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PHystorique- Les Portes du Temps
18 juin 2022

Siège de Marseille en 1524 - Fourniture d'artillerie au navire Sainte-Catherine de la Tremouille

Château comtal puis forteresse royale, le donjon de Loches devient prison du XVe au XVIIIe siècle, puis maison d'arrêt départementale au XIXe et XXe siècles, jusqu'en 1926

François de la Trémoïlle (1515-1542) fils Charles de La Trémoille (tué en 1515 à la bataille de Marignan), né à Thouars en 1502, succéda à son père dès l'âge de 13 ans sous la tutelle de Louis II de la Trémoïlle, son grand-père.

Le 23 février 1521, il épousait Anne de Laval, forte d’une dot de 3 000 livres, fille de Guy XVI, comte de Laval et de Charlotte d'Aragon, princesse de Tarente.

Aussi à partir de ce moment, l'aîné de la famille porta le titre de prince de Tarente et reçut à la cour de France les honneurs réservés aux membres des familles régnantes.

Comme son père, François de la Trémoille devait s'initier au métier des armes sous la conduite de l'illustre « chevalier sans reproches » et prendre avec lui une part glorieuse à toutes les guerres entreprises par le roi François Ier jusqu'à ce qu'il tomba à la bataille de Pavie où le comte de Taillebourg combattait à côté de lui et malgré des prodiges de valeur ne put préserver du coup fatal l'illustre capitaine, et qui lui-même fut fait prisonnier et ne recouvra la liberté qu'en payant une rançon de 9.000 écus.

 Peu de temps après il fut fait lieutenant général des provinces du Poitou, Aunis et Saintonge, et voici les titres qu'il énumérait dans un acte du 30 mai 1531, daté du château de Taillebourg: « François, seigneur de la Trémoïlle, chevalier de l'ordre, comte de Guynes, de Benon et de Taillebourg vicomte de Thouars, prince de Talmon, baron de Craon, de Sully, Montaigu, l'Ile-Bouchard, Berrye et Doué, seigneur des Iles de Ré, Marans. Noirmoutiers, Lieutenant général du roy ès pays de Poitou, Xaintonge et la Rochelle ».

 

 

 

1er octobre 1522

 

Fourniture d'artillerie au bâtiment Sainte-Catherine.

 

Confessio pro Christianissimo domino nostro Rege, et generoso domino Bertrando d'Ornesan, barone Sancti Blancardi. Anno Incarnationis Domini 1522, et die prima mensis Octobris, notum sit, etc.

Quod nobilis Michael Chausseblanche, uti patronus et general is negociorum gestor navis magnifici domini de la Tremoilhe, dicte Sancte Catherine, gratis, etc., dicto nomine confessus fuit habuisse et recepisse a generoso domino Bertrando d'Ornesan, barone Sancti Blancardi, capitaneo triremium Christianissimi domini nostri Francie Regis, ac vice admiralhi maris hujus patrie Provincie, et per ma nus magistri Gabrielis Fornerii, notarii dicte civitatis Tholoni, et negociorum gestoris dicti domini baronis; vigore et, in executionem cujusdam mandati regii eidem domino baroni Sancti Blancardi, ut asseritur, facti; videlicet, bombardas régias, et earum munienta, subscriptas, in dicta navi, juxta mandatum regium predictum, ut asserait, positas, descriptas in parcella penes eundem magistrum Gabrielem Fornerii remanente, per dictum Chausseblanche scripta et subscripta.

Ténor dicte parcelle.

Inventoire de l'artillerie que moy Michel Chaussebtanche, patron et facteur general de la nef de très hault et puissant seigneur monsr de la Tremoilhe, nommée Saincte Catherine, ay receue de monsr le baron de Sain Blancart, vis-admirail du Levant, et capitaine des gallères de France, soubz la charge de monsr le grand maistre admiral dudict Levant; par les mains de maistre Gabriel Fournier, notaire de Tholon, et serviteur dudiet monsr le baron ; laquelle ay faicte mettre en ladicte nef, par l'ordonnance du Roy, pour l’équippaige d'icelle.

Et laquelle artillerie avoit esté prinse ès navires de feu monsr de Chaniioy.

-Et premièrement, une colevrine bastarde, montée sus basses reuhes, sur laquelle y a une salemendre et une coronne.

Item, une aultre colevryne semblable, montée sus reuhes à charrète.

Item, une grant colevryne, montée sur basses reheues, qui a le nez couppé, sur laquelle y a escript le gerfault de Bourdeaulx.

Item, une colevryne moyenne, semée de fleurs de lys, montée sur basses reuhes.

Item, une autre colevryne moyenne, sur laquelle y a ung porc espic, montée sur basses reuhes.

Item, ung faulcon, monté sur basse reuhe, qui a à la culasse une boucle de fer tortisse, et dessus est escript m. mjxx xij, et y a unes armes d'ung chasteau.

Item, ung aultre faulcon, de mesmes, sur laquelle y a une L. dans une coronne, monté sur basses reuhes.

Item, ung faulconneau monté sur basses reuhes, sur lequel est escript J. Cadou.

Item, unze hacquebutes à crochet, avecques leurs frequètes.

–Item, deux charjouers de colevryne bastarde.- Item, deux refoulouers. Item, ung charjouer de la colevryne du nez couppé. Item, deux charjouers de colevryne moyenne. Item, deux charjouers de faulcon. Item, ung charjouer de faulconneau. Item, deux refoulouers de faulcon.- Item, trante deux bouletz de fer de colevryne bastarde. Item, cinquante neuf bouletz de faulcon.

Faict par moy susdict, tesmoing mon saing manuel cy mys, le lundy vingt deuxiesme de Septembre, fan mit cinq cens vingt deux.

Chausseblanche.

Et hic finis dicte parcelle. De quibus, etc.

 Actum Tholoni, in appotheca domus dotalis honorabilis viri magistri. Jacobi Pavesii, mei notarii honorandi genitoris. T. nobilis Petrus Tomacii. Et ego Johannes Pavesii, not.

(Arch. dép. du Var, E. 713, fol. IIe LVII.. Protoc. de Jean Pavès, notaire de Toulon.)

 

 

26 Février 1523 n. s

Lettres qui enjoignent le Baron de Saint-Blancard, vice-Amiral du LEVANT, de tirer des prisons des sénéchaussées de Languedoc des hommes condamnés à mort ou  à de graves punitions corporelles et de les faire monter sur quatre galères en armement au port de Marseille (2)

Françoys, par la grace de Dieu roy de France, à nostre cher et bien aimé Bertrand de Hornesan, chevalier, baron de Sainct-Blancard, cappitaine et ayant la charge sous nostre tres cher et aymé oncle, le conte de Villars et de Tende, grand maistre de France, nostre lieuctenant et gouverneur en nostre pays de Provence, admiral de Levant, de quatre gallères subtiles à nous appertenans, salut.

Comme pour l'arrmement et equippaige par force desdictes gallères, que presentement faysons mectre en ordre pour nous en servir de brief en l'armée de mer, que mectons sus pour resister et faire la guerre à noz ennemiz et adversaires, soyt besoing avoir et recouvrer grand nombre de gens pour tirer à la rame esdictes gallères;

sçavoir vous faisons que nous, les choses dessusdictes considerées, vous mandons et comandons par ces présentes que, incontinent, vous [vous] transportiez en nostre bonne ville de Tholose, pour demander et requerir de par nous à noz aymés et feaulx conseillers, lesd. gens de nostre Court de parlement de Tholouse, seneschal dudict lieu et autres seneschals et juges des villes et lieux, où passerés pour aller dudict Tholouse audict Marceille, ou à leurs lieuxten[ants] et à chascun d'eulx en droict soy, qu'ilz ayent à vous faire faire ouverture de leurs prisons et mectre en evidence tous les prisonniers criminelz estans en icel les, ayans merité la mort ou grant peine et puignicion corporelle, exeptés toutesvoyes ceulx, qui seroyent chargés de crime de leze magesté, incendiares, forceurs de femmes et de filles, faulx monoyeurs, sacrileiges et autres grans et enormes cas, desquelz il fust besoing pour exemple et enormité d'en faire pugnition publicque, pareillement mandons et comandons par cesdictes presentes à noz bailliz, seneschaulx, prevostz et juges ordinaires des lieux, où passerez pour aller en nostredicte ville de Marceille que incontinent et sans delay, ilz facent prandre et constituer prisonniers en leursdictes prisons tous paillars, ruffiens, vaccabons, meurtriers, gens scandaleurs, qui sont coustumiers de mal faire, souvent reprins par justice de piller, desrober, batre gens et faire aultres maulx, insolences, crimes et delictz et dont leur commune renommée et d'estre malfaiteurs et dignes de grand puignition, et de tous les dessusdicts prennés et choisissés les plus beaulx, sains, jeunes et for hommes, qui soyent, pour servir ausdictes gallères jusques au nombre de cent cinquante hommes, lesquelz nous voulons et mandons aux gens de nostredicte Court de parlement, seneschal de Tholouse et autres seneschaulx et juges dessusdicts ou leursdicts lieuxtenens bailler, delivrer et mectre ès mains de vous ou de vosdicts commis, en vostre absence, portans ces presentes ou vidimus d'icelles, faictz soubz seel royal, nonobstant oppositions ou appellations quelzconques, pour lesquelles ne voulons estre différé, desquelz malfaicteurs vous prandrés de nosdicts juges les cas, dont ilz [sont] chargés avec la limitation du temps, en quoy ilz ordonneront qu' [ils] serviront auxdictes gallères, parcequ'il y a des cas, qui ne sont pas si griefs que les autres et par ce requeroi[en]t moindre peine et pugnition, et à iceulx nos juges baillerés vostre recepisse desdicts prisoniers, qu'ilz vous bailleront et delivreront ou à vosdicts commis et iceulx malfaicteurs, chargés et menez par charroy ou par eaue, ainsi que vous ou vosdicts commis adviserez le plus aisé à moindres fraiz, que vous pourrez, bien enferrés, enchesnés et soubz bonnes et seures gardes, pour les mener en nostredicte ville de Marceille, où sont lesdictes gallères, sans en delivrer ne donner congé à nul quel qu'il soyt, si [ce] n'est par exprès comandement et lectres de nous, sur peine de nous en prendre à vous et de nous en respondre, et pour vous acompaigner à la conduicte desdicts malfaicteurs et prisoniers, affin de les mener seurement, appeliez les gens et officiers des villes et des justices et juridictions des lieux, où vous passerez de lieu en autre, ausquelz nous mandons, commandons et estrectement enjoignons qu'ilz ayent à vous donner, chascun en droict soy, gens, conduicte, compaigne (1), faveur et ayde, avec vivres, chevaulx, charretes, basteaulx, logeys, prisons et autres choses neccessaires pour la nourritur[e], garde, conduicte et seureté desdicts prisonniers et malfaicteurs, en les payant raysonnablement; de ce faire vous avons et à vosdicts commis en vostre absence donné et donnons pouvoir, auctorité, commission et mandement special et, avec ce, commandons à tous noz justiciers, officiers et subgects que à vous, en ce faysant, soyt obey.

Donné à Sainct-Germain-en-Laye, le XXVIe jour de fevrier, l'an de grace mil cinq cens vingt et deux, et de nostre regne le neufiesme.

 — Par le roy. GEDOYN (2).

 

 

 

Marseille_-_vieille_carte

Siège de Marseille en 1524

Marseille, assiégée par une armée de 16.000 hommes aguerris et orgueilleux de leurs nombreuses victoires, résista pendant 40 jours, à la canonnade la plus formidable qui eut été faite avant cette date, aux mines, à la sape, aux espionnages, aux ruses, aux assauts des ennemis et, par son héroïque défense, sauva la France.

Après la mort de Bayard, au désastreux passage de la Sesia, le 30 avril 1524, Charles de Bourbon, ancien connétable de France, devenu lieutenant général de l'empereur Charles-Quint, avait suivi la retraite des troupes françaises jusqu'à Suse, mais n'avait pu envahir le territoire, faute d'argent pour payer la solde arriérée de ses lansquenets.

Mais dès le mois de mai, l'empereur lui faisait parvenir 200.000 écus, le roi Henri VIII d'Angleterre promettait 100.000 écus par mois et, le 16 juin 1524, Bourbon écrivait à Henri VIII qu'il attendait cet or pour entrer en France avec 19.000 bons fantassins, 1.100 lances, 1.500 chevaux légers, et l'artillerie équipée à l'avenant. Il se faisait fort de s'emparer de la Provence sans coup férir et d'obliger toutes les villes à prêter foi et hommage à l'Empereur.

Quant à Marseille, Bourbon affirmait qu'au premier coup de canon et dans les 3 jours au plus tard, les consuls viendraient, la corde au cou, s'agenouiller devant lui pour lui remettre les clefs de la ville.

Les renforts qui devaient lui arriver de Naples et de Barcelone entreraient au port, les Espagnols qui devaient envahir le Roussillon, se joindraient à lui, il prendrait Lyon et, avant la Toussaint, il serait à Paris.

Paris pris, tout le royaume serait en sa possession.

 Le 25 juin 1524, Bourbon promettait, sur sa foi, de mettre, avec l'aide de ses amis, la couronne de France sur la tête de Henri VIII. Mais, pour exécuter ce plan, il fallait prendre Marseille.

Le 19 août 1524, après avoir parcouru toute la Provence et avoir pris, à Aix, le titre de Comte de Provence, Bourbon investit Marseille. Il était accompagné du marquis de Pescarra qu'il avait nommé lieutenant général de ses troupes et qui se logea à Saint-Lazare. Les lansquenets furent cantonnés en face de la Porte Galle (Joliette), les Espagnols et les Italiens au chemin d'Aubagne, les autres autour de Saint-Victor, mais ils furent canonnés par le fort Saint-Jean et obligés de se retirer.

Bourbon fit couper les bois avec tant de diligence, écrit Ruffi, que l'artillerie, placée du côté de l'Observance réussit à ouvrir une brèche, mais une tentative d'assaut ne pouvait aboutir.

Mais les Marseillais firent des contre-mines, ils n'hésitèrent pas à démolir la maison épiscopale et l'église de Saint-Cannat qui se trouvaient contre les murailles.

Le baron Rancé da Ceri, qui commandait les troupes, fit creuser de profondes tranchées sous terre et il put ainsi facilement reconnaître et rendre inutiles les mines des assiégeants.

A ces tranchées, écrit Ruffi, les femmes travaillaient incessamment, les dames de la plus haute condition animèrent les autres par leur exemple et s'employèrent, avec une ardeur si grande, que toutes les tranchées furent achevées dans 3 jours, bien qu'il y eut de la besogne pour 15 ; aussi, en mémoire de leur vertu, ce travail fut appelé la tranchée des Dames.

En 1805, le Conseil municipal donna le nom de Boulevard des Dames à cet emplacement.

En 1900, une plaque commémorative a été placée à l'angle du boulevard et de la rue de la République ; elle porte l'inscription suivante :

« A la glori dei noblei damo et bravei fremo dou pople qu'en 1524 adjuderon a-n-apara Marsilho dou connestable de Bourbon quo l'assiejavo ».

A la gloire des nobles dames et des braves femmes du peuple qui, en 1524, ont aidé à défendre Marseille contre le connétable de Bourbon qui l'assiégeait.

Le 29 septembre, après voir fait tirer 817 coups de canon dans la journée du 28, Bourbon était obligé de se retirer (3).

 

Ernest DE CANTELOUP.

 

 

Liste des principaux défenseurs de Marseille

Les Envoyés du Roi

Philippe DE CHABOT, sieur de Brion, lieutenant général du roi ou vice-roi de Provence en 1524. Né vers 1480. Favori de François 1er. Amiral de France en 1525. Conquit le Piémont en 1535. Mort en 1543.

Lorenzo ou Renzo ORSINI DA CERI, dit le capitaine Rence de Cère. Gouverneur de Marseille pendant l'invasion des Impériaux. Condottiere expert dans la guerre de siège. Gentilhomme Romain d'abord au service de Venise puis de la France. Mort en 1536.

Prégent DE BIDOUX, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et grand prieur de Saint-Gilles. Gascon, Citoyen de Marseille depuis 1498. Commanda avec succès pendant vingt ans la marine provençale. En 1513 vint infliger devant Brest une lourde défaite à la flotte anglaise dont l'amiral fut tué. Accouru à l'appel de son, ordre, fut un des héros du fameux siège de Rhodes en 1522. Sur la prière de François 1er vint mettre sa valeur et son expérience au service de Marseille assiégée. Mort en 1528 à l'âge de 83 ans.

 

Les officiers de la Flotte

Antoine DE LA FAYETTE, amiral. — Né en 1474, mort en 1531. Lieutenant général de l'armée de mer de Provence depuis 1515.

 

DÉFENSEURS DE MARSEILLE EN 1524

Bertrand D'ORNESAN, baron de Saint-Blancard. Né au Château de Saint-Blancard (Haute-Garonne), vers 1475. Mort en 1540. Capitaine en 1524 de six galères du roi. Plus tard lieutenant général des galères et marquis des îles d'Or. Est le premier amiral qui ait été admis à pénétrer en 1538 avec une flotte chrétienne dans le port de Constantinople devenue turque.

Frère Bernardin des BAUX, seigneur de ce lieu. Capitaine de deux galères et propriétaire de deux grands mavires. Provençal dont les origines n'ont pas été précisées. Fut à deux reprises le chef de la flotte de Provence. Nos ennemis l'appellent le grand corsaire. Mort en 1527.

André DORIA. — Capitaine d'une division de quatre galères lui appartenant. Né à Oneglia en 1468. Mort en 1560. Le plus illustre amiral de son temps. Abandonna en 1528 le service de François Ier pour celui de Charles Quint.

Boniface de PONTEVÈS, seigneur de Giens, fils puîné de Jean de Pontevès sieur de Pontevès. Capitaine de la carraque la Duchesse.

Barthélemy DUPUY dit Servian. — Commande pendant la campagne deux galions et une barque dont il est propriétaire. Originaire du Piémont. Avant 1493 citoyen de Marseille, où il meurt en 1533. Son sobriquet est resté à deux ruelles du vieux Marseille et à un quartier rural, la Serviane.

Barthélémy de LA RIPPE, natif de Bourg-en-Bresse, marié à Marseille à la soeur de son collègue Jean de Carranrais, commande en 1524 la grande nef Sainte-Catherine dite la Tremoille du nom de son propriétaire l'amiral de Guyènne,

Jean DE LA CÉPÈDE, patron de galère, fils du consul François de la Cépède. Officier estimé de Bernardin des Baux et de Saint-Blancard. 2e consul en 1508, 1er consul en 1526 et en 1532. Mort entre 1544 et 1546. Père de François de la Cépède qui édifia le quai de Rive-Neuve.

Raphaël ROSTAN, capitaine des galéasses. Marseillais, fils de Jean Rostan. Fut de toutes les expéditions maritimes depuis 1496. Avec deux autres patrons de Marseille infligea en 1514 un sérieux échec à André Doria. Construisit en 1511 le premier quai régulier de Marseille, en 1519 deux galéasses et en 1525 quatre galères pour le roi. Mort en 1533. Son fils Louis Rostan continua sa postérité.

Michel de PONTEVÈS. Provençal. Capitaine du grand galion de Bernardin, des Baux la Brave. Disparaît en 1530 après avoir tué François Forbin, capitaine viguier de Marseille. Il est fils de Balthazar de Pontevès seigneur de Buous.

Léonard VENTO, patron de galère. Fils de Jaume Vento. Neveu de Pierre Vento, 1er consul au moment du siège. Père de Christophe Vento.

Ogier BOUQUIN, patron de galère. Fils de Guillaume Bouquin, patron de galère estimé qui, premier consul en 1515-16, reçut à Marseille François Ier retour de Marignan. Premier consul lui aussi en 1538-39. Mort en 1563 âgé de 76 ans. Père de Pierre et Bernardin Bouquin.

Claude MANVILLE, patron de galère. Né à Castanet près de Toulouse. Avancement rapide dû à la faveur plutôt qu'au mérite. Commandant en 1544 d'une escadre de grands voiliers dont il perdit une grande partie. Destitué en 1546. Mort en 1547.

 

DÉFENSEURS DE MARSEILLE EN 1524

Adam RONDOLIN, patron de la nef amirale Sainte-Marie dite la Grande Maîtresse armée aux frais de Marseille. Né à Marseille en 1457 d'un père génois et d'une Vento. Combat sur mer sous Charles VIII, Louis XII et François Ier. Mort en 1552. Père de François, Simon et Gilles Rondolin.

Jérôme COMTE, capitaine d'une nef dont le nom l'Anguille devient son sobriquet. Né à Chiavari. Marié à Marseille avant 1496. Grand-père du second consul Dariès, pendu le 13 avril 1585 à la suite d'un mouvement ligueur.

Jean de CARRANRAIS, patron de galère. Né à Marseille. Fils du gentilhomme breton Hervé de Carranrais, capitaine de la tour Saint-Jean en 1481. Grand-oncle de notre compatriote M. François de Marin de Carranrais, membre de l'Académie de Marseille.

Jaunie DAVID, patron de nef. Né à Marseille en 1480 : fils du laboureur Jaunie David. Simple marinier à l'origine, fut nommé en 1542 capitaine de la galéasse la Reale. Père d'Etienne David.

Les Représentants du Roi à Marseille

Louis DE GRASSE, seigneur du Mas, lieutenant du grand sénéchal de Provence.

Antoine DE GLANDEVÈS, seigneur de Cuges. Viguier royal à Marseille du Ier mai 1524 au 30 avril 1525. Fils de Pierre de Glandevès. Son dévouement fut encore admirable pendant la peste qui suivit le siège. Patron de galère très apprécié, fut assassiné par un autre officier d'origine dauphinoise. Son fils, Antoine de Glandevès, continua la lignée.

Jean DE CORFOU, juge royal du Palais du Ier mai 1524 au 30 avril 1525. — Origine inconnue, fixé à Marseille par son mariage avec Isabelle Vassal. Mort entre avril 1528 et avril 1529.

Les Elus de Marseille

Pierre VENTO, premier consul du 1er novembre 1523 au 31 octobre 1524. Né à Marseille en 1468 de Persival Vento et d'Amilhette de Remézan. Commande en 1496 la nef Sainte-Marie. Viguier en 1503. Premier consul en 1512 et 1523. Marié à Andrée Guérin, fille du juge-mage Toussaint Guérin, en a déjà treize enfants en 1509 et de ce fait est exempté d'impôts. Mort en 1537.

Pierre DE CONTES, second consul en 1523-24. En 1480 prête hommage au comte de Provence pour sa part de la seigneurie de Peynier, héritée de ses père et mère, Ambroise de Contes et Catherine de Favas, la dernière de cette famille qui, un siècle auparavant, vendit à la ville le terrain où est bâti l'Hôtel de Ville. Notaire. Son dévouement et sa probité lui font attribuer les plus délicates missions. De nouveau second consul en 1532-33. Enterré le 6 février 1534. Son fils Geoffroy de Contes n'eut pas de successeur.

Mathieu LAUZE, troisième consul en 1523-24. — D'origine piémontaise. Qualifié de « ferratier » puis de marchand. Pas de postérité mâle.

François DE SABATERIS, assesseur en 1523-24. — Fils de Jaume de Sabateris qui fut 2e consul en 1494-95 et en 1504-05. Brillant avocat qui avait été déjà assesseur en 1516-17 et le fut encore en 1533-34 et 1539-40. — Nommé en 1543 avocat des pauvres au Parlement d'Aix. Mort entre 1556 et 1558. Père de Lazarin et de Pierre de Sabateris.

Etienne D'ARSAQUI, juge au tribunal communal de Saint-Louis. — Origine inconnue. Avocat. Fixé à Marseille avant 1495. Assesseur en 1503 et 1511. Mort avant le 15 octobre 1528. Père de Fouquet d'Arsaqui et beau-père d'Honoré Valbelle.

Guillaume CISTERNE, juge au tribunal communal de Saint-Lazare. — Avocat. Né à Marseille, fils du cardeur de laine Jacques Cisterne. Nommé en 1536 procureur du roi à la sénéchaussée de Marseille. Enterré le 23 juillet 1569, laissant un fils Bernardin Cisterne.

Les Capitaines

Louis BAISSAN, premier capitaine, capitaine du quartier de Saint-Jean. — Né à Marseille en 1480. Fils de noble Julien Baissan qui fut plusieurs fois consul. Commandait une nef en 1504. Premier consul en 1527. Pas de postérité.

Carlin BLANC, capitaine dit quartier des Accoules. — Marseillais, marchand comme son père Louis Blanc, mêlé à toutes les grandes entreprises dont celle de la pêche du corail sur la côte algérienne. Elu 2e consul à l'issue du siège pour l'année 1524-25. Mort en 1528. Père de plusieurs-fils dont Pierre Blanc, 2° consul en 1561. Sa fille Marthe, mariée à Jean Perret dit Riquetti, est la mère d'Ogier Perret dit Riquetti, premier consul en 1596.

Charles DE MONTEUX, capitaine du quartier de la Blanquerie. — Né vers 1493. Fils de noble Pierre de Monteux. Premier consul en 1521, 1529 et 1536. Enterré le 11 janvier 1543. Son fils Cosme de Monteux fut premier consul en 1551.

Cosme ARNAUD dit ISNARD, capitaine du quartier de Cavaillon. — Chevrier. Son grand-père avait pour prénom Isnard, qui devint le sobriquet de ses descendants. Il est le fils d'Antoine Arnaud dit Isnard et mourut en 1526, laissant Jean et Bertrand Arnaud dits Isnard.

Gabriel VIVAUD, premier capitaine de l'artillerie. — D'une maison déjà florissante en 1180. Fils du jurisconsulte Jacques Vivaud. Né vers 1455. Consul en 1480, prête hommage au nom de Marseille à Charles III du Maine qui succède au roi René. 1er consul en 1499, 1505 et 1518. Mort en 1529. Sa postérité s'éteint avec son fils Jacques Vivaud.

Jean DE CAULX, second capitaine de l'artillerie. — Tailleur d'habit comme son père ou son grand-père Richard de Caulx, déjà établi à Marseille en 1455. Né en 1480. Mort entre 1538 et 1539. Ses deux fils André et Marc de Caulx sont aussi tailleurs.

Les bombardiers

Imbert BATENDIER. — Valbelle le dit enfant de. Marseille. Fondeur et poudrier. Mort en 1526. N'a qu'une fille.

Martin CHEVALIER. — Serrurier, chargé après son père Jean Chevalier dit d'Orgon de gouverner l'artillerie de la tour de Saint-Jean dont il a, le commandement en l'absence du capitaine nommé par le roi. Pas de fils.

Jaumet MONTAGNE. — Né à Marseille ; fils du serrurier et bombardier d'origine allemande Hans Montagne, Abandonne le marteau et l'enclume pour se faire patron de nef. Mort en mer en 1542, laissant trois fils : Jean, François et Pierre. Une de ses filles devint l'épouse d'Etienne de Mazenod, apothicaire, originaire de Lyon.

" Les nobles seigneurs, escuyers et gentilshommes de Marseille »......

 

 

 

En 1524, Notre-Dame-de-la-Garde n'était pas fortifiée.

La municipalité commence la construction d’un fort sur l’île d’If ainsi qu’un autre sur la colline de la Garde.

Le fort de la Garde est construit par ordre de François Ier en 1525 avec les pierres de l'aumône de St Férréol et des carrières de La Couronne (pierres roses).

Un ingénieur, nommé Bernardin Pellicot, de Seillans, en fut l'architecte, et le roi vint visiter la nouvelle construction en 1534.

Il put la trouver sans doute très utile à ses desseins, mais il ne dut pas admirer comme une oeuvre d'art cette massive et informe bâtisse qui n'avait rien d'architectural. Ses créneaux et ses mâchicoulis étaient disposés assez irrégulièrement. Sa tour de garde, du côté qui regardait la mer, et son clocheton triangulaire au-dessus de la façade, ne contribuaient pas à lui donner plus d'esthétique ni de symétrie.

Tout ce qui reste aujourd'hui du fort de 1525, c'est l'ancienne porte sur laquelle se voient encore les armes de François Ier, c'est-à-dire les fleurs de lis de France entourées d'une cordelière et ayant au-dessous le chiffre F. 1. en lettres ornées.

Un autre écusson, à droite, représentait la salamandre que ce prince avait choisie pour symbole avec la devise : J'y vis et je l'éteins.

L'ancienne poterne.

Ce vieux pan de mur est le seul témoin debout de toute l'histoire militaire de Notre-Dame de la Garde.

Cette histoire s'ouvrit, quelques années après la construction du fort, par le second siège, où Charles-Quint lui-même vint échouer devant Marseille (1536).

 Le nouveau fort empêcha les Impériaux d'investir la ville du côté de Saint-Victor, comme l'avaient fait au premier siège les Espagnols. Quand Blaise de Montluc, alors jeune capitaine, alla détruire le moulin d'Auriol qui fournissait seul la farine aux armées de: l'Empereur, c'est grâce aux feux de Notre-Dame de la Garde qu'il put rentrer par les collines dans la ville assiégée (4).

Le fort était, sous le commandement d'un gouverneur nommé par le roi. Ce titre, joint d'ordinaire au gouvernement des îles et des autres forts de Marseille, conduisait assez souvent à la charge de lieu tenant-général du Roi et Gouverneur de Provence (5).

 

 

24 février 1526.

 — Quittance de Louise Borgia, duchesse de Valentinois, et de François de La Trémoille pour la nef nommée la Catherine de La Trémoille.

« Nous Loise, duchesse de Valantynois, vefve de feu monseigneur Lois de La Trémoille, et Francoys, à présent seigneur de La Trémoille, chevalier de l'Ordre, viconte de Thouars, nepveu (6) en ligne directe et seul héritier dudit feu monseigneur Loys, confessons avoir eu et reçeu du roy, nostre souverain seigneur, la somme de sept mil cinq cens livres pour le parfaict payement et reste de la somme de douze mil livres, en quoy nous estoit tenu ledit seigneur, pour les gaiges et souldes de cinq moys, restans de dix, durant lesqúelx nostre nef ou carraque, nommée la Katherine de La Trémoille, a esté au service dudit seigneur lors que Parmée de l'Empereur estoit devant Marseille en Provence, sur laquelle somme de XIIm livres, veriffiée et approuvée par messrs du conseil nous estre deue, a esté baillé par ledit seigneur à Michel Chausseblanche, patron de la dicte nef, l'office du greffe de la juridiction du conservateur lay des privilleiges royaulx de l'Université de Poictiers, pour la somme de IIIIm Ve livres, pour par nous demourer quicte envers luy de pareille somme que luy devions à cause d'icelle nef, de laquelle somme de VIIm Vc livres, pour le reste desdites. XIIm livres, nous tenons pour contenté et en avons quicté et quictons ledit seigneur et tous autres qu'il appartiendra par ces présentes signées de noz mayns et scellées du scel de nos armes, le XXIIII e jour de février mil Ve XXVI

Chartrier de Thouars. Pièce papier.

 

 

 

 

 

Les lettres de François 1er et du roi de Navarre, de 1527 et 1528, que nous donnons ci-après, nomment François de La Trémoille gouverneur de Poitou et de Saintonge.

François, par la grâce de Dieu, roy de France. A tous ceulx qui ces présentes lectres verront, salut.

Comme, par les nouvelles que avons eues de noz ennemys, ilz ayent, entre autres choses, conclud et délibéré faire descente en nostre ville de La Rochelle et pays d'environ, Poictou, Xainctonge et autres lieux, estans le long de la rivière de la Charente ; pour à quoy résister et obvier au bien, seureté, deffence et conservacion de nostre royaume, soit requis et néccessaire commectre et depputer de par nous ėsdictes ville, lieux et pays, nostre lieutenant général, quelque bon, vertueulx et notable personnnaige, ayant puissance et auctorité èsdictz pays et qui soit à nous et à nostre royaume, seur, loyal et stable.

Savoir faisons que nous, ce considéré, confians à plain de la personne de nostre très cher et amé cousin le sr de La Trémoille, chevalier de nostre ordre, et de ses sens, vertuz, vaillance, loyaulté, integrité, expérience et bonne dilligence, saichant aussi le bon voulloir et affection qu'il porte au bien des affaires de nous et de nostre royaume, icelluy, pour ces causes, et pour le pouvoir, crédit et auctorité qu'il a és dictz pays, és quelz il a plusieurs places, villes et chasteaulx d'importance, au moyen desquelz il sera pour plus nous faire de service, avons faict, constitué, ordonné et estably, faisons, constituonis, ordonnons et establissons, par ces présentes, nostre lieutenant général ès dicte ville de La Rochelle, pays d'environ, Xainctonge, Poictou et autres villes et lieux estans le long de ladicte rivière de la Charente, et lui avons donné et donnons plain povoir, auctorité et mandement espécial de vacquer et dilligemment entendre à tout ce qu'il verra estre requis et néccessaire, pour empescher la descente de nosdictz ennemys, et pour le bien, seureté et deffense desdictes villes, lieux et pays, et pour ce faire, selon que l'affaire le requerra, les faire pourveoir, fortifier et remparer le mieulx que possible sera, assembler et faire venir par devers luy tous les seigneurs, gentilzhommes et aultres, de quelque qualitez et condicion qu'ilz soyent, demourans ėsdictz lieux et pays, pour adviser et déliberer avec eulx ce qu'il sera utille, néccessaire et proffitable pour le bien et seureté desdictz lieux, villes et pays, et leur commander et ordonner ce qu'ilz auront affaire pour nostre service, de mander aussi et faire assembler, si besoing est, noz ban et arrière ban, communaultez, gens de villes et plat pays, pour iceulx employer et exploicter au reboutement de nos dictz ennemys, et empescher qu'ilz ne facent aucunes descentes en nostre dict royaume, le long de la dicte rivière de la Charente, d'entrer fort et foible en nostre dicte ville de La Rochelle et autres villes, lieux et places dessusdictz, pour regarder et adviser en quel estat elles seront, et commander et ordonner tout ce qu'il congnoistra que besoing sera, pour la deffence et conservacion d'icelles, et y mectre telz cappitaines et nombre de gens qu'il advisera pour le mieulx, en manière que inconvénient n'en puisse advenir, de tauxer et ordonner de tous voyaiges, sallaires et vaccacions qu'il conviendra faire pour l'effect que dessus, et sur ce bailler ses ordonnances, signées de sa main et scellées de son scel, suyvant lesquelles nous ferons expédier acquictz suffisans et vallables à ceulx qui feront les dictz payemens, et générallement de faire en ceste présente charge, ses circonstances et deppendances, tout ce que ung lieutenant général et bon chef doit faire, et en telle forme et manière que nous mesmes ferions et faire pourrions si présent y estions en personne, jacoyt que la chose requist mandement plus espécial, et ce touttefoys durant ce présent affaire et jusques à ce que par nous autrement en soit ordonné.

Si donnons en mandement, par ces dictes présentes, à tous noz lieuxtenans, bailliz, senneschaulx, gouverneurs, cappitaines et autres noz justiciers, officiers et subgectz, que à nostre dict cousin et St de La Trémoille, és choses dessus dictes ilz obeissent et facent obeyr et entendre dilligemment, tout ainsi que à nostre propre personne, sans y contrevenir en quelque manière que ce soit car tel est nostre plaisir.

En tesmoing de ce, nous avons signé ces présentes de nostre main, et à icelles faict mecire nostre scel.

Donné à Annet, le IIII ° jour de avril, l'an de grâce mil cinq cens vingt et sept, avant Pasques, et de nostre règne le quatorziesme.

FRANÇOYS.

 

 

Par le Roy, le S' de Montmorency, grant maistre, mareschal de France, et autres présens.

ROBERTET.

 

HENRY, par la grâce de Dieu, roy de Navarre, duc d'Alençon, de Nemoux, de Gandie, de Montblanc et de Penefiel, conte d'Armignac, de Roddes, du Perche, de Bigorre, de Foix, seigneur souverain de Béarn, sire d'Alebret, viconte de Lymoges, de Mersan, Tursan, Ganacdan, Nebozan, d'Aillas et per de France, lieutenant général de monseigneur le Roy et gouverneur en ses pais et duché de Guienne, ville de La Rochelle et pays d'Aulnys, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut.

Savoir faisons que, pour la bonne, vraye et parfaicte confiance que nous avons de la personne de nostre très cher et bien amé cousin messire François, seigneur de La Trémoille, chevalier de l'ordre, et de ses sens, vertuz, prudence, cappacité, souffisance et grande dilligence, à iceluy, pour ces causes et en contemplation des grands, vertueulx, laborieux et très recommandables services que feu messire Loys, en son vivant seigneur de La Trémoille, son père, a faiz à mon dict seigneur le Roy, tant ou fait et conduicte de ses guerres, où il s'est si bien et vertueusement amployé qu'il n'est mémoire du contraire alentour de sa personne, que en plusieurs et diverses autres manières, espérans que, à l'ymytacion d'iceluy nostre dict cousin, messire François, seigneur de La Trémoille, fera le semblable, et autres bonnes et raisonnables consideracions à ce nous mouvans, désirans de tout nostre cueur et povoir le bien et prouffict du dict Seigneur, et par espécial de donner bon ordre au bien et utillité de toute la chose publicque desdictz pays de Xaintonge, Poictou et ville de La Rochelle, et iceluy estre conduict, régi et gouverné comme il est bien requis et nécessaire, avons nostre dict cousin, messire Françoys, seigneur de La Trémoille, fait, commis, estably et institué, et par la teneur de ces présentes, faisons, commectons, establissons et instituons nostre lieutenant général ausdictz pays de Xaintonge, Poictou et ville de La Rochelle, pour ladicte charge et commission faire et exercer en nostre absence par nostre dict cousin, messire François, seigneur de La Trémoille, tout ainsi que lieutenant général bien deuement institué, commis et estabiy, peult et doit faire, et que nous mesmes ferions et pourrions faire, si présent y estions en personne, de faire vivre en bonne ordre, justice et police les subgectz et habitans desdictz pays, gens des ordonnances dudict seigneur, selon le taux d'icelles, aux honneurs, auctoritez, prérogatives, préhemminences, droitz, franchises, libertez, proflictz, revenuz et esmolumens acostumez et qui y appartiennent, sauf et excepté toutesvoyes la provision des offices et créacions de maistrises de chacun mestier en chacune ville jurée desdictz pays de Xaintonge, Poictou et ville de La Rochelle, lesquelles provisions, institucions d'office et créacions de maistrises de chacun mestier nous avons réservez et réservons par ces dictes présentes, pour en disposer.

Si donnons en mandement, par ces mesmes présentes, en vertu du povoir à nous donné par le Roy, mondict seigneur, à tous séneschaulx, cappitaines, prévosiz, chefz et conducteurs de gens de guerre, tant des ordonnances, ban et arrière ban que autres estans et qui seront cy-après au service dudict seigneur, et à tous ses justiciers, officiers, vassaulx et subgectz desdictz lieux, que à nostre dict cousin, messire Francoys, seigneur de La Trémoille, duquel avons a nous reservé le serment en tel cas requis, ilz le facent, seuffrent et laissent joir et user paisiblement de nostredicte charge et commission, et obbéissent et entendent, et facent obbéir et entendre de tous ceulx et ainsi qu'il appartiendra, ès choses touchans et concernans ladicte charge et commission de nostre dict lieutenant général, comme à nous mesmes, ensemble desdictz honneurs, auctoritez, prérogatives, préheminences, droitz, franchises, libertez, proffitz, revenuz et esmolumens dessus dictz, sans en ce luy faire mectre ou donner, ne souffrir estre fait, mys ou donnée aucun empeschement, et luy donner et présenter conseil, confort, aide et main fort, si mestier est, et par luy requis en sont, car tel est nostre plaisir.

 En tesmoing de ce, nous avons signé ces dictes présentes de nostre main et à icelles fait mectre nostre scel.

Donné à Saint-Germain-en-Laye, le XIIe jour de janvier, l'an mil cinq cens vingt et huit.

HENRY.


Par le roy de Navarre, lieutenant général du Roy et gouverneur de ses pays et duché de Guyenne.

VAUCHERY.

 

 

 

 

 

 

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(1) Escorte.

(2) La construction de galères fut aussi entreprise en 1526 en Provence : Catalogue, n° 18574.

On voit notamment ce navire au siège de Marseille en 1524, sous le commandement du capitaine Michel Chausseblanche (Paris, Arch. Nat. 1 Ap 222, pièces 53-54)

(3) Le plan, que nous publions a été établi, en 1566 et 1572, période pendant laquelle le baron de Neollon a été gouverneur intérimaire.

(4) Commentaires de Montluc, liv. 1.

(2) Voici la liste des gouverneurs qui se sont succédé au commandement de Notre-Dame de la Garde : Le sire de Cusol, 1525. — Antoine de Marin, 1534, dont la famille est encore noblement et chrétiennement représentée à Marseille. — Louis Adhémar de Monteil, baron de Grignan, 1540. — Nicolas de Mancelle, dit Saint-Ange, 1540. — Pierre Bon, baron de Méolhon et de Montauban, 1540. — Claude-Antoine Bon, baron de Méolhon et de Montauban, 1575. — Pierre de Libertat. 1596. — Barthélémy, de Libertat, 1597. — Antoine de Boyer. 1609 — Georges de Scudéry, 1642. — François de Montlezun, marquis de Bessemaux, 1652. — Melchior de Croze de Montlaux, 1685. — Joachim de Gail, 1745. — François de Jarente, 1759. — Augustin de Jarente, 1768.

 

(6). Neveu, dans le sens latin qui signifie petit-fils.

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