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PHystorique- Les Portes du Temps
20 novembre 2022

1198 Niort - Accord entre Hugues IX de Lusignan et les moines de Nouaillé sous l'archevêque de Bordeaux et de Pierre Bertin

1198 Donjon de Niort - Accord conclu par l'autorité de l'archevêque de Bordeaux et de Pierre Bertin, sénéchal de Poitou, entre Hugues IX de Lusignan et l'abbé et les moines de Nouaillé

1198 Donjon de Niort - Accord conclu par l'autorité de l'archevêque de Bordeaux et de Pierre Berlin, sénéchal de Poitou, entre Hugues IX de Lusignan et l'abbé et les moines de Nouaillé.


Hugues, seigneur de Lusignan, de Couhé, donnera le jour des Rameaux 40 livres d'indemnité pour les dommages qu'il a causés à l'abbaye.
Il ira à Nouaillé avec son fils Hugues X de Lusignan, rendra aux moines leur bourg, promettra de respecter les franchises du monastère et d'en prendre la défense, et renouvellera les chartes de franchise.


Ego Petrus Bertini, senescallus Pictavie, ad notitiam omnium tam presentium quam postmodum futurorum presentis scripti attestatione duxi fideliter transmittendum, quod cum multiplex querela inter abbatem et monacos Nobiliacenses ex una parte et nobilem virum Hugonem dominum Lezigniaci verteretur, constituas partibus apud Niortum coram venerabili Burdegalensi archiepiscopo et me ipso, sub tali conditionis tenore pax inter eos reformata est, quod domnus Hugo Bruni pro dampnis et iniuriis quas fecerat monasterio Nobiliacensi promisit et concessit se redditurum abbati et monachis prescriptis XL libras Pictavorum novorum ad ramos Palmarum.

Concessit quod insuper ad iam dictum monasterium veniret, et filium secum adduceret suum et ibi satisfaceret de invasione quam fecerat, concederetque monachis tam ipse quam filius suusburgum eorum, atque emunitates monasterii de cetero non infringeret, sed eos et eorum homines atque res modis omnibus defenderet et illesos custodiret, necnon cartas libertatis eorum sigillo suo innovaret et corroboraret.


Factum est autem hoc anno ab Incarnatione Domini M°C°XC°VIII°.

 


Moi, Pierre Bertin, sénéchal de Poitou, ai fidèlement transmis à l'attention de tous les présents et futurs présents, par attestation écrite, que puisqu'il y avait une plainte multiple entre l'abbé et les moines de Nouaillé d'une part, et le noble Hugues, seigneur de Lusignan, d'une part, vous devriez mettre les parties à Niort devant le vénérable archevêque de Bordeaux (1) et moi-même, sous la teneur d'une telle condition, la paix fut réformée entre eux, que sire Hugues le Brun, pour les dommages et préjudices ce qu'il avait fait au monastère de Nouaillé, promit et concéda qu'il rendrait à l'abbé et aux moines les 40 livres prescrites de nouveaux Poitevin aux branches de Palmiers.


Il a accordé, en outre, qu'il devrait venir audit monastère, et amener son fils avec lui, et là faire satisfaction pour l'invasion qu'il avait faite, et accorder aux moines, à lui et à son fils, leur château, et non de violer les immunités du monastère vis-à-vis des autres, mais de les défendre ainsi que leur peuple et leurs biens par tous les moyens, et il les garderait indemnes, et renouvellerait et renforcerait leurs chartes de liberté avec son sceau.
 Et cela a été fait en cette année à partir de l'Incarnation du Seigneur 1198.




Hugues IX, dit le Brun, sire de Lusignan, comte de La Marche, l'aîné des sept frères, épouse Mathilde, fille unique et héritière de Wulgrin, dit Taillefer III, comte d'Angoulême.


 Il suit Richard, Coeur de Lion, duc d'Aquitaine ou de Guienne à la croisade en 1190, retourne en Palestine eu 1206 et meurt en 1208, ou, suivant une autre version, meurt avancé en âge sous l'habit de religieux de l'ordre de Grandmont, au monastère de l'Ecluse, qu'il avait fondé.

D'après une enquête au sujet du château de St-Remy, vers 1250, on voit par la déposition de l'un des témoins, nommé Alexandre de Poitiers, que ce fut le roi Philippe-Auguste qui donna la vicomté de Châtellerault et St-Remy à Hugues de Surgères. « Rex Filipus donavit domino Hugoni de Surgeres, vicecomitatum Castri Aeraudi, et Stum Remigium pariter » (A. H. P. 8, 43.)


Ce renseignement nous fait croire que cet Hugues, qui conserva toujours son nom de Surgères et le blason de sa famille, dans tous les actes où il prend la qualité de vicomte de Châtellerault, ne posséda ce fief qu'à titre précaire par le don du Roi, ou comme tuteur de Clémence de Châtellerault, qui en réalité était sa nièce et non pas sa fille, comme l'ont cru tous les généalogistes.


Un texte du registre des actes de Philippe-Auguste, cité par Léop. Delisle (Bibl. Ecole des Chartes, 1872, 317), établit que vers 1209-1212 un Lusignan fut vicomte de Châtellerault.


 Le comte d'Eu et ses frères, le Comte de la Marche et le vicomte de Châtellerault, se portèrent mutuellement garants de leur fidélité envers le roi de France, « comes Augi…… et fratres sui comes Marchiæ et vicecomes Castri Eraudi. (2)»


 Dans la généalogie des Lusignan les générations ont été souvent confondues entre elles ; aussi l'on ne pouvait jusqu'ici déterminer quel est le personnage qui fut Vicomte de Châtellerault à cette époque.


C'était un frère de Hugues IX de Lusignan, Comte de la Marche, époux de Mahaud d'Angoulême, nommé Geoffroy I, seigneur de Valence, de Moncontour et de Vouvent-Mervent.


Ce Lusignan ne garda pas longtemps la vicomté de Châtellerault, qui lui avait sans doute été donnée par le Roi, soit en 1210 (en supposant qu'elle aurait été enlevée temporairement à Hugues de Surgères, que l'on trouve encore vicomte en 1211), soit en 1211 ou 1212, après le décès de cet Hugues II Maingot de Surgères, dont on ne connaît pas d'actes postérieurs à cette date de 1211.


Mais en tout cas la possession de Châtellerault par G. de Lusignan fut très courte, car dans une enquête au sujet du château de St-Remy-sur-Creuse, où sont rappelés les possesseurs de ce château et les vicomtes de Châtellerault, aucun des témoins ne mentionne un Lusignan comme vicomte à cette époque, quoiqu'ils rappellent que le comte d'Eu a possédé St-Rémy pendant 3 ans, après Hugues de Surgères.


C'est seulement plus tard, après Aimery de Châtellerault, que l'on voit Geoffroy de Lusignan, IIe du nom (la Grand'Dent), sire de Vouvant, devenir vicomte de Châtellerault par son mariage vers 1224 avec Clémence de Châtellerault. (A. H. P. 8, 40, 41.)

 



Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tome deuxième, par M. H. Beauchet-Filleau.




 

 ==> Généalogie - Maison des Hugues de Lusignan et Geoffroy la Grand' Dent.

==> Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU )

 

 


 

Etude des Chartes Communales de Poitiers et les Etablissements De Rouen d'Aliénor d'Aquitaine. -
La plus ancienne charte communale de Poitiers que nous connaissions est celle qui a été donnée en 1199 par Aliénor d'Aquitaine, en même temps qu'une charte de privilèges. Elles n'ont été jusqu'ici, ni l'une ni l'autre, publiées avec une parfaite exactitude, même dans l'ouvrage de Giry sur les Etablissements de Rouen.

 

Donjon de Niort, Aliénor d'Aquitaine et Richard Coeur-de-Lion, Roi d'Angleterre de 1189 à 1199, Duc d'Aquitaine, Comte de Poitou, Comte du Maine et Comte d'Anjou


(1)    Hélie de Malemort, prélat politique au service de Jean Sans Terre (1188-1207)

(2)    TESTES QUI INTERPUERUNT SECURITATI COMITIS AUGI.
Ilii sunt testes de eo quod comes Augi recognovit quod ipse super terrant suam plegius erat quod ille et fratres sui comes Marchie et vicecomes Castri Eraudi servirent fideliter domino regi et fideliter ad suun servicium essent.
Hujus recognicionis testes fuerunt Noviomensis episcopus, thesaurarius Turonensis, cantor Parisiensis, Guido de Domna Petra, Droco de Melloto, Ivo de Lauduno, clerieus, frater Aimardus, Galterus camerarius, Barthelomeus de Roia, frater Garinus, Ursio camerarius, Henricus marescallus, Rogerus falconarius, Guido de Atheiis, clericus, Milo, presbiter de Croci.
Talem autem plegiationem quam fetit comes Augi, simililer fecit comes Marchie pro duobus fratribus suis comite Augi et vicecomite Castri Eraudi ; et vicecomes Castei Eraudi pro illis duobus, scilicet comite Augi et comite Marchie.

Ils sont les témoins du fait que le comte d'Auge a reconnu qu'il était lui-même le chef du terrant, que lui et ses frères, le comte de la Marche et le seigneur de Châtel Eraud, servaient fidèlement au seigneur le roi et étaient fidèlement à son service.

Les témoins de cette reconnaissance furent l’évesque de Noion, le trésorier de Tour, le chantre de Paris, Guido de Domna Petra, Droco de Melloto, Ivo de Lauduno, le clergé, frère Aimardus, Galterus le chambellan, Barthelomeus de Roia, frère Garinus , Ursius le chambellan, Henri le maréchal, Roger le fauconnier, Guido de Atheiis, clerc, Milo, prêtre de Croci.

Et un gage tel que celui fait par le comte d'Auge, fut pareillement fait par le comte Marche pour ses deux frères, le comte d'Auge et le seigneur de Châtel Erauld ; et le seigneur de Châtel Erauld pour ces deux-là, c'est-à-dire le comte Auge et le comte de la Marche.


Delisle, L. (1856) Catalogue des actes de Philippe Auguste (Paris), Appendix, 1182, p. 515, and Delisle, L. ‘Les vicomtes de Châtellerault’, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, Vol. XXXIII (1872), pp. 317-9.



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