Nieul sur l’Autize – Château de la Motte de la Court
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Le plus vieux fief de Nieul-sur-l’Autise était celui de la Motte de la Court.
Les châteaux à motte, ou mottes castrales, étaient des fortifications primitives apparues dès la fin du IXe siècle, composées d'un tertre artificiel surmonté d'une tour en bois, entouré d'une basse-cour, d'un fossé et de palissades, servant de résidence seigneuriale et de refuge dans le cadre de la société féodale naissante.
Si le château a aujourd’hui disparu, le parcellaire des habitations et des venelles a conservé un parcellaire concentrique.
L’entrée du château était encore visible dans la première moitié du XXe siècle au bout de la rue Aliénor d’Aquitaine.
1921 La métairie de la Cour de Nieul recouvre sous ses bâtiments un grand souterrain voûté et une cheminée monumentale, dont la souche est visible de l’extérieur, ont été conservés.
Octobre 1403 Rémission accordée à Pierre Bouzille, prisonnier au Château de la Motte de la Court à Nieul-sur-l’Autize, pour avoir maltraité et frappé Henri Hardy, avec lequel il avait assurement en la cour dudit lieu.
À tous, présents et à venir, nous, Charles, roi de France, avons reçu la requête de Pierre Bouzille, un jeune homme pauvre, marié avec deux jeunes enfants, emprisonné à Nieul-sur-l’Autize en Poitou.
Le lendemain de la fête de Saint-Barnabé (12 juin 1402), Pierre Bouzille et Henri Hardy, liés par un engagement préalable devant la cour du seigneur de Nieul, se sont rencontrés par hasard au marché de Coulonges-les-Royaux.
Ensemble, ils ont acheté un quartier de chevreau, qu’ils ont placé dans un sac porté par Pierre jusqu’à Saint-Pompain.
Là, avec d’autres compagnons (Guillaume Chardon, Aymeri Gaignon, Colin Tessonneau et Jehan Raymondeau), ils ont bu en bonne compagnie.
Plus tard, à Beauvais, dans l’auberge d’un certain Forestier, ils ont continué à boire et à jouer à la bille. Au moment de partir, Henri Hardy a réclamé le sac contenant la viande à la femme de l’aubergiste, sans consulter Pierre, à qui le sac appartenait. Pierre, échauffé par le vin et le jeu, a revendiqué le sac, déclenchant une dispute. Les deux hommes ont tiré sur le sac, qui est resté à Pierre.
Furieux, Henri a insulté Pierre publiquement, le traitant de « pisse-chien fieffé, fils de prêtre et de moine » et menaçant de le faire pendre.
En colère, Pierre a saisi le bâton d’Henri et l’a frappé à la main et à l’épaule, sans causer de blessures graves.
À la suite de cet incident, Pierre a été arrêté et emprisonné à Nieul-sur-l’Autize, où il craint une punition sévère. Il demande la clémence royale, arguant de sa simplicité, de l’influence du vin, des insultes reçues, de sa bonne réputation passée et de la satisfaction donnée à la partie lésée.
Considérant ces éléments, le roi lui accorde son pardon et ordonne au bailli de Touraine, des ressorts et exemptions d’Anjou, du Maine et de Poitou, ainsi qu’à tous les officiers royaux, de faire appliquer cette grâce.
Donné à Paris, en octobre 1403, la 24e année de notre règne.
Par le roi, sur avis du conseil. J. de Crespy.
Le seigneur de Nieul-sur-l’Autize était alors Maurice de Volvire, fils aîné et principal héritier d’Hervé, baron de Ruffec, seigneur de Nieul et de la Rocheservière.
Le seigneur de Nieul-sur-l’Autize, Maurice de Volvire, est un personnage notable de la région, mentionné dans différents documents pour des conflits judiciaires et des droits seigneuriaux.
Maurice de Volvire, chevalier et seigneur de Nieul-sur-l'Autize au début du XVe siècle (vers 1400-1411), appartenait à la maison de Volvire, une famille noble poitevine qui contrôlait plusieurs seigneuries dans le Bas-Poitou, dont Ruffec (où il portait le titre de baron), Rocheservière, Châteauneuf et Fresnay.
Fils d'Hervé de Volvire (vicomte de Volvire) et d'Aliénor de Ruffec, il épousa Isabeau de Rochefort.
Il transigea avec l’évêque de Maillezais en 1407 et perçut des droits sur les ventes de lin et chanvre à Fontenay en 1404.
En 1411, l’évêque de Maillezais, Jean le Masle, le poursuivit au Parlement pour des violences et des empiétements sur des biens ecclésiastiques, impliquant aussi son frère Nicolas, les Chabot et d’autres parents. Les accusés firent défaut, et l’évêque réclama restitution de biens estimés à 1000 livres, amende honorable et prison jusqu’à satisfaction.
En 1418, mentionné pour des hommages liés à la châtellenie de Civray.
Sur le registre des hommages dus à Charles, dauphin, comte de Poitou, Maurice de Volvire est mentionné à cause du devoir auquel étaient obligés Jean de Chabannais et ses personniers pour tout ce qu’ils tenaient de lui en la châtellenie de Civray.(1)
Maurice de Volvire et son frère Nicolas furent impliqués dans des conflits armés avec Jean II Harpedanne (seigneur de Belleville et Montaigu), incluant sièges de châteaux comme Montaigu et Vendrennes en 1429, comme on l’apprend par des plaidoiries datées des 14 juillet et 16 août 1429. (Archives nationales, X 2a 18, fol. 164v° et 172 v°)
Ces documents judiciaires relatent les sièges comme une escalade du différend, menant à des saisies et poursuites ultérieures (par exemple, contre des vassaux de Harpedanne en septembre et décembre 1429).
Ces actions militaires impliquaient des troupes armées, des blocus et potentiellement des assauts, typiques des guerres privées médiévales où les seigneurs mobilisaient vassaux et mercenaires pour régler des différends sans intervention royale immédiate.
Maurice poursuivit également les religieux de l’abbaye de Nieul pour négligence dans la célébration de services fondés par les anciens seigneurs Chabot (prédécesseurs des Volvire à Nieul), obtenant des lettres royales pour faire valoir ses droits.
Son frère Nicolas lui succéda dans plusieurs biens, y compris Nieul, et poursuivit des querelles avec les religieux de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autize pour négligence sur des chapelles et services fondés par les anciens seigneurs Chabot (qui avaient détenu Nieul avant les Volvire).
Nicolas de voluire, chev. baron de Ruffec, seigneur de la Rocheservière, Nieuil-sur- l’Autise, Chassenon, Châteaumur, etc., succéda, croyons-nous, à Maurice son frère, dans la terre de Ruffec, et nous ne le trouvons cité comme seigneur de ce lieu que le 18 juillet 1431.
Le 20 juillet 1430, il avait rendu aveu de son hôtel de Nieuil-sur-l’Autise au seigneur du Vouvent, et était mort en 1440.
On trouve dans dom Fonteneau des titres royaux de 1458, obtenus par Maurice de Volvire, chevalier, seigneur de Nieul-sur-l'Autise, pour faire ajourner Alain Drouard et les religieux de l'abbaye de Nieul qui avaient cessé de célébrer le service fondé dans la chapelle des Chabot par les seigneurs de ce nom.
En tant que seigneur de Nieul-sur-l’Autize, Maurice de Volvire revendiquait un droit de regard sur l’abbaye, notamment pour faire respecter les engagements liés aux fondations des Chabot.
Il poursuivit l’abbé Alain Drouard pour négligence, obtenant des lettres royales pour faire valoir ses droits.
Bien orageuse fut la vie de cet abbé, qui prit part à des actes qui portent pour date le 14 janvier 1445 et le 25 novembre 1466. Il oublia tous ses devoirs. Les religieux, l'abbé, le couvent étaient tenus de célébrer le service divin et d'entretenir en bon état les édifices et les chapelles de ladite abbaye;
« ce nonobstant à l'appétit du frère Alain Drouard, abbé de ladite abbaye, natif du pays de Bretagne, qui bien peu s'entremet du fait du service divin et a tout son cœur à prendre les fruits et temporalités de ladite abbaye sans autre bien y faire ils ont depuis certain temps en cà cessé de dire certain nombre de « messes qu'ils sont tenus de célébrer chaque semaine en la chapelle de Chabot, leurs fondateurs étant au cloître de ladite abbaye, et en laquelle ils sont ensépulturés en belles et notables ensépultures élevées en pierre, et aussi de tenir une lampe ardente jour et nuit dans la chapelle (DON FONTENEAU, t. VIII, p. 189). »
Au début du XVIe siècle, François de Volvire (ca 1465 - 1541), chevalier, baron de Ruffec, chambellan du roi Louis XII, fait prisonnier à Pavie en 1525, vend sa seigneurie de la Mothe de Nieuil à l'abbaye de Nieuil, mais déjà en 1490 son père Jean de Volvire avait donné et légué aux religieux certain droit de garenne, buissons et défends à connils (lapins) en la terre de Nieuil et renoncé à mettre au paturage un bœuf en la prairie des religieux depuis le dimanche des Rameaux jusqu'à ce que l'herbe desdits prés soit mise dehors, et à mettre chaque jour de Pâques ses brebis en ladite prairie, pour en jouir lesdits abbés et religieux, après le décès de Regnault de Volvire, son oncle, auquel lesdits dons appartenaient. (Histoire de l'abbaye de Nieuil sur-l'Autize. par Ch. Arnauld. page 181 Mémoires de la Société de Statistique des Deux-Sèvres.)
(1) Le dauphin Charles, fils de Charles VI, allait hériter de son grand-oncle le duc Jean, qui mourut en 1416. Ce jeune prince, avant de devenir Charles VII grâce à Jeanne d'Arc, est comte de Poitiers et seigneur de Civray : c'est à lui, et en cette dernière qualité, que l'on pourra voir Briand Meschin rendre hommage en 1418, comme seigneur de Massay, en la paroisse de Chaunay, une terre qui meut du château de Civray
Charles VII se dessaisira pourtant à son tour de Civray, Melle, Chizé et Saint-Maixent, les attribuant, au début de 1443, à son beaufrère Charles d'Anjou, comte du Maine, un de ses meilleurs auxiliaires, et contre les Anglais à présent en pleine déroute, et contre les révoltés du temps de la Praguerie.
En 1529, l'abbé Toussaint, abbé du monastère et de l'abbaye de Nieuil, tant pour lui que pour les religieux chapitre et couvent de Nieuil, « connaît, confesse et avoue tenir à foy et hommage-lige l'oustel appelé la Mothe de Nieuil ».
De cet aveu, il résulte que l'abbaye possédait dans ce fief des terres, des vignes, des prés, le droit de tenir dans la prairie de Nieuil un bœuf depuis l'ouzanne (2) jusques à tant que l'herbe de la dite prairie fut fauchée, des droits de fuie, de garenne, d'eau de pêcherie, de foire et marché, un moulin à tan, le four à ban et droit de fournage et d'estraignable (3).
« Tous les hommes couchans et levans de la dite terre, cent sous en deniers ou environ, 4 setiers de froment, appelés fromentage, par chascun an ou chascune fête de Saint Michel, 40 rez d'avoine ou environ, avec certains cens de chapons, poules et cire, plus à plain déclarés par le papier censif (4), les dîmes et terrages qui furent autrefois de la dite seigneurie de la Mothe. »
Cette terre avait été donnée à l'abbaye de Nieuil par l'un de ses seigneurs qui, pour toute redevance, n'avait demandé que des prières et une messe (5).
Le droit de Motte était un droit remontant aux premières époques de la féodalité, et en vertu duquel les vassaux d'un domaine situé en pays de plaine étaient tenus d'apporter, à une place désignée, un certain nombre de charretées de terre pour y élever une butte ou motte, du haut de laquelle le seigneur pût apercevoir d'un seul coup-d'œil toute l'étendue de ses possessions.
C'était à cette motte qu'à certains jours de la semaine, il tenait aussi ses assises, et que son bailli ou sénéchal rendait la justice en son nom.
C'était là aussi que les vassaux venaient payer leurs redevances.
Enfin, ces mottes étaient le chef-lieu d'un fief principal.
Aussi l'on trouve dans de très-anciens actes que tel arriére-fief, tel bois, tel moulin relevait de la motte de tel endroit, pour signifier qu'il dépendait du seigneur de ce lieu.
Bientôt après, une tour, emblême de la puissance du seigneur, fut érigée sur ces buttes (6).
Pierre Fichet, pour la résignation de l'abbaye de Nieuil et seigneurie de La Motte, qui lui fut faite par frère Toussaint, son oncle, ci-devant abbé et seigneur de la dite seigneurie de La Motte, se rendit, le 11 décembre 1544, en la cour ordinaire de la sénéchaussée des baronnies de Vouvent et Mervent; et là, en présence de Jean Brisson et Jacques Cailleau, avocat et procureur, il offrit de faire les foy et hommage-lige, baiser et serment de fidélité qu'il était tenu faire.
Le dit ayant promis d'être bon et loyal vassal, tel que appartient en hommage-lige, le baiser réservé à la prochaine du seigneur de Vouvent et Mervent, il fut admis à rendre sa foy et présenter son hommage (7).
Cette formalité remplie, il fut tenu de rendre son fief par le menu des choses hommagées, c'est-à-dire de faire connaître dans tous leurs détails les choses pour lesquelles il avait rendu son hommage. Il fut tenu, en outre, à déclarer tous les hommes, tant nobles que roturiers, aux assises prochaines (8).
Pierre Fichet, tant pour lui que pour ses religieux, chapitre et couvent, remplit la formalité promise;* il confessa et avoua tenir, tant pour lui que pour ses hommes et sujets à foy et hommage-lige et à devoir de rachat, selon l'usage et la coutume du pays, l'hôtel appelé la Motte-de-Nieuil.
Cet aveu fut rendu au prince Claude de Lorraine, duc de Guise, pair de France, au nom et comme tuteur de la personne et biens de François d'Orléans, son petit-fils, duc de Longueville, seigneur baron de Vouvent et Mervent (9).
L'aveu, qui était un acte par lequel un vassal énumérait les terres et droits qu'il tenait de son seigneur, devait être rendu dans les quarante jours qui suivaient la cérémonie de l'hommage.
Il avait lieu à chaque changement de seigneur. Si cette formalité n'était pas remplie dans le délai indiqué, le seigneur pouvait saisir le fief et le mettre dans sa main et la saisie avoir son effet (10).
Le 30 novembre 1561, Pierre Pichet se montre de nouveau bon vassal il avoue tenir son hôtel de la Motte-de-Nieuil de très-haut et puissant Léonor d'Orléans, prince chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d'armes, grand chambellan héréditaire de Normandie, duc de Longueville, seigneur baron de Parthenay, Vouvent et Mervent.
C'est après Pierre Fichet que l'on voit s'inscrire sur la liste des abbés de Nieuil, le nom célèbre des Richelieu.
René Duplessis de Richelieu, qui fut moine dans l'abbaye de La Chair-Dieu, puis prieur de Coussay, fut abbé de Nieuil, de l'année 1564 à l'année 1580, période pendant laquelle les guerres du protestantisme tourmentaient le Poitou.
Cette période coïncide avec les guerres de Religion qui agitèrent le Poitou, marquant un temps de troubles pour les institutions religieuses comme cette abbaye royale augustinière fondée au XIe siècle.
Il succéda à Pierre Fichet dans la liste des abbés et précéda Jacques Duplessis de Richelieu (son parent probable), qui prit la charge en 1580 tout en étant évêque de Luçon et aumônier d'Henri II.
René est également mentionné comme aumônier d'Henri II dans les généalogies familiales.
Ce fut donc probablement sous cet abbé que l'église de Saint-Vincent vit périr ses plus beaux ornements, les statues des Chabot, la tombe d'Aénor mère d'Aliénor d'Aquitaine, et qu'eut lieu sans doute l'incendie des bâtiments de l'abbaye, incendie qui a si profondément atteint les parements extérieurs du mur sud de l'église, et motivé la construction de trois arcs-boutants qui le soutiennent.
Quoiqu'ils soient dépourvus de caractère spécial, quelques indices permettent de les attribuer au XVIIe siècle.
Jacques Duplessis de Richelieu, fils de François et dame Leroy, fut, comme puîné, destiné aux choses de l'Eglise. Ses études ayant pris cette direction, il devint bientôt doyen de l'église cathédrale de Poitiers, aumônier ordinaire du roi Henri II, évêque de Lucon, abbé de la Chapelle-aux-Planches, enfin abbé de Nieuil, en 1580.
Jacques Duplessis de Richelieu ne fit aucune résidence dans son évêché de Lucon, soit que les guerres continuelles l'aient détourné de cette résidence, soit qu'il ne fût que le prête-nom de la maison Duplessis de Richelieu, qui percevait peut-être les revenus de son évêché. Car, à cette époque, les évêchés de France et les riches abbayes furent donnés plus d'une fois comme une récompense aux seigneurs de la cour, aux puissants de ce monde.
Il y a tout lieu de croire que Jacques Duplessis de Richelieu agît avec l'abbaye de Nieuil comme avec son évêché, et qu'il ne résidât jamais sur les bords de l'Autize.
14 février 1566. AVEU du fief de la Motte de Nieul-sur-l'Autize, rendu à Léonor d'Orléans, duc de Longueville, baron de Vouvent et Mervent, par René Duplessis, abbé de Nieul-sur-l'Autize.
A tous ceulx qui ces présentes leuttres verront le garde du scel estably aux contractz de la court sécullière de Deolz, salut.
Sçavoir faisons que pardevant Jehan Robert et Gabriel Davesnes , notaires jurez soubz ledict scel , nous René Duplessis, conseiller et aumosnier du Roy nostre sire, abbé et seigneur de Nyoil sur Lautize , tant pour nous que pour noz relligieux chappistre et convent dudict Nyoil, tenons el advouhons tenir à foy et hommage lige et à debvoir de rachapt sellon la coustume et usage du pays, sy et quant le cas y advient de nostre cousté , de très hault et très puissant prince Leonor d'Orléans, Chevallier de l'ordre du Roy nostre syre, capitaine de cinquante hommes d'arrnes , grand chambellan héréditaire de Normandie, duc de Longueville, seigneur baron de Parthenay, baron des baronnies de Voulvent et Mervent, et à cause de son chastel dud, voulvent.
C'est assavoir nostre houstel appelé la Mothe de Nyoil sur Lautize, avec la préclosture d'icelluy et ses appartenances et deppendances , desquelles appartenances sont les terres et teneurs cy après déclarées. Premièrement une pièce de terre appellée les Froumentages , contenant une septrée de terre ou environ; item une aultre pièce de terre contenant huict boicellées de terre ou environ , joignant lad. pièce de terrre susdicte , appellée le champ Dignaut, Item quatre aultre bolceltées terre, etc.
. , . . .
Item les bourneages des pretz de Nyoil ; item le droict de tenir ung beuf en ladictre prehée despuis I'ozane jusques à tant que l'herbe de ladicte prehée soit faulchée; item droict de fage, garenne, d'eaue et prescheryes et deffend d'icelles; item droict de foyres et marché; item ung moullin à eaue, appelle le moullin de Besson, avec les verolliers d'icelluy, el ung moullin à vent appelle le moullin de Griffier; item le fourt au ban et droict de fournage. .
Item advouhons tenir bians, péage et barrage en nostre dicte seigneurye dudict lieu de la Motte es passans et repassans avec bestes chargées passans au, travers de nostre dicte terre de Laillothe; en toutes lesquelles choses déclarées nous avons et advouhons haulte , moyenne et basse jurisdiction et justice, et tous les droictz qui en deppendent. . . . .
Et ces choses certiffions estre vrayes par ces présentes marchées de nostre main et signées à nostre requests des notaires susdictz , et scellé de nostre scel abbatial le quatorzeiesme jour du moys de febvrier l'an mil cinq cens soixante et six, suyvant lesdict et ordonnance du Roy nostre syre.
Signé: R. Duplessis, abbé et seigneur de Nyeul, J. Robert, G. Davesnes.
Extrait de l'original, parchemin, (Arch. de la Vienne, C. 2, I. 206.)
1573, 4 juin- Déclaration rendue à René Duplessis, conseiller et aumônier du roi, abbé de Nieul-sur-l’Autize et seigneur de Coussay, par des tenanciers de cette seigneurie.
(1) BESLY, f. 375.
(2) Jour des Rameaux.
(3) Estraignable, du mot estrain, paille.
(4) C'est-à-dire déclarés avec plus de détail sur ]e registre ou papier censif.
(5) Archives de la Vienne.
(6) De Fréminville, Antiquités des Côtes-du-Nord, p. 148 et 149.
(7) Archives de la Vienne.
(8) Coutumes du Poitou.
(9) Dans cette cérémonie, le vassal prêtait serment au seigneur dont il tenait son fief. Il y avait deux sortes d'hommages l'hommage simple et l’hommage-lige. Le premier se faisait debout et la main sur l’Evangile. Quant à l’hommage-lige, le vasal, un genou en terre, tête nue, prêtait serment au seigneur qui tenait ses mains dans les siennes
(10). Archives de la Vienne.