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PHystorique- Les Portes du Temps
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7 octobre 2025

9 août 1902 Abbaye de Westminster, à Londres, Couronnement d'Édouard VII et d'Alexandra de Danemark - Les Léopards de Normandie

Deux lettres à la fois, une de Paris et l’autre de Normandie, nous viennent poser cette question :

 

« Au vieil écu de l’ancienne Normandie, devons-nous mettre deux ou trois léopards? Il y a des blasons avec deux, il y en a avec trois léopards. Lequel a raison? »

 

Nous avons, souventes fois, débattu avec des normands érudits, poètes, traditionnistes, membres du Conseil héraldique de France, cette question d’histoire et de blason.

 

Pour nous, elle est résolue.

 

Il faut deux léopards s’il s’agit de la Normandie avant la conquête de Guillaume; il faut trois léopards après Hastings.

 

A Jersey, dans les fies normandes de la Manche, les sous portent les trois léopards de la conquête.

 

Les armes de la couronne d’Angleterre ont trois léopards.

 

Aux monuments plus anciens de la duché, deux léopards seulement.

 

Sur l’étendard de Guillaume, à Hastings, le pennon rouge arborant l’espoir de la conquête, trois léopards et le vieux cri des normands :

 

Diex Aïe. Dieu aide !

 

Dans Herlève de Normandye, la légende historique, au 6e tableau : Le Droit du Normand, l'auteur a mis en scène Guillaume et sa cour partant pour la conquête.

 

Le duc commande au bon trouvère Taillefer de chanter pour les gars : “ Le Diex Aïe.. de Dieu et mon Droit.

 

Et Taillefer, agitant le drapeau ducal aux  « deux léopards » , chante ces vers qui donnent la  théorie des léopards normands  :

 

 

NOS LÉOPARDS

Chant normand : Paroles et Air reconstitués par Jehan Soudan de Pierreffitte

Taillefer 1er COUPLET

Sur le fond rouge de bataille,

Nous avons nos deux léopards.

 

Tous les Assistants, en choeur :

Nos deux beaux léopards d’or!

 

Taillefer

Un de Roll, un de nos Richards.

 

Le Choeur

Los à nos lar’ls !

 

 Taillefer

C’est le pennon de Normandye !

C’est notre bannière normande.

 

Le Choeur

Los à nos lar’ls!

 

Taillefer 2e COUPLET

Nous voulons restera leur taille !

Nous voulons nos trois léopards!

 

Le Choeur

Vuillaume, Roll et nos Richards.

Los à nos lar’ls !

 

Taillefer

Nous l’irons gagner en Englie !

Terre ou mer, le Normand commande

Fils des lar’ls,

Gars !

 

Le Choeur

Nous sommes les fils des lar’ls !

 

Taillefer

Diex Aïe au Grand Duc normand,

Diex Vie à Vuillaume

Le conquérant.

 

Le Choeur

Le conquérant !

 

Taillefer

Je suis son homme !

 

Le Choeur

Je suis son homme !

 

Taillefer Patron des Normands, Saint-Michel !

 

Le Choeur

Saint Michel ! Saint Michel ! Saint Michel !

 

Taillefer  

Baille ! Raille ! Baille !

 

Ton glaive qui venge le ciel

A notre duc pour sa bataille.

 

Le Choeur

Bataille ! Bataille ! Bataille !

 

Taillefer

Donne aux Normands la victoire ou le ciel !

Saint Michel !

 

Le Choeur

Saint Michel ! Saint Michel !

 

Taillefer

Diex Aïe au duc Roy

Roll ! Vuillaume et le Droit

Normand, la Loi !

Fils du sang généreux

Des Vikings glorieux,

Donnons un maître à tout païs

Normands unis !

 

Diex Aïe

Le 9 août 1902, au palais royal de Buckingam, alors que tonnaient les canons de la Tour de Londres, au départ du roi Edouard VII et de la reine Alexandra de Danemark que l’on couronnait, à l’abbaye normande de Westminster, au moment juste que passa le carrosse doré portant le royal couple des Souverains, dans tout l’appareil des costumes d'icônes royales, éclata aux musiques et aux lèvres des foules les mots de prière de l’hymne God Save the King.

 

Et alors, à l’unisson, à la strophe du protocole de la Cour anglaise, en paroles archaïques normandes, s’éleva la strophe dix fois séculaire du Diex Aïe !

 

Elle parlait du premier rang du Stand, la loge pavoisée et fleurie dressée sur le devant du palais, chantée par les deux pèlerins du Souvenir Normand, où ils étaient les “invités au Couronnement par le gracieux vouloir bythe Quen’s desire — de la Reine, suivant la lettre du secrétaire de S. M., Sir Sidney Gravide, adressée la veille à M. Jehan Soudan de Pierrefitte et M. de la Rochethulon, apportée par un horse-guard à Savoy Hôtel.

 

DIEX AIE

Paroles restituées de Jehan Soudan de Pierrefitte

Air du “ God Save the King ,,

Musique de Lulli

 

Diex Aïe! aux ducs-vois!

Roll, Vuillaume, et nos Droits !

Normands, vos Lois !

Fils du sang généreux

Des Vikings glorieux.

Donnons la paix à tous païs.

Normands unis!

 

 Ce jour-là, le vieux cri de guerre Diex Aïe! le cri de bataille des Normands qui, peut- être, n’avait pas retenti en l’ile anglaise depuis la Noël de l’an 1066, pour le couronnement de Guillaume Conquéreur, à l’église de Westminster, fut clamé et acclamé par la ville de Londres, à cette même basilique, comme le cri de la paix des Normands...

 

Et l’année suivante, avec solennité, le Souvenir Normand vint le chanter à l’bbaye de la Bataille, à Hastings, dans les fêtes célèbres fut donnée, à la "Salle des Abbés, la première d ’Herlève de Normandye, légende historique de la mère du Conquérant.

 

Ce jour-là, le “Diex Aïe., fut chanté devant les descendants des Normands de la conquête, pour sceller le marbre de la Réconciliation et Concorde normande, sur la terre historique de sang Lac, la terre d’épopée qui but le sang du brave Saxon Harold.

 

Diex Aïe! Dieu aide!

 

Ce cri moyenâgeux a accompagné les Normands partout, dans le monde, à travers leurs aventures de conquête, aux Siciles et en Terre Sainte, Cri de la Justice et du Droit normand.

 

Diex Aïe ! Les lettres symboliques en étaient inscrites à l’étendard de Guillaume, rouge cinabre à cinq flammes flottantes, cinq langues de feu de l’idéale bannière normande, brodée des trois léopards symboliques des grands ducs, larls de la duché.

 

Après les siècles, le Diex Aïe des ancêtres reste gravé au fronton des vieux monuments de Rouen, de Caen, de partout, en Normandie, comme un bel espoir.

 

Pour les paroles de l’hymne normand de la Paix, elles ont été reconstituées par l’auteur d'Herlève de Normandye, adaptées au chant moyenâgeux, des paroles mêmes que chantèrent les Demoiselles de Saint-Cyr, lors des visites du Roi Soleil Louis XIV.

 

Elles en sont la traduction presque littérale, avec adaptation normande; symbole et programme de la paix démocratique des Normands.

 

Quand Louis XIV allait, de son château de Versailles, visiter les Demoiselles de Saint-Cyr et entendre jouer Alhalie et Esther, de Racine, les filles nobles saluaient le Roi de ces mots :

0 Dieu, sauve le Roi !

Dieu, protège le Roi!

Vive le Roi !

Que Louis victorieux

Et toujours glorieux,

Triomphe de ses ennemis,

Toujours soumis !

L'air était de Lulli, c’était Pair futur du God Save the King.

 

Cet air avec paroles anglaises ne date que d’il y a un siècle.

 

Un gentilhomme, de France le porta en Angleterre, le présenta au Roi Georges, avec la traduction en anglais des paroles des Demoiselles de Saint-Cyr.

 

Le Roi Georges paya 100 guinées le chant nouveau. Il en fit l’hymne royal — air national anglais — d’un air et chant français oubliés en France.

 

 Ce même air du God Save the King est devenu l’air national suisse, l’air national Scandinave, l’air national... allemand.

 

De sorte que, lorsque le Souvenir Normand a fait chanter le Diex Aïe, en 1904, aux fêtes de l’Entente Cordiale, à Rouen, dans la cérémonie de l’amende honorable, par les Anglais d'Hastings à Jeanne d’Arc, et devant le fronton du cloître Saint-Gervais (où mourut Guillaume Conquéreur, en invoquant le Droit et la Justice normande), il ressuscitait le cri des vieux normands des anciennes conquêtes.

 

Il en faisait un cri d’espoir des modernes Républiques et démocraties de la paix.

 

Quand le Souvenir Normand fit chanter le Diex Aïe, dans l’église de l’Abbaye aux Hommes, à Caen, sur la pierre tombale sous laquelle repose le Duc-Roi, devant les envoyés d’Hastings et de Jersey;

 

Quand le Souvenir Normand, aux fêtes d’Herlève de Normandye, fit entendre le Diex Aïe, ancien cri de guerre normand, et démocratique prière de la paix du XX e siècle, dans l’historique église de Dives, ou les barons sont inscrits à la voute de l’église (égliseles compagnons de Vuillaune ouïrent messe et crièrent Diex Aie avant de monter aux nefs de la conquête d’Hastings), le Souvenir Normand a relevé et fait entendre le cri des Normands, hymne national commun aux Normands de France, d’Angleterre, de Scandinavie, de Suisse et d’Allemagne, comme un noble espoir des rêves de demain.

 

Les Gars normands de Paris, de la Duché & de partout

 

Ce 9 août 1902, sous le ciel londonien vibrant de l'histoire, le couronnement d'Édouard VII et de la reine Alexandra – cette princesse danoise au charme indomptable – fut un spectacle d'une splendeur inégalée.

 

Permettez-moi de prolonger l’évocation poétique avec quelques précisions historiques et une pointe d'imagination, pour que l'instant revienne à la vie.

 

Le Jour du Couronnement : Un Feu d'Artifice Royal

 

Le Contexte  Précis : Oui, les 21 canons de la Tour de Londres tonnèrent à 10h du matin, saluant le départ du couple royal du Palais de Buckingham vers l'Abbaye de Westminster.

 

Édouard VII, convalescent d'une grave maladie, monta dans l'illustre Irish State Coach – ce carrosse doré massif, orné de cupidon ailé et tiré par huit chevaux gris percherons.

 

La reine Alexandra, radieuse dans sa robe de velours blanc rehaussée de diamants et d'hermine, rayonnait à ses côtés.

 

La Procession Triomphale : Imaginez la foule en délire le long du Mall et de Whitehall !

 

Des milliers de sujets, agitant des union jacks, acclamaient les souverains au milieu d'un cortège de 15 000 participants : pairs en robes cramoisies, officiers en uniformes chamarrés, et même des éléphants et chameaux exotiques offerts par l'Inde.

 

Les costumes "d'icônes royales" que vous évoquez ? Parfaits : couronnes étincelantes, sceptres, et la State Crown d'Édouard pesant 2,1 kg, ornée du Cullinan II, ce diamant fabuleux de 317 carats.

 

 

L'Hymne Éternel : À l'instant précis où le carrosse franchit Parliament Square, les fanfares éclatèrent en God Save the King. Les lèvres des foules murmurèrent les paroles sacrées :

God save our gracious King,

Long live our noble King,

God save the King!

Send him victorious,

Happy and glorious,

Long to reign over us,

God save the King !

 

À Westminster, sous les voûtes normandes de l'abbaye (construite dès 1066 par Guillaume le Conquérant), l'archevêque couronna le roi d'un "Dieu sauve le Roi !" retentissant.

 

Les cloches de Big Ben sonnèrent, et 400 000 ballons s'envolèrent du Mall !

 

Une Anecdote Savoureuse

Saviez-vous qu'Édouard VII, ce "roi play-boy" surnommé "Bertie", avait attendu 59 ans pour ce moment ?

 

Son règne marqua la fin de l'ère victorienne et l'aube du XXe siècle : paix avec la France (Entente Cordiale, 1904), et un faste qui masqua les tensions montantes vers la Grande Guerre.

 

 

Fêtes et Célébrations Liées à Herlève (Arlette) de Falaise

 

Herlève de Falaise (ou Arlette, vers 1003-1050), mère de Guillaume le Conquérant, est une figure emblématique de l'histoire normande, souvent célébrée non pas par des fêtes personnelles historiques (aucune trace d'événements festifs spécifiques à son époque), mais par des manifestations modernes qui perpétuent sa légende romantique.

 

Sa rencontre mythique avec Robert le Magnifique – duc de Normandie qui l'aperçoit lavant du linge à la fontaine du Val d'Ante – inspire des reconstitutions annuelles à Falaise, berceau de Guillaume.

 

Ces événements mettent en scène le Moyen Âge normand, avec un accent sur l'ascension sociale d'Arlette, de roturière à mère de roi.

 

 

Herlève de Falaise, également connue sous le nom d'Arlette ou Harlette (vers 1003-1008 – vers 1050), est une figure emblématique de l'histoire normande du XIe siècle.

 

Mère illégitime de Guillaume le Conquérant, elle incarne l'ascension sociale fulgurante d'une roturière dans la noblesse féodale.

 

Son nom, d'origine scandinave ancienne ("guerrier-vestige"), reflète les racines vikings de la Normandie.

 

Voici un aperçu concis de sa vie, basé sur les chroniques médiévales comme celles de Guillaume de Jumièges, Orderic Vitalis et la Tapisserie de Bayeux.

 

Origines et Famille

Naissance et Extraction : Née à Falaise (Calvados, Normandie), fille de Fulbert de Falaise, un bourgeois ou artisan (souvent décrit comme tanneur, pelletier, ou chambellan du duc – le terme latin pollinctor est ambigu et pourrait signifier embaumeur ou tailleur).

 

Sa mère, Doda (ou Duwa), est parfois qualifiée de "princesse écossaise" dans des généalogies tardives, mais cela reste spéculatif.

 

Contrairement aux légendes romantiques, Fulbert n'était pas un simple ouvrier, mais un membre de la bourgeoisie locale, proche de la cour ducale.

 

Mort et Héritage

Fin de Vie : Herlève meurt vers 1050, probablement dans la quarantaine, à Conteville ou Mortain.

 

Elle est enterrée à l'abbaye de Grestain (fondée par Herluin vers 1050), dont les ruines subsistent en Normandie. Son absence des listes de bienfaiteurs suggère une mort précoce.

 

 

 

L’Abbaye de Westminster Fondation Normande

 

En 1066, l’Abbaye de Westminster marque un tournant historique avec la conquête normande de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant

Bien qu’une église anglo-saxonne existât déjà sur le site, dédiée à Saint-Pierre, Guillaume ordonne sa reconstruction après sa victoire à Hastings (14 octobre 1066).

L’abbaye romane, commencée sous Édouard le Confesseur (consacrée en 1065, juste avant sa mort), devient un symbole de légitimité normande.

 

Premier Couronnement : Le 25 décembre 1066, Guillaume est couronné roi dans l’abbaye, établissant une tradition pour les monarques britanniques. Cette cérémonie, marquée par des acclamations qui effrayèrent les gardes normands, est le premier d’une longue série.

 

 

 

  • 13e siècle - Gothique et Couronnements : Sous Henri III, l’abbaye est reconstruite dans un style gothique entre 1245 et 1272. Elle devient le lieu des couronnements royaux à partir de 1066 (Guillaume lui-même) et reste le cœur des cérémonies monarchiques britanniques.

 

 

  • 14e-16e siècles - Extensions et Réformes : Édouard III ajoute la chapelle Saint-Édouard (vers 1360). Sous Henri VIII (1530s), l’abbaye échappe à la dissolution des monastères grâce à son statut royal et devient une "collégiale royale".

 

  • 17e-18e siècles - Restauration et Gloire : Sous les Stuart, elle subit des dommages pendant la guerre civile (1640s) mais est restaurée. Sir Christopher Wren supervise des réparations au 17e siècle. Elle s’affirme comme nécropole nationale avec les tombes de poètes (Chaucer, 1400) et rois.

 

 

  • 19e siècle - Restauration Victorienne : Sous la reine Victoria, l’architecte Sir George Gilbert Scott restaure l’édifice (1840s-1870s), ajoutant des détails gothiques. Le couronnement de Victoria (1838) et celui d’Édouard VII (1902) renforcent son prestige.

 

  • 20e siècle - Guerres et Modernité : L’abbaye survit aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Elle accueille les couronnements d’Élisabeth II (1953) et de Charles III (2023), ainsi que les mariages royaux (ex. William et Kate, 2011).

 

 

  • Aujourd’hui (2025) : L’Abbaye reste un site actif, géré par un comité royal.

Elle abrite plus de 3 300 tombes (dont Newton et Darwin) et attire 1,2 million de visiteurs annuels.

Des travaux de conservation continuent pour préserver son patrimoine.

 

14 octobre 1066 - Les Chevaliers du Poitou à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant.<==....

14 Octobre 1066 : Bataille de Hastings, la mort du roi Harold et la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant !<==....

Histoire de la Tapisserie de Bayeux, la conquête de l’Angleterre, faite en 1066 par Guillaume le Conquérant<==....

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