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PHystorique- Les Portes du Temps
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6 octobre 2025

Henri de Grosmont, comte de Derby (Lancastre) : Campagne de 1346 en Oléron (côte atlantique)

Henri de Grosmont, comte de Derby (vers 1310 – 1361), également connu sous le nom d'Henri de Lancastre, était un noble anglais influent, fils d'Henri, 3e comte de Lancastre, joua un rôle clé dans la guerre de Cent Ans, notamment lors de sa chevauchée en Gascogne, Saintonge et Poitou en 1346.

 

En 1337, il fut élevé au titre de comte de Derby par le roi Édouard III, marquant son ascension dans la pairie anglaise. Ce titre, recréé en sa faveur après une interruption, soulignait sa loyauté et ses talents militaires.

 

En 1345, à la mort de son père, il hérita des comtés de Lancastre et de Leicester, devenant l'un des plus puissants seigneurs d'Angleterre.

 

Il fut plus tard fait duc de Lancastre en 1351 et membre fondateur de l'Ordre de la Jarretière en 1348.

 

Grosmont se distingua comme diplomate, soldat et auteur d'un traité dévotionnel, Le Livre de seyntz medicines.

 

 

La Campagne de 1346 dans le Cadre de la Guerre de Cent Ans

En 1345, Édouard III nomma Grosmont lieutenant du roi en Gascogne pour contrer les avancées françaises. Avec une armée d'environ 2 000 hommes (chevaliers, archers et contingents gascons), il débarqua à Bayonne en juillet 1345.

 

Ses instructions étaient larges : "si guerre soit, et a faire le bien q'il poet" ("s'il y a la guerre, faites aussi bien que possible").

 

Sa campagne de 1346, souvent appelée la chevauchée de Lancastre ou de Derby, fut un raid dévastateur dans le sud-ouest de la France (Saintonge, Aunis et Poitou), visant à affaiblir les forces françaises tout en profitant de la diversion créée par la bataille de Crécy (26 août 1346) au nord.

 

Après son débarquement à Bayonne en août 1346 avec environ 2 000 hommes (chevaliers et archers), Henri de Derby mena une série de raids (chevauchées) pour consolider les possessions anglaises en Aquitaine.

 

 

  • Départ et Victoires Initiales : Le 12 septembre 1346, Grosmont quitta La Réole avec environ 1 000 hommes d'armes. Il prit rapidement Aubeterre (le même jour), Châteauneuf-sur-Charente (21 septembre) et Monségur. À la bataille d'Auberoche (20 octobre), il infligea une défaite cuisante aux Français, capturant de nombreux prisonniers et lootant pour une valeur estimée à 34 000 £ (équivalent à quatre ans de revenus de ses terres).

 

  • Avancée en Poitou et Saintonge : Le raid culmina avec la prise de Saint-Jean-d'Angély (fin septembre), Lusignan, Poitiers, Montreuil-Bonnin et Poitiers, il descendit vers la côte atlantique pour sécuriser la Saintonge et ses accès maritimes.

 

Stratégie : L'île d'Oléron, avec son port et ses fortifications (notamment le château de Château-d'Oléron), était cruciale pour contrôler les approches de La Rochelle et protéger les lignes de ravitaillement anglaises depuis l'Angleterre.

 

  •  Bien que couronné de succès tactiques – les historiens modernes le qualifient de "génie" et de "tactique innovante" –, il fut marqué par des actes controversés, comme l'incendie d'églises et le saccage de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély.

 

  • Oléron : Vers la fin de la campagne (octobre-novembre 1346), après avoir évacué Poitiers  (vers le 12 octobre) sans y laisser de garnison importante, Grosmont se tourna vers la côte atlantique.

    Il sécurisa la vallée de la Boutonne jusqu'à la mer, capturant le port clé de Rochefort et surtout l'île d'Oléron, une place forte isolée et stratégiquement vitale pour le contrôle maritime en Saintonge.

     

    Conséquences pour Rochefort

    Contrôle anglais : Lancastre y laisse probablement une garnison pour sécuriser la zone, comme il le fait ailleurs (ex. : 100 hommes à Lusignan). Cela intègre Rochefort dans les territoires anglo-aquitains, affaiblissant temporairement les Français dans la région. 

     

    Dévastations : Comme pour Poitiers, la campagne est marquée par des pillages et destructions, visant à terroriser la population et à ruiner l'économie française. Rochefort, en tant que port, subit des ravages similaires à ceux documentés en Saintonge.

     

     

    Rochefort, alors un bourg modeste sans les fortifications ultérieures (arsenal du XVIIe siècle), est précieux pour son accès maritime. Sa capture renforce les lignes anglaises en Saintonge et empêche les Français d'utiliser le port contre les Anglais. Cette opération illustre la tactique de la "guerre totale" anglaise : raids mobiles pour déstabiliser sans engagements majeurs.

     

  •  Cette prise renforça le contrôle anglais sur les approches de la Gironde et empêcha les renforts français par mer.
  • Oléron, avec ses fortifications naturelles et ses ressources (sel, vin), devint une base anglaise durable jusqu'à la fin de la guerre.

     

    Grosmont ne conserva pas toutes ses conquêtes (seules des garnisons légères restèrent à Lusignan et ailleurs), mais cette chevauchée affaiblit durablement les positions françaises dans la région, forçant le duc de Normandie (futur Jean II) à disperser ses forces.

 

 

  • Vers la fin de la campagne (octobre-novembre 1346), après avoir évacué Poitiers sans y laisser de garnison importante, Grosmont se tourna vers la côte atlantique.

Il sécurisa la vallée de la Boutonne jusqu'à la mer, capturant le port clé de Rochefort et surtout l'île d'Oléron, une place forte isolée et stratégiquement vitale pour le contrôle maritime en Saintonge.

 

  •  Cette prise renforça le contrôle anglais sur les approches de la Gironde et empêcha les renforts français par mer.

Oléron, avec ses fortifications naturelles et ses ressources (sel, vin), devint une base anglaise durable jusqu'à la fin de la guerre.

 

Grosmont ne conserva pas toutes ses conquêtes (seules des garnisons légères restèrent à Lusignan et ailleurs), mais cette chevauchée affaiblit durablement les positions françaises dans la région, forçant le duc de Normandie (futur Jean II) à disperser ses forces.

 

 

 

Suites

Oléron resta sous contrôle anglais jusqu'à des contre-offensives françaises dans les années 1370.

 

 En 1347, Henri quitta la région pour rejoindre le siège de Calais, laissant des lieutenants gérer les garnisons.

De retour en Angleterre, Grosmont fut célébré pour ses gains territoriaux et financiers, consolidant son rôle clé dans la guerre de Cent Ans.

Cet exploit renforça sa réputation, contribuant à son élévation au duché de Lancastre en 1351.

 

 

 

Les sources, comme les chroniques de Geoffrey le Baker et les analyses de Jonathan Sumption (The Hundred Years War), indiquent que l'île fut prise avec peu de résistance, probablement par négociation ou assaut rapide, grâce à la supériorité navale et terrestre anglaise.

 

Pour une carte précise ou des détails sur la garnison (ex. : effectifs), consultez des études spécialisées ou l'IGN français.

 

Time Travel 1346 - La chevauchée de Lancastre, comte de Derby dans la Saintonge, Aunis et Poitou <==....

 

 

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