Histoire du Golfe du Poitou – Paddle back in time – Castle Richard Cœur de Lion Talmont Saint Hilaire
Au début du Xe siècle, une vaste baie marécageuse, couverte la plus grande partie de l'année par une eau saumâtre, se découpait dans le continent en face de l'île de Ré. Large d'une trentaine de kilomètres à son ouverture sur l'Océan, elle allait en se rétrécissant vers l'intérieur des terres, et finissait par se confondre avec le lit de la Sèvre Niortaise, à une dizaine de lieues de la côte (1).
On retrouve aisément les contours capricieux qui la déterminaient, en suivant la limite des terres hautes dans les trois départements de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Charente-Inférieure.
Au milieu de ce vaste estuaire s'allongeaient des promontoires bizarrement dessinés (2). Çà et là, des îlots et des îles dressaient vers l'Océan leurs flancs déchiquetés, abrupts comme des falaises (3).
La tradition voulait que les flots de la mer fussent venus battre librement la base de ces îles.
Au XVIe siècle, « plusieurs anciennes personnes se disoient asseurez de leurs vieux peres que, du temps de leurs ancestres, la grande mer couvrant tout le pays venoit flotter a Luçon (4) ».
A la même époque, au sud de la Sèvre, « les vieilles gens» rapportaient que la mer « aultrefois alloit et portoit ordinairement son flux jusques contre le bourg de Villedoux, l'église d'Esnandes, voire jusqu'à Andilly le Marois (5). »==> Golfe de la Sèvre des Pictons, Les seigneurs d’Esnandes - son église Saint-Martin fortifiée
Au Langon et jusqu'au village qui porte encore le nom significatif de Montreuil-sur-Mer, les marais « étoient eau salée et droite mer, non pas profonde, mais petits bateaux y alloient ».
Un chroniqueur prétendait qu'on y « pechoit force d'huîtres (6) », visiblement amené à cette idée par les énormes dépôts de coquilles qu'il rencontrait à Saint-Michel-en-l'Herm et dans quelques autres endroits du marais (7). Enfin l'on racontait que des bons « menagers » avaient jadis exploité des marais salants aux lieux mêmes où le laboureur poussait sa charrue (8).
Comment et quand l'Océan s'était-il retiré?
C'est une question à laquelle personne n'osait répondre. Les plus savants invoquaient l'influence des constellations, et remarquaient que si la mer « venoit peu a peu a se perdre en Poitou, Santonge et tels autres cartiers de Guyenne, elle gaignoit autant ailleurs comme en quelques pays septentrionaux (9) ».
Les autres constataient simplement que a la terre avoit crû tellement que les ports de la mer s'étoient comblés (10) », sans chercher à s'expliquer comment un tel phénomène avait pu se produire.
Une tradition assez générale voulait que la mer se fût retirée en une seule nuit, des centaines d'années auparavant (11). Les récits se précisaient : le prodige avait eu lieu en 1469, le jour de la Toussaint, à l'heure des vêpres (12). Et l'imagination en émoi évoquait l'image de cette terre nouvelle surgissant du milieu des eaux par quelque enchantement inconnu (13).
Le marais, d'ailleurs, gardait d'inquiétants souvenirs de sa première origine.
C'étaient les grands dépôts de cendre végétale, entassés en certains endroits non loin des côtes (14) ; c'était le bouillonnement inexplicable qui se produisait au milieu des vases, engendrant des vapeurs âcres et suffocantes (15).
Parfois, le voyageur, passant sur une légère éminence, sentait le sol trembler sous ses pieds ; son bâton enfoncé disparaissait sans rencontrer de résistance (16). Ces marais mystérieux n'inspiraient qu'une médiocre confiance. « Comme toutes choses sont muables et tiennent de l'incertain », la mer n'allait-elle pas reconquérir un jour les vastes terrains que, par caprice, elle avait abandonnés ?
(Point 3 )
Au Xe siècle, la mer n'occupait plus le marais. L'hiver, de vastes nappes d'eau mi-douce, mi-salée, couvraient encore le terrain bas entre les îles; mais, en été, de nombreux atterrissements se formaient, au milieu desquels de petits fleuves côtiers se frayaient un passage jusqu'à la mer.
Traversant le marais dans toute sa longueur, la Sèvre décrivait mille sinuosités, se ramifiait, en plusieurs bras qui se rejoignaient un peu plus loin, et, grossissant toujours, allait se perdre au milieu des vases.
Elle recevait au nord les eaux de l'Autize, puis celles de la Vendée, qui, longtemps maintenue par des coteaux dans un lit unique, s'affranchissait de cette tutelle au moment de finir sa course, et s'épanouissait en deux bras d'inégale grandeur.
Au sud, elle recueillait plusieurs petits affluents, dont les cours, mal régularisés, ne portaient pas encore de dénominations précises (17).
A l'extrémité occidentale du marais, le Lay, descendant tout droit du nord, s'attardait quelque temps à suivre les terres hautes, et serpentait, au milieu des vases et des sables, jusqu'à la mer, Sur les points les plus élevés de ces marécages, sur les îles, entre les cours d'eau, croissait une luxuriante végétation qu'un chroniqueur du XIe siècle s'est complu à décrire.
Dans un langage recherché et semé de jeux d'esprit, il a parlé des plantes merveilleuses qui pullulaient, des animaux innombrables d'espèces variées qui trouvaient dans les halliers impénétrables un refuge assuré contre la poursuite et les ruses des chasseurs. Il a vanté les bruits enchanteurs qui ravissaient l'oreille, à l'aube et au crépuscule, quand les gazouillements des oiseaux répondaient aux abois des bêtes sauvages. Mais son récit, basé sur la tradition, reste vague (18). Il ne prend une certaine précision qu'en décrivant la population primitive de ces lieux incultes et presque inaccessibles.
Des premiers habitants, si l'on en croit son récit, la plupart avaient été massacrés au cours des incursions normandes. Les rares survivants s'étaient établis sur le bord du marais et vivaient principalement du produit de leur pêche.
Au commencement de l'hiver, lors des crues de la Sèvre, ils abandonnaient leurs champs et leurs cabanes, parfois assez éloignés, et accouraient se livrer à leur occupation favorite.
C'est tout ce que l'on connaît sur eux de certain. Les religieux du moyen-âge évitaient le plus possible d'entrer en relation avec ces sauvages. Ils voyaient en eux les derniers descendants d'une race à part, aux mœurs barbares, farouches, sans presque rien d'humain. Ils les tenaient pour des impies, et n'étaient pas éloignés de croire qu'ils rendissent un culte à ces pluies bienfaisantes qui, enflant le cours du fleuve, facilitaient leur pêche et la faisaient fructueuse.
Leur nom de colliberts ne semblait-il pas dériver naturellement de cultu imbrium ? Il est vrai que plus loin, avec une délicieuse inconséquence, le même chroniqueur attribue aux prétendus adorateurs de la pluie la construction d'une chapelle en l'honneur de saint Pien le saint «apporté par la vague» que l'on vénère encore sur les bords de la Sèvre (19).
Mais cette contradiction n'est pas la seule que le bon Pierre de Maillezais se soit permise.
Quelles que fussent leurs croyances, les colliberts tenaient extrêmement à leur indépendance. Vainement les puissants ducs d'Aquitaine usèrent de leur autorité pour les soumettre aux juridictions ecclésiastiques (20) ; malgré un si puissant appui, les religieux n'asservirent jamais complètement ces pêcheurs « indociles».
Dans tous les cas, c'est à l'industrie de ces hommes primitifs qu'est dû le premier essai de réglementation des eaux. Pour prendre le poisson destiné à leur entretien ou exigé par la table monacale des abbayes, ils construisirent des barrages factices appelés écluses, qui, en établissant des différences de niveau, formèrent un premier régime des eaux.
Aux Xe et XIe siècles, le nombre des écluses échelonnées sur la Sèvre et les autres cours d'eau était assez considérable (21). Il y en avait à Damvix, à Arçais, à Courdault, auprès de Nuaillé et de Marans.
Bientôt, à côté des pêcheries s'établirent des moulins où l'on venait moudre les blés récoltés sur les îles et sur les côtes. De là à cultiver le marais lui-même, il n'y avait qu'un pas (22).Ce pas fut franchi avant la fin du Xe siècle.
Sur des atterrissements choisis, d'industrieux pionniers commencèrent à creuser des fossés pour isoler quelques parcelles de terrain au milieu des marécages et les protéger contre les inondations. Leurs essais réussirent. Dès le début du XIe siècle, un certain nombre d'entre eux avaient déjà, au sud de la Sèvre, retourné de leur charrue la lourde terre du marais et confié des semences à ces premiers sillons (23).
Un peu plus tard, les rives du Lay voyaient se produire des tentatives analogues.
A Angles, sur les bords du marais, on labourait, on faisait les semailles, on moissonnait (24). Un peu partout on commençait à mener les troupeaux au marais comme au meilleur des pâturages (25). A côté des terres arables, on ménageait sans grand effort quelques grasses prairies que l'humidité fertilisait à souhait.
Ce que de simples particuliers avaient accompli pour des atterrissements de dimensions restreintes, l'Église résolut de l'entreprendre en grand, excellente occasion pour les moines d'exercer leur activité en contribuant au bien-être du pays et en augmentant leurs propres ressources. Les abbayes s'adressèrent aux seigneurs possesseurs du sol, et, faisant appel, suivant les cas, à leur dévotion, à leur générosité ou à leur intérêt, obtinrent assez facilement de vastes territoires, considérés jusque- là comme inutiles et sans profit.
Les concessions ne se comptent plus dans la seconde moitié du XIIe siècle.
C'était l'époque où la vie monastique brillait de tout son éclat. Les règles nouvelles que Cîteaux imposait à ses moines prescrivaient les travaux du corps.
Tandis que leurs confrères, dispersés dans les autres régions de l'Europe, défrichaient les forêts et les landes, les religieux du Bas-Poitou s'attaquaient au marais. Sous leurs efforts persévérants, toute une partie du pays allait subir une transformation complète.
La première tentative de dessèchement fut sans doute de creuser, de la mer à Saint-Benoit, le canal de Moricq, dont l'utilité principale fut toujours de faciliter l'exportation des denrées produites par les parties de la Plaine et du Bocage situées à l'ouest du Lay.
Quoi qu'il en soit, au XIIIe siècle, sur la rive droite du Lay, les dunes de sable avoisinant Longeville, se prêtaient assez à la culture pour permets de la levée d'une taille assez élevée.
Les marais proprement dits étaient l'objet d'une exploitation à Angles, à Curzon, à la Claie, de la part des religieux de Talmont, Angles, Fontaines et Bois Grolland.
Au début du XIV siècle, on récoltait du froment et des fèves sur le bord de la mer, à l'abri des relais et des digues. Sur l'autre rive du Lay, les religieux de Luçon et de Saint-Michel-en-l'Herm s'occupaient, depuis le XIIe siècle au moins, de la mise en valeur des marais. Ces Michelins, que nous avons vus participer au creusement du canal des Cinq-Abbés, avaient à plus forte raison intérêt à dessécher les abords immédiats de leur monastère.
Ce petit fleuve ou du moins l'un de ses bras traversant les marais de Grues, Saint-Denis du Payré et Saint-Michel-en l'Herm, allait se perdre dans le canal de Moricq et de là dans le Pertuis Breton.
Pour garantir ses propriétés de l'inondation du Lay, particulièrement du bras dont le cours était dirigé vers le golfe de l'Aiguillon, le chapitre de Luçon, fit construire une digue nommée Bot Bourdin, qui, s'appuyant au nord sur le promontoire de Saint-Denis-du-Payré, venait se terminer au sud sur une digue que l'on avait déjà opposée à la mer. EIle garantit les marais de Triaize, de Chasnais, des Magnils-Reigniers et de Luçon.
Les Bénédictins de Saint-Michel-en-l'Herm propriétaires de la plus grande partie des marais de Saint-Michel-en-l'Herm, de Saint-Denis du Payré, essayèrent à leur tour d'en faire le dessèchement.
Pour y parvenir sans nuire à l'écoulement des eaux, il eût fallu encaisser par des digues les deux bras du Lay, afin de contenir les eaux dans le lit que chacun s'était formé ; mais cette dépense les effraya sans doute, et sans calculer les suites, ils trouvèrent plus commode de supprimer le bras oriental, celui qui se jetait dans le golfe de l'Aiguillon. Il y a même lieu de croire qu'ils supprimèrent également le bras occidental ; car la pente du terrain a démontré en 1715 à l'ingénieur en chef de la généralité de Poitiers, que le bras qui subsistait alors était un canal factice, et que le lit naturel du bras occidental du Lay avait été précédemment intercepté.
Ces religieux firent donc élever une digue qui, s'appuyant sur la côte occidentale de l'ancien promontoire de Saint-Denis du Payré auprès de la métairie de la Malvoisine, et s'élevant au nord, suivant une courbe parabolique, se rapprochait de la terra de Saint-Benoît ; et, se dirigeant à l'ouest, puis au sud, venait aboutir au banc de sable du Braud, qui bornait une partie de ces marais, du côté de la mer, au sud-ouest.
Pour se garantir des inondations de la mer, ils prolongèrent sur ces rivages, de l'est à l'ouest, la digue du Bot de Ribandon, à partir de l'extrémité méridionale du Bot Bourdin. Leur dessèchement se trouvait ainsi enclavé à l'est par le bot Bourdin, au nord et à l'ouest, par la nouvelle digue à laquelle on donna le nom de bot Grolleau, au sud par le banc de sable du Braud et le bot de Ribandon, mais rétablissement du bot Grolleau interceptait le cours du Lay, et en faisait refluer les eaux sur les marais supérieurs, qui se trouvèrent beaucoup plus inondés qu'ils ne l'étaient ci-devant.
Il restait à la vérité, entre la digue et la terre ferme, un certain intervalle par lequel les eaux du Lay pouvaient encore s'écouler dans le canal de Moricq ou rivière de Saint-Benoît ; mais l'inspection des lieux démontre que ce ne pouvait être que par direction forcée, et que la plus grande partie des eaux arrêtées par la digue devait rester en stagnation sur les marais.
Rien ne devait être plus facile que de contraindre les Bénédictins de Saint-Michel-en-l'Herm à restituer aux eaux du Lay le cours que la nature leur avait tracé ; mais les propriétaires de ces marais ne se doutèrent peut-être pas que l'équité naturelle fortifiée par la loi civile leur donnait le droit d'en faire la demande ; et ils se bornèrent à prolonger par un canal artificiel le cours de la rivière de Saint-Benoît jusqu'au- delà du passage de la Claye.
Ce canal connu aujourd'hui sous le nom de petit canal du Lay, coule le long et très près des terres hautes de la commune de Curzon. Qu'il ait été creusé par la main de l'homme, c'est une vérité incontestable.
(point 2)
Les marais du Payré sont au coeur d'un site d'une biodiversité riche et spécifique, se traduisant par leur intégration dans le réseau Natura 2000 (nom du site : « Marais de Talmont et zones littorales entre Les Sables d'Olonne et Jard-sur-Mer »). D'une superficie d'environ 800 hectares, les marais du Payré évacuent et sont alimentés par les bassins versants des principaux cours d'eau suivants :
- le Gué Chatenay,
- le Chenal des Hautes Mers,
- les ruisseaux de l'Ile Bernard et de la Charlière.
(point 1 Parking des gatines)
A quelques mètres du Château de Talmont, près d'un plan d'eau, située en plein centre-ville de Talmont-Saint-Hilaire, Le charme des marais talmondais peut se découvrir en paddle ou en canoë-kayak, pendant la saison estivale.
Point d'eau, présence de toilettes, sentiers de randonnées pédestres, aire de stationnement, 6 tables ombragées, plusieurs structures de jeux sont accessibles pour les enfants jusqu'à 12ans (Tourniquet, jeux à ressort, portique, jeu combiné, le château, balançoires. Sites touristiques à visiter.
Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle / Étienne Clouzot
Aménagement des eaux des marais de l'ouest : Congrès de Niort, 28-30 septembre 1928, rapports / Ligue générale pour l'aménagement et l'utilisation des eaux, Comité régional des Charentes et du Poitou
http://observatoire.sageauzancevertonne.fr/etat-des-milieux-aquatiques/marais/marais-du-payre-talmont/
Pêche et chasse, un privilège seigneurial au Moyen-Âge (Poitou)<==
On a souvent attribué aux Colliberts du Bas Poitou des origines sarrazines, voire même qu'ils seraient des descendants des Alains ou encore des Pictes. D'autres, comme Francisque Michel, ont plutôt pensé à des Cagots. Ce même auteur a d'ailleurs rapproché le nom Colliberts du terme latin Cumlibertus, collibertus, en ancien français culvert, qui aurait à l'origine désigné des esclaves affranchis.....
Saint Pient, Evêque de Poitiers et Confesseur. D'une famille très modeste, c'est par son mérite et ses qualités qu'il fut appelé à devenir évêque de Poitiers Des autres faits et gestes de sa vie, la tradition n'a rien retenu d'autre, sinon qu'il fut un bon évêque...
Lacurie (abbé). " Carte du pays des Santons sous les Romains, dressée pour l'intelligence des Mémoires de la Société archéologique de Saintes, dressée par M. l'abbé Lacurie, secrétaire de la Société. " (S. d.) XIX e siècle Un savant ecclésiastique, M. l' abbé Lacurie, a envoyé au concours un mémoire manuscrit sur les Antiquités de Saintes.
L'An 1098, Pépin seigneur de Talmont Vassal de Guillaume IX, duc d'Aquitaine tranche le litige opposant l'abbaye de Marmoutier à Pierre II, fils de Vitalis Cox, au sujet d'une terre dans le Marais Poitevin d'Angle proche de la tour de Moricq. La décision fut prise de donner le résultat par un duel du Jugement de Dieu....
(1) Entre Sansais et Coulon.
(2) Au nord de la Sèvre, les promontoires de Saint-Denis-du-Pairé, du Gué-de-Velluire et de Damvix ; au sud, ceux d'Arçais et de Thairé-le-Fagnoux. -
(3) On compte dix-huit îles en Vendée : l'Aiguillon-sur-Mer, la Bretonnière, Grues, Saint-Michel-en-l'Herm, la Dive, la Dune, le Vigneau, Triaize, Champagné, Moreilles, Aine, Chaillé, le Sableau, Vouillé, Elle, Vix, Montnommé et Maillezais ;
deux dans les Deux-Sèvres: Irleau et le Vanneau ;
(4) La Popelinière. liv. V, fol. 150 a.
(5) Amos Barbot (Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XIV, p. 27).
(6) Chronique du Lançon, p. 4
(7) Sur l'origine très discutée et encore inexpliquée des dépôts d'huîtres de Saint-Michel, voir Quatrefages : Assocation française pour l'avancement des sciences. Onzième session. La Rochelle, 1882, p. 686.
(8) Chronique du Langon, p. 12. — Lieu dit les Salines, auprès du Langon. Cadastre.
(9) La Popelinière, liv. V, fol. 150 a.
(10) Chronique du Langon, p. 12.
(11) Joussemet (Ch.-L.), Mémoire sur l'ancienne configuration du littoral bas-poitevin, p. 3.-La Fontenelle de Vaudoré (Histoire du monastère de Luçon, t.1.) parle d'un brusque retrait qui se serait produit à la fin du Xe siècle.
La chronique de Pierre de Maillezais, à laquelle il renvoie, ne contient rien qui puisse autoriser une affirmation aussi précise.
(12) Mémoire sur la ville de Maillezais. 1741. Publ. par Dugast-Matifeux
Etat du Poitou sous Louis XIV. Fontenay, 1865, in-8°, p. 570.
13) En réalité, et comme nous le montrerons plus loin, la mer s’est retirée peu à peu. Elle n'a occupé la totalité du marais qu'à une époque très éloignée de la nôtre, évaluée peut-être un peu hardiment, par Benjamin Fillon (Poitou et Vendée; Marais du Mazeau, p. 9) à une trentaine de siècles.
(14) Au Langon, à l'Ilôt-les-Vases près Nalliers, et à Marans. Cf. Chronique du Langon, p. 10. — B. Fillon. Poitou et Vendée ; Nalliers, p. 2, n. 3. -Revue poitevine et saintongeaise, t. III, pp. 201-212.
huit dans la Charente-Inférieure : Nion, la Ronde, Taugon, Bois d'Able, Marans, Santenay, Parsay et Charron.
(15) Cf. Cavoleau, Statistique de la Vendée, p. 89. — Gautier, Statistique de la Charente-Inférieure, p. 97. — Dernièrement encore, dans le marais de l'Ile-d'EIle, près de la hutte du Creux-qui-bouille, s'est formé une sorte de « volcan ». Le phénomène a persisté pendant près d'un mois.
(16) Tel est le cas présenté par la Motte qui-branle, près Coulon. Cf.
Mairand, Rapport sur l'îlot branlant du marais Pin. (Bulletin de la Société de Statistique, 1864-18G6, p. 119.) - - -.-
(17) La Vieille Vendée existe encore aujourd'hui. Cf. Carte de l’Etat -Major. — Le Mignon et la Curée ne sont jamais désignés par ces noms dans nos textes.
(18) Petrus Malleacensis. Bibl. Nat., ms. Iat. 4692, fol. 246. — Publ. Labbe, Bibliotheca nova manuscriptorum, t. II, p. 223.
(19) Petras Malleacensis, lac. cit., p. 227. — « Chappelle de Saint-Pien, ruinée JJ. Masse, partie 45-46. — A Maillé, on fête la Saint-Pien aux environs du 15 mars. Les vents plus ou moins violents qui précèdent ou suivent cette fête sont appelés « vents de Saint-Pien ).- Sur le vrai sens du mot collibert, V. P. Viollet, Histoire du droit civil français, pp. 306-310
(20) 1003. « Ipsam quoque Sevriam a quo loco qui dicitur Confluentium ad exclusam qui dicitur Videlea cum omnibus exclusis que interposite sunt, ea ratione ut conliberli, qui eas possident, nemini hominum de profuctu hujus aque respondeant, nisi abbati et fratribus loci ; quodsi contigerit eos conlibertos mori, eorum dominus de ipsa aqua jus habeat aliquid reclamandi. » Don de Guillaume V, duc d'Aquitaine, à l'abbaye de Maillezais. Cf. Arcère : Histoire de la Rochelle, t. II, p. 663. — Lacurie, p. 197.
(21) 934 (?).Don de Guillaume III Tête d'Eloupe à l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers d'une pêcherie dans la Sèvre en Aunis, « in condita Celiacinse, in villa Tregecto ». Bibl. Nat. lat. 10122, fol. 545. Arch. hist. du Poitou, t. III, p. 323.- 989 (?).
Don de Guillaume IV Fier-à-Bras, à l'église Saint Hilaire de Poitiers, des terres de Rex « cursumque fluminis cum omnibus piscationibus ». Mém. Soc. Antiquaires de l'Ouest, 1847, Ire série,1. XIV, p. 57.
— 963-994. « In Separim quoque fluvium exclusam quse dicilur Aureus Beccus, cum molendinis duobus et lotam aquam ex utraque ripa usque ad exclusam de Aqua Quieta. » Don de Guillaume IV au monastère de Maillezais. Gallia Chrisliana, t. II, instr. col. 379. - 1029(9)
Don à l'abbaye de Saint-Cyprien, par un clerc nommé Tetlaud, d'une pêcherie « ructuram id est piscaturam » sise sous l'abbaye de Maillezais, au lieu dit « Angledonis ». Arch. hist. du Poitou, t. III, p. 321. — 1062-1097.
« Exclusam "quoque de Parciaco et omnes esclusilos quod habeo de fevo Johannis de Nuelli. »
Don d'Hugues de Surgères à l'abbaye de la Trinité de Vendôme. Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XXII, p. 76. — 1063.
Don à l'abbaye de Saint-Cyprien, par Airaud, d'une pêcherie à Courdault. Arch. hist. du Poitou, t. III, p. 333.
— 1065, 14 août. « Et unum clusellum in villa que dicitur Vix. » Don de Daervert et d'Ermengarde aux abbayes de Maillezais et de Notre-Dame de Saintes. D. Fonteneau, t. XXV, fol. 391. Lacurie, p. 212.
— 1086. « Ista exclusa.., que sita est in amne Severa inter villam Celesium et portum Malliaci, et vocant eam indigene porlel. » Don de Jean d'Angoumois à l'abbaye de Saint-Maixent. Arch. hist. du Poitou, t. XVI, p. 192.- Sur les écluses et leur disposition, voir ci-dessous, pp. 126127.
(22) 1002, mai : « Et in ipsum stagnum que vocalur Arconcellis, hunam aream ad molendinum faciendum. » Don de Raynus et sa femme Guazildis à l'abbaye de- Nouaillé. D. Fonteneau, t. XXVII ter, foI.49'- V. ci-dessus, n. 1, et pièce just. VI.
(23) 1002, mai : « Et in alium locum de insula que nominatur Alons, de mea parte et terra colla, dono décima Sancti Salvatoris, Liguriacense monasterio, cum pratiset cunvena loca, seu et quantumcumque ad hoc aspicit vel aspicere videtur, sicut a nobis moderno tempore possidetur. in antea inibi unde cumque aliquid augmentare aut emeliorare potuerimus. » lb.
(24) 1090. Accord entre Pépin, seigneur de Talmont, et Ainou, prieur de Fontaines, au sujet d'un marais à Angles concédé aux moines « ad arandum, seminandum atque metendum». P. Marchegay, Cartulaires du Bas-Poitou, p. 95.
— Les religieux de Talmont possédaient aussi des marais dès cette époque à côté de leurs confrères de Fontaines. Paul Marchegay a publié et commenté le récit d'un duel judiciaire entre ces deux communautés au sujet de ces marais. Bibliothèque de l'Ecole des Charles, 1er série, t. I, p. 561. — Cartulaires du Bas-Poitou, p. 101.
(25) 1061, 13 mai. Don à l'abbaye de Saint-Maixent, par Béraud, de la moitié du pâcage de Vouillé. Arch. hist. du Poitou, t. XVI, p. 148.1090. Cartulaires du Bas-Poitou, p. 95.