Sachent tous que de tres hault et très puissant prince mre Henri d’Orleans, ducq de Longueville, Touteville et Tancarville, pair de France, prince souvairain de Neufchastel et Vallengin en Souisse, comte de Dunois, St Paul et autres places, baron de Montreuil Beslai, Vouvant et Mairevant, et a cause de son chastel et baronnie dudit Vouvant;

 Nous, mre Pierre Brisson, abbé de labaie de St Vincent de Nieuil sur lautise tant pour nous que pour nos religieux, chapitre et couvant dudit Nieuil, tenons et advouons tenir a foy et hommage lige et a debvoir de rachapt, scelon lusage et coutume du pays, si et quand le cas y advient, de nostre coste, Nostre hostel appelle la Mothe de Nieuil avecq les preclostures dicelluy et ses apartenances et despendances, assis on bourg du dit Nieuil, tenant dune part au chemin de leglise tandant autour de Bourneuf, dautre au chemin tandant de la Chambrie au four a ban, dautre a lousche du segrestain du dit Nieuil.

Item tenons a nostre main les terres labourables, signes, prez et garennes qui s'ensuivent:

-          Premieremant une piece de terres apellee les Fromentages contenant une septree de terre ou environ tenant dune part a la terre de la Chaulme, et dun bout a la terre de Jean Deboutte, et dautre au chemin de Nieuil tenant à la Croix Perrine.

-          Item une autre piece de terres apellee le champ Digaut, contenant huit boicellee de terres ou environ tenant dun coste de Nostade Neraude, dautre coste a la terre de la Renaudiniere.

-          Item quatre boicellees de terre ou environ, appellee Liverniere, tenant dun coste a la terre du soubs chantre de Nieuil et dun bout a la terre de Jean Deboutte.

-          Item quatre boicellees de terre apellee la Longee, joignant dun coste a lad. terre de Liverniere, dautre au champ de Cartonine.

-          Item une piece de terre, contenant douze boicellees de terre ou environ, apellee le champ du fief au chambrier, tenant dune part au fief du chambrier, dautre a la terre de Micheau Augibaud, dautre a la terre de la Renaudiniere et dun bout aux garennes de la dicte Mothe.

-          Item une piece de terres apellee le Boc de la barre, contenant six boicellee, tenant dun coste a la terre du chapelain de Nieuil, dautre aux garennes de lad. Mothe, et dautre bout au chemin tenant, de Nieuil a Sauvairé.

-          Item deux boicellee de terre, tenant dune part a la terre du dit chapelain, dautre au chemin de Nieuil au dit Sauvaire, et dautre a la terre de Micheau Augibaud et dautre a la terre de labaie.

-          Item une piece de terre apellee le grand champ des Ousiniers contenant deux septree, tenant dune part au chemin de la Croix Perrine, et dautre a la Chaulme, dautre aux vieux fief et dautre a la garenne des dicts Ousiniers.

-          Item une piece de terre apellee le champ des plantes, contenant une septree de terre ou environ tenant dun coste a la terre des hoirs Jean Gibaud, dautre a la terre du Vignaud, et dautre au chemin de la Croix Perrine tandant a la Chaulme.

-          Item une piece de terres apellee le champ de la Roche, contenant une septree ou environ, tenant dune part a la terre du Vignaud, dautre a la terre de la Chambrie et dautre a la terre du chapelain de Nieuil.

-          Item ung champ apelle le champ de Pierre levee, contenant une septree et demie ou environ, tenant dun coste a la terre de labaie, dautre a la terre de Thomas Renoul et dun bout aux garennes de lad. Mothe.

-          Item dix coicellee de terres on environ, apellee le champ du santctier du Lacq, tenant dun coste a la terre de Jean Mace et Perrette Mace, dautre coste a la terre de Françoise Maistaiere, et dun bout a la terre de Micheau Augibaud et dautre bout a la terre de Mathurin Aubureau.

-          Item une boicellee de terre apellee le grand champ de la Trounelle, contenant une septree ou environ, tenant dun bout au moullin de Geffie, dautre au fief Sauarit, dun coste a la terre du dit chapelain et dautre a la terre de Marie Chagneau.

-          Item une piece de terre apellee le grand Buisson contenant quatre septree ou environ tenant dune part a la terre de Francois Bon, dautre aux garennes de lad. Mothe de Nieuil, et des deux bouts aux deux chemins tandant de Nieuil a Dienne.

-          Item une piece de terre assise aupres de Bourneuf, ou fief Retaud contenant une septree de terre ou environ, tenant dun coste a la terre de Catherine Herue, dun bout a la terre de la Renaudiere apelle Treslebois, et dautre coste au chemin du tour de Bourneuf tandant a Homme.

-          Item une piece de terre appellee le fief Chabot, contenant une septree ou enuiron tenant dun coste a la terre des Bonneaux de Beauregard, dautre au chemin du tour de Bourneuf a Homme, et dun bout au petit fief, ung chemin entre deux. Item une piece de terre a appellee Conneilliere contenant quatre boicellee ou environ, tenant dun coste a la terre de me Guittaume Morisset, dautre a la terre de Micheau Cheussy, une fosse entre deux, et dun bout au chemin du tour de Bourneuf a Homme, et dautre bout au bois de jta Court.

-          Item une piece de terre appellee le fief Barret, contenant huict boicellee ou enuiron, tenant dun coste a la pierriere de la Renaudiere, dautre a la terre de Ollivier Guineteau et dun bout au fief Chabot, ung chemin entre deux.

-          Item une piece de terre apellee les quatre boicellee du Moullin avant, contenant quatre boicellee de terre ou environ, tenant dune part a la terre du chapelain de Nieuil, dautre a la terre de Jean Girard, et dautre au chemin de Bourneuf Homme.

-          Item une piece de terre contenant quatre boicellee ou environ, appellee le Bec de la Pierre dHomme, tenant dun coste aux garennes de la d. Mothe, dautre coste a la terre du soubs chantre de Nieuil, dun bout au chemin de la Renaudiere a Homme, dautre bout a la terre de la dicte Mothe.

-          Item une piece de terre contenant deux septree ou enuiron, apellee le grand champ du santier de la Lombardiere, tenant dun bout aux garennes de lad. Mothe, dun coste a la terre du couvant de Nieuil et dautre a la terre du sùcuteur de Nieuil.

-          Item une piece de terre apellee le fief Savarit, contenant trois septree ou environ, tenant dun coste a la terre de labaie apelle le fief Boutrilleau, dautre a la terre de Hillairet Jubien, dun bout au chemin de Nieuil tandant a la Croix Perrine.

-          Item une piece de terre apellee le petit Fief, contenant douze boicellee de terre ou environ, qui furent en vigne, a presant terre labourable, tenant dun bout au chemin du tour de Bourneuf a Homme dun coste a la terre de Jean. et dautre coste a la terre du chapelain de Nieuil.

-          Item le fief des plantes de la Croix Perrine, contenant douze boicellec de terre ou environ, le tout planté en vigne, tenant dun bopt au chemin de Nieuil tandant a la Chaulme, dun coste au fief Boutaillier et dautre coste au champ apelle le champ du Plantier.

-          Item quatre boicellee de terre ou environ, apellee la grande Retaudiere tenant dun coste au jardin de Thomas Renoul, dautre au chemin du tour de Bourneuf a Calme et d'un bout a la terre de laumosnier de Nieuil.

-          Item une ousche apellee la Petite Retaudiere contenant deux boicellee de terre ou environ, tenant dun bout au chemin de leglise de Nieuil autour de Bourneuf, dun coste au jardin du chapelain du dit Nieuil, dautre aux maison et jardin de Mathurin Cailleau a cause de sa femme.

-          Item cincq boicellee de terre ou enuiron, apellee le champ de la Fosse, tenant dun coste a laterre de la Renaudiere, dautre coste au champ de leglise, et d'un bout au petit fief.

-          Item une boicellee de terre ou environ, tenant dun coste a la terre du couvant de Nieuil, dautre a la terre de la Chaulme et dun bout au santier conduisant de la maison de Fouschier a la Chaulme.

-          Item une autre boicellee de terre tenant dun coste a la terre de Jean Macé, dautre a la terre des hoirs feu Arpin et dautre a la terre de Micheau Ogible.

-          Item deux boicellee de terre tenant dune part a la terre de Guillaume Breston, et dautre a la terre de me Guillaume le medecin, et dautre a la terre de lad. abaie, subjecte a la dixme.

-          Item six boicellee de terre, tenant dun coste a la terre de Guillaume Breton, dautre a la terre du couvant de Nieuil, et dautre aux garennes de lad. Mothe.

-          Item une ousche, apellee Sauline, contenant deux boicellee de terre ou enuiron en laquelle est la fuye de lad. Mothe, tenant dun bout au bois de la Court, dautre au jardin du couvant de Nieuil d'un coste au chemin tendant de leglise autour de Bourneuf, et dautre a la preclosture de lad. abaie.

-          Item une garenne apellee le bois de la Court, contenant six boicellee de terre ou environ tenant dun costé a la preclosture de labaie de lad. ousche de Sauline, dautre caste a la no... de laumosnier de Nieuil et aux terres de lad. Mothe, et dun bout a lousche de Magnin et aux terres de la Renaudiere, et d'un bout aux vignes de Jacques Pelletier et aux vignes de Thomas Renoul.

-          Item une autre garenne, apellee les Oulmes, contenant dix boicellee de terre ou environ, tenant dun coste aux terres de lad. Mothe, dautre coste aux terres de Sauvairé dun bout aux pasturages de la mestairie de la Chaulme.

-          Item deux longues garennes qui suivent la terre de lad. Mothe et de lad. abaie, contenant demie leue ou environ de circuit, tenant des deux bouts a la riviere de lautize.

-          Item une piece de prez apellee le prez de Brosson, contenant douze journeaux ou environ, tenant dun bout aux garennes de lad. Mothe dun costé au viel Achenault de quatre que. et dun bout au chemin tendant de Nieuil a Denans, et dautre au moulin du Bisson.

-          Item ung journeau de prez ou enuiron assis on lisle au Pin, tenant dune part a la riviere de lautize et dautre au prez des Raignes, des deux bouts aux prez de la chapelanie de Puissecq.

-          Item les boucages denprez de Nieuil, tenant lesd. prez de Nieuil dun coste a la riviere de lautize, dautre coste au chemin tandant de Nieuil au pont de Audeton et dun bout au prez la garenne de lad. Mothe, et dautre bout au bourg du dit Nieuil, contenant lesd. boucages la valleur dun journeau de pre ou environ.

-          Item le droict de tenir ung bœuf en lesd. prez de Nieuil sur lautize depuis le jour de logaue jusque a ce que lherhe desd. prez soit fauchee. Item droict de fuie et garenne et droict deau et pescherie et deffendant dicelle.

-          Item droict de foire et marche. Item ung moullin a eau apellé le moullin de Bosson, et ung moullin auant apellé le moullin de Greffie avec virolliers diceux.

-          Item ung four a ban avec droict de fournage et destignable dicelluy soit au dit moullin que au dit four, les hommes couchans et levans en la terre de la Mothe de Nieuil.

-          Item dixmes et terrages que autrefois qui furent de lad. seigneurie de la Mothe de Nieuil nagueres leguee par le seigneur dud. lieu de la Mothe en nostre abaie et couvant de Nieuil, pour la dotation et fondation dune messe, lesquelles choses courent en rachapt comme les choses desclaree.

-          Item avons et tenons a cause de lad. Mothe biaus peages et batrages et passans et repassans avecq bestes chargee au travers de nostre terre de la Mothe de Nieuil.

-          Item avons et tenons sous lesd. hommages, cens et deniers poullailles, fromant, avoine, cere et une paire de gants bland esqueux nous sont teneuz plussieurs personnes pour iceux randre et paier audit hostel de la Mothe, par chescun an, en chescune feste de St Jean Baptiste, St Michel Arcange, Noël, St Vincent et Pantocoste, le tout cy apres desclare et comme s'en suit premieremant. …………

Toutes lesquelles choses cy dessus desclaree Nous baillons par escript et par le meneu a mon dit sr que nentendons joindre au dommaine ancien de la dicte abbaye de laquelle mond. seigneur est fondateur o protestations dicellui adveu acroistre, sepeciffier coriger et plus anplement desclarer, sy mestier est, sans aulcune chose surpandre ne receler a mon dit sieur quand il viendra a ma nottice et cognoissance.

Et pour presanter ses presantes pardeuant mon dit sieur ou messieurs les seneschal et officiers de lad. baronnie de Vouvant et icelle faire arrest, Nous avons constitue nostre procureur m. Jacques Bourron, auquel Nous avons donne pouvoir, puissance et mandemant daffirmer en nostre ame nostre dict adveu cy dessus contenir verite,

 Et que nous nauons siemmant en icelluy rien obmis, promettant avoir pour agreable ce qui sera faict par nostre dict procureur.

En tesmoing de quoy, Nous avons signe de nostre main ce presant nostre adveu, et icelluy faict signer a nostre requeste aux nottaires royaux a Fontenay le Comte soubzscripts.

 Et a abondant fait mettre nostre scel en ses dictes presentes, le unziesme jour du moys de juillet, l'an mil six cents quarente sept.

 Signé: PIERRE BRISSON, abbe de Nioil; ROBERT, notaire et tabellion royal; Bonnet, notaire et tabellion royal.

Le present desnombrement, presanté par me. Jacques Bourron, comme ayant charge de mre Pierre Brisson, abbé de labbaye de Nioeil sur lautise seigneur de la dicte seigneurie de la Mothe, a esté, du consantement du procureur de la cour comparant par me Henry Bonnet, receu o protestations de ne prejudicier aux droictz de Monseigneur et de lautruy.

Donné et fait par nous, Simeon de Jean, advocat en parlem. seneschal et lieutenant general des baronnies de Vouvant et Mervant, le troiziesme jour daoust mil six cents quarente sept.

Signé BONNET; DE JEAN, seneschal.

Le maréchal de la Meilleraye acheta, le 14 juin 1641, à Henri II, duc de Longueville, la baronnie de Parthenay et les châtellenies de Béceleuf et Coudray-Salbart.

Le duc de Longueville, pressé par des besoins d'argent, avait déjà vendu la terre de Puy-de-Serre au duc de la Rocheguyon, celles de Vouvent et Mervent, au président de Lamoignon, ainsi que la baronnie de Châtelaillon (1).

Cette acquisition coûta au maréchal 300 mille livres, somme jugée très-exagérée, car le revenu de la baronnie de Parthenay atteignait alors à peine 7,000 livres (2).

La châtellenie de Secondigny, sortie de la famille d'Orléans-Longueville et érigée en comté au XVIe siècle, avait passé successivement par alliances entre les mains des familles de Cormaillon, vers 1550, de Cossé, vers 1565, de Gouffier, en 1572, de Montmorency, vers 1598, et de l'Hospital vers 1625.

Elle devint aussi la propriété du maréchal de la Meilleraye vers 1640 (3).

 Il fit en outre l'acquisition de fiefs nombreux et importants, situés en Gâtine, dont voici l'énumération:

 La grande Roche de Thénezay, en 1628; la seigneurie de Mauvergne, en 1638; la Grossinière en Beaulieu, en 1638; la seigneurie de la Mairé et la Joblinière, en 1638; la Crolay, en 1639; Montgoguier, en Saint-Martin-du-Fouilloux, en 1641; la moitié du fief de L'Hérigondeau, en la paroisse du Sépulcre de Parthenay, en 1644; le moulin de Frard, en la Pératte, en 1645; le moulin de Saint-Paul ou des Renardières, à Parthenay, en 1650; la Durandière, en 1647; le fief Sanson, en Beaulieu, en 1652 et 1662; la seigneurie de Chalendray, en 1661; la Bigorlière, en Beaulieu, en 1661; la seigneurie de Sauray, en 1662; le fief de la Roche-Guesde, en la ville de Parthenay, en 1663; la Vergne-Samoyau, en Béceleuf; la Braudière de Fenioux, vendue plus tard en 1779 à M. de la Bouchetière; la Motte de Vandeloigne (4).

Enfin il acheta dès 1637 la seigneurie de Saint-Maixent, réunie ensuite au duché de la Meilleraye (5).

Ainsi, de simples vassaux de Parthenay qu'ils étaient naguère, les la Porte la Meilleraye devinrent subitement maîtres de tous les domaines possédés jadis par les L'Archevêque.

Le maréchal renouvela les baux de ses nouveaux domaines. Son intendant général, René Gauvain, chevalier, sire du Plessis de Geay, demeurant à la Meilleraye, afferma pour six années, le 15 janvier 1649, les châtellenies et terres du Coudray-Salbart et de Béceleuf, à Jacques Richard, de Beauregard, en Béceleuf et Jacques Blactot, de Neufchèse, en Saint-Denis, moyennant la somme de 1220 livres.

Coudray-Salbart avait été affermé 350 livres en 1607. La prévôté, le péage, le plaçage, le droit de banc à vin du bourg de Thénezay, la châtellenie d'Autin et la Ferrière furent affermés 500 livres, en 1652.

Le bail des moulins banaux de Parthenay, sa voir ceux du château, de Saint-Paul et Pompérin et de quatre moulins à vent, alors en construction sur les roches des Garennes, s'éleva à 3,000 livres, en 1652.

La vigne de Salbart nouvellement plantée, d'une contenance de 200 journaux, près du château Salbart, fut affermée 200 livres et 2 barriques de vin, en 1664, par Jean Olivier, receveur du duché de la Meilleraye, à Jacques Guillemin, sieur de la Groix, demeurant à la Vouste de Sainte-Ouenne (6).

Devenu possesseur, en 1645, du moulin de Frard sur le Thoué, dans la paroisse de la Pératte, le maréchal de la Meilleraye y transporta la forge à fer qu'il avait fait établir derrière son château.

Il créa une magnifique chute d'eau, au moyen d'une immense chaussée en pierres maintenues par de grandes pièces de bois et de fer.

Le droit de retenir les eaux de la rivière ayant été contesté par la famille Guischard d'Orfeuille qui possédait non loin de là le château de Péré, le duc de la Meilleraye transigea avec elle, le 19 septembre 1669, en s'engageant à lui payer une rente de 200 livres et à maintenir la chaussée à la hauteur de 19 pieds. La forge à fer prit de rapides développements.

Dès 1652 elle était affermée 15,000 livres par année. Le fermier exploitait pour le chauffage des fourneaux les 773 arpents de bois taillis de la forêt de la Meilleraye, les 520 arpents de la forêt de la Saisine et les 1842 arpents des forêts de la Ferrière et d'Autin (7).

Vers le milieu du XVIIe siècle, des malversations préjudiciables aux intérêts de la ville de Parthenay furent commises par les collecteurs des tailles, de concert avec plusieurs notables.

 La ville, dont les ressources étaient assez minimes quoique suffisantes, jouissait alors, nous l'avons dit, d'un droit connu sous le nom de chiquet, consistant dans la perception d'un dixième sur le vin vendu en détail.

Le chiquet, dans la possession duquel Parthenay avait été maintenu par arrêt du conseil du 7 janvier 1634, ne lui avait été accordé qu'à la condition d'en employer le produit aux dépenses d'utilité publique, telles que le payement des gages du maître d'école, l'entretien du pavé, de l'horloge et des murailles de la ville.

Mais « contre l'intention de Sa Majesté, porte la requête, la majeure partie de ces fonds sont, par l'avis des riches et aisés habitants, employés à autre usage et passent entre les mains des collecteurs des tailles, comme il est arrivé la présente année (1659), qu'il leur a été donné une somme de 300 livres. Les riches, par ce moyen, n'ont eu presque rien à payer pour la taille, ayant eu soin de faire nommer des collecteurs à leur dévotion, de telle sorte que plus de quarante d'entre eux, dont les moindres ont plus de 800 livres de rente et dont quelques-uns ont même 2, 3, 4,000 livres de rente, ne sont taxés qu'à 10, 15, 20 et 30 livres au plus, tandis que le reste des habitants est si surchargé qu'ils sont contraints de mendier leur vie, le tout à cause du divertissement que l'on fait des deniers dudit chiquet, d'où il est résulté que le collège est sans régent, faute de gages suffisants, que les murailles de la ville tombent en ruine, que le pavé est tout dégradé, quoiqu'il y ait des ressources suffisantes pour faire face à ces dépenses, ledit dixain étant affermé plus de 800 écus, outre le loyer considérable des douves et fossés de la ville, et le droit de barrage. »

Ces abus demandaient une répression sévère. Les trésoriers généraux de France, à Poitiers, firent assigner à leur juridiction, en 1659, les collecteurs des tailles de Parthenay, pour prononcer contre eux les peines qu'ils avaient encourues. On ne connaît pas leur décision, mais il y a tout lieu de croire qu'elle mit un terme à la situation qui avait suscité de si justes plaintes (8).

La Gâtine historique et monumentale  par M. Bélisaire Ledain

1519 Vouvant, Aveu rendu par l’abbé Toussaint de l’abbaye de Nieul sur l’Autize représentant de Jeanne, duchesse de Longueville <==.... ....==> 1718, il n’existe plus de vie monastique dans les lieux et l’abbaye de Nieul-sur-l’Autize est désertée (archives)

Le château du MARÉCHAL DE LA MEILLERAYE.

Un des hommes de guerre dont la partie du Poitou formant le département des Deux-Sèvres doit tirer le plus d'orgueil, est sans contredit le maréchal de La Meilleraye. Charles de La Porte était d'une famille de la Gâtine, â position sociale peu élevée, et qui vivait ignorée au manoir, alors orné d'une seule tourelle, qu'on appelait la Meilleraye (2).

(1). Factum pour le duc de Mazarin contre la duchesse de Nemours, par Robethon, avocat, 1700.

(2). Manuscrit de J. Aubert, de Parthenay, 1693. — Hist. du Poitou, par Thibaudeau, t. II, p. 52. — Factum pour le duc de Mazarin. —

(3). Archives de la Vienne. — J. Aubert.

(4). Archives nationales, O. 19702, P. 2112.

 (5). Pièces manuscrites originales (Bibl. de Poitiers).

(6). Arch. nation., O. 19707.

(7). Arch. nation., O. 19702. —

Terres et seigneuries du duché de la Meilleraye, 1775. Le moulin de Fuard ou Frard appartenait en 1610 à Guyonne du Moutier et relevait à hommage plein de la Rochefaton. La forge à fer qui l'a remplacé, dont les produits étaient trèsestimés, ne fonctionne plus depuis une quinzaine d'années seulement.

(8). Arch. de la Vienne.