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PHystorique- Les Portes du Temps
26 mai 2023

Etude historique - Les Ports francs au pont tournant Marans le Brault détruit par la tempête Xynthia.

Etude historique - Les Ports francs au pont tournant Marans le Brault détruit par la tempête Xynthia

En mai 1285, une charte fut établie pour la concession d’un port franc à Niort et d’un tarif de navigation (1).

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M. Morisset traita avec la science du passé la question toujours pendante des marais.

Son résumé est une page d'histoire sur le port de Niort qui prend ici naturellement sa place. « La Sèvre a été très- anciennement navigable de Niort à Marans.

Les droits établis sur la navigation étaient versés au trésor du souverain qui, de son côté, était chargé des dépenses qui en résultaient. Un pareil ordre de choses présentait des inconvénients, aussi les rois de France, toujours animés de la plus noble sollicitude envers leurs sujets, crurent-ils devoir y apporter des changements, et remettre entre les mains des parties intéressées le soin de pourvoir à l'entretien des ports et canaux de navigation existant dans l'intérieur du royaume.

« C'est par ce motif qu'en 1285, Matthieu, abbé de Saint-Denis, et Simon de Neslé, maréchal de Clermont, lieutenants généraux du royaume, en l’absence de Philippe-le-Hardi, affranchirent le port de Niort qui n'avait point été compris dans les libertés accordées aux habitants de la ville de Niort par Philippe-Auguste, son bisaïeul, en 1203.

« En vertu de cet acte le port de Niort fut remis entre les mains de la commune qui fut également chargée des réparations et de l'entretien de la Sèvre navigable. Comme ce privilège était onéreux, les lettres-patentes de 1285 firent concession à la ville du tiers des droits de barrage et de coutume qui s'y levaient au nom du roi, pour le produit être employé à l'entretien du port et aux réparations du lit de la Sèvre.

 On avait, dès cette époque, le projet de creuser un autre port, car il existait alors dans l'emplacement où se trouvent les établissements publics, et le canal de navigation suivait la vieille rivière, le long des anciens murs de ville et du faubourg de Ribray.

 

 

(Traduction du titre original écrit en latin.)

Nous, Mathieu, par la miséricorde divine, abbé de Saint-Denis en France, et Symon de Nesle, lieutenants de notre seigneur le Roi de France, faisons savoir à tous présents et à venir qu'en vertu des pouvoirs a nous confiés par notre seigneur le Roi, en son nom et pour lui, nous avons concédé et concédons aux bourgeois de Niort qu'ils aient un port franc pour importer et exporter toutes marchandises par le cours de la Sèvre et par tout le domaine de notre seigneur le Roi, s'ils le jugent à propos, jusqu'au port de Marans en payant à.notre seigneur le Roi ou à ses gens. De chaque tonneau de vin, six deniers. De chaque muid de miel, trois deniers. De chaque setier de blé, un denier, et autant pour la farine. De chaque tatre (2) de cuirs, six deniers ou moins suivant la quantité.

Et de même des autres marchandises qui-suivent: Du muid de sel, huit deniers. Du millier de fer, dix deniers. Du millier de cire, douze deniers. Du millier de harengs, deux deniers. Du millier de poissons secs qu'on appelle hadoc, deux deniers. Du millier de poulpes, six deniers. Du millier de poissons secs qu'on appelle gauberges, toyls, merlus et morues, douze deniers. De chaque somme de draps de la valeur de soixante sols, deux deniers, et au-dessous de soixante sols, un denier. De chaque balle de gingembre, poivre, cannelle et cumin, douze deniers. De chaque charge (flaello) de figues et de raisins, un denier. De chaque cent de gros poisson ou de blanc de baleine, un denier. De chaque cent d'acier, ou d'airain, ou de cuivre, un denier. De chaque cent de quelque autre métal, un denier.

De tout navire apportant d'autres marchandises, pourvu cependant que ces marchandises valent soixante sols, six deniers de coutume.

Au-dessous de soixante sols, trois deniers de droit de rivage. Et de toutes les choses susdites et de chacune d'elles, nous voulons que les deux tiers soient payés à notre seigneur le Roi, et l'autre tiers au maire et commun de Niort pour la réparation. du cours du dit fleuve de Sèvre et pour la construction du dit port et pour les portes de la ville et autres choses qu'il y aurait lieu de réparer. Seront réservées à notre seigneur le Roi les amendes qui pour la raison du dit port, ou dans le dit port pour la coutume, ou quelque autre cause, pourront de quelque manière que ce soit être encourues, lesquels deux tiers susdits et amendes seront perçus par le sénéchal en Poitou de notre seigneur le Roi et le troisième tiers par les dits maire et commun. Et nous ne voulons qu'aucun des jurés (3) de la dite commune paie rien des droits de coutume susdits sur les fruits et produits de sa terre, ni sur les choses achetées pour son usage, et de cela les dits jurés feront foi en présence du sénéchal de notre seigneur le Roi et non d'un autre. Mais sur les marchandises que les dits jurés de la dite commune achèteraient (4) nous voulons qu'ils paient les droits susdits comme les autres.

Lesquelles choses nous établissons et concédons sous réserve du droit de notre seigneur le Roi et de l'autrui en toutes.

Et afin que les présentes lettres aient force de loi à toujours, nous avons apposé le sceau royal qui nous est confié.

Fait à Paris, l'année de Notre Seigneur, mil deux cent quatre-vingt-cinq, au mois de mai.

 

« Le projet trouva des obstacles dans son exécution. Cependant, en 1325, le sénéchal du Poitou donna, au nom du roi, commission à l'évêque de Maillezais, à Jean Villain qui avait été maire de Niort en 1318, et à Aimery de * * * de faire une imposition de deniers sur les habitants de la ville et autres intéressés pour la reconstruction du port de cette ville.

« En 1377, Jean , duc de Berrv et comte de Poitou , accorda à Niort tous les droits de barrage et de coutume dont il ne lui avait été concédé que le tiers en 1285, et les étendit sur tous les ports et eaux navigables de la Sèvre et de la Vendée dont la nomenclature est exprimée dans les lettres-patentes. La concession fut faite à la charge d’entretenir le port de Niort et de pourvoir aux réparations du lit de la Sèvre.

 

==> 1377 Jean duc de Berry, de passage à Niort, décide de la levée d'une « Coutume » pour financer la construction du nouveau port.

 

 

Il n'est pas besoin de s'étendre ici sur les dispositions prises par les Rochelais pour éviter qu'à la suite des malheurs de la guerre de Cent ans, leur commerce maritime se portât dans les ports de la banlieue.

La question a été traitée dans La Rochelle et ses ports (11), où l'on rappelle les lettres de Philippe de Valois de 1347, autorisant les Rochelais à lever un droit de 10 sous par tonneau, cinq sous par pipe: 1° sur tous les vins crus dans la banlieue; 2° sur tous les vins chargés et déchargés au port de La Rochelle ; 3° sur tous les vins chargés et déchargés dans les ports voisins à trois lieues à la ronde; y compris le port de Marans.

 Le lecteur verra dans cet ouvrage quelles furent les suites et les conséquences de ces dispositions. Mais en dehors du droit ci-dessus indiqué, il n'est pas douteux que les seigneurs tant laïques que religieux prétendaient à des droits sur les ports de cette région, comme il en était ailleurs.

A Esnandes, il y avait notamment une participation, peut- être quelque peu fictive, de l'abbaye de Saint-Jean d'Angély à la jouissance de ce temporel.

==> ESNANDES - La mytiliculture (la culture des moules) dans la baie de l'aiguillon.

 Vers 1199, Raoul de Mauléon avait en effet cédé à cette abbaye les droits de tonlieu et de rivage qu'il avait dans l'étendue de l'obédience d'Esnandes (12).

Nous nous contenterons, en plus, de publier un document donnant la liste des droits particuliers qui étaient levés sur le port du Plomb, relevant de la seigneurie de Laleu, proche de La Rochelle.

 

De toute ancienneté des droits et des devoirs avaient été levés au havre du Plomb sur les denrées et marchandises.

Un vieux tableau en contenait l'énumération, mais le temps l'avait usé. Il fallait le renouveler.

A la requête du procureur de la châtellenie, une ordonnance est rendue, le 16 juillet 1608, par Jean de Mirande, écuyer, sieur de Poullias et des Fragnées, licencié en droit, avocat au siège présidial de La Rochelle, sénéchal et juge ordinaire de la châtellenie, terre et seigneurie de Laleu, Lhoumeau, Le Plomb, La Pelouzière et Lauzières.

Cette ordonnance reproduit ainsi qu'il suit, les devoirs et coutumes qui figuraient au tableau, comme dus au havre du Plomb, qui était de la dépendance du seigneur de Laleu. (13)

==> Renaud de Pressigny, seigneur de Marans, seigneur de Laleu et du nouveau port de La Rochelle

Le trousseau des draps lenges venanz par mer doit quatre deniers ; — au partir du lieu, un denier ; — changeant de seigneurie ou chargeant pour aller à la mer doit cinq deniers ; — fardeaux de draps cordés, quatre deniers; — fardeaux plus grands que trousseaux, à l'issir, doit deux sols ; — drap large lié en riorte, deux deniers; — la seulle pièce de drap lange non liée, deux deniers ; — la pièce de drap linge non liée, obolle ; — liée ne doit rien, soit le trousseau grand ou petit; — le trousseau lié en riorte doit deux deniers ; — lié en corde, quatre deniers; — chascune pièce de soye doit un denier; — tapis et chalons, chacune pièce doit un denier ; — la demye aune de linge doit obolle ; — l'aune entière doit un denier.

Cuirs. — Le lest de cuir doibt, au venir, treize sols quatre deniers; à l'issir, six sols huit deniers; — ledit lest de vingt tracques et la tracque de vingtz cuirs (en blanc) ; — la tracque de dix cuirs doit, au venir, huit deniers ; à l'issir, quatre deniers ; — la douzaine de cuirs de mouton ou cordouan, au venir, quatre deniers ; à l'issir, deux deniers ; — la douzaine de cordes bazennés ou boussines, au venir, deux deniers : à l'issir, un denier ; — la tracque de cuirs tannez, au venir, seize deniers ; à l'issir, huit deniers; — cuirs d'asnes, chevaux ou veaux ou telle autre semblable valleur, douze deniers, pièce ; la tracque doit, au venir, huit deniers ; à l'issir, quatre deniers.

Pelleterie. — La douzaine de chats sauvages, genette, loyres, sabelines et fouines, au venir, quatre deniers ; à l'issir, deux deniers ; — le liron, le chat, le conil, le chevreau ou l'aigneau coufitz (ou confitz ou cousitz) ne doivent rien, sinon en œuvre ; — la panne ou pelisse de pelletrie sauvage doit, au venir, deux deniers ; à l'issir, un denier ; — la panne d'aigneaux ou le cent, quatre deniers; — le cent d'avortons, un denier; la panne ou cent de vert de gris, de connils, de loire et telle pelletrie doit, au venir, chascun deux deniers ; à l'issir, un denier ; — la couverture de gris venant par mer doit quatre deniers ;

— le cent de chevraux, un denier ; —le cent de moutons, un denier; — de touttes pelletries sauvages, fors le liron, chat, connil et l'escurieul qui sont taxés cy dessus, la panne ou couverture doit quatre deniers.

Des vins. — La nef de dix muits doit, au venir, huit deniers ; — de quarente muits ou plus, au venir, douze deniers ; — vins vendus ou déchargez en ladite seigneurie doit chacun muit un denier; — le corps de la nef de Rayonne, de Carcassonne, d'Espagne ou d'ailleurs doit chascune douze deniers.

 Les maistres de toutes nefs qui entrent au port du Plomb pour vendre et à délivrer leurs denrées et y charger, sont tenuz aller à la coutume, premier que rien dessende, à la peine de l'amende qui que soit dedans trois marées ou de confiscation des choses descendues. Les dits maistres seront tenus en mettant leurs ancres, mettre batture ou bource à mesme peine que dessus dont le coutumier prendra le tiers. — Le thonneau de vin creu en Aulnix doit deux deniers obolle ; — le thonneau de vin des isles de Ré, Olleron, Poictou, Xaintonge et autres pays doit chascun six deniers. — Cuivre, estaing, métal ou plomb venant d'Angleterre, le cent doit vingt-deux deniers ; venant d'autre part, vingt deniers ; à l'issir par mer, chascun cent doit neuf deniers; — le cent d'acier estrait doit deux deniers ; — cy autrement ne doit rien sinon en œuvre ; — chascun cheval d'Espagne ou autre lieu fors Poictou, doit au venir, par mer, huit deniers; de quelque lieu qu'il vienne, de Poictou, quatre deniers ; à l'issir, quatre deniers ; — le bœuf, au venir, quatre deniers ; à l'issir, un denier ; — le porc, au venir et issir, chascun un denier ; — l'ouaille et le mouton chastré, chascun obolle ; — chascun septier de bled de toutes sortes excepté mil, de quelque part qu'il vienne, fors Poictou, deux deniers ; — celluy de Poictou, un denier ; — et de ^ quelque lieu qu'il soit de la seigneurie doit, à l'issir, un denier ; —seiches de Ré, d'Ars ou de Loix ne doivent rien au venir ; — ! chascun cent de seiches doit, à l'issir, par mer ou parterre, deux deniers ; — le cent de bouserons, un denier ; — le cent de seiches de Bretagne, au venir, deux deniers ; — le cent de seiches de Poitou, Olleron, Sant-Michel, Esnandes, Alvert et tout autre lieu de Poitou, au venir et issir. à chascun un denier ; — le cent de seiches de Bourdeaux, Carcassonne ou autres lieux, fors Poitou, au venir, deux deniers; à l'issir, néant ;—le cent de suif, beurre et autres graisses, quatre deniers : — touttes choses qui se pèsent à la balance doivent pour le poids, chasque cent, quatre deniers ; — charge d'huisle, trois deniers ; — chacune arrivée de coiste garnie de plume, quatre deniers; —le coisty sans plume, huit deniers ; — le thonneau de bled, cinq deniers ; — la pippe, deux deniers obolle ; — chascune charge de bled en grenier, un denier; — charge de minot ou farine doit, au venir ou issir, à chascun, quatre deniers;— le sac seul, deux deniers ; -chascun porc sallé entier, un denier; — la couste de porc sallée, un denier ; — pipes de chair de bœuf sallé, quatre deniers ; —la rondelle, deux deniers ; — chascune nef pour quillage, quatre deniers ; — le batteau, huit deniers ; — vaisseau qui n'a batteau, huit deniers; — le vin vendu par pichier et en charette, chascun muy, deux deniers ;— s 'il est déchargé, un denier;—bateau ou solle portant busche de Jard ou d'Ollonne, quatre deniers ; — bois de ligne ne doit rien ; — chascun millier de méran pour faire thonneau ou pipe, quatre deniers ;— cent de fer à ouvrer, douze . deniers ; en oeuvre; rien ; — le cent de cire de quelque part qu'elle vienne, huit deniers ; à l'issir, quatre deniers ; — le septier de sel tiré hors de la seigneurie, un denier; — le limon- nier qui charroye le sel en charette, deux deniers ; — chascun des autres chevaux, trois deniers (14); — trousseau de laine pesant quatre cent livres, au venir, huit deniers ; à l'issir, trois deniers ; — la pinace qui aporte laditte laine en terre soit de Ré, d'Ars ou de Loix, au venir et issir, quatre deniers ; — la laine venant par terre doit estre en la coustume de Rochefort et boiste ; — et toutes autres choses venant par terre doivent estre à la ditte boiste ; — un millier d'anguille sallée ou fresche, deux deniers ; — esturgeon, au venir et issir, chascun quatre deniers ; — la charge d'autre poisson frais, deux deniers ; — chascun cent de poisson paré ou sallé, quatre deniers ; — chascun pinot de raye et dorée, merlans et autres poissons de telle sorte et se charge, quatre deniers ; — chascun lest de harans de douze barils au lest, quatre sols ; — le saumon frais (en blanc) ; — chascun sac de pois, obolle ; — et vendre à boisseau et à la charge, un denier ; — thonneau de febve, quatre deniers ; — la pipe, deux deniers ; — chascune tourterelle d'oing doit obolle ; — et autrement chascun cent comme cy devant,quatre deniers; - troussèau de cherve faisant le fais d'un asne, quatre deniers ; le fais d'un homme, deux deniers ; — le cent de sel, huit sols quatre deniers ;— le coutu- mier doit fournir du boisseau à mesurer le bled et prendre, pour icelluy, quatre deniers ; — pour les mesures du vin vendu en détail, trois deniers sans que nul puisse percer vin en détail aucunement ; — drap d'escarlate entier, doit, au venir, une aulne ; — pots de terre.... doit en charge, ladite charge, 4 deniers;

— pour verres ne doivent que de pry, et sy le seigneur en veut prendre un, sera tenu le remplir de vin à celluy qui le porte. Mercerie doit estre desliée avant que passer la terre et doit le pry à peine de l'amande. Milles boisseaux, de sel, mesure du Plomb, font le cent à Brouage, qui sont 62 septiérs le cent, faisant 34 thonneaux.

Pain. — Quand la charge de farine vaut huit livres, le pain de vingt deniers, à toute sa fleur, poise quarante cinq onces ;

à six livres, charge de farine, led. pain poise 52 onces ; — à cent sols, soixante et trois onces ; — des farines de seigle ou autres gros grains doit peser le tiers davantage — la charge de fin mi- not à six livres, le pain de cinq deniers poise douze onces ; — la fouace du dit pris, huit onces.

A La Repentie, près de La Rochelle, dans l'ancienne paroisse de Laleu, on percevait un droit de 3 sols sur toute personne qui faisait le passage de l'île de Ré.

 

 

 

Etude historique - Les Ports francs au pont tournant Marans le Brault détruit par la tempête Xynthia

 

Route départementale n° 9 - Construction d'un pont au Brault - Commission interdépartementale.

L’Ancien pont du Brault, d’une longueur de 5 km, le Canal maritime allant de Marans à la mer, est équipé d’une écluse et d’un pont tournant appelé Les Écluses du Brault, lieu-dit situé sur la commune de Charron

 

 

A la fin du XIXe siècle, les autorités se plaignent de plus en plus du caractère aléatoire et dangereux de l'antique passage par bac du Brault.

Le Conseil général de la Vendée et celui de la Charente-Inférieure tentent alors de s'entendre pour construire un pont mobile, en lieu et place du passage par bac.

Un premier projet est émis en 1878, mais il n'aboutit pas, faute d'accord entre les parties. La question est régulièrement reposée dans les années 1880-1890 en raison de la dangerosité et du caractère aléatoire du passage par bac.

En 1888, le département de la Vendée ajourne un projet de pont au-dessus de la Sèvre Niortaise, car jugé trop cher.

 

Il devait remplacer le bac qui assurait la traversée à l'emplacement de l'actuel pont basculant.

 

Le 3 février 1897, une commission interdépartementale constituée sur le sujet décide le lancement d'études de financement.

On hésite encore sur l'emplacement du pont par rapport à la nouvelle écluse du canal de Marans à la mer, ouverte en 1888, pour ne pas gêner le passage des bateaux.

 Sous la pression des autorités de Marans notamment, il est décidé en 1898 de placer le futur pont près de l'écluse mais en amont de son débouché dans la Sèvre Niortaise.

 

Vous trouverez ci-après le texte du procès-verbal de la commission interdépartementale Charente-Inférieure-Vendée, chargée de l'examen des questions se rattachant au projet de construction d'un pont au Brault (route départementale no 9), en remplacement du bac actuel.

Cette commission, qui s'est réunie à la Préfecture le 3 février dernier, a conclu à l'étude comparative d'un pont, soit au Brault même, soit en face de la ferme de Saint-André, étude dont le résultat serait soumis sous forme d'avant-projet aux deux Conseils généraux intéressés à la session d'avril 1898.

La commission estime que chaque département doit contribuer pour une somme de 500 francs aux frais de ces études évalués 1,000 francs par M. l'Ingénieur en chef du département.

Si vous ratifiez les conclusions de cette commission, par application de l'article 90, § 3 de la loi du 10 août 1871, la somme de 500 francs serait inscrite au budget rectificatif de 1897 ou au budget primitif de 1898.

 

RAPPORT DE LA COMMISSION INTERDÉPARTEMENTALE.

Messieurs,

La commission nommée au mois d'août 1896, par les Conseils généraux de la Charente-Inférieure et de la Vendée pour étudier la construction d'un pont au Brault, sur la Sèvre-Niortaise, s'est réunie, à l'hôtel de la Préfecture de La Rochelle, le 3 février 1897.

Etaient présents : MM. Delmas, président; Bonneau, Mingaud, Parion et Soudard, secrétaire ; ce dernier, suppléant M. Deshayes empêché.

Absent pour cause de santé mais valablement excusé, M. Luzet.

Assistaient en outre à la séance : M. Hélitas, Préfet de la Charente-Inférieure; MM. Modelski, ingénieur en chef : Dumas, ingénieur ordinaire, à La Rochelle, et Valladon, conducteur des ponts et chaussées, remplaçant M. Pettit, ingénieur en chef, chargé du service de la navigation de la Sèvre-Niortaise.

 

Exposé.

Le Conseil général de la Charente-Inférieure a demandé, en session de décembre 1877, que des éludes fussent faites pour l'établissement sur la Sèvre, au Brault, d'un pont tournant destiné à remplacer le bac qui met en communication la route départementale n° 9 de la Charente-Inférieure avec le chemin de grande communication portant en Vendée le n° 10.

Depuis longtemps les habitants des communes d'Andilly-les-Marais, Charron, Esnandes, Villedoux, etc., dans la Charente-Inférieure, de Champagné-les-Marais, Sainte-Radégonde, Puyravault, Chaillé, etc.. dans la Vendée, se plaignaient avec raison des très grandes difficultés de communication existant entre ces deux départements et des dangers sans nombre que présente pour les hommes et les animaux, le passage de la Sèvre-Niortaise, à l'aide d'un bac, au lieu-dit le Brault.

La demande du Conseil général de la Charente-Inférieure avait donc pour objet de mettre un terme à leurs justes doléances et d'établir les meilleures relations entre les deux départements.

Cette demande fut communiquée, à la session d'avril 1878, au Conseil général de la Vendée qui, tout en faisant ses réserves sur la part pouvant lui incomber dans la dépense de construction, se montra favorable aux études demandées.

Par suite de ce vole qui lui fut transmis, M. le Préfet de la Charente-Inférieure fit procéder à des études par MM. les Ingénieurs de son département et un avant-projet fut dressé par M. l'ingénieur ordinaire Bonneau.

Dans cet avant-projet, il ne s'agit plus de la construction, sur l'emplacement du bac, du pont tournant dont il avait d'abord été question et qui, d'après M. l'Ingénieur en chef de la Charente-Inférieure, présentait de sérieuses difficultés.

L'Etal ayant repris son projet d'établissement d'un canal maritime de Marans au Brault, avec écluse et pont tournant, près du Brault, M. l'ingénieur Bonneau a songé à utiliser ce dernier ouvrage, en déviant la roule départementale n° 9 et le chemin de grande communication n° 10 et en établissant quatre petits ponts métalliques, sur les canaux de dessèchement dits de Cravans, de la Brie, de la Brune et de la Banche, avant d'arriver au pont tournant du canal maritime, puis un pont métallique, à une seule travée de 50 mètres, pour franchir la Sèvre, à 100 mètres environ de ce canal, en face Saint-André.

La déviation des deux voies de communication était évaluée à 78,616 42

La dépense des quatre petits ponts métalliques, sur les canaux de dessèchement 70,000 00

Et celle du pont sur la Sèvre …………200,000 00

Ce qui portail la dépense totale à.. ………... 348,616 42

Le Conseil général de la Charente-Inférieure, auquel l'avant-projet fut soumis, à la session d'août 1878, ajourna toute décision jusqu'à ce qu'il eut été statué définitivement par le Gouvernement sur le projet d'établissement du canal maritime de Marans au Brault et il demanda que les études fussent poursuivies et que l’avant-projet fut communiqué au département de la Vendée.

En conséquence, le Conseil général de ce département, à la session d'avril 1879, reçut communication de l'avant-projet de M. Bonneau ; il fut frappé des inconvénients résultant de l'allongement du parcours et de l'obligation de traverser, par de petits ponts métalliques, les quatre canaux nommés de Cravans, la Brie, la Brune et la Banche, soit avec le pont du canal de Marans et le pont sur la Sèvre, un ensemble de 6 ponts à franchir.

Le rapporteur, M. Bicher, concluait ainsi :

« Nous croyons que des études nouvelles doivent être faites sur cette question et nous ne pouvons que demander un nouveau projet qui serait le pont situé au Brault même. »

Nous vous proposons d'ajourner toute décision jusqu'à présentation d'études plus complètes. »

Le projet de M. Bonneau n'ayant pas reçu l'approbation du Conseil général de la Charente-Inférieure, et ayant été repoussé par le département de la Vendée, la question semblait ajournée indéfiniment, quand elle fut soulevée de nouveau, le 5 mai 1886, par le Conseil général de ce dernier département qui émit le voeu, renouvelé le 31 août 1887, que des études fussent faites, aux frais de l'Etat, pour l'établissement d'un pont tournant au Brault.

Il ne put être donné satisfaction à ce voeu, M. le Ministre ayant répondu que les deux voies qu'il s'agissait de relier par un pont, étant d'intérêt départemental, l'Etat n'interviendrait pas clans les dépenses d'études qui incombent aux deux départements intéressés.

M. le Préfet de la Charente-Inférieure consulté à l'effet de savoir si son département voulait faire ces études à frais communs avec le département de la Vendée, répondit qu'en 1887, le Conseil général de la Charente-Inférieure avait classé, par ordre d'urgence, d'après les ressources dont il pouvait disposer, les travaux départementaux prévus et que le pont du Brault n'arrivait qu'en deuxième catégorie.

Au mois d'août 1890, les Conseils généraux de la Charente-Inférieure et de la Vendée nommèrent une commission interdépartementale, chargée d'étudier les moyens d'établir les meilleures communications entre les deux départements limitrophes et toutes les questions intéressant la navigation de la Sèvre.

Cette commission a tenu deux réunions : l'une, à Marans, le 8 octobre 1891 ; l'autre, à La Rochelle, le 19 août 1892.

Au cours de ses travaux, elle reconnut l'urgence de l'établissement d'un pont au Brault et émit l'avis qu'il y avait lieu de provoquer le plus tôt possible une entente entre les deux départements, afin que ce pont fut construit aussitôt après le rachat du péage du pont de la Croix-des-Maries.

Le rachat de la Croix-des-Marics a été effectué en 1892, la construction du pont de Taugon a été votée au mois d'août 1895 par les Conseils généraux de la Charente-Inférieure et de la Vendée qui, désireux de voir la question du pont du Brault recevoir enfin une solution favorable, ont nommé, au mois d'août dernier, une nouvelle commission interdépartementale, au nom de laquelle j'ai l'honneur de vous présenter ce rapport.

 

Utilité d’un pont au Brault

Cet exposé nous a paru nécessaire pour vous démontrer l'importance de la question et pour vous rappeler les phases diverses qu'elle a traversées depuis vingt ans.

Tout d'abord, la commission actuelle, de même que la commission de 1890, proclame l’utilité incontestable d'un pont au Brault, reconnaît que ce pont est d'intérêt général et doit être construit promptement.

Détermination de l'endroit où sera établi le pont.

La question la plus délicate et qu'il importe de résoudre, c'est la détermination de l'endroit où sera établi le pont.

Faut-il le construire en face Saint-André, ou au Brault même?

 

§ I. — Pont en face Saint-André.

Le Conseil général de la Charente-Inférieure, en 1877, et le Conseil général de la Vendée, tant en 1878 que dans ses délibérations postérieures, ont demandé que le pont fut établi au Brault même, c'est-à-dire à l'endroit où fonctionne le bac que le pont doit remplacer.

Dans l'avant-projet de M. l'ingénieur Bonneau, dont il est question clans l'exposé qui précède et qui a été communiqué à votre commission, le pont est établi un peu en amont du Brault, en face Saint-André ; en outre, un pont fixe a été substitué au pont tournant qui était primitivement demandé, afin de réaliser une économie dans la dépense de construction.

MM. les ingénieurs du service maritime que M. Bonneau aurait dû consulter, n'ont pas donné leur agrément à son projet ; ils sont formellement opposés à la construction d'un pont fixe qu'ils considèrent comme un obstacle à la navigation de la Sèvre.

La ville de Marans elle-même proteste contre l'établissement d'un pont fixe à l'endroit indiqué par M. Bonneau, c'est-à-dire en face Saint-André.

Actuellement, les navires, qui entrent clans le port de Marans ou qui en sortent, empruntent comme voie d'accès le canal maritime ; mais si pour une cause quelconque l'écluse de ce canal ne fonctionne pas, les navires à la montée comme à la descente, peuvent passer par la vieille Sèvre, il faut donc que le pont établi à Saint-André soit un pont tournant, avec une pile en rivière, sinon l'accès du pont resterait interdit aux navires pendant tout le temps des réparations de l'écluse, ce qui serait une gêne et un dommage considérable causés à la navigation et au commerce.

Il résulte des renseignements fournis à la commission par MM. les ingénieurs, qu'à Saint-André comme au Brault, le solide se trouve à 23 mètres ; les dépenses de fondations seront donc les mêmes dans les deux cas.

La largeur de la Sèvre, au Brault, est de 90 mètres ; elle est de 80 mètres seulement à Saint-André ; il pourrait donc y avoir économie à construire dans ce dernier endroit, où le pont aurait 10 mètres de longueur en moins.

Mais celle économie ne sera-t-elle pas absorbée :

1° Par la construction de 4 petits ponts métalliques établis sur les canaux de dessèchement, évaluée par M. Bonneau, dans son avant-projet 70,000 00

2° Et par la déviation de la route départementale n° 9 et du chemin de grande communication n° 10, devant occasionner une dépense de 78,616 42

Soit ensemble une augmentation de dépense de 148,616 42

On voit par ce qui précède que l'économie que semble présenter l'établissement du pont en face Saint-André est beaucoup plus apparente que réelle.

Le projet de M. l'ingénieur Bonneau a en outre l'inconvénient très grave d'allonger le parcours de 1,200 mètres pendant lesquels la circulation devient incommode et même dangereuse, en raison des sinuosités de la route et de l'obligation de franchir 6 ponts pour traverser les 4 canaux de dessèchement, le canal de Marans et la Sèvre-Niortaise.

 

§ II. — Pont au Brault même.

Jusqu'à ce jour, il ne paraît pas avoir été fait d'études pour la construction d'un pont tournant au Brault même.

Les adversaires de ce projet objectent l'existence de forts courants, provoqués par les canaux des marais desséchés qui viennent tous, à cet endroit, déverser leurs eaux dans la Sèvre ; ils prétendent que l'établissement à ce point d'un pont à plusieurs arches, avec partie tournante, serait non-seulement une gêne constante, mais un danger pour la navigation, car les navires, disent-ils, ne pourraient passer qu'à l'étalé des eaux qui dure trop peu de temps pour qu'il n'y ait pas embarras, au cas probable où voudront passer à la fois plusieurs navires montants et autres descendants.

Pour remédier à ces inconvénients, il semble qu'il suffirait d'établir un pont tournant avec une seule pile en rivière, ayant un débouché suffisant pour n'apporter aucun obstacle à la navigation.

La construction du pont au Brault même aurait sur le projet de M. Bonneau, l'avantage de relier directement, par un seul pont, sans aucun allongement de parcours, la route départementale n° 9 de la Charente-Inférieure et le chemin de grande communication n° 10, de la Vendée, qui sont deux voies en parfait état.

 

Conclusions.

Votre commission interdépartementale, tout en reconnaissant l'utilité incontestable d'un pont au Brault, ne peut prendre aujourd'hui une décision sur l'endroit précis où le pont doit être établi, les éléments nécessaires d'appréciation lui faisant actuellement défaut.

Elle est d'avis que des études comparatives soient faites par MM. les ingénieurs de la Charente-Inférieure pour l'établissement d'un pont, aux deux endroits indiqués, c'est-à-dire au Brault même et en face Saint-André.

Ces études devront être soumises à l'agrément de MM. les ingénieurs chargés du service de la navigation de la Sèvre.

La question des courants sera résolue par une commission nautique dont la décision nous sera communiquée.

Pendant les études, un comptage sérieux sera établi pour apprécier l'importance de la circulation au Brault, c'est-à-dire le nombre des personnes, des animaux, des voitures et des charrettes qui traversent la Sèvre à l'aide du bac.

Les avant-projets dressés par MM. les ingénieurs devront être soumis à votre commission en temps utile pour que les Conseils généraux des deux départements en soient saisis à la session d'avril 1898.

Pour faire face aux frais d'études de sondages, de comptage, etc., il y a lieu de demander aux départements intéressés un crédit de 1,000 francs, soit 500 francs à chacun d'eux.

Nous vous prions, Messieurs, de vouloir bien approuver les propositions que nous avons l'honneur de vous soumettre.

Le rachat du péage du pont de la Croix-des-Maries et la construction du pont de Taugon sont dus au bon accord qui existe entre les deux départements^ nous avons le ferme espoir que, grâce à celte entente cordiale, nous obtiendrons, pour le pont du Brault, une solution favorable, conforme aux désirs des populations et aux intérêts de nos deux départements.

Le Rapporteur,

URBAIN SOULLARD,

E. DELMAS, président; L. BONNEAU ; MINGAUD ; PARION.

 

 

 

En 1900, le conseil général de la Vendée vote une subvention de 1 500 francs pour le financement d'une nouvelle étude, on envisage la construction d'un pont transbordeur, comme au Martrou, près de Rochefort.

==> 1894-09 Commission du passage de la Charente à Martrou. Transbordeur Arnodin et bac à vapeur à plate-forme mobile.

Mais il peine à s'entendre avec son homologue de la Charente Inférieure (l'ex Charente-Maritime) sur le lieu de construction.

 

En 1903, La liaison doit en tout cas parachever un nouvel axe routier devant relier la Vendée et la Charente-Maritime, en contournant le vieux passage par bac du Brault.

La nouvelle route, qui formera une grande boucle vers l'est, prendra naissance entre le passage du Brault et Bourg-Chapon, suivra une ligne droite à travers les marais, franchira les canaux de dessèchement et l'écluse du canal de Marans à la mer, et rejoindra la rive de la Sèvre Niortaise quelques centaines de mètres au nord-ouest.

Sur l'autre rive, une nouvelle chaussée sera également créée en ligne droite à travers les marais, pour rejoindre l'ancienne route au sud de la ferme de Saint-André.

Un pont en béton devra être jeté d'une rive à l'autre ; son tablier sera mobile de manière à pouvoir s'ouvrir pour laisser passer les bateaux.

Le 2 mai 1905, les deux départements s'entendent sur un plan de financement par moitié. Les plans du futur ouvrage sont présentés le 16 mars 1906 par le Bureau technique de l'Ouest, exploitant les brevets Hennebique. Le dossier technique est finalisé le 11 avril suivant par l'ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées Lombard.

Le pont, en béton armé, de type Hennebique, "à l'épreuve du feu", aura une ouverture totale de 105,5 mètres, dont 93 pour la partie fixe.

Le pont tournant sera en acier, pour une longueur de 26,6 mètres, laissant aux bateaux un passage large de 12,5 mètres. Des ponts fixes en béton armé seront aussi créés au sud du pont mobile, par-dessus les canaux de dessèchement.

Approuvé par les deux assemblées départementales le 24 avril 1906, le projet est retardé par l'attente du soutien financier de l'Etat et par de nouvelles hésitations.

Le 17 novembre 1906, une conférence mixte entre les deux départements définit la dimension du passage libre et les conditions d'emprunt du pont tournant placé sur l'écluse du canal de Marans à la mer.

En février 1908, Lombard présente un nouvel avant-projet. Une autre conférence mixte, le 14 avril, scelle l'accord définitif entre les deux départements. Le projet est finalement déclaré d'utilité publique le 29 décembre 1909.

La construction de la route ne commence toutefois qu'en mars 1911, celle des ponts en octobre, d'abord par celui sur le canal de la Brune. Ils sont cofinancés par l'État, le CG85 (117 000 F) et le CG17 (183 000 F)

 En mars 1912, l'entrepreneur, Abel Dodin, de Rochefort, se plaint de ne pas trouver les ouvriers nécessaires au chantier : "Les quelques-uns qu'il a pu trouver ont abandonné le chantier. Ils ont été effrayés par la vase dans laquelle on est obligé de vivre".

La terre utilisée pour les remblais de la route est prise dans les remblais du canal de Marans à la mer. En mai, la fabrication des pieux en béton armé du pont mobile se poursuit, avec le ciment Portland acheminé depuis l'usine de Mortagne-sur-Gironde, en Charente-Maritime, et le gravier des carrières de Coulon, dans les Deux-Sèvres.

Une passerelle provisoire est établie en juin pour pouvoir procéder au battage des pieux du pont à l'aide d'une grande sonnette.

 Le battage commence le 10 juillet. Le 13 décembre, la construction du tablier métallique mobile est adjugée à l'entrepreneur J. Jeaudeau, de Marennes, atelier de serrurerie et de constructions en fer. Les travaux de maçonnerie sont adjugés à l'entreprise Dodin, de Rochefort.

En octobre 1913, sans attendre l'achèvement de la route, des essais de charge sont effectués sur les ponts.

En mai 1914, le tablier métallique mobile est terminé. En juin, la réalisation d'une chaussée en macadam armé "indéformable" est adjugée à l'entreprise Genevière-Bonniot, de Saintes, mais celle-ci se rétracte en octobre, en raison de la guerre qui mobilise ses employés. La nouvelle route est finalement ouverte à la circulation le 9 janvier 1915.

Le pont tournant est détruit par les FFI en janvier 1945 pour empêcher les Allemands de franchir la Sèvre Niortaise.

Une passerelle piétonnière faite de bateaux accolés est alors établie au niveau du passage par bac du Brault.

 Le pont est reconstruit en 1947 par l'entreprise Pointreau, de Rochefort, puis abandonné après la construction du nouveau pont mobile en 1977, l'ancien pont tournant est alors privé de son tablier central, interrompant de fait la communication entre les deux rives.

 

Le 28 février 2010 frappe la tempête Xynthia, le pont est détruit, l’exploitant de la Prée Mizottière, sur les rives de la Sèvre Niortaise, au fond de l’Anse de l’Aiguillon a perdu ses 600 brebis mortes noyées et 48 veaux de l’année, on peut rappeler qu’en juillet 1738, le berger de la ferme de Ribandon, entre Saint-Michel-en-l’Herm et l’Aiguillon périt avec ses 300 moutons emportés par la mer.

 

 ==> 7 mai 1737 Les moines de Saint-Michel-en-l’Herm font l’acquisition de l’Aiguillon-sur-Mer

 

 

 La liaison est rétablie en septembre 2012, uniquement pour les piétons et les cyclistes (Vélodyssée), avec la construction d'une passerelle en métal par-dessus l'ancien ouvrage. Les travaux sont réalisés par le Département de la Charente-Maritime, avec un co-financement par celui de la Vendée.

 

 

 

https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/pont-mobile-du-brault-ancien/2501bf53-4f3f-4523-aaf2-148140f5ecfe

Les Ports francs, étude historique par Georges Musset

Histoire de l'Abbaye royale de Saint-Michel-en-l'Herm, avec documents et dessins inédits, par Louis Brochet.

Histoire du département des Deux-Sèvres, sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X, 1815-1830 par Jules Richard

https://www.bjr-tourisme.com/fr/decrets-napoleoniens.php

https://journals.openedition.org/physio-geo/1740

 

 

 

 

Les écluses du Brault Canal Maritime de Marans à la Mer, droits pedagium et rivagium des seigneurs sur la navigation <== 

Droits régaliens de naufrage et d'amiraudage à Talmont et aux Sables-d'Olonne des vicomtes de Thouars <==

 

 

 

 


 

FORTIFICATION ANCIENNES ENCEINTES DE LA VILLE DE NIORT (plan et archéologie) 

La ville de Niort était autrefois circonscrite par une enceinte qu'on appelait remparts ou murs de ville. Il s'y trouvait plusieurs portes et des ouvrages de fortification.

 

(1) Archives de Niort, n° 483.

(2) Tatra, balle de dix peaux. Le commerce de Niort,  par A. Gouget, p.11.

(3) Le mot jurés doit être pris comme signifiant les vingt-quatre échevins et conseillers. Les statuts de Rouen appliqués à la commune de Niort disent: les vingt-quatre jurés.

(4) .Sous-entendu : pour revendre.

 

(11) Loc. cit., p. 46.

(12) Cart. de Saint-Jean d'Angély, charte 499.

(13) Bibl. de La Hochelle, mss. 124 (anc. 3157, II), f° 188.

(14) Ou trois deniers obolle.

 

 

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