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PHystorique- Les Portes du Temps
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25 juin 2022

Janvier 1794 - D’argenton le Peuple (Château), Louis Grignon lance sa colonne infernale sur la Vendée.

Janvier 1794 - D’argenton le Peuple (château), Louis Grignon lance sa colonne infernale sur la Vendée

Dès le début de la guerre de Vendée, Louis Grignon est nommé adjudant général à l'armée des côtes de La Rochelle. Il établit son quartier général à Doué-la-Fontaine, servit activement sous les ordres de Westermann, et, appelé à l'armée des Pyrénées-Orientales, dut revenir sur la demande des chefs et des soldats républicains.

Après le passage de la Loire il resta dans la Vendée, chargé d'exécuter les lois d'extermination.

Nommé général de brigade le 28 novembre 1793, il commanda une des divisions des colonnes infernales et s'y acquit un horrible renom, qu'ont répandu à juste titre les mémoires du temps, ceux de Prud'homme, de Danican surtout et de Lequinio.

Le 21 décembre, les représentants prennent un arrêté qui commande l’organisation de compagnies d’incendiaires et d’égorgeurs, et ils requièrent le général de donner les ordres les plus pressants pour en hâter l’exécution.

Turreau conçoit le plan des colonnes infernales ; il évacue la Vendée, laisse le terrain libre à ses habitants et forme douze colonnes qui, partant de tous les points de la circonférence, devaient parcourir le pays en tous sens, brûlant, pillant, tuant, et ne laissant de toutes parts sur leurs traces que des cendres et des cadavres : ce plan véritablement infernal fut exécuté.

Dès le début de la campagne, le 19 janvier 1794, Grignon adresse aux soldats de sa colonne, concentrée à Argenton-Château (Deux-Sèvres), l'ordre du jour suivant :

« Mes camarades, je vous donne l'ordre exprès de livrer aux flammes tout ce qui sera susceptible d'être brûlé, et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez d'habitants sur votre passage.

Je sais qu'il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays, mais, c'est égal, nous devons tout sacrifier. »

Ce programme ne devait être que trop fidèlement exécuté!

En effet, des municipalités décorées de leurs écharpes tricolores furent massacrées, des communes entières, les moissons, les granges, les bois, les maisons furent incendiés, chaque habitation fut successivement prise d’assaut et ses habitants égorgés indistinctement.

Le bétail dispersé errait dans ces campagnes dévastées, et des troupeaux de bœufs revenaient gémir le soir sur les débris fumants de leurs étables.

Des enfants furent massacrés sur le sein de leurs mères, des filles violées et tuées sur des monceaux de cadavres. Ou renouvelait d’anciennes tortures pour faire découvrir à ces malheureux des sommes d’argent cachées.

 Tout ce que peuvent imaginer la luxure et la cupidité d’une soldatesque effrénée fut exécuté en plein soleil.

On vit des soldats porter des enfants nouveau-nés à la pointe de leurs baïonnettes.

 

En effet, un fonctionnaire de Bressuire, l'administrateur Jarry, dans un mémoire adressé au Comité de salut public, à la date du 21 mars 1794, s'exprime ainsi :

« La colonne commandée par Grignon, partie d'Argenton- Château, a traversé notre district, incendié et fusillé tout ce qui se trouvait sur son passage. Des officiers municipaux en écharpe et à la tête de leurs communes, étant allés au-devant de cette colonne, ont par elle été fusillés.

Plusieurs femmes, après avoir servi à assouvir la brutalité des soldats, ont par eux été massacrées; les enfants même n'ont pas été épargnés.

Les deux tiers des communes du district de Bressuire ayant été dévastées et incendiées, la plupart des habitants hachés à coup de sabre, ceux qui ont échappé au massacre se sont insurgés, et ont intercepté toute communication avec Cholet... »

Un témoin oculaire, Pierre Gourbault, dans une déclaration au Comité révolutionnaire de Fontenay-le- Comte, du 8 octobre 1794, dit :

« Les femmes et filles étaient emmenées dans des maisons ou granges où la troupe se trouvait, et dans le camp. On commençait par les violer, et, après en avoir joui la nuit préalablement, on les fusillait, on les dépouillait de leurs vêtements et on leur mettait des morceaux de bois dans les parties naturelles. » (Chassin, Vendée patriote, tome IV, page 273).

 

 

 

Le 15 Janvier 1794, de Saumur, le général Turreau organise la promenade des colonnes infernales pour détruire la Vendée <=.... .... ==> Le 24 janvier 1794, la colonne infernale dirigée par Grignon et l'adjudant-général Lachenay se retrouve à Bressuire.

 

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