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PHystorique- Les Portes du Temps
28 juillet 2021

Septembre 1912 - Les Grandes Manoeuvres Militaires de l’Ouest sous le commandement de Joffre (Gare l'Ile-Bouchard)

Septembre 1912 - Les Grandes Manoeuvres Militaires de l’Ouest sous le commandement de Joffre (Gare l'Ile-Bouchard)

Les grandes manœuvres désignent des exercices militaires concernant des effectifs importants.

Aux différentes époques, les grandes manœuvres sont l'occasion de tester l'entraînement des troupes et des états-majors, de tester les règlements d'emploi et le nouveau matériel, mais aussi de montrer la puissance de la force militaire organisatrice aux autres États, représentés par des attachés militaires ainsi que par des journalistes.

Le plus souvent, ces grandes manœuvres sont organisées autour de la reconstitution de l'affrontement de deux partis (le plus souvent dénommés « parti rouge » et « parti bleu »), avec des arbitres et un règlement.

Du 11 au 17 septembre 1912, les grandes manœuvres de l'Ouest concernent les 4e, 5e, 9e, 10e et 11e corps autour de Thouars, Montreuil-Bellay et Loudun, sous la direction du général Joseph Joffre.

 « Dans les premiers jours de septembre, un parti bleu de l’Ouest s’est rassemblé à l’ouest de la ligne Chantonnay, Fontenay-le-Comte, Niort, Saint-Jean-d’Angély ; d’autres éléments se sont constitués en Vendée, au nord de Cholet, et en Anjou, dans la région de Laval. Pour opérer contre ces forces, un parti rouge de l’Est s’est réuni dans la Haute-Creuse, en amont d’Argenton. D’autres groupements rouges se forment sur le Cher inférieur, à l’est de Tours. » ( Le parti bleu à l’ouest est commandé par le général Gallieni, le parti rouge, à l’est, par le général Marion.


On imagine mal, à bientôt un siècle de distance, ce que représentaient les grandes manoeuvres. Plus de 100.000 soldats y participaient : des réservistes au chef d’état-major, le général Joffre, qui en était le directeur ; sans oublier le président de la République, venu faire la tournée des bivouacs en Touraine ; l’oncle du tsar, le grand-duc Nicolas et plusieurs officiers de son entourage ; la grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin, belle-mère du Komprinz allemand, etc

 

 

 

Loudun le 11 septembre

Un temps superbe et presque inespéré favorise cette première journée des grandes manœuvres, qui fut principalement consacrée à l'exploration et à la mise en marche de nombreuses colonnes d'infanterie se dirigeant vers les points où se livreront les prochaines batailles.

Les généraux Galliéni et Marion ont lancé, dès l'aube, leurs escadrilles aériennes en leur fixant une vaste mission de reconnaissance, dont les résultats ne sont pas encore connus.

Les commandants des partis ont demandé à leurs aviateurs un service d'exploration à longue distance, qui leur a permis de ménager leurs divisions do cavalerie et de les tenir en réserve pour des tâches ultérieures.

Le fait le plus important de la matinée a été la mise en marche sur une seule, route de tout le 10° corps, de l'armée bleue. La tête de colonne est partie de Saumur à trois heures du matin et tout le corps d'armée s'est porté sur Thouars, couvert à l'est, du côté de l'ennemi, par des flancs-gardes mobiles fournis par le 47e d'infanterie. ̃̃̃̃

Le général Lanrezac, commandant la 20e division, dirigeait lui-même cet important service de couverture.

M. Millerand a suivi la colonne et s'est rendu compte de la parfaite organisation de la marche du corps d'armée.

 

 

L'ORDRE DU JOUR DU GENERAL JOFFRE

Sainte-Maure. 17 septembre.

Ordre, général.

Au moment où prennent fin les manœuvres de l'Ouest, le général de division, chef d'état-major général de l'armée, est heureux d'adresser aux troupes qui ont été sous si sa direction, l'expression de sa plus entière satisfaction.

Dans la solution des problèmes variés que comportait la conduite des opérations, le haut commandement et les Etats-majors ont fait preuve des plus solides qualités de sagacité, de savoir et d'activité.

L'instruction tactique des formations .actives et des formations de réserve est nettement apparue, comme de plus en plus appropriée aux nécessités de la guerre moderne. Les situations exceptionnelles, volontairement imposées aux partis en présence, ont exigé des marches, particulièrement prolongées de jour et de nuit.

Les troupes y ont montré une aptitude à la marche et une endurance à la fatigue tout à fait remarquables. Elles sait manifesté une ardeur, un entrain et un esprit de discipline sans défaillances. Elles ont d'ailleurs été soutenues dans cette épreuve par la constante sollicitude des chefs, aussi bien que par le fonctionnement méthodique et régulier de tous les services des deux armées.,

Enfin, l'incomparable audace de nos aviateurs et de nos aérostiers a permis de mesurer les nouveaux et très précieux services que l'on peut attendre de leur vaillance dans le cadre d'une organisation militaire rationnellement ordonnée.

Le général-directeur est convaincu que les manœuvres qui viennent de se dérouler dans l'Ouest seront pour tous, en même temps qu'une source de féconds enseignements, un nouveau et puissant motif de confiance - dans l'avenir.

Le général de division, chef d'état-major général de l'armée, directeur des manœuvres, -

J. Joffre.,

 

Apres les Manœuvres Le général Joffre adresse aux troupes les éloges qu'elles méritent

L'Ile-Bouchard, 18 septembre.

Dans tous les corps, qui ont pris part aux grandes manœuvres, a été lu, aujourd'hui, l'ordre général suivant du général Joffre, directeur des manoeuvres

Au moment où prennent fin les manoeuvres de l'Ouest, le général de division, chef d'état-major de l'armée, est heureux d'adresser aux troupes qui ont été sous sa direction l'expression de sa plus entière satisfaction.

Dans la solution des problèmes variés que comportait la conduite des opérations, le haut commandement et les états-majors ont fait preuve dé, plus solides qualités de sagacité, de savoir et d'activité.

L'instruction tactique des formations actives et des formations de réserve est nettement apparue comme de plus en plus appropriée aux nécessités de la guerre moderne. Les situations exceptionnelles, volontairement imposées aux partis en présence, ont exigé des marches particulièrement prolongées de jour et de nuit. Les troupes y ont montré une aptitude à la marche et une endurance à la fatigue tout à fait remarquables. Elles ont manifesté une ardeur, un entrain et un esprit de discipline sans défaillances. Elles ont d'ailleurs été soutenues dans cette épreuve par la constante sollicitude des chefs, aussi bien que par le fonctionnement méthodique et régulier de tous les services des deux armées.

Enfin, l'incomparable audace de nos aviateurs et de nos aérostiers a permis de mesurer les nouveaux et très précieux services que l'on peut attendre de leur vaillance dans le cadre d'une organisation militaire rationnellement ordonnée. Le général-directeur est convaincu que les manœuvres qui viennent de se dérouler dans l'Ouest seront pour tous, en même temps qu'une source de féconds enseignements, un nouveau et puissant motif de confiance dans l'avenir.

 

 

 

La dislocation des troupes

Toutes les troupes montées seront embarquées demain.

Les transports dits « de dislocation » se produiront, cette année, en deux périodes : l'une comprenant l'embarquement d'effectifs exceptionnellement importants, dont les points de départ seront, contrairement à l'habitude, indiqués au dernier moment ; l'autre, les transports pour lesquels des ordres fermés sont déjà en possession des services transporteurs. Cette dernière période comprendra, en outre, le transport de la cavalerie et de l'artillerie, Qui, dans les années antérieures, regagnaient leurs garnisons par étapes.

Le réseau de l'Etat a reçu aujourd'hui l'avis .des transports de la première période, c'est-à-dire de ceux pour lesquels, on n'avait aucune précision.ni sur l'importance des effectifs, ni sur les gares d'embarquement déterminées par les derniers cantonnements des troupes.

Ces transports de la première période comporteront 17 trains d'infanterie dans les gares de Port-de-Piles, Nouâtre, Maillé, Trogues et ile-Bouchard.

La ligne de Port-de-Piles à Port-Bouet, et les lignes voisines, recevront, en outre, 17 trains d'acheminent, pris à Port-de-Piles, pour diverses destinations de Bretagne et de Normandie.

Au départ de ces premières troupes, succédera rembarquement, dans la journée du 10, des troupes des armes spéciales, dans la région de l'Ile-Bouchard et d'une partie de la cavalerie aux environs de Loudun et à Loudun même, soit 8 trains d'isolés et 8 trains de cavalerie.

Après-demain, vendredi 20, dix autres trains de cavalerie seront formés du côté de Saumur. Samedi, partiront vingt-huit trains formant le complément de l'infanterie enfin, les 22 et 23 septembre, embarquement de l'artillerie dans vingt-trois trains.

C'est un total de cent onze trains comprenant quatre mille wagons.

Le transport des troupes après la dislocation, représentera donc, pour le réseau de l'Etat, le chargement et la mise en route d'un nombre très, considérable de trains, qui ont immobilisé, depuis la concentration, ou immobiliseront, jusqu'au 20 septembre, pour les manœuvres d'armée, plus de 400 locomotives, et de 6.000 wagons ou voitures.

Les réservistes seuls partent aujourd'hui demain commencera le départ des troupes de l'armée active. Seules les unités qui ont moins de 126 kilomètres pour regagner leurs garnisons respectives Tours, Châtellerault, Poitiers, etc., partiront par route.

Quant aux aviateurs, ils ont regagné Villacoublay par leurs propres moyens. On les a vus, aujourd'hui, passer et repasser au-dessus de la région.

Ainsi se terminent ces belles manœuvres, qui n'ont été marquées par aucun accident grave ni aucun incident fâcheux et au cours desquelles nos vaillantes troupes ont donné si bien de nouvelles preuves de cette gaieté, de cet entrain, de cette endurance, ces vertus essentielles du soldat français qui font plus que jamais l'admiration et aussi l'envie des missions étrangères.

L,

 

LES OFFICIERS AVIATEURS  RENTRENT DES MANŒUVRES

Depuis hier de nombreux aéroplanes passent au-dessus de Blois, revenant des grandes manœuvres de l'Ouest et regagnant Villacoublay.

Ce matin, en exécution d'une manœuvre commandée, cinq aéroplanes ont atterri à 500 mètres de Blois, derrière la gare Saint-Lazare, dans un vaste champ situé sur la route de Blois à Vendôme.

 Il y avait quatre biplans et un monoplan à trois places. Le premier biplan était monté par 1er maréchal des logis Benoit, le second par le lieutenant Séguin avec le capitaine Henry, de l'état-major, comme observateur ; le troisième par le lieutenant Chaillié avec le lieutenant Mittelhauser comme observateur ; le quatrième par le lieutenant Pierrat avec le lieutenant Tulane comme observateur. Le monoplan triplace était monté par les lieutenants Rochette et Bracheit et par un mécanicien.

Ces cinq appareils sont repartis ce soir entre quatre et cinq heures pour Villacoublay.

Revenant des manœuvres, une escadrille de monoplans et deux escadrilles de biplans,, en tout quatorze unités ont atterri de bonne heure à Chàteaudun.

 

Le musée d’Art  et Traditions populaires et d’Histoire locale est installé dans l’ancienne gare de l’Ile Bouchard, près du prieuré St-Léonard.

En 1882, l'ouverture d'une ligne de chemin de fer " Chinon -Port de Piles " qui reliait Tours et Bordeaux a nécessité la construction d'un pont de chemin de fer et d'une gare.

La gare de L'île-Bouchard, est mise en service le 27 novembre 1882, et fermera aux voyageurs, le 6 février 1939.

 

La ligne est désaffectée depuis 1973.

 

 

 

 

Le Gaulois : littéraire et politique 1912-09-19

Journal des débats politiques et littéraires

Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux

 

 

 

L'Histoire de l'équitation et du cheval

C'est en fouillant les vieux textes grecs que l'on retrouve l'origine sinon exacte, du moins légendaire de l'équitation. Ces textes nous disent que Neptune fut le créateur du premier cheval. Nous nous en rapportons à la tradition. Il est toutefois permis de se demander comment il s'y prit. C'est bien simple.

 

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