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PHystorique- Les Portes du Temps
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20 janvier 2020

Time Travel 1586 - Prise de l’Île d’Oléron par le Calviniste Agrippa d’Aubigné.

Time Travel 1586 - Prise de l’Île d’Oléron par le Calviniste Agrippa d’Aubigné

D'Aubigné, qui n'avait plus de pain à donner à ses soldats, tant était grande la disette qui régnait dans le pays, ne trouva rien de mieux, pour leur en procurer, que d'entreprendre la conquête de l'île d'Oléron, dont les habitants , grâce à la fertilité du sol, n'avaient pas encore éprouvé les atteintes de la famine. Au moment de s'embarquer, il fit connaître à ses compagnons d'armes les dangers de l'expédition, en déclarant que ceux qui ne voudraient pas les braver avec lui étaient libres de se retirer. Sept cent cinquante soldats suivirent leur chef ; les autres, formant à peu près huit compagnies, demeurèrent sur le continent et furent, trois mois après, taillés en pièces par Saint-Luc qui les surprit près de Moëze.

A la fin de mars, d'Aubigné appareilla pour l'ile d'Oléron et s'en rendit maître, après une résistance désespérée des troupes que Saint-Luc avait jetées dans les forts. Ce gouverneur était même attendu dans l'île avec de nouvelles troupes, et les insulaires, pour lui faire fête, avaient préparé quatre voitures de vivres et de rafraîchissements.

 Le débarquement des calvinistes ayant dérangé ces projets, les habitants voulurent reprendre leurs provisions. Mais un Roger-Bontemps, procureur des lois, s'y opposa, et marchant, en tête du convoi de vivres, à la rencontre de d'Aubigné, il le lui offrit, en disant : Monsieur, il ne faut déguiser la vérité ; ces présents étaient destinés au maître de notre île ; prenez-les donc puisqu'ils vous reviennent.

La victoire de d'Aubigné fut bientôt troublée par l'avis qu'il reçut que le commandeur de Chartres s'avançait à la tête d'une flotte nombreuse, escortant un convoi considérable de navires marchands qui venaient charger du sel dans le port de Brouage. A cette nouvelle, il jugea que Saint-Luc profiterait de ce secours inattendu pour venir l'attaquer, et il se proposa, en homme prudent, à lutter avec avantage contre un si rude adversaire.

D'Aubigné ne se trompait pas, car Saint-Luc, en apprenant la perte de l'île d'Oléron, point très important, se mit à faire tous les préparatifs nécessaires pour reprendre à l'ennemi un poste dont il ne s'était emparé que par surprise.

 Déjà il avait réuni près de cinq mille hommes, lorsque la flotte royale parut en vue des côtes. L'occasion était trop favorable pour la laisser échapper, et quelques jours après, Saint-Luc débarquait, à la tête de quatre mille hommes, sur une plage sablonneuse que la mer, en se retirant, avait laissée à sec. Là, il range sa petite armée et la dispose de manière à envelopper le Château, en l'attaquant sur tous les points à la fois.

D'Aubigné, qui avait reçu de nombreux renforts de La Rochelle, avait élevé quarante-six barricades, défendues par des fossés larges et profonds, et c'est au sein de ces fortifications, en quelque sorte improvisées, qu'il attendit l'ennemi de pied ferme.

L'attaque commença avec une impétuosité peu commune. Bientôt, vingt-huit barricades tombent au pouvoir des catholiques ; mais d'Aubigné, après des prodiges de valeur, parvient à déloger l'ennemi, qui, revenant avec une nouvelle ardeur, s'empare de nouveau des mêmes barricades. Cependant, l'intrépide capitaine est partout à la fois ; prompt comme l'éclair, il électrise ses soldats par son exemple, il les encourage de la voix, du geste, et se précipite tête baissée au milieu des plus grands dangers.

De son côté, Saint-Luc, digne d'un tel adversaire, ne montre pas moins de courage ; plein d'une bouillante énergie, il lance ses bataillons, se rend maître de quatre nouvelles barricades, et la nuit qui s'avance à grands pas peut seule retarder la prise du Château; mais l'acharnement est tel de part et d'autre, qu'elle -même est impuissante à mettre fin à ce sanglant combat, et à la clarté de la lune, les deux partis se disputent, pied à pied, un terrain inondé de sang et couvert de cadavres.

En vain, d'Aubigné s'est couvert de gloire ; en vain, il attend un nouveau secours des Rochelais, trop lents à venir à son aide. C'en est fait, il ne pourra résister à une seconde attaque, dont Saint-Luc donne le signal. Déjà d'Aubigné voit, en frémissant, lui échapper sa conquête, lorsque tout à coup, par un de ces hasards dont l'histoire nous offre quelques exemples, les soldats de Saint-Luc faiblissent, une sorte de terreur panique s'est emparée d'eux ; ignorant l'extrémité où l'ennemi est réduit, ils craignent d'être pris entre deux feux par les Rochelais.

Les capitaines qui entourent Saint-Luc le pressent d'abandonner une entreprise dont le succès est incertain, et celui-ci, au moment de voir la victoire couronner ses efforts, se voit contraint de retourner au rivage, poursuivi par l'ennemi, qui s'empare de tous ses bagages et lui fait un grand nombre de prisonniers.

La perte des catholiques fut très grande dans cette journée; elle se monta à trois cent quatre-vingt-cinq hommes, dont plusieurs officiers supérieurs. Les calvinistes, au contraire, protégés par les barricades, n'éprouvèrent qu'une perte peu considérable (1586).

On a vu comment le prince de Condé, aveuglé par les rêves de son ambition, avait abandonné le siège de Brouage, pour courir à Angers récolter une moisson plus abondante de lauriers qu'il voulait offrir à mademoiselle de La Trémouille. Le prince, en revenant d'Angleterre, débarqua à La Rochelle, et associa les projets de vengeance qu'il nourrissait contre Brouage à la jalousie que les Rochelais avaient toujours contre une ville qui, par sa position plus avantageuse, leur enlevait une partie du commerce du Nord.

De cette funeste association, naquit au sein du conseil de la commune rochelaise le projet d'équiper une flotte, pour aller combler le port de Brouage. Ce crime politique fut expié par les Rochelais en 1628, lorsque le cardinal de Richelieu leur fit subir, par la loi du talion, la même peine qu'ils ont infligée pour des siècles, non seulement aux habitants de la ville de Brouage, mais encore à tous ceux des pays environnants, innocents des fautes commises par leurs ancêtres.

 

L'histoire proprement dite de la prise d'Oléron peut se résumer en quelques lignes.

Le 20 mars 1586, Aubigné débarque par surprise sur l'île qui « fust saisie avec peu ou point de résistance7 ». Il fortifie aussitôt le bourg du Château, attaqué dès le début du mois d'avril par les troupes catholiques de François d'Espinay, seigneur de Saint-Luc.

En juin, le roi de Navarre visite Oléron et se brouille avec Aubigné sur une question de discipline militaire. Deux mois plus tard, le maître des lieux tombe dans une embuscade dressée par Saint-Luc, qui le retient prisonnier jusqu'en novembre. Condamné à mort, le captif ne doit sa libération qu'à un échange inespéré de prisonniers. Vaincu et dépossédé, l'éphémère gouverneur d'Oléron se retire alors sur ses terres de Mursay, près de Niort.

https://www.persee.fr/doc/albin_1154-5852_1990_num_2_1_1273

Marennes et son arrondissement : études historiques / par A. Bourricaud,...

 

 

Guerre de Religions dans le Poitou Charente – Time Travel Siège de Brouage 1585 <==.... ....==> 1586 Henri de Navarre (bientôt Henri IV) s’efforce de détruire le port de Brouage - Aubigné prisonnier de Saint-Luc

....==>Théodore-Agrippa d'Aubigné - Abbaye de Maillezais 1589

 

 

 


 

 

Agrippa d'Aubigné de Pons (Poitou-Charentes)

À 9 ans, son père lui fait jurer de venger les huguenots décapités. Dès lors, il n'aura de cesse de combattre pour ses idées. La ville de Pons n'échappe pas aux affres des guerres de religion qui commencent en mars 1562 avec le massacre de Wassy et dont les répercussions en Aunis et en Saintonge ont été particulièrement dramatiques...

 

Voyage dans le temps et l'Histoire d'Ularius (Ile d'Oléron) dans le Golfe d'Aquitaine - PHystorique- Les Portes du Temps

Aujourd'hui Oléron se situe face au littoral de la Charente-Maritime. Cette île est située dans le golfe de Gascogne. Elle est séparée du continent par une distance de 11 kilomètres. Sa longueur est de 30 kilomètres, et sa plus grande largeur, prise de la pointe des Saumonards jusqu'à la Cotinière, est de 10 kilomètres.

http://www.lesportesdutemps.com

 

Voyage dans le temps et l'Histoire d'Ularius (Ile d'Oléron) dans le Golfe d'Aquitaine

Aujourd'hui Oléron se situe face au littoral de la Charente-Maritime. Cette île est située dans le golfe de Gascogne. Elle est séparée du continent par une distance de 11 kilomètres. Sa longueur est de 30 kilomètres, et sa plus grande largeur, prise de la pointe des Saumonards jusqu'à la Cotinière, est de 10 kilomètres.....



les sièges de Ré et La Rochelle, digue de Richelieu

De 1625 à 1627, des troupes françaises résistèrent dans la citadelle de Saint-Martin aux assauts des Anglais débarqués sur l'île de Ré pour venir en aide aux protestants retranchés dans La Rochelle. En 1628, Louis XIII fit venir de Lorraine Jacques Callot pour faire connaître ces faits d'armes par la gravure.....

 

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Commentaires
M
très belle histoire
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