Montre et revues d’armes de la compagnie de Messire Renaud V de Pons, reçue le 26 mars 1350.
Renaut IV de PONS, chevalier banneret, vicomte de Turenne, de Carlat et de Blaye, seigneur de Ribérac, d'Epluches, etc.
Il fut gouverneur de Navarre, et devint sire de Pons et de Bergerac, en 1334, après le décès d'Hélie Rudel, sire de Pons, son cousin.
Il épousa par contrat passé à Casteljaloux, en 1319, Jeanne d'Albret, fille d'Amanieu VII, sire d'Albret, et de Rose du Bourg.
Il décéda avec son fils le 19 septembre 1356 à la bataille de Poitiers.
Montre de la compagnie de Messire Renaud V de Pons, reçue le 26 mars 1350.
LEDIT MESSIRE RENAUD DE PONS.
Renaud V, sire de Pons, seigneur de Montfort, avait pris une part très-active aux guerres de cette époque contre les Anglais.
Il était fils de Renaud IV, vicomte de Turenne, de Carlat et de Blaye, et de Jeanne d'Albret, et épousa N. de Flotte, fille de Guillaume de Flotte, seigneur de Plassac, chancelier de France, et d'Elips de Mello.
MESSIRE ACHARD DE POULIGNAC, chevalier.
Achard de Polignac, premier du nom, qui se distingua dans les guerres de Poitou et de Saintonge contre les Anglais, sous Jean, duc de Berri, frère du roi Charles V ;
il épousa Jeanne de Sallebruch, dame d'Ecoyeux et de Vénérand. On le suppose sorti des premiers vicomtes de Polignac en Auvergne, dont sa postérité retint d'ailleurs les armes : Fascé d'argent et de gueules de six pièces.
Lainé (Nobiliare de La Rochelle) prétend que le sceau de cet Achard de Poulignac était : écartelé aux 4 et 4 chargés d’un lion; aux 2 et 5 chargés d'un filet en barre, et que ce n'est que plus tard que cette famille de Poulignac prit les armes des Polignac du Velay, tandis que son nom patronymique aurait été Senebrun. Il est à croire que Lainé confond ici Senebrun avec Sallebruch, nom de la femme d'Achard de Poulignac?
MESSIRE GIEUFROI LE DENT (ou LADAM), chevalier.
LE SEIGNEUR DE TANERAC, chevalier.
LE SEIGNEUR DU PUY-VIGIER; chevalier, et un écuyé.
MESSIRE JEHAN DESMIER, chevalier, et un écuyer.
Jean Desmier, seigneur de l'Obroire (Olbreuse), qui ajouta quatre fleurs de lis aux armoiries primitives de sa famille, par suite d'une concession du roi Jean, en reconnaissance des signalés services qu'il rendit à ce prince dans sa lutte contre l'Angleterre.
Il épousa Jeanne Chenin, et fut l'auteur commun de MM. Desmier d'Archiac et de Chenon, qui existent de nos jours.
Desmier : Ecartelé d'azur et d'argent, à 4 fleurs de lis de l'un en l'autre.
MESSIRE FOUCAULT D'ARCHIAC, chevalier.
Peut-être Foucauld d'Archiac, seigneur d' Availles-Limousine, marié à Létice de la Marche. Il était de l'antique maison des seigneurs d'Archiac, en Saintonge(Archiac, chef-lieu de canton, arrondissement de Jonzac), fondue en celle des Desmier de Saint-Simon, au XVIIe siècle, et qui portait: De gueules à deux pals de vair, au chef d'or.
MESSIRE FOUCAULT D'ARCHIAC, chevalier, sr de Saint-Seurin.
De la même maison que le précédent.
MESSIRE HUMBERT (ou ROMBERG) GOMBAULT, chevalier.
Sans doute de l'ancienne famille des Gombaud de Champfleuri et de Briaignes, en Saintonge, éteinte depuis longtemps, et qui portait : d'azur, à 4 pals d'argent.
MESSIRE PIERRE DE LA FERRIÊRE, chevalier.
La seigneurie de la Ferrière, en Saintonge, paraît avoir appartenu à la famille Guignaudeau, qui l'a transmise à la maison de Comminges par le mariage (vers 1560) de Gaspard de Comminges avec Anne de Guignaudeau, dame de la Ferrièrre; mais on ignore qui possédait ce fief et pouvait en porter le nom en 1350. Les Guignaudeau furent aussi sgrs de Burie.
MESSIRE BEROUARD (peut-être GIRARD) de FERRIÈRE, chevalier.
Etait-il de la famille saintongeaise de Ferrière de Fargues, paroisse de Saint-Martial, élection de Saintes, qui portait : écartelé d'azur, à la bande d'or; et d'argent, à trois chevrons de gueules?
MESSIRE GEOFFROY DE ROSSILLON, chevalier, et un écuyer.
Roussillon, commune de Saint-Germain du Seudre, canton de Saint-Genis, devait appartenir, au XIVe siècle, à la maison de Mortagne. Ce fief passa plus tard à la famille de Blois, par le mariage de Jean de Blois avec Isabeau (alias- Marie) de Mortaigne, dame de Saint-Germain du Seudre, vers 1510.
MESSIRE GEOFFROY DE BEAUMONT, chevalier, et un écuyer.
Geoffroy de Beaumont, 2éme du nom, sgr de Rioux, de Cravant etc., marié à Marguerite de Didonne; des anciens sgrs de Didonne, de Tonnay-Charente et de Montendre, qualifiés Princes de Didonne, fille de Guibert de Didonne, sgr de Rioux, et de Philippe d'Ambleville.
Il était petit fils de Renaud de Beaumont, chevalier, sgr de Rioux, Cravant, Chastenet et la Malterrière en Saintonge, vivant en 1302, lequel vint s'établir en cette province par suite de la donation à lui faite par le roi Philippe-le-Bel, des terres de Rioux et de Cravant confisquées sur les anciens sgrs de la maison de Didonne.
Ce Renaud de Beaumont, chef de ceux de ce nom établis en Saintonge, paraît issu des sgrs de Beaumont-sur-Oise dont sa descendance a d'ailleurs porté constamment les armes: d'argent, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or.
MESSIRE GUILLAUME AYMERY, chevalier.
Peut-être des Aymeric de Paluel et de Cherval, qui portaient: d'azur, au dextrochère de carnation, armé d'une épée d'argent en pal, mouvant du côté senestre de la pointe.
MESSIRE PIERRE DAVID, chevalier.
Sans doute des David, sgrs de Puividal, en Angoumois, et de Lastours, en Limousin, d'une très-ancienne maison représentée encore de nos jours, notamment par dame Caroline David de Lastours des Etangs, mariée, en 1835, au vicomte Arthur de la Guéronnière, aujourd'hui sénateur.
Armes: d'or, à 3 coquilles de Saint-Jacques de sinople.
HÉLIOT BREMOND, escuyer.
Hélye Bremond, aliàs Bermond, eut commission du maréchal d'Audenehem de faire les montre et revue de la compagnie de gens d'armes de Poncet Bouchard; et en cette qualité, écrivit au receveur de Saintonge, une lettre au bas de laquelle on voit son sceau en cire rouge chargé d'une aigle au vol abaissé. Helye fut aussi du nombre des chevaliers d'Angoumois qui firent en août 1363, serment de fidélité au prince de Galles, devenu seigneur de cette province par le traité de Brétigny.
Bremond d'Ars, d'Orlac, de Balanzac, barons de Montmoreau, etc, d'azur, à l'aigle éployée d'or, au vol abaissé, languée de gueules.
JEHAN L'ARCHEVESQUE, escuyer.
Jean de Parthenay-l'Archevèque , seigneur de Parthenay, Vouvant, Mervant, etc., gouverneur de Saintes en 1330, adversaire zélé des Anglais, fait prisonnier avec le roi Jean, à la bataille de Poitiers, mort en 1359, avait épousé Marie de Beaujeu.
Parthenay : burelé d'argent et d'azur, à la cotice de gueules brochant sur le tout.
MESNARD DE TERNAC escuyer. R
ENAUD VIGIER, escuyer.
Cette très-ancienne maison, originaire de l'Angoumois et répandue dans les provinces de Poitou, Saintonge, Périgord, etc., y a formé les différentes branches de Rouffiac, de Saint-Georges-de-Chermans, de Saint-Germain-de- Juignac , de Luchet, de Massac, de Lacour de Brossac, etc .. Elle ne doit pas être confondue avec la famille des Vigier de Treillebois, aussi en Saintonge, mais qui portaient des armes toutes différentes. Vigier de Rouffiac: d'azur, à trois fasces d'argent; Vigier de Trellebois en Arvert, des Rabainières, de la Vigerie, la Rigaudière, la Lardière, etc.: d’azur, à une croix ancrée d'argent.
Cette dernière famille, peut-être aussi ancienne que la première, a fourni des illustrations maritimes de premier ordre.
Monsieur de Vigier, habitant le château de Montesquieu, près Mézin (Lot-et-Garonne), porte les armoiries des Vigier de Rouffiac, circonstance qui donne à soupçonner que cette antique famille ne serait pas éteinte, comme semble l'indiquer Léon de Beaumont, évêque de Saintes, dans la filiation qu'il en a fournie.
ARCHAMBAUD DE LA ROCHE, escuyer, (ou de la ROQUE).
La Rochebeaucourt?
CHARLES D'ALLEF, escuyer.
Faut-il lire d'Alès? Il serait alors frère de Jehan D'Alès rapporté plus bas, et de la branche de Corbet en Touraine. (Voir La Chenaye, généalogie d'Alès, t. 1er, p. 163.) D'Alès de Saint-Christophe, de Corbet, etc.:
de gueules, à la fasce d’argent chargée de 3 merlettes du champ.
ROGERIN TREGEL, escuyer.
LE BASQUIN DE REUSSONNES, (alias BEUSSOGNIER), escuyer.
BARDON DE BEDESON, escuyer.
GUILLOT BOUSQUIN, escuyer.
HÉLIOT VIGIER, escuyer.
Probablement de la même famille que Renaud Vigier cité plus haut.
GUILLAUME JEHAN, escuyer.
Sans doute des Jehan de Preissac, de la Raymondie, de Jauvelle, .etc., .
qui portent: d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux fleurs de lis d'or, et en painte de trois besans d'argent mal ordonnés.
BARDON DE SENNETERRE, escuyer.
Saint-Nectaire: d'azur, à 5 fusées d'argent, posées en fasce.
GUILLOT DE PUY-VIGIER, escuyer.
HÉLIOT D'ORVIGNACT, (peut-être OVICNAC ou ORIGNAC), escuyer.
Orignac, commune de Saint-Ciers du Taillon, canton de Mirambeau (Charente-Inférieure), appartenait encore, en 1343, à Ithier d'Orignac, de l'ancienne famille de ce nom. Plus tard, dès 1398, cette seigneurie était déjà passée aux Leforestier, qui sont représentés de nos jours, et qui portent:
d'argent, au lion de gueules, couronné d'or. La maintenue d'Aguesseau (1667) dit : le lion de gueules, armé, lampassé et couronné de même.
JEANNOT LADANT (ou LEDENT), escuyer
GUILLOT BRUN, escuyer.
Il existait autrefois en Saintonge, une famille de ce nom, dont étaient les seigneurs de Laleigne et du Magnou. Nous ignorons s'ils étaient de même origine que les Brun de la Valade qui portaient :
d'or, à la croix de gueules.
ANNEQUIN DE COLOUGNE (ou COULOIGNE), escuyer.
Serait-ce Collongnes ou Coulonges, de Piégut et de Bourdeix :
d'azur, à 3 tours d'argent? ·
JEHAN D'ALÈS, escuyer.
Supposé frère de Charles d'Alef, cité plus haut.
JEHAN DE LA MARQUE (peut-être DE LA MARCHE), escuyer
LE NEVEU CARLES, escuyer.
Serait-ce un membre de la famille de Carles de Trajet et de Roquette, en Bordelais et Bazadais , qui porte : Écartelé, aux 1 et 4, d'azur, à l'aigle au vol abaissé d'or; au 2, d'or, au lion naissant et mouvant de la pointe, la tête couronnée de gueules; au 3, d'argent, à la molette d'éperon de sable? Famille représentée, mais qui ne paraît établie en Guyenne que vers le commencement du XVe siècle.
La lignée des sires de Pons remonte à la plus haute antiquité; elle a jeté un vif éclat dans notre pays et son histoire se rattache d’une manière intime à celle de la Saintonge; elle semble être un rameau de la maison d'Aunay.
Grâce à ses alliances, la maison de Pons s’étendit dans la plupart de nos provinces et y posséda de grands biens; elle obtint de la couronne, de laquelle seule elle relevait, d’immenses privilèges, à tel point que le dicton suivant était admis en proverbe : « Si roi de France ne puis, sire de Pons veux être. »
D’ailleurs, les services rendus par les sires de Pons étaient en rapport avec leurs possessions.
Guillaume 1er, sire de Pons, était fils de Calon V, vicomte d’Aunay en 1083.
Godefroy, fils de Pons et de Germaine de Bourgogne, fonda l'hôpital de la ville en 1191 ; il avait la réputation d’être un troubadour.
Raymond de Pons, fils de Bertrand de Pons, dit le Fort, et d’Elisabeth de Toulouse, était évêque de Périgueux en 1220; il fut cardinal en 1227. Son frère, Pons II de Pons, était évêque de Saintes.
Renaud II, sire de Pons, fils de Renaud I er et de Marthe de Barbezieux, épousa Agathe d'Angoulême. Il reçut Saint-Louis en 1242, après la bataille de Taillebourg.
Il parut devant le roi, armé de toutes pièces, la visière baissée et tenant un faucon sur le poing:
« Sire, lui dit-il, je viens à vous pour vous faire hommage de ma terre de Pons et vous supplier de me maintenir en la jouissance de tous mes droits. »
— « Sire de Pons, dit le roi, je reçois votre hommage et vous baille cette mienne espée pour vous en servir à la défense de ce royaulme,»
Et le roi, se déceignant de son épée, la donna à Renaud, qui fléchit un genou en terre pour la recevoir...
Il fut une des cautions de Saint-Louis pour la trêve de 5 ans que ce prince signa le 7 avril 1243 avec les plénipotentiaires du roi d’Angleterre.
Renaud III, sire de Pons, avait épousé Marguerite de Turenne, dame de Bergerac.
Il combattit en 1266 à la tête de 400 lances levées dans ses domaines et équipées à ses frais.
Renaud V, fils de Geoffroy II et d’Elisabeth de Rodez, épousa: 1° Jeanne d’Albret; 2° N. de Flotte.
Il secourut Charles de Valois à ses frais et fut tué en 1356 à la bataille de Poitiers, en défendant le roi Jean.
Son fils, Renaud VI, fut un des guerriers les plus célèbres du XIVe siècle (Courcelles).
Les anciens sires de Pons en Saintonge portaient:
D’argent à une fasce bandée de six pièces de gueules et d’or.
Deux pièces sur parchemin et deux sur papier ; sceau manquent ; aux archives départementales de Basses-Pyrénées ; E 839.-Communication de M. Paul Raymond, archiviste. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis
Nous avons trouvé les deux dernières montres — dont les originaux étaient à la chambre des comptes de Paris — dans l'histoire généalogique de la maison des Dexmier, seigneurs de l'Obroire et d'Olbreuse, dressée par l'abbé Jean le Laboureur, et conservée dans le cabinet de M. Clairambault généalogiste des ordres du Roi.
Nous avons distingué par des italiques le nom des personnes qui se rattachent au Poitou par leur origine ou leurs possessions.
==> Le SOUPER, Tel fut le dernier épisode de la bataille de Poitiers 1356 - Où sont les morts ?
==> Eléonore Desmier d'Olbreuse l'aïeule Poitevine de la famille royale Windsor d'Angleterre