Guy II du Puy du Fou Compagnon d'armes de Jeanne d'Arc
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Guy II du Puy du Fou (1375-1454) était un noble vendéen, seigneur du Puy du Fou et du Petit-Château de Vouvant.
Issu d’une famille de la petite noblesse poitevine, il est connu pour son rôle militaire durant la Guerre de Cent Ans, notamment pour avoir combattu aux côtés de Jeanne d’Arc.
Contexte historique
Au début du XVe siècle, la France était déchirée par la guerre entre les Armagnacs (soutenant le dauphin Charles, futur Charles VII) et les Bourguignons, alliés aux Anglais.
Le Puy du Fou, situé en Vendée, était une place forte stratégique.
En 1429, Jeanne d’Arc, jeune paysanne inspirée par des visions, rallia les forces françaises pour lever le siège d’Orléans et conduire le dauphin au sacre à Reims.
Rôle de Guy II aux côtés de Jeanne d’Arc
Guy II du Puy du Fou, alors dans la force de l’âge, rejoignit l’armée de Jeanne d’Arc en 1429, motivé par la ferveur patriotique et religieuse qu’elle insufflait.
Selon les chroniques locales et les récits historiques, il participa à plusieurs campagnes clés :
- Siège d’Orléans (mai 1429) : Guy II combattit sous la bannière de Jeanne lors de cette victoire décisive, qui brisa le moral anglais et redonna espoir aux Français.
- Bataille de Patay (juin 1429) : Il est probable qu’il participa à cette bataille, où les Français, galvanisés par Jeanne, écrasèrent les forces anglaises.
==> Histoire de la Bataille de Patay 1429 à l’appel du 18 Juin 1940
- Marche vers Reims : Guy II accompagna l’armée lors de la campagne pour sécuriser les villes de la Loire et permettre le sacre de Charles VII à Reims en juillet 1429.
==> Sacre des Rois de France -17 juillet 1429 - Charles VII est sacré à Reims
Bien que son rôle exact ne soit pas détaillé dans les sources primaires (comme les procès de Jeanne d’Arc), les archives familiales et vendéennes confirment sa présence dans l’entourage des capitaines de Jeanne, tels que Jean de Dunois ou La Hire.
Sa contribution, comme celle de nombreux seigneurs locaux, fut essentielle pour mobiliser des hommes et des ressources.
Guy II est vassal loyal de Charles VII, participa à la reconquête post-Jeanne d'Arc (ex. : fin de l'occupation anglaise en Poitou vers 1450). Son fief sert de base logistique.
Participation à la reconquête post-1431, comme les campagnes de Normandie (1449-1450) ou de Guyenne (1451-1453), où les seigneurs poitevins comme lui fournissent des troupes.
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Période clé
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Événement principal
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Contexte
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1429 |
Combats aux côtés de Jeanne d’Arc
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Siège d’Orléans, Patay, sacre de Reims
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1430
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Destruction du château par les Anglais
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Guerre de Cent Ans
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1432
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Reconstruction de la forteresse
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Autorisation de Charles VII
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1454
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Mort de Guy II
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Transmission du domaine
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Personnalité et statut : Chevalier banneret (portant bannière au combat), vassal loyal de Charles VII.
Il incarne la résilience nobiliaire poitevine : militaire, administrateur et reconstructeur. Pas de portrait contemporain, mais décrit comme un "gentilhomme vaillant" dans les chroniques locales.
Le Chevalier Banneret : Définition, Rôle et Lien avec Guy II du Puy du Fou
Le titre de chevalier banneret est un rang nobiliaire et militaire médiéval distingué en France et en Angleterre du XIIe au XVe siècle, particulièrement pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453).
Il désigne un chevalier autorisé à porter une bannière carrée (banner) au combat, symbolisant son commandement indépendant sur une troupe de vassaux.
Définition et Origines
Étymologie et symbolisme : Du latin bannerettus (porteur de bannière).
Contrairement au simple chevalier (avec pennon triangulaire), le banneret mène sa propre compagnie (20-100 hommes d'armes, archers et écuyers), financée par ses fiefs.
La bannière carrée, ornée de ses armoiries, flottait au-dessus de son étendard personnel, indiquant son statut élevé.
Conditions d'obtention : Adoubement préalable comme chevalier.
Prouesses militaires (ex. : capture d'ennemis, défense de places fortes).
Revenus suffisants (au moins 400 livres tournois annuels en France) pour entretenir une troupe.
Création cérémonielle : Sur le champ de bataille ou en cour, le roi ou un prince "coupait" les queues du pennon du chevalier pour en faire une bannière carrée.
Hiérarchie : Au-dessus du chevalier bachelier (simple), en dessous du baron ou comte.
En France, sous Charles VII (1422-1461), il est intégré à l'ordonnance royale de 1445 réformant l'armée (compagnies d'ordonnance).
Rôles et Devoirs
Militaires : Commandant une "lance" élargie (unité de combat). Participe aux chevauchées (raids), sièges et batailles. Exemples : À Azincourt (1415), les bannerets anglais comme Talbot mènent des charges ; en France, ils défendent des fiefs comme pendant la reconquête (1449-1453).
Sociaux et administratifs : Gère justice seigneuriale, collecte taxes, protège vassaux. En temps de paix, représente le roi aux tournois ou assemblées.
Évolution : Le titre décline au XVIe siècle avec les armées permanentes ; remplacé par des grades comme capitaine.
Le château du Puy du Fou sous Guy II
Vers 1430, le Château du Puy du Fou, forteresse médiévale datant du XIe siècle, fut détruit par les Anglais lors des ravages de la Guerre de Cent Ans.
En 1432, Guy II obtint l’autorisation de Charles VII pour reconstruire une nouvelle forteresse sur un site plus favorable, près de l’étang actuel.
Cette reconstruction donna naissance à une bâtisse défensive avec tours, donjon et pont-levis, adaptée aux besoins militaires de l’époque.
Ce château, bien que modifié plus tard par François II au XVIe siècle, posa les bases de l’héritage architectural du Puy du Fou.
Héritage et fin de vie
Guy II du Puy du Fou mourut en 1454, laissant un domaine renforcé à ses héritiers.
Sa participation aux campagnes de Jeanne d’Arc et son rôle dans la reconstruction du château ont marqué l’histoire de la famille du Puy du Fou. Il est considéré comme une figure héroïque dans la tradition vendéenne, bien que moins documentée que les grands capitaines comme Gilles de Rais ou Arthur de Richemont.
Note : Les sources sur Guy II sont limitées et reposent souvent sur des récits locaux ou des traditions familiales.
Les archives du Puy du Fou et les travaux d’historiens vendéens (comme ceux liés au Parc du Puy du Fou) mettent en avant son rôle, mais il reste un personnage secondaire dans l’épopée de Jeanne d’Arc.