C'est en 1863 qu'on a procédé à la démolition de l'ancienne église paroissiale de Montaigu, dont nous donnons un dessin fidèle.
La dernière grand'messe a été dite le dimanche 28 juin, qui suivit la fête patronale de Saint-Jean-Baptiste, qu'on avait encore voulu y célébrer. Le déménagement des autels et autres accessoires, des bancs et des chaises, etc., commença le lendemain, par l'entremise de tous les menuisiers réunis de la ville, et dura les six jours ouvriers de la semaine. Tout fut transféré et réinstallé dans la grande salle des malades de l'hospice, qui servit provisoirement d'église. On ne pouvait pas mieux choisir, malgré quelques réclamations qui se sont élevées.
C'était d'ailleurs là qu'avait été repris l'exercice du culte, après son rétablissement sur la fin du dernier siècle. Messe et vêpres y furent célébrées le dimanche suivant 3 juillet. L'horloge ayant été transférée en même temps au pavillon du château, dont le rez-de-chaussée servait alors de détention, un plaisant s'avisa de dire qu'on avait mis le temps en prison et le bon Dieu à l'hôpital.
Nous avons suivi soigneusement le vide, au fur et à mesure qu'il se faisait dans l'église ; mais ce n'était guère la peine de se tenir si bien à l'affût.
On n'a découvert d'intéressant que deux pierres tombales en granit, l'une d'un seigneur voisin artistement taillée, l'autre d'un apothicaire, dont le mortier et le broyon étaient gravés sur la pierre avec les initiales 1. A. et la date 1610.
Sur la première, placée devant l'autel Saint-Jean, on lit :
Cy-gist le corps de haut et puissant S. Louys Duchaffaud, esquyr, S. de la Senardière Bow, qui décéda le 2 may 1631.
Ce personnage,.de la même famille que l'évêque de Nantes et le marin-laboureur de ce nom (1), était un catholique ardent, connu par son opposition aux réformés de Montaigu et à l'établissement de leur temple en cette ville.
Notre artiste Henri D... a pris de chacune de ces pierres un bon dessin. On n'a pu retrouver celle qui recouvrait le cœur du célèbre marin Gilles de la Roche- Saint-André, déposé dans le cercueil de sa veuve, Gabrielle-Brigitte Escoubleau de Sourdis, au mois d'août 1715 (2).
Un autre cercueil présenta une riche et curieuse coiffure de femme, encore bien conservée, qu'on eut le tort de ne pas recueillir soigneusement.
De l'investigation générale des pierres tombales qui dallent l'église et lui servent de pavé, il est résulté qu'elles ne remontent pas au delà du XVIle siècle, sauf une ou deux entières et une couple de fragments qui paraissent être antérieurs.
D'où l'on peut conclure que, lorsqu'à la suite des guerres de religion on procéda à une restauration de l'édifice qui avait souffert des différents sièges de la place, on fit main-basse sur le dallage existant, comme on va le faire aujourd'hui.
C'est ce que confirment d'ailleurs les reprises qu'on remarque dans la maçonnerie. Tout cela rentre parfaitement dans ce que nous apprennent la tradition et les chroniques de l'époque du saccagement presque universel des églises par les ennemis de la messe, au XVIe siècle (3).
Il semblerait, en outre, par suite de plusieurs vides trouvés sous les bancs, que depuis la Révolution française on a extrait au besoin quelques pierres du dallage. Quoi qu'il en soit, indépendamment de ce qu'elles sont peu anciennes, ne datant que de deux siècles et demi, la plupart, pour ne pas dire toutes, ne concernent que des personnages insignifiants, dont le nom n'est guère moins enterré que la dépouille.
Il est vrai que la paroisse Saint-Jean-Baptiste, quoique la plus importante de Montaigu, n'était pas celle du château, qui dépendait de Saint-Jacques, et que le chapitre de Saint-Maurice avait son église à lui, où l'on enterrait également, de même que le prieuré ou couvent de Saint-Sauveur, ordre de Fontevrault.
Le sous-sol de l'église était un vrai charnier, où les cadavres, entassés les uns sur les autres, n'avaient pas été enfouis à un mètre de profondeur; ce qui devait être un foyer de pestilence, une source d'insalubrité.
Il ne nous est cependant revenu aucune particularité fâcheuse à cet égard. Mais il est vrai que ces inhumations remontent désormais assez loin.
Dès 1776, un édit du roi avait, en effet, préservé les fidèles des dangers qu'elles présentent, en les interdisant à quelque exceptions près, soumises à des conditions très onéreuses qui les diminuaient encore (4).
Une observation nous a frappé dans cet ossuaire ; c'est que presque toutes les machoires, et il y en avait de vieilles, étaient complètement dentelées. On conservait donc mieux alors ses dents qu'aujourd'hui.
On ne sait maintenant, écrivions-nous le 1er août 1863, ce qui va sortir de la démolition, par rapport à l'origine de Montaigu.
La brique romaine se fait attendre avec anxiété, pour avoir la solution de l'énigme. Nous espérons trouver dans les matériaux de l'ancienne église, et surtout dans le creusement des fondations de la nouvelle, une réponse à la question qui nous persécute depuis longtemps : nous saurons enfin si Montaigu est gallo-romain ou non.
P. S. On n'a pas trouvé une seule médaille, pas une tuile à rebord ou crochet, pas un tesson de poterie romaine. On a seulement découvert un petit moulin en pierre ou meule à bras, qu'on nous a cédé depuis lors; ce qui implique en somme l'origine moyen-âge de Montaigu.
Découvertes de Monnaies
Les ouvriers nous ont également remis quelques menues monnaies françaises, dont un exemplaire d'argent du denier abbatial de Saint-Martin de Tours, que s'appropria plus tard Philippe-Auguste, quand il établit la monnaie au type tournois, Turonus civitas; une obole de Philippe le Bel, croix cantonnée des lettres PH. REX; une variété de sous frappés à Montaigu même, sous Charles VII, lorsqu'il n'était encore que roi de Bourges, avec la lettre M, initiale du nom de lieu, à la fin des légendes (CAROLUS FRANCORUM REX. M un douzain de Charles X, roi de la Ligue, frappé en 1593 ; et une mauvaise pièce de Louis XIII, en cuivre, un peu plus large et un peu moins épaisse que notre demi-franc actuel ou 50 centimes. Elle est extrêmement mal battue et recèle encore, des deux côtés, un reste de placage d'argent. Tout nous porte à croire que cette obole de cuivre blanchi est bien de la fausse monnaie seigneuriale, comme on en fabriquait tant alors en Poitou, et c'est par là seulement qu'elle offre de l'intérêt.
Nous renvoyons, pour cette digne continuation du monnayage des anciens barons, aux Rapport et mémoire concernant le pays en 1664, par Ch. Colbert de Croissy, commissaire du roi, intendant de la province, p. 199 de notre Etat du Poitou sous Louis XIV, et à la Revue numismatique de 1863, article de M. Longpérier, de l'Institut, p. 350.
Le chœur de l'église, mis à nu, a dénoté par sa disposition carrée qu'il remontait tout au plus au XVe siècle, où cette forme était assez commune pour les absides.
Il n'offrait, du reste, rien de remarquable, que le mauvais goût employé à le décorer, depuis ce qu'on est convenu d'appeler la restauration du culte, au lieu de le laisser tel qu'il était, ce qui eut beaucoup mieux valu. Nous avons, en effet, entrevu des fragments de peinture murale, plutôt faite pour dérober aux yeux ce triste badigeonnage que pour en être masquée.
La charpente de la nef, habilement travaillée par un ouvrier de la ville, qui avait dû voyager comme compagnon du tour de France, ne lui était guère postérieure, si même si elle n'en était pas contemporaine.
Un entrait portait cette inscription rimée en lettres gothiques gravées en creux, où l'on avait coulé, un encaustique noir qui les faisait encore bien ressortir sur le gris-blanc de la poutre :
L'AN MIL CINQ CENT VINGT-SEPT,
Me DOILLARD CESTE CHARPENTE A FET,
Il résulte de là qu'entre toutes les familles existantes aujourd'hui à Montaigu, la famille Douillard est sinon la plus ancienne, du moins la plus anciennement connue.
Aucune autre du peuple ou de la bourgeoisie locale, et bien peu de la noblesse environnante, ne pourrait exhiber une mention plus antique, un plus vieux parchemin. Elle est partagée en deux branches désormais fort éloignées, qui n'ont pas marché de pair : l'aînée sans doute, prenant le devant sur la cadette, est passée depuis longtemps à la bourgeoisie et parvenue à la fortune ; l'autre est restée dans la classe ouvrière, où elle occupe le premier rang.
Ce contraste, si fréquent dans les destinées humaines, inspirait jadis au marquis de Coulanges, cousin- germain de Madame de Sévigné, cette boutade philosophique et poétique :
D'Adam nous sommes tous enfants,
L'histoire en est connue,
Et que tous nos premiers parents
Ont mené la charrue ;
Mais, las de cultiver enfin
La terre labourée,
L'un a dételé le matin
Et l'autre la soirée.
Tous les entraits et les poinçons, quoique différemment ornementés, étaient cependant du même style, à l'exception des derniers, placés au- dessus de la grande porte.
Sur l'entrait était gravée l'année 1667, avec les deux chiffres 6 en regard. Ces deux pièces témoignaient, par leur facture relativement grossière non moins que par cette date postérieure, qu'elles n'étaient pas contemporaines des autres. Comme elles touchaient à la muraille du bout occidental de l'église, où étaient placées les cloches, il est probable que, s'étant plus vite endommagées par l'humidité, elles avaient dû être changées.
Il résulte de' ces diverses dates, inscrites sur bois et restées très apparentes, que, si l'église eut à souffrir des guerres de religion, au XVIe siècle, et de celles de la Vendée, au XVIIIe, elle ne fut du moins ni brûlée ni renversée.
Tout porte à croire qu'elle ne fut pas trop maltraitée aux deux époques, et dut en être quitte pour quelques dégradations et ¡ réparations partielles.
Le clocher, soit qu'il se fût beaucoup laissé désirer, comme aujourd'hui, soit plutôt qu'il eût été détruit au XVIe siècle, puis refait longtemps après, était encore bien plus moderne que l'église et sa charpente. Cette autre inscription en grosses lettres capitales, dont plusieurs doubles ou accolées :
M. IA. DAVID, Me CHARP. F. 1674
nous apprend qu'il datait seulement de cette époque-là. Il était en bois recouvert d'ardoises artistement agencées, et ne tenait aucunement au mur de façade au-dessus duquel il s'élevait.
La charpente en était fort grossière ; mais l'assemblage était bien combiné et solidement établi. Aussi, quoiqu'il ne reposât que sur quatre poteaux ou piliers, n'avait-il point perdu son aplomb, malgré l'ébranlement continuel occasionné par la sonnerie des cloches et par les ouragans, lorsqu'on a démoli l'église au mois d'août 1863.
Rien n'avait bougé depuis bientôt deux siècles qu'il existait, et il eût duré des siècles encore. Le vent d'ouest ou de marée avait seulement infléchi la barre crucifère que surmontait le coq gaulois, Tranquillement assis sur le clocher de nos églises.
Il y avait dans celui-ci deux cloches toutes modernes ; les autres, parmi lesquelles la grosse, appelée Joachine-Pélagie, ayant été fondues à la Révolution (5).
La plus ancienne de celles existantes ne remonte qu'à l'an XII ou 1804; c'est la petite. On lit autour ces noms : NAPOLÉON- JOSÉPHINE. Parrain, M. Pierre Ageron, propriétaire de la Pépinière ; marraine, dame Jeanne-Rose Biraud, épouse de M. Guesdon-Gauvinière. M. Charles, M. Jagueneau, M. Z. Maire, M. Jauzelon, adit (pour administrateurs sans doute). An 12 de la Rp. Fre (République française).
Si l'on voulait en croire la tradition populaire, cette cloche ne pouvait pas sonner aux Herbiers, si bien que, la croyant ensorcelée, on la céda, pour s'en débarrasser, à la ville et commune de Montaigu.
Nous ne saurions pas à quoi nous en tenir que nous la consignerions sous toute réserve pour l'honneur de nos voisins ; mais voici la vérité.
Cette cloche provenant, en effet, de l'église du Petit-Bourg des Herbiers, pour laquelle elle avait été fondue au commencement du siècle, fut mise en adjudication et vendue aux enchères, en 1811, afin de subvenir à l'acquisition d'un presbytère.
La ville de Montaigu, dont l'église n'avait plus de cloche depuis la Révolution, l'acheta moyennant 2,610 fr. 26 c. montant du prix principal et des frais d'affiche, d'adjudication et d'enregistrement.
Elle, coûta de plus en dépenses accessoires, telles que transport des Herbiers à Montaigu, appropriation du clocher et montage, 328 fr, 18 c., ce qui la porta toute rendue et placée à 2,g38 fr. 44 c.
Le tout fut soldé au moyen de mandats délivrés par la préfecture de la Vendée, suivant l'ordonnance du ministre des finances, qui allouait la somme de 3,250 fr. à la ville et commune de Montaigu pour l'acquisition d'une cloche, en exécution d'une largesse impériale, payée par le trésor public.
C'est là ce qu'on a appelé, dans le temps, le cadeau d'une cloche fait par l'Empereur.
Ces bons souverains frappent de lourds impôts, sur lesquels ils prélèvent une grosse liste civile ; puis ils font ensuite de petits cadeaux tirés de leur cassette particulière; et le peuple, auquel ils restituent ainsi quelques bribes de son propre argent, célèbre leur générosité !
Il n'y avait pas d'horloge publique à cette époque, car dans une lettre de la préfecture au maire, en date du 14 juin 1811, on lit : « Quant à ce qui pourra rester encore de la somme accordée par l'Empereur, on ne pourra pas, comme vous le proposez, l'appliquer à l'achat de l'horloge, attendu que ce serait lui donner une autre destination que celle fixée par le décret de S. M. ; ce qui ne serait pas admis par la Cour des comptes.
Les dépenses à ordonnancer sur ce fonds doivent donc être toutes relatives à l'acquisition, au transport et au placement de la cloche (6). »
Il faut convenir toutefois, d'après ce que l'on débite à Montaigu, que cette cloche ne pouvait pas sonner aux Herbiers, d'une part ; et aux Herbiers qu'elle aurait été volée par Montaigu, d'autre part, que la tradition est une chose bien sujette à caution et qui a grand besoin d'être dégagée des scories qu'elle renferme pour devenir de l'or pur, c'est-à-dire la vérité.
Il y a sans doute quelque chose de vrai au fond, mais combien la totalité laisse à désirer !
L'autre cloche, plus grosse que celle-ci, ne datant que de 1851, est encore trop récente pour que sa légende offre de l'intérêt. Il faut attendre à cet effet : Major è longinquo reverentia. Nous nous bornerons à dire qu'elle ne provient ni d'une allocation particulière ni de l'impôt, mais bien de la libéralité de quelques habitants généreux et de la cotisation des fidèles, qui en ont fait tous les frais.
D.-M.
Parmi les nombreuses singularités que présente notre histoire monétaire, un des plus frappante est la rareté des monnaies de nos rois et des plus puissants feudataires de la couronne, tels que les ducs de Normandie, de Bourgogne, de Bretagne, d'Aquitaine, frappées aux onzième et douzième siècles, et la rencontre fréquente de pièces des même temps au noms de seigneurs d'assez minces domaines.
Je suis Hugues 1 er, vicomte de Thouars. Mon mariage, en 1203, avec Marguerite de Vihiers, dame de Montaigu (1190-1241), (fille de Maurice II de Commequiers), m'a apporté de nombreuses terres et seigneuries en Poitou et Bretagne. Je devins un seigneur poitevin influent, dans une province en proie aux convoitises des couronnes de France et d'Angleterre.
Située aux confins des anciennes marches du Poitou à l'extrémité nord-est de la Vendée, à égale distance (environ 35 km) des villes de Nantes, Cholet et La Roche-sur-Yon, Montaigu est un carrefour historique entre la Bretagne, l'Anjou et le Poitou.
(1) Voir nos notices sur Duchaffault et sur Gilles de la Roche-Saint-André dans l'es Echos du Bocage Vendéen, année 1884, p. 65 et suiv., et. le tirage à part qui en a été fait; Nantes, Imprimerie Nouvelle, grand in-8 de 2 3 p., avec. portraits et fac-simile du Missel de l'évêque à l'usage du diocèse de Nantes.
(2) « Le 28 août 1715, a été inhumé dans l'église de Saint-Jean le corps de dame Gabrielle-Brigitte Escoubleau de Sourdis, veuve en secondes noces de H. et P. seigneur Mre Alexis Charbonneau, chevalier, seigneur de Saint-Symphorien, décédé le jour précédent, âgée de 79 ans.
En même temps a été inhumé dans la même fosse le cœur embaumé ci-devant de H. et P. seigneur Mre Gilles de la Roche-Saint-André, premier mari de la défunte, vivant l'un des cent gentilshommes de la chambre du roi, cher de l'ordre de Saint-Michel et de l'ordre du Christ en Portugal, chef d'escadre des armées de S. M. (Louis XIV), en présence de tout le clergé séculier de Montaigu. » ( Anciens registres d'état civil.)
(3) Voir entre autres le Discours sur le saccagement des églises catholiques par les hérétiques anciens et nouveaux calvinistes, etc., par F. Claude de Sainctes, Paris, Fremy, 1567, petit in-8 ; et la Chronique du Langon, publiée par La Fontenelle de Vaudoré, à Fontenay-Vendée, chez Gaudin, 1841, in-8.
(4) « A condition, par les archevêques, évêques ou curés, ainsi que par les patrons, hauts justiciers et fondateurs des églises ou chapelles, seuls exceptés, et non autrement, d'y faire construire, si fait n'a été, des caveaux pavés de grandes pierres, tant au fond qu'à la superficie ; lesdits caveaux auront au moins soixante douze pieds carrés en dedans d'oeuvre, et ne pourra l'inhumation y être faite qu'à six pieds en terreau-dessous du sol intérieur, sous quelque prétexte que ce soit. » ( Déclaration du roi concernant les inhumations dans les églises, du 17 mars 7776. art. 2 )
Voici l'un des principaux faits qui motivèrent cette prescription salutaire, de la part du pouvoir civil, à défaut du clergé :
« Le seigneur d'un bourg à deux lieues de Nantes étant mort, on crut, pour placer son cercueil plus honorablement, devoir en déranger plusieurs, entr'autres celui d'un de ses parens, décédé trois mois auparavant.
Une odeur des plus infectes se répandit alors dans l'église, et quinze des assistans moururent peu de temps après. Les quatre personnes qui avaient remué les cercueils succombèrent les premières, et six cens autres présentes à cette cérémonie manquèrent de périr. » (Extrait de la Galette de santé, du 10 février 1774, rapporté par Vicq-d'Azyr dans le discours préliminaire de sa traduction de l'Essai sur les lieux et les dangers des sépultures ; Paris, Didot, 1778, in-12.)
(5) BÉNÉDICTION DE LA GROSSE CLOCHE JOACHINE-PÉLAGIE.
Le 3 octobre 1773, la cloche Joachine-Pélagie a été bénie par nous, prêtre soussigné, curé de Saint-Nicolas de Montaigu, directeur de la conférence. Elle pèse huit cent cinquante-huit livres et coûte 1 260 liv. Elle a été payée, savoir : 3501iv. par la fabrique, 100 liv. par la confrairie du Saint-Sacrement; le surplus a été donné libéralement par le général des habitants, et spécialement par MM. de la noblesse et par M. de la, Roche- Saint-André, abbé de Villedieu, vicaire-général d'Acqs (ou Dax), bienfaiteur de cette église, dont le nom est sur la cloche et qui devait la bénir. PAYRAUDEAU. » (Anciens registres d'état-civil de la paroisse Saint-Jean-Baptiste.)
(6) Voir dans les archives municipales le dossier intitulé : Pièces concernant la cloche achetée de la mairie des Herbiers par la commune de Montaigu, dépenses faites pour elle, le clocher et accessoires.