traits (herse de porte)  Cri de guerre : Appelvoisin

 

Périodes de construction : 15e siècle, 16e siècle


Le château de Thiors occupe une position centrale entre deux parcelles rectangulaires bordées de murs d’enceinte cantonnés de tours circulaires aux angles. La parcelle à l’ouest du château abrite un grand parc, tandis qu’à l’est se trouve une cour fermée par les longs bâtiments des communs.

Le pigeonnier à fût rond a perdu sa toiture mais se trouve toujours dans la cour. Les tours mentionnées sont encore plus ou moins debout et l’entrée au sud du château est défendue par une tour circulaire en moellons à moitié arasée et la tour ronde du château.

Sur un porche donnant accès au jardin se trouve inscrit 1625, date vraisemblable de remaniement du château et des communs.

Le corps de bâtiment est de plan rectangulaire (35 mètres sur 9) orienté selon un axe nord-sud. L’angle sud-ouest est défendu par une grosse tour circulaire coiffée d’une poivrière, tandis qu’un petit pavillon rectangulaire en retour d’équerre vers l’est prolonge le logis au nord.

Ce pavillon étroit est nanti d’une haute souche de cheminée et a visiblement perdu de sa hauteur initiale. Il est d’apparence très sobre malgré la présence d’une fenêtre à meneau sur l’élévation est. Depuis 1986, le logis de Thiors appartient à M. et Mme Castaing. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures, les éléments de décoration intérieure, notamment : le décor fin XVIIIe siècle-début XIXe siècle des salons du rez-de-chaussée, le décor peint de la Renaissance de la salle au premier étage de la tour Sud-Ouest (plafonds, murs), le décor peint de la Renaissance dans le logis (solives), les quatre cheminées anciennes (au décor peint de la Renaissance au premier étage de la tour Sud-Ouest, dans les combles de la tour Sud-Ouest, au rez-de-chaussée du pavillon Nord-Est, dans les combles du pavillon Nord-Est) : inscription par arrêté du 13 avril 1989.

 

 

 

 

Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancellerie de France. 11 / publiés par Paul Guérin,...

Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tome premier, A - Brisset. Tome 1 / par M. H. Beauchet-Filleau et feu Ch. de Chergé

 

 

 

Françoise d’Amboise duchesse de Bretagne, née le 9 mai 1427 à Thouars, fille de Louis d’Amboise, vicomte de Thouars <==

14 mai 1458 meurtre d’Hector Rousseau, procureur du roi en la sénéchaussée de Guyenne dans son hôtel du Breuil-Barret <==

 Coulonges-les-Royaux, 14 septembre 1469 - Récit de l’entrevue de Louis XI et de sa réconciliation avec son frère. <==

 

 


 

(1) Jean d'Appelvoisin, chevalier, sr de Thiors et de la Jobtière, chambellan de Louis XI et fort avant dans ses bonnes grâces, comme on le voit par le passage des présentes lettres où le roi déclare que Thiors lui a paru un lieu si plaisant qu'il se propose d'y faire sa demeure, quand il viendra dans le pays.

Il était le fils aîné de Mathurin d'Appelvoisin, chef de cette branche de Thiors par son mariage avec Jeanne de Meulles, dame de Pompoy, fille de Jean de Meulles, sr de Thiors.

Ils étaient mariés dès avant le 30 avril 1420 car à cette date Mathurin d'Appelvoisin rendit un aveu, au nom de sa femme, au vicomte de Thouars, pour le fief de Grandchamp près Pompoy.

Jeanne de Meulles le renouvela le 16 décembre 1445, peu de temps après qu'elle fut devenue veuve, et le même jour, elle fit aveu au même de sa seigneurie de Thiors-Vollebinne.

 (Les fiefs de la vicomté de Thouars, par MM. le duc de La Trémoïlle et H. Clouzot, in-4", p. 60 et 136.) Mathurin d'Appelvoisin était donc décédé à la fin de l’anné 1445.

Sur un registre des grandes assises de  Bressuire, postérieur de dix ans, on lit qu'une amende de deux écus fut prononcée contre Jean d'Appelvoisin, chevalier, pour n'avoir point dressé l'inventaire des biens de son feu père. (Chartrier de Saint-Loup, aux Arch. des Deux-Sèvres, E 1747. fol. Si.)

L'écart entre les deux dates pourrait faire supposer qu'il ne s'agit pas du Sr' de Thiors cependant nous ne voyons pas à quel autre membre de la famille d'Appelvoisin cette mention pourrait s'appliquer. Le même fonds contient un aveu de l'hôtel et maison noble de la Jobtière rendu au sr de Bressuire par Mathurin d'Appelvoisin en 1444, et un second de l'année 1447, rendu par Jean, son fils. (Id., E 1529.)

Le 21 janvier 1455, le même Jean d'Appelvoisin reçut de Guillaume de Puyguyon, ëcuyer, seigneur dudit lieu, l'hommage du fief dit le Petit-Pelvezin.

1445 «  Baillette faitte, par Jean d’Apelvoisin, et Marie Dobé, son épouse, seigneur de Thiors en Saint Généroux, d’une provandée de terre, sis au fief Racaudière ( ?), au quint des fruicts, le dit quint renu à la seigneurie de Thiors, à Jean Eblet, demeurant à Saint-Généroux.

1445- hommage rendus à « Artus de Velort, escuier, sgr de Meulles et de la chapelle Berloin », à cause de son « hostel de Meulle », par Jean Martinet, écuyer, sgr de «  la Joubretère, » comme chargé de procuration de noble hommes messire Jean d’Appelvoisin, chevalier, sgr de Thiors et de « la Jobetière » ;  « l’un des ditz homaiges est pour raison de son hostel de Sainct-Géneroux, l’autre pour raison de trois sexterées de terre assises aux Forges, et l’autre pour raison d’une sexterée de terre et autres chouses assises près le dit lieu de Sainct Généroux » (Signature autographe d’Artus de Velort. » sceau en cire rouge, fatigué, sur simple queue de parchemin) le 3 août 1467, il fit aveu de son hôtel de Tourtenay au vicomte de Thouars. Son nom est inscrit sur le rôle des hommes d'armes de la compagnie du sr de Laigle, au ban et arrière-ban de Poitou convoqué le 5 octobre 1467.

(1477). Vente par Maurice Duret, époux de Perrette Dupont, et Jean Béraut, à Jean d’Appelvoisin, sgr de Thiors et de la Jobetière, de tous leurs immeubles sis en la paroisse de la Ronde ; la dite vente faite par-devant le notaire de la châtellenie de « Lauge Fougereuse » _1477)

Au ban réuni l'an 1488, sa veuve et son fils aîné fournirent deux brigandiniers.

Jean d'Appelvoisin avait épousé : 1er en 1439, Marie Dobé, fille d'Amaury et de Catherine Du Bouchet ;  2° Renée Boux du Teil, qui était veuve dès l'an 1486 et dont il eut deux fils, Hardy, s" de Thiors, et Guillaume, chef de la branche de la Bodinatière, et une fille Marie. mariée en 1490 à Jean de La Roche. (Dict. des familles du Poitou, nouv. édit.,t. I, p. 84.)

(2). C'est-à-dire avant le 22 avril. On remarquera que la date de ces lettres ne porte pas d'indication de lieu il ne serait pas surprenant qu'elles aient été données à Thiors même, le roi y ayant séjourné, comme il est déclaré ci-dessus dans ce texte même.

D'ailleurs il était dans la région au mois d'avril 1470 on a des lettres missives de lui, datées de Thouars, le 3 avril, de la Ferrière-en-Parthenay, le 6, de Notre-Dame-de-Celles, le 24.

(3). Nicolas d'Anjou; marquis du Pont, depuis duc de Lorraine et de Calabre. (Cf. ci-dessous, p. 250, note.)

(4). Jacques de Beaumont, chevalier, seigneur de Bressuire, Lezay, la Mothe-Saint-Héraye, etc., fils d'André de Beaumont, décapité à Poitiers le 8 mai 1431, et de Jeanne de Torsay, avait succédé (1440), Agé d'environ dix ans, comme seigneur de Bressuire, à son aïeul, Guy de Beaumont, sous la tutelle duquel il avait été placé.

Ami et confident de Louis XI, alors qu'il était encore dauphin, il fut nommé son chambellan par lettres patentes de décembre 1461, et depuis reçut du roi, qu'il servit sans scrupule dans ses affaires secrètes, comme l'on sait, honneurs, dignités et profits.

Le sire de Bressuire, à la date des présentes, venait d'être pourvu de la charge de lieutenant général en Poitou, Saintonge et Aunis. Nous rencontrerons encore ce personnage, en d'autres endroits de ce volume. (Cf. B. Ledain, Hist. de Bressuire ).

(5) Mémoires de la Société de Statistique des Deux-Sèvres, année 1879, p. 170.

 

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