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PHystorique- Les Portes du Temps
9 février 2023

Lusignan 22 octobre 1427 Gratification accordée par Charles VII au bâtard d'Orléans pour le fait de la délivrance de Montargis.

Le 4 août 1427, Arthur de Richemont et Charles de Bourbon, comte de Clermont, s'unirent par un traité d'alliance mutuelle, offensive et défensive.

 Vers la fin d'octobre suivant, les deux contractants tentèrent de se réunir en Poitou. Bernard d'Armagnac, comte de Pardiac, per sonnage hautement recommandable, avait accédé à cette ligue. Les trois princes, Richemont, Clermont et Pardiac, étaient animés d'un commun ressentiment, que leur inspirait la conduite de la Trimouille.

 Tous trois voulaient associer leurs efforts afin de le combattre. Les princes mécontents se donnèrent rendez-vous à Châtellerault pour le jour de la Toussaint 1er novembre (1).

Mais la Trimouille occupait le Poitou, tant par ses propres vassaux que par les gens d'armes du roi. Il défendit aux villes et aux garnisons de donner accès aux conjurés. Lorsque le connétable se présenta pour entrer à Châtellerault, il s'en vit refuser l'entrée.

Arthur de Bretagne fut obligé de se retirer, après avoir, en signe de menace et d'autorité, jeté par-dessus la barrière une masse d'huissier d'armes.

 Le 28 octobre, il logea sur les champs entre Châtellerault et Chauvigny, à deux lieues de cette dernière place, chez un gentilhomme, qui lui donna l'hospitalité. Les princes se réunirent le lendemain à Chauvigny, et, de concert, ils se rendirent à Chinon, où résidait madame de Guyenne (2).

Le roi, à cette époque, habitait le château de Lusignan.

Des négociations s'entamèrent à Chinon, par l'entremise de Raoul de Gaucourt et de l'archevêque de Tours (Philippe de Coëtquis), ambassadeurs du roi et de la Trimouille.

Les princes, de leur côté, tout en traitant avec ces négociateurs, envoyèrent leurs propositions au roi par des fondés de pouvoir. Mais la Trimouille ne voulut entendre à aucun accommodement.

 

 

6 septembre 1427 Lettre du connétable de Richemont aux habitants de Lyon pour leur apprendre la délivrance de Montargis.

 

Très chiers et bons amis, des nouvelles de par deça hier environ une heure après midy, nos gens frappèrent sur le siège de Montargis, où la mercy notre Seigneur ilz beisongnèrent très bien, car ilz desconfirent troys des sièges, et y ont esté mors ou prins grant nombre d'Angloys, entre lesquelx estoient le conte de Warwich et La Poule, et ne scet l'on encore qu'ilz sont devenuz, et ont nosd. gens mis grant quantité de vivres dedens ledit lieu de Montargis, et en oultre ont esté gaignées cette sepmaine sur les ennemis les places de Marchesnoir et de Montdoubleau, auquel lieu de Montdoubleau a esté gaigné belle artillerie, laquelle les Anglois y avoient lessé espérans mectre le siège à Vendosme, et y ont esté mors et prins les Angloys qui y estoient.

 Si nous prions que vueillez remercier notre Seigneur de la grâce que par ce il a fete à Monseigneur le Roy, à vous et à tout son royaume. Très chiers et bons amis, notre Seigneur soit garde de vous.

Escrip à Jargueau, le VIe jour de septembre.

Le conte de Richemont, connestable de France, ARTUR.

Archives de la ville de Lyon, AA. 77.

 

Lusignan 22 octobre 1427  Gratification accordée par Charles VII au bâtard d'Orléans pour le fait de la délivrance de Montargis.

Charles, par la grâce de Dieu roy de France, à notre amé et féal président de nos comptes l'évesque de Laon, général conseillier sur le fait et gouvernement de nos finances ès pais de Languedoc et duché de Guyenne, salut et dilection.

Nous voulons et mandons que par nostre amé Jehan Heaume, receveur général desdites finances, des deniers de sa dite recepte ordinaire ou extraordinaire faites paier et délivrer à nostre amé et féal cousin, conseillier et chambellan, le bastard d'Orléans, la somme de 2000 liv. tournois, laquelle nous lui avons donnée et donnons de grace espécial pour considération de ses bons services que le temps passé il nous a faiz en maintes manières, et mesmement au fait de la guerre à lever le siège de devant nostre ville de Montargis, que nagaires les Anglois, antieus ennemis et adversaires de nous et de nostre royaume, y tenoient, à quoy il a mis grant peine et diligence, en y emploiant sa personne, et tant a que, partie par son grant travail le siège fut levé au grant désavantage et dommage des dits ennemis.

Donné à Lesignen, sous nostre scel ordonné en l'absence du grant, le XXIIe d'octobre, l'an de grâce mil quatre cens vingt sept et de nostre règne le quint.

Par le Roy, les sires de La Trémoille et de Gaucourt présens.

 MALLIÈRE.

 

 

Le 20 novembre 1427, Arthur de Richemont se trouvait en sa seigneurie de Parthenay, où il s'était retiré. L'hiver se passa dans une sorte d'armistice entre les parties (3).

Cependant la Trimouille, de son côté, rappelait Jean de Blois, seigneur de Laigle, l'un des acteurs de la conjuration des Penthièvre. Jean de Blois, accueilli à la cour, devint membre du grand conseil. Appuyé par la Trimouille, il tenta un coup de main sur Limoges et fit une rude guerre au connétable dans ces parages.

 

 

 

27 janvier 1428

Nous Jehan, bastart d'Orléans, chevallier, conseillier et chambellan du Roy, confessons avoir eu et receu de Jehan Heaume, receveur général de toutes les finances de Languedoc, la somme de 2000 liv., laquelle le Roy nostre dit seigneur nous avoit donnée en ses lectres à Lesignen le XXIIe d'octobre dernier, tant pour avoir esté à lever le siège de devant la ville de Montargis, que les Anglois et autres ennemis y tenoient que autrement.

De laquelle nous nous tenons pour bien content et payé et en quictons le Roy mondit seigneur, ledit trésorier géneral et tous autres.

En tesmoing de ce, nous avons fait sceller ces présentes de nostre scel et icelles signées de nostre mam le XXVIIe jour de janvier, l'an mil CCCC XXVII (1428 n. s.). Le Bastart d'ORLÉANS.

Le Bastart d'ORLÉANS.

 

Le 28 février 1428, la Trimouille signait à Blois un traité de confédération avec le comte de Foix.

 Madame de Guyenne, ou comtesse de Richemont, résidait toujours au château de Chinon. Cette place était commise ou engagée par le roi au connétable, qui se fiait, pour la garde du poste et de la duchesse, à Guillaume Belier, capitaine du château. Mais ce dernier fut gagné par la Trimouille (4).

Le 12 mars 1428, madame de Guyenne vit arriver, non sans quelque sentiment de surprise et de crainte, au château de Chinon, le roi Charles VII.

 Ce prince était accompagné de la Trimouille, de messire Guillaume d'Albret, de Regnauld de Chartres, archevêque de Reims et chancelier de France, de R. de Gaucourt de Jean de Harpedanne, seigneur de Belleville, allié du roi de Robert le Maçon, sire de Trèves, et autres membres du grand conseil. Le roi rassura sa belle-sœur et l'entretint avec beaucoup de douceur et de courtoisie. Il lui donna toutefois à entendre, devant tout le conseil, que sa présence à Chinon ou en quelque autre demeure du roi qu'elle choisirait, serait tenue au roi pour agréable, mais à une condition c'est que là duchesse n'y reçût point le connétable.

La fière épouse de Richemont répliqua « que jamais ne voudroit demeurer en place où elle ne pût voir monseigneur son mari. »

Peu de jours après, Marguerite de Bourgogne, prenant congé du roi, alla rejoindre, à Parthenay, son époux.

 

 

Histoire de Charles VII, roi de France, et de son époque, 1403-1461. 1. 1403-1428 / par M. Vallet de Viriville,...

 

 

Octobre 1422, le dauphin se proclame roi de France sous le nom de Charles VII<==....

17 juillet 1427 par lettres données à Niort, Charles VII prescrivait de conduire hâtivement un premier renfort aux défenseurs de Montargis. <==

.... ==> Chinon 1428. Charte du roi Charles VII fait don au roi d'Ecosse Jacques 1er, du comté de Saintonge et du château de Rochefort

 

 


Le siège de Montargis est une tentative manquée de l’armée anglaise pour prendre la ville en 1427 durant la troisième phase de la Guerre de Cent Ans. Assiégée, la ville est secourue par l’armée royale commandée par Dunois, qui force les Anglais à abandonner le siège.

Cette bataille est le premier fait d’armes de Jean de Dunois, dit « le bâtard d'Orléans », avant qu’il ne s’illustre aux côtés de Jeanne d’Arc lors du siège d’Orléans 1429.

 

(1) Actes de Bretagne, t. Il, col. 1 199. Gruel, p. 368.

(2) Gruel, ibid. D. Morice, t. I, p. 503. Archives du Rhône, B. B. 1.

(3). Itinéraire, Gruel. Mémoire politique adressé au roi par les trois princes (P. 1388). Ils proposent une réunion solennelle des états, dans des conditions nouvelles de liberté pour la délibération. Cette assemblée serait tenue sous les auspices de la reine de Sicile, etc.

 Après diverses remises, les états généraux s'assemblèrent, en effet, à Chinon, du 1er au 10 octobre 1428. Ordonn., t. XIII, p. 1 40. Ms. 1 143, s. fr., f° 89.

(4) Charles VII et ses conseillers, au mot Penthièvre. Ordonnance du 2 décembre 1427 (t. XIII, p. 134). D. Morice, t. 1, p. 504. Communication de M. l'abbé Arbellot sur l'histoire de Limoges. Lettres de rémission en faveur de la Trimouille J. J. in, fos 139,140. Archives des Basses-Pyrénées, E. 439 Communication de l'archiviste, M. Paul Raymond. Gruel, p. 368.

 

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