Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHystorique- Les Portes du Temps
12 octobre 2021

Prieuré de Notre-Dame de Bois-Rahier ou Grandmont-lez-Tours, domaine des Plantagênet.

Prieuré de Notre-Dame de Bois-Rahier ou Grandmont-lez-Tours, domaine des Plantagênet

Bois-Rahier, ou Grandmont, chat., commune de Saint-Avertin. Locus de Bosco Raherii, 1157, 1227. Prioratus Grandi montis, 1276. Domus de Bosco Raherii Grandimontis ordinis, 1284. Locus de Magno monte in nemore Raherii, 1372. Grammont, cartes de Cassini et de l'état-major.

Ancien prieuré, de l'Ordre de Grandmont dans la Forêt de Breschenay (Numus Brunissiacum)

Des religieux de cet ordre étaient établis dans le bois de Rahier avant 1157. Henri II, roi d'Angleterre, au cours de cette année, leur fit don du lieu qu'ils occupaient et qui faisait partie de la forêt de Plantes (nemus quod Explenta vocatur). Il leur donna également le lieu de la Boire-du-Roi, des bois et des prairies qui s'étendaient entre le prieuré et Saint-Avertin (appelé alors Vançay), et ajouta à ces libéralités une rente de trois cents livres, monnaie d'Anjou, à prendre sur les afforages de Loches.

Il y eut encore d'autres donations importantes faites par divers seigneurs du pays, notamment par Jean, seigneur de Beaumont-la-Ronce, Geoffroy, seigneur de l'Érable. Pierre de Savary, seigneur de Montbazon, et Raoul de Brais (Reignac).

Ce dernier donna aux religieux un bois appelé Lopin, dépendant de la Sagerie.

 En 1212, le Chapitre de Saint-Martin leur céda soixante arpents de bois faisant partie de la forêt de Brechenay. Les différentes possessions du prieuré furent confirmées par des lettres de Richard, roi d'Angleterre (1196), de Charles VII (avril 1433), de Louis XI (1461), de Louis XIII (1611) et de Louis XIV (1645).

 

Le prieuré pendant la guerre de Cent ans

 

Au début de sa remarquable étude sur la bataille de Poitiers-Maupertuis, M. le colonel Babinet examine la marche du prince de Galles après le siège et la prise de Romorantin.

Avec les modernes éditeurs de Froissart, MM. Kervyn de Lettenhove et Siméon Luce, il s'appuie principalement sur le texte d'un chroniqueur anglais connu sous le nom de moine de Malmesbury, et qui donne jour par jour l’itinéraire de l'armée anglaise.

D'après ce document, le prince part de Romorantin le 5 septembre 1356 ; le 6, il couche dans un château sur le Cher, qu'on ne nomme pas, et le 7, il arrive à une localité que le moine appelle Aumonk-sur-Loire ; il y demeure quatre jours pour de là se rendre à Montbazon qu'il atteint le 11, après avoir traversé l'Indre.

Dans Aumonk-sur-Loire, SIM. Kervyn de Lettenhove et Siméon Luce ont cru reconnaître Chaumont-sur-Loire, château situé sur la rive gauche du fleuve entre Blois et Amboise; mais M. Babinet, s'appuyant de la haute autorité de M. Lecointre, veut y voir Grammont, château placé à deux kilomètres au sud de Tours, et je dois avouer qu'au premier abord, cette supposition parait assez plausible.

Notre honorable et savant collègue combat par de fort bonnes raisons l'identification d'Aumonk-sur-Loire avec Chaumont et, sur ce point je suis tout à fait de son avis ; mais je me permets d'en différer en ce qui concerne le remplacement de Chaumont par Grammont, et voici les raisons qui me paraissent de nature à faire rejeter cette opinion.

Au XVIe siècle, la localité connue aujourd'hui sous le nom de Château-de-Grammont n'était pas un château et ne s'appelait pas Grammont; c'était un prieuré de l'ordre de Grandmont, qui se nommait Bois-Rahier.

Ces doux faits ressortent avec la dernière évidence des documents originaux et authentiques que les archives d'Indre-et-Loire possèdent sur ce prieuré.

Sa fondation, qui est due à Henri II, roi d'Angleterre, remonte au milieu du XIIe» siècle, Or, dans les pièces des XIIe XIIIe et XIVe siècles que j'ai pu examiner et qui sont assez nombreuses, il est appelé Prioratus de Bosco Raherii, ou Domus de Bosco Raherii.

A ce nom, les rédacteurs des chartes ajoutent fréquemment la mention suivante : Grandi Montensis ordinis, mais ce n'est là qu'un complément, et je ne rencontre qu'une seule fois : Locus de Magno monte in nemore Raherii.

Au XVe siècle, je trouve: Prieuré de Bois-Rayer-les-Tours, de l'ordre de Grandmont.

Au XVIe, Notre-Dame-de-Bois-Rayer, ordre de Grandmont-lez-Tours.

Au XVIIe,  même désignation ; la même encore pendant le premier quart du XVIIIe.

 Ce n'est qu'en 1730 que je rencontre la mention : prieuré de Notre-Dame de Bois-Rayer, vulgô Grandmont ; puis, en 1735, fief de Grandmont, et en 1755, prieuré de Grandmont-lez-Tours, dit Bois-Rayer.

 Ici, comme on voit, l'appellation nouvelle a pour ainsi dire dépossédé l'ancienne. Le nom de Bois-Rayer parait encore de temps à autre jusqu'à l'époque de la Révolution, mais celui de Grandmont est de beaucoup le plus fréquent et a fini par triompher, je ne sais trop pourquoi, sous la forme un peu altérée de Grammont.

Ce lieu n'est devenu un château qu'après 1770, époque de la suppression du prieuré et de l'attribution des bâtiments et d'une partie des biens à l'archevêché de Tours; Mgr de Conzié, dernier archevêque avant la Révolution, y dépensa des sommes considérables, pour le transformer en une maison de plaisance.

Il est donc incontestable, d'après tous les documents, que jusqu'à la fin du premier tiers du XVIIIe siècle, cette localité a été appelée Bois-Rayer ou Rahier, du nom du propriétaire du bois où les religieux de Grandmont furent établis au XIIe siècle.

 J'ajouterai que Grandmont, placé d'ailleurs sur le Cher et non sur la Loire, ne se trouve point à l'est de Tours, qui est le côté par lequel devait arriver le prince, mais bien au midi. C'eut été même un assez mauvais poste pour tâter Tours, comme le dit M. le colonel Babinet.

Au milieu du XIVe siècle, cette ville ne s'étendait point, du côté du couchant, au- delà de la place actuelle de l'Archevêché, et sa réunion à Châteauneuf, bâti autour de la basilique de Saint-Martin, ne fut effectuée qu'après la bataille de Poitiers.

La levée qui mot Grandmont en communication directe avec Tours n'existait même pas ; elle n'a été construite qu'au XVIIIe siècle, et la route conduisant de Tours à Montbazon passait auparavant à Saint-Avertin, plus en amont du Cher qu'elle franchissait sur une suite de ponts fort anciens, appelés les Ponts-de-César.

 Entre Grandmont et Tours coulaient non seulement le Cher, mais encore le Petit Cher et le ruisseau de l'Archevêque, sans compter plusieurs boires aujourd'hui comblées et disparues.

J'ai bien rencontré, il est vrai, à la porte de Tours, et même sur la Loire, un château de Chaumont (calvus mons) qui avait une importance féodale considérable et fut démoli au XVIIe siècle.

Il s'élevait dans le voisinage de l'église actuelle de Saint-Cyr-sur-Loire et appartenait, au XIVe siècle, à la puissante maison d'Amboise. Mais il se trouvait sur la rive droite de la Loire, et je ne vois pas comment le Prince Noir se serait rendu là, après la prise de Romorantin, et surtout comment il aurait pu, sans passer par le pont de Tours alors certainement occupé par les troupes du roi Jean, franchir le fleuve, pour se rendre d'une traite à Montbazon.

Que si l'on me demandait ou était situé Aumonk-sur-Loire, puisque je repousse ces diverses solutions, j'avouerais humblement que je l'ignore, que ce nom a peut-être été mal écrit ou dénaturé par le moine de Malmesbury chez lequel on peut relever de graves erreurs, ou qu'il s'agit d'une localité dont le souvenir est entièrement perdu.

D'ailleurs, quand on considère la difficulté qu'a eue parfois M. Thiers, malgré toutes les ressources écrites et mémo orales dont il disposait, pour établir avec certitude la marche de certains corps d'armée, on devient un peu sceptique, lorsqu'il s'agit de préciser des mouvements de troupes, exécutés sur des terrains qui ont entièrement changé d'aspect, et dont le souvenir nous a été transmis par des chroniqueurs écrivant souvent fort loin du théâtre des événements, et presque toujours absolument étrangers aux choses de la guerre.

CH. DE GRANDMAISON,

Archiviste d’Indre-et-Loire

Membre non résidant du Comité des Travaux historiques et de la Société des Antiquaires de l'Ouest.

 

 

Prieuré de Notre-Dame de Bois-Rahier ou Grandmont-lez-Tours, domaine des Plantagênet

RÉPONSE A M, DE GRANDMAISON

Au sujet de l'assimilation d'Aumounok super Leyr avec la localité actuellement appelée Grammont, château sur la rive gauche du Cher devant Tours, à environ 8 kilomètres au sud de cette ville.

Dans mon étude sur la bataille de Poitiers-Maupertuis, en tâchant de suivre sur la carte l'itinéraire du prince de Galles d'après le moine de Malmesbury, je lis, d'accord avec le savant M. Lecointre-Dupont, Grammont on plutôt Grandmont, au lieu de Aumounk (2) super Leyr, alors que MM. Kervyn de Lettenhove et Siméon Luce avaient lu Chaumont-sur-Loire.

Or cette interprétation n'est pas acceptée par M. de Grandmaison, notre confrère, le savant archiviste de Tours, parce qu'en 1356, Grammont n'était pas un château, et qu'il résulte de nombreuses chartes qu'il ne s'appelait pas alors Grandmont, mais Bois-Rahier.

M. de Grandmaison parait trouver plausibles les raisons qui nous ont fait rejeter Chaumont-sur-Loire et chercher Aumounk (1) sur la rive gauche du Cher, très près de Tours et plus près de Montbazon que Chaumont-sur-Loire.

Il semble donc que si nous arrivions à rendre vraisemblable qu'en 1350, Bois-Rahier s'appelait Grandmont, concurremment avec Bois-Rahier, nous aurions l'heureuse fortune d'avoir M. de Grandmaison de notre côté. Nous n'essaierons pas de prouver que c'était un château, le moine n'en parle pas et dit simplement: Die Mercurii venit princeps ad' Aumounk super Leyr, juxta Tours in Turonia, etc.

Bois-Rahier, le Grammont actuel, était un des plus importants prieurés de l'ordre de Grandmont.

Cette maison, fondée de 1157 à 1172 par Henri II, roi d'Angleterre, par les lettres patentes données à Northampton, avait tout particulièrement été l'objet des faveurs et des largesses des rois anglais, notamment de Richard Coeur-de-Lion, et dans les célèbres disputes entre les fratres gallici et les fratres anglici qui, à deux reprises notamment, ont mis l'ordre de Grandmont en danger de périr par le schisme, ce prieuré avait toujours été du parti anglais.

Nous croyons que Bois-Rahier, comme d'ailleurs toutes les maisons de l'ordre, portait dès sa fondation un double nom, celui de Grandmont et celui de Bois-Rahier ou Bois-Rayer (Prioratus de bosco Raheriij, ou de nemore Raherii) ; le premier est en quelque sorte générique, le second emprunté à la localité où on l'avait fondé.

Cette hypothèse n'a rien de hasardé ; nous lisons, en effet, ce qui suit dans l'ouvrage intitulé : « Destruction de l'ordre de Grandmont, » de M. Louis Guibert à la page726 (Paris, Champion, 1877);

« Tous les établissements de l'ordre furent, au moyen âge, désignés sous la désignation de Bonhomie, les Bons-Hommes, Grandmont, Notre-Dame-de-Grandmont; — les églises de l'observance étaient toutes placées sous cette dernière invocation.

— On donna plus particulièrement le nom de Petit-Grandmont aux Celles secondaires que la Bulle de 1317 annexa aux 40 maisons conventuelles conservées par Jean XXII. »

Dans les notices que M. Louis Guibert consacre aux Monastères occupés par l'Ancienne Observance à l'époque de la suppression de l'ordre (p. 726 à 908), nous comptons onze monastères qui, avec le temps, ont vu la désignation de Grandmont prendre le dessus sur la désignation du lieu où on les avait fondés.

Ce sont, outre Grandmont-lès-Tours (Bois-Rahier) : Grandmont-lès-Beaumont-le-Roger (Beaumont) ; — Le Coudray de Grandmont (Le Moynel) ; — Grandmont-lès-Rouen (Le Parc-lès-Rouen,) ; — Grandmont-lès-Chinon (Lo Pommier-Aigre) ; — Grandmont-lès-Gaillon (Aubevoie) ; — Grandmont-Bellière (La Bellière); — Le Petit-Grandmont de Cahors (Cahors); — Grandmont-Châteigner (Châteignier); —Sainte-Marguerite de Grandmont ou le Petit-Grandmont de Montmorillon (Montmorillon) ; — La Sausaye de Grandmont ou Grandmont de Châteauroux (Sausaye, Sauzaie, etc.). 

(L’Ordre de Grandmont sous la protection des Plantagenêt)

 

Pour que ces onze maisons aient fini par ne s'appeler que Grandmont, il semble qu'elles ont toujours dû porter un double nom, dont Grandmont.

Nous croyons être en droit de conclure que vraisemblablement Bois-Rahier, qui n'est devenu franchement Grandmont-lez-Tours dans les chartes qu'au XVIe siècle, ce que prouve M.de Grandmaison, s'est toujours appelé Grandmont concurremment avec Bois-Rahier.

S'il en est ainsi, Aumounk super Leyr peut être le Grammont actuel. Cela nous paraît même très admissible.

Nous nous garderions bien d'être plus affirmatif, nous sommes trop ennemis des choses hasardées pour cela.

Nous ferons remarquer combien les Anglais devaient se trouver, je dirai chez eux, dans ce prieuré si riche, d'un ordre qui devait sa splendeur non moins aux rois d'Angleterre qu'aux papes et qui avait tenu pour l'Angleterre, lors des querelles de nationalité entre les fratres gallici et anglici. Fecerunt hommes principis pulchras dietas.

En terminant, nous nous permettrons de remercier M. de Grandmaison et de son intéressante communication et de son appréciation bienveillante de notre travail. Il lui appartiendrait de nous éclairer tout à fait au sujet de l'itinéraire du prince de Galles entre Romorantin et Montbazon.

Les Anglais ont-ils été de Romorantin à Saint-Aignan (36 kilom.) le premier jour, puis le lendemain de Saint-Aignan à Grammont (?) par Bléré, ce qui ferait 61 kilomètres pour cette étape.

C'est ce que nous saurons s'il veut bien prendre la peine d'élucider les deux phrases suivantes du moine :

« Die Lunae sequenti venit princeps ad terram quae fuit de dominio comitis de Bisser et Bargilloun.

« Die Martis venit princeps ad unum castrum de comilatu de Bloys, quod est super amnem de Cher. »

Serait-ce abuser de sa complaisance que de prier notre savant confrère de se prononcer sur ces points que je n'ai pu étudier?

L. BABINET.

 

 

 

 

Notre Dame du Bois-Rahier-les-Tours

 

 

NOTE Sur le lieu où le Prince Noir séjourna, près de Tours, du 7 au 11 septembre 1356 (1).

Monsieur le colonel Babinet. tant dans la note de la page 107 de nos bulletins de 1883, que dans la lettre qui précède, a donné les principales raisons qui militent en faveur de l'identification de la localité nommée par le moine de Malmesbury Aumounck super Leyr avec le prieuré de Grandmont, situé à quatre kilomètres environ de l'enceinte de la cité de Tours, sur le coteau qui domine le Cher, dont la vallée autour de la ville se confond avec celle de la Loire.

Ces raisons cependant n'ont pas ébranlé les convictions du savant archiviste du département d'Indre-et-Loire, M. de Grandmaison, et puisque notre honoré vice-président m'a désigné comme le premier auteur de l'identification d'Aumonck et de Grandmont, il m'incombe de la défendre, au moyen de la connaissance personnelle que j'ai des lieux, contre celles des objections de M.de Grandmaison qui restent encore debout.

Notre savant contradicteur, en effet, ne saurait plus contester que le lieu où s'élevait le prieuré des Bons-Hommes Grandmontains fût désigné, dès le XIVe siècle, sous le nom de Grandmont en même temps que sous celui de Bois-Rayer, ni que le prieuré alors habité par des moines anglais d'origine ou de parti ne fût un lieu bien choisi pour ces belles fêtes (pulchras dietas) qu'y firent le prince de Galles et les chevaliers anglais et aquitains de sa suite; et par le mot dietas, il ne faut pas, je crois, entendre seulement des réunions publiques, dans le sens que nous appliquons aux diètes de l'ancien Empire germanique, il ne faut pas voir seulement de beaux festins, mais aussi de brillants exercices militaires, de belles apertises d'armes, comme stimulants à la bonne chère. C'est, en effet, ce que comprend le mot grec «  sub hac autem (voce) comprehenduntur non tantum cibus et potio, verum etiam exercitatio, somnus, vigilia et coetera quorum moderatus usus ad valetudinem confert », dit le savant Henri Estienne, dans son Trésor de la langue grecque, Ce que M. de Grandmaison ne peut admettre, c'est que, campé à Grandmont, le prince de Galles ait pu brûler des maisons de Tours, dont il était séparé par le Cher.

La cité, dit-il, ne s'étendait pas, du côté de Grandmont, au -delà de la place de l'Archevêché; elle avait une enceinte distincte de celle de la basilique de Saint-Martin au du Château-Neuf, située un peu plus en aval entre la Loire et le Cher, et dont ne parlent ni Froissart, ni le moine de Malmesbury.

Le Prince de Galles et son armée devaient donc avoir pris position entre les deux rivières et non loin de la Loire, SUPER LEYR, au-dessus de la cité de Tours.

La noble et très belle cité de Tours, chez le moine de Malmesbury, doit s'entendre, je crois, de l'ensemble de la cité, du bourg de Saint-Martin et de leurs annexes, comme à la même époque, sous le nom de Poitiers, on comprenait aussi le bourg de Saint-Hilaire, dont il n'est fait aucune mention séparée dans les chroniques.

De Grandmont, le Prince de Galles dominait à la fois la cité et le Château-Neuf; il commandait les deux voies qui se dirigeaient, en traversant le Cher, l'une de la cité sur Saint-Avertin, l'autre du bourg de Saint-Martin sur Joué-lez-Tours.

Si le duc dé Lancastre eût pu traverser la Loire en Anjou pour faire sa jonction avec le prince, les deux armées, qui avaient pour objectif cotte jonction, n'auraient pas été séparées à Grandmont et par le Cher, et par la ville de Tours remplie des troupes du duc de Normandie qui n'attendaient, pour filer sur Poitiers, que le départ du prince de Galles avec lequel elles n'osaient pas s'engager, soit défiance de leurs forces, soit manque d'ordres supérieurs.

Campé à Grandmont, le prince de Galles put-il incendier des maisons dépendant de Tours ?

Oui, répondrai-je, comme il avait incendié les faubourgs de la ville de Bourges qui, pendant une longue paix, s'étaient formés en dehors de l'enceinte fortifiée.

 Les environs de Tours jouissaient aussi, depuis un siècle et demi, d'une tranquillité profonde.

Comme à Bourges, on avait dû bâtir en dehors de la cité et du château-neuf ; naturellement de nouvelles constructions avaient dû s'étendre le long des deux voies de Saint-Avertin et de Joué » et pu se prolonger même au- delà des ponts du Cher.

Elles pouvaient dès lors être d'autant plus facilement détruites par le feu, qu'elles étaient en bois, comme la presque totalité des maisons de l'époque.

D'ailleurs, le prince de Galles avait à son service une petite artillerie de siège (2), et c'était avec elle qu'il avait pu mettre, huit jours auparavant, le feu aux tours intérieures du château de Romorantin.

De la rive gauche du Cher, il avait donc pu incendier les constructions établies sur la rive droite à une certaine distance.

Aux yeux d'un Français, ce ne peut être un honneur pour Grandmont d'avoir offert une plantureuse hospitalité au prince de Galles, à la fin de la campagne de dévastation, de pillage, de meurtres et d'incendies qu'il venait de faire à travers nos provinces, de Périgueux jusqu'à la Loire, et à la veille de cette bataille de Poitiers qui allait mettre le royaume de France à deux doigts de sa perte.

 

Je voudrais, moi aussi, trouver un autre lieu qui pût revendiquer cette regrettable hospitalité.

J'ai pensé à Montlouis (autrefois Montloué, Laudatus mons). Montlouis est près de la Loire, à 11 kilomètres de Tours. — Laudatus mons pouvait, mieux que Calvus mons et presque aussi bien qu’Altus mons, se transformer, sous la plume d'un Anglais, en Aumonck, si toutefois dans Monck, au lieu de Mons, nous ne devons pas voir Monachus, Monasterium, ce qui nous ramène à Grandmont (3).

Mais de Montlouis, pour aller passer l'Indre de bon matin (bene mane), il fallait d'abord traverser le Cher, s'élever sur les hauteurs qui le dominent, et parcourir ensuite au moins dix-huit kilomètres pour arriver en face de Montbazon, tandis que huit kilomètres à peine, à vol d'oiseau, séparent Grandmont de ces bords marécageux de l'Indre qui rendirent le passage de cette rivière si dangereux pour l'armée anglo-gasconne. Aquam periculosam valde, dit le moine de Malmesbury.

Toutes ces raisons s'imposent malgré moi pour me faire reconnaître le prieuré de Grandmont dans l’Aumonçk du journal de la chevauchée du prince Noir; mais ce serait avec joie que je me rallierais à l'opinion contraire de M. de Grandmaison, le jour où il pourrait assigner, avec autant de probabilités, une autre localité à l'étape de l'armée du prince de Galles aux portes de Tours.

 

Au commencement du XVIIIe siècle les religieux possédaient, outre leur enclos de Bois-Rahier, la clos de la Guignardière, dans le bourg de Chambray l'île Molet, dans le Cher; les métairies de la Basse-Cour et de Boisneuf, le lieu de la Rainturerie ; la maison du Minage, près du pont de Chinon; la métairie de la Personnière; les dîmes des Fossés-Blancs et de la Thibaudière, paroisse de Chambray; une rente de vingt-sept livres sur la seigneurie de Grillemont; une autre rente de trente-trois livres sur les domaines de Mayet et de Château-du-Loir; trente-trois livres sur la ville de Tours, et d'autres rentes dues par les maisons de la Fourbisserie, de la Haguetterie, de la Folie, de la Roche-Pinard, les Maisons-Brûlées, etc. (Déclaration féodale du 13 septembre 1704.) Le prieuré de Montoussant dépendait du prieuré de Bois-Rahier.

Par lettres patentes du 22 juillet 1770, ce dernier fut supprimé.

On donna une partie de ses biens (la mense conventuelle) au Séminaire de Tours; l'autre partie (la mense prieurale) comprenant les bâtiments du couvent, la métairie de la Basse-Cour et des bois, passa aux mains de l'archevêque (lettres patentes de mai 1779).

En 1787 les anciennes constructions firent place à une maison de plaisance bâtie par l'archevêque de Conzié, qui dépensa des sommes considérables pour l'embellissement de cette propriété.

Un document conservé dans les archives d'Indre-et-Loire nous apprend que ce prélat y fit planter, au cours des mois de mars, février et avril de cette année, 46,000 arbustes et arbres venus des pépinières de Chanteloup.

Dans l'ancienne église prieurale, dédiée à Notre-Dame, il existait une chapelle placée sous le vocable de sainte Catherine.

Bois-Rahier constituait un fief, relevant du château de Tours, en pure et franche aumône. La Sagerie, les Grivaux, la Fourbisserie et le Tremblay en relevaient. (Déclarations féodales des 1er décembre 1710, 20 juin 1735, 30 janvier 1736.) Dans quelques titres, ce fief est désigné sous le nom de Bois-Lopin.

Bernard, vivant en 1306, est le premier prieur connu.

Après lui on trouve Jean Geoffroy. 1370.

Jean de Saint-Symphorien, 1434.

Louis de Saint-Symphorien, 1435.

Jacques de Beaune, doyen de l'église de Tours, puis évêque de Vannes, mort en 1511. –

Martin de Beaune, doyen de l'église de Tours, puis archevêque de ce diocèse, décédé le 2 juillet 1527.

Renaud de Beaune, chanoine de Saint-Martin et prévôt d'Oë, évêque de Mende, 1576, puis archevêque de Bourges et de Sens, mort le 27 septembre 1606.

Philippe de Cachac, aumônier du roi, 1614.

 Gabriel de Cachac de Courlain, 1631.

Gabriel de Beauvau, évêque de Nantes, mort à Bois-Rahier en 1667. Jean Fumée, 1689. Henri de Laval de Boisdauphin, évêque de la Rochelle, 1689.

Toussaint Bonet, 1693.

Nicolas Vassal, 1704.

Jacques-François Mercier, chanoine honoraire de la Sainte-Chapelle de Paris, 1742-67.

N. Laubanie, 1727.

N. Choart de Buzenval, 1737.

Charlea-Joseph-Hélène Beausire, 1770.

Parmi les supérieurs claustraux nous relevons les noms suivants Arnault de Blandin, 1612. Léger Estorgue, 1676. Simon Vacherie, 1726. François d'Aigurande, 1745. Étienne de Gibourt de Chatellus, 1755.

 

 

Prieuré de Notre-Dame de Bois-Rahier ou Grandmont-lez-Tours, domaine des Plantagênet

Dans un premier article, inséré au Bulletin monumental de 1874, je faisais appel à tous ceux qui connaissaient quelque prieuré de l'ordre de Grandmont pour m'aider à former le catalogue de ces maisons et déterminer les caractères propres de leur architecture. C'est l'heureux résultat de cet appel qui fera le sujet de ce second article. Je dois des remerciements aux personnes qui ont fourni des matériaux pour ce travail collectif, et en particulier à M. G. de Cougny, ancien directeur de la Société française d'Archéologie. Je n'aurais cependant pu présenter un ensemble satisfaisant sans la générosité avec laquelle M. L. Guibert, qui s'occupe depuis plusieurs années de l'ordre de Grandmont, a mis à ma disposition le résultat de ses recherches.

 On trouvera ci-après la liste complète et méthodique de tous les prieurés qui ont suivi la règle de saint Étienne, qu'il a bien voulu détacher pour le Bulletin d'un ouvrage en cours de préparation sur cet ordre français. Je n'y ai joint que quelques courtes notes.

C'est un travail plus historique qu'archéologique, mais c'est un cadre sans lequel la recherche de ces ruines éparses et ignorées serait fort difficile, et qui permettra de classer et de relier entre-elles les monographies promises par plusieurs membres de la Société.

La distribution géographique de ces monastères mérite d'être remarquée. Sur environ 160 maisons, 85, ou plus de la moitié, ont été fondées en Aquitaine; 28 dans le 'diocèse de Limoges, où l'ordre prit naissance; 15 dans celui de Poitiers; 7 dans celui de Périgueux; autant dans celui de Saintes, etc. Puis nous en trouvons huit en Anjou, 6 en Normandie, 3 en Angleterre ensemble 102, ou près des deux tiers dans les domaines des Plantagenet.

Ces princes, surtout Henri II, furent les zélés protecteurs de l'ordre ils employaient de préférence dans leurs négociations les Bons-Hommes de Grandmont; ils motivaient sur leurs instances les concessions faites aux populations.

 Dans une maladie qu'il fit en Anjou, en 1170, Henri n demanda à être enterré dans le cloître de Grandmont, aux pieds de saint Étienne de Muret.

Cependant, Louis VII et ses vassaux leur étaient presque aussi favorables. Sous son règne, et sous celui de Philippe-Auguste, 30 prieurés furent fondés dans le domaine royal. Pendant ce temps, 4 ou 5 maisons s'élevèrent en Champagne, 2 en Navarre, lorsqu'elle fut possédée par des princes champenois; 10 en Bourgogne, 5 en Auvergne, et autant dans les États du comte de Toulouse. On n'en trouve aucun en Flandre, ni en Lorraine, non plus qu'en Allemagne et en Italie.

C'est donc un ordre exclusivement français, et il n'est pas étonnant qu'il se soit formé dans son sein un parti qui, sous l'impulsion de Philippe-Auguste, devenu maître de la Normandie et du Poitou, et plus tard de saint Louis, chercha plusieurs fois à transporter à Vincennes le chef-lieu de l'ordre.

L'ordre de Grandmont se distinguait des autres familles monastiques par une règle plus austère, une séparation plus exacte du monde extérieur, et aussi, si je ne me trompe, par la proscription presque absolue des études littéraires si fort en honneur dans les grandes abbayes.

A Cluny, à Marmoutier, à Jumiéges, à Saint-Benoit-sur-Loire, etc. etc., la philosophie, les belles-lettres, les sciences, les beaux-arts étaient cultivés à l'égal de la théologie. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir les œuvres des auteurs monastiqués de l'époque.

Dans les innombrables vers de Baudry, abbé de Bourgueil, dans les poésies de Raoul Tortaire, et dans beaucoup d'autres écrits les sujets pieux alternent avec des sujets moins sévères et ces jeux poétiques renferment souvent des passages qui effarouchent notre délicatesse moderne. La même liberté se retrouve dans les sculptures des cloîtres et dans les enluminures des manuscrits.

Saint Ëtienne de Muret, comme le fit un peu plus tard saint Bernard, voulut réagir contre cette tendance littéraire un peu trop profane. Pour rendre toute son austérité à la vie monastique, il ne construisit que de très-petits monastères et les plaça loin des villes, au milieu des buis. En même temps il réduisit de beaucoup le champ des études permises et l'enferma dans d'étroites limites. Par une conséquence naturelle de cette austérité, les Grandmontains comme les Cisterciens rejetèrent tout luxe dans la construction de leurs bâtiments claustraux, et simplifièrent l'ordonnance et l'ornementation de leurs églises. M. de Verneilh, décrivant l'église du prieuré de Badeix, la dit construite avec soin et en bons matériaux, mais avec la simplicité la plus exagérée. Cette simplicité était une protestation contre la somptueuse ornementation des autres monastères. On la retrouve dans les églises cisterciennes, qui ont toutes de grands rapports entre elles et un air de famille qui les fait aisément reconnaître. On peut a priori croire qu'il en était de même des chapelles grandmontaines, et ce que nous connaissons confirme cette opinion.

Je dois encore à M. Guibert les plus précieux renseignements sur l'ancienne église de l'abbaye de Grandmont qui a dû servir de modelé à toutes celles qui furent construites dans la suite par les disciples de saint Étienne.

 Cette église, dédiée le 4 septembre 1166, avait été remplacée en 1752 par une autre église en croix et à coupole centrale, qui à son tour a disparu en 1817.

 Les descriptions que l'on possède de l'édifice primitif ne sont pas d'accord sur ses dimensions. L'une lui donne en longueur dans œuvre quatre-vingt-quinze jambers, ou grands pas de trois pieds, sur une largeur de douze pas et une hauteur de quinze toises; l'autre réduit la longueur à soixante pas et porte la largeur à dix-sept. On ne peut décider entre ces mesures contradictoires.

Mais ces descriptions nous font connaitre que cette église consistait en une seule nef très-allongée et couverte d'une voûte très-élevée, que vingt-deux fenêtres garnies de vitraux l'éclairaient de toutes parts; qu'un ciborium très-orné couvrait l'autel enfin que deux cents stalles garnissaient les quatre côtés du chœur des religieux et qu'un nombre égal se trouvait dans la nef pour les frères convers.

 

Voici, au reste, la description que le frère Pardoux de la Garde en faisait au XVIe siècle :

« Ceste esglise est belle par excellence pour la grandeur qu'elle a. Et la voulte d'ycelle n'est supportée d'aulcuns pilliers, comme sont aultres esglises, fors que de quatre pilliers ou colonnes, qui sont fort beaux et excellents, qui sont aux quatre angules du grand autel, joignant le premier degré d'iceluy. Ces quatre pilliers sont fort somptueux et admyrables, faits en façon de colompnes doriques, lesquels soubstiennent la voute sur ledit autel.

« Et la façon d'iceulx se nomme en latin stria, striae,  strix. Ce sont comme goutières engravées des colonnes de pierre ou chanfrein creux, qu'on dit communément pilliers canelés. Ils ne sont gros que de brasse d'homme.

Les soubassements et chapiteaulx sont décents et propres à iceulx, de sorte que le tout se convient et se rapporte d'une très-excellente fasçon. Sur chacun desdits pilliers sont huit arcs, entrelassés sur le haut, portant ladite voulte, et sont en nombre sur les quatre pilliers trente deux arcs entre lesquels, in caput anguli, sont de grands platines de cuyvre doré où sont engravés de grands rozes, anciennes armoiries des roys d'Angleterre, fondateurs dudict monastère et de plusieurs prieurés et maisons dudict ordre.

Le chœur des religieux est fort beau et clair, et y a doubles formes faictes à la mode antique, ayant deux cens sièges, assavoir de chascun costé dudict choeur, cinquante, vingt-cinq haultes et a vingt-cinq basses. En la nef y en a aussi deux cens pareilles et semblables aux susdicts, jadis pour les frères laies et convers. En ladicte esglise et tout autour d'ung costé et d'aultre y a vingt-deux vitres de diverses couleurs à la mode ancienne. »

La grosseur des quatre colonnes, qui ne pouvaient avoir que cinquante à soixante centimètres de diamètre, prouve qu'elles ne pouvaient porter la voûte, mais seulement le ciborium aux arceaux entrelacés.

Dans mon premier article j'avais cité comme type des chapelles de Grandmont celles de Badeix, Louye, les Moulineaux, et Saint-Jean-des-Bons-Hommes, près Avallon.

Toutes présentent une nef allongée sans fenêtres latérales, couverte par une voûte en berceau et terminée par une abside ajourée de trois fenêtres étroites. Je puis aujourd'hui, grâce toujours à M. Guibert, faire connaitre deux nouveaux exemples du même type.

M.le curé de Mérigny (Indre) lui envoie une description du prieuré de Puy-Chevrier, situé dans sa paroisse, en y joignant le croquis du plan, trop sommaire pour èêre reproduit utilement, mais dans lequel on retrouve la disposition des maisons de l'ordre.

L'église à 28m50 de longueur dans œuvre, sur 6 mètres de large. Elle est éclairée par trois fenêtres allongées à l'abside et une au-dessus de l'entrée. La voûte en berceau toute simple, n'a ni arcs doubleaux, ni nervures. La toiture en tuiles courbes repose immédiatement sur la voûte. Tout le rez-de-chaussée des bâtiments est voûté. La salle capitulaire de 10 mètres de long' sur 6m50 de large, a une voûte à nervures fort belle, qui retombe sur deux colonnes isolées formant trois travées en longueur. Le réfectoire offre des traces de peintures. Ce sont des plantes et des arabesques, et aux quatre coins dans des encadrements un des quatre mots: nasci, laborare, mori, resurgere. Il reste des vestiges du cloître.

M. Guibert a copié aux archives d'Indre-et-Loire un plan ancien du prieuré de Bois-Rahier-lez-Tours, qui offre encore plus d'intérêt. Comme il était d'une dimension gènante, je ne l'ai reproduit qu'au tiers. Mais je donne à part, à l'échelle de l'original, les deux étages des bâtiments conventuels. Dans le plan des archives de Tours, le croquis du premier étage est placé en dehors de l’enclos, près de la ferme, comme si c'était une autre construction mais il est facile de voir que le dortoir des religieux doit se superposer à la salle capitulaire, et le logement du prieur à l'ancien réfectoire.

L'église n'a qu'une seule nef fort allongée (21 toises d'après d'autres documents) terminée par une abside percée de trois fenêtres. Son peu de largeur et l'épaisseur des murs latéraux permettent de croire qu'elle était voûtée en berceau. Sur son flanc méridional se trouve une chapelle, dédiée à saint Étienne, composée de trois travées, pour chacune desquelles on a indiqué sur le plan la projection des arcs de la voûte; elle doit être postérieure.

On remarquera que la salle capitulaire a été coupée en deux pour faire un réfectoire à la place de l'ancien devenu un pressoir; qu'une petite ferme est adjacente au prieuré, mais complètement distincte; enfin on pourra constater comme preuves du relâchement des mœurs monastiques le grand nombre des ouvertures de l'enclos et surtout l'écurie adossée à l'église.

Ces deux nouveaux exemples permettent d'affirmer que l'ordre de Grandmont avait un type uniforme pour ses églises. Il sera plus facile de le préciser lorsque des plans détaillés et des croquis de quelques-unes d'entre elles auront été publiés.

Montfort, 3 octobre 1875.

 

 

Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine : par J.-X. Carré de Busserolle,

 

 

 

 

 Voies romaines via Romana Cœsarodunum (Tours) <==.... ....==>

Plan de la ville de Tours aux diverses époques de son histoire par Eugène Giraudet – 1356 Clouaison de Jean le Bon <==

Vers 1154 Charte d’Henri II, roi d’Angleterre, qui fonde l’abbaye de Baugerais, en donnant le lieu- dit Beaugezeis près Loches <==

Histoire de l'Anjou et du Maine-et-Loire; La construction des ponts sous Plantagenêt (Henri II et Aliénor d’Aquitaine)<==

 


 

(1) Cf Chronique de Jean Lebel, ch. 91. — Chronique du moine de Malmesbury. bulletin des Antiquaires de l'Ouest, 1883, p. 174. — Lettre de Barthélémy de Burghersh, t. XVIII, p. 386, de l'édition de Froissart de M. le baron Kerryn de Lettenhove.

(2) Si ordonnèrent que par kanons on gettast et traisist en manière de feu grigois en le basse court, et que chils feux se poroit bien bouter ens és couverture des tours qui estoient couvertes d'estrain. Adent fu li feux aportés et trais par bombardes et kanons en és basses tours. — Froissart» t. V» p. 389,

(3) La chronique de Jehan-le-Bel, cb. LXXXXIV, serait assez favorable à l'identification d'Aumonk avec Montlouis;

«  Puis ardirent les Engles la ville de Romorantin et l'en vinrent parmi collui paya qu'on clame Salongne par devers la rivière do Loyre; mais quant ils entendirent que le roy Jenan estoit à Bloys, si s'adresstèrent par devers Amboise, et le roy Jehan alla à l'encontre d'eulx par delà la rivière, et  quant ils virent ce, ils s'en alerent par devers fa cite de Tour...... Si ardirent aucunes maisons des fausbours et se mirent sa retour par devers Poitou, toudis ardan; et exillant. »

(Extrait du BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE L'OUEST, du 3e trimestre 1884) Poitiers, Imprimerie générale de l'Ouest.

 

Publicité
Commentaires
G
Bonjour<br /> <br /> Je cherche à savoir s'il y a eu un rapport entre ce Grandmont et le GAUDION seigneur des Ponts-Longs de Vençay, car j'ai trouvé un autre Grandmont près duquel se trouve un autre lieu-dit GAUDION, comme si la famille GAUDION s'était consacrée aux moines de cet Ordre.<br /> <br /> Merci de me donner une piste.<br /> <br /> Jean-Jacques GAUDION - jm.gaudion@orange.fr
Répondre
PHystorique- Les Portes du Temps
Publicité
Publicité