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PHystorique- Les Portes du Temps
20 juin 2021

En temps de siège - Mort du Prince Noir Édouard de Woodstock

En temps de siège - Mort du Prince Noir Édouard de Woodstock

EDOUARD, prince de Galles, surnommé le prince Noir, à cause de la couleur de son armure, né à Woodstock en 1330 d'Édouard III et de Philippa de Hainaut, m. en 1376.

Dès l'âge de 15 ans, il accompagna son père en France, et débuta d'une manière brillante à la bataille de Crécy, 1346.

Investi du gouvernement des possessions anglaises en France, il fit une irruption en Languedoc, 1355, surprit Carcassonne et Narbonne, ravagea l'Agénois, le Quercy et le Limousin, entra dans le Berry, mais ne put s'emparer d'Issoudun et de Bourges.

Informé de l'approche du roi de France Jean le Bon à la tête de forces supérieures, il se disposait à retourner en Guyenne, lorsqu'il fut enveloppé sur la roche de Maupertuis, près de Poitiers : quoique pris à l'improviste, il gagna, le 19 septembre 1356, la célèbre bataille dite de Poitiers, où le roi Jean fut fait prisonnier avec l'un de ses fils. Il affecta à l'égard de son captif les plus grands égards.

En 1360, le traité de Brétigny conclu avec le Dauphin (depuis Charles V), le fixa à Bordeaux avec le titre de prince souverain d'Aquitaine; il n'en sortit, en 1367, que pour aller soutenir Pierre le Cruel, chassé du trône de Castille par son frère naturel Henri de Transtamare. C’est là que se rencontrent les deux armées, fortes chacune d’environ cent mille hommes.

Le prince de Galles gagna la bataille de Najara ou Navarette, le 3 avril 1367 contre Henri de Transtamare et Du Guesclin ; Henri s’échappe et Duguesclin fut fait prisonnier.

Le roi de France acquitte la rançon de Du Guesclin, qui recouvre la liberté.

 

1367 Lettre autographe de Charles V à Pierre Scatisse , trésorier.

Pière, ainsy que autre foiz vouz avonz mandey que sanz déloy nouz envoisiez lez .XXII.m et .V.C franez que mandé vouz avonz par metre J. Perdiguier, et maintenant avonz reséu voz letrez que il sera avant le xv.' jour du moiz de j envier que nouz lez aiens, et trop en avons à faire à présant.

Pour coy, sy cher que vouz nouz voulez. plaisir, faitez que dedanz Nouel ou à Nouel nouz lez aienz au pluz tart. Nous [avonz donn]é à notre frère le duc d'Angeu .XH.m franz à prandre sur l'aide de la rédansion [par de là, pour ly aider à] paier la comteté de Forez qu'il a acheté.

 Le sy vouz mandonz que dez deniers dez [ditez aidez lassiez délivrer] juquez à la dite somme, ou tele chevance ly en faitez que son dit achat n'en demeure ou soit à son dommage déloiez; mez que toute voiz se ne soit de l'argent que par cez présantez vouz mandonz à nouz envoier.

 Soiez ausin bien avisé que au prince nouz sommez obligez pour la délivrance Bertran de Caclin en .xxx. mile doblez d'Espanies ou la valeue, à paier en .vi. moiz aprez sa délivrance, la moitié, les iii. premierz moizaccom pliz puizson departemant de prinson, et l'autre moitié en la fin dez .vi. moiz.

Syne savons encore se le dit prince asétera la dite obligasion; et sy tost que nouz le saronz, nouz le vouz feronz savoir.

 Sy vous en avisonz et mandonz que vouz metez ensanble dez denierz du dit aide le pluz que vouz porrez.

Et se autre asinasionz en aprez cete letre vouz estoiet depuiz faitez, ne voulonz que paiez soient, duquez cez chosez soient accompliez.

Escrit de notre main à Pariz le .vu.c jour de désanbre.

CHARLES, A Piere Secatise notre trésorier.

 

 

1367 Obligation de du Guesclin envers Charles V.

A tous ceux qui ces lettres verront, nous Bertran du Guesclin duc de Tristemare, conte de Longueville, chambellan du roy nostre seigneur, salut :

Comme noble prince Édouard ainsné filz du roy d'Angleterre, prince d'Aquitaine et de Gales, au quel nous sommes prisonnier de la bataille qui nagaire fu devant Nazares ou royaume de Castelle et encores nous détient en ses prisons, et au quel nous avons accordé paier pour la délivrance de nostre personne cent mile doubles d'or du coing, du pois et de l'aloy et qui ont eu et ont cours au dit royaume de Castelle, à certains termes, c'est assavoir dedans trois mois prochains, après ce que nous serons délivrés de la prison du dit prince, sexante mile doubles, et dedans autres trois mois continuelmens ensui vans les trois mois premiers diz, quarente mile doubles, telx comme dessus sont diz, nous ait demandé plaiges et principaux rendeurs de la dite somme paier aus termes dessus diz, senz lesquelx plaiges avoir, n'a volu consentir ne consentiroit que nous partons de ses dites prisons; et entre les autres nous ait demandé que nous ly façons respondre et obliger pour nous le roy nostre dit seigneur en la somme de trente mile doubles d'or, telx comme dessus, à paier c'est assavoir la moitié dedans les premiers trois mois d'après nostre dite délivrance et l'autre moitié dedans les autres trois mois ensuivans dessus diz, dedans la ville de Poitiers, ou rendre nostre corps en la prison du dit prince dedans son chastel de Bordeaux à chascun des termes dessus diz; et à nostre requeste et prière et de noz amis, le roy nostre dit seigneur se soit de sa grâce et libéralité obligez envers le dit prince de la somme des trente mile doubles dessus diz paier ou rendre nostre corps en la prison du dit prince comme dit est.

Savoir faisons que nous, considérans la grâce et l'amour que le roy nostre dit seigneur nous a montré par vray effet en ce cas et à nostre très grant nécessité et besoing, et que sanz ycelle ne povions avoir nostre dite délivrance, avons promis et promettons par nostre foy et sur l'ordre et honneur de chevalerie que nous avons, et jurons aus saintes Évangiles de Dieu touchées corporelment par nous, que la dite somme de trente mile doubles en la quele le roy nostre dit seigneur s'est obligez pour nous, comme dit est, nous paierons ou ferons paier au dit prince ou à son mandement, ou rendrons nostre corps en ses prisons à chascun des termes dessus diz, en la manière que tenuz y sommes et que promis ly avons, et que le roy nostre dit seigneur se y est obligez pour nous, et l'en deschargerons et acquiterons plainement de sa dite obligacion et l'en garderons et ses hers et successeurs de tout dommage; et, quant à ces choses par nous promises et jurées tenir et parfaire entérinement, nous avons obligé et obligons au roi nostre dit seigneur et à ses hoirs et successeurs nous et tous noz biens, possessions et terres, et de noz hoirs présens et à venir, où que il soient, et nostre corps à tenir prison fermée en quelque lieu, povoir et juridicion qu'il plaira à nostre dit seigneur, et d'illeuc non partir jusqu'à plaine satisfacion de la dite somme et de tous les dépens, dommages et intérez que le roy nostre dit seigneur aura euz et soustenuz par deffaut d'acomplissement de ces choses ou d'aucunes d'icelles.

En tesmoing de ce nous avons fait mectre nostre scel à ces lettres.

Donné à Bordeaux, le xvii.e jour de décembre, l'an de grâce mil trois cens sexante et sept.

 

 

1368 Lettre du roi à Pierre Scatisse, trésorier.

De par le roy :

Pierre Scatisse, nous avons promis à nostre neveu le prince d'Aquitaine et de Gales, et nous sommes obligez à li faire paier en la ville de Poitiers, pour nostre amé et féal chevalier et chambellan Bertran du Guesclin, dedans trois mois après sa délivrance, les quelx finiront le .xvn jour d'avril prochain venant, .xv. m doubles d'Espaigne et en avons envoié à nostre dit neveu noz lettres obligatoires sur ce , et nous recordons vous avoir mandé par Beconneau, escuier de nostre frère d'Anjou, que ou paiement d'iceux n'ait point de deffaut; et comme nous n'aions encore promis chose quelconques à nostre frère le roy d' Angleterre ne au dit prince que nous ne leur aions loyaument tenue, ne pour chose quelconque ne voudrions avoir fait ne faire, par quoy il peussent dire qu'il nous eussent trouvé en deffaut de nostre promesse nous vous mandons tant expressément comme plus poons, que ainsi le facez comme mandé vous avons par le dit Beconneau.

Ou cas toutesvoies que nostre dit chambellan, par deffaut de paiement du demorant de ce qu'il doit lors paier, ne rendroit entre deux son corps prisonnier es prisons de nostre dit neveu, comme acordé a esté, car lors nous ne serions pas tenus de les paier pour li; et gardez sur toutes autres choses que en ce n'ait deffaut.

 Toutesvoies pour eschiver tous frais et périlz, voudrions moult que vous pourchacessez que nostre dit neveu ou ses gens les vousissent prandre à Tholose ou à Agen, ou encore à Bordeaux, se à moins de frait et de péril les y poviez faire paier que à Poitiers.

 Et se nostre dit neveu ou ses dites gens ne se y voloient asentir, faites en toutes manières qu'il soient délivrez au dit lieu de Poitiers par change ou autrement, au plus profitablement et séurement que faire pourrez, et gardez, comment qu'il soit, que il n'y ait deffaut ou cas que nostre dit chambellan ne se l'endroit arrières prisonnier comme dit est; car en ce gist nostre honeur et nous en atten- dons à vous.

Donné à Meleun, le .v.e jour de mars.

CHARLES.

De la main dit roi lui-même:

Gardez que en se n'ait fautey, cornant quy soit, quer il touche notre oneur trez grandemant. Escrit de notre main.

 

 

 

1368 Pouvoir donné par le prince de Galles.

Universis présentes litteras inspecturis, Petrus de Maderano clericus, custos et exequtor sigilli et contrasigilli illustrissimi domini nostri principis Aquitaine quibus utitur in Burdegales ad contractus, salutem et indubiam presentibus dare fidem, noveritis nos die date presentem vidisse, legisse, tenuisse, palpasse et diligenter inspexisse quasdam patentes litteras magno sigillo dicti domini nostri principis cum cera alba impendenti sigillatas, non rasas, non cancellatas, non abolitas, sed omni vicio et suspicione carentes, ténor quarum sequitur sub hiis verbis :

Esduuard, ainsné filz du roi d' Angleterre, prince d'Aquitaine et de Gales, duc de Cornoaille, comte de Cestre, seignor de Biscaie et de Castre d'Ordials :

Faisons savoir à touz que come le roi de France, la dame de Penteivrre, le sire et la dame de Laval, nous soient tenuz et obligez en certaines sommes d'or pour la rencon de sire Bertrant Guesclin, pris à la bataille de Nazare, à paier à certains termes et lieu à nous ou à noz députez à ce, comme les dites choses sont expressément contenues en obligacions par eulx à nous faites; nous avoir député et commis, députons et commettons par cez présentes, noz bien amez chevaliers Alixandre Dalby nostre conestable de Burdeux, et Richard de Drayton nostre contrerolleur de nostre chastel, illueques conjointement a recevoir les dites sommes et chacune d'icelles à nous dehues par les susdiz, come dit est :

 et donnons à noz diz chevaliers pouher à faire quiptances vaillables des somnes que ainssi recevront, les queles quiptances avec la copie de cestes dessouz signé en seel auctentic, nous volons que soient de tant de force et de valeur à descharge des obligez susdiz et de chacun d'eulx, si come nous mesmes fussons présenz et les feissons donner dessouz nostre propre seel, ayanz ferm et estable tout ce que noz diz chevaliers feront conjoinctement, come dit est, ès besoignes dessus dites.

Donné à Engolesme, le disneufiesme jour d'avril l'an de grâce mil trois cenz sexante et huyt.

 

London, visa B. per dominum principem in consilio, in quarum visionis, inspectionis ac lecture testimonium nos, custos et exequtor predictus, huic presenti sumpto seu vidisse sigillum et contrasigillum predictos duximus apponendos.

Datum Burdegale, die .xxv.a mensis aprilis anno Domini mil- lesimo .ccc.mo .LX.o octavo. Facta est collatio per nos exequtorem prenomi- natum cum vero originali.

 

 

1368 Quittance du premier payement.

Sachent tuit qui ces présentes lettres verront qu'il vint et ce présenta le .xv. jour de cest moys par devant nous Alexandre de Dalby conestable de Bourdeux par monseigneur le prince d'Aquitaine et Richart de Draytonn, contrerolleur du chastel de Bourdeux, maistre Jehan Perdiguier, receveur général des imposicions du roy de France es généralités de Thoulouse, de Carcassonne et de Beaucayre, en dizant qu'il estoit venu par mandement du roy de France pour le pagement de .xv.m doubles d'Espaingne de la summa de .xxx.m doubles ès quelles le roy de France estoit obligiez pour messire Bertran de Clequin, ou dit monseigneur le prince; le quelle summe de .XV.m doubles le dit maistre Jehan ce ouffri de les paier et délivrer à nous ou non dudit messire le prince, et pour ce que nous non avoiens spécial mandement de monseigneur le princep pour recevoir le dit paiement, et les obligacions estaient envers le dit monseigneur le princep; nous, le dit jour de la présentacion envoicrem ou dit monseigneur le princep certain messaige qu'il nous envoiesset povoir et mandement spécial de recevoir la dite summe de .Xv.lII, doubles et copie des obligacions du roy de France : les quelles lettres et povoir le dit monseigneur le princep nous envoia quictament pour recevoir la dite summe le .XXV.c jour de cest moys, lequel paiement fut fet à nous le jour de ceste data à Bourdeux, selont qu'il apart parmi le reconoyssance sur ce par nous fete; et en tesmoing de ce nous avons seellé ceste présent lettre de nostres propres sceaulx le .XXV. jour du moy d'avril l'an de grâce mil .CCC..LXVIII.

DRAYTONN, sic EST.

 

 

 

1368 Quittance du second payement.

Sachent toutes gentz qi cestes lettres verront ou orront que sire Alexandre de Dalby, conestable de Bourdeaux et Richard de Draytonn, contrerollor du Chastelet, illeoques conjointement députés par nostre très redouté seigneur le prince d'Aquitaine et de Gais, ont eu et receu le jour de la fesannee d'icestes, de Johan Perdiguir, receveur général des imposicions octroiés au roy de France ès parties de Tholose, de Belkaire et de Carcason, pour et en pris de .XV.m doubles d'or fyn du coigne, du poys et de l'aloy et (Ii ont eu et ont cours en roialme d'Espaigne, dont l'un pièces poysent le marc de Troies, ès queux le dit roi de Ffrannce est obligez à paier à nostre dit seigneur le prince son neveu ou à son certein mandement le .xvn. jour d'april l'an .LXVIII ., en partie du paiement de .xxx.m double d'or du coigne, du poys et de l'aloy dessus nomé, ès queux il est obligés à paier à son dit neveu eu déductione de cent mill doubles d'or, tielx comme dessus est dit, dues a nostre dit seigneur le prince, par monseigneur Bertrand de Guesclyn et les obligéez par lui, à cauze de sa finance fait par sa prise à la bataile de Nazare en Espaigne, deux centz sessante et dissept marcz six onces et un quart, et pour la tare du dit or une marc quatre onces et un quart d'or poisant, par le marc de Troies, ès diverses monoies et billion d'or, de les queles sommes issint receuz les dites conestable et contrerollor reconoiscent pleinement estre paiez et d'ent aquiter les dites roi de France et Johan Perdiguir et touz autres as queux acquitance doit appartenir en celle partie, par ces présentes lettres de recoignissance enseallés de lors sealx.

Doné à Bourdeaux, le .xxv. jour d'april l'an de grâce mil CCC. LXVIII.

 

 

 

Édouard semble avoir contracté la dysenterie pendant son expédition espagnole, et cette maladie l'empêcha de s'opposer efficacement aux offensives menées par les Français et leurs partisans — d'autant plus que ses ressources financières ne lui permettaient plus d'entretenir une armée nombreuse et efficace.

Son dernier fait d'armes est le sac de Limoges le 19 septembre 1370.

Sur le conseil de ses médecins et de ses chirurgiens, le prince de Galles, atteint d'une maladie qui s'aggrave de jour en jour, prend la résolution de retourner en Angleterre.

Après avoir convoqué à Bordeaux les barons de Gascogne, de Saintonge et de Poitou et leur avoir fait prêter serment de féauté et d'hommage entre les mains de son frère Jean de Gand Plantagenêt, duc de Lancastre, responsable de l'Aquitaine (1)

Il s'embarque sur la Garonne en compagnie de la princesse de Galles, de leur jeune fils Richard, né en 1367 au palais archiépiscopal de Bordeaux (situé plus ou moins à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, à proximité de la cathédrale), d'Edmond, comte de Cambridge (2), son frère, de Jean, comte de Pembroke, et fait voile définitivement pour l'Angleterre.

Débarqué à Southampton (3), il va passer quelques jours à Windsor, à la cour du roi son père, puis il fixe sa résidence à Berkhampstead (4), à vingt lieues de Londres. P. 9, 10, 261 à 263.

 Le prince mourut d'hydropisie 11 en 1376, un an avant son père Édouard III, et fut enterré dans la cathédrale de Canterbury en Angleterre où l'on peut encore voir son gisant.

À la nouvelle du décès, le chroniqueur Jean Froissart écrit :

«Mais ainçois fut trépassé messire Édouard son aîné fils, prince de Galles et d'Aquitaine, fleur de toute chevalerie du monde en ce temps, et qui le plus avoit été fortuné en grands faits d'armes et accompli de belles besognes.

Si trépassa le vaillant homme et gentil prince de Galles en le palais de Westmoustier dehors la cité de Londres. Si fut moult plaint, et sa bonne chevalerie moult regretée ; et eut le gentil prince à son trépas la plus belle reconnoissance à Dieu et la plus ferme créance et repentance que on vit oncques grand seigneur avoir : ce fut le jour de la Trinité en l'an de grâce de Notre Seigneur mil trois cents soixante et seize (5).

 Et pour plus authentiquement et révéramment faire la hesogne, et que bien avoit du temps passé conquis , par sa bonne chevalerie, que on lui fit toute l'honneur et révérence que on pourroit, il fut enbaumé et mis en un sarcueil de plomb, et là tout enseveli, excepté le viaire, et ainsi gardé jusques à la Saint-Michel que tous prélats, tous barons et chevaliers d'Angleterre, furent à son obsèque à Westmoustier.

 

 

Helm, shield, gauntlets, and scabbard of Edward the Black Prince (1330-1376)

Helm, shield, gauntlets, and scabbard of Edward the Black Prince (1330-1376).

 

 

Le Prince de Galles a été chanté par le Héraut Chandos, dans un Poème publié par le Roxburghe Club « The Black Prince by Chandos herald, London, 1842 Printed por the Roxburghe Club ». Chandos nous a aussi conservé le Cri d'Armes du Prince :

La crioit homme à haute gorge

En maint lieu : Guyanne Seinte George !

C'est à Angoulême que le Prince Noir tomba malade comme ledit la Complainte de Chandos :

Assetz sont après ce avint

Qe a Anguyleme logiei vient

Lui noble Prince Daquitaine

Et la c'est bien chose certaine

Li commence la maladie

Qe puis dura toute sa vie.

Nous donnons le Sceau de ce Prince tiré des Archives nationales de France

Ce Sceau porte le n° 10134 bis, à la date de 1366. Nous l'avons fait graver exprès pour la présente publication.

mots Ich dien,

La devise du Prince de Galles était composée de deux mots Ich dien, je sers, accompagnée des plumes d'Autruche qu'on voit sur sa monnaie le pavillon d'or frappé à Bordeaux que nous reproduisons, le prince est assis, et non debout, sous un dais appuyé sur deux lions quatre plumes de chaque côté, avec ces mots Ed. po.gns Reg. angl. pries, a.

« Quelques-unes de ses monnaies sont d'un très beau travail, dit un numismate, tandis que d'autres sont fabriquées à la hâte, selon les chances diverses des guerres continuelles qui ensanglantèrent son règne. Cet homme illustre aimait d'ailleurs les arts et les raffinements du luxe.

Parmi les nombreux sceaux ou signets dont il fait usage, il en est de fort remarquables.

pommeau du Prince Noir

La bague qui lui a servi parfois, en 1367, à sceller ses missives était ornée d'une intaille du temps de Postume rappelant exactement le revers de l'une des monnaies du Grand Empereur Gaulois. C'était un Héraut tuant à coups de flèches les oiseaux du lac de Stymphale. » B. Filon.

 

 

 

Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne moderne et comparée.... Partie 1 / par Ch. Dezobry, Th. Bachelet,...

Chroniques de J. Froissart. T. 8, 1 (1370-1377) / publiées pour la Société de l'histoire de France par Siméon Luce

Wapenboek, ou Armorial de 1334 à 1372

 

 

La quintaine,du petit Chevalier

"En temps de siège " - Château de Tiffauges Nouveauté 2021

Laissez-vous surprendre par la puissance des tirs de véritables machines de guerre en action, au cours d’un spectacle mêlant combat et cascade équestre.

Ecriture et mise en scène : Alagos

 

 ==> NOTE SUR LA BATAILLE DE POITIERS OU MAUPERTUIS (1356).

 

 


 

Le Poitou pendant la Guerre de Cent Ans; période du Prince Noir Édouard Plantagenêt

Dix années se passèrent, où le souvenir des événements de 1346 s'effaça. L'arrêt momentané de la conquête anglaise confirma Philippe VI et Jean le Bon, son successeur, dans leur fausse sécurité.

 

 

1. Cf. Le prince Noir, poème du héraut Chandos, édit. de M. Francisque Michel, 1883, p. 277 et 278, vers 4081 à 4096. Édouard, prince d'Aquitaine et de Galles, s'embarqua à Bordeaux pour retourner en Angleterre avant le 15 janvier 1371, « circa principium mensis januarii », dit le moine de Saint-Albans, jour où Jean de Lancastre, institué lieutenant d'Aquitaine par son frère aîné, est mentionné dans un acte comme chargé du gouvernement de cette province pendant l'absence d'Édouard le duc de Lancastre se démit de sa lieutenance dès le 21 juillet de la même année (Delpit, Documents français en Angleterre, p. 179).

2. Edmond, comte de Cambridge, n'accompagna point le prince de Galles, il resta en Aquitaine avec Jean, duc de Lancastre « relinquens post se, dit le moine de Saint-Albans, racontant le départ du prince de Galles pour l'Angleterre, in Vasconia duos fratres suos, Johannem ducem Lancastriae et Edmundum comitem Cambrigiae. » Chronicon Anglim (1328-1388), éd. Edward Maunde Thompson, London, 1874, p. 67 et 68).

 

3. A Plymouth, d'après le moine de Saint-Albans.

4. Berkhampstead se trouve dans le comté de Hertford, à la distance de 26 milles anglais au nord-ouest de Londrea cette distance est donc en réalité moitié moindre que celle qui est indiquée par Froissart.

C'est à titre de duc de Cornouaille qu'Édouard, prince de Galles, possédait le château de Berkhampstead, qui n'a pas cessé depuis lors d'appartenir aux héritiers présomptifs de la couronne d'Angleterre.

(5) Walsingham fixe sa mort au 8 juillet, octavo die julii. Peut-être faudrait-il lire junli au lieu de julii, et alors cette date s'accorderait avec celle de Froissart, le dimanche de la Trinité ayant été en 1376 le 8 de juin.

 

 

 

La donation du duché de Molina à Bertrand Du Guesclin.

 La première donation faite par le roi Henri II de Castille à Bertrand Du Guesclin pour le récompenser de ses services fut celle du comté de Trastamara avec le titre de duc, qui date très probablement du mois d'avril 1366.

En 1369, Du Guesclin retourne en Espagne où il remporte la bataille de Montiel contre Pierre le Cruel et l'armée des Sarrazins venus du Maroc. Il rétablit Henri sur le trône et, en récompense de ses actions en Espagne, il est fait duc de Molina.

 

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