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PHystorique- Les Portes du Temps
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29 janvier 2023

1010 Guillaume le Grand, comte de Poitou, donne à l'abbaye de Saint­-Maixent l'église de Saint-Guy (Damvix)

Le rédacteur de la Chronique s'intéresse aux manifestations de la vie religieuse, plus particulièrement aux conciles et aux transferts de reliques. Ainsi une dizaine de conciles se tinrent en Poitou au XIe siècle et au début du XIIe.

L'an 1010 Guillaume, duc d'Aquitaine donna à Saint-Maixent une villa appelée Damvix, à l'occasion de la translation du corps de saint Maixent à Poitiers pour le concile, le 6 des ides de mars, à l'époque de l'abbé Bernard et de l'évêque de Poitiers Gilbert

Cette dernière citation se place entre une mention datée de 1010 relative à la fondation de Maillezais et un paragraphe daté de 1014. Bernard fut abbé de 988 à 1010 (1).

A cette époque l'abbé Théodelin en 1014 amena les reliques de saint Rigomer depuis le pays du Mans, au temps des comtes Foulque et Hugues

 

10 mars 1010 Guillaume le Grand, comte de Poitou, donne à l'abbaye de Saint­-Maixent la forêt de Celesium avec l'église de Saint-Guy (Damvix)



Sancta electorum ecclesia , in eo quod est Christus fundamento inconvulse stabilita , nullatenus adversum se portis inferi quaedoctrinae sunt nequam praevalentibus, quae plurimos mirae magnitudinis in suo inditos aedificio habet lapides, quos universorum inseruit opifex, cujus lapis angularis, idem qui fundamentum est, in quo primum quidem apostholi, deinde martyres, postea confessores, postremum Deo dicatae virgines sunt Iocatae ; quotidie igitur sanctorum animae pressuris tribulationum per quas illos in regnum Dei oportet intrare quasi quibusdam ferramentis, quod……. proficiscentis ad Dominum tandem in fine sœculi jamdictum complebunt aedificium, inter quos sanctissimi confessoris Christi Maxentii anima cœlo sub­recta , terrae traditum est corpus quod sumpserat ex terra.

La sainte église des élus, inébranlablement établie dans ce qui est Christ comme sa fondation, n'est en aucune façon contre elle-même les portes des enfers de toute mauvaise doctrine qui prévaut, qui a de nombreuses pierres de taille merveilleuse insérées dans son édifice, que le ouvrier de l'univers a inséré, dont la pierre angulaire est la même que la fondation, dans laquelle d'abord les apôtres, puis les martyrs, ensuite les confesseurs, et enfin les vierges dédiées à Dieu sont Iocatae ; chaque jour, donc, les âmes des saints sont sous la pression des tribulations par lesquelles elles doivent entrer dans le royaume de Dieu, comme par certains fers, qui... allant vers le Seigneur, ils achèveront enfin à la fin du siècle l'édifice prédit, parmi lequel l'âme du très saint confesseur du Christ, Maxence, fut élevée au ciel, et le corps qu'il avait pris de la terre a été remis à la terre.

 Quodam itaque tempore, exigente causa communis corn­modi, cum sicut et multos alios, quod sexto idus martii evenit, Gislebertus, episcopus Pictavensis, Pictavis vehen­dum a proprio fecit levari mausoleo, nt statuto decreto si quis esset ejus quem celebrabant concilii violator, hi quorum, ut diximus, corpora ferehantur, apud Deum ejus fierent accusatores.

A un certain moment donc, où la cause du blé commun était exigeante, quand, comme beaucoup d'autres, ce qui arriva le 6 mars, Gislebert, évêque de Poitiers, fit enlever les Poitevins de leur propre mausolée ; comme nous l'avons dit, les corps devaient être élevés, ils deviendraient ses accusateurs devant Dieu.

 Quem cum intromitti comes Willier­mus, totius tunc temporis Aquitaniae monarchus, in eccle­siam sancti Hilarii, in ipsa situs conspiceret, cogitare cœpit de remedio non solum animae suae, sed etium animarum parentum suorum; indeque latum in ecclesiam sancti Gregorii, adiens gratia curationis, dedit quamdam sylvam Celesium numcupatam, cum ecclesia in honorem sancti Viti in ea constructa : ex una vero ejus parte fluvius Severis, ex altera Alticia currit, et ita eam cingunt…………. mariscum et terram sancti Maxentii inter ipsas.

Lorsque le comte Guillaume, monarque de toute l'Aquitaine à cette époque, ayant été admis, vit l'église de Saint-Hilaire à sa place même, il commença à penser à un remède non seulement pour sa propre âme, mais aussi pour les âmes de ses Parents; et de là à l'église de Saint-Grégoire, venant pour la grâce de la guérison, il donna une certaine forêt  à Celesium numcupata, avec une église construite en l'honneur de Saint-Vitis : d'un côté de celle-ci court le rivière Sèvre, sur l'autre Autize, et donc ils l'entourent... ... parmi eux la mer et la terre de Saint Maixent.

 Statuit ergo ut nullus judex in ea districtum exerceat, nisi cui jusserit ex praefati sancti cœnobio abbas. Si quis ergo, quod minime evenire credo, de haeredibus aut pro hœredibus…………… hanc donationem infringere voluerit, cum Dathan et Abyron ....... et cum Juda traditore in inferno retrusus appareat……… et auri libras centum, et argenti pondéra decem millia, coac­tus exsolvat.

Il décréta donc qu'aucun juge n'y exercerait de district, s'il n'avait été commandé par le susdit saint abbé cénobile. Si quelqu'un donc, ce que je ne pense pas arriver du tout, parmi les héritiers ou au nom des héritiers …………… veut rompre ce don, il apparaîtra avec Dathan et Abyron …… et avec Juda le traître de retour en enfer……… et cent livres d'or et dix mille livres d'argent, obligés de payer

 
+S. Williermi comitis et uxoris suae et filii ejus, qui banc cartam fieri jusserunt.  + S. Gisleberti  episcopi, + S. Cadelonis vicecomitis. + S. Petroni. + S. Ramulphi.

+S Le comte Guillaume (2) et sa femme (3) et son fils (4), qui ont ordonné la constitution de la charte de banc. + S. Gislebert l'évêque, + S. Cadelon le vicomte. + S. Petroni + S. Ramnulphi


 
 

1086, avant le 24 septembre Jean d'Angoumois donne à l'abbaye de Saint-Maixent une écluse sur la Sèvre, entre Damvix et Maillé

(D. Fonteneau, t. XV, p. 401, d'après le cartul., p. 250).

 


In nomine Domini nostri Jesu Christi. Ego Johannes Engolismensis, tactus amore divino, dono et devotissime concedo sancto Adjutori Maxentio exclusam, quam emi de Gofredo Voladair et de David vel Maria Tronna.

Et est de ista exclusa octava pars Rotberti Burgundi, que sita est in annae Severa (5), inter villam Celesium et portum Malliaci, et vocant eam indigene Portel.

Hoc donum fecit Johannes apud vicum Bennaciacum (1), in domo sua, cum hac cartula, anno ab Incarnatione Domini millesimo octogesimo sexto, regnantibus Philippo rege in Francia, Gofredo duce in Aquitania.

Haec sunt nomina testium : S. ipsius Johannis. S. Teophanie ipsius conjugis. S. Unberti Botel. S. Tetbaldi capellani. S. Petri de Traient. S. Willelmi archipresbiteri. S. Johannis. S. Johannis. S. Jamonis. S. Giraldi prioris. S. Rainaldi monachi. S. Johannis monachi.

 
Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Moi, Jean d'Angoulême, touché par l'amour divin, j'offre en cadeau et accorde le plus dévotement au saint assistant Maxence, que j'ai acheté à Geoffrey Voladair et David ou Maria Tronn.

Et la huitième partie de Rotbert de Bourgogne en est exclue, qui est située dans la Sèvre, entre la ville de Damvix et le port de Maillezais, et les indigènes l'appellent Portel.

Jean fit ce don au village de Benet, dans sa maison, avec cette charte, l'an de l'Incarnation du Seigneur mil quatre-vingt-six, sous le règne de Philippe, roi de France, et de Geoffroy, duc d'Aquitaine. .

 
Voici les noms des témoins : Saint John. Sainte Théophanie de son épouse. S.-Unbert Botel. Aumôniers de S.Tetbald. S. Pierre de Traient Saint Guillaume l'archiprêtre. S.-Jean. S. Jean. S. James.  S. Giraldi Moines. S Rainald. S. Jean le Moine

 

 

Eglise reconstruite dans les années 1850 par l'architecte de Fontenay Garnereau Auguste

Eglise de plan en croix latine, de type basilical, couverte par un berceau en lambris. Modifiée en 1860 par la construction d'un clocher-porche avec une flèche conçue par Victor Clair, architecte départemental. Programme des vitraux par Chapuis, vers 1960. Intervention ponctuelle de Gaston Chaissac.

 

 

RIVIÈRES NAVIGABLES. La Sèvre-Niortaise et le Mignon

La Sèvre-Niortaise, qui prend sa source dans l'arrondissement de Melle, s'embouche dans l'Océan au Pertuis-Breton; elle est navigable depuis Niort, par le canal de Niort à la Rochelle, dans l'espace de 82,800 mètres. Sa largeur moyenne est de 20 à 25 toises, et sa profondeur de a pieds réduits. Les plus fortes barques qu'elle porte sont de 15 à 20 tonneaux, qu'on réduit même à 4 ou 6 dans les eaux basses de l'été. Dépourvue de chemin de halage, la Sèvre offre aux mariniers de grandes difficultés, surtout en remontant.

 C'est au petit port de Marans, où la mer est assez forte, qu'ils prennent leurs chargements sur des chasse-marées et autres petits bâtiments de mer.

Le Mignon, qui prend sa source au sud du département, va se jeter dans la Sèvre-Niortaise au-dessus de Damvix, en passant à Mauzé. Sa longueur navigable, qui commence à Port-de-Jouet, est de 15,000 mètres.

 

 

La maison paysanne du Marais Mouillé de Damvix (Vendée) par Mme MADELEINE PRUNIER illustrations photographiques de l'auteur

1823 Guide du commerce de l'épicerie relativement à la France. Partie 2, divisé en trois parties..., par C.-J. Petit,...

 

Le Marais Mouillé de Damvix, partie intégrante du Marais Poitevin, s'étale entre des promontoires de la plaine calcaire vendéenne au nord, les Marais Mouillés d'Arçais, de Saint-Hilaire-la-Palud et de La Ronde à l'est et au sud, et la vallée de l'Autize à l'ouest.

Cette région, sillonnée de rivières, de canaux bordés de peupliers, d'aulnes, de saules, de têtards de frêne, ressemble de loin à une forêt. Les sols conquis, au cours des siècles, sur la mer et sur les marécages conviennent aux herbages et aux cultures maraîchères ; l'omniprésence de l'eau et des bois fait de ce pays l'endroit idéal pour les pêcheurs et les chasseurs.

L'eau étant une condition essentielle de la vie, on conçoit aisément que l'emplacement de Damvix fut occupé dès l'époque préhistorique : des restes d'habitations lacustres y ont été retrouvés. Puis, « l'homme y passa sur ses bateaux plats, fit le guet, des nuits, derrière les roseaux, y bâtit sa cabane pour échapper au vent salé. Elle fut d'abord de joncs, puis de branches, puis de planches. Mais le chasseur souffrait de son pourrissement. Il apporta de mauvaises pierres qu'il scella à l'argile blanche » (7).

Pendant longtemps les cours d'eau furent les seules voies de communication entre les hommes, les animaux et les choses.

 La maison paysanne du Marais Mouillé fut donc établie en fonction des données du milieu naturel et en vue de répondre aux besoins de ses habitants qui devinrent à la fois petits exploitants, artisans, journaliers, pêcheurs et chasseurs. Les demeures s'élevèrent le long des cours d'eau, le long de ces eaux envahissantes dont il fallait se défendre et en même temps utiliser.

 

La plupart des maisons, habitées encore aujourd'hui, qui ont gardé leur originalité, datent de la fin du XVIIIe siècle, d'autres plus récentes, ont été reconstruites au même lieu et sur le même modèle que leurs aînées tant il est vrai que l'homme aime à réédifier sa plus humble chaumière en conservant ainsi, à travers les siècles, « l'unité et la tradition architectonique du village ».

Elles s'alignent le long de la Sèvre Niortaise dont elles ne sont séparées que par un chemin de halage et le long des conches, principalement celle du Coin Sottet .

Elles ouvrent sur deux façades : l'une, la mieux agencée, vers la rivière pour les maisons du bord de la Sèvre ou vers le « port » (8) pour celles de la conche ; l'autre, où s'entassent les objets les plus divers, vers le marais ou vers un autre « port » .

Le « port » était, il y a peu de temps encore, le centre névralgique de toutes les activités : c'est du port que partait le bateau chargé de fumier, des engins du pêcheur ou du chasseur ; c'est au port qu'arrivaient les récoltes, herbe, foin, haricots demi-secs ou secs, fagots, perches, etc.

Les routes et les ponts aménagés dans le Marais lui ont fait perdre de son importance mais il sert encore s'il n'a pas été comblé, converti en « port pia » (9) et devenu venelle.

On accède au port ou à la rivière selon la position de l'habitation, par une « cale » (10) munie d'un quai rudimentaire.

« On ne peut dissocier la maison du cadre dans lequel elle est née. Les influences naturelles du sol et du climat constituent des facteurs importants dans la répartition comme dans la construction de la maison » (11).

Les pierres qui composent les murs épais et sans fondations des demeures rurales du Marais Mouillé ont été « tirées » des carrières d'Arçais ou de Maillé.

Les planches clouées qui ferment les fenils et les hangars proviennent des peupliers abattus dans le marais et sciés dans les scieries, très nombreuses dans la vallée de la Sèvre Niortaise (photo n" 3). Les tuiles creuses vieux rose étaient et sont encore fabriquées à Damvix avec le « bri » (12).

Trois éléments essentiels se succèdent en façade : le logis de l'homme, le logement des animaux et celui des récoltes.

Cette maison-bloc, bâtiment unique, s'abrite sous un même toit à deux pans égaux de faible pente. Toute la construction consiste en un rez-de-chaussée surmonté d'un grenier au-dessus du logis de l'homme et d'un fenil au-dessus de la « grange à bêtes ».

 Le hangar lui fait suite ; c'est là que l'on range les outils agricoles, les véhicules, les récoltes, etc. ; il n'est séparé complètement de la grange que dans sa partie inférieure laquelle se continue seulement par trois pans de mur jusqu'au faîtage. Les dimensions de l'ensemble de l'habitation dépendent de la grandeur de l'exploitation. A une exploitation de dix hectares environ correspond une longueur totale de douze à quinze mètres sur six à sept mètres de largeur.

Quelques maisons échappent à la règle des trois « places », ce sont celles des pêcheurs où la grange n'existe pas. D'autres, bâties entre deux cours d'eau, disposent leurs trois éléments en profondeur.

Les cloisons intérieures sont le plus souvent en « bouseli » (13) ; les grosses pièces de la charpente, en peuplier ou en chêne, s'incurvent légèrement car le bois employé était « vert » ; les chevrons en branches d'aulne sont reliés au lit de roseaux, sur lequel reposent les tuiles, par des brins d'osier. Le toit avance légèrement au-dessus d'une corniche toscane en pierre de taille, il n'y a pas de gouttière. La cheminée, courte et trapue, en petites briques rouges s'implante au-dessous de la ligne de faîtage où les tuiles imbriquées sont cimentées pour résister au vent de galerne.

La terre de « bri » se craquèle, se tasse, aussi n'est-il pas rare de voir de grandes lézardes zébrer les façades de la maison, dans laquelle nous allons pénétrer par une porte pleine surmontée d'une imposte.

La pièce unique de la demeure sert à la fois de cuisine et de chambre à coucher, elle jouxte un corridor qui la sépare de la « grange aux vaches » et dans lequel se trouve l'échelle conduisant au grenier et au fenil. Le plafond de cette pièce unique est fait de planches de peuplier d'inégales largeurs, mal assemblées et de poutres grossièrement équarries entaillées pour permettre de placer les corniches des armoires et de la pendule.

Aux poutres, noircies par des fumées centenaires, sont clouées des planches qui ont supporté des générations de pots de confiture, de miel et de fromages de chèvre, ainsi que des miches de pain bis, il y a bien des années déjà. De longues pointes et des clous y sont fixés pour accrocher les filets de pêche qu'on répare encore pendant les veillées d'hiver. L'antique cheminée, accolée au mur du pignon gauche et dont la hotte plate touche au plafond, est flanquée d'un côté d'un potager recouvert de carreaux de faïence et de l'autre d'étagères taillées dans l'épaisseur du mur. Sur la tablette trônent, en bonne place, le crucifix de bois orné d'une branche de buis bénit aux derniers Rameaux, et la boîte d'accessoires pour la confection des cartouches.

Appuyé à la hotte de la cheminée, le « pêle-mêle » (14) retrace toute la vie de la famille.

Les images de communions solennelles, les diplômes de Certificat d'Etudes Primaires, les brevets de Bonne Conduite des disparus, avec leurs médailles, sont suspendus aux planches qui jalonnent les cloisons intérieures.

La pendule comtoise au balancier fleuri, les assiettes richement coloriées du vaisselier, les édredons, gonflés de duvet, des lits bateaux, le bois ciré de la table massive et de ses deux bancs témoignent d'une pauvreté quasi luxueuse qui contraste singulièrement avec la « place » d'argile battue, bosselée, contraignant les habitants à mettre des cales sous tous les pieds des meubles.

La lumière du jour entre par une seule fenêtre à quatre carreaux voilés de rideaux de guipure mécanique.

Derrière la porte d'entrée se trouve un évier, simple pierre percée d'un trou pour l'écoulement des eaux usées au dehors.

Sur l'évier est posé un seau de fer battu chevauché d'une « coussotte ». Au-dessus de la porte est accroché le fusil ou les fusils, un pour chaque membre de la famille capable d'en tenir un.

Sortons par la porte de derrière qui donne sur le marais.

Là, accolés aux murs et aux planches, se dressent quelques vieux poulaillers, toits à lapins, niche à chien et aussi des tas de fagots, de perches, de piquets, des « gardous » (15), des bois de « tourettes » (16), des bateaux disloqués.

Un fourniou marais Poitevin

Le « fumeriou » (17) se place un peu plus loin, tout près du cours d'eau pour faciliter son enlèvement et son transport. Si le « quaireux » (18) est assez étendu, un « fourniou » (19) est là, accroupi dans un coin, renfermant la ponne à lessive qui ne sert plus et le four à pains qui sert encore à la saison des « prunés » (20), et puis la « motte » (21) plantée d'arbres fruitiers. Le quaireux ne comporte presque jamais d'aire pour battre les haricots secs, ceux-ci se battaient encore sur les routes il y a une quinzaine d'années ; maintenant on les bat à la machine sur les places du bourg.

Les maisons paysannes de Damvix perdent peu à peu ce qui faisait leur particularité. On remplace les planches par des parpaings ou des tôles ondulées. Les bateaux plats se font rares sur la Sèvre, quelques-uns sont encore amarrés aux « cales » mais ils ne servent plus beaucoup aux transports ; ils sont surtout utilisés pour la pêche et la chasse.

 

 

 

Société d'études folkloriques du Centre-Ouest (La Rochelle)

LA CHRONIQUE DE SAINT-MAIXENT ET L'HISTOIRE DU POITOU AU IXe-XIIe SIÈCLES par Jean VERDON Société des antiquaires de l'Ouest

 

 

 

 

==> Chronique de Maillezais – la translation des reliques de saint Rigomer demandées à Hugues, comte du Maine par l'abbé Théodelin.

 

 

 


 

 

La chronique de Maillezais du MONASTERE DE ST-MAIXENT, EN POITOU.

Aujourd'hui que l'on s'occupe d'écrire l'histoire sur les documents originaux, et que les travaux historiques faits sur des livres n'ont plus guère de valeur dans le monde savant, il est utile d'exhumer de la poussière des bibliothèques ou des dépôts d'archives les chroniques de chaque province, d'en examiner la Valeur et d'en rechercher les auteurs, s'ils sont demeurés inconnus; et c'est ce que je me propose de faire pour le Poitou, Je commencerai par des Recherches sur les chroniques du monastère de St-Maixent.

 

Gisants des ducs d'Aquitaine inhumés à l'abbaye de Maillezais, Guillaume VI - Eudes - Guillaume le Grand -

Pierre tombale découverte au cours des fouilles archéologiques exécutées sous la direction d'Apollon Briquet, en 1834, sur le site de l'abbaye de Maillezais, cette pierre tombale intègre les collections de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres avant 1865. Il s'agit du monument funéraire d'un seigneur.



(1) Chartes Abbatiale Saint-Maixent, p. LXXII-LXXIII.

(2). Guillaume V d'Aquitaine dit le Grand, né vers 969, mort le 31 janvier 1030 à l'abbaye de Maillezais, est comte de Poitiers et duc d'Aquitaine.

(3). Agnès, comtesse de Bourgogne-Comté dite de Mâcon (995 - 1067)

(4) Guillaume VI d'Aquitaine

(5)  Ainsi dans le cartulaire, mais faute de copiste pour in amne Severa (Note de D. F.).

(6) Benaciacum ; Benaicum ; Benais ; Benaiz ; Benest ; Benet

(7) G. Delaunay. — « les Feuillets du temps volé » (Albin-Michel).

(8) Port : petit canal aboutissant à la demeure, amenant l'eau d'un cours d'eau plus important et le reliant à lui.

(9) Port pia : « port » comblé servant de chemin plus ou moins large.

(10) Cale : plan incliné parfois pavé, permettant d'accéder facilement d'un cours d'eau à la terre ferme ou vice-versa.

(11) J. Cadrat. — « Mémoires 1970 de la Sté Archéologique et Historique de la Charente ».

(12) Bri : argile grise légèrement bleuâtre.

(13) Bouseli : sorte de torchis dans lequel entre de la bouse de vache.

(14) Pêle-mêle : grand cadre de bois vitré dans lequel sont exposées des photographies de tous les membres de la famille.

(15) Gardou : réservoir à poissons fait de planches et de grillage.

(16) Tourette : sorte de grosses javelle faite avec des pieds de haricots secs enfilés dans des bois (branches de frêne préparées à cet effet).

(17) Fumeriou : tas de fumier.

(18) Quaireux : espace herbeux autour de la maison.

(19) Fourniou : fournil.

(20) Pruné : tarte aux prunes fraîches.

(21) Motte : terre entourée de fossés, provenant de l'assèchement d'une petite portion de marais.

 

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