Le 17 novembre 1384, furent criées, publiées à Niort en plein marché les trêves conclues avec l'Angleterre observer en Poitou
Jean Ier Larchevêque, prisonnier des Anglais après la bataille de Poitiers 1356, libéré en mars 1358 et mort, son fils Guillaume VII Parthenay-l’Archevêque devient, Seigneur de Parthenay, Vouvent, Mervent, etc.,
Avec le traité de Brétigny, il fut obligé de suivre la loi du vainqueur, de passer sous la domination anglaise, et, fidèle à ses nouveaux suzerains, il combattit pour eux jusqu'à ce que du Guesclin eût reconquis le Poitou.
Il accompagna le prince Noir en Espagne (1366), et à la bataille de Najarra (3 avril 1367), qui remit pour quelques années D. Pèdre sur le trône de Castille Guillaume combattait à la tête de 200 chevaliers, et fut un de ceux dont le courage décida la victoire.
De retour au milieu de ses possessions, il fut chargé, avec Guillaume Felton, sénéchal de Poitou, par le roi d'Angleterre, de régler les différends élevés au sujet de la terre de Belleville, etc., que réclamait Edouard III, en vertu des traités de Brétigny ; puis choisi comme gardien de la ville et comté de Poitiers avec Guichard d'Angle, Louis de Harcourt et le Sgr de Poyanne.
Il était en 1369 au nombre des Sgrs qui assiégeaient la Roche-sur-Yon, accompagnait Chandos à l'expédition de St-Savin, à l'issue de laquelle ce grand homme trouva la mort au pont de Lussac.
Il était aussi l'un des 5 juges laïques établis en Aquitaine pour le roi d'Angleterre.
Lorsqu'en 1372 du Guesclin se fut emparé de tout le Poitou et eut soumis sa capitale, il fut du nombre des chevaliers qui se retirèrent à Thouars pour pouvoir y résister à l'armée française, sous les ordres des ducs de Berry et de Bourgogne.
L'on sait que, la ville réduite à l'extrémité, on en vint à parlementer; il fut convenu « que si les François estoient le jour de la Saint-André (30 novembre) plus fors devant ladite ville de Thouars que les Anglois, tous les Poitevins se mettroient en l'obéissance du roi de France. »
L'on sait aussi que la fortune, qui n'abandonna guère les armées victorieuses de Charles V, le servit encore dans cette circonstance, et repoussa loin des côtes de France l'armement formidable, dernier effort de l'Angleterre.
Fidèles à leur serment, Guillaume et ses compagnons revinrent sous les drapeaux de la France, et en furent même, quelques années après, les plus fermes soutiens lors des guerres de Charles VII.
Charles V, qui savait si bien distinguer et récompenser le mérite même chez ceux qui avaient porté les armes contre lui, continua à le traiter avec la même faveur.
Il fut chargé, le 19 octobre 1384, avec le Sgr de Thors, de faire observer en Poitou les trêves conclues avec l'Angleterre. Guillaume ne se contenta pas de remplir ces missions pacifiques ; il prit une part active aux conquêtes que fit l’armée sous les ordres du duc de Bourbon et du Cte de la Marche.
Trêve avec l’Angleterre 19 octobre 1384. CHARLES VI.
Commission donnée par Charles VI au duc de Parthenay et au sire de Thors, amés et féaux chevaliers pour faire observer en Poitou la trêve qu'il venait de conclure avec le roi d'Angleterre !e 26 septembre 1384 procureurs et messagers du roi de France, ses oncles les ducs de Berry et de Bourgoigne, procureurs et messagers du roi d'Angleterre le duc de Lancastre et le comte de Bukingan.
Cette trêve doit être observée en Poitou le 26 octobre 1384.
Donné à Paris le 19 octobre 1384 par le roi, YVOT.
Donné par copie, sous le scel de la sénéch. de Poitou le 16 novembre 1384. Collation faite à l'orig., par moi, signe GASTEA.
Au dos est écrit :
Le 17 novembre 1384, furent criées, publiées les trêves à Niort en plein marché présens Johan Brochard, Johan Anglois, Johan Pascaut, Johan Willet, Martin Gabriot, Johan Bellet-, Johan Poussard, Johan Limosin, André Senné, Johan Buffetea, Johan Beachamp, Pierre Pascaut, sergent du roi, et plusieurs autres. »
Ce titre en parchemin a souffert de l'humidité.
Extrait fort inexact dans la Téraudière, p. 173.
Les Halles de Niort au travers le temps
Aux derniers temps de sa vie, et profitant des loisirs de la paix, il fit commencer par le nommé Coudrette la rédaction en vers du roman de Mélusine, de qui les Parthenay prétendaient descendre.
Cet ouvrage ne fut terminé que sous son fils.
Guillaume mourut le 17 mai 1401, âgé d'environ 75 ans, et fut inhumé dans l'église collégiale de Sainte Croix de Parthenay,
laissant de Jeanne DEMATFELON , fille et héritière de Thibault, Sgr de Matefelon Duretal et Chevigné, et de Béatrix de Dreux : 1" Jean; qui suit ; - 2° MARIE, qui épousa vers 1379, LOUIS- de Châlons, Cte de Tonnerre ; — 3° JEANNE , mariée le 21 janvier 1390 à Guillaume de Harcourt, Cte de Melun et de Tancarville, Sgr de Montreuil Bellay, etc. )