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PHystorique- Les Portes du Temps
2 mars 2017

RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES SUR DES SEIGNEURS DE SEMBLANÇAY, DEPUIS LE MILIEU DU XIe SIÈCLE JUSQU'A LA FIN DU XVIIIe.

spectacle son et lumiéres scénoféerie de semblançay (1)

Dans une notice ayant pour titre : « Examen critique de la lre partie du tome III de l'Histoire de Touraine par Chalmel, » notice que j'eus l'honneur de présenter, il y a près de deux ans, à la Société archéologique de Touraine, je signalais , comme étant plus défectueux encore que tous les autres , les divers paragraphes dans lesquels cet écrivain s'est occupé de l'ancienne baronnie de Semblançay , et j'ajoutais que, moi-même j'avais rencontré sur cet objet, dans les généalogistes les plus estimés (André Duchesne, Laroque, le P. Anselme, etc.), des contradictions qui ne me permettaient pas, pour le moment du moins, de substituer aux documents erronés fournis par Chalmel, un travail plus exact et plus satisfaisant que le sien.

Mon intention était de me livrer, dès lors, à de nouvelles recherches sur ce sujet;je m'en suis, en effet, activement occupé, et c'est le résultat de ces récentes investigations qui fait l'objet de la présente monographie.

Ce qui m'a, dès le premier abord, signalé l'imperfection et l'inexactitude de la généalogie des seigneurs de Semblançay , telle qu'elle a été rédigée par Chalmel, c'est la présence, dans son travail, de 28 degrés généalogiques, depuis Alleaume 1er, mort en 1083, jusqu'à Charles IV, comte d'Alençon et baron de Semblançay, mort sans postérité en 1525, c'est à dire pendant une période de 442 ans ; tandis qu'en réalité, il ne devrait s'en trouver, pendant le même espace de temps , que 12 à 13 tout au plus, de telle sorte que la filiation décrite par Chalmel présente 7 degrés généalogiques ou 238 ans de trop.

Pour tout homme qui possède une certaine expérience des combinaisons généalogiques, cette superfétation de plusieurs degrés dans une filiation quelconque, lorsque surtout elle embrasse plusieurs siècles , est absolument anormale, et je l'avais déjà signalée dans mon premier travail. Maintenant il s'agit de découvrir dans quels degrés elle se produit et quels sont par conséquent les degrés qu'il convient d'éliminer. Je vais procéder à cet examen et donner ensuite une série généalogique régulière des seigneurs de Semblançay. Les pièces justificatives à l'appui sont placées à la fin et correspondent à mon texte par des lettres majuscules de renvoi. Enfin un tableau synoptique et comparatif du travail de M. Chalmel et du mien, éclaircira ce que ces détails passablement arides pourraient avoir d'obscur pour le lecteur, et sera placé au dernier feuillet.

1° Recherches des degrés généalogiques qu'il convient d'éliminer du travail de Chalmel.

M. Chalmel compte d'abord, dans la Maison même de Semblançay, 6 degrés généalogiques savoir : 1° Alleaume 1er. mort en 1083; 2° Robert 1er. (qu'il dit être son fils), mort après 1105 : 3° Alleaume II, fils de Robert ; 4° Robert II, fils d'Alleaume II ; 5° Guillaume, fils de Robert II ; 5° enfin, Edeline (ou Asceline), femme de Robert Ier de Perrenay.

Or, l'énumération qui précède et quelques-uns des détails accessoires de ces six filiations contiennent des indications erronées, ainsi qu'on peut le voir aux pièces justificatives, Voy. litt. A.B. C. D. E. F.

 

En effet, Robert Ier n'était pas fils d'Alleaume 1er, mais il était son frère. Ensuite, ce fut la fille de ce Robert Ier qui épousa Jean Ier d'Aluye (que Chalmel nomme Hugues), et non pas son arrière-petite-fille.

Enfin, Philippe de Semblançay, qui vivait en 1180, ne pouvait être fils d'Alleaume II ; il eût été, tout au plus, son petit-fils ou son petit-neveu, et d'ailleurs, il est fort probable que Semblançay était uniquement le lieu de sa naissance , sans être son nom de famille, et rien n'indique qu'il appartint à la Maison de Semblançay. (Voyez litt. F.)

Au surplus, et sans avoir la prétention de soulever entièrement le voile qui nous dérobe la connaissance exacte de faits déjà si loin de nous, j'ai, en m'appuyant sur les pièces justificatives précitées, l'intime conviction qu'il n'est permis d'admettre que 4 degrés généalogiques dans ce que nous connaissons de cette antique Maison de Semblançay, savoir :

1° Alleaume Ier, mort en 1083, et Robert, son frère, mort après l'an 1105; 2° Alleaume II, fils de ce Robert et neveu d'Alleaume Ier ; 3° Guillaume ; enfin 4° Edeline, mariée à Robert Ier de Perrenay.

De cette rectification résultera déjà l'élimination de deux degrés généalogiques, savoir : Robert 1er, puisqu'il était le frère et non pas le fils d'Alleaume Ier ; puis Robert II, père de Guillaume, qui n'a jamais existé, ainsi qu'on le prouvera plus tard.

Deux générations plus loin M. Chalmel désigne Marguerite d'Aluye comme étant la belle-fille de Rotrou de Montfort, par son mariage avec Rotrou II, leur fils. Mais ce Rotrou II, fils d'Isabelle de Perrenay n'a jamais existé non plus que dans l'imagination de l'historien de la Touraine, et Marguerite d'Aluye, fille aînée de Hugues VI d'Aluye, fut en réalité la deuxième femme de Rotrou de Montfort, qui l'épousa après la mort d'Isabelle de Perrenay, en sorte que ce même Rotrou, qui était seigneur de Semblançay par son premier mariage, devint baron de Châteaux, en Anjou, et de St-Christophe en Touraine, par le second. Tous ces documents résultent des pièces justificatives. (Voyez litt. G. H. I. J. K. L.)

Il faut donc retrancher ici du tableau généalogique de Chalmel Rotrou II de Montfort, ce qui nous procure jusqu'à présent l'élimination de trois degrés.

 Quant aux quatre qui doivent être encore supprimés, ils sont tous successivement compris entre Jacques II d'Harcourt Montgommery, mort en 1428, et René d'Alençon, mort en 1492. (Ce sont les nos 15, 16, 17 et 18 du tableau de Chalmel.) Or, comment l'historien de la Touraine qui nous fournit lui-même les dates de ces deux décès , a-t-il pu insérer entre elles quatre générations , ce qui ne donnerait pour l'existence de chacune d'elles qu'une période de 16 ans, lorsqu'il est universellement reçu qu'une génération comporte environ 34 ans du décès d'un père au décès de son fils.

La suppression des quatre degrés que je viens de mentionner entraine forcément la radiation des familles de Beaumont-Brienne, de Chamaillard et des deux premiers degrés de la Maison d'Alençon sur le tableau des possesseurs de la seigneurie de Semblançay rédigé par Chalmel; mais comme, à l'exception de cet historien , je ne connais aucun auteur qui leur accorde cette seigneurie, je pense qu'il m'est permis de passer outre, et de présenter la généalogie régulière des barons de Semblançay, telle que je l'ai comprise d'après les investigations auxquelles je me suis livré et les textes authentiques que j'ai consultés et reproduits à la fin de cette notice.

 

Azay à l'heure vénitienne, Démonstration Scénoféerie Semblançay (1)

II° Filiation régulière des seigneurs, puis barons de Semblançay.

MAISON DE SEMBLANÇAY.

I.—Adelelme ou Alleaume Ier , seigneur de Semblançay. Il fonda vers l'an 1070, dans ses domaines , le prieuré de St-Martin, de Semblançay, et donna cette église de St-Martin à l'abbaye de Marmoutier , du consentement et en présence de Rosalde, sa femme.

Ann. 1080. — Charte notice. Adelelme de Semblançay donne à l’abbé et aux religieux de Marmoutier la dîme du passage de ses bois et la dîme des porcs qui s’y nourrissent; cette donation fut confirmée par Robert, fils d’Adelelme, qui s’y était d’abord opposé, à la condition que les religieux feraient célébrer 4 ,000 messes pour le repos de son âme, et feraient  3,000 aumônes, ce que les religieux promettent. Anno ab incarnatione Domini m octogesimo. (Archives de Marmoutier,— layette de Semblançay).

— Charte notice, contenant les donations faites à Marmoutier du temps que Gautier de Subgalla était prieur de Semblançay, des dîmes de plusieurs vignes, par Barthélemy de Semblançay, par Flore et par Geoffroy Balinus , lesquelles donations ont été confirmées par Adelelme, seigneur de Semblançay. (Sans date, —Archives de Marmoutier).

— Ann. 1083.— Adelelme, seigneur de Semblançay, sentant sa fin prochaine, donne à Ganelon, prieur de Semblançay, et aux religieux de Marmoutier, la moitié d’une terre et d’un four, situés dans le bourg de Semblançay, dont l’autre moitié appartenait à Hugues Barbetorte. Anno ab incarnatione Domini m octogesimo tertio. (Archives de Marmoutier,— layette de Semblançay).

— Charte notice. Adelelme de Semblançay et sa femme Rohadis donnent à l’abbaye et aux religieux de Marmoutier, l’église de St-Martin de Semblançay, cum oblatione et sepultura. (Sans date, — Archives de Marmoutier).

Sa femme se nommait Roscheria et non pas Rosalde, comme l'a dit par erreur M. de la Ponce dans son Examen critique de la première partie du t. III de l'Histoire de Touraine de Chalmel.

Il mourut en 1083, laissant un frère nommé Robert qui lui succéda. (Voy. litt. A. B. aux pièces justificatives).

 

I. — Robert Ier de Semblançay, frère du précédent, devint seigneur Semblançay, après la mort de son frère aîné, Alleaume Ier, qui probablement ne laissa pas d'enfants. Robert, seigneur de Semblançay, est cité dans des chartes de 1102 et 1103.

Ann. 1091. — Robert de Semblançay, sa femme et Adelelme, leur fils, se désistent des prétention s qu’ils élevaient Sur la viguerie Hidulfi Cordarii de Ponte , et reconnaît qu’elle appartient en toute propriété à l’abbé Bernard et aux religieux de Marmoutier. Facta est hœc concessio anno ab incarnatione Domini m XCI. (Archives de Marmoutier, layette de Semblançay)

Il était déjà vieux à cette époque et prit, en 1105, l'habit religieux à l'abbaye de Marmoutier à laquelle il fit à cette occasion plusieurs donations approuvées et confirmées par Ameline, sa femme, et par son fils aîné.

Il laissa de son mariage :

1° Alleaume II, qui suit : 2° une fille qui épousa Jean Ier d'Aluye , frère de Hugues IV, baron de Châteaux , en Anjou, et de St-Christophe, en Touraine. (Voyez litt. B. C. D.)

 

II. — Alleaume II, seigneur de Semblançay, succéda à Robert, son père. En 1118, il assista Foulques le jeune, comte d'Anjou et de Touraine, à la bataille que ce dernier gagna, près d'Alençon, sur le roi d'Angleterre Henri Ier. (Voy. litt. E.) Il est cité dans une charte de 1130.

Il fut père de :

 

III. — Guillaume 1er, seigneur de Semblançay;

Guillaume de Semblancay, contesta la possession de la dime du Ruau d'Epeigné qui avait été donné à l'hôtel-Dieu de Saint-Maurice par Senaud de la Haye et Horsende, sa femme. Mais, en 1159, il se désista de ses prétentions. Il eut une fille unique Adeline, Edeline ou Asceline, dame de Semblamçay; elle épousa en secondes noces Robert de Perrenay.

 

 spectacle son et lumiéres scénoféerie de semblançay (2)

 

MAISON de  PERRENAY.

 

Robert de Perrenay, seigneur de Semblançay, du chef de sa femme, figure avec ses de frères Hugues et Jean dans une charte de Jacquelin de Maillé de 1195.

Ann. 1207. — Charte de Robert de Perronay, seigneur de Semblançay, qui, par le conseil de Guillaume de Perronay, son père, confirme, pour le repos de son âme et de celles de ses ancêtres, aux religieux de Marmoutier demeurant à Semblançay, les terres, droits et redevances que les dits religieux avaient à Semblançay, et qu’ils tenaient de la munificence, soit de ses ancêtres, soit d’autres particuliers. Actum est hoc anno gratiæ m cc vit. (Archiv. de Marmoutier, — layette de Semblançay).

Robert de Perrenay, donna aux religieux de Marmoutier, en 1215, le  lieu appelé Beaulin.

— Ann. 1215. — Charte de Robert, seigneur de Semblançay, qui, comme seigneur suzerain , donne du consentement de Persois, sa femme, et de ses filles, pour le repos de leurs âmes et de celles de ses ancêtres, aux religieux de Marmoutier demeurant à Semblançay, les ouches de Baulin cum bosco sibi adjacente contiguas medietariæ de Baulin quæ est Monachorum, lesquelles ouches avaient jadis été achetées par Guillaume Boguere, procureur de Semblançay, des héritiers de Garin Renart.

Les religieux donnent pour cet abandon au dit Robert à titre de don gratuit, la somme de cent sols. Actum anno Domini m cc xv. (Archiv. de Marmoutier, layette de Semblançay).

 

 Il ne laissa que deux filles : 1° Isabelle qui suit : 2° N., femme de Gui Turpin. (Voy. litt. G.)

 

MAISON DE MONTFORT DU MAINE.

Armes d à deux lions passants d

Isabelle de Perrenay, dame de Semblançay , épousa, en premières noces Herbert Turpin qui la laissa veuve peu de temps après ; elle se remaria ensuite à Rotrou, chevalier issu des comtes du Perche et de Mortagne et seigneur de Montfort, dans le Maine, auquel elle apporta la seigneurie de Semblançay. (Voy. litt. G.) Mais elle mourut jeune et sans postérité avant l'an 1257.

 

En 1221, il donna à l'abbaye de Bonlieu une rente d'une mesure de  froment à percevoir sur la dime de Neuvy :

 Johannes Dei gratia Turonensis archiepiscopus universis presentes litteras inspecturis  salutem in Domino. Noverint universi quod cum nobilis vir Herbertus Turpin, dominus  Semblanciaci, cum assensu et voluntate Isabellis, uxoris suae, dedisset et concessisset pro amore Dei et remédio animae suae et animarum se ipsius Isabellis, uxoris suae, et animarum antecessorum suorum et defuncti Roberti de en Perronato et uxoris ejus, in puram et perpetuam eleemosinam Deo et Sanctae Mariae de Bono loco, juxta Curiam Hamonis et sanctimonialibus Cisterciensis ordinis ibidem Deo en servientibus unum modium frumenti in  decima sua de Novo Vico, recipiendam singulis annis in festo S. Michaelis per manum famuli dicli Domini; et ne forte ultra diem memoratam modo aliquo dicti frumenti solutio retardaretur, voluit prœfatus Dominus et concessit quod ipse, vel haeredes, vel baillivi ejus, vel aliquis alius ad firmam vel alio modo in manu sua dictam decimam possidens tunc temporis teneretur in expensis et resarcire dictis sanctimonialibus vel nuncio earumdem quandiu ultra diem nominatam superius pro solutions dicti frumenti contigerit expectare prout in litteris predicti nobilis plenius vidimus contineri. Nos igitur rogali a predicto Herberto, domino Semblanciaci, presentes litteras in predictae donationis et concessionis rebus et memoriam conscribi fecimus et sigilli nostri munimine roborari. Actum anno gratis millesimo ducentesimo vicesimo tertio; mense septembri.

Ann. 1230. — Charte de Rotrou, de Montfort, seigneur de Semblançay, qui confirme une donation faite à l’abbaye de Marmoutier et au prieuré de Semblançay par Philippe Boguère, chevalier , du consentement de Pierre Boguère son frère, de trois arpents de terre situés apud Larostière, dans le fief du dit prieuré, et d’une vigne située devant l’aumônerie de Semblançay, dépendant du fief du dit Rotrou. Actum anno Domini m cg xxx, mense decembri. (Archiv. de Marmoutier).

Il figure dans un acte de 1240.

Rotrou de Montfort épousa, en secondes noces, Marguerite d'Aluye, fille aînée de Hugues VI d'Aluye; elle lui porta en dot les baronnies de Châteaux, en Anjou, et de St-Christophe en Touraine, et mourut avant 1268. De son second mariage, Rotrou de Montfort n'eut qu'une fille, Jeanne, mariée en 1275, Guillaume l'Archevêque.  (Voy. N.)

II était mort en 1241.

 Par une charte de cette année, Isabelle, sa veuve, déclara que le chapitre de Saint-Martin s'était engagé à célébrer son anniversaire et celui de son mari et décida que chacun des chanoines qui assisterait à cet anniversaire recevrait 12 deniers.

Omnibus presentes litteras inspecturis, Isabellis, domina de Semblancio relicta, domini de Rotrudi de Monteforti, salutem in omnium Salvatore.

A toutes les lettres d'inspection présentes, Isabelle, la dame de Semblançay laissée derrière, seigneur Rotrou de Montefort, salutations dans le Sauveur de tous.

Noveritis quod venerabiles viri de canius et Capitulum ecclesiae B. Martini Turonensis nobis dicto B. quondam marito nostro concesserunt intuitu caritatis quod post obitum nostrum anniversario interfuerint de communitate et proprio dicti Capituli singeslis XII denarios distribuerit, hoc adjecto quod a die obilus illius qui prior nostrum obibit dictum anniversarium pro ejus anima inchoabunt celebrare et pro animabus nostris postquam ab evo decesserimus prenotatum anniversarium omnis singuli in antea celebrandum. Datum anno Domini MCCXL, mense januario.

Savez-vous que les vénérables hommes de Canius et le Chapitre de l'Église de B. Martin de Tours ont convenu avec notre défunt mari B., en vue de la charité, qu'après notre mort, ils ont assisté à l'anniversaire de notre mort et ont distribué 12 deniers aux membres de la communauté et dudit Chapitre; Ils commenceront à célébrer ledit anniversaire pour son âme, et pour nos âmes, après que nous aurons disparu du passé, chacun de nous célébrera l'anniversaire préalablement fixé. Donné en l'an du Seigneur 1240, au mois de janvier.

 

MAISON DE PARTHENAY L'ARCHEVÊQUE

Armes : burelé d'argent et d'azur de 10 pièces à la bande brochante de gueules.

Jeanne de Montfort du Maine, dame de Semblançay, baronne de Châteaux et de St-Christophe, épousa, en 1275, Jean (dit Guillaume) II, l'Archevêque, seigneur de Parthenay, de Mervent, de Vouvent, etc. (fils de Hugues l'Archevêque et de Valence de Lusignan).

  

Guillaume II l'Archevêque (appelé Jean par quelques écrivains), baron de Parthenay et seigneur (du chef de sa femme) de Semblançay, de Saint-Christophe et de Châteaux, confirma, en 1282, la vente de la maison de Beaujeu consentie par André Poulin, grand-maitre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, au profit de l'abbaye de la Clarté-Dieu.

— Ann. 1290. — Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, et Jehanne, sa femme, s’accordent avec Robert, abbé de Marmoutier, et les religieux du dit lieu, au sujet des dîmes du marché de Semblançay et de la pêche de l’étang situé près de la même ville. Donné le lundi emprès la St-Michel archange, l’an de nostre Seignor mil e deus cens quatre-vingt-dix.

Ann. 1290. — Charte-notice. Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, et Jeanne de Montfort, sa femme, transigent avec l’abbé Robert et les religieux de Marmoutier et le prieur de Semblançay, sur leurs prétentions réciproques, au sujet de la dime du marché de Semblançay et de celle du four de la dite ville.

Guillaume abandonne aux religieux les droits de voirie et tout ce qui en dépend, à l’exception des droits de haute justice. Actum est hoc die lunæ post festum sancti Michaelis archangeli, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo. (Archiv. de Marmoutier, — layette de Semblançay).

— Ann, 1291. — Guillaume dit Larchevêque, seigneur de Semblançay et de Parthenay, et Jehanne, sa femme, confirment l’accord conclu l’année précédente entre eux et les religieux de Marmoutier, au sujet des dîmes du marché de Semblançay. Ce fut fait l’an de grâce mil deus cens quatre-vingt et unze

 

Voici le traité qui fut conclu entre eux :

Sit notum cunctis presentibus atque futuris à quibus que hoc scriptum nostrum quandoque legetur : quod cum inter nos Guillelmum l'archevesque dominum de Partenav et Johannam de Montfort uxorem nostram ...==> Examen critique et analytique de diverses chartes des Xe, XIe, XIIe, et XIIIe siècles, relatives à la Touraine et Poitou

 

 

Guillaume VI de Parthenay-l'Archevêque, Seigneur de Parthenay [1271 - 1322], Seigneur de Vouvant [1271 - 1322], Seigneur de Mervent [1271 - 1322], Seigneur de Soubise [1271 - 1322], Seigneur de Valence [1271 - 1322], Seigneur de Montfort-Le-Rotrou [? – 1322]

 

Epouse en première noces, en 1275, Jeanne de Monfort, fille de Rotrou de Montfort, seigneur de Montfort en Retrou, de Semblançay.

 

Leurs enfants sont :

-          Hugues V l’Archevêque de Parthenay, seigneur de Montfort-Le-Rotrou et Semblançay, qui fut seigneur après son père; Hugues qui épouse Isabeau de Clermont-Nesle (en Beauvaisis), fille de Raoul II, seigneur de Nesle en Picardie, Connétable de France et d’Alix de Dreux, vicomtesse de Châteaudun, dame de Mondoubleau ;

-          Jean Ier ;

-          Marie Clémence de PARTHENAY, Dame de Saint Etienne de Malemort et de la Mothe-Achard, épouse Girard III Chabot, seigneur de Retz et Machecoul ;==> Les Sires de Retz et le château de Machecoul

 

 

Après la mort de Jeanne de Montfort, sa première femme, Jean l'Archevêque épousa, en secondes noces en 1295, Marguerite de Thouars, morte en 1329, fille de Gui, vicomte de Thouars et de Marguerite d'Eu ;

il en eut :

-          Gui, Guy 1er l'Archevêque de PARTHENAY, Seigneur de Soubise 1305-1363 ;

-          Jeanne , femme de Jean Chaudrier, chevalier ;

-          Isabeau qui suit ;

-          Létice, mariée, en 1283, à Maurice d'Harpedane, seigneur de Belleville et de Montaigu, veuf de Sibille de Châteaubriand ;. ( Voy. 0.)

 

 

 

==> Hugues III LArchevêque de Parthenay, seigneur de Montfort et Semblançay - Isabeau de Clermont-Nesle

(Janvier 1315- Confirmation des donations faites, du consentement de son frère, par Hugues Larchevêque, sire de Montfort, à Isabeau de Nesle, sa femme.)

 

Jean l'Archevêque, seigneur des mêmes fiefs, gouverneur de Saintes.

Ann. 1348.— Charte de Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay, qui reconnaît n’avoir point le droit de justice à Semblançay, et que c’est au détriment des droits du sacristain de Marmoutier que ses gens ont mis en prison Isabeau de Rillé et ont pris connaissance de sa cause. A Semblançay, le lundi emprès la Résurrection nostre Seigneur, l’an mil troys cens quarante et huyt. (Archiv. de Marmoutier, layette de Semblançay.)

En premières noces il avait épousé Marie de Beaujeu et en secondes, Jeanne de Surgères.

Il fut fait prisonnier par les Anglais en 1356 et mourut avant 1359.

==> JEAN Ier L'ARCHEVÊQUE, seigneur de PARTHENAY (1327-1358) – Libération de Fouras et Saint Jean d’Angély 1351

 

 

 

MAISON D'HARCOURT.

lsabeau de Parthenay, fille de Jean, et qui eut cette terre en dot, dame de Montfort et de Semblançay, de Vibraye, d'Aspremont, etc., épousa par contrat du 22 juin 1315 , Jean IV d'Harcourt, premier comte d'Harcourt, en 1338, vicomte de Chàtellerault et seigneur d'Elbeuf, (fils aîné de Jean d'Harcourt, surnommé le tort ou le boiteux, mort en mourut le 9 novembre 1326, et d'Alix de Brabant, dame d'Arschoot).

Jean IV de Harcourt, vicomte de Châtellerault, fut seigneur de Semblançay, du chef de sa femme Isabeau de Parthenay, tué à la bataille de Crécy, le 26 août 1346

 

Mars 1327 Confirmation d'un accord conclu entre Jean d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, et Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay, touchant l'exécution de certaines clauses du contrat de mariage de leurs enfants, Jean IV d'Harcourt et Isabelle de Parthenay (1305 - 1357).

 

Karolus, Dei gratia, Francorum et Navarre rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, tenorem qui sequitur continentes :

A touz ceulx qui ces presentes lettres verront, Robert d'Artoys, conte de Beumont, sire de Couches, de Dampfront et de Meun (a) salut.

 Nous faisons à savoir que comme ou traictié dou mariage fait entre Jehan de Harecourt, fjlz ainsné de noble monseigneur Jehan, sire de Harecourt et viconte de Chastielayraut (b), d'une part, et damoisselle Yssabel, fille de noble monseigneur Jehan Larcevesque, seigneur de Partenay, d'autre part, le dit seigneur de Partenay eust donné et promis à asseoir et assigner au dit Jehan avoecques la dite damoiselle Ysabel, sa fille, mil livres de de rente à value de terre souffisante, assisses et assignées environ Montfort et Bonne estable, et ou cas que il auroit hoir ou hoirs masles qui empescheroient par quoy les diz Jehan et Ysabel ne peussent avoir sa succession, il leur eust donné avecques ce deus mille livres de rente à avoir et prandre de eulx tantost après le décès du dit seigneur de Partenay ; et aucuns descors meuz entre les dites parties sur ces choses et especialment sur la manière de assigner aus diz Jehan et Ysabel les dites deus mile livrées de rente, les dites parties se feussent mises de haut et de bas des descors dessus diz et tout ce qui en depent en nostre dit, ordenance, pronunciacion et volenté, en promettant sur telle painne comme nous voudrions enjoindre, establir ou ordener, à tenir, garder et acomplir enterinement sanz jamais venir encontre, touz ce que nous dirions, ordenerions ou prononcerions sur ces choses haut et bas, à nostre plaine volenté.

Nous, desiranz la bonne pais et le bon acort des dites parties, à l'instance et supplicacion d'icelles, nouz chargames de ces choses et feismes les dites parties appeller pardevant nous à nostre hostel à Paris, au mardi devant la saint Gregoire (c) qui fu l'an mil CCC vint et trois, pour oir nostre dit, ordenance ou pronunciacion sur les choses dessus dites et pour aler avant sus ycelles, si comme nous vourrions dire, ordener et pronuncier à nostre plaine volenté, par la vertu dou dit povoir à nous donné des dites parties en ce cas.

 Et nous, consideranz que le dit cas s'estoit offert et que le dit seigneur de Partenay avoit hoir masle engendré ou né en mariage de lui et de sa famé, de la volenté et de l'exprès consentement des dites parties pour ce presentes par devant nous, en nostre dit hostel à Paris, l'an et le jour dessus diz, heu sur ces choses conseil et planiere deliberacion avoecques sages en droit, en fait et en coustume, deismes, pronunçasmes et ordenasmes, disons encores, prononçons et ordenons de ces choses et sur ycelles en la maniere qui s'ensuit :

 C'est assavoir premièrement, que les diz Jehan et Ysabel et leurs hoirs auront, tendront et poursuivront heritablement à touz jours les dites deus mille livres de rente à tournois, les quelles leurs seront assises et assignées à value de terre souffisant tantost après le decès dou dit seigneur de Partenay, au plus près que l'en pourra des dites mil livres de rente, et le dit seigneur de Partenay levera et prendra les fruiz et les esmolumenz des dites deus mile livres de rente, le cours de sa vie et comme usufructuaire tant seulement, et sanz ce que il y puisse reclamer autre droit, seigneurie, ne possession, et par ce meismes dit, ordenance ou pronunciacion, nous adjugons de maintenant aus diz Jehan et Ysabel les dites deus mile livres de rente en saisine et en proprieté, sauf au dit seigneur son usfruit tant seulement.

Et ordenons, disons et prononcions avecques ce que les diz Jehan et Ysabel, tantost après le decès dou dit seigneur de Partenay, de leur propre auctorité et sanz requerre justice, puissent entrer en la saisine des dites deuz mil livrées de rente, et les fruiz et les emolumenz d'icelles prandre, lever et appliquier à leurs usages, et d'icelles entrer ez foy et hommages des seigneurs de qui elles sont tenues, et les recevoir de ceulx qui les devront pour rayson de ces choses, non contrestant la coustume disant que le mort saisist le vif hoir plus prochain, et non contrestant toutes coustumes et touz establissemenz ou usages de païs, convenances et toutes autres choses que l'en puisse opposer ou alleguer au contraire.

Enseur que tout, nous deismes, ordenasmes et prononçasmes, disons encore, ordenons et pronuncions que le dit seigneur de Partenay, que li hoir ou les hoirs du dit seigneur de Partenay, ne pourra donner, vendre, ne engager, ne aliener ou estranger, en quelque manière que ce soit, les dites deus mille livrées de rente, en tout ne en partie, ne faire convenance, obligacion ne autre chose quelle que elle soit, par quoy les dites deus mille livrées de rente ne demeurent enterinement et paisiblement aus diz Jehan et Ysabel, comme leur propre heritage à touz jours, et par quoy il ne puissent entrer en la possession d'icelles, et de ce joir paisiblement, sanz contradiction ne empeschement que l'en puisse mettre au contraire.

 Et seront le dit seigneur de Partenay et ses hoirs tenuz à delivrer, garentir et defendre aus diz Jehan et Ysabel, et à leurs hoirs et à ceux qui auront cause de eulx, les dites deus mille livrées de rente envers touz et contre touz et oster touz empeschemens mis au contraire; à leurs propres couz et despens.

Derechief nous deismes, ordenasmes et pronunçasmes, disons encore, ordenons et pronuncions que li hoir ou les hoirs du dit seigneur de Partenay, tantost après son decès, seront tenuz à mettre et establir certainnes personnes convenables, non souppeçonneuses, les quelles seront nommées et esleues de comun assentement des dites parties, pour diviser et mettre à part les dites deux mille livrées de rente aus diz Jehan et Yssabel, ou à leur commandement, au plus prez que l'en porra des dites mil livres de rente, en telle maniere que il en puissent esploitier et joir paisiblement, sanz contradicion ne empeschement d'autrui; et se les diz hoirs sont negligenz ou deffaillanz de mettre ou establir les dites personnes à faire la dite division, ou se les dites personnes, puiz que elles seront à ce nommées sont deffaillanz du parfaire en tout ou en partie, mon seigneur le roy dez lorz, tantost et sanz delay establira certain comissaire, un ou pluseurs, pour ces choses et chascune d'icelles parfaire et acomplir entérinement à la propre requeste des diz Jehan et Yssabel, et sanz les diz hoirs à ce appeller; toutes les autres choses contenues et expressées en toutes les lettres faites et acordées sur le traitié et les convenances du dit mariage et sur touz les articles qui en deppendent, demouranz en leur vertu.

Et pour que toutes ces choses soient plus diligamment acomplies et gardées, nous condempnons le dit siengneur de Partenay et ses hoirs en sa personne à lez garder, tenir et complir entérinement, sur painne de mil livres tournois, ès quelles nous les condempnons, auz diz Jehan et Yssabel, toutes foiz et quantez foiz eulz ou aucun de eulz vendront, ou feront, ou s'efforceront de faire ou de venir encontre aucune de ces choses, ou seront defaillant de lez enteriner, garder et acomplir en tout ou en partie, et la dite painne comise ou non comise, paiée ou non paiée, nous ordenons, disons et prononçons que toutes les choses dessus dites demeurent en leur vertu et condempnons le dit siengneur de Partenay et ses diz hoirs à rendre, restorer ou restablir aus diz Jehan et Yssabel et à leur hoirs ou à ceuls qui auront cause de eulz, touz les cous, dommages, despens et interez que il auront, soustendront ou encourront par deffaut de l'acompleissement de ces choses ou d'aucune d'icelles, des quelx nous voulons et ordenons que eulz ou l'un de eulz, ou leur procureur, ou le porteur de ces lettres présentes, en leur nom et pour eulz, soient creuz par leurs simples seremenz, sanz autre prueve faire.

Et totes les eastumes, ussages, establissamenz de pais, toutes les alienacions, convenances et toutes les autres choses contraires auz choses dessus dites, ou que l'en porroit alleguier ou opposer en contre yceltes, ou que le dit seigneur de Partenay feroit ou porroit fere contraires à ce, ou par quoy elles poussent estre empeschiés en tout ou en partie, nous cassonz, anullons et melons à noyent et les pronunçons pour non valables.

 Disons encore, ordenons et prononcions que toutes ces choses soient approuvées et confremées par mon seigneur le roy et par ses lettres pendanz, scellées en cire vert et en las de soye à grigneur fermetté et plus grant seurté d'icelles.

Les quelles choses dessus dites, toutez et chascune d'icelles, en la maniere que nous les avons dites, ordenées et pronuncées par dessus, les dites parties pour ce presentes par devant nous voudreent, loerent, agreerent et approverent de leur commun assentement, voulanz et consentanz expressement que toutes ces choses soient approuvées et confermées de mon seigneur le roy, si comme nous l'avons dit et ordonné par dessuz.

 Et promist le dit siengneur de Partenay par sa foy balliée sur ce corporelment en nostre main à garder, tenir et acomplir toutes les choses dessus dites et chascune d'icelles sanz jamez venir en contre, obligant quant à ce soy, ses hoirs, ses biens et de ses hoirs, moebles et non muebles, presenz et avenir, où que il soient touz, pour vendre et despendre jusquez à plain acomplissement de ces choses et de chascune d'ycelles.

Et renonçant quant à ce à toutes raysons, excepcions, barres, deffenses et à toutes autres choses que il pourroit dire ou alleguier au contraire, et au droit disant général renunciacion non valoir.

 En tesmoing des quelles choses, nous, à la requeste des dites parties, avons fait metre nostre seel en ces lettres.

Et supplions au dit mon seigneur le roy, par la teneur, d'ycelles, que il voeille ces choses loer, approuver et confermer, et sur ce faire baiilier ses lettres pendanz auz dites parties, en la maniere dessus dite.

Ce fu fait en nostre dit hostel à Paris, l'an et jour dessuz diz.

Nos autem certiorati de contentis in dictis litteris, sigillo carissimi consanguinei nostri, Roberti de Attrebato, comitis Bellimontis predicti, sigillatis, per relacionem ipsius comitis indè nobis factam, cui fidem plenariam adhibemus, ea rata et grata habemus, laudamus, approbamus et ténore presencium confirmamus. Quod utratum etstabile perseveret, presentibus nostrum fecimus apponi sigillum. Nostro et alieno in omnibus jure salvo.

Actum apud Vicenas, anno Domini M. ccc. xxvj., mense marcio,

Per dominum regem, ad relacionem domini Andree de Florencia. Gervasii.

 

(a). Robert d'Artois, comte de Beaumont-le-Roger, pair de France, seigneur de Conches et de Mehun-sur-Yèvre, né en 1287, beau-frère du roi Philippe de Valois.

Banni du royaume pour différents crimes, il se réfugia a la cour d'Edouard III, roi d'Angleterre, qu'il excita à prendre les armes contre la France, envahit la Bretagne et mourut à Londres, en 1343, de blessures reçues au siège de Vannes.

(b). Jean III d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, marié à Alix de Brabant.

(c). On compte au moins dix fêtes de divers saints du nom de Grégoire.

 

 

De ce mariage vinrent :

-          1° Jean V qui suit ;

-          2° Louis, vicomte de Châtellerault, sire d'Arschoot, mort en 1388 ;

-          3° Guillaume, sr de la Ferté-Imbaud et de Livry, mort en 1400 ;

-          4° Jeanne, morte sans postérité ;

-          5° Alix, femme de N. de Hangest.

 

 

— Jean V, comte d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, seigneur de Semblançay , décapité le 5 avril 1355. Il épousa, en 1340, Blanche de Ponthieu, comtesse d'Aumale , princesse de Castille, morte le 12 mai 1387 (fille aînée de Jean II de Ponthieu, comte d'Aumale, mort en 1342, et de Catherine d'Artois morte en 1368).

 

De cette alliance vinrent: 1° Jean VI qui suit ; 2° Jacques de Mongommery , dont il sera mention plus loin; 3° Philippe, baron de Bonnestable ; 4° Robert, baron d'Elbeuf ; 5° Charles , baron de la Saussaye; 6°Ferrand, châtelain de Lillebonne; 7° Louis sire de Caille ville, etc.

 

 Jean V de Harcourt, fils du précédent, seigneur de Semblançay et vicomte de Châtellerault, mourut le 5 avril 1355, laissant plusieurs enfants de son mariage avec Blanche de Pouthieu, entre autres Jean VI, qui suit.

 

 Jean VI de Harcourt, comte d'Aumale.

Jean VI, comte d'Harcourt, fils de Jean V et de Blanche de Ponthieu, comtesse d'Aumale, né le 1er décembre 1342, avait épousé à Paris, le 14 octobre 1359, Catherine de Bourbon, sœur de Jeanne de Bourbon, femme de Charles V, et fille puînée de Pierre Ier, duc de Bourbon, et d'Isabeau de Valois.

 

Novembre 1369 Don à Jean VI, comte d'Harcourt, beau-frère du roi, de la ville et du château de Semblançay, confisqués sur le sire de Parthenay, rebelle.

  • B AN JJ. 100, n° 551, fol. 169 v°
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 19, p. 17-18

D'après a.

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que comme par le traitié du mariage fait entre nostre très chier et amé frere le conte de Harecourt et nostre seur la contesse, sa femme, nous eussions promis à nostre dit frere à li donner et asseoir deux mille livres de rente à tournois, et à present soit venu en nostre main le chastel et ville de Saint Blancey, avecques toutes ses appartenances et appendances, à nous forfait et acquis pour ce que le sire de Partenoy, de qui le chastel estoit, de son heritage, est nostre desobeissant et rebelle, et tient contre nous la partie des ennemis, nous les diz ville et chastel et toutes ses appartenances et appendances, en quelconques proufis, rentes et revenues qu'il soient, avons assigné, baillié et delivré, assignons, baillions et delivrons à nostre dit frere, en deduisant le pris qu'il seront prisiés de la dicte somme de deux mille livrez de terre, à tenir et possider par lui, ses hoirs, successeurs ou aians cause de lui, perpetuelment et heritablement, comme sien propre et de son heritage, ou jusques à tant que en autres lieux nous li aions baillié et assigné les dictes deux mille livres de terre.

Si donnons en mandement à noz amez et feaulx gens de nos comptes que les diz ville et chastel, appartenances et appendances d'iceulx faicent bailler et delivrer à nostre dit frere, ou pris et estimacion qu'il pourront valoir, et ycellui pris et estimacion deduisent et faicent deduire du prix des dictes deux mille livres de terre que asseoir lui devions, et au seneschal de Tourainne, d'Anjou et du Maine, et à touz noz autres justiciers, à qui il appartendra, ou à leurs lieux tenans, et à chascun d'eulx, que les diz ville et chastel, appartenances et appendences, baillent et delivrent à nostre dit frere, ou à son certain commandement, et d'iceulx le meittent en possession et saisine, et l'en facent jouir et user paisiblement de ci en avant, sans contredit ou empeschement aucun.

Et que ce soit ferme chose et estable à tous jours, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l'autrui en toutes.

Donné en nostre chastel du Louvre lez Paris, l'an de grace mil trois cens soixante neuf, et de nostre regne le sizieme, ou mois de novembre.

Par le roy, vous present. N. de Verres.

 

Il eut la terre de Semblançay par suite d'un accord fait entre lui et son frère, Jacques, le 30 décembre 1376.

Il céda ce domaine à Guillaume l'Archevêque. On verra que le sire de Parthenay continua à servir le prince de Galles et à combattre dans les rang anglais jusqu'à la capitulation de Thouars (30 novembre 1372), et que ses biens lui furent alors restitués.

 

– Jean VI, comte d'Harcourt et d'Aumale, seigneur de Semblançay, mort le 28 février 1389 et sa femme le 7 juin 1427 (Le P. Anselme, Hist. généal., t. V, p, 152).

 NOTA. Suivant un accord fait entre lui et son frère, Jacques de Mongommery, le 30 décembre 1376, relativement au partage de la succession de leur père, la terre de Semblançay fut attribuée à Jean VI d'Harcourt ci- dessus.

 

 

 

MAISON DE PARTHENAY. (Voy. VII)

 

Guillaume l'Archevêque (appelé Jean par quelques écrivains), fils de Jean l'Archevêque, et de Marie de Beaujeu et neveu d'Isabeau de Parthenay, femme de Jean IV d'Harcourt, baron de Parthenay et seigneur (du chef de sa femme) de Semblançay, de Saint-Christophe et de Châteaux, confirma, en 1282, la vente de la maison de Beaujeu consentie par André Poulin, grand-maitre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, au profit de l'abbaye de la Clarté-Dieu.

— Ann. 1290. — Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, et Jehanne, sa femme, s’accordent avec Robert, abbé de Marmoutier, et les religieux du dit lieu, au sujet des dîmes du marché de Semblançay et de la pêche de l’étang situé près de la même ville. Donné le lundi emprès la St-Michel archange, l’an de nostre Seignor mil e deus cens quatre-vingt-dix.

Ann. 1290. — Charte-notice. Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, et Jeanne de Montfort, sa femme, transigent avec l’abbé Robert et les religieux de Marmoutier et le prieur de Semblançay, sur leurs prétentions réciproques, au sujet de la dime du marché de Semblançay et de celle du four de la dite ville.

Guillaume abandonne aux religieux les droits de voirie et tout ce qui en dépend, à l’exception des droits de haute justice. Actum est hoc die lunæ post festum sancti Michaelis archangeli, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo. (Archiv. de Marmoutier, — layette de Semblançay).

— Ann, 1291. — Guillaume dit Larchevêque, seigneur de Semblançay et de Parthenay, et Jehanne, sa femme, confirment l’accord conclu l’année précédente entre eux et les religieux de Marmoutier, au sujet des dîmes du marché de Semblançay. Ce fut fait l’an de grâce mil deus cens quatre-vingt et unze

 

 Il avait épousé, en 1346, Jeanne de Mathefelon, fille de Thibaut IV de Mathefelon, seigneur de Durestal, en Anjou, et de Béatrix de Dreux.

De ce mariage il eut :  

-          Jean, seigneur de Parthenay, de Mervent et de Mathefelon, etc…, mort en 1427 ;

-          Marie, femme de Louis de Chàlons, comte de Tonnerre ;

-          Jeanne, mariée Guillaume de Harcourt, comte de Melun et de Tancarville.

 

 —    Jeanne de Parthenay, dame de Semblançay, épousa, le 21 janvier 1390, Guillaume IV, vicomte de Melun.

NOTA. « Par contrat passé devant Nicaise le Meusnier et « Jean de la Croix, notaires au Châtelet de Paris, le « samedi 21 janvier 1390, en présence de Guillaume l'Archevêque, de Jean, son fils , et de Louis de Chalons, comte de Tonnerre, son gendre, le dit Guillaume l'Archevêque dota sa fille Jeanne de la châtellenie de St-Blancey, en Touraine, de 500 livres de rente proche du dit château, et de 13,000 livres. »

La possession de Semblançay par les l'Archevêque, à cette époque, est encore confirmée par un reçu donné le 9 août 1395 (et scellé d'or, à 6 écussons de gueules), par Jehanne de Mathefelon (mère de Jehanne de Parthenay), dans lequel elle est qualifiée, « dame de St-Christophe, et de St-Blancey, au profit de Pierre Berte, receveur des Aides à Tours. »

 

 

 

MAISON DE MELUN.

Armes : d'or, au chevron d'azur, accompagné de trois melons de sinople, 2 et l.

 

—  Guillaume de Harcourt, comte de Melun et de Tancarville, (fils de Jean III, vicomte de Melun, comte de Tancarville, etc., mort en 1382, et de Jeanne Crespin).

Il épousa, par contrat du 21 janvier 1390, Jeanne l'Archevêque, dame de Parthenay, de Semblançay, etc., susmentionnée.

— Guillaume IV, vicomte de Melun, etc., chambellan du roi, grand bouteiller de France, en 1402. Vers 1405, il vendit Semblançay au suivant.

Tué à la bataille d'Azincourt en 1415

De cette alliance naquit une fille unique mariée à Jacques II d'Harcourt-Mongommery qui suit. (Voy. Q.)

 

Azay à l'heure vénitienne, Démonstration Scénoféerie Semblançay (2)

MAISON D'HARCOURT-MONGOMMERY. (Voy. n° IX.)

Armes : écartelé, aux 1er et 4 d'Harcourt, aux 2 et 3,  bandé d'azur et d'or.

 — Jacques II d'Harcourt-Mongommery, tué en 1428 (fils de Jacques 1er d'Harcourt-Mongommery, mort en 1405, et de Jeanne d'Enghien, dame d'Havrech).

Il épousa, en 1417, Marguerite de Melun, comtesse de Tancarville, dame de Semblançay, morte le 1er septembre 1448.

 Leurs enfants furent :

-          1° Guillaume qui suit ;

-          2° Marie, comtesse de Meullent, dame de Parthenay, morte en 1464, seconde femme de Jean, bâtard d'Orléans, comte de Dunois et de Longueville.

— Guillaume, comte de Tancarville et de Mongommery, etc., mort le27 octobre 1484 ; il épousa : 1° avant 1443, Péronnelle d'Amboise, vicomtesse de Thouars , morte en 1453 , sans postérité (fille de Louis d'Amboise et de Marie de Rieux) ; 2° en 1454 , Yolande de Laval et de Montfort, morte en 1487 (fille de Gui XIII, 1er comte de Laval, mort en 1486, et d'Isabelle de Bretagne) .

Du second lit sont nées deux filles seulement :

-          1° Marguerite qui suit ;

-          2° Jeanne morte le 8 novembre 1488, mariée, en 1471, à René II, duc de Lorraine, roi titulaire de Sicile, qui la répudia en 1485. (Voy. P.)

 

 

MAISON D'ALENÇON.

Armes : semé, de France, à la bordure de gueules chargée de 8 besants d'argent.

 — Marguerite d'Harcourt-Mongommery, fiancée à René, duc d'Alençon, comte du Perche (suivant le P. Anselme, t. V, p. 124 et suivantes).

 Epousa-t-elle ce duc, et fut-elle mère de Charles d'Alençon ? Cela est douteux puisque l'art de vérifier les dates donne pour femme à René d'Alençon Marguerite de Lorraine, morte le ler novembre 1521 (troisième fille de Ferry II de Lorraine, comte de Vaudémont, mort en 1472, et d'Yolande d'Anjou, morte en 1483).

NOTA. On lit dans Gilles Bry (Histoire des comtes du Perche et d'Alençon, 1620, p. 311, ligne 7), que Jean 1er d'Alençon, dit le Sage, « achepta les chasteaux et chastellenies de St-Christophe et de Sainct-Blancey et fit faire le pavillon sur le chastel de Verneuil. »

Ainsi, suivant Gilles Bry, Guillaume de Melun, gendre de Guillaume l'Archevêque, seigneur de Parthenay, aurait vendu Semblançay à Jean 1er d'Alençon, avant l'an 1415 ; en sorte que la Maison d'Harcourt-Mongommery n'aurait jamais possédé cette seigneurie.

Je ne suis point en mesure de confirmer ou de démentir, en ce moment, cette allégation que je me contente de livrer à l'appréciation de mes collègues.

 

Jean d'Alençon, dit le Sage, comte du Perche, né au château d'Ussé le 9 mai 1385, fils de Pierre d'Alençon et de Marie Chamaillard, fut tué à la bataille d'Azincourt en 1415.

De son mariage avec Marie de Bretagne, fille de Jean V, duc de Bretagne, il eut plusieurs enfants, entre autres Jean, qui suit.

 

 

 

La domination bourguignonne à Tours et le siège de cette ville (1417- 1418)

Le fort d'Azay est brûlé par Charles VII juin 1418 lorsque le roi, de séjour à Azay sur la route de Chinon, est provoqué par les troupes bourguignonnes qui occupent la place forte. Le capitaine et 350 soldats sont exécutés, et le village garde d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle le nom d'Azay-le-Brûlé, qui est aussi celui d'une commune des Deux-Sèvres et d'Azay-sur-Indre.

Ann. 1418. — Lettres du roi Charles VI, qui ordonne aux habitants de Tours de résister au Dauphin son fils, et leur mande qu’il leur envoie du secours. — Donné à Paris, le dix-huitième jour de juillet 1418. (Titres de l’Hôtel-de-Ville de Tours)

Le 2 octobre 1418, un parti de gens de guerre, venu de Tours, se présente sous les murs du château de Semblançay, blesse plusieurs personnes et emmène prisonniers le prieur de l'Encloître et quelques autres. (L'Encloître, Indre-et-Loire, ar. Tours cant. Neuillé-Pont-Pierre, com. Rouziers. Ce prieuré dépendait de Fontevrault.)

Le capitaine écrit aux élus en se plaignant de ce procédé qui semble intentionnel à l'égard du duc d'Alençon, surtout après avoir permis de prendre les vins de ce châtelain, et demande réparation ou déclaration de guerre.

Lettre du 2 octobre 1418.

Très-chiers et honnorez seigneurs, Il est vray que aujourduy, environ vu heures, il est venu davant le chastel de Samblaçay certaine quantité de gens d'armes et ont fait et blecié plusieurs bonnes gens et cuidé faire un très-grant meschief, si nous n'eussions esté pourveuz; ont enmené le prieur de l'Encloistre et plusieurs autres, et sont partie de Tours, et partie des gens de Charles Labbé.

 Pourquoy nous vous requeron s que vous y vuillez pourveoir de le faire reparer, ou si non nous y pourvoyrons par la puissance de Monseigneur dont la ville ne sera pas contant, et nous est advis que vous ne deussiez pas souffrir ceste chose, consideré l'estat en quoy nous sommes tenuz et que n'en ne vous a fait nulle guerre, mais il sembleroit que se fust de vostre assentement et aussi quant vous avez souffert et donné eongié que on pransist les vins au chastellain et fait le domaige que on lui a fait, et que vous eussiez desplaisance à monseigneur d'Alençon et lui faire guerre si nous en vueillez mandez vostre voullanté et la voullanté de la ville affin que tantoust y pourvoyon, et n'y voullions pas pourveoir sans le vous mandez et faire savoir. Nous recommandons à vous et prions Dieu qui vous doint bonne vie et longue.

Escript à Samblançay, cest dimanche matin II d'octobre.

 

Les vostres, Le CAPPITAINE et COMPEIGNONS de la garnison de SAMBLANÇAY.

(Au dos). — A très-honnourez seigneurs les esleuz de la ville de Tours.

Original. Papier. Arch. mun. de Tours, EE, liasse

 

 

—  Jean II, duc d'Alençon, comte du Perche, seigneur de Semblançay, accusé d'intelligence avec les Anglais, fut condamné à mort le 10 octobre 1458.

On lui fit grâce de la vie et il fut détenu dans une forteresse.

Sa terre de Semblançay fut confisquée, puis donnée, par lettres du roi Charles VII, du 20 novembre de la même année, à Antoine d'Aubusson.

 

—  Antoine d'Aubusson, chambellan du roi et bailli de Touraine, posséda Semblançay pendant trois ans.

Par lettre du 10 octobre 1471, Louis XI reprit ce domaine et le rendit à Jean d'Alençon.

Mais trois ans après, celui –ci ayant été de nouveau accusé d'entente avec les ennemis de l'État, la seigneurie de Semblançay fut encore confisquée.

Un peu plus tard elle lut rendue à René d'Alençon, fils de Jean.

 

—  René d'Alençon, duc d'Alençon, comte du Perche et seigneur de Semblançay, mourut en 1492, laissant un fils, Charles, qui suit, et deux filles: Anne, qui épousa Guillaume Paleologue, marquis de Montferrat, et Françoise, mariée en premières noces à François II, duc de Longueville, et en secondes noces, à Charles de Bourbon, duc de Vendôme.

 

—  Charles IV, duc d'Alençon, etc., mort le 11 avril 1525 (fils de René, duc d'Alençon, mort en 1492, et de Marguerite de Lorraine, morte en 1521).

Il avait épousé le 3 octobre 1509, Marguerite de Valois, morte le 21 décembre 1549 : mais ils n'eurent pas d'enfants. (Voy. T.)

Le 30 avril 1516, le duc d'Alençon, Charles IV, échangea les seigneuries des Ponts de Tours et de Semblançay, etc., avec Louis IV de Rohan, seigneur de Montbazon, contre la seigneurie de Baugé, en Anjou, et quelques autres domaines.

 

—  Louis de Rohan IV, seigneur de Montbazon et de Sainte-Maure, fils de Louis de Rohan III et de Renée du Fou, vendit Semblancay à Jacques de Beaune, le 21 octobre 1516.

 

Azay à l'heure vénitienne, Démonstration Scénoféerie Semblançay (3)

 

MAISON DE BEAUNE.

Armes : de gueules, à un chevron d'argent, accompagné de trois besants d'or, 2 en chef et 1 en pointe.

Jacques 1er de Beaune, chevalier, vicomte de Tours, seigneur de la Carte, etc., surintendant des finances, gouverneur de Touraine, fut exécuté le 12 août 1527; il était fils aîné de Jean de Beaune, argentier des rois Louis XI et Charles VIII, mort en 1490, et de Jeanne.)

Le 21 octobre 1516, il acquit de Louis IV de Rohan , seigneur de Montbazon, la baronnie de Semblançay ; il épousa Jeanne Ruzé (fille de Jean Ruzé et de Gilonne Berthelot.)

De ce mariage vinrent :

-          1° Guillaume qui suit;

-          2° Martin, archevêque de Tours, mort en 1527 ;

-          3° Jacques, évêque de Vannes, mort en 1511 ;

-          4° Jeanne, femme de René Duchesnel, gouverneur de Touraine, de 1510 à 1517 ;

-          5° Marie, femme de Raoul Hurault II de Chiverny.

 

Jacques de Beaune, surintendant des finances, bailli et gouverneur de Touraine, baron de Semblançay,

Il eut avec le titulaire du prieuré un différend au sujet d'un exhaussement de la chaussée d'un étang et de l'exercice des droits de justice, ce différent fut terminé par l'accord suivant, daté du 14 novembre 1517 :

« Saichent tous presens et a venir, comme procès feussent meus ez requestes du Palais à Paris, entre venerable et discret frère Jean Baptiste Chotard, secrétaire de Marmoutier, prieur de Semblançay, membre uny et annexé à ladite secretairerie demandeur et aplegeur en cas de nouvelleté, et aussy defendeur et demandeur en autres instances d'une part, et noble et puissant seigneur messire Jacques de Beaune, chevalier et conseiller et chambellan du roi nostre sire, bailli et gouverneur de Touraine, baron de Semblancay, seigneur de la Carte, demandeur et aussy défendeur, d'autre part; pour raison de ce que ledit prieur disoit que ledit baron avait fais hausser la chaussée de son estang dudit Semblançay, de manière que l'eau pouvoit submerger et gaster en tout ou en partie pour l'advenir les maisons priorales et choses contenues au clos, closture, pooupris dudit prieuré; aussi disoit et maintenoit qu'il apparoissoit par certains apoinctements faicts par les seigneurs de Semblancay et ses prédécesseurs prieurs et secrétains avoir moyenne et basse justice, par ce moyen estre fondé à faire tenir ses assises selon la coustume; droit de four à ban et de boucherie et maintenant il avoit esté perturbé en sa jouissance, au moyen de quoy il avoit intenté les d. procès pardevant messeigneurs des requestes du Palais de Paris et concluoit à ses fin.

« De la partie dudit baron estoit dit que, à cause de sa baronnie de Semblancay il avoit toute justice, haulte, moyenne et basse, et tous les droits de baronnie qui despendent aussy estoit patron de laditte église de Semblançay, tant pour raison de la fondation et dotation de ladicte église autrefois faite par ses prédécesseurs seigneurs dudit Semblancay, que par la coustume du pays, et autres droits et prééminences. Ledit prieur estoit tenu dire ou faire dira et célébrer chacune sepmaine trois messes en la chapelle dudit chastel de Semblancay à l'intention des seigneurs dudit lieu.

Aussy devoit ledit prieur, par chacun an, en ladite seigneurie au jour de Noël six pintes de vin piment, une longe de porc; et au regard de la moyenne justice mise en avant par ledit prieur, ne la contestoit et ores qu'elle eust esté autreffois concédée, toutefois elle estoit limittée parceque ledit prieur n'avoit droit de mesure, four à ban et boucherie.

« Et s'il avoit jouy de ces droits et autres ce auroit esté faict par surprise et naguères ; pour laquelle jouissance il ne pouvoit prétendre les d. droits; ledit prieur disant le contraire et qu'il n'estoit tenu faire aucun service en ladite chapelle du chastel de Semblancay. Alleguaient les d. parties d'une part et d'autres plusieurs autres faicts et raisons tendant respectivement à leurs ans.

« Finalement, aujourd'hui, en la cour du roy nostre syre, à Tours, en droict, par devant nous personnellement establyes lesdites parties, soubzmettans c'est asavoir ledit prieur les biens et choses temporels de son d. prieuré et successeurs d'iceluy ; et ledit baron, soy, ses hoirs, avec tous et chacun ses biens et choses meubles et immeubles présens et à venir au pouvoir ressort et jurisdiction de ladite cour quant au faict qui s'ensuit :

« Lesquels par l'advis et délibération de leurs amis et conseils et mesmement du vouloir et exprès consentement de reverend père en Dieu monseigneur Marc Gaultier, docteur en théologie en L'université de Paris, et abbé dudit Marmoutier; et après ce que les lettres antiennes été veues par gens experts litterés et ensuite de leurs conseils, ont, ce jourd'huy pacifié et transigé, et encore par ces présents transigent, pacifient et appointent en la manière qui s'ensuit :

«  C'est assavoir que ledit noble et puissant baron mecttra son dit estang en telle manière qu'il ne pourra submerger ni endommager lesdites maisons dudit prieuré et autres choses contenues on son dit clos; et en tant que touche ladite justice basse et moyenne, il est dit, appointé et accordé que les droits de mesure, boucherie et four a ban sont et demeureront pour l'advenir audit seigneur de Semblançay pour luy, ses hoirs et ayant causes, réservé que ledit prieur et ses successeurs pourront avoir en leur dite maison un four pour eux et leurs serviteurs domestiques; et neantmoins ledit prieur et ses successeurs auront et pourront faire exercer justice moyenne et basse par leurs officiers sur leurs hommes et subjects, selon la coustume du païs et duché de Touraine et seront rendus audit prieur les papiers de ladite justice qui pris auroient esté par les officiers dudit seigneur de Semblançay, pour raison de laquelle prinse, procès tu estoit pendant.

« Et quant auxdites messes, ledit prieur et lesdits successeurs seront tenus chacune sepmaine dire ou faire dire et célébrer deux messes basses en ladite église parochiale da Semblançay; et moyennant les choses dessus dites ledit seigneur baron a gardé et garde ledit debvoir de six pintes de vin et longe de porc et deux chapeaux de roses vermeilles, et o les modifications cydessus, que led. prieur et ses dits successeurs seront tenus bailler et livrer chacun an audit seigneur et à ses successeurs seigneurs de lad. seigneurie en son chasteau au jour et feste du tres précieux Sacrement à l'heure de sept heures du matin.

« Et pour ce qu'il y a quelques pièces de vigne ou les murailles ont esté abattues pour accroître et élargir le chemin et le mettre en bonne forme, il est dit que audit baron demeurera ledit clos de vigne; toutefois pour et au lieu d'icelluy, il sera tenu bailler terre audit prieur, laquelle pièce sera de telle grandeur comme lad piece vigne, et en outre d'un quartier : et laquelle pièce led. baron sera tenu faire clore de murailles à ses despens, et icelle faire planter de bonnes vignes dedans deux ans prochain venant; pendant lequel temps ledit prieur prendra la vendange croissant en lad. vigne jusqu'à ce que lad. plante soit en bonne portée.

« Et moyennant les choses dessus dites lesdites parties se sont désistées et désistent d'une part et d'autre de tout procès, sans despens, domaiges et interests, ont voulu consenty et et accordé que cette présente transaction soit homologuée par sentence desd. gens tenant lesd. Requestes.

 Ce fus faict audit Tours en présence d'honorables hommes messire Emery Lopin, Raoul Robert, Jean Binet, licentié ez lois, et Jean Sicard.

Controllé et scellé du scel royal estably et dont use le roy nostre seigneur aux contrats de la ville chastellenie et ressort de Tours, le quatorzième jour de novembre l'an mil cinq cent et dix sept

signé: Jousse. »

 

 De son mariage avec Jeanne Ruzé, Jacques de Beaune eut plusieurs enfants, entre autres Guillaume, qui suit :

 

Guillaume, baron de Semblançay, général des finances du Languedoc et gouverneur de Touraine (1522), mort avant 1524.

Il épousa Bonne Cottereau-Maintenon, dame de Maintenon et de Vauperreux, fille de Jean Cottereau, seigneur de Maintenon et de Bonne de Thurin ;

—Ils eurent :

-          1° Jacques II qui suit ;

-          2° Jean, écuyer, gentilhomme de la chambre du roi, baron de la Tour-d'Argy et des Rochesneufs ;

-          3° Martin, évêque du Puy, mort en 1581 ;

-          4° Renaud, conseiller du roi, prieur de Grandmont-lès-Tours en 1559, prévôt de Doué, dépendant de St-Martin de Tours, archevêque de Bourges et grand aumônier de France, mort le 27 septembre 1606;

-          5° Claude, femme de 1° Louis Burgensis, premier médecin du roi; 2° de Claude Gouffier, marquis de Boissy, duc de Rouannez , dont elle fut la quatrième femme.

 

NOTA. Le second, Jean, et le quatrième, Renaud, comparurent, par procureur, à l'assemblée générale tenue à Tours le 9 février 1559, pour la seconde réformation de la Coutume de Touraine. (J. Bar et 1609, p. 104,)

 

 Jacques II de Beaune, baron de Semblançay, vicomte de Tours, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (1550), seigneur de la prévôté de Neuvy, et châtelain des Ponts de Tours, assista, comme ses frères, à l'assemblée pour la réformation de la Coutume de Touraine et mourut le 27 novembre 1579.

Il eut quatre enfants de son mariage avec Gabrielle de Sade.

-          1° Jean, qui suit ;

-          2° Marie;

-          3° Claude;

-          4° Charlotte, dont on parlera plus loin.          

 

Jean II de Beaune, baron de Semblançay, chambellan du duc d'Alençon, mourut sans postérité vers 1590, laissant tous ses biens à sa soeur Charlotte qui suit.

 

Charlotte de Beaune, baronne de Semblançay, héritière son frère, porta tous ses domaines à son premier mari, Simon de Fizes, baron de Sauves, en Lauguedoc, secrétaire d'État.

Devenue veuve, en 1529, elle épousa en secondes noces François de la Trémoille qui suit. (Voy. R.)

 

François de la Tremoille, marquis de Noirmoutier, vicomte de Tours, devint seigneur de Semblançay par son mariage en 1584 avec Charlotte de Beaune, héritière de Jean de Beaune, son frère, et qui avait été mariée en premières noces à Simon de Figes.

 Il mourut en 1608 et Charlotte de Beaune morte en 1617.

 

 

MAISON DE LA TRÉMOILLE (branche de Noirmoutier. )

Armes : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur, membrées et becquetées de gueules.

 

Louis 1er de la Tremoille, (fils de Claude, baron de Noirmoutier et de Mornac, en 1556, et d'Antoinette de la Tour-Landry), marquis de Noirmoutier, vicomte de Tours, baron de Châteauneuf et de Semblancay, conseiller d'État, mourut le 21 septembre 1613.

De son mariage, contracté le 13 mars 1610 avec Lucrèce Bohier, morte en 1666, fille aînée de Vincent Bohier et de Marie Hotman.

Ils eurent :

1° Louis II qui suit; 2° François, baron de Chateauneuf, mort jeune.

 

  —  Louis II de la Tremoille, duc de Noirmoutier, vicomte de Tours, baron de Semblançay, maréchal des camps et armées du roi, lieutenant général du gouvernement d'Anjou, épousa, en 1640, Renée-Julie Aubery, fille unique de Jean Aubery, seigneur de Tilleport, conseiller d'État, et de Françoise Le Breton de Villandry.

En 1648, il avait vendu Semblancay au suivant.

 En mars 1650, vicomte de Tours, etc., mort le 12 octobre 1660 ;

NOTA. Vers cette époque, la baronnie de Semblançay passa dans la Maison d'Albert de Luynes : mais par suite de quelle transaction eut lieu cette permutation ? C'est un nouveau problème qui attend une solution que je me trouve, je l'avoue humblement, dans l'impossibilité de donner.

 

 spectacle son et lumiéres scénoféerie de semblançay (3)

 

MAISON D'ALBERT DE LUYNES.

Armes : écartelé aux 1 et 4, d'or au lion armé, lampassé et couronné de gueules (qui est d'Albert ; aux 2 et 3) de gueules à 9 macles d'or, accolés 3, 3, 3 (qui est de Rohan).

 

Claude Housset, secrétaire du roi, rendit hommage au roi pour la terre de Semblançay, en 1651.

Vers 1660, il vendit cette baronnie à Louis-Charles d'Albert.

 

Louis-Charles, duc de Luynes et de Chevreuse, marquis comte de Tours, baron de Rochecorbon et de Semblançay, seigneur de la Bourdaisière, pair et grand fauconnier de France, etc., mort le 20 octobre 1690 (fils de Charles d'Albert, duc de Luynes, etc., mort en 1631, et de Marie de Rohan, dame de Montbazon , morte en 1679).

Il épousa 1° Marie Séguier, marquise d'O, morte le 13 septembre 1651 ; 2° en 1661 , Anne de Rohan, morte le 19 octobre 1684, fille d'Hercule de Rohan et de Marie de Bretagne d'Avaugour ; 3° en 1685, Marguerite d'Àligre, morte sans postérité le 26 septembre 1722, fille d'Etienne II d'Aligre et de Jeanne Luillier, sa première femme.

 Du premier lit sont issus :

1° Charles-Honoré qui suit; 2° deux fils morts en bas âge ; 3° cinq filles.

Du second lit vinrent :

4° Louis-Joseph, prince de Grimberghen, comte de Wertingen-Hohenreichen, qui a fait branche ; 5° cinq filles.

 

 

Charles-Honoré d'Albert, duc de Luynes, de Chaulnes et de Chevreuse, vidame d'Amiens, maréchal de France, comte de Montfort et de Tours, baron de Rochecorbon et de Semblançay, seigneur de la Bourdaisière, mort le 5 novembre 1712.

II épousa le 3 février 1667, Jeanne-Marie Colbert, morte le 26 juin 1732 (fille aînée de Jean-Baptiste Colbert, ministre d'État et de Marie Charron de Menars).

De cette alliance vinrent :

-          1° Un fils mort à cinq ans;

-          2° Honoré-Charles, qui suit;

-          3° Louis-Auguste ;

-          4° Louis-Nicolas, comte de Châteaufort le 9 juillet 1701 ;

-          5° quatre filles.

 

Honoré-Charles, duc de Chevreuse-Montfort et de Luynes, de Tours, baron de Rochecorbon et de Semblançay, seigneur de la Bourdaisière, mort le 13 septembre 1784.

Il avait épousé le 18 février 1694, Marie-Anne-Jeanne de Courcilon, fille unique de Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, gouverneur de Touraine, etc., et de Françoise Morin, sa première femme.

Ils ont laissé :

-          1° Charles-Philippe qui suit;

-          2° Paul, comte de Montfort. cardinal en 1755 ;

-          3° deux filles entrées en religion.

 

Charles-Philippe d'Albert, duc de Luynes et de Chevreuse , pair de France, comte de Montfort et de Tours, baron de Rochecorbon et de Semblançay, seigneur de la Bourdaisière., mourut à Dampierre le 2 novembre 1758

Il épousa 1° le 24 février 1710, Louise-Léontine-Jacqueline de Bourbon-Soissons, princesse de Neufchâtel et de Vallengin, comtesse de Dunois, morte le 11 janvier 1721, fille aînée de Louis-Henri, légitimé de Bourbon-Soissons, et d'Angélique-Cunégonde de Montmorency-Luxembourg ; 2° le 5 janvier 1732, Marie Bruslart, fille de Nicolas Bruslart, baron de la Borde et de Marie le Bouthillier de Chavigny (depuis duchesse de Choiseul).

Il eut du premier lit : 1° Marie-Charles-Louis qui suit ; 2° deux filles mortes au berceau.

 

 

 

Marie-Charles-Louis, duc de Chevreuse, prince de Neufchâtel et de Vallengin, comte de Tours, baron de Rochecorbon et de Semblançay, seigneur de la Bourdaisière, comte de Dunois.

Il avait épousé: 1° le 1er janvier 1725, Thérèse-Pélagie d'Albert-Grimbergben sa parente, morte en 1726, S. P.; 2° le27 avril. 1738, Henriette-Nicolle Pignatelli-d'Egmont, fille de Procope-Marie d'Egmont, duc de Gueldres et de Juliers et de Henriette-Julie de Durfort-Duras, baron de Sérignan.

Du second lit vinrent : 1° Charles-Marie-Léopold d'Albert (tige des ducs de Chaulnes, éteinte à la fin du XVIIIe siècle) ; 2° Louis - Joseph - Charles - Amable qui suit ; 3° une fille mariée à Marie-Joseph-Louis, duc de Pecquigny, sou cousin, chef de la branche des ducs de Chaulnes.

 

 

Louis-Joseph-Charles-Amable, duc de Luynes, comte d'Albert et de Tours, pair de France , marquis de Cinq-Mars et de Dangeau, baron de Langeais, Rochecorbon et Semblançay, mort le 21 mai 1807.

Il assista à l'assemblée des États-Généraux tenue à Tours le 16 mars 1789 et fut le dernier baron de Semblançay. Il épousa le 16 avril 1768, Guyonne-Élisabeth-Josèphe de Laval-Montmorency dont il n'eut qu'un fils qui a continué la maison d'Albert jusqu'à notre époque. (Voy.V.)

Avant de fournir les justifications que j'ai promises. je crois devoir déclarer ici, encore une fois, que si je considère cette monographie comme étant infiniment plus exacte que celle de Chalmel, je ne me dissimule pas, néanmoins, qu'elle peut laisser, en deux ou trois endroits, quelque chose à désirer; j'émets donc le voeu que des investigations ultérieures viennent confirmer ou démentir mes assertions ; mon unique désir étant la manifestation de la vérité si indispensable dans les recherches généalogiques et historiques.

 

 spectacle son et lumiéres scénoféerie de semblançay (4)

Pièces justificatives.

(A.) 1070. « Adelelme, seigneur de Semblançay, dont la maison était autrefois fort considérable en France , fonda « vers l'an 1070, dans ses domaines, le prieuré de St- Martin de Semblançay, du consentement de Rosalde, son épouse. Il donna l'église de St-Martin de Semblançay au monastère de Marmoutier. (Histoire de Marmoutier par D. Martène. t. 1. p. 197.)

(B.) 1083. « Guanilon, religieux de Marmoutier, assista à la mort d'Àdelelme de Semblançay, vers l'an 1083. Ce dernier avait un frère nommé Robert qui lui succéda. (Idem p. 169.)

(C.) 1105. « Robert de Semblançay se fit religieux à Marmoutier, en 1105.

D. était déjà âgé à cette époque; et du consentement d'Ameline, sa femme, et d'Adelelme, son fils ; « il fit une donation à l'abbaye de Marmoutier: » (Idem p. p. 169 et 280.)

(D. 1100. Testes sunt Rotbertus de Simpliciaco, cujus filiam « habebat ipse Johannes de Aluia in uxorem, etc. Actum est hoc anno Domini M° C°, » (Cartulaire de Touraine, f° 205, cité par d'Hozier, registre 3. p. 12).

(E.) 1118 « Erant autem cum Fulcone Adelelmus de Semblanciaco, etc. etc. » (Spicilegium, in 4°, t. 10. p. 501.)

 (F.) 1180. ,,.. Testes, Philippus de Semblentiaco, etc. » ( Liber compositionum ecclesiae Turonensis ; f° 21, v° et 32 r°, cité par d'Hozier, registre 3, p. 16.)

(G.) 1236. « Et Misires Roberz de Perrenai ot ij filles desqueles Misires Herberz Turpin ot l'ainznée o toute la baronnie de Semblançay ; si comme il est apparissant, que Misires Rotro de Montfort qui ele fut fame, ot et tint toute la baronnie, et l'autre fu mariée à Monseigneur Gui Turpin sans riens prandre eu la baronnie et n'ot qu ce qui li fut donné en mariage. » « Encore à icelui Rotro de Montfort cels de Chastiau en Egou (sic) et cels de St-Christofle en Toraine, par la resonde ce qu'il a la fille ainsnée, Monseigneur Hugues Daluie, jà soit ce qu'il a deus autres filles desquels la seconde est mariée et n'a que C. livres de rente en mariage. « (Enquête sur l'usage des comtés de Touraine, d'Anjou, et du Maine, dressée vers l'an 1260, citée par d'Hozier, registre 3, p. 28.)

 (H.) 1248. « Isabelle de Perrenay et Marguerite d'Aluye. » (Voir ci-dessus (G.)

« Universis, etc. Hugo de Aloya, miles, dominus Castellorum in Andegavia, etc. Has vero donationes et confirmaciones supra dictas, Aaliz, uxor mea ; Margarita Constancia et Ysabella, filiae meae, laudantes et approbantes, etc. Datum mense julio, anno Domini M° CC°. XL° octavo. » (Archives de l'abbaye de la Clarté en Touraine. Cité par d'Hozier, registre 3, p. 30 bis r°.

(I.) 1257. « Universis, etc. Rotrodus, dominus Montisfortis , Castellorum Semblancii, et Sancti Christophori in Turonia et Margarita (d'Aluye), ejus uxor, salutem, noveritis quod cum, etc. Actum anno domini M° CC° L°. « septimo, mense julio. » (Archives de l'abbaye de la Clarté. Voir d'Hozier, registre 3. p. 29.)

(J.) 1258 « Noverint universi, etc. Nos igitur, Rotrodus Montisfortis, Semblancii et Sancti X, pofori inTuronia, dominus et Margarita, uxor mea, scientes, etc, Et maxime ad preces Margaritse, uxoris meae, volumus, etc. Actum est hoc anno domini M° CC° L°, « octavo, mense julio. » (Archives de l'abbaye de St-Florent de Saumur. Voyez d'Hozier, registre 3, p. 130 bis r°.)

(K.) 1268. « Universis, etc. Rotrodus de Monteforti, miles, etc. Noveritis quod bonse mémorise Margareta , « domina de Castellis, in Andegavia, quondam uxor mea « dédit et legavit in ultima voluntate sua.... conventui de Claritate, decem solidos annui redditus ad pictanciam pro anniversario suo faciendo, super servicia sua de Sancto X, poforo capiendos sicut in testamento suo vidimus contineri, etc, Datum anno Domini M°CC°LX°. octavo, mense auguste.  (Archives de l'abbaye de la Clarté en Touraine. (Voyez d'Hozier, registre 3. p. 29.)

(L.) « Marguerite, (fille aînée de Hugues d'Aluye et d'Alix, sa. femme (voyez H), baronne de Châteaux et de St-Christophe, porta ces deux terres, comme fille aînée de Hugues VI, à Rotrou de Montfort, chevalier, seigneur de Montfort du Maine et de Semblançay, son mari; elle ne vivait plus en 1268 (voyez K.), époque à laquelle son mari ratifia une donation qu'elle avait faite par testament à l'abbaye de la Clarté-Dieu. De leur mariage naquit Jeanne de  Montfort qui vivait en 1265, et fut femme de Jean l'Archevêque, sire de Parthenay.

De leur union vint Isabaud de Parthenay, dame de Montfort-le-Rotrou, mariée, par contrat du 22 juillet 1315, avec Jean IV d'Harcourt, vicomte de Châtellerault ; elle était soeur de Jean l'Archevêque, père de Guillaume, seigneur de Parthenay, de St-Christophe et de Semblançay. » (Laroque, (Maison d'Harcourt), t. 1, pp. 366, 368 et 632, t. 2, p. 1700. D'Hozier, registre 4, p. 29, r° et v°.)

(M.) 1282. « Jeanne de Montfort. Universis, etc, Gulllelmus, dictus Archiepiscopus, dominus Parthen. et Johanna, ejus uxor, salutem in Domino, etc. Datum anno Domini M° CC°, octogesimo secundo die Martis, etc. » (Archives de l'abbaye de la Clarté-Dieu. Voir d'Hozier , registre 3, p. 130 bis v°.) Cet acte est la confirmation et concession à l'abbaye de la Clarté-Dieu, de divers biens achetés par ce monastère à l'ordre de St-Lazare de Jérusalem.

(N.) Maison de Montfort du Maine. (Voy, Ménage, p. 205.)

(0.) de l'Archevêque. Voy. Duchesne. (Chatillon), p. 486. (Dreux), p. 68 et Laroque.)

(P.) d'Harcourt. (Voy La Roque, 1.1, table 9, Le P Anselme, v., p. 124 et suivantes. Les frères Ste-Marthe, t. 1.

(Q). de Melun. (Voy. Moreri 1759. Laroque (d'Harcourt) t. 1, p. 368. Duchesne. (Dreux), p. 120.)

(R.) de Beaune. Le P. Anselme, t. 8, p. 285. Moréri, 1759. De Mareuil.

(S). La Trémoille. (Le P. Anselme, t. 4, p. 160. Moréri, 1759. De Marolles.

(T) d'Alençon. Art de vérifier les dates, t. 2., in f° p. 885. Le P. Anselme, t. 4, p. 269.

 (U) d'Albert de Luynes. Le P. Anselme, t. 4, p. 266. Moréri, édit, 1759.

A. DE LA PONCE. Société archéologique de Touraine.

 

 

Le domaine tient son nom d'une source ferrugineuse qui était un lieu de pèlerinage à l'époque gallo-romaine.

La partie du territoire de Semblançay qui formait autrefois la paroisse du Serrain était traversée par la voie romaine allant de Tours au Mans.

L’église du Serrain fût démolie en 1800 et la commune réunit à celle de Semblançay en 1821.

Cette eau fut examinée, en 1803, par des membres de la Société médicale d'Indre-et-Loire, qui reconnurent qu'elle avait beaucoup de rapport avec les eaux da Forges, et que, comme celles-ci, elle pouvait être très utile dans certains cas.

 Par arrêté préfectoral du 20 décembre de la même année, M. Avroun- Foulon fut autorisé à annoncer et à débiter comme remède les eaux de la source, dont il était propriétaire.

 Par un autre arrêté préfectoral, M. Duperron, docteur-médecin, fut nommé médecin-directeur des eaux minérales de Semblançay.

 

La chapelle construite par Jacques de Beaune pour le compte de François Ier. On y reconnaît nettement l'emblème royal, la salamandre.

Ce monument se situe dans l'enceinte du domaine de La Source, lieu du déroulement d'un fameux son et lumière :

la Scénoféérie de Semblançay.

 

 

 

 

La Scénoféerie

Grand spectacle son, lumière et pyrotechnique à Semblançay, en Touraine (37). Spectacle en plein air avec pyrotechnie et cascade, cavaliers et somptueux costume fais main ! Magnifique spectacle dune durée d'une heure quarante cinq, pouvant accueillir 1250 personne en coques individuelles.

https://www.scenofeerie.fr

 Catalogue analytique des diplômes, chartes et actes relatifs à l'histoire de Touraine : contenus dans la collection de Dom Housseau  par Emile Mabille,

 

L’Archéologie source de l’Histoire - Le château médiéval de Semblançay (département d'Indre-et-Loire) <==

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