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PHystorique- Les Portes du Temps
27 avril 2021

En 1206, Geoffroy de Loudun soutint victorieusement au château de Trèves, un siège furieux de Jean sans Terre.

En 1206, Geoffroy de Loudun soutint victorieusement au château de Trèves, un siège furieux de Jean sans Terre

Au  printemps de 1206, Philippe-Auguste marcha d'Angers sur Nantes qui lui ouvrit ses portes, puis, apprenant que Jean sans Terre avait débarque le 9 juillet 1206 à La Rochelle, il vint à Tours, mais se contenta de mettre des garnisons dans Chinon, Loudun, Mirebeau et Poitiers et rentra, à Paris.

Avec l’aide du vicomte de Thouars, qui de nouveau avait changé de parti bien qu’il eut accepté d’être sénéchal d’Aquitaine pour le roi de France, Jean gagna sans difficulté la Loire en exerçant sa vengeance sur les pays qu’il traversait.

Il prit Beaufort et Angers et s’avança jusque dans la vallée du Loir.

 En 1206, Geoffroy de Loudun soutint victorieusement au château de Trèves, un siège furieux de Jean sans Terre.

 

Mais, redoutant une rencontre avec ses adversaires accourus, il recule jusqu’à Thouars où il s’enferme.

Le 3 octobre Philippe-Auguste l’y assiège et, le 26, une trêve de deux ans est conclue.

Comme si les ravages des armées n’eussent pas été suffisants pour désoler le pays de Fontevrault, l’année 1206 se termina par de grandes pluies qui, au mois de décembre, amenèrent des inondations dévastatrices.

 En 1207, Philippe-Auguste, voulant se venger du vicomte de Thouars, vint de nouveau l’assiéger dans son château, prit Parthenay et Airvault et y laissa des garnisons avant de rentrer à Paris.

Un Geoffroy de LOUDUN est encore seigneur en 1220, 1228. Bouchard de MARMANDE en 1258, 1259.

Le dauphin d’Auvergne en 1391.

La terre fut à la fin du XIVe siècle fut divisée en deux parts, l’une et la principale, attribuée à la comtesse de SANCERRE, femme de Jacques de MONTBERON, l’autre au sieur de MAULEVRIER.

 

 1203 De Falaise à Rouen, Le duc Arthur Ier de Bretagne assassiné par Jean sans Terre.<==.... ....==> Octobre 1206, Trêve de Thouars entre le roi de France Philippe-Auguste et Jean sans Terre assistés des seigneurs du Poitou

 

 

L’ÉGLISE PAROISSIALE DE TRÊVES par Jacques MALLET

C’est une vision typiquement féodale que nous trouvons à Trêves, où l’église Saint-Aubin, menue et confiante, est écrasée par le haut donjon du XV e siècle.

Pourtant certains de ses aspects archaïsants nous obligent à considérer avec attention l’ensemble des textes qui la concernent.

Historique.

— En effet, l’appartenance de Clementiniacus, plus tard Trêves, au domaine de Saint-Aubin dès l’époque carolingienne (1) paraît justifier toutes dates, mêmes les plus anciennes. Or les textes sont formels : l’ancienne église est en 1060 « dans le château de Trêves (2) ».

 En 1068, Foulque le Rechin détruit la forteresse (3) et aussi probablement le village, puisqu’il accorde aux moines de l’abbaye de Cunault le transfert chez eux du port et du marché (4).

Certes, il se les fait rendre dès 1091, ayant reconstruit le château (5), qu’il inféode avant 1101 à Geoffroy Foulcrade, son sénéchal (6).

Et c’est dans les efforts de ce dernier pour repeupler sa nouvelle seigneurie que paraît se placer en 1106 le don de Geoffroy à Saint-Aubin pour y élever un prieuré et un bourg d’un espace entre le château, un ruisseau et la Loire (7) ; il y fait alors « descendre » les moines qui, auparavant, habitaient « inter vineas ».

 

L’ancienne église paroissiale, l’ancien prieuré étaient donc ailleurs. Le voisinage du château détruit, abandonné vingt-deux ans, était sans doute désert, les parties anciennes de l’église Saint-Aubin de Trêves ne peuvent donc guère être antérieures à 1106.

Une inscription en ardoises découpées, clouée sur le mur-pignon du chœur au-dessus du toit de l’abside, donne, peut-être, la date de l’achèvement, des travaux du XII e siècle : 1172 (1172).

Par la suite, à part les habituelles disputes entre prieur, curé décimateur et curé desservant, les archives restent muettes (8).

 L’église a été « restaurée et embellie » vers 1860-1865, signale Port (9), par Mgr Armand René de Maupoint, évêque de la Réunion et enfant du pays.

La tradition familiale et l’examen du monument lui attribuent seulement, outre des peintures disparues, la remise aux dimensions romanes (?) de deux fenêtres de la nef et de celles du chœur. L’absidiole sud est, sans doute à cette époque, restituée sur le modèle de l’absidiole nord (10).

Les archives départementales ne rapportent que le creusement d’un saut de loup du côté sud pour assainir les murs (11).

 Quelques réparations ont été faites aux absides endommagées au cours de la guerre 1939-1945. A cette occasion, une forte épaisseur de badigeon de chaux, noircie par la poussière des ans, a disparu, quelques parties du transept ont été pourvues d’un layage visiblement moderne. Il est certain que bien des pierres des bas de murs et de colonnes ont été remplacées. Les interventions récentes semblent cependant n’avoir altéré ni le monument dans son ensemble ni sa sculpture.

 

plan L’ÉGLISE PAROISSIALE DE TRÊVES par Jacques MALLET

 

 Plan. — Le plan est, très normalement, en croix latine avec une abside principale et deux absidioles de croisillons, toutes trois orientées. L’abside principale s’incline vers le nord, mais là n’est pas l’originalité de l’édifice.

Nef. — La nef présente à l’intérieur deux dispositions remarquables : sur trois côtés des arcatures monumentales (trois à l’ouest, trois et demie au sud, cinq au nord), et à l’angle sud-est la base missive d’un clocher. Dans le mur primitif de moyen appareil s’ouvraient autrefois, à environ trois mètres du sol actuel, de petites fenêtres

 

 

Recherches sur Vernoil-Le-Fourrier / Mis de B... [Broc]

Chartes angevines des onzième et douzième siècles. Paul Marchegay

Noticia et Judicium de Terra Monachorum Saint Albini in Silva de valeia

Curtem quae vocata est olim Clementiniacus, in qua modo castellum quod dicitur Trevias situm est, regum Francorum munere, cum aquis et silva Valeiae, quae est e regione ipsius curtis, Sancto Albino datam esse, antiquorum verbis et scriptis instructi cognos cimus ; et eodem modo curtem Chiriaci, quae nunc Varenna (12)  dicitur, Sancto Albino Sanctoque Licinio, cum terris et pratis et aquis et silva, a Fulcone comite qui Rufus dictus est collatam esse non ignoramus.

Partiti sunt autem abbates duarum ecclesiarum terras et aquam et silvam praedictae curtis, ut unaquaque ecclesia suam partem per se haberet, ut antiquorum scripta testantur ; et partem quidem sancti Licinii dominus Blazonis, qui velut abbas et tutor illius ecclesise est, ad defendendum suscepit; pars vero Sancti Albini sub custodia comitis Andecavensis fuit (13), sicut et omnes alise res totius abbatise.

Denique Gosfredus comes, Grisa Gonella cognominatus, a Lothario Francorum rege, qui ultimus de familia Caroli Magni regnavit, et ab Hugone Francorum duce, abbatiam Sancti Albini petiit et impetravit : eo tenore ut eam ille et posteri ejus nequaquam minuerent, sed et ut magis augerent et defenderent.

Qui statim, inde ejectis canonicis, monachos regulariter viventes intromisit ac res sancti, quamdiu vixit, cum optima conjuge sua Adela comitissa, ampliavit et custodivit ; cujus filius, Fulco Jerosolimitanus Senior (14), res et ipse Sancti Albini a raptoribus optime custodivit.

Cum igitur monachi in Valeia, antiquorum munere principum, magnas partes per loca haberent, hunc Fulconem comitem suse partis quse in tota Valeia erat custodem posuerunt : ut partis Sancti Albini dimidiam partem silvae haberet comes, et aliam monachis tutaretur ; terra vero culta et inculta et prata et aquae et molendini et piscatorise et aquarum decursiones eis perpetuo, sicut ea antea habuerant, manerent.

 Si vero aliquo modo silva, de parte eorum quae erat vel fuerat, extirparetur, terra plana Sancti Albino remaneret; porro de omni silva quse Sancti Albini erat vel fuerat dimidiam partem pasnagii haberent, et ipsam silvam semper ad usus proprios acciperent.

Ergo praedictus comes longo tempore silvas et alias Sancti Albini res optime custodivit, sed postea, non bona societate usus, forestarios Sancti Albini de Valeia et de Cathiis (15) et de Mosteriolo ejecit, dicens se fore forestarium Sancti Albini et se solum ad id ……..

 

….. Tempore igitur Fulconis Junioris Jerosolimitani (16), praepositus de c et forestarii de Valeia cœperunt monachos Sancti Albini graviter vexare, dicentes ad jus comitis et non ad monachos pertinere terram quse in bosco Sancti Albini, silva extirpata, plana remanserat et cum eam monachi jure repeterent ei excolere vellent………

…..At illi, hac conjuratione constricti, silvam quam diximus Sancti Albini, sicut superius enarratum est, palam esse censuerunt ; et ita consuetudinem hue usque extitisse ut, extirpata quoquo modo silva, terra monachis quieta remaneret.

 Quo audito, comes planam terram Sancto Albino, ut prius erat, reddi jussit, et ne amplius silva extirparetur vetuit ; praecepitque hominibus suis ut limites inter silvam et planam terram haberent et de silva ad usus proprios acciperent, sed eam nec ipsi nec alii ulterius extirparent aut destruerent. Non tacuerunt autem abbas et monachi quia si, contra vetitum comitis, aliquando silva quoquo modo extirpata fuerit ultra limites, etiam ipsi ultra supradictos limites rectudinem ecclesise Sancti Albini expostulabunt et, Deo annuente, perpetuo optinebunt.

Huic visioni, huic auditioni, huic limitationi cum Gosfredo comite affuerunt proceres: Rainerius de Fulgeriaco, Gosfredus Fulcradi, Rollandus de Monte Rebelli Carbonellus de Sancto Michaele, Paganus Borellus et filius ejus, Peloquinus de Luigniaco (17). Cum abbate vero supranominato affuerunt monachi Gosfridus de Trochia, Gosfridus de Cellula, Rainaldus Recordellus. Famuli autem eorum fuerunt Rainaldus Vetulus, Artuisus cementarius, Gosbertus cocus, Peloquinus de Sancto Johanne, Stephanus Diabellus, Frogerius filius Fulcradi.

De ministris siquidem comitis et forestariis et sagittariis qui silvam et terram comiti ostenderunt et testimonium supradictum cum proceribus superius scriptis dederunt, fuerunt Robinus prœpositus de Bello Forti, Bernardus venator, Goffredus Malmuchon, David de Lorria, Paganus de Focario, Adelinus Corda, Guillelmus Bobellus, Andreas Gibosus, Rainaldus Marescot Tetbaldus de Ruella, Loholdus, Johannes forestarius, Adelardus de Chunentis, Aimericus Gosfredi.

Hoc actum est anno ab incarnatione domini mcxxix, indictione vu", iv° kalendas junii 2.

 

 

A la suite de cette importante pièce, a été copiée la charte du comte Geoffroi le Bel qui en résume et en confirme la teneur. Elle est datée de Baugé, en l'an 1143.

 


 

 

Bello Forti  = Beaufort-en-Vallée; Rollandus de Monte Rebelli = Roland de Montrevault (Voir L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siècle De Teddy Véron)

 

 

 

 

Foulques Nerra fait une Trève avec Gelduin le Danois, chef viking à la solde du comte de Blois et construit un château<==.... ....==> Château de Trêves de Robert le Maçon, chancelier du Dauphin Charles, protecteur et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc.

 


 

(1) Cartulaire de Saint-Aubin, t. I, p. 21, charte X-769, et p. 26, charte XV-849.

 (2) Ibid., t. I, p. 255, charte, n° CCXIX.

 (3) Halphen, Le comté d'Anjou au XI e siècle, p. 150, texte, et note 2.

 (4) Archives de Maine-et-Loire (G 826, fol. 30, 31, 40).

(5) Ibid.

 (6) Analyse de la charte de fondation du prieuré de Saint-Macé, commune de Trèves-Cunault (Bibliothèque d’Angers, mss. 775 (863). Foulque le Rechin « lui avait donné la terre et seigneurie de Trêves ».

La date de 1101 est donnée par une charte où Geoffroy Fulcrade reçoit dans son château de Trêves les moines de Saint-Florent à la veille de son départ pour la croisade. (Livre blanc de Saint-Florent, II 3713, ch. lxiv, fol. 35.

Sur le prieuré de Saint-Macé, fondé en 1123 par le même Geolfroy Fulcrade, voir J. Mallet, Le prieuré de Saint-Macé en Anjou, dans les Mélanges Crozet, à paraître en 1966.)

(7) Archives de Maine-et-Loire, E 1322, fol. 1 v° (chartrier de Trêves). « Spatio quod cingitur extremo margine sepis vinearum eorum et torrente qui inter castellum et forum discurrit et alio torrente qui a parte Ligeris sub castello praeter finit. »

On peut l’interpréter comme accordant des terrains alors inondables situés entre le coteau et une puissante source encore existante à l’est, le château au sud, le ruisseau qui descend du plateau à l’ouest du château, à l’ouest, et un bras de la Loire au nord.

(9) Archives de Maine-et-Loire, H 393.

 (10) G. Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire, t. II, p. 625, art. Maupoint, et t. III, p. 631, art. Trêves.

(11) Une sacristie rectangulaire figure encore à cette place sur la lithographie de Vétault (A. de Soland, Bulletin historique et monumental de l'Anjou, année 1861-1862, p. 354). L’auteur mentionne à cette date des travaux de restauration à la toiture et au mur.

Archives de Maine-et-Loire, 321 T 1 et 2 .

 

12. Saint-Remy-la-Varenne et Trèves sont séparés par la Loire de la vallée d'Anjou et de la forêt de Beaufort.

13. Voir Cartul. de Saint-Aubin, chap. 14, charte 2e.

14. Foulque Nerra.

15. Les Échats, près Saint-Lambert-de-la-Potherie.

16. Foulque le Roux, qui fut roi de Jérusalem

17. Peloquinus de Luigniaco Peloquin, seigneur de Luigné

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