Chinon 1182 Henri II, roi d’Angleterre ratifie les conventions de l’abbaye Saint-Magloire de Léhon de l’évêque de Saint Malo
En 1162, Henri II oblige le puissant seigneur breton Raoul, baron de Fougères, à lui céder la châtellenie de Combourg-Dol dont il vient juste d'être nommé tuteur.
Raoul, excédé de l'emprise grandissante du monarque anglais, forme une coalition de grands seigneurs sous la conduite d'Eudon II de Porhoët et d'Hervé de Léon.
Proclamé duc en 1156, Conan IV doit abdiquer en 1166 quand Henri II envahit la Bretagne à la tête d'une armée et dévaste les villes insurgées dont Fougères et son château, fief de Raoul.
Le duc, trop affaibli pour pouvoir continuer à régner, se voit imposer par Henri II des alliances matrimoniales.
Un an après l'abdication de Conan IV de Bretagne et la prise de Fougères, Henri II d'Angleterre est de retour en Bretagne.
Il se dirige vers le Léon ou Guyomarch IV refuse de se soumettre fort du soutien d'Eudon II de Porhoët qui était devenu son gendre.
La campagne du roi d'Angleterre est rapide le Léon est dévasté et selon Robert de Thorigny sa principale forteresse est détruite.
Guyomarch IV se soumet et livre des otages comme Eudon qui confie au roi Alix la fille née de son union avec Berthe de Bretagne.
Henri II cherche alors à se concilier les nobles bretons; il convoque à sa cour Eudon de Porhoët qui avait conservé à titre viager de vastes domaines dans les comtés de Vannes et de Quimper.
Eudon qui s'était allié désormais avec Rolland de Dinan refuse l'invitation sans doute encouragé par Louis VII de France qui était à cette époque en conflit ouvert avec Henri II d'Angleterre, qui effectue une nouvelle expédition en Bretagne en 1168.
Il entreprend une grande chevauchée dans la péninsule et s'attaque au domaine propre d'Eudon; la forteresse de Josselin est prise et détruite, dans le comté de Vannes il prend Auray et poursuit son offensive en Cornouaille sans y rencontrer de grande résistance. Le roi d'Angleterre se retourne ensuite contre Rolland de Dinan et ses alliés.
1168 - Révolte Poitevine - Henri II Plantagenêt fait raser le château de Lusignan.<== ..... En 1168, Henri II, roi d'Angleterre ravage la région de la Rance
Il assiège le château de Lehon, brûle le cimetière le 25 juin 1168, mais épargne l'église et le prieuré, Il prend le château d'Hédé détruit le château de Montmuran et assiège avec succès Becherel.
Henri II quitte alors la Bretagne pour rencontrer Louis VII à la Ferté-Bernard.
==> 6 janvier 1169. Paix de Montmirail entre Henri II Plantagenêt et Louis VII roi de France médiateur de Thomas Becket.
Le prieuré de Lehon sera rasé en 1169 et reconstruit en 1170.
Pour mieux contrôler la Bretagne, Henri II fiance deux enfants : son fils Geoffroy âgé de 7 ans et l’héritière Constance, fille de Conan IV et âgée de 4 ans.
Henri II se fait reconnaître comme gardien du duché jusqu’à la majorité de Geoffroy.
==> 25 décembre 1169 : Henri II Plantagenêt tient sa cour de Noël à Nantes où il célèbre les fiançailles de son fils Geoffroy II
Retour sur l'histoire :
L’abbaye de Lehon renferme les tombeaux des ducs de Dinan, de Beaumanoir, les héros du combat des Trente ; de Tiphaine du Guesclin, la nièce du grand connétable ; dans de magnifiques vitraux est retracée tout l’histoire de Léhon, depuis Nominoé jusqu’à la Révolution
L'an 850, le roi de Bretagne rencontra au milieu de la forêt, sous les pas de sa chasse royale, les pauvres ermites de Lehon, à peine vêtus de peaux de chèvres et mourant de faim ; l'oratoire des pieux solitaires n'était qu'une chétive cabane faite de branches et de feuillages entrelacés, surmontée d'une croix de bois, humblement accolée aux flancs de la montagne, dans la vallée sauvage de la Rance.
Bientôt les libéralités du roi de Bretagne, après la fameuse expédition de Condan à l'île de Serk et l'enlèvement indiscret mais providentiel de la châsse de saint Magloire, permirent aux ermites de Lehon de remplacer par une magnifique église leur pauvre églisette de bois.
Le roi les avait autorisés à s'approprier les ruines du temple de Corseul, admirable édifice d'une incomparable splendeur. Les moines usèrent largement de sa permission. Accompagnés d'ouvriers habiles, ils se rendirent à Corseul, dépecèrent cette belle ruine, et après des difficultés inouïes, transportèrent à Lehon, au milieu de chants de triomphe, les blocs bien équarris et les marbres diaprés.
Sous leurs mains laborieuses el actives, ces blocs et ces marbres superbes ne tardèrent pas à devenir les tympans, les linteaux, les colonnes, les plus beaux ornements enfin de la basilique de Lehon.
Mais sa paix fut subitement troublée.
Les Normands qui depuis plus d'un siècle ravageaient la France, fondirent tout-à-coup, comme un ouragan furieux, sur les côtes de Bretagne.
hélas ! les Normands ne laissèrent pas longtemps sur pied cette riche église.
Junan, abbé de Lehon forcé d'abandonner avec ses religieux, le cœur plein de larmes, son paisible monastère, avait eu soin d'enlever à la rapacité
sacrilège de ces barbares, le précieux trésor Accompagné de Salvator, évêque d'Aleth qui pendant quelques jours était venu demander aux religieux de Lehon, l'hospitalité pour les reliques de saint Malo, ainsi que du clergé de Dol et de celui de Bayeux chargés des reliques de saint Samson et de saint Paterne, Junan arriva sain et sauf jusqu'à Paris, après avoir couru mille dangers dont le ciel le préserva heureusement.
Profitant du flux de la mer, ces audacieux pirates remontèrent sur leurs barques légères, le cours de la Rance, arrivèrent jusqu'à Lehon vers l'an 920. (1)
La forteresse fut impuissante à maîtriser leur fureur.
Armés d'un simple casque de cuir, d'une cuirasse, d'un bouclier, d'une hache, d'une lance, d'une coustille ou long poignard, rien n'arrêtait ces barbares, (Nul orage, dit d'Argentré, nul tourbillon ne fut jamais tel : villes, châteaux, églises, monastères, maisons, allèrent par terre sans nul respect ; tout fut massacré à souhait. »
Déçus dans leurs espérances, de ne plus trouver au monastère ni moines, ni trésors, ni surtout l'objet principal de leur convoitise, la châsse de vermeil de saint Magloire, ils brisèrent tout ce que les religieux n'avaient pu emporter et livrèrent aux flammes la royale abbaye et sa riche basilique.
Hugues Capet reçut les reliques des saints bretons avec une dévotion extraordinaire. Il les fit déposer dans l'église Saint-Barthélemy, alors chapelle royale du palais desservie par des chanoines.
En leur honneur il fit agrandir l'église et la dédia sous le double vocable de Saint-Barthélemy et de Saint- Magloire ; mais peu à peu le nom de l'apôtre fut oublié et celui de Saint-Magloire resta seul au nouveau monastère.
C'est ainsi que l'humble couvent breton donna naissance à l'illustre abbaye de Saint-Magloire de Paris.
Ce fut là que mourut en paix, près des reliques de son cher saint, l'abbé Junan.
Cependant les Normands étaient partis.
Du splendide couvent de Lehon, il ne restait plus qu'un affreux monceau de ruines ; la riche basilique n'existait plus et le désert s'était fait de nouveau dans la triste vallée. Pendant un siècle et quelques années en plus, les lierres et les ronces envahirent les murs calcinés de l'abbaye, et le désert redevint le maître de ces lieux délaissés.
Les premiers moines de Lehon, partis à Paris avec les reliques des saints bretons, avaient légué aux religieux de Saint-Magloire de Paris le soutenir de la vieille abbaye; ils en avaient raconté la curieuse fondation, exposé la beauté du site et la fertilité du sol.
A Paris on aimait Lehon, et l'on rêvait d'aller relever de ses ruines le monastère breton.
Vers le commencement du XI siècle ils profitèrent de la présence à Paris de Béranger, comte de Bretagne, pour demander d'aller relever de ses ruines l'abbaye de Lehon.
Ils intéressèrent à leur cause le roi Robert ; aussi le comte breton se fit-il une joie d'accorder au vœu du roi et aux sollicitations des moines, le pauvre monastère ruiné par les Normands.
L'abbé Harduin choisit donc six de ses religieux les plus enthousiastes et les envoya sur les bords de la Rance.
Ceux-ci auraient bien désiré emporter avec eux le corps de saint Magloire, mais le roi Robert s'y opposa énergiquement ; il fut du moins convenu que le couvent de Lehon reprendrait son ancien nom de Saint-Magloire.
Les six religieux quittèrent Paris pleins de zèle. Ils arrivèrent heureusement sur les bords de la Rance et se mirent aussitôt à l'œuvre.
Ils firent si bien qu'en peu d'années ils rendirent à la fondation de Nominoë son ancienne splendeur.
Un chapiteau encastré dans le mur extérieur du chevet, au-dessous de ce grand vitrail, el les débris élégants retrouvés naguère des colonnettes du cloître qu'ils bâtirent alors, nous sont les témoins qu'ils ne négligèrent rien pour faire grandiose et durable.
Toutefois, la ruche bénédictine s'étant considérablement accrue, l'église rebâtie devint trop étroite, et Geoffroy de Corseul, dans la dernière moitié du XIIe siècle, en construisit une plus spacieuse et mieux appropriée aux besoins de la communauté.
Sa construction offre le caractère bien tranché du style roman et du style ogival; aussi cette particularité en fait-elle un spécimen rare et intéressant de ce que l'on est convenu « l'appeler, en archéologie, l'époque de transition. Le grand portail ouvert entre six colonnelles. avec six voussures en plein cintre et orné d'une archivolte à dents de scie, est du plus pur roman, tandis que les sept fenêtres géminées de la nef, à lancettes, et surtout la huitième, trilobée, à meneaux rayonnants, font partie du style ogival.
Déjà Brito (2), l'un des compagnons de Condan, s'était rendu à Redon pour y étudier la régle de saint Benoit (3) et l'introduire à Lehon.
Cette fois-ci l'essaim de l'abbaye de Saint- Magloire sortait bien de la ruche bénédictine.
Depuis cette époque le monastère de Lehon fut regardé comme une dépendance de celui de Saint-Magloire de Paris et devint un simple prieuré.
Pendant de longues années la paix la plus édifiante régna au monastère. Mais les premiers religieux venus de Paris étant morts, les moines bretons qui composaient la communauté, se souvenant de l'indépendance de l'antique abbaye, résolurent de se soustraire à l'obéissance des Français de Paris.
C'était l'époque de la grande querelle des métropoles de Tours et de Dol, où, pour éviter de devenir Français ou Anglais, les Bretons voulaient se soustraire à toute influence étrangère, au spirituel comme au temporel.
Dans ce but Durand (4) qui gouvernait le monastère depuis 1155 voulut prendre le titre d'abbé ; il engagea même ses religieux, pour satisfaire sa vanité et son ambition, à se soustraire à la juridiction de l'abbaye de Saint-Magloire de Paris.
Elie qui en était abbé, crut qu'il était de son devoir de défendre les droits de son monastère.
L'affaire fut portée devant le Pape qui nomma des juges pour terminer ce différend par les voies de la justice : Barthélémy, archevêque de Tours, Hugues, abbé de Saint-Germain-des- Prés, et Etienne, abbé de Saint-Pierre de Chartres.
On plaida longtemps devant eux, et les parties n'épargnèrent ni travaux ni dépenses.
Réduites à la dernière pauvreté, ces deux maisons allaient se ruiner entièrement, lorsque l'évêque d'Aleth proposa de soumettre le monastère de Lehon à l'abbaye de Marmoutier.
Il n'avait pas seulement en vue d'empêcher la ruine totale de ces deux maisons, mais encore de procurer une bonne réforme au monastère de Lehon dont les religieux étaient tombés depuis quelques années dans un grand relâchement ; or les religieux de Marmoutier menaient une vie très régulière et avaient déjà réformé cent ans auparavant Saint-Magloire de Paris.
La passion qui animait les deux parties les fit aisément consentir à cet arrangement. En effet Durand et ses religieux voyaient bien qu'ils ne pouvaient soutenir le titre d'abbé et que l'affaire ne pouvait se terminer qu'à leur confusion ; de son côté Elie et la communauté de Saint-Magloire ne voulaient point donner à leurs adversaires le plaisir de leur refuser la soumission qu'ils leur devaient.
Le transfert fut donc conclu.
Mais comme les religieux de Marmoutier ne voulaient pas qu'on les inquiétât à l'avenir sur cette translation, ils cédèrent volontairement à l'abbaye de Saint-Magloire les prieurés de Versailles, de Chaumont et de Chalifer situés aux environs de Paris, et reçurent en échange ceux de Lehon et de Bailleul.
Elie écrivit à Albert, évêque de Saint-Malo, dans le diocèse duquel est situé le prieuré de Lehon, et à Rolland de Dinan, seigneur temporel du lieu, une lettre par laquelle il les avertit de l'échange qu'il a fait avec les religieux de Marmoutier et les prie d'y donner leur consentement.
Ce consentement était nécessaire pour l'affermissement de cet échange, mais on ne s'en contenta point, on voulut encore avoir celui des trois juges délégués par le pape, c'est-à-dire de l'archevêque de Tours et des abbés de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Pierre de Chartres.
Le pape Lucius III, le roi Philippe-Auguste, Henri II d'Angleterre et son fils Geoffroi, alors duc de Bretagne, souscrivirent à cet arrangement.
Cette convention fut ratifiée par un acte passé à Angers, l'an 1181, en présence de la duchesse Constance (5), d'Albert, évêque de Saint- Malo, Hervé, abbé de Marmoutier, Rolland de Dinan, Alain, vicomte de Rohan, Hugues, vicomte de Thouars, Renaud Botrel et de plusieurs seigneurs.
L'acte est scellé d'un sceau à deux faces ; sur la première Geoffroi est représenté comme duc de Bretagne et sur la seconde il paraît comme comte de Richemont. Ainsi Durand et ses confrères furent absous de l'obéissance qu'ils avaient promise à l'abbé et au chapitre de Saint-Magloire de Paris, et soumis à l'avenir à la conduite des abbés de Marmoutier.
« Quia pax summum bonum est, Henricus rex Angliœ et Gaufredus, filius ejus, dux Britanniœ de hoc cœnobio sunt bene meriti ; illud pro bono pacis Majori monasterio subjicientes et universa ejus bona litteris autenticis confirmantes.. » (Man. lat. 12679)
Ann 1182, Henri II, roi d’Angleterre, comte d’Anjou et de Touraine, étant à Chinon, confirme et ratifie les conventions passées entre l’évêque de Saint Malo et l’abbé de Marmoutier, au sujet du prieuré de Lehon
Charte d’Albert, évêque de Saint Malo, qui se trouvant à Chinon, à la cour de Henri, roi d’Angleterre, confirme les églises possédées en Bretagne par le prieuré de Lehon dépendant de Marmoutier.. « Ecclesiae ad eumdem prioratum de Lehonio pertinentes, ecclesia B. Mariae de Lehonio, ecclesia de Evra, ecclesia de Karorguen, ecclesia de Treveron, ecclesia de Triverian, ecclesia de Trelivan, capella Sancit Turiani, ecclesia de Blasnali, capella sancti Nicolai de Campis, capella de Mara, capella Sancti Juvati, ecclesia de Coimur. Anno ab incarnatione Domini MC LXXXII (arch. Marmoutiers)
Charte de Barthélemy, archevêque de Tours.
Contrat d’échange conclu entre les religieux de Marmoutier et ceux de St Magloire, de Paris ; ceux-ci cèdent à Marmoutier le prieuré de Lehon avec tous leurs droits et reçoivent en échanges des religieux de Marmoutier trois prieuré (obedientiae), situé en différents pays, « Versalias, Chalifer et Prioratum quem habebant apud calvum Montem. » (sans date)
Elle se compose d'une nef unique, pleine d'harmonie dans ses proportions, do profondeur et d'élancement. Un mur droit remplace l'abside. La vaste baie du sanctuaire, ornée du riche vitrail qui représente la fondation de Lehon et les miracles de saint Magloire, ne fut ouverte qu'à la fin du XVe siècle par Guillaume Guéguen, prieur commendataire, évêque de Nantes.
Le maître-autel se composait d'un baldaquin garni de colonnes de marbre jaspé, surmonté d'une belle croix abbatiale.
« Ce fut sous les voûtes de celle magnifique chapelle que, durant près de six siècles, les Religieux de Lehon récitèrent l'office conventuel et assistèrent au divin sacrifice.
La Révolution française ne chassa pas comme on le croit généralement, les Religieux de Lehon. Ils en étaient partis, sur l'ordre de leurs supérieurs, le 24 mai 1767; toutefois l'église continua de servir au culte, pour les Bénédictins de passage, jusqu'à l'époque de la Terreur.
De 1772 à 1773, les procès-verbaux des réparations à effectuer au prieuré ainsi qu'à ses dépendances mentionnent des chapelles, clôtures, biefs et colombier. Il est vendu en 1792 pendant la Révolution comme bien national à un particulier du nom de Joseph Bullourde qui va habiter le monastère pendant trente ans, avant de le revendre à une famille anglaise. Il sera ensuite transformé en brasserie, puis en manufacture de toiles à voiles et en filature en 1854, qui fermera ses portes en 1886.
Le 2 juin 1885 est bénie la première pierre des travaux de restauration de l'abbaye de Léhon. L'ancienne hôtellerie est transformée en salle de classe pour les jeunes filles jusqu'en 1959.
Les héritiers de la famille de Joseph Bullourde acceptent d'offrir l'édifice à la mairie de Léhon qui fait restaurer l'ancienne abbatiale pour en faire la nouvelle église paroissiale de Léhon. Les bâtiments conventuels ne seront restaurés qu'à partir de 1956. Les monuments historiques interviendront sur les bâtiments entre 1987 et 1991.
L'église abbatiale de Léhon, la consécration, les vitraux, les tombeaux, la ruinomanie / publ. par l'abbé Fouéré-Macé
Biographie
Albert ou Aubert (mort le 5 juillet 1184) ecclésiastique français qui fut évêque de Saint-Malo de 1163 à 1184.
Albert archidiacre de la cathédrale de Saint-Malo il est consacré en 1163 par Joscion l'archevêque de Tours (1157-1174). Afin de clore définitivement le différend qui avait opposé son prédécesseur aux moines de l'abbaye de Marmoutier il leur donne en 1164 l'église Notre-Dame de Bécherel.
En 1169 il est à Rennes avec l'évêque lors de la réception de Geoffroi Plantagenet le fils d'Henri II d'Angleterre.
En 1178 il est choisi comme arbitre lors d'un différend entre les moines de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et ceux de La Lucerne.
En 1182 il ratifie la cession du monastère de Léhon à Marmoutier par l'abbé de Saint-Magloire de Paris.
Il meurt le 5 juillet 1184 selon l'obituaire de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort.
(1) « Ab aquilone, à quo, teste propheta, pandetur omne malum, gens Northmannica irrupit in Britanniam per maris ipsius ora, anno circiter 975, quorum bestialem animositateni, ut ipsis utar historié verbis, Junanus abbas Lehonensis declinans, divino pulsus intuitu sese cum monachorum grege reverendo Salvatori episcopo fugienti adjunxerat. Assumptis secum multorum sanctorum reliquiis, prœcipuè autem sanctissimi Maglorii, sacris etiàm ecclesiœ suœ cddicibus et signis, aliisque ecclesiasticis utensilibus,
monasterium in prœdam inimicorum lugens reliquit...» (Bibl. Nat. man. lat. n° 12679).
(2) Il est honoré comme saint, sous le nom de saint Briton ou Bretocb. (Chastelain. Martyr, univers.)
(3) Tous les monastères qui s'établissaient en Bretagne devaient embrasser la règle de Saint-Benoit :
« ... ex diplomate regio Ludovici, cognomine Pii, qui anno 819 subjectâ sibi Britanniâ;, generali edicto sanciverat, ut in omnibus omnino monasteriis Britanniœ régula sancti Patris Benedicti servaretur...» (Bibl.
Nat. man. lat. 12679).
(4) Il signe même en cette qualité — Durandus ailnis sancti Maglorii Lehonensis — au bas d'une charte d'Albert, évêque de Saint-Malo, donnée vers 1170, au sujet d'une transaction passée entre l'abbaye de Saint-Melaine et Rolland de Dinan.
(5) Constance duchesse de Bretagne, 1171-1201, Mariée à Geoffroy, fils d’Henri II roi d’Angleterre