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PHystorique- Les Portes du Temps
30 janvier 2020

François de La Noue, dit Bras de fer - Prise et Siège de Fontenay-le-Comte pendant les Guerres de Religion

François de La Noue, dit Bras de fer Prise et Siège de Fontenay-le-Comte pendant les Guerres de Reli

François de la NOUE dit Bras de fer, seigneur de La Noue-Briord, de La Roche-Bernard et de Montreuil-Bonnin, gentilhomme Breton, d'une très-bonne maison, fut non-seulement un grand capitaine , mais un homme habile dans les affaires , il se distingua également dans toutes les occasions par sa prudence et par sa valeur.

Il naquit l’an 1531 au château de la Gascherie, à La Chapelle-sur-Erdre, de FRANÇOIS de la Noue,  II du nom, et de Bonaventure l'Espervier; et dès son jeune âge, il voyagea en Italie, où il porta les armes. A son retour en France il professa la religion prétendue-réformée, qui s'était établie en Bretagne dès l'an 1537. La Noue rendit de grands services à ceux de ce parti, et par sa probité, sa valeur et sa sagesse, se fit aimer et estimer même des Catholiques.

II avait assez de connaissance des bons auteurs et des belles lettres, et était d'ailleurs honnête, libéral et bienfaisant. Ce fut lui qui prit Orléans sur les Catholiques le 28 septembre 1567, et qui en chassa le gouverneur catholique, qui s'était retranché à la porte Bannière. II conduisit l'arrière garde à la bataille de Jarnac l'an 1569, et fut gouverneur de Mâcon, que prit le duc de Nevers.

Après la bataille de Jarnac, la Noue attaqua un fort, que Pui-Gaillard, capitaine catholique, avait bâti à Luçon, sur l'avenue de Marez. Celui-ci rassembla ses troupes pour défendre son fort ; mais il fut défait entre Sainte-Gemme Luçon.

 Ensuite la Noue prit encore Fontenay le Comte, Oléron, Marennes, Soubise et Brouage.

Ce fut à la prise de Fontenay en Poitou, qu'il reçut un coup au bras gauche, qui lui en brisa l’os. On le lui coupa à la Rochelle, et il s'en fit faire un de fer, ce qui lui fit donner le surnom de Bras de fer. II s'en servait très - bien pour manier la bride de son cheval, et n'agissait pas moins librement qu'auparavant.

L'an 1571 il fut envoyé avec Genlis dans les Pays-Bas, où il surprit Valenciennes. A son retour en France après la Saint Barthélemy, il fut envoyé par le roi à la Rochelle; il en fut général l'an 1573, et après que ceux de son parti eurent pris les armes, le 10 du mois de mars, il trouva moyen d'enlever Melle et Lusignan aux Catholiques ; mais revenant ensuite à reconnaître que sa conduite ne manquerait pas de lui attirer des reproches très-justes, et qu'ayant abusé de l'autorité que le roi lui avait confiée pour fortifier le parti des rebelles, il ne pouvait passer que pour un traître, il prit la résolution de chercher une mort honorable dans les sorties que firent les assiégés : et se mêla une fois si avant, qu'il y eût été tué, sans un gentilhomme nommé Marcel, qui se mit au-devant du coup mortel dont il allai être percé.

Depuis, l’an 1578, il suivit dans les Pays-Bas le duc d'Alençon, qui l'envoya avec trois mille hommes aux Etats. La Noue leur rendit de grands services. Philippe de Melun, vicomte de Gand, qu'on appelait le marquis de Risbourg, le fit prisonnier l’an 1580, en une rencontre près du château d'ingelmonster. La Noue avait pris peu auparavant Ninove, et le comte d'Egmont qui était dans cette place.

 Les Espagnols témoignèrent une extrême joie de la prise de ce grand capitaine, et ne le remirent en liberté qu'en 1585, échangeant avec lui le comte d'Egmont, et lui faisant payer cent mille écus de rançon.

Depuis, au commencement des guerres de la ligue, il se retira à Genève. Guillaume-Robert de la Marck, duc de Bouillon, prince de Sedan, et y mourut le premier juin 1588, laissant sa soeur Charlotte héritière de ses biens. Il nomma le sieur de la Noue exécuteur de son testament et le fit tuteur de cette princesse, et gouverneur de ses terres souveraines; mais comme diverses raisons l'empêchèrent de se rendre dans les Pays-Bas aussitôt qu'il l'eût désiré, la pupille fut presqu'opprimée. II ne négligea pourtant rien pour rétablir ses affaires ; et il y travaillait, lorsque le roi de Navarre, qui s'était uni avec le roi Henri III, le manda avec le duc de Longueville, pour aller au-devant d'un secours que Sanci amenait de Suisse.

Ce fut un peu avant la mort du roi. La Noue continua ses services sous Henri le Grand, et fut tué au siège de Lamballe l'an 1591. Dans le temps qu'il était monté sur une échelle pour reconnaître ce qu'on fallait dans la place, il fut blessé à la tête d'un coup de mousquet, il meurt de sa blessure 17 jours après à Moncontour de Bretagne. Regretté presque également de ses amis et de les ennemis. Il avait épousé Marguerite de Téligni, dont il eut Odet de la Noue ; Théophile, qui prit le nom de Teligni ; et une fille mariée au marquis de la Moussaye. Ses fils furent héritiers de ses bonnes qualités.

Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane.

 

 

 


 

 

Histoire du Château de Montreuil-Bonnin dans le comté du Poitou.
Montreuil-Bonnin se trouve dans la vallée de la Boivre à environ 18 kilomètres à l'ouest de Poitiers. Bien que s'étendant à l'écart des grands courants de circulation, la vallée, assez fortement burinée dans les plateaux forestiers de cette partie du seuil poitevin, présentait, en ses divers points de passage, des positions fortes dont les Plus remarquables étaient le château ou tour de Béruges , le château de Montreuil-Bonnin et la commanderie fortifiée de Lavausseau....

 

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