Derniers ducs de la Meilleraye, seigneurs de Parthenay (1713-1776).
Paul-Jules de la Porte-Mazarin, duc de Mazarin et de la Meilleraye, seigneur de Parthenay, comte de Secondigny, gouverneur de Port-Louis, du Blavet, d'Hennebon et de Quimperlé, succéda à son père, Armand-Charles de la Porte, en 1713.
Il était né le 25 janvier 1666. Il épousa, le 15 novembre 1685, Félicie-Charlotte-Armande de Durfort, fille de Henri de Durfort, duc de Duras, maréchal de France.
Jules de la Porte se signala dans les armées de Louis XIY : il assista à la prise de Namur, et se fit remarquer par son courage aux batailles de Steinkerque (1692) et de Nerwinde ( 1693). Il fut même blessé dans cette dernière journée.
Il eut quatre enfants : deux moururent en bas-âge; les deux autres furent Guy-Paul-Jules de la Porte, son successeur, et Armande-Félice de la Porte, qui épousa, en 1709, Louis de Maillé, marquis de Nesle (2).
Guy-Paul-Jules de la Porte-Mazarin, duc de Mazarin et de la Meilleraye, seigneur de Parthenay, né en 1701, épousa, en 1717, Louise-Françoise de Rohan, fille d'Hercule -Mériadec, duc de Rohan-Rohan.
Il mourut le 30 janvier 1738 ne laissant qu'une fille, Charlotte-Antoinette de la Porte, qui avait épousé, en 1733, Emmanuel-Félicité de Durfort, duc de Duras, colonel du régiment de Duras infanterie (3).
Charlotte de la Porte était veuve depuis plus de deux ans lorsque mourut son père. Elle-même ne tarda pas à descendre au tombeau, ne laissant qu'une fille mineure, Louise-Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin.
Des lettres de la chancellerie, des 12 mars 1738 et 7 juillet 1739, déclarèrent cette jeune fille seule héritière, sous bénéfice d'inventaire, de Guy-Paul-Jules de la Porte (4).
Louise-Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin et de la Meilleraye, baronne de Parthenay, épousa Marie-Guy d'Aumont, qui devint, par ce mariage, duc de Mazarin. De ce mariage naîtra Louise Félicité Victoire d'Aumont (1759-1826)
Mais son héritage ne tarda pas à lui être disputé par les dames de Maillé, ses parentes.
An 1750, 17 Novembre. — Pardevant Guillaume Bruslon, conseiller du roi, lieutenant-général criminel en la sénéchaussée et siège royal de Saint-Maixent, commissaire en cette partie de très haute et puissante dame madame Louise Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin, de la Melleraye, de Mayenne, etc., etc…….
A comparu dom Jean Pierre de la Roque d'Averne, prêtre religieux, prieur de l'abbaye de N.-D. de Valence, au nom et comme fondé de procuration de messire Jean François Abdias de Montrhedon de Ville-Vieille, prêtre, docteur en théologie de la faculté de Paris, de la maison et société de Sorbonne, abbé commendataire de l'abbaye de N.-D. de Valence…. a offert de faire les foi et hommage qu'il doit à madite dame duchesse de Mazarin, à cause de sadite baronnie de Saint-Maixent réunie à son duché de la Melleraye, pour raison d'un petit fief qu'il a en ladite ville de Saint-Maixent et es environs, appelé le fief de Valence ayant droit de basse justice, consistant en cens et rentes et autres devoirs des dépendances de ladite abbaye, tenu au devoir de 40 sols à mutation de vassal, et 20 sols pour servir à mutation de seigneur suivant l'hommage rendu par messire Charles de la Corbière, abbé dudit Valence, le 10 novembre 1677 , etc., l'hommage est reçu. Copie collationnée. (Abb. de Valence.) D. F. t. 81.
An 1752, 22 Juillet. — Dénombrement du fief de Valence à Saint-Maixent rendu par messire Jean François Abdias de Montredon abbé de Valence à très haut et puissant seigneur monseigneur Louis Marie Guy d'Aumont, duc de Mazarin, de la Melleraye et de Mayenne, prince de Château-Porcien, marquis de Piennes, de Chilly, Lonjumeau, comte de Marie, la Ferre, Bozay, Bel fort, Ferrette, Tarn et de Rogemont, baron de Chappes, Massi, Ham, Partenai, Saint-Maixent, et Alkirch, seigneur d'Isencheim et de Dolle, mari et maître des droits de la communauté d'entre lui et très haute et très puissante dame madame Louise Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin, son épouse etc. (Original, abb. de Valence.) D. F. t. 81.
Deux arrêts du parlement, des 23 février et 18 août 1758, déclarèrent propriétaires par indivis du duché de la Meilleraye et baronie de Parthenay, Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin, épouse du marquis d'Aumont ; Adélaïde de Maillé, épouse du duc de Lauraguais ; Félicité de Maillé, épouse du marquis de Flavacourt, et Pauline de Maillé, épouse de Félix de Vintimille (5).
Cet état de choses a existé jusqu'en 1776, époque à laquelle le comte d'Artois acheta le duché de la Meilleraye.
Ce sont ces derniers héritiers des ducs de la Meilleraye qui firent reconstruire à Parthenay, vers l'année 1760 environ, les halles, le palais de justice et les prisons.
Ces bâtiments n'ont point changé de destination, et c'est encore dans l'ancien auditoire du bailliage ducal que le tribunal de première instance tient ses audiences (6).
Louise d'Aumont épousa le 15 juillet 1777 Charles Anne de Grimaldi, duc de Valentinois, futur prince Honoré IV de Monaco, lui apportant les titres de duc de Mazarin et de baron de Massy, transmis à la lignée princière de Monaco.
Honoré IV de Monaco, aïeul de SAS le prince Albert II de Monaco, duc de Mazarin, marquis des Baux.==> COMTES, PUIS DUCS DE VALENTINOIS ET Diois.
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ARCHITECTURE MONASTIQUE. Abbaye de Valence, Commune de Couhé-Verac. — XIIIéme siècle <==
(1) Archives de l'hôpital de Parthenay. — L'ancien couvent de l'Union-Chrétienne forme aujourd'hui la sous-préfecture.
En 1686, des filles de l'Union chrétienne s'établissent également à Parthenay, à l'instigation de Leroy de Moré, prêtre de l’oratoire, prévôt et prieur de l’église Saint-Laurent, pour instruire les nouvelles catholiques. La communauté de l'Union chrétienne est quant à elle officiellement instituée par lettres patentes, en 1688.
Dix ans plus tard, les sœurs font bâtir leur couvent au cœur de la Citadelle. Elles en sont chassées en 1791.
La chapelle est démolie depuis la révolution, sauf une partie qui a servi pendant longtemps de salle de spectacle et qui doit bientôt disparaître. Ce monument n'avait, du reste, rien de remarquable. Le dernier d'entre eux abrite l'hôtel de ville depuis 1948.
(2) Manuscrit de Joseph Aubert, de Parthenay. — Hist. généal., par le P. Anselme, t. I.
(3) Dict. hist. des fam. de l'anc. Poitou, par Beauchet-Filleau etde Chergé.
(4) Dom Fonteneau, t. 44, p. 179.
(5) Affiches du Poitou, année 1781, chronologie des seig. de Parthenay.
(6) État et estimation du duché de la Meilleraye imprimé en 1775.