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12 mai 2023

GENEALOGIE DE BELLEVILLE, ANCIENNEMENT DE HARPEDANE

Château Sigournay -GENEALOGIE DE BELLEVILLE, ANCIENNEMENT DE HARPEDANE

Hauts et puissants seigneurs, nobles, MESSIRES, ECUYERS, chevaliers, SEIGNEURS-CHATELAINS de FONTENAY-LE-COMTE, MIRAMBEAU , MONTAIGU, MONTENDRE et TAILLEBOURG ; - seigneurs , barons et comtes de COSNAC-SUR-GIRONDE et D'EVREUX ; — seigneurs de BELLEVILLE, SAINT -PALAIS, CHANTELOUP, LA ROUSSELLERIE, L'HOTEL DE LA CHOPINE, LA FOREST-NIZEAU, SAINT-HILAIRE, LA MOTHE-FRAIGNEAU, COMPORTÉ, ARDENNE, SAINTES, MONTMORILLON, LA CHAIZE-LE-VICOMTE, PUYBELLIARD, CHANTONNAY, SIGOURNAY, BEAULIEU, SAINTE-FLAYVE, LA ROCHE-SUR-YON, L'ANGUILLIER, COULON-LES-RAZES, RICHEMONT, LA GORGE, LE PINIER, VOHIS, VENDRINES, LA MARRONNIÈRE, BOISRAOUL, NUAILLÉ, LA COMBE, LA MORTIÉRE, etc., etc.

 — Maison originaire d'Angleterre; en Poitou, Saintonge, Vitrezay, Guienne, Périgord, etc., etc.

Armes : Gironné de vair et de gueules de 10 pièces, qui est de BELLEVILLE. (Quelques sceaux de 1420, sous le n° CCIX des sceaux, 2 volumes in-f° de l'Histoire de Bretagne du P. Lobineau, bénédictin, portent : Gironné de vair et d'azur de 12 pièces.)

Couronne de marquis; supports : deux griffons.

 

« DE BELLEVILLE, seigneurs de Saint-Palais, de Chanteloup, de La Roussellerie, ont prouvé depuis 1521, et ont été maintenus le 14 janvier 1700;

 portent : Gironne de vair et de gueules de 10 pièces; noble et très-ancienne famille, » dit Lainé (qui prodigue peu, comme on sait, ces dernières expressions), dans son Nobiliaire de la Généralité de La Rochelle, p. 7.

 

Cette famille, qui a porté le nom de HARPEDANE , alias HARPEDENNE et HERDPEDENNE, pendant plusieurs générations, est du petit nombre de celles qui peuvent se vanter d'avoir réuni ancienneté, illustration , possession de fiefs nombreux, considérables et titrés, alliances distinguées et pures.

 Venue en Guienne, où elle a occupé les premières charges militaires à la suite des princes anglais, au commencement du XIVe siècle, elle s'est peu à peu dépouillée de son nom saxon et de ses armes, qui nous sont demeurées inconnues, pour adopter, ainsi que cela était en usage au moyen âge, le nom et les armes de l'ancienne maison de Belleville, en Poitou, à laquelle elle succédait.

La généalogie que nous allons donner a été dressée avec tout le soin que nous avons pu apporter à sa rédaction, sur les mémoires généalogiques et l'Armoriai de d'Hozier, sur les témoignages des frères Sainte-Marthe, La Chesnaye des Bois, et Beauchet-Filleau et de Chergé, consciencieux et savants auteurs du Dictionnaire des familles de l'ancien Poitou, livre auquel nous nous plairons souvent à rendre hommage dans ce Nobiliaire; enfin, sur les archives de notre cabinet et les titres et notes qui nous ont été communiqués par la famille.

Nous regretterons cependant que MM. Filleau et de Chergé, donnant l'historique de la maison de Harpedane, qu'ils continuent de désigner sous ce nom jusqu'en 1755, bien que d'Hozier et autres lui substituent celui de Belleville à partir de 1479, aient cru devoir considérer cette famille comme éteinte, et garder une réserve vraiment rigoureuse au sujet de la branche de Saintonge.

« Une famille du nom de Belleville, habitant la Saintonge, —disent-ils, —prétendait, il y a quelques années, descendre de Jean Harpedane, sénéchal de Guienne. Nous ignorons sur quelles bases elle appuyait ses prétentions.  

Certes, si les auteurs du Dictionnaire du Poitou avaient pris la peine de s'enquérir un peu plus de cette famille de Belleville, qui n'a jamais cessé d'être avantageusement connue et considérée en Saintonge , depuis son établissement dans cette province, ils auraient acquis la conviction, comme nous l'avons acquise nous-même :

Que la maison de Belleville n'avait pas à formuler des prétentions au sujet de sa descendance des Harpedane, mais des droits certains et rigoureusement prouvés; qu'elle était l'une des plus distinguées de Saintonge, où elle avait constamment soutenu son nom avec honneur; qu'elle avait toujours porté les armes de ses anciens auteurs; que si aujourd'hui, enfin, ses titres primitifs sont dispersés ou détruits, le jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en 1700, d'accord avec une ancienne généalogie manuscrite qui mentionne une filiation prouvée par contrats aux mains de la famille, indiquent et justifient suffisamment le point de séparation de la maison actuelle de Belleville de la souche principale.

Le premier que l'on trouve de cette maison est :

Jean de HARPEDANE, chevalier anglais, époux, en 1318, de Catherine SENECHAL, fille de Guy Sénéchal, seigneur de Dienne et de Mortemer, et de Sybille de Gourville, laquelle mourut sans enfants en Angleterre, selon d'Hozier. Thibaudeau, en son Histoire du Poitou, tom. VI, et une généalogie de la maison Taveau de Mortemer, disent, au contraire, que Catherine Sénéchal, dont les biens avaient été confisqués pendant son absence, en obtint la restitution par l'intermédiaire du duc de Berry, en 1580, et revint se fixer en France après avoir perdu son mari. Selon le critique de l'historien que nous venons de citer, Jean de Harpedane aurait épousé la dame de Mortemer, de la maison Taveau, aurait fondé à Mortemer, en 1572, un chapitre dépendant de l'église de ce lieu, et y aurait construit une haute tour qu'on voyait encore en 1785. (D'HOZIER, Arm. gén.; Dictionn. des anc. fam. du Poitou.)

 

I. Jean de HARPEDANE, Ier du nom, chevalier anglais, général de l'armée anglaise, en Guienne, et connétable d'Angleterre, sénéchal de Saintonge, chambellan du roi Charles VI, était gouverneur de la place de Fontenay, en Poitou, le 14 novembre 1569, lorsqu'il publia l'avis suivant, pour garantir Fontenay contre les attaques des Français :

« Jehan de Harpedane, chevalier, sénéchal de Xaintonge, chastellain et capitaine du chastel, ville et chastellenie de Fontenay, pour le prince d'Aquitaine et de Galles baillons ès manans et habitans de Fontenay, pour faire le guet à ladite ville, les habitants des paroisses de Puisec, Saint-Mars-les-Preys, Chaix, Montreuil, Doix, le Gué-de-Veluire, des Nohes, Nostre-Dame-de-Coussaye, Denans, Bonneuil s et Fontaines, pour faire le guet à ladite ville, garde, reparremens de dohes, et auteurs charroys estre subjets au chastel de ladite ville avecques le prouffit des deff ….»

(Hist. de Fontenay, par B. FILLON ; Dict. du Poitou.)

Le capitaine Du Guesclin étant venu attaquer Fontenay, en l'absence de Jean de Harpedane, la femme de celui-ci se mit à la tête de la garnison, défendit vaillamment la place, et, après des prodiges de valeur, força les Français à lever le siége.

On ne sait quelles hautes raisons avaient porté, quelques années plus tard, Jean de Harpedane à déserter le parti des princes anglais pour embrasser la cause française. Toujours est-il qu'il était chambellan du roi Charles VI en 1587, capitaine-général de Sa Majesté en la province de Périgord, et capitaine de gens-d'armes en 1588.

 Il acquit plusieurs terres considérables, notamment celle de Montendre, en Saintonge (D'Hozier), et fut, avec le seigneur de Duras, juge du camp à la fameuse passe-d'armes qui eut lieu sous les murs du château de Montendre, le 19 mai 1402, entre dix-sept chevaliers français et un pareil nombre de chevaliers anglais, et dans laquelle la victoire demeura aux premiers. (Dict. du Poitou; Hipp. d'AUSSY, Quelques faits histor. de l'arrond. de Jonzac; Jouvenel des URSINS , Hist. de Charles VI)

Jean de Harpedane, alors sénéchal de Saintonge pour le roi Charles, et commandant des troupes de ce prince en ce gouvernement (Ibid.), mourut avant le -M juin 1406. (Arm. d'Hozier.)

Il avait épousé Jeanne de CLISSON, dame du château de Belleville, en Poitou, qu'elle apporta en dot à Jean de Harpedane, et dont les descendants gardèrent le nom; fille d'Olivier, sire de Clisson, et de Jeanne, héritière et dame de Belleville de Montaigu, de Palluau, de Châteaumur et de Beauvoir-sur-Mer, et soeur du fameux sire de Clisson, connétable de France.

 

 

  De ce mariage provinrent :         
  1° Jean, dont l'article suit;         
  2° (Peut-être aussi) Olivier de Harpedane, chevalier, chambellan du Roi, seigneur de Mirambeau, servait, sous le sénéchal de Poitou, Jean de La Roche, et obtint rémission pour délit de guerre, en 1445. (Filleau et de Chergé.)   
           
II. Jean de HARPEDANE, dit de BELLEVILLE, IIe du nom, seigneur de Belleville, Cosnac, Mirambeau, Montaigu, L'Hôtel de La Chopine, la Forèt-Nizeau, Saint-Hilaire, naquit à Fontenay pendant que son père en était gouverneur, et fut baptisé en l'église de Notre-Dame de cette ville.   
Ce fut sans doute en souvenir de ce fait qu'il fit une donation à cette église, à la condition d'y célébrer le samedi de chaque semaine une messe entre soulail levant et heure de prime. (Ibid.)   
Il acquit, le 10 octobre 1415, de François de Montberon, vicomte d'Aunay, et de Louise de Clermont, sa femme, les terres de Cosnac et de Mirambeau, moyennant le prix de 8,000 écus d'or, et fit son testament le 13 juin 1454.  
 Jean de Harpedane avait épousé successivement : 1° Jeanne de MUSSIDAN ; 2° demoiselle Jeanne de PENTHIEVRE, morte sans enfants.   
           
  Du premier lit (D'Hozier) :         
  1° Jean, qui suit;         
  2° (Peut-être aussi) François de Harpedane, écuyer, seigneur de La Mothe-Fraigneau lequel donna quittance, le 27 juin 1477, d'une somme de 100 écus qu'on lui payait pour amortir une rente de 100 boisseaux; de froment. (Filleau et de Chergé.)     
  3° Marguerite de Harpedane, dame de Comporté et d'Ardenne, épouse en 1430 de Joachim de Volvire, baron de Ruffec, dont elle était veuve en 1454. (Ibid.)     
           
III. Noble Jean de HARPEDANE-BELLEVILLE, IIIe du nom, chevalier, seigneur de Belleville, en Poitou, châtelain de Montaigu, Cosnac et Mirambeau, en Saintonge, conseiller et chambellan du roi Charles VI, est cité parmi les chevaliers qui prirent part aux joûtes et tournois que le roi Charles VI donna à Saint-Denis pour honorer la chevalerie de ses cousins le comte du Maine et Louis II, roi de Sicile. (Histoire des ducs d'Orléans, par M. LAURENTIE, t. Ier, liv. VIII, p. 56.)   

3 mai 1389 L'aristocratie parisienne se rend à Saint-Denis pour le tournoi des princes d'Anjou.

En 1425,  J. Harpedenne, seigneur de Belleville, prisonnier est retenu au château de Parthenay dans la tour de la bière

 
Il épousa, en premières noces, Marguerite de FRANCE , dite de VALOIS , fille naturelle du roi Charles VI et de son amie Odette de Champdivers [dite la Petite Reine), légitimée par lettres du roi Charles VII, données à Montrichard au mois de janvier 1427, à laquelle, selon du Tillet, qui la désigne à tort fille de Charles VII, contre l'opinion de Sainte-Marthe, du Père Anselme et de Moreri, le même prince donna permission de porter les armes de France brisées d'une barre d'or.  
 Jean de Harpedane-Belleville épousa, en secondes noces, l'an 1458, Jeanne de CHASTILLON de BLOIS, dite de BRETAGNE, fille de Jean de Chastillon de Blois, dit de Bretagne, comte de Penthièvre et de Goëlle, vicomte de Limoges, seigneur d'Avaugour, etc., et de Marguerite de Clisson, fille du connétable (D'Hozier), morte sans enfants.   
           
  Du premier lit étaient provenus :         
  Louis de Harpedane de Belleville, chevalier, seigneur de Belleville et de Montaigu, chambellan du Roi, promit à Louis XI de garder bien et loyalement la place de Montaigu à son service contre le duc de Bretagne.  
  Quelques années plus tard, Louis XI échangea avec lui, contre les ville et château de Montaigu, le comte d'Évreux, les seigneuries de Montmorillon, La Chaize-le-Vicomte, et les ville, château et seigneurie de Saintes. (Filleau et de Chergé.)   
  Louis de Harpedane de Belleville épousa, par contrat du 27 novembre 1455, Marguerite de CULANT, fille de Charles, chevalier, seigneur de Culant, Châteauneuf et Saint-Désiré, chambellan du Roi, gouverneur de Mantes, Paris et Chartres, grand-maître de France, et de N.. de Sully. ==> ==>1474 Louis XI autorise Marguerite de Colan, alors veuve de Louis, seigneur de Belleville, à faire construire une forteresse on château seigneurial au lieu de Chavergne  (Chavagnes).
 
  D'Hozier ne lui donne point de postérité ; Filleau et de Chergé lui font continuer la descendance de la maison de Belleville, et lui attribuent pour enfants :   
    A. Gilles de Harpedane, écuyer, seigneur de Belleville, rentra dans la terre de Montaigu en 1471, et restitua au Roi le comté d'Evreux et les seigneuries de Montmorillon et de La Chaize-le-Vicomte, qu'il avait reçues en échange.   
           
      Il fut père de :     
      Jean de Harpedane, seigneur, en 1501, de Montaigu, qu'il vendit le 19 novembre 1517 à Louis de La Trimouille, vicomte de Thouars, moyennant le prix de 8,000 livres.  
       Il acquit, pour la somme de 2,000 livres, les terres de Puybelliard et de Chantonnay, et était déjà co-seigneur de la dernière par son mariage avec haute et puissante dame Jacquette de SAINTE-FLAYNE, avec laquelle il vivait encore en 1544.   
      Le 20 février 1543, il avait donné procuration à Pierre des Nouhes, pour rendre un hommage à Louis de La Trimouille.   
      On le croit père de :     
      a. Charles de Harpedane, chevalier, seigneur de Belleville, Chantonnay, Sigournay, Puybelliard , Beaulieu, Sainte-Flayve, La Roche-sur-Yon, etc., chevalier de l'ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d'armes, était mort avant le 20 avril 1584, époque à laquelle Marie-Claude de ROCHECHOUART, de Saint-Amand, etc., fille de Charles, chevalier de l'ordre du Roi, baron de Saint-Amand, et de sa troisième femme, Françoise de Maricourt, était sa veuve et tutrice de leur fille et unique héritière : Marguerite de Harpedane, qui, ayant épousé le marquis de VILLARS, était morte avant le 25 novembre 1600 ;   
      b. Haut et puissant seigneur messire Claude de Belleville (et non pas Harpedane, comme le désignent MM. Filleau et de Chergé), chevalier, seigneur de Belleville, Chantonnay, Puybelliard, le fief Goyaux, assista en cette qualité au procès-verbal de réformation de la coutume de Poitou, en 1559 (mêmes auteurs), et est nommé dans un acte du 23 novembre 1583. (Arch. de Bord.) Il est qualifié écuyer, baron de Cosnac, dans un acte passé le 18 mars 1546, devant Jean Roy, notaire. (Ibid.)   
      c. Noble et puissante damoyselle Marguerite de Belleville, dame de Boisbouchot et de La Flocelière, habitant du château de Beaulieu sous la Roche-sur-Yon, en 1583.   
           
    B. Catherine de Harpedane, mariée à Philippe de Cosdon, sieur des Asthes. (Filleau cl de Chergé.)   
  2° Gilles de Harpedane, qui a continué la descendance. (D'Hozier.) 
  3° Jacques de Harpedane, dont Louis XI confisqua les terres, qu'il donna, par lettres du mois d'avril 1479, à Marguerite de Gulant, veuve de Louis de Harpedane; 
  4° Antoine de Harpedane, vivant en 1479, auquel le roi Louis XI promit, par ses lettres du mois d'avril 1479, de l'indemniser de ses prétentions sur Montaigu; 
  5° Marie de Harpedane, demoiselle d'honneur de la reine Marie d'Anjou, alliée à Bertrand L'Archevêque, écuyer, seigneur de Soubise, à laquelle le même roi donna les revenus de la prévôté de Poitiers, pour l'indemniser de ses droits sur la baronnie de Montaigu. (Filleau et de Chergé.) 
  6° (Peut-être aussi) Benoiste de Harpedane, mariée en premières noces à Bastien Bonnet, écuyer, et en secondes, à Huchon Yvalles, écuyer, seigneur du Potrot, avec lequel elle vivait en 1481. (lbid.) 
           
IV. Noble Gilles de HARPEDANE, dit de BELLEVILLE  chevalier, seigneur de Cosnac-sur-Gironde, enfant d'honneur, puis conseiller et chambellan du Roi par lettres du 25 janvier 1479.   
Ce fut lui, ou son frère Louis, qui fut chargé par le Roi de commander une partie de la noblesse poitevine réunie au ban de 1467.   
Les 19 juin et 28 novembre 1499, il reçut deux aveux comme seigneur de Montaigu en partie.   
Gilles de Harpedane épousa demoiselle Guillemette de LUXEMBOURG, veuve d'Amé de Sarrebruck, comte de Roucy, fille de Thibaud de Luxembourg, seigneur de Fiennes et d'Armentières, et de Philippe de Melun-Espinoy.   
De cette union (D'Hozier, Filleau et de Chergé; nouvelle biographie de MM. Didot, au mot BELLEVILLE) :   
           
  1° Charles de Harpedane, comte de Cosnac, laissa de demoiselle Jeanne de DURFOURT, fille de François, seigneur de Duras, capitaine d'une compagnie de 50 hommes d'armes, et de Catherine de Gontault :   
           
    A.    Philippe de Harpedane, seigneur de Cosnac, Puybelliard, Chantonnay, Sigournay, gentilhomme du roi de Pologne, fut du nombre des seigneurs protestants qui dévastèrent la ville de Poitiers en 1562. 
    On le trouve, vers 1550, époux de Marguerite de DURFORT, sa cousine, fille de Symphorien, seigneur de Duras, colonel des légionnaires de Guienne, et de Barbe Cauchon de Maupas; 
    B.     Jean de Harpedane, écuyer, seigneur de l'Anguillier et de Belleville, chevalier de l'ordre du Roi et capitaine de 50 hommes d'armes, reçut de Pierre Guischard, écuyer, seigneur de La Guischardière, un aveu, le 27 mai 1540. 
      Il fut père.de :     
      Jules de Harpedane, seigneur de L'Anguillier, fut nommé gouverneur de Fontenay-le-Comte, pour les protestants, après la prise de cette ville par Soubise, le 24 juin 1570.
      Ayant embrassé le parti de la Cour quelque temps après, il reçut le nom de Gilles Bédouin. Ce mot, dit M. de La Fontenelle, qui rapporte le fait dans les Chroniques fontenaisiennes, signifie déserteur en patois poitevin ou saintongeois. 
      De N......... du Bouchet, son épouse, fille du seigneur de Puygreffier, la maison de Sourches et de Montsoreau, et de demoiselle Jeanne du Bellay, il laissa : Claude de Harpedane, écuyer, seigneur de La Plessée et des Razes, qui, avec demoiselle Magdeleine SAUNIER, son épouse, faisait une donation à Philippe-Jacques de Harpedane de Belleville, leur petit-fils. Il était, en 1652, curateur des enfants mineurs de Jean-Paul Chevalier, écuyer, et de Françoise Nauchau. Il eut pour enfants : 
           
      a.                          Pierre de Harpedane, écuyer, seigneur de Coulon-les-Razes, fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du conseil d'Etat du Roi, signé BERRIER, en date du 11 avril 1669. 
      Il eut de demoiselle Catherine du BREUIL :   
        I. Claude de Harpedane, marié, le 17 mars 1688, avec demoiselle Suzanne de SAINT-GELAYS, dont : 
        Marie-Charlotte de Harpedane, qui épousa Joseph Berthelin de Montbrun, écuyer, seigneur d'Aiffres, vivant en 1758. 
        II. François de Harpedane, qui avait épousé, le 22 janvier 1684, demoiselle Jeanne BARON, partagea avec son frère les successions de ses père et mère, le 18 avril 1692, et fut maintenu dans sa noblesse, avec lui, par ordonnance de M. de Maupeou, intendant de la généralité de Poitiers, le 8 avril 1699. 
        III. Marguerite de Harpedane, qui mourut sans alliance. (Filleau et de Chergé.) 
           
      b. Geoffroy, aliàs Godefroy de Belleville (dit de Harpedane par MM. Filleau et de Chergé), écuyer, seigneur de Richemont, épousa, par contrat du 6 mai 1653, demoiselle Magdeleine CHEVALIER de La COINDARDIERE, fille de Claude Chevalier, chevalier, seigneur de La Coindardière, et de demoiselle Joachime Bochart. Elle était veuve, dès le 27 février 1657, et avait pour fils (D'Hozier, Filleau et de Chergé) : 
      Philippe-Jacques de Belleville, anciennement de Harpedane, écuyer, seigneur de Richemont, demeurant au lieu de Taye, paroisse de Saint-Honoré, du lieu de Tennezeis, en Poitou, assista comme témoin au mariage de Jacques-Claude Darrot, seigneur de La Boutrochère, et de demoiselle Louise-Gabrielle de Tusseau, le 15 décembre 1697.
       Il épousa, par contrat du 28 mai 1714, demoiselle Suzanne JAUDOUIN de MARMANDE, fille d'Alexandre Jaudouin, écuyer, seigneur de Marmande, et de Bénigne de La Varenne.
       De ce mariage ne provint qu'un fils :     
      Jean-Philippe de Belleville, né le 7 mars 1716, fut reçu page du Roi, dans sa petite-écurie, le 12 décembre 1752, sur les preuves de sa noblesse remontées à Gilles de Belleville, son cinquième aïeul, chevalier, seigneur de Cosnac-sur-Gironde. On voit, par un partage de 1755, qu'il était mort sans postérité à cette époque, puisque ses biens furent alors attribués à son cousin germain utérin, Jean-François-Louis de Loslanges. (D'HOZIER, Armorial général de France et Manuscrits généalogiques ; H. BEAUCHET-FILLEAU et Ch. de CHERGE, Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l'ancien Poitou.) 
    C. Haute et puissante damoyselle Renée de Belleville, dame de Bussaguet; elle demeurait en sa maison de Bourg-sur-Mer, paroisse Saint-Siméon, et était veuve de noble homme Mr Me Ramond Eyquem de Montaigne, vivant conseiller du Roi en sa cour de Parlement de Bordeaux, sieur de Bussaguet et de Saint-Palays, lorsqu'elle fit cession, le 23 novembre 1583, jour de mercredi, par acte passé devant Sixte Guay, notaire et tabellion royal de la ville de Bourg, en Guienne, à noble et puissante damoyselle Marguerite de Belleville, de tous les droits qu'elle pouvait prétendre dans la succession de messire Gilles de La Clartière, sieur dudit lieu, comme donataire de haute et puissante dame Jacquette de Sainte-Flayve, mère de l'adite Margerite de Belleville, (Arch. de Bordeaux; Guay, not., 1583, f° 1996.) 
    Par cet acte et d'autres que nous avons déjà cités, on s'aperçoit clairement que MM. Filleau et de Chergé se sont écartés de la vérité en continuant à donner, même à la branche poitevine de la famille qui nous occupe, le nom de HARPEDANNE, au lieu de celui de BELLEVILLE que ses membres prenaient constamment; 
           
  2° Noble Jean de Belleville, seigneur de Belleville, de Cosnac et de La Chaize-Le-Vicomte, lequel eut pour fils, selon une ancienne généalogie manuscrite : 
    Noble Claude de Belleville, père de :       
      Charles de Belleville, gouverneur de la province de Saintonge, tué au siège de Coutras en 1587, ne laissant point de postérité. (Ibid.; du TILHET; l'abbé de CHOISY.) 
  3° Guy de Belleville, qui a continué la descendance, et dont l'article suivra; 
  4° (Peut-être aussi) Louis de Harpedane, écuyer, seigneur de Vendrines, vivant en 1496; 
  5° (Id.) Marguerite, de Harpedane, épouse avant 1500 de François, seigneur du Puy-du-Fou ; 
  6° Catherine de Harpedane rendit, le 18 juillet 1508, un aveu au seigneur de Surgères. 
           
V. Guy de BELLEVILLE, Ier du nom, seigneur de Mirambeau, obtint rémission, en 1495, pour avoir coupé les oreilles à Jean Savary, qui l'avait insulté. (Filleau et de Chergé.) Il laissa de Marguerite de COURT, sa femme (Généal. manusc. et Jugem. de mainten. de nobl.): 
           
  1° Guy, dont l'article suit;         
  2° (Peut-être aussi) Anne de Harpedane, épouse, le 18 juillet 1548, de Louis de Montberon, baron de Moing. (Filleau et de Chergé.)   
           
VI. Guy de BELLEVILLE, IIe du nom, seigneur de Mirambeau, épousa Marie CHESNEL, issue d'une des plus anciennes familles de Saintonge, et eut de cette union (Ibid.) :   
           
VII. Jacques de BELLEVILLE, allié à Simonne de PIRONNY (Ibid.; Arch. du château de Mirambeau), dont :   
           
  1° Alexis de Belleville, supérieur des Récollets de la Mission d'Archiac (1652), puis gardien du couvent des Récollets de Pons (1659), ensuite de la communauté de Saintes (1663); 
  2° Timothée, dont l'article suit;         
  3° Damoiselle Anne de Belleville, qui, le 12 juin 1652, fit abjuration du calvinisme entre les mains du Père Alexis de Belleville;   
  4° Louise de Belleville, qui fît la même abjuration le 18 septembre 1662.   
           
VIII. Timothée de Belleville, écuyer, sieur de Caubourg, porta aux funérailles du roi Louis XIII, en 1645, la cotte d'armes de ce prince (Poulain de Sainte-Foy), et devint plus tard premier écuyer de Louis XIV, son successeur.
 De son mariage, contracté avec Anne AUDEBERT de LA MORMERIE, damoiselle de Caubourg, laquelle était issue d'une branche de l'ancienne maison Audebert de L'Aubuge, en Poitou et en Saintonge, et fit abjuration du calvinisme, ainsi que son mari, le 18 septembre 1662, dans l'église de Soubran, provinrent : 
           
  1° Jacques de Belleville, sieur de Caubourg, qui eut de damoiselle Suzanne-Elisabeth de La Brousse, issue d'une branche cadette de l'ancienne maison de La Brousse, marquis de Verteillac, en Périgord : 
    A. Jacques de Belleville, marié avec Anne CHELION, dont: Pierre de Belleville, écuyer, vivant en 1694;   
    B. Daniel de Belleville,       
    C. Suzanne de Belleville,       
    D. Elisabeth de Belleville,       
    E. Éléonore de Belleville,       
    (B.C.D.E.) qui, avec leur mère et leur frère aîné, abjurèrent le calvinisme, dans l'église de Salignac, le 1er février 1659;   
  2° André, dont l'article suit ;         
  3° Geoffroy de Belleville, seigneur de Chanteloup (1666), qui eut d'Éléonore DE FILIEUS :   
           
    A. Alexis de Bellevilie, écuyer, seigneur de Chanteloup, gentilhomme de la châtellenie de Cosnac; étant âgé de 39 ans, et possédant dans la paroisse de Saint-Georges un fief noble de 400 à 500 livres de revenu, il comparut, le 4 avril 1691, en l'audience tenue pour la convocation du ban et arrière-ban, et fut déchargé du service, parce que son fils était alors militaire. (Arch. de l'auteur). 
      De dame Marie-Jeanne DE GLENISSON DU COLOMBIER, son épouse, il eut pour enfants : 
      a. Jean de Belleville, écuyer, officier au régiment de Vignolles, marié à mademoiselle NERAUD-LA Planche. 
      b. Alexandre de Belleville, baptisé le 3 avril 1678;   
      c. Luc de Belleville, né en 1682;     
    B. Timothée de Belleville, écuyer, mort le 30 novembre 1683, fut marié à damoiselle Mathurine PREVOST DE GONTHIER, dont il eut : 
    Antoine-Timothée de Belleville, baptisé le 12 juillet 1675, fut marié à Jéronime DE MONTAULT, issue d'une famille qui a prouvé sa descendance à partir de 1228. 
    Timothée de Belleville, écuyer, sieur de Caubourg, paraît avoir été marié en secondes noces avec Catherine DE NICOLES, et en avoir eu pour fils : 
           
  4° Jean-Paul de Belleville, baptisé dans l'église de Salignac, le 13 janvier 1664.   
           
IX. André DE BELLEVILLE, Ier du nom, écuyer, seigneur de La Gorce, épousa Elisabeth de GUINANSON, de laquelle il eut pour enfants (Mainten. de nobl.) :   
1° Messire noble homme André de Belleville, écuyer, chevalier, seigneur de La Gorce, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie au régiment de Talmont, demeurant au lien noble de La Gorce, paroisse de Soubran, en Saintonge, acquit, moyennant 500 livres, d'Etienne Estenneau, maître boucher, divers domaines et héritages, par acte passé en la ville de Pons, le 15 août 1681. (Cop. en parch.)   
André de Belleville fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Bégon, intendant de La Rochelle, en date du 14 janvier 1700, sur sa production de titres remontant à Guy de Belleville, Ier du nom, seigneur de Mirambeau, en 1521.  
 Par acte fait le 19 novembre 1704, devant La Fosse et son confrère, notaires au Châtelet de Paris, il passa une transaction avec très-haut et très-puissant seigneur Monseigneur Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac, pair de France, chevalier des ordres du Roi, comte de Cosnac et autres terres, légataire universel du cardinal de Richelieu, sur l'exécution de l'arrêt du Grand-Conseil rendu entre eux le 29 avril précédent, qui avait condamné M. de Belleville à se désister de la possession d'une métairie par lui acquise de François de Certault, et située dans le marais de Cosnac.   
Par cette transaction, André de Belleville fut maintenu dans la propriété de cette métairie, à la charge de la tenir en fief du comté de Cosnac, au devoir d'un écu d'or évalué à 6 livres. (Copie en parch.)   
André de Belleville vivait encore le 10 décembre 1715, jour auquel il assista au contrat de mariage d'Antoine de Belleville, son fils.   
           
  A. Messire Benjamin de Belleville, écuyer, chevalier, seigneur des Boulernes, marié, le 15 novembre 1719, à demoiselle Angélique de Saint-Mathieu, morte au mois de décembre 1735; 
  B. Messire Antoine de Belleville, écuyer, seigneur de La Gorce, marié, par contrat du 10 décembre 1715, devant Boucheron, notaire royal héréditaire en Angoumois, avec damoiselle Renée DE MOREL, damoiselle du Vigier, fille légitime de feus messire Izaac de Morel, chevalier, seigneur de Thiac, et de dame Marguerite Audier, demeurant au lieu de Loches, paroisse de Salles, au duché de La Valette, en Angoumois. Cet acte fut passé audit lieu de Loches, en présence de messires : Théophile de Morel, chevalier, seigneur de Rabinières, cousin germain et beau-frère de la future; Guillaume de Morel, écuyer, seigneur de Clergous; Jacques de Morel, écuyer, seigneur de La Chabandye; damoiselle Elisabeth de Morel, soeur de la future; messire Jean Green de Saint-Marsault, écuyer, sieur de Salignac; Geoffroy de Bloys, écuyer, seigneur de Roussillon, Marsac et autres places, demeurant au château de Roussillon, paroisse de Saint-Germain de Seudre; Philippe de Morel; Henry Green de Saint-Marsault de Parcoul; Jérôme de Morel; Henry de La Porte; François de Morel; Angélique de Morel; Jacques de La Porte, etc. (Copie en papier.) 
2° François de Belleville, capitaine de cavalerie, en 1692;         
3° Élie, qui a continué la postérité;         
4° Dame Angélique de Belleville, mariée à messire Claude de Saint-Aulaire (de Beaupoil), sieur de La Noue, auquel elle apporta la maison noble de La Gorce, était morte avant le 9 octobre 1724; 5° Marguerite de Belleville. 
           
X. Messire Élie DE BELLEVILLE, écuyer, seigneur de Saint-Palais, gentilhomme de la châtellenie de Mirambeau, se présenta à la relevée de l'arrière-ban, le 10 avril 1692, par son procureur le sieur Rondeau, lequel excusa le sieur de Belleville de Saint-Palais de ce qu'il ne s'était pas rendu à la convocation, attendu qu'il était malade et que, d'ailleurs, il avait deux de ses frères capitaines de cavalerie. Bien que les excuses fussent acceptées, Elie de Belleville fut trouvé bon pour le service. (Arch. de l'auteur.) 
Il épousa dame Jeanne DE VILLEDON  issue d'une des plus nobles familles de Saintonge, avec laquelle il est rappelé défunt dans le contrat de mariage de François de Belleville, leur fils, en 1724. 
  De cette union :         
  1° Jean-François, dont l'article suit; 
  2° Messire Antoine de Belleville, vivant en 1729, marié à Marie-Anne de GUINANSON D'AGUDELLE;
  3° Dame Marie de Belleville, épouse de messire Pierre de Guinanson, avec lequel elle assista, le 9 octobre 1724, au contrat de mariage de Jean-François de Belleville, dont on va parler. 
           
XI. Messire Jean-François ce BELLEVILLE , écuyer, chevalier, seigneur du Pinier et de Saint-Palais, demeurant en son logis, paroisse de Rouffignac, juridiction du marquisat de Soubran, mort à l'âge de 70 ans, en 1765, épousa, avec dispense de parenté, et par contrat passé à La Gorce, le 9 octobre 1724, devant Tabouret, notaire, demoiselle Jeanne-Angélique DE SAINT-AULAIRE (DE BEAUPOIL), sa confine germaine, demeurant au lieu de La Gorce, fille légitime de messire Claude de Saint-Aulaire et de feue dame Angélique de Belleville; en présence de : messire Victor de Saint-Aulaire, frère de la future; demoiselle Anne de Nivelle de La Motlhe; Marie-Anne de Guinanson, etc. (Copie en parch.) 
  De ce mariage sont provenus :         
  1° Antoine-François de Belleville, né le 17 juin 1729, décédé cinq jours après; 
  2° Messire Jean-François-Guy de Belleville, écuyer, chevalier, seigneur du domaine noble du Pinier, paroisses de Courpignac et Salignac, né le 10 janvier 1730, épousa, par contrat du 22 juin 1761, passé au logis noble des Gears, paroisse du Rocq, demoiselle Marie STAFFE DE SAINT-ALBERT, morte le 8 novembre 1705, fille légitime de messire Henry Staffe de Saint-Albert, écuyer, chevalier, seigneur des Gears, et de clame Suzanne Chapuzet; en présence de : messire François de Belleville, père du futur; dame Marie-Jeanne de Guinanson, épouse de messire Nicolas d'Alesme de Vige, écuyer, sa cousine germaine; messire Henry Grégoireau, prêtre et curé de la paroisse d'Alias, son cousin; les père et mère de la future; messire Jacques Staffe, son frère germain ; demoiselle Marie Staffe, sa tante ; messire Henry des Rivières, écuyer, prètre et curé de la paroisse de Saint-Simon, son cousin au troisième degré; Bernard des Rivières, curé d'Allas-Bocage, etc. (Copie en papier.) 
  Jean-François de Belleville mourut à l'âge de 46 ans, le 18 octobre 1776, d'une chute de cheval qu'il avait faite à peu de distance de son logis. 
    De son union étaient provenus :       
    A. Messire André, dit le chevalier de Belleville, né le 4 août 1764, vivant en 1785; 
    B. Suzanne de Belleville, née en 1762; 
    C. Dame Marie de Belleville, dame du Pinier, née en 1703, mariée à messire Marc-Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire, écuyer, seigneur du Pinier, en 1780, dont descend la maison actuelle de ce nom, en Saintonge; dite de Saint-Aulaire du Pinier et de La Bruyère, près Montendre ; 
    D. Demoiselle Anne de Belleville, mariée à M. de Beaupoil de Saini-Aulaire, auquel elle porta en dot le logis noble des Gears ; E. Marie de Belleville ( 1790 ); 
  3° André-Guy, qui a continué la descendance;         
  4° Messire Pierre de Belleville, écuyer, vivant en 1789;       
  5° Élie-Alexandre de Belleville, né en 1732;         
  6° Louise de Belleville, décédée en 1730, à l'âge de 22 mois; 
  7° Marie-Angélique de Belleville, née en 1733.         
           
XII. Messire André-Guy de BELLEVILLE, écuyer, chevalier, seigneur du fief des Boulernes, lieutenant dans le régiment d'Enghien, puis capitaine de cavalerie, fut marié, par contrat passé au lieu de Beauséjour, en la paroisse de Rouffignac, devant Chevaillier, notaire royal, le 19 août 1769, avec demoiselle Jeanne GASPICQ, fille légitime de feu sieur Auguste Gaspicq, ancien officier de vaisseau, et de dame Anne Loubry. Cet acte fut signé en présence de messire Jean-François de Belleville, frère du futur, chargé de la procuration de madame de Belleville, veuve, leur mère, en date du 14 avril 1769, devant Maignac, notaire royal à Jonzac; messire Jean-Baptiste-Izaac de Larrar, écuyer, contrôleur ambulant des domaines du Roi; demoiselles Jeanne et Anne Fradet de Caubourg; messire Henry-Guillaume de Cormainville, écuyer, seigneur de La Salle, etc. 
André de Belleville fut convoqué à l'Assemblée de la Noblesse de Saintonge, en 1789, et y assista sous le nom de HARPEDANE, COMTE DE BELLEVILLE. 
           
  De son mariage sont provenus dix-sept enfants :         
  1° Léandre de Belleville, chef de bataillon, commandant le corps dit Train des Equipages de l'Empereur, fit la campagne de Russie, et, après la retraite de Moscou, mourut dans la ville de Dantzig, au mois de janvier 1812. Il était âgé de 40 ans et ne laissa point de postérité; 
  2° Pierre-Guy de Belleville, mort âgé de 6 mois, le 28 octobre 1773;       
  3° Pierre de Belleville, né en 1776;         
  4° Antoine Harpedane de Belleville, né en 1778;       
  5° Jean-Jacques-Pétronille de Belleville, né en 1786;       
  6° Marc-Antoine de Belleville, né en 1788;         
  7° Pierre Harpedane de Belleville, mort, âgé de 6 jours, le 16 décembre 1790;       
  8° Antoine-Pierre de Belleville, né en 1791, décédé à l'âge de 6 ans;       
  9° Benjamin-Jean-Alexandre, qui a continué la descendance;       
  10° Hippolyte de Belleville, né en 1794, servit dans les Vélites, et mourut à Strasbourg, à l'âge de 18 ans;     
  11° Pierre de Belleville, né en 1795;         
  12° Anne-Rose de Belleville, née en 1770, mariée à M. Haurut, décédée veuve sans enfants, à Bordeaux, âgée de 84 ans, au mois de juillet 1855.   
  13° Marie de Belleville, née en 1775;         
  14° Isabelle-Suzanne de Belleville, née en 1777, morte on 1779;       
  15° Anne-Félicité de Belleville, née en 1785;         
  16° Marie-Félicité de Belleville, née en 1786, morte à 6 mois;       
  17° Aime-Jeanne-Henriette de Belleville, morte à 6 mois, en 1792.       
           
XIII. Benjamin-Jean-Alexandre DE BELLEVILLE, né le 5 mai 1795, servit, dans les dernières campagnes de l'Empire, en qualité d'officier aux Vélites (Garde impériale). 
Il est mort au mois de juillet 1840, ayant eu de madame Joséphine-Catherine MORISSEAU, qu'il avait épousée en décembre 1815, cinq fils et quatre filles ; entre autres : 
           
  1° Marie-Eugène-André de Belleville, né au mois d'octobre 1816, décédé on 1844; 
  2° Marie-Théodore, dont l'article suit;         
  3° Marie-Charles de Belleville, né au mois d'octobre 1824 , marié, le 10 janvier 1853, à mademoiselle Angèle FOURNIER , dont il a eu : Marie-Anselme de Belleville, né le 9 février 1853; 
  4° Marie-Abel-Alexandre de Belleville, né au mois de mai 1826, marié, le 10 mai 1848, à mademoiselle Alexandrine PRIOUL.     
    De cette union :       
    A. Marie-Théodore-Arthur de Belleville, né le 25 février 1850; 
    B. Marie-Charles-Joseph-Gaston de Belleville, né le 20 août 1851 ; 
    C. Marie-Thérèze-Adèle-Anaïs de Belleville, née le 14 août 1855; 
  5° Marie-Anaïs de Belleville, dite madame de Belleville, religieuse au couvent de Notre-Dame de Bordeaux ; 
  6° Marie-Adèle de Belleville ; 
  7° Marie-Constance de Belleville, décédée.         
  8° Marie-Félicie-Éléonore de Belleville, religieuse bénédictine au monastère de Saint-Jean-d'Angely, sous le nom de soeur Saint-Bernard. 
           
XIV. Marie-Théodore DE BELLEVILLE, chef des nom et armes de sa maison, né le 19 octobre 1819, habite au château de Saint-Germain-de-Luzignan, près Jonzac. 
Il a épousé, le 18 juillet 1848, mademoiselle Jeanne-Louise-Marie-Élisabeth d'ARCHEPESSAN, fille de M. Émery-Joachim-Jean-Baptiste d'Arche-Pessan et de dame Elisabeth-Antoinette de Baritault. 
Nota. La filiation directe de la maison de Belleville a été relevée par nous sur les pièces dont nous avons parlé ci-avant, sur celles qui se trouvent citées dans le corps de ce travail, et sur les anciens registres des paroisses de Salignac et de Courpignac, en Saintonge. Il est donc inutile d'ajouter que nous n'avons rien négligé pour l'établir d'une manière certaine et incontestable, et que nous y avons réussi. 
Obligé de prendre pour base une généalogie manuscrite dont nous avons eu quelquefois à corriger les erreurs, il est sans doute regrettable, pour la perfection de notre oeuvre, que M. le Maire de Soubran ait cru devoir nous interdire toute communication des Archives de l'État civil de celle commune, où de précieux éléments pour la généalogie de la famille de Belleville se trouvent renfermés, nous en avons la certitude. Cette interdiction avait-elle une raison d'être? Nous aimons à le croire pour ce magistrat, bien que telles choses soient admises aujourd'hui en toute justice, et qu'on traitait de ridicules il y a huit ans. 
           

Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, avec leurs généalogies et leurs armes / par M. O'Gilvy,... [puis] M.J. de Bourrousse de Laffore

 

 ==> Le château de Belleville sur Vie et ses premiers Seigneurs

==> Guerre de Cent-ans dans le Bas-Poitou, prise de Fontenay le Comte par Bertrand du Guesclin (Time Travel 12 Oct 1372)

==> Lusignan 22 octobre 1427 Gratification accordée par Charles VII au bâtard d'Orléans pour le fait de la délivrance de Montargis.

==> Tours 1433 - Ratification par Charles VII de l’acte par lequel Jean Harpedenne seigneur de Belleville, règle sa succession

==> Août 1446 de Candes, lettres d’abolition de Charles VII octroyées à Jean de Longpré, archer de Jean Harpedanne de Montaigu

==> 1473 Harpedanne de Belleville - Montaigu échange ses terres et châteaux avec le roi Louis XI

==> Marguerite de Valois Dame de Montaigu et Belleville en Poitou amie d’Agnès Sorel.

==> Jeanne de Clisson, Dame de Belleville et du château de l'Ile d'Yeu. (légende de Pirate)

==> 1480, Violences des Bretons dans la région de Montaigu en Poitou ( Louis XI Jean Bourré )

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