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PHystorique- Les Portes du Temps
18 novembre 2021

Le SOUPER, Tel fut le dernier épisode de la bataille de Poitiers 1356 - Où sont les morts ?

Le SOUPER, Tel fut le dernier épisode de la bataille de Poitiers 1356 - Où sont les morts

Le prince de Galles qui, à peine âgé de 16 ans, avait vu fuir devant lui le premier des Valois, et qui maintenant, à 26 ans, triomphait plus glorieusement encore du second, accueillit son prisonnier avec beaucoup d'égards et de respect.

Il le réconforta, loua hautement la prouesse que Jean avait montrée dans la bataille, évita généreusement tout ce qui pouvait rappeler au vaincu les prétentions du roi d'Angleterre à la couronne de saint Louis, et traita Jean en véritable roi de France,

Le soir, dans un grand souper qu'il donna à ce monarque et aux principaux captifs, il servit Jean à table, comme eussent pu faire ses aïeux, les grands sénéchaux de France, et ne voulut point s'asseoir à côté du roi « par modestie et humilité ».

 

Edward le Prince Noir qui sert le roi Jean de France à table après avoir battu lors de la bataille de Poitiers en 1356

Comment le prince de Galles donna à souper au roi et aux grands barons de France, et les servit moult humblement

Quand ce vin au soir, le prince de Galles donna souper au roi de France et à monseigneur Philippes son fils, à monseigneur Jacques de Bourbon, et à la plus grand’partie des comtes et barons de France qui prisonniers étoient.

Et assit le prince le roi de France et son fils monseigneur Philippe, monseigneur Jacques de Bourbon, monseigneur Jean d’Artois, le comte de Tancarville, le comte d’Estampes, le comte de Dampmartin, le seigneur de Joinville, et le seigneur de Parthenay, à une table moult haute et bien couverte ; et tous les autres barons et chevaliers aux autres tables.

Et servoit toujours le prince au devant de la table du roi, et par toutes les autres tables, si humblement comme il pouvoit. Ni oncques ne se voult seoir à la table du roi, pour prière que le roi sçut faire ; ains disoit toujours qu’il n’étoit mie encore si suffisant qu’il appartenist de lui seoir à la table d’un si haut prince et de vaillant homme que le corps de lui étoit, et que montré avoit à la journée.

Et toujours s’agenouilloit pardevant le roi, et disoit bien :

«  Cher sire, ne veuillez mie faire simple chère, pour tant si Dieu n’a voulu consentir huy vouloir ; car certainement monseigneur mon père vous fera toute l’honneur et amitié qu’il pourra, et s’accordera à vous si raisonnablement que vous demeurerez bons amis ensemble à toujours. Et m’est avis que vous avez grand’raison de vous esliescer, combien que la besogne ne soit tournée à votre fré ; car vous avez aujourd’hui conquis le haut nom de prouesse, et avez passé tous les mieux faisans de votre côté. Je ne le dis mie, cher sire, sachez et qui ont vu les uns et les autres, se sont par pleine science à ce accordés, et vous en donnent le prix et le chapelet, si vous le voulez porter. »

A ce point commença chacun à murmurer ; et disoient entr’eux, François et Anglois, que noblement et à point le prince avoit parlé. Si le prisoient durement, et disoient communément que en lui avoit et auroit encore gentil seigneur, si il pouvoit longuement durer et vivre, et en telle fortune persévérer.

Les Anglais et les Gascons étaient si joyeux de leur immense gain en or, en argent, en vaisselle précieuse, en beaux joyaux, en riches ceintures, en malles bien garnies, qu'ils traitèrent tous cordialement leurs prisonniers.

Ils avaient en leur pouvoir 17 comtes, un archevêque (celui de Sens), 66 barons, et près de 2,000 chevaliers et écuyers, sans compter les « moindres gens».

Embarrassés de tant de captifs, ils les relâchèrent, pour la plupart, sur parole, après que les prisonniers se furent obligés à apporter leur rançon à Bordeaux pour les fêtes de Noël.

Les hommes les moins loyaux dans leur vie habituelle n'eussent point osé manquer à un engagement de cette nature : le parjure eût imprimé une tache ineffaçable à leur écusson.

Cette grande victoire avait coûté aux Anglais le tiers de leur armée, 900 hommes d'armes et 1500 archers et fantassins.

Du côté des Français, Il n'y eut en réalité dans cette journée que 16,000 Français d'engagés, 2,326 nobles hommes et 7 ou 8 mille « menus gens» avaient péri dans le combat ou dans la déroute.

Mais c'était la fleur de la noblesse et l'espoir de la patrie, c'étaient les seigneurs les plus considérables, les généraux les plus marquants, qui tous s'étaient fait tuer pour défendre le roi.

Parmi eux on distinguait Gauthier de Brienne, connétable; Jean de Clermont, maréchal de France; Geoffroy Charny, Eustache de Ribeaumont, etc., etc.

 

Les listes authentiques se trouvent dans les notes de Froissard, édition de Buchon.

 

Cette bataille fut désastreuse pour la France; car, en la privant de son souverain, elle ouvrait le cœur de la patrie à ses plus cruels ennemis, les Anglais; anéantissait la puissance royale déjà si affaiblie, et la livrait aux dissensions les plus funestes

Jamais le royaume, même au temps des Normands, n'avait été dans une position si critique; jamais la société ne fut plus près de sa dissolution.

 

Les Chroniques Jean Froissart relatent la prise de Jean L'Archevêque (Parthenay) et des autres seigneurs du Poitou :

 

Le sire de Pons, un grand baron de Poitou, fut là occis, et moult d’autres chevaliers et écuyers ; et pris le vicomte de Rochechouart, le sire de Poiane, et le sire de Partenay ; et de Xaintonge, le sire de Montendre ; et pris messire Jean de Saintré et tant battu que oncques puis n’eut santé ; si le tenoit-on pour le meilleur et plus vaillant chevalier de France ; et laissé pour mort entre les morts, messire Guichard d’Angle, qui trop vaillamment se combattit cette journée.

 

 Montre et revues d’armes de la compagnie de Messire Renaud V de Pons, reçue le 26 mars 1350. <==

Où sont les morts ?

Extrait des Annales d'Aquitaine :

 

Noms de ceaux q’estoient pris à la bataile de Poyters p' le prince de Gales fitz a noble roi de Engleterre Edward tierts. -

John de Valoys, roy de France : roi Jean le Bon

Mons. Philip, son filz : Philippe (1342-1404), fils du roi Jean le Bon et futur duc de Bourgogne

Arcevesque de Leyns :  Guillaume II de Melun, archevêque de Sens de 1344 à sa mort en 1376

 

COMTES.

Mons. Jakes de Bourboun, counte de Pontois : Jacques Ier de Bourbon, comte de la Marche (1321-1362)

Mons. John d'Artoys, counte d'Eu : Jean d’Artois, comte d’Eu (1321-1387), fils de Robert III d’Artois et comte d’Eu depuis 1351

Mons. Charles de Artoys, counte de Longgevil : Charles d’Artois, comte de Longueville (1328-1385), fils de Robert III d’Artois

Le counte de Tankervill : Jean II de Melun, vicomte de Melun et comte de Tancarville (1325-1382), frère de l’archevêque de Sens Guillaume II de Melun

Blason Escartellé de Meleu et de Tanquerville. C’est les ermines de Meuleun, d’asur, à un chief d’or, à VI gestelez d’or ou pié. Et les armes de Tanquervilles, de gueules, à un escuçon d’argent, à une orleile d’ermines d’or. (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

Le counte de Ventadour : Bernard 1er, comte de Ventadour (1329-1389)

Le comte de Saussier : Jean III, comte de Sancerre (1334-1402)

Le counte de Salesbery.

Le counte de Vendôme : Jean VI, fils de Bouchard VI, comte de Vendôme, mort en 1365.

Armes ; D’argent, à un chief de gueules, à un lion d’asur rampant (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

Le counte de Wademont : Henri de Joinville, comte de Vaudémont sous le nom de Henri V (1327-1365), fils d’Anseau de Joinville, comte de Vaudémont par sa mère Marguerite de Vaudémont.

Le counte de Dammartyn : Charles de Trie, comte de Dammartin depuis 1360, mort après 1394, parrain de Charles VI

Armes : Fessié d’argent et d’asur de VI pièces, à une bordeure de gueules.

 

Le counte John de Nasso : Jean de Nassau, qui épousa en secondes noces l’héritière de la maison de Sarrebruck et fut l’auteur de la branche Nassau-Sarrebruck. Mort en 1371.

Le counte de Sahrplok (Saarbruck) : Jean II, comte de Sarrebruck (avant 1325-1381), sire de Commercy en Lorraine.

Le chatelain de Composta.

 

VISCOMTES.

Le visconte de Narbone : Aimeri VI, vicomte de Narbonne, (1341-1388), amiral de France de 1369 à 1373

Le visconte de Vychichoard.

Le visconte de Walemont.

Le visconte de Beaumont : Louis, vicomte de Beaumont, maitre d’hôtel du dauphin ; marié à Lyon, le 13 novembre 1362, à Isabelle de Bourbon, fille de Jacques de Bourbon, comte de la Marche ; tué à Cocherel.

Armes : Guéronné d’argent et de gueules, de VIII pièces (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

Le S. de Sully : Louis Ier de Sully (1330-1382)

 Louis, vicomte de Thouars, ==> ESSAIS HISTORIQUES SUR LE TALMONDAIS, Les vicomtes de Thouars

D’or semé de fleurs de lys d’azur, au canton de gueules.

 

BANNERETS.

Messire Arnold Dou dioham : Arnoul d'Audeneham

Messire Rauf de Coussy : Raoul de Coucy qui n’était en réalité que chevalier banneret et non seigneur de Coucy; le seigneur de Coucy était alors Enguerrand VII qui était son neveu messier Arnaut Randevey : pas d’identification

Armes : D’argent, à une bande engreslée de gueules (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

Le S. de Daubency.

Le S. de Denyn.

Le S. de Saint-Dyser : Jean III de Saint-Dizier

Armes : D’or, à un lion d’or, rampant à un lambel de gueules.

 Le S. de la Tour : Bertrand III, seigneur de la Tour (famille dite à partir de 1389 de la Tour d’Auvergne) (1303-1368).

Armes : De gueules, à une tour d’or.

Le S. Damboise.

Le S. de Deryal : Bonnabé IV de Rougé, seigneur de Derval (1328-1377)

Le S. de Manholes.

Le S. de Planuches.

Le S. de Montagu : Gilles Aycelin II, seigneur de Montaigu, mort en 1359

D’argent, à II bendes noires, à VII coquilles de noir (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

 

Le S. de Beaufremont.

Le S. de Plamory.

Mons. Giscard d'Angle, seneschal de Sentonge : Guichard d’Angle, mort en 1380 à Londres, sénéchal de Saintonge au moment de la bataille de Poitiers avant d’entrer au service du roi d’Angleterre.

 

Mons. Moris Mauyinet, seneschal de Tours en Toreyne.

Mons. Renaud de Guilhon, seneschaI de Peytou.

 

 

BANNERETS.

Mons. Pierres de Creon : Pierre Ier de Craon, seigneur de la Suze, (1328-1376). Il fut fait prisonnier à Romorantin en même temps que Boucicaut et qu’Amaury IV seigneur de Craon.

Mons. Giscard de Arx : Guichard d’Ars

Mons. Gauter de Castellion.

Mons. Giscard de Beaugon.

Le S. de Basentin.

 

Ceaux furent ceaux dessontz pris devant la bataille à Romorantin.

BANNERETS.

Le S. de Acon.

Mons. Busignant.

Mons. Guy Turpin.

 

BACHELERS.

Mons. Guillaume de Lorak.

Mons. Folles de Forsela.

Mons. Jakelyn de Ponsey.

 

 

 

 

 

 

 Le cycle héraldique du couvent des Jacobins de Poitiers, un armorial des morts de la bataille de Poitiers 1356 ? »

Panneaux des chaises de l'Eglise des Cordeliers de Poitiers ou sont les armes de plusieurs seigneurs tuez à la bataille de Poitiers l'an 1356

Un relevé réalisé par Boudan pour Roger de Gaignières au début du XVIIIe siècle nous permet de conserver le souvenir d’un important décor héraldique peint dans l’église conventuelle des Jacobins de Poitiers. Aujourd’hui disparu,

 

Jean des HERBIERS, chevalier, sire de l'Etenduère, tué à la bataille de Poitiers et enterré aux Jacobins de cette ville, en 1356. (Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l'ancien Poitou. Tome 2)

 

Panneaux des chaises de l'Eglise des Cordeliers de Poitiers ou sont les armes de plusieurs seigneurs tuez à la bataille de Poitiers l'an 1356 ; Plusieurs autres corps d’hommes tués durant la bataille furent emmenés par les Cordeliers sur des charrettes :

« Pour estre enterrez en de grandes fosses en leur cymetiere qui est hors l’eglise… et furent faites obsequies honnourables par toutes les eglises, convents, monasteres et par quantité de bons bourgeois d’icelle ville. »

Ce décor (quatre feuilles) héraldique est faussement localisé au couvent des Cordeliers de Poitiers, alors qu'il était dans l'église des Jacobins.

 

 

 

 

 

Les noms de ceaux qui furent morts a la dite battaile sont ceux:

Cecy sont les noms de ceulx quiont ésté enterrez cbeux les frères mineurs de Poitiers au temps de la déconfiture qui fut faicte d'avant la dicte ville, l'an mil trois cent cinquante six, le dix-neufviesme jour du moys de septembre au jour de lundy.

— Premièrement les chevaliers qui s'en suyvent.

Monsieur Gauthier VI de Brienne duc d'Athènes, connestable de France. (1302-1356).

L'evesque de Chaslons : Regnaud Chauveau (1352-1356 ).

Monsieur André de Chauvigny vicomte.

Messire Loys de Brosse. Louis de Brosse Seigneur de Boussac, Huriel et Sainte-Sévère.

Louis de Brosses fut inhumé, avec les autres membres de sa famille, dans l'église de Saint-Martin-D'Huriel avec cette simple épitaphe : « Est enterré en ceste sépulture de Saint-Martin, messire Loys de Brosse, seigneur de Sainte- Sévêre. qui fut fils de messire Pierre de Brosse, et  trespassa le dict messire Loys à la bataille de Poictiers, en la compagnie du roy Jehan, roy de France, l'an 1356 au mois de septembre.

M. Jehan seigneur de Milly en Berry.

M. Geoffroy de Charny en Champaigne : Seigneur de Pierre-Perthuis de Montfort et de Savoisy, chevalier de l’Ordre de l’étoile de la première promotion, avait été choisi, le 25 juin 1355, pour porter l’oriflamme ==> Ordres et les différentes formes de réunions chevaleresque apparues à la fin du Moyen Âge

Monsieur de Monjouan,

Messire Jehan de l'Isle.

Messire Gris-mouton de Chambelv.

Messire Pierre de Chambely son frère.

Monsieur de Chasteau Vilen de Champaigne.

Messire Jean de Montigny.

Messire Jehan de Maulmont.

Messire Jehan de Bourbon.

Messire Phelippes de Boutenvillier.

Messire Hue de Maille.

Messire Geoffroy de Sainct-Digier.

Messire Aymery de la Barre.

Messire Guillaume de Blese.

Messire Jehan de Grillon.

Monsieur de Chitre, seigneur de Rademon.

Monsieur Clerin de Cherves en Mirabalais. Blason d’argent au sautoir de sable entre 4 roses de gueules ?

Messire Baudin de Gargalingaen.

Messire Anseau de Mois.

Messire Micheau de Pommois.

Messire Richart de Beaulieu.

Messire Guillaume de Fuylle.

Messire Hugues Bonnin.

Monsieur Dance de Melon.

Messire Guillaume de Creneut.

Messire Guillaume de Linières.

Messire Olivier de Sainct-Giles.

Messire Guillaume de Romeneuil.

Messire Jehan de Cranches.

M. Yvon du Pont, seigneur de Rochervière.

Messire Guillaume de Mongy

 Messire Jehan de Tigny.

Messire Jehan Brigdene.

Messire Jehan de Noire-Terre.

Messire Guillaume de Paty.

Messire Robert de Chalur.

Messire Bonnabet de Beaulvilier.

Messire Bonnabet de Roges.

Messire Vynies de Saint-Denis.

Messire Mau de Grosboys.

Messire Loys de Nully.

Messire Simon Oyenpuille et Henry son frère.

Monsieur de Champrecourt.

Messire Guillaume Sauvage,écuyer du roi. Familles noble et ancienne du comté Natais, qui possédait des fiefs en Bas Poitou.

Messire Guillaume Sauvage, écuyer du roi

Blason ; d’argent à la croix de sable chargée de cinq coquilles d’or.

Messire Guillaume du Retail.

Messire Seguin de Cloux.

Monsieur le Budane de la Rochedragon.

Messire Roul de Reday.

Monsieur Jehan de Mirebeau.

Messire Guischer de Chantylon.

Monsieur Amelin de Caron, seigneur de Hes.

M. Guy des Barres, seigneur de Chaumoy.

Messire Jean de Cloys.

Monsieur le Bourgne de Prie

 

ÊCUYERS.

Bernard de Douzenac.

Robert messire Gilles Miraumont.

Guicheux de Maronnay.

Girard de Pierre.

Guillaume de la Fousse.

Robert de la Roche-Pierre-de Bras.

Jehan Ribriche, seigneur de Corbon.

Colart Hérausant.

Hopart de Hanpedourt.

Guymon Pery.

Guillaume de la Jarracere.

Guillaume Grian.

Olivier de Rosay.

Girard de Lee.

Berard de Lémont.

Heymonnet Embert.

Robert Dartoys.

Ricbartde Vendel.

Guillaume Sevrin.

Jehan du Glume.

Jehan Desleat.

Guy de Bournay.

Le Moyne de Montigny.

Guynet de Buysson.

Jehan de Brinac.

Ymbert de Chamborant.

Brunet d'Augun.

Jehan Sarrayn.

Pierre de Saint-Denis.

Perrin de Pache.

Ferry Pate.

Jehan Dynie.

Le petit Dinchequin.

Jehannot de Montabis.

Jolivet Buffart.

Ardouyn de la Touche.

Guillaume de Lusange

Le petit Bidaut de la Rocbe Degon.

 

Plusieurs autres corps occis à la dite bataille, par la licence de l'official de Poictiers et du maire de la dite ville, furent amennez en charetes par les dicts frères mineurs en icelle ville de Poictiers et enterrés en de grands fousses en leur cimétiére qui est hors l'église, le jour de Sainct Valentin ou dict an mil trois cent cinquante et six, et furent faictes obseques honnorables par toutes les églises, couvens et monasteres aux despens des bons bourgeois d'icelle dicte ville.

 

Ce sont les noms de ceulx qui furent enterrés en l'église des frères prescheurs du dict Poictiers, que j'ay prins et extraits du livre qu'on appelle le kalendaire du dict convent et traduicts de latin en françois.

Pierre Ier  duc de Bourbon, le beau- père du dauphin, de la partie dextre du grand aultier.

Pierre Ier de Bourbon

Le mareschal de Jean de Clermont, seigneur de Chantilly (branche issue de Contes de Clermont de Beauvoisis) aussi de l'autre couste.

 

1355 Jean de Clermont maréchal de France, Mandement pour réparer les fortifications de Poitiers, mort à la bataille Maupertuis

Jean de Clermont dicte de Neelle, second fils de Raoul, seigneur de Thorigny et de Jeanne de Chambly, il servit sous le Comte d'Eu aux frontières de Flandre et de Hainaut en 1340.

 

 

Au dessoudz près de luy messire Aubert de Angest.

Après lui le vicomte Jean de Rochechouart, seigneur de Tonnay Charente, conseiller, chambellan ordinaire du roi. Il était l’oncle de Mille de Thouars.

Du milieu du cueur Aymer de la Roche-Foucault.

A l'entrée du cœur à main dextre messire Jean de Sanserres.

En la chapelle de Magdalaine messire Jehan de Saint-Digier.

En la dicte chapelle près du mur de Thiebault de Laval.

En la chapelle des Apoulstres près du mur messire Thomas de Motur.

En la chapelle de Nostre Dame messire Gaultier de Montagu.

Après luy messire Raoul Rabinard.

En la nef près de la porte messire Jehan Ferchaut.

Près de luy messire Pierre Marchadier et Héliot son frère.

 

Davant l'ymage Sainct Michel messire Olivier de Monville.

De l'austre couste messire Phelipes de Forges.

Davant la grant porte messire Guillaume de Bar et messire Jehan de Nully.

 

 

Ceulx qui sont ès cloistre du dit convent.

Le chevalier Miloton.

Messire Jehan de Chambes. (aliàs de Jambes) chevalier, seigneur de Vilhonneur, originaire de l'Angoumois. Il avait épousé Jacquette de Craon

Messire Jehan Macillon.

M. Olivier de Sainct George.

Messire Ymbert de Sainct Saturnin.

Messire Jehan de Ridde.

Messire Huguet Odard.

Messire Gilles Cherchemont.

Messire Jehan de Senges.

M. Guillaume de Digogne et son filz.

Messire Jehan Drouyn de Betzcn, Lorrain.

Messire Robert de Aulnay.

Maistre Jehan Dannemarye.

Messire Jehan de la Laing.

Messire Simon de Renouille.

Messire Phelipes de Pierrefite.

Messire Guillaume de Mausenac.

Messire Guillaume de Miners.

Messire Raoulle Bouteillier : Raoul le Bouteiller, seigneur de Montespillouer, il avait épousé Marguerite de Courtenai, fille de Philippe, seigneur de la Ferté-Loupierre et Marguerite d’Arrablai.

Messire Pierre de la Rochele.

Le seigneur de la Fayette : Ce sont les armoirie de messire Guillaume de la Fayette seigneur dudict lieu, qui fut tué à la bataille du Roy Jehan devant cette ville, l’an de l’incarnation mil troys cens cinquante six, qui fut ung lundy dix- neuvième jour de septembre, lequel fut enterré en cette Eglise de Ceans

Ce sont les armoirie de messire Guillaume de la Fayette seigneur dudict lieu, qui fut tué à la bataille du Roy Jehan 1356

REQVIESCAT IN PACE AMEN.

De gueules à la bande d'or, à la bordure de vair

 

Ung Alemans nommé Erroys Pincerne.

M. Boulenville, vicomte d'Aumalle.

Messire Jehan Fretart.

Messire Robert d'Aucre.

Messire Jehan la Garde

Ung appelé le fils de Roy.

Messire Loys d'Escrivel.

Messire Jehan de Vernicourt.

Messire Pierre Audouy.

Messire Jehan de Vernoil.

M. Jehan de Montmorillon et son fils.

Messire Huguelin de Vaux.

Messire Jehan de Almaigne.

Le seigneur Despraingy.

Messire Hugues de Tinctes.

Le seigneur de Sainct Gildart.

Messire Henry de Launoy. Henry de LAUNAY, chevalier quitta la France et retira en Bretagne avec son père sur les biens et héritages de sa mère ou il épouse Isabeau de TOURNEMINE, héritière en partie de la vicomté de Flecheval et de quelques autres terres et seigneuries sises auprès des villes de Saint Brieux, Moncontour, quintin, et Lamballe audit duché , fille unique de Olivier de TOURNEMINE, chevalier, sgr de la Hunaudaye, vicomte de Flachevel et Isabeau de ROCHECOUL sa femme par contrat passée le 12 janvier 1338

 il assista en celuy de 1356 à la bataille de Poitiers ou il combattis vaillament pour le Roy Jean, mais par un sort commun à plusieurs, princes et grands seigneurs, il y fut tué, ainsi que le remarque Jean BOUCHET en ses annales d'Aquitaine et fut enterré as cloître au couvent des frères prescheurs de Poitiers selon qu'on voit par ses armes qui y furent peintes afin de perpétuelles mémoires as ????

audit audit couvent lesquelles sont d'or au chef de gueules et celle de son épouse écartelé d'or et d'azur

Messire Girard de lielche mances.

Messire Gourrad Guenif.

Messire Vipert Beau.

Messire Henry Michiver

Messire Jehan de Bred

Messire Raoul Seil.

Messire Symon de Blesy.

Messire Hugues Orry de Melle.

Armes : De gueules, à trois raiez d’argent. (Armorial de France de la fin du quatorzième siècle)

Messiee Thomas de Baignel.

Messire Pierre Bâillon.

Messire Seguin de Cluys.

 

 

 

Autres noms

Guillaume de Nesle , Aimery vicomte de Narbonne, Guillaume de Néelle, le comte Alleman de Nosto, Louis de Nully, Hugues Odard, Henri Oyenpville, Simon Oyenpville, Perrine de Pache écuyer, Raimons Pantin seigneur de la Hamelière, Fiey Pate écuyer, Gurmion Pery écuyer, Girard de Pierre écuyer, Philippes de Pierreficte chevalier, Ferrois Alleman Pincerne, Micheau de Pommoy,

Renaud V, sire de Pons : Renaud IV est seigneur de Pons, vicomte de Carlat et en partie de Turenne, seigneur de Ribérac, de Montfort. Il se marie avec Jeanne d'Albret, fille d'Amanieu VII d'Albret et de Rose du Bourg,

Armes : D'argent, à la fasce bandée de gueules et d'or.

 

 

Chabot Géheudin ou Guesdin, seigneur Pressigny, la Roussière en Gâtine, Champagné, Puy sur la Roche, etc. fut  blessé à la bataille de Poitiers en 1536 et fait prisonnier avec son frère Sebrand Chabot. Il devint seigneur de Nesmy par son mariage avec Jeanne de Sainte Flaive, dame de Nesmy.

Chistré chevalier, seigneur de Rademont ? tué et inhumé cordeliers

Pierre IV de Cramaud, chevalier seigneur de Cramaud, il portat la bannière du vicomte de Rochechouard, son suzerain. Il était capitaine du château de Rochechouart en 1360.

Amaury IV sire de Craon, sgr de Ste Maure, Champtocé, Ingrande, Sablé, capitaine souverain en Saintonge, Poitou, Anjou et Normandie, fut fait prisonnier à la bataille de Maupertuis en 1356.

Le 16 août 1369, il donna un mandement à Jean Lemercier, trésorier des guerres, pour payer des gens d'armes qu'il avait réunis sous ses ordres pour aller faire lever le siège de la Roche-sur-Yon. (P. Guérin. A. H. P. 19.) Il confirma le don fait aux dominicains de Thouars par feu Pierre du Sault, pour la construction de leur chapelle et couvent de Thouars. (D. F. 26.)

 Le 7 juin 1371, il transigeait avec Thomas, sgr de Chemillé et de Mortagne, son beau-frère, époux de Marguerite de Thouars, au sujet de la succession de Louis Vte de Thouars, leur beau-père, qui était décédé en janv. 1370.

Amaury s'était marié dès 1324 à Péronelle DE THOUARS, fille aînée de Louis, Vicomte de Thouars, et de Jeanne de Dreux. Il mourut sans postérité le 30 mai 1378.

 

Nicolas III de Menou 1305-1356, troisième du nom, chevalier, seigneur de Menou, Milly, Boussay, Sennevières, du Méez, de Jupilles, et des dîmes de Saint-Georges, est mort en septembre 1356. Sa première femme  Jeanne Péan est morte en 1346; la seconde  Marguerite de Clermont en Beauvaisis est restée veuve, et n'est morte qu'en 1378.

Henry de LAUNAY

Armes : De gueules, à la bande d'or.

Cimier à tête de vieillard

 

Et de tous les princes chevaliers et seigneurs dessus nommez les armes furent painctes afin de perpetuelle mémoire ès sieges desdictz convens. Froissart a escript que la dicte bataille fut le vingt-deuxième jour de septembre l'an mil trois cent cinquante et'sept; mais par ces dietz extraictz qui sont véritables, appert que ce fut le lundi dix-neufviesme jour du dict moys de septembre l'an mil trois cent cinquante et six.

 

 

 

Jean Larchevêque, prisonnier des Anglais pour la deuxième fois, dut payer sans doute une rançon considérable pour sortir d'entre leurs mains; toujours est-il qu'il avait recouvré la liberté au mois de mars 1358 (Dom Fonteneau, t. 5, p. 235). Mais il n'en jouit pas longtemps : deux mois après il avait cessé de vivre.

Il laissait de son premier mariage avec Marie de Beaujeu, fille de Guichard de Beaujeu, trois enfants : Guillaume, son successeur ; Marie , qui épousa Aymar de Maumont, seigneur de Tonnay-Boutonne, et Aliénor, qui devint successivement abbesse de Saint-Jean-de-Bonnevalles-Thouars et de Fontevrault. Il n'eut point d'enfants de sa seconde union avec Jeanne , fille de Guillaume Maingot, seigneur de Surgères.

 

 

https://armma.saprat.fr/monument/eglise-des-jacobins-stalles-du-chevet-poitiers/viv

Guerres des Français et des Anglais, du XIe au XVe siècle. Tome 1 / par M. J. Lachauvelaye

Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts

Histoire de l'armée et de tous les régiments : depuis les premiers temps de la monarchie française jusqu'à nos jours. Tome 1 / par M. Adrien Pascal,...

 

 

 

 

19 septembre 1356 Bataille Poitiers – Maupertuis, le roi de France Jean le Bon est fait prisonnier par le Prince Noir<==.... ....==> Traité de Brétigny Conclu le 8 MAI 1360, Ratifié à Calais par Jean II et Edouard III le 24 Octobre 1360

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Commentaires
J
Cher Monsieur,<br /> <br /> Félicitation pour vos recherches. Vous ne situez pas la localisation du repas qui doit s'être déroulé sur le champ de bataille. Un toponyme pourrait rappeler l'emplacement de l'inhumation des milliers de chevaux et d'hommes morts.<br /> <br /> Bien cordialement
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A
Merci pour ce contenu de qualité
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PHystorique- Les Portes du Temps
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