Jusqu’à sa réunion à la couronne, en 1694, la baronnie de Vouvant, une des plus puissantes du Bas-Poitou, changea souvent de maîtres.
Le touriste qu’attirent les pittoresques méandres de la Mère, ne se doute pas, à voir la vieille tour solitaire qui domine le pays à l’entrée du bourg, de l’importance stratégique de la place pendant la féodalité.
Simple fief au début du moyen-âge, Vouvant commença à prendre rang parmi les seigneuries notables de la région, lorsqu’on 1092, par le mariage de Thibaud-Chabot avec Alix, fille de Girard, sire de Vouvant, il entra dans le domaine féodal d’une famille déjà richement pourvue dans le Haut-Poitou ; mais sa fortune prit un nouvel essor lorsque en 1195, l’unique héritière des Chabot, Eustache, la porta, par mariage encore, à un cadet de la maison de Lusignan, Geoffroy, dont le fils aîné, Geoffroy la Grand'Dent, remplit de ses aventures l’histoire et les romans de la première moitié du XIII e siècle.
Geoffroy, que la dure loi du droit d’aînesse avait privé de biens dans la succession paternelle, fit de Vouvant sa capitale, l’entoura de fortes murailles, et y bâtit pour son installation personnelle le château-fort dont il ne reste aujourd’hui qu’une tour en ruines.
Eustache, sa femme, a passé et passe encore pour la célèbre fée Mélusine, moitié femme et moitié serpent, jalouse protectrice de la maison des Lusignan ; la tradition populaire lui attribue la construction du château de Vouvant, de l’abbaye de Maillezais, et de beaucoup d’autres monuments, dont elle aurait porté les pierres dans sa « dorne » ; et, comme au fond de chaque légende il y a toujours un peu d’histoire, il n’est pas défendu de comprendre que ce fut avec le concours financier d’Eustache que Geoffroy éleva Vouvant, et que plus tard son fils paya à l'abbaye de Maillezais les 4000 marcs pesant d’argent employés à reconstruire l’abbaye incendiée et pillée par lui dans un jour de colère.==> 1232 Le seigneur de Vouvant, Geoffroy la Grand'Dent et Guillaume de Valence incendie l’abbaye de Maillezais
Nous avions vainement cherché des documents topographiques sur le château de Vouvant avant sa ruine, quand le hasard nous fit découvrir une sorte d’état de lieux, dressé en 1525 par un comptable plus consciencieux que d’autres, Maître Guillaume Rousselot, licencié ès- lois.
La baronnie de Vouvant avait alors pour seigneur « très haute et très puissante dame et princesse, madame la duchesse de Longueville (1), ayant la garde- noble de monseigneur le duc Claude de Longueville, son fils mineur. »
Cette princesse n’avait que 21 ans, et elle était déjà veuve de Louis de Longueville, qui avait succédé en 1512, à son frère aîné François d’Orléans, de Dunois et de Longueville, mort sans postérité.
Mme de Longueville, née princesse de Neufchâtel, princesse du sang par son mariage, ne vint jamais à Vouvant.
Elle y avait un intendant qui lui rendait chaque année ses comptes, comptes qui ne sont le plus souvent qu’une énumération monotone de recettes et de dépenses, intéressants néanmoins pour des comparaisons économiques.
1519 Vouvant, Aveu rendu par l’abbé Toussaint de l’abbaye de Nieul sur l’Autize représentant de Jeanne de Hochberg, duchesse de Longueville
Sachent tous que de tres haulte et puissante Madame, Madame la duchesse de Longueville, marquise de Routhellin, dame de Partenay, de Vouvant, de Mervant, mere tutrix ayans le bail, administration et gouvernement des corps et biens de monsgr Claude, duc de Longueville, et autres messgrs ses enffans myneurs, dans Nous Toussains, humble abbé du moustier et abbaye de Nyoil-sur-lautize, tant pour nous que pour noz religieux, chappitre et couuent dud. Nyoil, cognoyssons et confessons et aduouons tenir comme ayans droit et transport en ceste partie de Francoys de Velluyre escuyer, sgr de Rocheserviere, declare led. droit a nous appartenir par arrest de la court de parlement et tant pour nous que pour noz hommes teneurs et subiectz a foy et hommage lige et a devoyr de rachat, scelon lusage et la coustume du pays et si quant le cas y advient de nostre couste, cest àssavoyr noustre houstel, appelle la Mothe de Nyoil-sur-lautize, avecques la preclousure dycelluy, ses appartenances et deppendances, desquelles dictes appartenances sont les terres et tennemens cy appres declarez qui sont :
Cest assavoyr :
- premierement une pièce de terre appellee les Fromantages, contenant une sexteree de terre ou environ ;
- Item une autre piece de terre, contenant huyt boicellees de terre ou environ, joignant la piece de terre susd. appellee le champ Digaud ;
- Item quatre autres boicellees de terre, appellee Lyureniere ;
- Item quatre autres boicellees de terre appellees la Longee joygnant a lad. terre de Lyureniere ;
- Item une piece de terre, appellee le champ du Fief au chambrier, contenant douze boicellees de terre ou environ ;
- Item une pièce de terre appelee le Bec de la Barre contenant six boicellees de terre ou environ ;
- Item une piece de terre appellee le grand champ des Ouziniers, contenant deux sexterees ou environ ;
- Item une autre piece de terre appellee le champ des Plantes, contenant une sexteree de terre ou environ ;
- Item une autre piece de terre appellee le champ de la Roche contenant une sexteree ou environ ;
- Item une autre piece de terre appellee le champ de Pierre Levee contenant une sexteree et demye ou environ ;
- Item deux boicellees de terre appelees le champ du Santier du lac ;
- Item une piece de terre, appellee le grand champ de la Tonnelle contenant en soy deux sexterees de terre ou environ ;
- Item une piece de terre appellee le grand Bosson, contenant quatre sexterees de terre ou environ ;
- Item une piece de terre assise autour de Bourneuf ou fief Retaud contenant une sexteree ou environ ;
- Item une piece de terre, appellee le fief Chabot, moitié en vignes, moitié en terres labourables, contenant en tout une sexteree de terre ou environ;
- Item une piece de terre appellee Connillere, contenant quatre boicellees de terre ou environ ;
- Item une piece de terre que souloit estre en vignes, appelee le fief Barot, contenant huyt boicellees de terre ou environ ;
- Item une piece de terre, appellee les quatre boicellees du Moulin à Vent;
- Item une piece de terre, appellee le bec de la pierriere Doulmes ;
- Item une piece de terre, contenant deulx sexterees ou environ appelee le grant champ du santier de la Lombardiere ;
- Item ung fief de vignes, appelle le fief Savarit, contenant trois sexterees ou environ ;
- Item le fief des Plantes de la Croix-Perrine contenant douze boicellees ou environ ;
- Item le petit Fief, contenant douze boicellees ;
- Item une piece de pre appelle le pre Bosson contenant douze journaulx de pre ou environ ;
- Item ung journau de pre assis en lisie au Pin ;
- Item les bonneages des prez de Nyoil ;
- Item le droit de tenir ung beuf en lad. pree despuys louzanne jusquez a tant que lerbe de lad. pree soit fauchée ;
- Item droit de fuye et garenne droit deau et pescherie et deffendz dicelle ;
- Item droit de foyre et marché ;
- Item ung moulin a tan, appelle le moulin de Bosson, avecquez les verolyers dicelluy;
- Item le four à banc et droit de fournage et destraignable tous les hommes couchans et levans en lad. terre de la Mothe de Nyoil ;
- Item cent solz en deniers ou enuiron contenuz par le menu ou papier cencif ;
- Item quatre sextiers de froment appeliez Fromantages a nous dehuz par chascun an ou chascune feste St-Michel ;
- Item quarante rez davoyne ou environ avecquez certayns cens de chappons poulies et cerez plus a plain declare par le papier cencif;
- Item les dixmes et terrages qui autresfois furent de lad. seigneurie de la Mothe de Nyoil naguesrez leguez par les seigneurs dud. lieu de la Mothe a nostred. abbaye et couvent de Nyoil pour la dotation et fundation d'une messe Lesquelles chouses courant en rachat comme les chouses dessus declareez ;
- Item advouons tenir byans, peages et barrages en nostred. seigneurie dud. lieu de la Mothe es passans et repassans auecquez bestez chargeez passant au travers de nostred. terre de la Mothe.
En toutes lesquellesd. chouses declareez nous avons et advouons a toutes haulte, moienne et basse justice et jurisdiction et tous les droitz qui en deppendent et peuvent deppendre tout ainsi et par la forme et maniere que noz predecesseurs dont nous nous avons droit, sgrs de lad. Mothe de Nyoil avoyent acoustume tenir de mond. sgr et de messgrs ses predecesseurs, sgrs de lad. baronnye, chastel, chastellanie dud. lieu de Vouvant, dont il a droit et cause avecquez tout droit de pescherie es eaux de Lautize.
Et soubz cestuy hommage tiennent de nous les personnes qui sensuyuent :
- Premier Francoys de Lygniers escuyer sgr de St-Pompain par foy et hommage plain ung fief, vulgairement appelle le petit fief de St-Pompain autrement le fief Luneau ;
- Item Francoys Brecheou, escuyer sgr de Puyssec et de Denans par foy et hommage lige certains prez et autres chouses quil a aud. lieu de Nyoil et illecquez environ ;
- Item Arthur de la Brosse escuyer sgr de Cuthepraye par foy èt hommage plain un fief, vulgairement appelle le fief Baribault, situe et assis pres le fief paroisse de Foussay ;
- Item le sgr de St-Mesmyn nostre homme plain a cause des chouses qu'il a aud. lieu de Nyoil et illecquez environ ;
- Item le sgr du Vignaud qui autresfoys fut Jehan Morget, tient de nous par foy et hommage lyge, certains prez et terres assis aud. lieu de Nyoil et environ ;
- Item les heritiers de Hylairet Chevalier, qui estoyt homme plain pour raison des chouses quil avoyt aud. lieu de Nyoil et environ ;
- Item Loys Brisson, homme plain pour raison des chouses quil a aud. lieu de Nyoil et environ ;
- Item tiennent de nous soubz led. hommage Jacques de Granges, escuyer sgr de Lagort et Jehan Grymouars escuyer sgr du Payré a foy et hommage, certains terrages, dommaines et heritages assis au Père, pres Colonges-Ies-Royaulx.
Cest tout ce que nous tenons de mad. dame et que nous employons en cestuy nostred. fief et adveu par escript que nentendons joindre au dommaine ancien de lad. abbaye de laquelle mad. dame est nostre fundateresse o protestation dicelluy acroistre amander, corriger, specifier, modiffier et plus a plain declairer si mestier est et nest nostre entente dauchune chouse supprendre ne receller par ceste baillette de fief des droitz de mad. dame o protestation de le notiffier et declairer toutesfoys qu'il viendra a nostre notice et cognoissance.
En suppliant mad. dame et messgrs ses officiers aud. Vouvent que si plus nous ou autrement nous auyons mys ou metrons en ce present fief ou adueu que leurs plaise nous les reveller et enseigner, et des maintenant comme des lors, et des lors comme des maintenant, nous le tenons pour corrigé et ladvouons tenir de mad. dame.
Pour lequeld. fief presenter et bailler à mad. dame son seneschal ou autres officiers dud. Vouvent, nous avons constitue et estably nostre procureur général et message especial maistre Jehan Gautier, praticien en court laye auquel nous auons donné plain pouuoyr et mandement especial de presenter et bailler nostred. fief comme dit est, et de la presentation et reception dicelluy prandre letre et enseignemens par escript tel quil appartiendra.
Et generalement de faire toutes et chascune les chouses que nous et nozd. religieux et couvent ferions faire, pourrions et deurions si presens et en personnes y estions Jaceit, ce que mandement plus especial y convienne.
Et promectons de bonne foy avoyr aggreable et tenir ferme et estable tout ce que par nostred procureur sera fait et procure et besougne, et pour luy estre et fournir ce droyt et payer le juge si mestier est.
Et ces chouses nous certiffions estre vrayes.
Signe a nostre requeste du notaire cy soubzscript et scelle du scel estably aux contratz aud. Vouvent, le XVIe jour de fevrier, lan mil cincq cens dix-neuf.
Signe BERTON, a la requeste dud. Reverend.
Orig. parch. Le sceau est perdu. (Archives du département de la Vienne, C.-1, L. 216, n° 78.)
En 1525, Guillaume Rousselot, nouvel intendant sans doute, voulut inaugurer sa gestion en présentant à la duchesse un aperçu général de sa lointaine baronnie et c’est grâce à ce sentiment, peu commun dans l’espèce, car nous ne l’avons encore constaté nulle part ailleurs dans les nombreux livres de comptes seigneuriaux qui nous sont passés sous les yeux que nous pouvons connaître la valeur défensive que Geoffroy de Lusignan avait donnée, trois cents ans auparavant, à la seigneurie largement mais bourgeoisement arrondie par les Chabot.
Le compte de 1525, contresigné par Maître François Caillau, « procureur de ladite dame dans sa seigneurie de Vouvant », relate que ladite ville de Vouvant est assise en une montagne basse environnée d’eau de toutes parts, excepté du côté du château et derrière la porte Bourguerin ; elle est aussi environnée de montagnes plus hautes que n’est ladite ville; et est de mauvaise advenue ».
Au moyen-âge la « mauvaise advenue » était une défense, naturelle de plus et rendait plus difficile une attaque de vive force ou un investissement.
« Elle a deux portes principales, la porte aux moines par devant, laquelle il y a un pont dormant sous lequel passe la rivière la Mère, laquelle porte à un portail à deux tours rondes sans pont-levis, et la porte Bourguerin, entre lesquelles portes sont les murs de la ville garnis de tours à chaque pan de mur; et, par dehors, des douves au long desquelles est la rivière de Mère.
Le portail Bourguerin est carré à quatre carrés et se ferme à pont-levis et portes fermantes ; au côté senestre (gauche) de la muraille est un pourteau fermant et une porte pour aller à Fontenay. »
Cette description de l’enceinte de Vouvant paraîtra un peu succincte; elle est suffisante toutefois pour comprendre qu’avec ses murs flanqués de tours à chaque angle, ses douves et les fortifications de ses portes, Vouvant pouvait faire longue et fière contenance devant l’ennemi.
« Et au milieu d’icelle ville, devant l’église, sont les Halles, au bout desquelles est l’audience où se tient la juridiction.
Devant le château il y a une place et à l’entrée du château un pont-levis et une porte pour entier une bête chargée et un homme dessus à cheval, près d’une grosse tour carrée dudit château.
Et quand on est dedans, à main destre est ladite tour carrée qui est faite par le devant à deux petites tours rondes, et de laquelle grosse tour est cheut partie par le dedans dudit château. »
Ce devait être le donjon, la partie la plus forte et la plus imposante du château, et il n’en reste plus aujourd’hui que ce souvenir. »
Il y a aussi certaines tours maximes et une autre grande tour entre laquelle il y a une cuisine où à présent demeure le lieutenant du capitaine. Soûlait avoir une salle basse et une salle haute et, par dessous la salle basse, est la cave, et au bout de la salle haute est la chapelle du château, laquelle est voûtée. Lesquelles choses sont tombées en ruines. »
Et de l’autre côté il y a une poterne ou issue pour saillir en arrière du château en un jardin, appelé Châteauneuf.
Et au milieu du château il y a une cour, et en icelle un puits au milieu et un autre puits devant la chapelle dudit château. »
Guillaume Rousselot, licencié ès-lois, et pas du tout élève de l’Ecole des Beaux- Arts, ne nous en dit pas davantage. Quelques détails sur cette chapelle voûtée eussent été cependant agréables.
Il suppose, à bon escient sans doute, que ces renseignements n’avaient pas un intérêt considérable pour Madame de Longueville, à qui il devait des comptes et non des descriptions.
Dans le même registre, conservé aux Archives départementales de la Vienne, cote G, n° 548, il s’est montré moins réservé en faveur du château de Puy-de- Serre, dont la duchesse lui avait également confié l’administration.
LE CHATEAU DE PUY-DE-SERRE EN 1525
J’avoue n’être jamais allé à Puy-de- Serre. Cette indifférence, autorisée par le silence absolu de Joanne, du Bottin et de tous les organes attitrés de la géographie monumentale, est née de ce que j’ai dû croire qu’il ne reste plus rien, pas même le nom, du château dont Guillaume Rousselot, intendant de Mme la duchesse de Longueville en ses seigneuries de Vouvant et de Puy-de-Serre, nous a laissé la description dans ses comptes de 1525.
Ce château eut pourtant son heure de grandeur, encore qu’on ne sache ni par qui, ni à quelle date, il a été construit.
Puy-de-Serre, dont il est question pour la première fois dans une charte du 14 octobre 1076, à l’occasion du don qu’en fit Guy-Geoffroy, duc d’Aquitaine, à l’abbaye de Montiérneuf, de Poitiers, qu’il venait de fonder, n’a laissé que cette trace dans l’histoire du moyen-âge.
Annexe de la baronnie de Vouvant, éclipsée par l’importance politique et stratégique de sa puissante voisine, cette seigneurie ne jeta qu’un éclat passager, mais certain, à voir ce qui subsistait encore du manoir au XVIe siècle.
Son château quasi féodal fut vraisemblablement l’oeuvre d’un cadet de la maison des Parthenay-1’Archevêque, qui possédèrent Vouvant après les Lusignans ; une interruption dans la lignée en fit faire retour aux seigneurs de Vouvant, on ignore à quelle date, et ce retour explique l’état d’abandon dans lequel Guillaume Rousselot le trouva en 1525.
« Et d’abord une grande entrée où il y avait jadis une grande porte à bourdermeaux (le bourdermeau est un piton de fer dans lequel tourne le goujon de la porte), et, à main droite une maison entière, de laquelle on fait à présent la grange des terrages de Puy-de-Serre.
A main gauche il y avait maison et établis à chevaux pour loger les valets desdits chevaux, lesquelles sont à terres et au pied il y avait une grande grange à blé, laquelle est à terre, et il n’y a que la place, en laquelle est un jardin avec une clôture de petit mur. . »
Au bout de ladite clôture il y a un portail à deux petits piliers ronds de pierre de taille, mais il n’a porte ni couverture. Et depuis ladite entrée à main droite il y a plusieurs vieilles murailles esquelles soûlait avoir des chambres, et y sont les apparences des cheminées sans autres choses, et un puits joignant ladite muraille. »
Et après, il y a une porte voûtée de pierre pour entrer en une basse-cour et en plusieurs vieilles murailles mal en point, où il soûlait avoir des maisons, et il y a des cheminées et croisées de pierres de taille. »
Aussi il y a une chapelle qui est assez en point de murailles, en laquelle il y a une cheminée, un autel et un vitrail, le tout de pierre de taille. Ledit vitrail n’est point vitré, et est ladite chapelle mal couverte de tuiles et lattes, et, si elle n’est réparée, s’en ira par terre, ce qui serait dommage, car elle est fondée d’une messe la semaine, la collation de laquelle est et appartient à madite dame, et se pourra conserver et remettre pour la somme de 15 ou 20 livres une fois payées. »
Et, près de ladite chapelle, il y a une salle en ruine, au bout de laquelle une porte par laquelle on entre en certaines vieilles murailles où soûlaient être les cuisines, dépenses, celliers, et plusieurs autres maisons, lesquelles sont toutes par terre. »
Après est le château de Puy-de-Serre en bon état de couverture et autres choses, et à l’entrée dudit château est un petit boulevard de pierre de taille sans fermure et couverture, auquel il y a quatre arbalestriers pour défendre du côté de la cour; et dudit boulevard on entre en la salle basse du château, laquelle contient sept toises de longueur, quatre toises de largeur et de hauteur, jusques au premier plancher, douze pieds, et il y a une cheminée de pierre de taille, et au bout de ladite salle il y a une échelle de bois pour monter en la salle haute.
Laquelle salle haute est pareille en tout à la base, et davantage est pavée de carreaux, et sous lesdites salles garnies de retraits, une partie d’iceux complets. »
Et, au bout de ladite salle basse, il y a une cuisine garnie de cheminée et four, et par le dessus une chambre pareille à la cuisine, et par le dessus une autre pareille chambre, et, au bout de la dite cuisine, il y a un cellier, et par dessus une chambre à cheminée bien en point et carrelée, et par le dessus une autre chambre toute semblable. »
Et au-dessus desdites salles et chambres, sont les galetas pour faire les greniers qui voudront, et garnis de galeries et mâchicoulis de bois pour défendre ladite place, laquelle est bien couverte à la coutume du pays. »
Aussi il y a une autre porte pour entrer audit château, joignant laquelle il y a une petite étable et un fenil dessus.
Et à l’issue au-dedans desdites clôtures anciennes et hors ledit château il y a une petite chambre ou étable, et, dessus, un grenier. » On voit que la surface couverte par les constructions était assez considérable ; la chapelle, bien que Rousselot ne la dise pas voûtée, les mâchicoulis, le boulevard de pierre de taille sont des indications de séjour et de défense qui reporteraient la construction aux XIVe et XVe siècles, l’intendant n’ajoutant pas le moindre détail d’architecture ou de décoration qui suggère plus de précision ; tout au plus l’état de délabrement en 1525, et les aménagements agricoles constatés sur plusieurs points permettraient-ils de fixer les conjectures à la première moitié du XIVe siècle.
Quoiqu’il en soit. Madame de Longueville ne donna pas suite aux conseils d’entretien de son intendant.
Elle, ou l’un de ses successeurs, aima mieux réaliser Puy-de-Serre que d’y faire des dépenses sans profit, et nous avons un titre du 7 mars 1609 qui nous apprend que la. seigneurie de Puy-de-Serre avait été précédemment cédée à une famille d’écuyers, les Girards, pour la tenir de Vouvant « à foi et hommage lige, et à rachat abonné à un éperon d’or estimé un écu-soleil, à mutation d’homme. »
C’est l’hommage rendu à Vouvant par dame Jeanne de Poix, femme de messire Guillaume Fouquet, chevalier des ordres, et veuve de messire Guy Girard, écuyer, ledit hommage fait en qualité de mère et tutrice de demoiselle Louise-Jeanne Girard, leur fille mineure.
Jeanne Girard, ayant épousé par la suite René de la Varenne, celui-ci est qualifié chevalier, marquis de Puy-de- Serre, dans un aveu du 9 août 1635; un autre aveu, du 23 mars 1673, fut rendu par Jeanne de Girard, veuve de René de la Varenne, sans mention de postérité. Puis, plus rien.
Lorsqu’en 1787, le comte d’Artois, plus tard Charles X, qui avait reçu en apanage les baronnies de Vouvant et de Mervent, fit faire le relevé des fiefs et seigneuries qui en relevaient, le feudiste chargé de ce travail déclara ne pas savoir qui était seigneur de Puy-de-Serre.
Nous ne suppléerons pas à son ignorance; mais ceux qui seraient plus curieux que ne le fut on 1787 l’homme d’affaires du comte d’Artois, pourront consulter avec fruit sur ce point les anciens registres paroissiaux de Puy-de-Serre, s’ils ont été conservés.
14 février 1566. AVEU du fief de la Motte de Nieul-sur-l'Autize, rendu à Léonor d'Orléans, duc de Longueville, baron de Vouvent et Mervent, par René Du Plessis, conseiller et aumonier du roi, abbé de Nieul en 1560
A tous ceulx qui ces présentes leuttres verront le garde du scel estably aux contractz de la court sécullière de Deolz, salut.
Sçavoir faisons que pardevant Jehan Robert et Gabriel Davesnes , notaires jurez soubz ledict scel , nous René Duplessis, conseiller et aumosnier du Roy nostre sire, abbé et seigneur de Nyoil sur Lautize , tant pour nous que pour noz relligieux chappistre et convent dudict Nyoil, tenons el advouhons tenir à foy et hommage lige et à debvoir de rachapt sellon la coustume et usage du pays, sy et quant le cas y advient de nostre cousté , de très hault et très puissant prince Leonor d'Orléans, Chevallier de l'ordre du Roy nostre syre, capitaine de cinquante hommes d'arrnes , grand chambellan héréditaire de Normandie, duc de Longueville, seigneur baron de Parthenay, baron des baronnies de Voulvent et Mervent, et à cause de son chastel dud, voulvent.
C'est assavoir nostre houstel appelé la Mothe de Nyoil sur Lautize, avec la préclosture d'icelluy et ses appartenances et deppendances , desquelles appartenances sont les terres et teneurs cy après déclarées.
Premièrement une pièce de terre appellée les Froumentages , contenant une septrée de terre ou environ; item une aultre pièce de terre contenant huicl boicellées de terre ou environ , joignant lad. pièce de terrre susdicte , appellée le champ Dignaut, Item quatre aultre bolceltées terre, etc.
. , . . .
Item les bourneages des pretz de Nyoil ; item le droict de tenir ung beuf en ladictre prehée despuis I'ozane jusques à tant que l'herbe de ladicte prehée soit faulchée; item droict de fage, garenne, d'eaue et prescheryes et deffend d'icelles; item droict de foyres et marché; item ung moullin à eaue, appelle le moullin de Besson, avec les verolliers d'icelluy, el ung moullin à vent appelle le moullin de Griffier; item le fourt au ban et droict de fournage. .
Item advouhons tenir bians, péage et barrage en nostredicte seigneurye dudict lieu de la Motte es passans et repassans avec bestes chargées passans au, travers de nostre dicte terre de Laillothe; en toutes lesquelles choses déclarées nous avons et advouhons haulte , moyenne et basse jurisdiction et justice, et tous les droictz qui en deppendent. . . . .
Et ces choses certiffions estre vrayes par ces présentes marchées de nostre main et signées à nostre requests des notaires susdictz , et scellé de nostre scel abbatial le quatorzeiesme jour du moys de febvrier l'an mil cinq cens soixante et six, suyvant lesdict et ordonnance du Roy nostre syre. Signé: R. Duplessis, abbé et seigneur de Nyeul, J. Robert, G. Davesnes.
Extrait de l'original, parchemin, (Arch. de la Vienne, C. 2, I. 206.)
14 février 1566. AVEU du fief de la Motte de Nieul-sur-l'Autize, rendu à Léonor d'Orléans, duc de Longueville, baron de Vouvent et Mervent, par René Duplessis, abbé de Nieul-sur-l'Autize.
A tous ceulx qui ces présentes leuttres verront le garde du scel estably aux contractz de la court sécullière de Deolz, salut.
Sçavoir faisons que pardevant Jehan Robert et Gabriel Davesnes , notaires jurez soubz ledict scel , nous René Duplessis, conseiller et aumosnier du Roy nostre sire, abbé et seigneur de Nyoil sur Lautize , tant pour nous que pour noz relligieux chappistre et convent dudict Nyoil, tenons el advouhons tenir à foy et hommage lige et à debvoir de rachapt sellon la coustume et usage du pays, sy et quant le cas y advient de nostre cousté , de très hault et très puissant prince Leonor d'Orléans, Chevallier de l'ordre du Roy nostre syre, capitaine de cinquante hommes d'arrnes , grand chambellan héréditaire de Normandie, duc de Longueville, seigneur baron de Parthenay, baron des baronnies de Voulvent et Mervent, et à cause de son chastel dud, voulvent.
C'est assavoir nostre houstel appelé la Mothe de Nyoil sur Lautize, avec la préclosture d'icelluy et ses appartenances et deppendances , desquelles appartenances sont les terres et teneurs cy après déclarées. Premièrement une pièce de terre appellée les Froumentages , contenant une septrée de terre ou environ; item une aultre pièce de terre contenant huicl boicellées de terre ou environ , joignant lad. pièce de terrre susdicte , appellée le champ Dignaut, Item quatre aultre bolceltées terre, etc.
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Item les bourneages des pretz de Nyoil ; item le droict de tenir ung beuf en ladictre prehée despuis I'ozane jusques à tant que l'herbe de ladicte prehée soit faulchée; item droict de fage, garenne, d'eaue et prescheryes et deffend d'icelles; item droict de foyres et marché; item ung moullin à eaue, appelle le moullin de Besson, avec les verolliers d'icelluy, el ung moullin à vent appelle le moullin de Griffier; item le fourt au ban et droict de fournage. .
Item advouhons tenir bians, péage et barrage en nostredicte seigneurye dudict lieu de la Motte es passans et repassans avec bestes chargées passans au, travers de nostre dicte terre de Laillothe; en toutes lesquelles choses déclarées nous avons et advouhons haulte , moyenne et basse jurisdiction et justice, et tous les droictz qui en deppendent. . . . .
Et ces choses certiffions estre vrayes par ces présentes marchées de nostre main et signées à nostre requests des notaires susdictz , et scellé de nostre scel abbatial le quatorzeiesme jour du moys de febvrier l'an mil cinq cens soixante et six, suyvant lesdict et ordonnance du Roy nostre syre.
Signé: R. Duplessis, abbé et seigneur de Nyeul, J. Robert, G. Davesnes.
Extrait de l'original, parchemin, (Arch. de la Vienne, C. 2, I. 206.)
Le Patriote de la Vendée : Journal politique, agricole et commercial
Histoire de Nieul-sur-l'Autize et de l’abbaye royale Saint Vincent dans le Bas Poitou <==.... ....==> 1641 Henri II d'Orléans-Longueville vend la baronnie de Parthenay - 1647 Aveu rendu par Pierre Brisson, abbé de Nieul
Louis d'Orléans, duc de Longueville, comte de Neufchatel et Dunois, marquis de Rothelin, Tancarville, Montgommery, prince de Châtelaillon, vicomte de Melun, Abbeville, Montreuil, sieur de Montreuil-Bellay, Parthenay, Mervent, Vouvant, pays de Gâtine, chev. de l’ordre, grand chambellan, gouv. et sénéchal de Provence (1510-1513), cap. des gent. de la maison du roi (11 janv. 1508), fut à Agnadel (1509), Guinegate (1513), ou il fut pris, négocia le mariage de Louis XII et de Marie d'Angleterre, fut à Marignan (1515),
ép. (1501) Jeanne de Hochberg (morte à Epoisses, le 21 sept. 1543), fut cap. de gend. (26 nov.1501-27 août l503), mourut le 1er août 1516, à Beaugency.
Il était le 2e fils de François d'Orléans et d'Agnès de Savoie et naquit après 1482. Il fut aussi (26 oct. 1514) gouv. de Dauphiné.
De cette alliance naquit Claude d’Orléans, né le 9 novembre 1508, devenu Comte de Dunois, Duc de Longueville et Souverain de Neufchâtel par la mort de son père, ne vécut que seize à dix-sept ans.
Il se trouva à la triste bataille de Pavie en 1525, que le Roi François I er perdit, avec la liberté, le 24 février. Elle fut encore plus funeste à ce jeune Chambellan de France, qui y perdit la vie n’ayant point encore pris d’alliance. Il laissa un fils naturel, nommé Claude comme lui.
Sensuyt la déclaration, estat et cituation de la ville de Vouvent :
La dicte ville est assise en une montaigne basse, circuye et environnée d'eau de toutes pars, sauf du cousté du chasteau et devers la porte Bouguerin estant de lad. ville, et aussi environnée lad. ville de toutes pars de montaigues plus haultes que n'est lad. ville et est de mauvaise advenue.
Laquelle ville a deux portes principalles, l'une appelée la porte aux Moynnes, par davant laquelle a ung pont dormant soubz lequel passe la rivière appelée Mère, et lad. porte ou portal est à deux tours rondes et se fermet a porte frement sans pont levys, touteffoys les habitans durant qu'ilz en voullant faire ung.
Et par le dedans de lad. ville, en tirant à main droite, on va dud. portal aux Moynnes au portal et porte Bouguerin, entre lesqueulx deux portaux sont les murs de lad. ville garnyz de tours à chacun pan de mur, et par le dehors sont lesd. murs garnyz de douhes, au long desquelles douhes est lad. rivière de la Mère.
Et lequel portal Bouguerin est carré à quatre carrez et se fermet à pont leveiz et portes fermentes, et y soûlait avoir ung ratteau que les habitants ont baillé à reffayre à Jehan Mayner, ensemble celuy de la porte aux Moynnes.
Et auprès lad. porte Bouguerin est la porte de lad. ville dud. portai Bouguerin, à laquelle a un pan de mur qui se tousche aud. chasteau et est assis à travers la douhe dud. chasteau et de lad. porte aux Moynnes en tirant aud. chasteau et l'autre partie de la muraille de lad. ville laquelle est garnie de tours à chascun pan de mur.
Et par le dehors et autour desd. douhes est la rivière et jusques aud. chastel, lequel chastel fait la clousture par icelluy cousté des deux boutz de lad. ville.
Auquel cousté senextre de lad. muraille a une pouterne fermante de porte pour aller de lad. ville à Fontenay-le-Compte.
Et on mellieu d'icelle ville, devant l'église dud. lieu, sont les halles de lad. ville, du bout desquelles est l'auditoyre où se tient la jurisdiction, lesquelles halles et audictoire sont en bon estat et réparation.
Aussi nous avons descript le chasteau dud. Vouvent, pardavant lequel a une place et à l'entrée dud. chasteau ung pont levys et une porte pour entrer une beste chargée et un homme dessus à cheval, jougnant d'une grosse tour carrée dud. chastel.
Et quand on est dedans à main dextre est lad. tour carrée, laquelle tour est faicte par le devant à deux petites tours rondes maximes, et de laquelle grousse tour est cheut partie par le dedans dud. chastel.
Aussi a certaines tours maximes et une aultre grant tour entre laquelle a une cuisine, où a present demouret le lieutenant du cappitaine, soulait avoir une salle basse et une salle haulte et par dessoubz lad. salle basse est la cave, et au bout de lad. salle haulte est la chappelle dud. chasteau, laquelle est voutée, lesquelles chouses sont toutes tombées en ruyne; et de l'autre cousté a une pouterne ou yssue pour saillir on darrière dud. chasteau en ung jardrin appelé Chasteauneuf, et au mcllieu dud. chasteau a une cour et en icelle ung puys, en my le mellieu et ung aultre puys davant la chapelle dud. chasteau.
(1) LONGUEVILLE, en Normandie, païs de Caux ; c'étoit anciennement un comté, uni au domaine par la consiscation d'Enguerrand de Marigny ; voïez Choppin du dom. liv. 2 , tit. 14, n. 8 , & Dupuy , pages 566 & 60 j.
Charles VII fit don le 16 Janvier 1449, du comté de Longueville & de la terre de Benneville à Jean, bâtard d'Orléans, comte de Dunois & à ses hoirs mâles, procréés de son corps en loïal mariage ; & ce, en considération de ses services, & aussi parce que le comte de Dunois avoit librement rendu au Roi le comté de Mortain qu'il lui avoit donné quelque tems auparavant.
Par lettres patentes données à Blois au mois de Mai 1505, registrées au parlement de Roüen le 18 Novembre suivant, Louis XII unit la baronie d'Aussay au comté de Longueville, & l'érigea en duché en faveur de François d'Orléans II du nom , issu de Jean, comte de Dunois, sous la condition de réversion au domaine de la couronne, à défaut d'hoirs mâles.
Après la mort de l'abbé d'Orléans, dernier duc de Longueville, il fut ordonné, par arrêt du conseil du 9 Mars 1694, que le duché de Longueville & la seigneurie d'Aussay y jointe ; ensemble les terres & seigneuries de Partenay, Secondigny, Basseleu-Seur, Dorqueline, le Coudray, Salbert, Vouvans & Mervans, Bouilleron, le Châtel ou Fort dupuy de Serre, la Baronie de Châtellaillon, châtellenie de Mathefalon, Châtel de Durtal , & lac maison de Cherigné, apartenances & dépendances, ( ces terres situées en Poitou & en Saintonge , avoient passé dans la maison d'Orléans -Longueville, après le mariage de Jean B. d'Orléans, comte de Dunois, avec Marie de Harcourt, fille du comte de Tancarville, descendante de Marie de Partenay, au moïen du don qu'il en avoit obtenu de Charle VII, qui en étoit devenu propriétaire par acquiiition & par la commise de Jean Larchevêque frère de ladite Marie de Partenay, demeureroient réunis au domaine de la couronne, à compter du jour du décès du duc de Longueville.
Par un autre arrêt du conseil du février 1696, rendu avec dame Marie d'Orléans, duchesse de Nemours, héritière de Jean-Louis-Charles abbé d'Orléans, duc de Longueville son frère, Paul-Jules de Mazarin, duc de la Meilleraye, pair de France, le contrôleur général des domaines, le sieur baron de Châtellaillon, & René de la Varanne, marquis dudit lieu, seigneur de la terre & maison apellée le Château de Puy de Serre, sans s'arrêter aux opositions formées, tant par ladite dame duchesse de Nemours que par ledit fieur duc de la Meilleraye, à l'éxécution de l'arrêt du 9 Mars 1694, dont S. M. les a déboutés, il a été ordonné que ledit arrêt fera éxécuté selon sa forme & teneur.
Le Roi, voulant faire un échange de la baronie de Châtellaillon, ordonna par arrêt du 6 Avril 1697, que ladite baronie seroit distraite de la réunion ordonnée par les arrêts de 1694 & 1696, & en autorisa l'échange, non compris ce qui en dépend en la châtellenie d'Angoulins ; en conséquence, l'échange fut fait le 5 Février 1699, entre le Roi & les fleurs & demoiselle de Châtellaillon, de la terre & baronie de Châtellaillon pour la châtellenie de Dampierre.