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PHystorique- Les Portes du Temps
26 avril 2019

La Baronnie de MIREBEAU, période Poitevine et Angevine (Foulques Nerra – Aliénor d’Aquitaine)

Time Travel MIREBEAU– FOULQUES NERRA - Aliénor d’Aquitaine - Arthur Ier Duc de Bretagne - Hugues le Brun de Lusignan comte de la Marche et d'Angoulême

L'histoire du pays Mirebalais se confond entièrement avec celle du Poitou jusqu'au Xe siècle.

Bien que l'époque celtique ait laissé sur ce territoire de nombreux vestiges (2) qu'une voie romaine (3) l'ait traversé dans la direction du nord au sud, et qu'une des plus anciennes abbayes de France y ait été fondée vers le Ve siècle, sur l'emplacement d'un petit bourg gallo-romain (4), aucune localité ne parait avoir eu d'importance réelle, soit par le chiffre de sa population soit par les événements mémorables dont elle aurait été le témoin, avant le moyen âge.

Néanmoins, ce que l'on sait de l'histoire des pays environnants donne à penser qu'un grand nombre de bourgs ou gros villages existant actuellement ont pris naissance, ici comme ailleurs, sur l'emplacement même de localités fort anciennes révélées par les chartes des monastères, pour la première fois à partir du VIIIe siècle (5), et dont on reconnaît, sans trop de peine, les noms parfaitement distincts, malgré leur forme moderne et leur orthographe souvent altérée.

Avant de retracer l'organisation féodale du Mirebalais, je crois devoir rappeler en peu de mots quelles furent en Poitou les institutions immédiatement antérieures, et comment ces dernières ont fait place à la nouvelle constitution de ce pays.

Héritier de cette grande race des Maires du Palais, dont l'alliance avec la papauté au VIIIe siècle, fondée sur des intérêts communs, devait renouveler la face du monde (6), Charlemagne, venant organiser civilement le royaume d'Aquitaine, avait trouvé dans ce pays un pouvoir solidement établi, dont l'autorité s'étendait (à un autre titre il est vrai) sur le même territoire.

Je veux parler du pouvoir ecclésiastique, dont les évêques, sous la dépendance du métropolitain, étaient les représentants les plus éminents.

L'évêché de Poitou, situé au nord de l'Aquitaine, était à cette époque, et depuis longtemps déjà, divisé en archidiaconés, archiprêtrés et paroisses, dont les titulaires résidaient en général dans les villes les plus importantes, et dont les circonscriptions ont très-peu varié depuis la plus haute antiquité.

Charlemagne adopta cette grande division territoriale et limita l'étendue du comté de Poitou, avec Poitiers pour résidence d'un comte, à celle de la contrée soumise à la juridiction spirituelle de l'évêque.

Le comte de Poitou, investi au plus haut degré, après l'autorité impériale, des fonctions militaires, administratives et judiciaires, ne pouvait les exercer seul sur un territoire aussi considérable.

Aussi fut-il autorisé, comme les autres comtes de l'empire, à se faire suppléer dans l'exercice de sa puissance quasi-souveraine. De là naquit l'institution de vicaires ou viguiers, placés en divers lieux dans le but de régler sur place les affaires de peu d'importance, et de faciliter particulièrement les rapports administratifs entre le comte et les populations.

Les viguiers, n'ayant pas à connaître des affaires ecclésiastiques, ne furent pas toujours placés dans les localités où siégeait le délégué de l'évêque, et la circonscription dans laquelle ils eurent à exercer leurs attributions uniquement temporelles fut fort souvent, en Poitou, très différente de la circonscription ecclésiastique (7).

Y eut-il alors calcul politique de la part des comtes? voulut-on établir une ligne de démarcation bien tranchée entre les deux pouvoirs? c'est ce qu'il serait peut-être téméraire et surtout difficile de préciser.

Toutefois il faut se souvenir que les évêques, héritiers des magistratures romaines, ayant exercé de temps immémorial une véritable juridiction sur les habitants des cités, les archiprêtres leurs délégués, placés dans les villes secondaires, durent, à leur imitation, s'arroger une autorité analogue, à laquelle avait échappé jusqu'alors le peuple des campagnes. Serait-il donc si surprenant que les comtes, au fur et à mesure de l'accroissement des populations rurales, eussent cherché à soustraire ces dernières à l'influence alors si puissante du clergé?

En ce qui regarde plus particulièrement le pays dont je m'occupe un peu plus de la moitié environ formait un archiprêtré, dont le siège avait été placé à Mirebeau le reste dépendait des archiprêtrés de Parthenay, Thouars et La Sie (8).

Mais le Mirebalais tout entier, à l'exception de quelques parcelles limitrophes des vigueries de Blaslay (9), Cherves, Marnes, Thénezay et Thouars, parait avoir été, dès l'origine des vigueries, administré par un viguier résidant à Sauves, bourg d'une certaine importance, dont l'existence remonte au moins à l'époque gallo-romaine.

M. de la Fontenelle de Vaudoré, dans ses Recherches sur les vigueries en Poitou, s'est attaché à faire connaître l'emplacement des chefs-lieux de ces vigueries, plutôt que leur circonscription même. Cette délimitation qu'il- n'a pas osé faire, je me garderai bien de l'entreprendre je dirai seulement que la viguerie dont le chef-lieu fut placé à Sauves, en Mirebalais, parait avoir été une des plus vastes du Poitou.

 vue de la Ville de Mirebeau en Poictou à cinq lieux de Poitiers

En effet, bon nombre de lieux mentionnés dans les chartes anciennes, faciles à reconnaître sous leur nom moderne peuvent donner une idée de l'étendue de cette viguerie. Tels sont entre autres : Vindopera, Vendeuvre; Tricono, Tricon, Siniacus, Signy Baidonus Baidon situés en dehors et au sud-est de l'ancien Mirebalais, actuellement dans le canton de Neuville, également désigné, dès l'an 876. sous le nom de Novavilla, dans la viguerie de Sauves; Guesnes, commune de l'arrondissement de Loudun, au nord de Mirebeau, qui faisait aussi partie de cette viguerie, à quatre kilomètres environ de la limite septentrionale du pays Mirebalais.

Au reste, avant le Xe siècle on ne sait rien de précis sur les divisions et les possesseurs du sol Mirebalais.

Les chartes de Saint-Cyprien, Saint-Hilaire, Saint-Maixent, etc., mentionnent, il est vrai, de nombreux dons faits à ces monastères par quelques particuliers: mais l'on ne peut que très rarement saisir la configuration et l'étendue des domaines concédés ou vendus, la nature des redevances, non plus que les liens de parenté unissant entre eux les donateurs ou vendeurs dont les noms ne sont pas encore devenus héréditaires et changent à chaque génération.

Cette époque n'est point encore, à proprement parler, celle des châteaux forts, circonscrivant dans un espace, relativement restreint, le seigneur et ses hommes, et dont on peut, dès lors, esquisser à grands traits l'histoire particulière.

La grande propriété existe encore presque partout et malgré les invasions barbares, dont le souvenir n'est pas encore effacé, les campagnes sont couvertes d'habitants qui les cultivent. Çà et là dans la plaine fertile, on voit bien sans doute certaines villae s'entourer peu à peu de fossés, de remparts de terre, et présenter en un mot quelques apparences de fortifications, qui finiront un jour par se transformer en véritables forteresses.

Dans quelques endroits aussi, la population des campagnes a déjà commencé à se retirer sur les hauteurs où ses chefs séculiers ou ecclésiastiques lui inspirent l'idée d'entourer de murailles le lieu de refuge qu'ils ont eux-mêmes choisi.

Mais tous ces centres habités, composés de maîtres, d'hommes libres, de colons et d'esclaves, n'ont eu pendant longtemps rien de commun avec le système féodal, qui ne s'est réellement affirmé pour le pays Mirebalais que dans la seconde moitié du Xe siècle.

La juridiction des viguiers, en décadence sur plusieurs points du Poitou, parait n'avoir encore ici, à cette époque, rien perdu de son prestige et de son importance et c'est toujours ou presque toujours en présence de ces magistrats que sont rédigés les actes de donation ou de vente des IXe et Xe siècles.

Le résultat le plus significatif des invasions dont je parlais tout à l'heure avait été le pillage des biens ecclésiastiques, dont les ravisseurs commencèrent à se dessaisir vers la fin du Xe siècle.

 Habilement exploitée par le clergé, la croyance universelle à la fin prochaine du monde fut certainement un des principaux mobiles de la plus grande partie de ces restitutions, dont profitèrent surtout les moines. Il serait inutile d'énumérer tous ces actes dans lesquels les viguiers interviennent, soit pour en régler, soit pour en confirmer les termes Je me bornerai seulement à signaler les noms des principaux personnages, possesseurs du sol donné ou vendu, ainsi que ceux des viguiers parvenus à ma connaissance. C'est ainsi que :

1° Vers 914, Reinfred, viguier de Sauves, confirme le don fait à l'abbaye de Saint-Cyprien par le diacre Arnoul de quelques héritages situés ad illum mansum .

2° En 932 sous le règne de Raoul, Isembert (premier auteur connu des Isembert de Poitiers, qui virent se perpétuer dans leur famille, pendant plus d'un siècle, les illustres fonctions d'évêque), Isembert dis-je, de concert avec sa femme Ode et ses enfants Pierre et Robert, donnait à un nommé Joseph l'emplacement nécessaire à la construction d'un moulin situé sur la rivière Kadelena, au village de Cragon dans la viguerie de Sauves.

3° Vers 971, Ode, veuve du susdit Isembert, forte du consentement de ses deux fils précités, donnait à l'abbaye de Saint-Cyprien plusieurs maisons, un moulin et une petite église en bois édifiée en l'honneur du Sauveur, situés à Cragon, dans ses propres domaines.

Ces deux chartes sont signées par Guillaume, comte de Poitou, plusieurs membres de la famille Isembert, Maingod, viguier de Poitiers, Adalard viguier de Sauves, et son fils Israhel.

4° Vers la même année 971, le viguier Adalard, sa femme Ingelrade et leur fils Israhel avaient donné à ladite abbaye quelques biens situés au village appelé Vacenas ou Varenas (Varennes?), dans la viguerie de Sauves (4).

5° Vers 960, un viguier nommé Rainaud signe la charte par laquelle Adhémar, prêtre, donne plusieurs héritages situés à Leugni, La Buxière, Cragon et Lucus, dans la viguerie de Sauves (5).

6° Vers 969, un viguier, également nommé Rainaud, signait la charte de donation faite par Siguenfred, et sa femme Girberge, de divers héritages situés dans la viguerie de Sauves, à Cragon et Lucus.

7° En 993, le viguier de Colombiers s'appelait Maingod, et le sous-viguier Rainier.

L'institution des vigueries ne devait pas survivre à la chute du pouvoir central reconstitue par Charlemagne. On sait que, sous les successeurs de ce prince, les comtes s'attribuèrent en toute propriété les territoires, dont ils n'avaient eu jusqu'alors que la garde viagère, les transmirent à leurs enfants et, se considérant comme de véritables souverains, usurpèrent une puissance et des prérogatives quasi-royales.

Le droit dont ils usèrent le plus fut naturellement celui de faire la guerre à leurs voisins de là suivit l'obligation de récompenser leurs compagnons de victoire. Aussi vit-on bientôt les grandes terres se démembrer, soit par suite de libérales concessions, soit par les partages de famille.

Toutefois, en Poitou, les comtes et vicomtes, possesseurs de territoires considérables à l'origine, conservèrent la suzeraineté sur les portions du sol qui cessaient de leur appartenir. Mais de même que les comtes avaient réuni entre leurs mains tous les pouvoirs, les seigneurs du second rang prétendirent exercer à leur tour la justice dans toute l'étendue de leurs domaines, et n'empruntèrent rien à l'institution des viguiers, qui, dès lors, n'ayant plus de raison d'exister, ne tarda pas à s'éteindre.

Si, dans quelques localités, le nom de viguier subsista, les fonctions de cet officier furent toutes différentes.

Il est certain que ce territoire, constitué en fief viager, fut encore, au commencement du XIe siècle, le théâtre de sanglantes querelles, définitivement terminées par une concession à titre héréditaire, au profit de Foulques Nerra et de ses successeurs, par le fils du comte Guillaume, et fit dès lors partie de l'Anjou.

Les conséquences de ce traité eussent été nulles, et l'intégrité de ce domaine, situé presque aux portes de Poitiers, eût été sans cesse menacée, si les comtes d'Anjou avaient négligé de protéger, par de solides forteresses, les points les plus importants du territoire.

Fidèle aux principes stratégiques de son époque, et en vue de ses projets de conquête, Foulques Nerra, ce grand constructeur de châteaux forts, devait nécessairement placer ses sentinelles avancées sur les points culminants du Mirebalais.

Un rocher crayeux, de forme ovale, situé à moitié chemin environ de Poitiers et de Loudun et à peu près sur la ligne qui relierait à vol d'oiseau ces deux villes entre elles, domine entièrement la contrée Mirebalaise.

De ce point placé à 126 mètres au-dessus du niveau de la mer, l'oeil parcourt sans obstacle les nombreuses petites collines, dont les croupes largement arrondies finissent insensiblement par se confondre avec une plaine fertile, sillonnée par trois petites rivières issues du mamelon principal (13).

La beauté de ce panorama naturel saisit l'esprit du spectateur charmé, et le fait involontairement penser au vieux nom donné par nos pères à la capitale du Mirebalais, dont certains géographes prétendent avoir trouvé l'étymologie véritable (14). C'est sur ce plateau, à quelques cents mètres au nord du bourg, déjà choisi comme résidence d'un archiprêtre, que le comte d'Anjou jettera les premières assises du château de Mirebeau.

Dans la direction du nord-ouest, presque sur les confins du Mirebalais et du pays de Thouars, une colline, un peu moins élevée que la précédente (15). mais au pied de laquelle les larges marais de la Dive forment une barrière infranchissable, recevra également les fondations d'un château fort, aujourd'hui en ruines, mais dont l'imposant donjon domine toujours fièrement la contrée.

L'exemple du seigneur ne tardera pas à être suivi autour de ces deux centres principaux, le pays va se hérisser de tours et de donjons, que les tendances guerroyantes et pillardes de l'époque ont rendus nécessaires.

Bientôt les vassaux du deuxième et du troisième rang voudront jouer à leur tour le rôle de seigneurs dominants, et des châtellenies de tout ordre et de toutes conditions vont naitre. La féodalité, longtemps indécise, s'est enfin consolidée par l'hérédité des fiefs qui entraine la perpétuité des droits et des devoirs, et, malgré les défauts inhérents à son organisation imparfaite, rivera l'un à l'autre, pendant plusieurs siècles, suzerain et vassal d'un même sol, depuis l'humble habitant du pauvre manoir jusqu'au riche possesseur du donjon altier.

S'il est constant que, dans l'origine l'élément ecclésiastique et l'élément civil furent complétement séparés, la plus grande partie de la période féodale semble au contraire, particulièrement caractérisée par le rapprochement intéressé de ces deux pouvoirs union féconde, assurément, en conséquences heureuses, et dont, quoi qu'on puisse dire, les classes jusqu'alors déshéritées profilèrent !

 car, en même temps que les grands feudataires reçurent du clergé la légitime sanction de leur puissance, en échange d'une protection efficace et soutenue, ce dernier, médiateur naturel entre les peuples et leurs maitres, ne cessa depuis lors d'employer son influence à l'adoucissement des moeurs prélude indispensable de toute civilisation.

Bientôt, en effet, il n'y eut guère en Mirebalais de château sans chapelle, de même qu'il n'y avait plus de paroisse sans seigneur. Au pied du castel puissant, comme à l'ombre de la croix sainte, les populations timides et pleines de foi sont venues se grouper, demandant prières aux gens d'Église, aide et protection aux gens de guerre jusqu'au jour où ces mêmes populations, impatientes d'autorité, prétendront, à leur tour, secouer leurs entraves et devenir les arbitres de leurs destinées.

Le mouvement communal, favorisé par les rois, en haine de leurs grands vassaux, commencera peut-être, dans l'ouest de la France, un peu plus tard qu'ailleurs Cependant il y a lieu de croire qu'en Anjou comme en Poitou les grands seigneurs devancèrent en certains lieux les aspirations du peuple et ne furent pas les derniers à comprendre l'opportunité de certaines mesures, propres surtout à accroître la prospérité de leurs domaines.

Sans conférer à leurs vassaux une indépendance complète, ils leur accordèrent sans doute de bonne heure quelques faveurs, quelques privilèges, dont le résultat devait être pour les seigneurs eux-mêmes un accroissement de revenu et de force matérielle.

« Ces privilèges, fort incomplets d'ailleurs, dictés par le seul intérêt personnel, sans cesse violés, souvent révoqués, ne constitueront point sans doute de véritables communes, investies d'une juridiction indépendante, nommant leurs magistrats et se gouvernant à peu près elles-mêmes mais ils n'en contribuèrent pas moins très-puissamment à la formation générale de cette classe nouvelle qui devint plus tard le tiers état (16.)»

Aucune trace de ces sortes d'affranchissement ne m'est apparue en Mirebalais avant le XIIIe siècle.

J'aime à croire cependant que le séjour de la reine Aliénor à Mirebeau, où son fils Richard Coeur-de-Lion lui avait établi une cour, fut au moins le point de départ de franchises et d'immunités accordées aux habitants de cette ville (17).

Les comtes d'Anjou, tout d'abord, ne tardèrent pas à se soustraire à la vassalité imposée par les ducs d'Aquitaine. Je ne connais qu'une seule mention de l'hommage qu'ils avaient été contraints de leur rendre celui prêté en 1027, pour le Loudunais et le Mirebalais, par Foulques Nerra à Guillaume le Grand, comte de Poitou (18).

Plus tard, lorsque la châtellenie de Loudun eut été réunie au domaine de la couronne, les fiefs qui en étaient mouvants relevèrent immédiatement du roi de France, Les baronnies de Mirebeau et de Montcontour ne furent pas, comme Loudun, réunies à la couronne comprises dans la sénéchaussée de Saumur, elles relevèrent de ce château (19).

Toutefois les justices du Mirebalais ressortirent au bailliage de Loudun jusque sous le règne de François Ier, époque à laquelle le crédit des barons de Mirebeau les en fit détacher et constituer en bailliage séparé, ressortissant à la sénéchaussée royale de Saumur, et dont les appellations venaient au présidial d'Angers.

 

 

 

 

Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest

 

 

 Mirebeau : Lutte de territoire entre les comtes d'Anjou et du Poitou - motte féodale du XIe siècle du castrum de Foulques Nerra<==.... ....==> Éléonore (Aliénor) d’Aquitaine Dame de Mirebeau

....==> L’église Notre Dame du château de Mirebeau dans le Poitou – Un 25 décembre 1793 sous la Terreur

 

 

 

 


 

(1) Ce pays était enclavé tout entier dans le territoire des Pictons; c'est à tort que Walkenaer la compris dans celui des Ambilatri (Ménard, Essai sur la topographie des Pictons, Bull. des antiq. De l’Ouest, 8e série.)

 (2) A la Grimaudiere, à Notre-Dame-d'Or, à Champigny-le-Sec, etc.

(3) De Doue à Poitiers.

(4) Saint Jouin de Marnes, fondée sur l'emplacement du bourg d'Ensio.

(5) On peut citer une villa, sise au lieu de Blaslay, donnée en 733 au chapitre do Saint-Martin de Tours.

(6) Guizot, Hist. De la civilisation, t. II, p. 101

(7) La Fontenelle de Vaudoré ~ Recherches sur les vigueries en PoitoM (Mém. Des Antiq. De l’Ouest, 1838)

(8) On pourra se faire une idée à peu près exacte des limites de l'ancien pays Mirebalais d'après la nomenclature des 37 paroisses qui entraient dans sa composition.

L'archiprêtré de Mirebeau en comprenait 20 pour sa part, savoir 5 dans la ville, Notre-Dame, Saint-André, Saint-Hilaire, Saint-Pierre, la Madeleine, et 15 hors la ville, qui étaient Amberre, Bournezeau, Boussagcau, Chouppes, Coussay, Dandésigny, Doussay, Frontenay, Liniers-Langouste, Poligny, Saint-Jean-de-Sauves, Sully, Thurageau, Varennes et Verrue

L'archiprêtre de la Sie, autrement dit de Dissais, entrait dans sa composition par les paroisses de Blaslay, Chéneché, Notre-Dame et Saint-Nicolas de Montcontour;

celui de Parthenay, par les paroisses de Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, La Grimaudière, Liaigue, Massognes, Mazeuif. Marconnay et Vouzailles.

 Enfin l'archiprêtre de Thouars y était représenté par les paroisses de Saint-Chartres, Saint-Géneroux, Saint-Jean-de-Marnes et Notrc-Dame-d'Or ou d'Ost. (Colbert, Rapport au Roi, en 1664).

(9) La viguerie de Blaslay, Bladelacensis, connue en l'an 992, était fort petite; elle était entièrement enclavée dans le Mirebalais. Il est vraisemblable que, comparativement à d'autres portions du territoire, elle était, à cette époque, fort peuplée, ce qui aurait peut-être déterminé la création spéciale en cet endroit d'une magistrature civile.

 Le chapitre de Saint Martin de Tours y possédait une villa importante, qui lui avait été donnée, avant l'an 733, par l'abbé Auti indus, pour être affectée à la mense des religieux. (Mabille, Extrait de la Pancarte noire de Saint Martins de Tours p. 468,  où figure la confirmation de ce don par Charlemagne en 775 et 777)

Deux autres paroisses, Cernay et Saint-Aubin-da-Dollet, complétant l'archiprêtré de Mirebeau, ne faisaient pas partie du Mirebalais.  

(10) Fragmentum Historiae Andegavensis, auctore Fulcone Richin comite Andegayorum (Art de vérifier les dates, t. X, p. 95)..

(11) Chronique de Maillezais, Adhémar de Chabannais (Labbe, Nova Bibliothéca, t. Il, p. 168-205).

(12) Em. Mabille, Introduction aux chroniques d’Anjou – Alex. de Salies, Histoire de Foulques Nerra, etc.

(13) L'Envine, qui prend sa source au nord de Mirebeau, traverse le pays Lencloitre à l'est, et se jette dans la Vienne à Châteauneuf, après avoir reçu dans son parcours neuf petits ruisseaux.

La Pallu arrose la partie méridionale du Mirebalais, et se jette dans le Clain, au-dessous de Saint-Cyr.

La Chenelle, autrefois la Kadelena, et plus récemment la rivière de Billy, se jette dans la Dive, à Montcontour.

Une quatrième rivière, la Dive, qui prend sa source à Montgauguier, sillonne la partie occidentale du Mirebalais, passe à Montcontour et se jette dans le Thouet, à Saint-Hippolyte, entre Saumur et Montreuil-Bellay.

14    MIRABELLUM, MIREBELLUM, en latin monastique, peut signifier administrablement  beau.

MIRABEL, forme classique adoptée par tous les écrivains français du moyen âge, MIREBEA. en patois poitevin de tous les temps, signifient en réalité regarder beau. C'est une locution analogue aux mots Beauregard, Battue, Belvédère, Beauvoir.

(15) Montcontour, dont la véritable et plus ancienne forme Mont Comtur se rencontre dans une charte de Saint-Cyprien de 1087 à 1100, a été transporté dans les chartes latines postérieures avec l'orthographe ; Mons Cantoris, Mons Cantonrius, Mons Comitis, Mons Comitoris, Mons Consularis et Mons Cunctorius, sous le prétexte, sans doute, de présenter l'étymologie plus ou moins vraisemblable d'un nom encore inexpliqué..

(16) Guizot, ~Mt. de la civilisation, t. IV, p. 207.

(17) « Eléonore et son fils Jean Sans-Terre multiplièrent à l'infini les franchises communales dans l'Aquitaine. Ce dernier prodiguait les chartes de confirmation de privilèges, car, en s'attachant par ces concessions la bourgeoisie et le clergé, il remplissait en même temps son trésor, à cause des énormes droits de chancellerie qu'il percevait pour l'octroi de ces faveurs. Non-seulement Jean Sans-Terre accordait des franchises communales aux villes qui relevaient directement de lui, mais, afin de restreindre le pouvoir des barons, dont il craignait la turbulence, il étendait encore cette faveur à des localités soumises à des seigneurs particuliers, au mépris des droits de ces seigneurs. » (Lecointre-Dupont, Jean Sans Terre en Poitou, – Mém. des antiq. de l'Ouest, 1845, p. 110.)

18 Apud Acher., Spicil., t. X. En 1052, cependant, le comte de Poitou confirme la charte de fondation du prieuré de Saint-André de Mirebeau que vient de signer le comte d'Anjou, et il est exprimé que le château de Mirebeau fait partie du comté de Poitou, sans dire à quel titre.

19    La terre de Montcontour ne releva pas de suite de Saumur, car on voit qu'en 1214 le seigneur de Montcontour rendait hommage à l'abbaye de Noaillé, et lui payait annuellement une redevance d'une maille d'or. (Cartul. nil) De plus, lorsque l'abbé de Noaillé couchait au château de Montcontour, les clés étaient portées dans sa chambre. (Bull. des antiq. de l'Ouest, 1840, p. 75.)

 

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