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PHystorique- Les Portes du Temps
21 janvier 2024

Ingelger le Grand, seigneur d'Amboise, fait prisonnier en même temps que le roi Jean II le Bon à la Bataille de Poitiers (1356)

Ingelger le Grand, seigneur d'Amboise, fait prisonnier en même temps que le roi Jean II le Bon à la Bataille de Poitiers (1356)

Au camp des Revues Historiques d'Amboise avant la Bataille.

 

 

Jean de Berrie, deuxième du nom, seigneur d'Amboise, de Chaumont, de Montrichard, de Bléré et de Berrie, prit, en 1296, qualité d'héritier ab intestat de Sulpice III d'Amboise.

 Il eut de Jeanne de Charost, son épouse, trois fils : Pierre Ier; Hugues, qui a fait la tige des seigneurs de Chaumont; et Gilbert, grand archidiacre de Tours en 1304-1312.

Pierre 1er, seigneur d'Amboise, de Montrichard et de Bléré, prit alliance avec Jeanne, dame de, Chevreuse et de Maurepas, qui était veuve en 1322.

II en eut cinq fils : Jean, mort au berceau, auquel on donna ce prénom en l'absence du père, qui avait prescrit qu'on le nommât Ingelger, en mémoire de celui qui avait rapporté d'Auxerre les reliques de saint Martin; cette faute fut réparée à la naissance du second fils, Ingelger qui suit; Anceau, seigneur de Civray et de Bléré; Guy; César, chanoine et chantre de l'église de Tours, mort le 4 mai 1361.

 

Ingelger, seigneur d'Amboise, de Montrichard, de Bléré, de Civray, de Gamaches, de Berrie et de Chevreuse, surnommé le Grand,

En 1340, il se trouva en l’Ost de Wiron-Fosse

Fut fait prisonnier à la bataille de Poitiers, en 1356.

Son épouse participe à la rançon de quatre millions d’écus demandés par Édouard III, roi d’Angleterre, pour libérer le roi de France.

Puis, pour payer la rançon de son mari, elle vend sa terre de Chevreuse, près de Paris.

 

A peine rentré en France, Ingelger 1er reçoit une lettre du nouveau roi de France Charles V qui lui écrit de Vincennes, le 17 mai 1357 et lui donne l’ordre de se constituer prisonnier, une nouvelle fois, pour aller prendre la place de Guy II de Blois-Châtillon, comte de Blois, prisonnier, lui aussi, d’Édouard III.

Dans cette lettre, il menace Ingelger 1er d’Amboise de lui confisquer ses biens, s’il refuse de repartir :

 

Ingelger ou Enguerand, sire d'Amboise, auquel se rapportent les pièces qu'on va lire, avoit été l'une des victimes de la journée de Poitiers 1356.

Blessé sous les yeux du roi et prisonnier en même temps que ce prince, il lui avoit fallu contribuer à la rançon de son souverain, et payer la sienne propre au prix d'une partie de ses domaines.

Cependant, à peine rentré, le jeune roi Charles V, dès les premières années de son règne, voulant tirer de sa captivité Guy de Chastillon, comte de Blois et de Soissons, l'un des otages donnés au roi d'Angleterre pour la rançon du roi Jehan, jeta les yeux sur le sire d'Amboise pour tenir, avec d'autres, la place du comte de Blois.

 — Quoique alliées, de graves discords existoient entre les deux maisons : Enguerand se plaignoit de violences de plus d'un genre exercées par ceux du comte de Blois contre les domaines et les hommes de la sirie d'Amboise.

 Enguerand se tenoit pour gravement offensé, et à plusieurs reprises il en avoit porté ses plaintes au roi.

Il devoit donc être naturellement peu disposé à se rendre pleige et garant, corps pour corps, du comte de Blois qu'il considéroit comme son ennemi.

—Voici l'ordre du roi, fort impératif dans la forme, et la réponse hardie du sire d'Amboise.

On trouve dans cette dernière pièce cette hauteur et liberté de langage que dans ses rapports avec la couronne la noblesse féodale n'avoit point encore perdues à cette époque.

Les histoires et généalogies ne nous disent pas qu'après sa rançon Enguerand ait été contraint de retourner en Angleterre à titre d'otage, d’où suit pour nous la preuve que ses excuses et remontrances furent accueillies et que Charles V n'insista point.

 

Nous devons la communication des importantes pièces qui suivent à M. le prince duc de la Tremoille, dont nous avons déjà eu l'occasion de citer les riches et précieuses archives, dernièrement mises en ordre par M. Marchegay.

 

1. LE ROI CHARLES V AU SIRE D'AMBOISE.

De par le Roy,

Sire d'Amboise, pour ce qu'il est de nécessité de tantoust renouveller et rechangier les hostaiges qui ont esté et encorps sont en Angleterre, pour Monss, que Dieu absoille, car nous en sommes moult pressiés, tant par nostre très chier frère le roy d'Angleterre, come par lesdiz hostages qui y ont longuement esté,

 —Nous, eu sur ce bon avis et grant deliberacion avecques nostre conseil, avons ordiené et voulons, coment qu'il soit, que tantoust vous y ailler pour y demorer en hostage, en lieu de Guy de Blois, jusques alant que nous y envoions des autres en lieu de vous et de ceulx que nous y envoions à présent, et ny demorer que un an ; quar led. Guy de Blois nous a fait assavoir que il ce obligera a vous si fort, corne ille pourra obligier de vous délivrer dudit hostaige dedans un an.

— Si vous mandons, enjoingnons et comend, sus la foy et léauté en quoy vous nous estes tenuz, et sur l'amour que vous avez et devez avoir à nous et à nostre reaume, et sus quoique vous vous pouvez meffaire envers nous, que tantoust ses lettres veues, toutes excusacions cessans et toutes autres besoignes arrière mises, vous viengez par devers nous, tous ordenez prest et appareillies pour partir incontinent pour aller en hostage comme dit est, sàchans pour certain que ce vous estes refusans ou délaïans de y venir tout prest et appareillez pour partir incontinent, come dit est, Nous vous contraindrons ad ce faire par prinse de tous vos biens et de tout quelconque vous tenez de terre en notre royaulme, et par toutes les autres plus fors voyes et manières que nous pourrons, sans vous oyr à nulle excusacion.

Si guardéz que deffaut n'y ait coment que soit. Donné au boys de Vincennes, le XVIIe jour de may.

 

2. LE SIRE D'AMBOISE AU ROY.

Mon très doublé et souverain, ge rec. vous lettres en mon fort de Bne, le mardi après Penthec. par lesquelles vous me mendez que ge aille come hostaige en Angleterre pour Guy de Blois.

 Mon doubté seignr, plaise vous sav. que à la bataille de Poitiers, ge fuz prisonnier aveques le roy vostre père, que Diex absoille, et mis à si haute ramçon qu'il a convenu que ma terre de Chevreuse en soit vendue; et en doy encor grant fason ;

de quoy il convient que ge vende encore, si comme ge pense que tout plain de gens de vostre conseil et de vostre parlement le saevent.

 Si seroie bien de maldite heùr nez, si ge fe retournoie hostages en Angleterre ,ad ce que ge esté prison, de la bataille et désert pour païer ma ramson : et mont dit ceulx en qui je m'ensuis conseilé que ge seroie II. foys prison ad ce que les autres ne le seroient que une : et grant foeson de seigneurs a, en vostre reaume, qui n'ont point prinst esté en ladite bataille qui seraient mielx séans qu'ils y allassent pour luy que moy.

Et mesmement Guy de Bloys a des parens bien poissans qui sont plus tenuz à le délivrer que moy.

 Si vous supli mon très doublé seigneur, si humblement comme ge puis, que pour Dieu, pour aumosne, pour vérité et raison que ge tiens que vous voulez, veues les chousses dessus dites, vous me vueillez tenir pour excusé.

 Ge prie Nostre Seigneur que il vous doint joaie et horieur et bone vie et longue. Escript...

 

3. CE SONT LES RAISONS POUR LESQUELES LE SIRE D'AMBOISE DIT QUE IL NE DOIT MIE ALLER EN HOSTAGE EN ANGLETERRE POUR GUY DE BLOIS.

Nulz ne doit entrer en hostagés né plevir homme pour corpsj ce n'est le fils, le peré ou le homme lige son seingneur : — et il n’est Home doud. Guy, ne de monsr de Bloys.

Item, le seigneur d'Amboyse arresta Raymond Ernaut de Saint –Martin, qui estoit ennemi dou raulme de France, lequel estoit entré en sa ville d'Amboyse sans commend. de luy; et pour ce que le gouverneur de Bloys disoit que ycelui estoit son prisonnier, et que il avoit saufconduict de luy, led. gouverneur prinst et arresta en la ville de Bloys les hommes doud. sire d'Amboyse et les mit en horde et vilaine prison.

It. pour ce que le sire d'Amboyse escript aux gens de la ville de Bloys que le gouverneur avoit mal fait d'avoir prins ses hommes et que ses hommes ne le pouoient corrigier; un compromis se fist doud. sire d'Amb. et dou gouverneur sur le maréchal Bousiquaut : et permist led. gouverneur p. sa foy, si come plus a plain est dit au compromis, de délivrer les hommes dou sire d'Amb. dedans certain jour : et contre le compromis et l'acort dessus dit, le gouverneur tint lesd. prisonniers en la ville de Bloys en honteuse prison, que p. force convint quil paiassent IIIc frans, qui leur costerent aux pouvres marchans plus de VIIe, avant que il les peussent avoir trouvés.

It. Les chousses dess. dites furent faictes en la ville de Bloys; et le gouverneur les fist, comme gouverneur de Bloys et par la puissance de monsr de Bloys, car autrement ne le peust il avoir fait.

It. Pour les causs. dessus dites le seign. d'Amboise nest rien tenu à faire pour Guy de Bloys ne pour monsr de Bloys ; et plus grant chouse ne porroit-il faire pour eux que mestre son corps pour le leur.

It. Il fist bailler au roy vostre père, de la dame d'Amb. dont Dieu ait lame par sa doulce pitié, la terre de Tenremonde, don il dévoient estre en recompensés sur Benon; et pour ce que le roy voust faire vuider Maingo-Maubert dou chastau de Benon, Maingo-Maubert vint faire guerre aud. sire d'Amb. et prist son chastel de Mont-Richart, où il porta doumage à luy et à ces hommes de IIIIxx mille florins, si come commune renomée est ou pais : et pour ce que le sire d'Amb. soet mielx son doumage que il ne fait cetlui de ses hommes, il y eust doumaige de XV mil flor., de quoy il informera le roy quant il li plera, sans ce que oneques en fust de riens reconpenssé.

It. Leroy deFrance devoit assoveir (satisfaire) pour la récompassacion de Tenremonde aud. sire et dame d'Amb. de XXIIIc lbr. de terre au tournoys; dequoy les arrérages ii sont deus de deux ans ou environ.

It. la dame d'Amb. que Dieu face mercy par sa doulce pitié morut dou dueil pour les chouss. dess. dites.

It. Se il ni avoit que le fait de Tenremonde et les deppendances, est le roy tant tenu aud. sire d'Amb. qu'il ne le debveroit mie pourforcer d'aler en hostaiges dessusd.

Item par plusieurs fors raisons autres :

Le sire d'Amboise fut prins a la bataille de Poitiers et mis a si haute ramsson que p. dessus Vm escus viels ou environ quil en a paie, sa terre de Chevreuse en a esté vendue et en doit encor IIIm et IIe frans a païer à Noël prochain venu, pour lesquels il convient que il vende encore de sa terre: quar sa terre a esté si pilliée et desserte (destruicte) p. les guerres, et ses hommes si dessert, que autrement ne le pourroit-il paier.

It. Pour cuider trover chevances à paier sadite finance, a esté led. sire d'Amboize à Avignon et ailleurs en plusieurs lieux, esquels tant pour lui comme pour autres messag., il a despendu la value de Vm escuz vieulx puis que il fut mis a finance et dou il est prest de informer le roy.

It. Par raison, nul ne doit estre prison, d'une bataille que une fois ; et si le sire d'Amboyse retournoit en Angleterre il seroit II fois, et aimeroit mieulx estre prison, d'une autre bataille que retourner en Angleterre, et seroit plus son honeur.

It. Veu que le roy prent et a prins sur la terre aud. sire d'Amb. subsides, gabelles, trezains et fouges dont luy et ses homes ont esté et sont encor en doumaig', illi est avis quil a aseis paie de la rédemption dou roy, sans ce que plus en retourne en hostages.

Car les chouses dessus dites vallent plus au roy IIII foys que ne font les rentes de' sa terre, et pour les chouses dessus dites ne a-il peu paier sa ramçon, ains ait convenu qu'il ait vendu et vende son héritage.

 

4. LOUIS DE LA TREMOILLE A L'ABBÉ VATEAU.

Voici une autre pièce extraite des mêmes archives : c'est une lettre de ce Louis de la Tremoille dont nous venons de parler, l'époux de Marguerite d'Amboise, qui lui donna sept enfants, quatre fils et trois filles.

Cette lettre montre avec quelle sollicitude les grands au XVe siècle s'occupoient de l'éducation de leurs .enfants, et c'est, ce nous semble, un démenti de plus aux écrivains libéràtres de notre époque, qui s'imaginent qu'autrefois la noblesse fuyoit les lettres et faisoit gloire de son ignorance.

Il faut avouer que parmi les riches et nombreux Turcarets de notre temps, il en est peu d'assez lettrés pour exiger que les valets de leurs enfants sachent et parlent le latin.

La mode en est passée; mais il ressort de cette lettre que ce n'est point de la Renaissance, comme ou le croit généralement, que date le goût des langues savantes, et l'on voit que le père de Montaigne, parlant latin à ses enfants et exigeant chez eux l'emploi habituel de cette langue, ne faisoit que suivre un usage depuis longtemps consacré parmi les gens bien nés.

Aumosnier, affin que nos enffans soient serviz ainsi qu'il appartient, et qu'ilz ne perdent temps, vous aurez six serviteurs avecques vous, telz que verrez estre gens de bien et scavans, assavoir : quatre qui auront chacun quinze livres par an, et deux autres pour servir à la cuisine et pour pancer les deux mulles, ausquels l'on donnera a chacun cent solz; et là où vous cognoistrez qu'ils ne feront leur debvoir au service de nosd. enffans, incontinent les satisferez proRata du temps qu'ils auront servy ; et prandrez d'autres gens servans et de bonne vie, et satisferez ceulx qui ont servy au passé.

— Vous communiquerez la présente à Ferron, affin que vous et luy y donniez bon ordre, car autrement nous en prendrons à vous comme ayans totalle charge.

 Qui sera la fin : priant Dieu, aumosnier, vous donner ce que désirez.

De Thouars, ce Xe avril.

 

J'ai sceu que le plus souvant les serviteurs ne veullent parler latin en la chambre de nos enffans, ce que je n'entends. Et veulx que ordinairement ils parlent latin affin de leur continuer de mieulx en mieulx la langue latine.

Le tout vostre,

DE LA TREMOILLE.

 

 

Il mourut en 1373.

Il épousa :

-           1° en 1337, Marie de Flandres, dame de Nesle, Mondoubelau et Tenremonde, fille ainée et héritière de Jean de Flandres, vicomte de Chateaudun, seigneur de Crève-Boeur, et de Béatrix de Châtillon-Saint-paul ;

-          2 e Isabeau de Thouars, dame de la Rochecorbon, veuve de Guy de Nesle, seigneur de Mello, maréchal de France, et fille de Louis vicomte de Thouars, seigneur de Talmont, etc. et de Jeanne, comtesse de Dreux.

Les frères Sainte-Marthe disent qu'avec Isabeau, fille de Louis II, vicomte de Thouars, il acheta une partie de la terre de la Ferté-Bernard de Jean, comte d'Anjou et du Maine, vente confirmée par Philippe de Valois, qui, en 1344, céda à Ingelger le reste de la seigneurie.

1370. Pernelle et Tristan Rouault, afin de mettre fin à leur différend avec Ysabeau de Thouars, veuve d'Ingelger I d'Amboise, choisissent pour arbitres l'Ermite de la Forest et Jean de Saint-Germain (Note du Trésor généalogique, v° Amboise)..

1374, 19 mai. Accord entre Pernelle et Ingelger 1 d'Amboise, époux d'Isabelle de Thouars celle-ci obtient en représentation de ses droits la propriété de la Roche-Corbon (Arch. nat., X1c 28B, n° 210).

le 19 novembre 1376, il y eut un règlement de partage fait entre Isabeau de Thouars, Tristan, vicomte de Thouars, et Péronnelle, vicomtesse de Thouars, etc.

Isabeau fit après la mort d’Ingelger une autre alliance avec Guillaume de Harcourt, seigneur de la Ferté Imbault.

 

Ingelger d’Amboise avait eu de sa première femme :

1° Jean d’Amboise, mort jeune;

2° Jeanne, dame de Nesle et de Mondoubleau, mariée à Charles de Trie, comte de Dammartin, vivant en 1374.

3° Marguerite, alliée à Pierre de Ste Maure, II du nom, dit Drumas, seigneur de Montgaugier ;

4° Marie, femme d’Olivier, seigneur de Husson.

 

Ingelger d’Amboise eut d’Isabeau de Thouars, sa seconde femme, trois enfants :

1° Pierre, IIe du nom, seigneur d’Amboise, qui succéda , en 1397, au vicomte de Thouars, après la mort de Péronnelle de Thouars, sa tante maternelle.

Pierre II, vicomte de Thouars, comte de Benon , seigneur de Mauléon, de Benais, de Braudon, de Château-Gontier, d'Olonne, de Talmont, de l'Ile-de-Rhé, de Bléré et de Montrichard, servit utilement Charles VI dans les guerres que ce prince eut à soutenir contre les Anglais.

Le roi Charles VI, par lettres du 18 janvier 1402, dans lesquelles il le qualifia de cousin, lui renouvela le don qu’il lui avait fait au mois d’octobre précédent de 4,000 livres par an sur les terres de feue la vicomtesse de Thouars.

Pierre d’Amboise prenait, en 1398, le titre de seigneur de Benon.

Il rendit, le 30 mars 1399, son aveu, et «  presta sa foy lige » au château de Loudun.

Le 17 mai 1405, il rendit aveu et dénombrement à Mgr le duc de Berri, à cause des châteaux de Poitiers et la Tour de Maubergeon, pour sa baronnie de Mauléon.

Le 25 du même mois, pour son châtel et sa vicomté de Thouars ; et le 18 décembre 1407, il rendit un autre aveu au château de Fontenay, à cause de sa baronnie de Talmont.

Il fonda l’église des Cordeliers d’Amboise en 1412 et mourut en 1426, sans enfants de Jeanne de Rohan et d’Isabeau de Goyon, ses deux femmes.

On retrouve dans un receueil de montres et revues, déposé à la Bibliothèque royale, Pierre d’Amboise, ec. 1er juillet 1308, et Jean d’Amboise, seigneur de Bussy, lequel fit à Auxonne, le 22 juin 1482, une montre de sa compagnie de 94 hommes d’armes de 192 archers.

Il avait épousé en premières noces Jeanne, fille de Jean II, vicomte de Rohan, dont il n'eut point d'enfants, non plus que de sa seconde femme Isabeau , fille de Bertrand Goyon de Matignon et de Marie de Rochefort.

Louis d'Amboise, unique de ce nom, fils aîné d lngelger et de Jeanne de Craon, hérita de tous les biens de Pierre II, son oncle paternel.

Marguerite d'Amboise, son héritière, porta dans la maison de la Tremoille, la vicomté de Thouars et la principauté de Talmond, les seigneuries de Mauléon, de l'île de Ré et de Montrichard, en épousant, le 20 août 1446, Louis Ier, sire de la Tremoille.

 

 

 

Lecteur au couvent des Augustins de Tours

Frère Jean Pasquerel appartenait à l'Ordre des Ermites de Saint Augustin ; il avait au couvent de Tours une fonction, celle de lecteur, soit durant les repas des religieux, soit aux offices dans l'église conventuelle qui était ouverte à la population du voisinage ; nous ignorons si son pèlerinage en mars - avril 1429 au Puy-Notre-Dame était motivé par une démarche pieuse et personnelle ou par une prédication dont il aurait été chargé par ses supérieurs.

Constatons seulement que frère Jean était assez libre pour quitter, peu après, le couvent de Tours et se transformer du jour au lendemain en ce que nous appellerions de nos jours un aumônier militaire.

Le rapprochement de Jeanne et du chapelain, qu'elle accepta d'emblée dès qu'il lui eût été présenté, tient aussi au proche voisinage de son logement à Tours avec le couvent des Augustins.

Il nous faut maintenant situer.

Les Augustins étaient situés en ville de Tours, à l'angle nord-est des rues de la Galère (nord-sud) et de la Sccllcrie (est-ouest).

Ce croisement de rues existe toujours, sous les noms de rue Marceau et aux 17 et19 rue des Halles.

 

Un ancien maire de Tours, Louis de La Grandière, résumait assez bien, en 1781, les origines du couvent, au milieu du XIVe siècle.

Il a vu dans l'église les blasons des fondateurs, Ingelger le Grand, seigneur d'Amboise et sa seconde femme, Isabeau, fille du vicomte de Thouars.

 Nous savons aussi, par le chanoine Louis Bosseboeuf, que, vers le temps du procès en nullité, une chapelle Sainte Marguerite fut érigée en souvenir de Jeanne, au nord de l'église principale des Augustins, en style ogivalflamboyant'.

Des photographies des vestiges du couvent furent prises en 1934, inclus dans les immeubles du XIXe siècle.

Tout cet ensemble disparut dans les des bombardements et l'incendie du centre ville en juin 1940.

Seules furent sauvées, au milieu des ruines, trois arcades du cloître des Augustins, en plein cintre, dont les piliers sont ornés de fines colonnettes très typiques du XIVe siècle. Ces arcades, remontées 8, place Foire-le-Roi, abritent une partie du musée lapidaire de la Société archéologique de Touraine.

 

 

Châteaux et ruines historiques de France / par Alexandre de Lavergne

Le Cabinet historique

 

 

19 septembre 1356 Bataille Poitiers – Maupertuis, le roi de France Jean le Bon est fait prisonnier par le Prince Noir <==

LOUIS, VICOMTE DE THOUARS, fils de Jean I 1333 -1370 <==

==> Tristan Rouault et Péronnelle de Thouars , l’héritière des terres de la vicomté de Thouars, de Talmont et de Tiffauges

==> MARGUERITE DE THOUARS, sœur de Pernelle dame de Talmont. (1398-1406)

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