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PHystorique- Les Portes du Temps
4 juin 2022

Septembre 1432. Jean V de Bueil écrase dans la ville des Ponts-de-Cé, Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo

Septembre 1432 Jean V de Bueil écrase, dans la ville des Ponts-de-Cé, Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo, capitaine castillan

Si la campagne était finie pour le roi, elle ne l'était pas pour M. de la Trémoille, qui n'estimait les victoires qu'autant qu'il y trouvait son profit.

Par ses conseils ou au moins avec son autorisation, le comte de Ribadeo, à son retour de Lagny (1), se jeta en belligérant sur la province d'Anjou.

Yolande d'Aragon, belle-mère du roi, et Charles d'Anjou, son fils puîné, gouvernaient alors ce pays en l'absence de Louis d'Anjou, appelé en Italie comme héritier présomptif de la couronne de Naples.

Le castillan réclamait de la princesse et de son fils on ne sait quelle créance, dont il venait, disait-il, pour se payer sur les sujets du duché, si ses débiteurs ne le satisfaisaient pas dans le plus bref délai.

(Chinon 8 avril 1429, après Pâques - Traité d'alliance entre Gilles de Rais et Georges de La Trémoille.)

L'intérêt de la Trémoille, dans cette affaire, était de susciter à Charles d'Anjou des embarras qui l'obligeassent de s'éloigner de la cour, parce qu'il voyait ce prince s'insinuer dans la confiance de Charles VII d'une manière alarmante pour son propre crédit.

Mais, malgré tout ce qu'on fit pour l'épouvanter et en dépit des lettres provocantes du comte de Ribadeo, Charles d'Anjou ne quitta pas la place. Il comptait assez de bras à son service pour être sûr que ce qu'il y avait à faire se ferait sans lui. Son espoir reposait principalement sur Jean de Beuil, ami dévoué de sa maison et de sa personne, qu'il avait appelé à son aide à la première annonce du danger.

La noblesse du pays fut convoquée. Dès qu'on eut de quoi former une compagnie, Jean de Beuil demanda l'honneur de la conduire à une entreprise contre Rodrigue de Villandrando, qui s'était établi dans un camp très-fort, en avant des Ponts-de-Cé.

Jean de Beuil était un jeune homme de grande espérance, qui ne respirait que la guerre, et qui en savait plus long sur ce point que bien des vieux capitaines : aussi s'était-il formé à l'école de La Hire.

 On eut confiance en lui, et on le laissa se mettre en campagne avec cent lances, contre le castillan qui en avait six cents.

Parti de la Touraine, il sut dissimuler sa marche jusqu'à Angers, et lorsqu'il fut dans celte ville, il députa son poursuivant d'armes au camp des Ponts-de-Cé pour intimer à Rodrigue l'ordre de se retirer dans les vingt-quatre heures, lui offrant sauf-conduit pour exécuter sa retraite à l'abri de toute agression.

Comme ce fut là une pure bravade, de l'inutilité de laquelle il ne put pas douter, il semblera qu'il aurait mieux fait de s'en abstenir et de tenter la surprise du camp, sans donner ainsi l'éveil à son adversaire.

 Mais en guerre il y avait de ces formalités chevaleresques auxquelles n'auraient manqué pour rien au monde les moins scrupuleux à violer toutes les lois divines el humaines, une fois que les hostilités étaient déclarées.

 

La sommation de Jean de Deuil fit sourire le comte de Ribadeo.

Il répondit qu'il soumettrait l'affaire à son conseil pour en délibérer dans la quinzaine. Cela dit, il fit sonner le boute-selle, s'attendant bien à ce que ' l'ennemi ne tarderait pas à paraître.

Effectivement, Jean de Deuil suivit de près son émissaire. Comme il avait appris que les compagnies de Rodrigue laissaient à désirer sous le rapport des gens de trait, il s'était pourvu de trois cents arbalétriers d'élite.

Lorsqu'il fut devant le camp, il vil des cavaliers en masse, remplissant une large rue dont une forte barricade de charrettes défendait l'accès. Il fit mettre pied à terre à une partie de ses hommes-d'armes, donnant aux autres, qui restèrent à cheval, l'ordre de tournoyer autour du camp, comme s'ils cherchaient à exécuter une seconde attaque. Prenant lui-même le commandement de ses cavaliers démontés el de ses arbalétriers, il les conduisit délibérément à la barricade.

La situation des hommes-d'armes de Rodrigue fut la même que celle de la cavalerie du prince d'Orange dans le bois d'Anlhon.

Agglomérés en masse profonde, les coudes serrés el la lance sur la cuisse, ils furent mis en désarroi par leurs chevaux qui ruèrent sous l'atteinte des traits. Avant que le capitaine eût avisé à un autre mouvement, la barricade fut franchie et les premiers rangs, qui seuls avaient la possibilité de combattre, furent enfoncés par l'impétuosité des assaillants.

Plusieurs des combattants d'élite qui tenaient la tête des routiers, entre autres un Villandrando, frère de Rodrigue (2), tombèrent percés de coups, et pendant celle mêlée les gens de trait eurent le temps de se jeter sur le bagage et d'y faire du butin.

Comme Cela ne pouvait pas être de longue durée, le jeune capitaine donna à temps le signal de la retraite, et sa troupe, joyeuse et fière du coup qu'elle avait fait, s'éloigna plus vite que le pas, comme elle était venue.

Cette action fil du bruit en son temps, et la « détrousse des Ponts-de-Cé » fut l'une des prouesses qui défrayèrent les conversa lions des bivouacs (3).

Jean de Deuil en a fait entrer le récit dans son roman militaire du Jouvence (4), moins pour se targuer d'un coup de main qui lui faisait honneur que pour montrer le peu de valeur de la force à cheval, lorsqu'elle n'est pas en position de manoeuvrer au large.

Il y a lieu de s'étonner qu'un militaire d'autant de ressource que l'était Rodrigue n'ait pas répondu sur-le-champ à la manoeuvre de son adversaire par une manoeuvre semblable.

Faire descendre de cheval des hommes-d'armes n'était pas une chose si extraordinaire. Lui-même l'avait fait à Lagny avec promptitude et succès.

 C'était une habitude des Anglais. Dans les batailles, les plus vaillants de leur chevalerie, mettant pied à terre, venaient se ranger parmi les archers pour leur donner courage (5). Il est vrai que le comte de Ribadeo n'avait pas pour le moment ses archers sous la main ; probablement aussi qu'ayant affaire à de la jeunesse française, il ne s'était point attendu à autre chose qu'à une bravade sans conséquence. Enfin il faut tenir compte de ce que l'alerte fut de très-courte durée.

Quoi qu'il en soit, il se trouva singulièrement blessé dans son amour-propre de cette leçon donnée à sa prévoyance. Il cria plus fort qu'un innocent, délia Charles d'Anjou, et finalement prit sa revanche en faisant tout le mal qu'il put, dans une course qu'il exécuta depuis les Ponts de Dé jusqu'à l'extrémité méridionale de la Touraine.

C'est là qu'étaient les plus belles propriétés de Jean de Beuil. Si celui-ci se trouva en force pour faire bonne contenance jusqu'à la fin, le nombre de ses adversaires lui interdit de s'opposer au ravage de ses terres ; car les routière ne furent pas les seuls qu'il eût devant lui.

Des personnes « estant en auctorité autour du roy, » selon l'expression d'un contemporain bien informé (6), c'est-à-dire le seigneur de la Trémoille et ceux de sa faction, très-mécontents de l'affaire des Ponts-de-Cé, détachèrent une compagnie de la retenue du roi aux trousses de Jean de Deuil, qui était allé s'enfermer dans Mirebeau, sur la frontière du Poitou.

Son butin des Ponts-de-Cé, qu'il n'avait point fait entrer dans la ville, lui fut enlevé.

Il le regagna en se mettant à son tour à la poursuite de ses déprédateurs; mais ce fut au moment où ceux-ci opéraient par leur avant-garde leur jonction avec les troupes de Rodrigue, campées autour de  Haye.

Le Jouvencel romancier profite de cette petite victoire pour démontrer la supériorité de l'infanterie sur la cavalerie dans la guerre des rues et l'assaut des barricades.

 

 

Récit déguisé de la détrousse des Ponts de Cé dans le Roman de Jouvencel. Septembre 1432

Le Jouvencel s’en part, et print congié du roy Amydas, son père, et de toute la compaignie, avecques ung nombre de gens pour chevauchier devant, ainsi que requis avoit, par une manière d’avant-garde, et le roy Amydas après ; et tant chemina par ses petiz, qu’il arriva ç une ville tenant leur party, assez près de là ou estoit ce capitaine.

Et ainsi qu’il fut arrivé à la ville, ne voullut point se donner de séjour, affin que ce cappitaine ne peust adviseé de sa puissance. Il arriva de nuit à la ville : par quoy les ennemiz ne peurent avoir congnoissance du noombre qu’il pouoit avoir.et au matin, dès ce que le jour apparut, il ouyt messe et saillit aux champs. Et pour ce que le cappitaine estoit estrangier, il envoya ung pousuivant le sommer et requerir du vuyder le pays du roy Amydas, et qu’il luy feroit bailler passaige pour s’en aller en son pays. Et il respondit qu’il n’estoit pas venu pour cela faire, et que dedans XV jours il assembleroit son conseil et qu’il en parleroit. Et fut sa response, qui estoit par une manière de mocquerie.

Le Jouvencel, qui marchoit toujours aprez le poursuivant sur les champs, oyt la repsonse dudit poursuivant telle comme avez ouye ; sur quoy le Jeuvencel conclud et delibera de le aller combattre. Et ainsi qu’il arriva au logeis du cappitaine, il le vit avecques ses gens d’armes en une rue du logeis, et touz ses gens armez à cheval, la lance sur la cuisse, et devant eulx une grant barrière bien espesse, faicte de charrettes liées les unes avecques les autres.

Et le Jeuvencel se tourna et dist à ses gens : « Seigneurs, véez vous bien ces gens là ? Il me semble que nous n’avons garde d’eulx, car ceste barrière est entre eulc et nous. Or sus, tost à pied ! » Le Jouvencel n’avoit pas si grant nombre de gens que ce cappitaine avoit, mais il avoit meilleur traict, et pour ce voulut bien estre à pié. Il marcha lui et tous ses gens droit à celle barrière ; et en marchant il disait toujours : « Ilz sont nostres ; ils ne voleront pas par-dessus la barrière pour venis à nous. »

Ainsi marcha le Jeuvencel à pied lui et tous ses gens, fors ung petit tropelet de gens à cheval qu’il mist à part, pour leur donner par darrière aucune affaire, ou par caosté. Et quant il fut à celle barrière, il la gaingna et vint chargier de traict et de poux de lance parmy ces gens qui estoient en celle rue. Ung estant à cheval avoit d’une fleische par la teste, et son cheval une par le flanc, et faisoit perdre la lance à son maistre. Les hommes d’armes à cheval ne pouvoient donner dedans les archiers pour ce qu’ilz ne pouvoient passer oultre les barrières ; et se gens de cheval donnent dedans gens de pié, et ilz n’ont point d’issue, ils font leur dommaige.

Et pour ce est-ce forte chose que gens de cheval se puissent bien aider en rue ne en chemin estroit, et doibvent querir le large à leur pouoir. J’ay ouy dire que à Jannes, à la desconfiture que tist Mgr de Calabre sur messire Perrin, les gens de pied servirent bine, pour les rues estroictes qui y estoient (6)

Et pour vous dire la conclusion de ceste besoigne, le Jeuvencel desconfit ce cappitaine accompaiigné de six cens lances, et le Jeuvencel n’en avoit que cent et huit et trois cens archiers.

La desconfiture de ce cappitaine fut en partie pour la barrière qu’il avoit faicte devant luy ; car gens de cheval ne doivent mettre ne barrière, ne fossez, ne nulle fortifiacation devant eulx, pour ce que fureur des chevaulx rompt les gens, et se font faire place ; et pour ce ne doivent quérir que le large.

 

Extraits, relatifs à Rodrigue de Villan…… Commentaire composé sur le Jouvencel par Guillaume Tringant, secrétaire de Jean de Beuil.

Il y eut ung grant cappitaine nommé Rodrigues, conte de Rybegieux, d’Espaigne, qui vins loger au Pon-de –Sel à tous six cens hommes d’armes et leur sequelle ; lequel courut devant Angiers et recouvrit tout le pays. Et demandoit à la royne Yolant et monseigneur Charles d’Anjou, son filz, grant somme de deniers ; lesquelz dame et seigneur mandèrent querir le sire de Bueil (ce qu’ilz daisoeint à toutes les neccessitez et affaires) qu’il vint devers eulx. Ce qu’il fist ; et combatit ledict conte de Rybegieux, qui est le cappitaine estrangier que vous troverez escript ou Jouvencel. Et n’avoir que cent huit lances et troys cens archiers. Et morut en la besongne le frère dudict conte de Ribegieux………………….

Or retournons ç parler de Rodrigues. Aucuns ne furent pas content de la destrousse dudict Rodrigues conte de Ribedyeux, estant en auctorité autour du Roy, et envoyèrent Poncet de Rivière et Lyonnet, capitaines de gens d’armes, courre à Myrebeau pourceque le Jouvencel le tenoit, et là prindrent buefz, vaches, mulles et tout ce qu’ilz purent en revanche de la destrousse de Rodrigues. Ils estoient grant compaignie et trois foys plus que n’estoit le Jouvencel qui estoit dans la ville de Myrebeau. Et pour ce faillut qu’il leur laissast faire ce jour à leur plaisir ; mais au lendemain, fut au point du jour à leur lever et récouyt toute leur proye à Uncière près la Haye en Thoraine, et emporta leurs enseignes et estandartz de ceulx qui les y avoient.

 

 

Extraits du registre des comptes de la ville de Tours, n°25, et du registre des délibérations du corps municipal de la même ville pour l’année 1432, concernant les démarches de Rodrigues de Villandro après la détrousse des Ponts de Cé.

1° A Michelet le Marié, chevaucheur d’escuerie du roi nostre sire, paié par mandement desdits esleuz donné le XVe jour d’octobre, l’an mil IIIIe XXXII, ey rendu avec quictance sur ce, la somme de VI livres tournois pour sa peine, salaire et despens de luy et de son cheval, de Vj jours qu’il a vacqué à aller, venir et séjourner de la ville d’Amboise jusques à la Hayes en Touraine ou le roy nostre dit seigneur l’a envoyé, à la requeste des gens de ladicte ville, devers Rodigo de Villendrado, conte de Ribelieu en Espaigne et cappitaine de très grant compaignie de gens d’armes, porter lettres closes de par le roy nostre dit seigneur, par lesquelles il luy rescripvoit qu’il ne demandast aucune chose aux gens de ladicte ville de Tours d’ung courcier qu’il leur avoit demandé ou fait demander à doner pour lui aider à remonter, pour se remettre sus de la destrousse qu’il disoit lui avoir esté faicte un païs d’Anjou.

A honnorable homme maistre Jehan Farineau, paié par mandement desdiz esleuz, donné le derrenier jour d’octobre, etc…, la somme de VI livre pour troys journées de lui deuxieme à cheval, qu’il a vacqué en ce present moys à aller, venir et séjourner de ceste ville à Amboise, ou il a esté envoyé par deliberacion et ordannance des gens d’église, bourgoys et habitans de ladicte ville devers le roy, nostre sire, pour lui supplier et requerir qu’il lui pleust d’escripre et mander à Rodigo de Villendrado, etc… qu’il laissast en paix lesdictz gens d’église, bougoys et habitans, d’un coucier qu’il leur demandoit pour lui aider à remontrez, pour ce que, ou païs d’Anjou, il disoit avoir esté destroussé.

A honnorables hommes maistres Martin Berruier, chanoyne des deux églises de Tours, et Jehan Farineau, bourgoys d’icelle ville, la somme de XVI l tournois pour leurs voyages d’estre allez à Amboise par l’ordonnance des gens d’église, etc.. devers le roy nostre sire, qui estoit audit lieu d’Amboise, pour lui remonstrer les grans et innumérables mauls et dommages que font chascun jour les gens d’armes et de trait estans de la compaignie de Rodigo de Villendrado, leur cappitaine, qui sont logiés environ ladiscte ville de Tours, oultres la rivière de Loyre, et prennent gens à très grosse rançon, gastent les blez, destorent les vignes estans prestes ç vandangier, et autres maulx innumérables ; et aussi lui requerir et supplier que les monstres des gens d’armes ne fassent point près de ladicte ville, ne que leur passage ne fust point par icelle ; lesquelx ont tant fait que le roy, nostre dit seigneur, promist tant qu’il envoyroit le seigneur de la Borde devers ledit Rofdigo pour le faire deslogier, et qu’il n’i auroit nulles monstres de près la dicte ville. Et avecques ce ont obtenu lettres du roy, nostre dit seigneur, par lesquelles il est mandé aux gens de la dicte ville qu’il ne laissent entrer nulles gens d’armes plus fors que eulx en ladicte ville de Tours, excepté ledit seigneur et monsiengeur le Daulphin. Et audit voyage ont esté lesdiz maistres Martin Berrier et Jehan Farineau chascun chascun un jours, et leur a esté tauxé à chacun d’eulx XL s. par jour, qui valent la somme de XVI l tournois à eulx paiée par mandement donné le derrier jour d’octobre, l’an mil cccc XXXII.

 

2 Le XVj jour dudit mois (de novembre), assemblez les esleuz de par et en présence de monsiegneur le Bailli (le sire de Cossé)

Ledit mons. Le Bailli a dit qu’il a bien seen les oultraiges et oppressions que plusieurs cappitaines, comme Rodrigues et autres plusieurs, qui ont esté logez environ ceste ville, depuis que de det renier se partit de ceste ville de Tours, ont faitz à la ditte ville et au pays, et desquelles choses il est très déplaisant, et voulentiers y eust donné toute la meilleure provisoion qu’il eust pu ; mais obstant l’occupation du mariage de mademoiselle, fille de madame sa femme, avec Loys de Bueil, mesme aussi que mons. Charles d’Anjou l’a retenu pour le fait du débat de Rodrigues, il n’y a peu aller et n’a peu avoir congé dudit mons. Charles.

En tout ce qui touche à cest article, il a esté remercié par les gens d’église et de la ville de la bonne amour et affection qu’il dit avoir à la ville et au pays.

 

 

Rodrigue de Villandrando, l'un des combattants pour l'indépendance française au quinzième siècle / par J. Quicherat,...

 

 

 

 

 

 

Rodrigue de Villandrando ( vers 1386, vers 1457) était un chef mercenaire pendant la guerre de Cent Ans .

Il était surnommé "Empéreur des brigands" ("Empereur des Brigands ") ou " L'Écorcheur " ("Cutthroat") et était comte de Ribadeo (en Galice ) et de Valladolid . 

Armoiries de Rodrigue de Villandrando : Fascé de 8 pièces d'azur en champ d'or, écartelé d'un croissant baissé et échiquetés d'or et de sable en champ d'argent.

 

 

==> Chronologie des principaux faits de la vie de Jean V, sire de Bueil (Fléau des Anglais 1406-1478), chevalier, comte de Sancerre

==> 1439 - 1447 La Praguerie en Poitou pendant la Guerre de Cent ans

 

 

 


 

(1)   Le siège de Lagny-sur-Marne de juillet-août 1432 fut délivrée pratiquement sans livrer bataille, par un double mouvement de troupes : pendant qu'une partie des Français, menés par Jean, Bâtard d'Orléans, et Robert de Gaucourt, réussissaient à entrer dans la ville par un point mal surveillé, Gilles de Rais et Rodrigue de Villandrando traversaient la Marne en amont, avant la Ferté-sous-Jouarre. Devant la menace, les Anglais abandonnèrent les bastilles et le pont qu'ils tenaient en aval de Lagny, laissant sur place une bonne partie de leur équipement. Cf. le récit, pas toujours très sûr, de Jean Chartier, Chronique, éd. Vallet de Viriville, Paris, 1858, t. I, p.143-146). L'annotateur du Jouvencel, L. Lecestre, dans une longue note, essaie de distinguer Orléans et Lagny dans le récit (t. I, p. 220, n.1 et 221)

 

 

(2) Ignoré de Pellizer, ce frère de Rodrigue ne nous est connu que par le témoignage de Guillaume Tringant.

(3) De ce qu'elle est rapportée incidemment à l'an 1488 par Jean Charlier, Bourdigné l'a mise à cette même date dans ses Chroniques et Anjou (I. Il, p. 18? de la nouvelle édition), erreur que ce compilateur a augmentée d'une autre bien plus grave en ajoutant que : «  le vaillant capitaine destroussé par Jean de Bueil tenoit le parti des Anglois. »

L'extrait des Comptes de brille de Tours rapporté ci-après, Pièces justificatifs, établit d'une manière irréfragable la date de l'affaire des Ponts-de-Cé.

(4) Rapporté textuellement ci-après, Pièce* justificatives, n* iv.

(5) «  Entre les Bourguignons, lors c’estoient les plus honnorez que ceulz qui descendoient arec les archiers, et tous jours s'y en mettoit grant quantité de gens de bien, affin que le peuple en fust plus asseuré et combattist mieulx; et tenoient cela des Anglois. » Mémoires de Philippe de Commine.

(6)    L’auteur veut parler du combat que les Français, sous le commandement de Jean d’Anjou, soutinrent dans les rues de Gènes, pendant la nuit du 11 au 15 septmebre 1459, contre Pierre Fregose et ses partisans.

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